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23 juillet 2025
LA COALITION IDY2019 DISSEQUE SA PERTE
La coalition Idy2019 a publié le ‘‘Rapport public sur l’élection présidentielle du 24 février 2019, observations saillantes autour d’un hold-up électoral’’.
Un document qui explique les modalités ‘‘frauduleuses’’ de la victoire du camp Benno Bokk Yaakaar (Bby) à la Présidentielle du 24 février 2019.
Au lendemain du scrutin du 24 février dernier, la coalition Idy2019 avait non seulement rejeté les résultats sans vouloir faire recours devant le Conseil constitutionnel, il avait également promis un rapport plus global sur les défaillances de la Présidentielle. Le rapport de 54 pages est parvenu hier à “EnQuête’’ et ce rassemblement des forces de l’opposition favorables au candidat Idrissa Seck n’a pas hésité à noircir le tableau d’une organisation où toutes les parties prenantes ont fauté. Des observations générales qui incriminent toute la chaîne de décision. ‘‘On peut notamment relever la modification unilatérale et illégale du régime de vote le jour même du scrutin, des milliers et des milliers d’électeurs égarés en raison d’une modification forcée de leurs bureaux, centres, voire leurs régions de vote, sans oublier un phénomène inédit et triste dans l’histoire de la fraude électorale : les enfants-votants ! En réalité, ces différentes irrégularités n’auraient pas été possibles, si l’Administration électorale, dans son ensemble, n’avait pas, soit participé soit laissé passer les différentes manipulations anticipées sur le fichier électoral et la carte électorale’’, remarque le rapport sous-titré ‘‘Observations saillantes autour d’un hold-up électoral’’.
Parrainage
Les points disséqués par cette coalition de l’opposition sont nombreux et ont été presque exhaustifs. Mais le rapport a particulièrement déploré les défaillances découlant du parrainage intégral. D’après eux, ce critère rentrait dans une logique d’ ‘‘actes préparatoires du hold-up : la neutralisation systématique du principe de consensus politique’’. Pour les camarades d’Idy, ceci procède d’un ‘‘démantèlement inattendu de l’intangibilité du mode d’élection du président de la République’’. Le parrainage pour la Présidentielle de 2019 est un système inédit qui exigeait aux candidats à la candidature 0,8 % au minimum et 1 % au maximum des signatures d’électeurs du fichier général. Une partie de ces signatures doit obligatoirement provenir de 7 régions (sur les 14 que compte le Sénégal, à raison de 2 000 au moins par région, le reste réparti, sans quota, partout dans le pays et à l’étranger. Un paramètre qui a laissé beaucoup de candidats sur le carreau au point que seuls 5 prétendants se sont retrouvés dans les starting blocks pour le scrutin. La motivation à appliquer le parrainage vient de l’inflation électorale pour les Législatives de 2017 où 47 listes s’étaient présentées à la députation. Mais pour Idy2019, c’est le pouvoir qui a troublé l’eau pour pouvoir pêcher en eaux troubles. ‘‘L’expression la plus éloquente de cette instrumentalisation tient au fait que 30 des 47 partis ou coalitions de partis ayant pris part aux élections législatives du 30 juillet 2017, soit 63,82 %, ont rejoint la coalition Benno Bokk Yaakaar, la coalition au pouvoir, lors de l’élection présidentielle du 24 février 2019 (...) Le jeu démocratique a été volontairement faussé, les finances publiques indument grevées’’, relève le rapport. Le 16 mars 2018, le médiateur Seydou Nourou Ba a remis son rapport sur le processus électoral au président de la République qui n’a jamais été rendu public, d’après l’opposition. ‘‘La recommandation du rapport en cause visait à modifier le régime de déclaration de candidature à l’élection présidentielle, notamment en appliquant la condition du parrainage citoyen, jusque-là uniquement imposée aux candidats indépendants, aux candidats investis par un parti ou une coalition de partis politiques’’.
Micmacs sur le fichier
L’opposition est dans la conviction qu’il y avait un double fichier électoral qui est même venu à bout de la vigilance des contrôles de l’Union européenne. ‘‘Le fait que le fichier électoral contrôlé par les experts de l’Union européenne n’ait révélé aucune inscription de mineurs, alors qu’il y avait eu enrôlement de mineurs à la base, montre que ces experts n’avaient pas contrôlé le bon fichier électoral. Cette situation sur l’enrôlement des mineurs confirme, à elle seule, l’existence d’au moins deux fichiers’’, fait remarquer le rapport qui explique le modus operandi qui a impliqué la complicité ou la passivité de l’Administration. Les cartes établies sur la base d’état civil inexistant ont également été relevé par les experts de la coalition Idy 2019. ‘‘L’audit du fichier électoral par nos experts a permis de déceler plus de 106 codes d’état civil inexistants dans le document du ministère de l’Intérieur. Le tableau ci-après en présente les détails’’, détaillant par plusieurs illustrations que différents centres d’état civil sont soient fictifs ou ont logé beaucoup d’électeurs fictifs.
L’inscription d’électeurs par audience foraine, les doublons sur le fichier électoral, la mention ‘‘Sénégal’’ comme lieu de naissance... sont autant de manquements qui ont servi, selon la coalition, à baliser la voie au pouvoir en place. ‘‘Ce que les rapports de la Cena et de la Mafe (Mission d’audit du fichier électoral) ne disent pas, c’est que lorsqu’une inscription sur les listes électorales s’est faite sur la base d’un faux extrait de naissance, elle donne lieu, si elle validée par la Daf, à la confection d’une pièce d’identité et, par ricochet, la création dans le fichier électoral d’électeur fictif’’, expliquent les experts d’Idy2019.
Les soupçons d’impartialité qui ont pesé sur deux personnes centrales ne se sont pas dissipés jusqu’à la Présidentielle. Le ministre de l’Intérieur (organisateur des élections) Aly Ngouille Ndiaye et sa fameuse déclaration de vouloir travailler à la réélection de Macky Sall, le maintien d’Ibrahima Diallo à la tête de la Daf, malgré son statut de retraité, sont autant de preuves de mauvaise volonté à concourir à armes égales. C’est ce qui explique les écarts importants et le renversement de tendances notés dans certaines localités pour cette Présidentielle. ‘‘Ce qui frappe, avec les résultats de Goudiry, lors de la Présidentielle de 2019, c’est qu’alors qu’il n’y a eu que 4 973 nouveaux votants, le score de la coalition au pouvoir est passé de 13 743 à 28 756.
Pire, le score obtenu par la coalition Taxawu Sénégal en 2017 (6 474), représentée à la Présidentielle de 2019 par la coalition Idy2019, a paradoxalement baissé, avec seulement 1 964 voix, soit une baisse de 4 510 voix ! Donc, l’arrivée de nouveaux votants et l’augmentation du taux de participation n’a profité qu’à la coalition au pouvoir. Ce qui suffit à montrer, à travers cet exemple de Goudiry, le caractère purement artificiel des résultats de ce département’’, dissèque le rapport. D’après ce rapport sur le hold-up, tous ces manquements qui se sont passés en amont ont été aggravés par les violations flagrantes de la loi électorale le 24 février même. ‘‘Le jour du scrutin, la Cena avait donc sous ses yeux deux actes administratifs qui violaient la loi électorale dont elle a la responsabilité de contrôler le respect.
L’attitude de la Cena est d’autant plus suspecte et déconcertante qu’elle a eu pourtant, dans un passé récent, à intervenir contre une circulaire du ministre de l’Intérieur, laquelle supprimait la règle de la confirmation de l’inscription sur les listes électorales’’.
Le Conseil constitutionnel a vivement été critiqué pour sa tendance à faire ‘‘écarter sa compétence’’ sur les saisines chaudes de l’opposition qui souhaitait la suppression du parrainage ou sur la modification de l’article L57 par Macky Sall, qui a eu pour but de priver à Khalifa Sall et à Karim Wade, condamnés en justice, leur statut d’électeur, alors ‘‘qu’aucune décision administrative’’ ne leur interdisait d’être candidat.
Solutions
Les médias, non plus, n’ont pas été épargnés par le diagnostic de la coalition Idy2019. D’après elle, la presse entrait dans le cadre de ce plan concocté par le pouvoir en place. ‘‘Ce qu’il convient d’appeler «plan de confiscation du suffrage du peuple souverain» trouve d’abord une expression médiatique à travers un traitement ouvertement tendancieux des résultats par les médias dominants. Ce hold-up électoral que configuraient à dessein certains médias de masse, sera par la suite, on pourrait dire définitivement, scellé tard dans la nuit du 24 au 25 février par le Premier ministre. Alors même que les urnes n’étaient pas intégralement dépouillées, et à travers une déclaration télévisée, celui qui avait acté le nombre de candidats avant le temps de la justice récidiva en proclamant la victoire du candidat sortant, dont il est le directeur de campagne, avec un score de 57 %’’, regrette le rapport. Après ces multiples constants, l’opposition a listé 39 recommandations à toutes les parties prenantes, pour remédier le mal. La dernière étant ‘‘d’engager un procès au pénal contre l’Administration électorale pour forfaiture’’. Selon Idy2019, cette plainte vise à engager la responsabilité pénale des autorités administratives directement impliquées dans la modification du régime de vote le jour même du scrutin, au moyen de deux actes administratifs nommés ‘‘Message départ’’. La coalition a même cité (l’article 118 du Code pénal) qui vise cette infraction. Il dispose que : ‘‘Seront coupables de forfaiture et punis de la dégradation civique : les ministres, gouverneurs, préfets, maires, tous chefs de circonscription administrative et autres administrateurs qui se seront immiscés dans l'exercice du pouvoir Législatif (…).’’ Parmi les autres propositions, les opposants suggèrent de ‘‘sortir le régime de déclaration de candidature à la présidence de la République de son état d’inconstitutionnalité actuel’’. Les sept sages ont également reçu leur piqure de rappel. ‘‘La fraude à la Constitution opérée par le Conseil constitutionnel, dans sa décision 4C/2017 du 18 janvier 2017, doit être rapidement corrigée afin de sortir de cette incongruité juridique. Une révision de la Constitution et l’adoption d’une loi organique relative au statut du président de la République s’imposent, à cet effet’’. S’il y une recommandation qui semble rencontrer l’assentiment de tous, c’est la n°3 qui propose la ‘‘suppression du parrainage pour les partis politiques aux élections locales, législatives et présidentielles, notamment par le retour à la situation initiale’’. A la présentation des recueils des contributions de la société civile avant-hier, les membres de la société civile ont également demandé l’annulation de ce paramètres pour les Locales qui tardent à être programmées.
REBELLE LIBÉRAL
La trahison, le bras cassé, la prison… Cheikh Seck a tout donné pour le PDS depuis 1978 - Mais le président de la Fédération nationale des cadres libéraux n’a pas toujours été récompensé par le parti
La trahison, le bras cassé, la prison… Cheikh Seck s’est tout donné pour le Pds depuis 1978. Mais le président de la Fédération nationale des cadres libéraux n’a pas toujours été récompensé par le parti libéral. Le Quotidien dresse le profil du natif de Joal Fadiouth, 55 ans, frondeur depuis la mise en place du nouveau Secrétariat national du Pds.
Il était le moins attendu des fondeurs au Parti démocratique sénégalais après la composition du Secrétariat national par Me Abdou laye Wade. Présenté comme un «Karimiste», le président de la Fédération nationale des cadres libéraux, pourtant classé 5ème dans la hiérarchie des Secrétaires généraux, a marqué son désaccord dans la manière de réorganiser le parti libéral. «Ce maquillage qui n’est ni fictionnel ni politiquement objectif ne répond pas à mes convictions politiques et libérales. Ce Secrétariat national du Pds est truffé de personnes ayant soutenu, à coups de millions, la candidature du Président Macky Sall à la dernière élection présidentielle contre l’avis du parti», se justifiait-il.
Il y a 2 ans, quasiment à la même époque, Cheikh Seck fustigeait les investitures du Pds dans le cadre de la Coalition gagnante/ Wattu senegal pour les Législatives du 30 juillet2017. Seck s’attendait à une meilleure place. Son numéro 2 Aziz Diop à la Fncl et proche de Oumar Sarr est 13ème sur la liste nationale. Il est aujourd’hui député après la démission de Me Madické Niang. Cheikh Seck, lui est relégué à la 49e place ! Lors du congrès du Pds de 1996,Cheikh Seck, après avoir milité dans les mouvements d’étudiants notamment dans la Coordination des étudiants de Dakar (Ced), accède à la tête du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel). Il rêve de diriger l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl).Mais Modou Diagne Fada, plus proche de Me Abdoulaye Wade, est promu. Il rumine sa colère parce que considère-t-il, Fada n’est pas plus méritant que lui. Car en novembre 1994, à la suite d’une grève à l’université de Dakar qu’il dirigeait avec l’actuel directeur de la Sonacos, Cheikh Seck est arrêté.
La prison
Proche du Pds, la Ced se préparait à saboter le cours du Pr Amsatou Sow Sidibé à la Faculté des sciences juridiques et politiques. Mais des éléments de la police interceptent les étudiants rebelles qui protestaient contre la Session unique décrétée par les autorités universitaires. On est en novembre 1994. Ils sont acheminés au niveau de la Corniche Ouest avant d’être bastonnés. Cheikh Seck mène une farouche résistance aux Forces de l’ordre. Il se retrouve avec le bras cassé. Conduit au Commissariat du Point E avec les autres accusés, le jeune Seck refuse de répondre aux interrogations. Il se remémore : «Avec mon bras enflé, j’ai refusé de répondre tant que je n’aurais pas reçu des soins. Ensuite, on m’a acheminé à l’hôpital Principal de Dakar tandis que Fada et les autres sont conduits au Commissariat central de Dakar. Je garde les séquelles des sévices dans mon corps.»
Placés sous mandat de dépôt, les étudiants en prison pendant7 jours, seront remis en liberté à la suite d’un procès où ils écopent d’une peine 3 mois avec sursis assortie d’une amende de20 000 francs Cfa. «Amende que nous n’avons jamais payée», sourit Cheikh Seck. Mais si ce dernier n’a pas dirigé à l’époque l’Ujtl, c’est aussi parce qu’il a été «trahi» par Idrissa Seck, selon les termes de Cheikh Seck. L’ancien Premier ministre lui aurait promis de s’occuper de son cas si le jeune libéral laissait le poste à Fada. La promesse a été faite devant des responsables comme Aminata Tall, ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese)au détour d’un voyage pouras sister à une réunion de l’Internationale libérale en Italie. «Personne ne s’est occupé de mon cas», se désole-t-il.
«Trahi» par Idrissa Seck
Les Législatives de 1998 se pointent et Cheikh Seck est de nouveau écarté au profit d’un proche de Modou Diagne, Pape Birame Ndiaye, qui a suivi son mentor à Ldr/Yeesal. Encore. Le coup de grâce. La goutte d’eau qui fait déborder le vase. Dépité par des frustrations à n’en plus finir, Cheikh Seck quitte le Sénégal pour rejoindre sa femme aux Etats-Unis. Un nouveau péché, considère-t-on au sein du parti. Ce déplacement va lui coûter cher au sein du Pds qui arrive au pouvoir en 2000. Vers la fin des années 2000, Cheikh Seck retourne au bercail. «De hauts responsables du Pds disent que je ne croyais plus à la victoire de Wade et que j’ai fui en quelque sorte le pays», se souvient-il.
Finalement premier vice-président des cadres derrière Serigne Mboup qui rejoint l’Apr après 2012, Cheikh Seck a eu toutes les difficultés du monde pour remplacer le maire de Pire au sein du parti. Oumar Sarr lui préfère comme interlocuteurs Aziz Diop, Abdou Khafor Touré, Mamadou Lamine Keïta et Abdoulaye Sow. Le premier en prison dans l’affaire Aïda Ndiongue et les autres rejoignant le camp présidentiel, Cheikh Seck devient enfin président de la Fncl. S’il se rebelle aujourd’hui contre le «Pape du Sopi», il ne fait pour autant pas partie du groupe de Oumar Sarr, El Hadji Amadou Sall, Babacar Gaye et autres frondeurs. «Je ne fais partie d’aucun groupe et je ne serai pas à leur conférence de presse malgré tout ce qui se dit dans la presse», précise-t-il se rappelant des «coups bas» de l’ex-numéro 2 du Pds contre lui. Né le 4 novembre 1963 à Joal, Cheikh Tidiane Seck à l’état civil n’a jamais milité au Parti socialiste dans cette localité du département de Mbour qui a vu naitre le premier président de la République, Léopold Sédar Senghor.
Finalement premier vice-président des cadres derrière Serigne Mboup qui rejoint l’Apr après 2012, Cheikh Seck a eu toutes les difficultés du monde pour remplacer le maire de Pire au sein du parti. Oumar Sarr lui préfère comme interlocuteurs Aziz Diop, Abdou Khafor Touré, Mamadou Lamine Keïta et Abdoulaye Sow. Le premier en prison dans l’affaire Aïda Ndiongue et les autres rejoignant le camp présidentiel, Cheikh Seck devient enfin président de la Fncl. S’il se rebelle aujourd’hui contre le «Pape du Sopi», il ne fait pour autant pas partie du groupe de Oumar Sarr, El Hadji Amadou Sall, Babacar Gaye et autres frondeurs. «Je ne fais partie d’aucun groupe et je ne serai pas à leur conférence de presse malgré tout ce qui se dit dans la presse», précise-t-il se rappelant des «coups bas» de l’ex-numéro 2 du Pds contre lui. Né le 4 novembre 1963 à Joal, Cheikh Tidiane Seck à l’état civil n’a jamais milité au Parti socialiste dans cette localité du département de Mbour qui a vu naitre le premier président de la République, Léopold Sédar Senghor.
Au Lycée Limamou Laye, il côtoie un certain Talla Sylla et intègre le Comité de lutte au sein de l’école. Après le Bac, la lutte continue au niveau de l’Amicale de la Faculté de médecine. Il y sort comme dentiste. En cavalier seul, Cheikh Seck gagnera-t-il ce combat contre la direction du Pds ?
«BEAUCOUP DE VETERANS DU FOOTBALL SE RETROUVENT DANS LE MARACANA »
Le maracana! Ce nom, qui renvoie au stade emblématique de Rio de Janeiro, au Brésil, désigne une nouvelle discipline sportive dérivée du football, encore appelée “foot6’’. Elle met aux prises deux équipes composées de 6 joueurs de champ, sans gardien
Le maracana! Ce nom, qui renvoie au stade emblématique de Rio de Janeiro, au Brésil, désigne une nouvelle discipline sportive dérivée du football, encore appelée “foot6’’. Elle met aux prises deux équipes composées de 6 joueurs de champ, sans gardien de but. Chacune des deux formations cherchant à faire entrer un ballon rond dans la cage adverse d’une largeur de 3met d’une hauteur de 2m. Dans un entretien avec “EnQuête’’, le président de l’Association sénégalaise de maracana revient sur l’historique de la discipline et son développement au Sénégal. Seydou Sy dit “Baba’’, par ailleurs Coordonnateur de la zone Ouest (Sénégal, Mauritanie, Gambie et Guinée-Bissau), insiste sur les vertus véhiculées par le foot6.
La 8e édition du Championnat d’Afrique de maracana va démarrer en fin septembre prochain. Où est-ce que vous en êtes dans la préparation ?
Par rapport à la prochaine coupe d’Afrique qu’on appelle Maracan, qui se tiendra en fin septembre en Guinée, nous sommes dans les préparatifs. Nous avons saisi les autorités de tutelle, à savoir le ministre des Sports. On a rencontré le directeur de cabinet du ministre qui nous a donné rendez-vous après son retour de pèlerinage, pour voir ce que le ministère peut nous donner comme appui. De notre côté, on est en train de s’affairer aux derniers réglages, notamment le domaine technique. On a organisé un tournoi de présélection dont la dernière journée s’est tenue le 7 août dernier. La clôture de ce tournoi est prévue pour le 18 décembre par un événement appelé la fête du maracana à laquelle nous invitons tout le monde à venir découvrir cette discipline. A l’issue de ce tournoi, les techniciens vont proposer une liste de présélection. C’est à partir de cette liste que nous allons tenir deux sessions de formation pour outiller, d’abord, tous ceux qui tournent autour du maracana, ensuite, former quelques éléments dans l’arbitrage pour qu’on puisse avoir des arbitres nationaux qui sillonneront le pays pour y implanter un peu partout la discipline.
Pour cette Maracan, quel sera l’objectif du Sénégal ?
L’objectif sera d’avoir une meilleure participation. En 2018, on était parti pour apprendre, pour découvrir. On s’était rendu compte que ce n’était pas compliqué, mais seulement on manquait d’expérience par rapport aux lois du jeu. C’était notre première participation. Il fallait y aller pour au moins prendre part à la fête et découvrir un peu le maracana. Mais on a été rattrapé par les lois du jeu. Non pas qu’on ne les connaissait pas, mais c’est surtout les subtilités qui nous ont échappé. Quand même, on a fait bonne figure, parce qu’on a tenu tête à la grande Côte d’Ivoire qui est la mère du maracana. On a beaucoup appris. Et, cette fois-ci, je l’ai dit lors notre dernière réunion, il faudrait qu’une fois à Conakry, qu’on montre au moins qu’il y a du progrès. On ne prétend pas prendre la coupe, mais on fera bonne impression.
Par rapport à ce que vous avez vu durant le tournoi, êtes-vous optimiste pour la suite ?
Effectivement, parce que l’année dernière, on a manqué de préparation. Pour le maracana, la particularité, c’est que chaque pays y va avec deux sélections. Il y a la catégorie des seniors, qui regroupe les athlètes âgés entre 35 ans et 44 ans. L’autre catégorie super-senior, qui concerne ceux qui sont âgés entre 45 et plus. On avait misé sur la sélection senior, mais c’est aux derniers moments qu’on a rassemblé les super-seniors. Pour cette édition, on s’est levé tôt. On a mis en place une feuille de route qui nous permettra d’être prêts au bon moment. On a même prévu un regroupement en interne pour préparer les joueurs, surtout par rapport aux lois du jeu. D’ailleurs, je suis en train de travailler avec un instructeur Fima qui sera là durant la période de présélection. Il tiendra des séances de travail avec les présélectionnés, pour mieux les outiller.
Depuis combien de temps et comment le maracana est arrivé au Sénégal ?
C’est à travers Internet que j’ai découvert ce sport, et c’était lors de la coupe d’Afrique de la discipline organisée au Mali, en 2017. J’ai été impressionné, en découvrant la liste des pays présents à cette compétition, de ne pas voir le Sénégal. Cela m’a surpris. Pourquoi il y a une discipline dans la sous-région et qu’on en soit à la 7e édition sans que le Sénégal ne soit présent ? J’ai pu contacter un responsable malien du nom d’Habib Sakho. Il m’a dit effectivement le Sénégal n’y est pas et on voudrait qu’il participe. Un projet africain sans le Sénégal, ça manque de substance. Il m’a mis en rapport avec le directeur de cabinet du président (de la Fédération internationale de maracana) et séance tenante on a discuté et j’ai trouvé intéressant le projet. C’est à partir de là que j’ai décidé de me rendre en Côte d’Ivoire en 2018. J’ai été honoré par le président de la Fima (Charlemagne Bleu) qui était enthousiaste de voir un Sénégalais s’intéresser à ce nouveau sport, vu l’importance que le Sénégal occupe en Afrique et particulièrement dans la sous-région. Il m’a nommé président de zone pour faire le maillage au niveau des pays voisins au Sénégal. C’est à ce titre que je me suis rendu, il y a quelques semaines, en Gambie pour installer un commissaire chargé du développement de la discipline dans ce pays. Je vais le faire également en Mauritanie. On prévoit d’organiser des sessions de formation en Gambie où on va convier nos parents de la Guinée-Bissau. Cela permettra d’organiser des tournois dans la zone entre les quatre pays.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans cette nouvelle discipline ?
Ce qui me motive véritablement dans ce sport, qui manque encore de moyens, est que c’est un projet africain, porté par des Africains à la conquête du monde. Quand un projet d’envergure mondiale commence par l’Afrique, souvent, les moyens ne suivent pas. C’est des sacrifices que chacun d’entre nous doit faire. D’habitude, c’est les autres continents qui créent et nous on suit. Cette fois, c’est le contraire. C’est les autres qui nous suivent. L’accord de siège a été signé récemment et sera installé à Abidjan. Tous les pays du monde viendront à Abidjan prendre des instructions d’un maracanien africain. C’est un grand plaisir pour nous. L’autre aspect qui m’intéresse dans le maracana, c’est les vertus qu’il développe. Dans le maracana, vous entendrez le terme Cfa qui fait penser à notre franc Cfa. Mais le terme signifie “Convivialité, fraternité et amitié’’. Ça, c’est typiquement africain. Ce qui fait que quand vous êtes dans un match ou un tournoi de maracana, vous verrez toujours des particularités par rapport aux autres sports. C’est dans cette discipline seulement que vous trouverez après la rencontre un protocole de fin de match. Après une partie de football, les joueurs se dispersent, ils peuvent parfois se saluer. Mais, dans le maracana, les joueurs des deux équipes sont tenus de respecter la cérémonie pour montrer que c’est du fair-play. Les vaincus viennent saluer les vainqueurs. Si le temps le permet, il est organisé ce qu’on appelle la 3e mi-temps. En Côte d’Ivoire, par exemple, c’est chose courante. Vous trouverez toujours autour du terrain des vendeurs de beignets, de boissons, entre autres. Les gens s’asseyent et discutent. C’est des liens qui se nouent. Dans le maracana, on trouve des professionnels. Par exemple, un journaliste peut se retrouver dans une ambiance où il peut trouver un ministre qui est à la recherche d’un chargé de communication pour son ministère. Et le contact peut être ainsi établi. En Côte d’Ivoire, vous trouverez des commissaires de police, des inspecteurs de douane, des chefs d’entreprise qui jouent ensemble et c’est des possibilités d’entraide. C’est autant de vertus qu’on retrouve dans le maracana et qu’on ne trouve pas dans le football. Aujourd’hui, il y a beaucoup de gens qui aiment le football, mais n’ont plus l’occasion de s’exprimer, soit parce qu’ils ont un problème d’espace, soit parce qu’ils n’ont plus le temps. L’espace, parce que les terrains sont tout le temps occupés. Par contre, un salarié peut, sur le chemin du retour de travail, faire un détour à la salle du stade Amadou Barry à 17 h, jouer 20 minutes. Il va suer, avoir un peu de physique et rentrer tranquillement.
Quels sont les règles de jeu dans le maracana ?
Le maracana est un dérivé du football. On peut même le considérer, par rapport à la technique, à l’occupation du terrain, comme une synthèse du basket et du handball. On peut le pratiquer sur un terrain de handball. Mais le maracana a ses dimensions qui lui sont propres. C’est entre 38 et 44 m sur 21 à 22 m. Alors que le terrain de handball fait 40 sur 20 m. C’est des matches qui opposent deux équipes de 6 joueurs chacune sur le terrain et 4 remplaçants. Chaque équipe a droit à convoquer 10 joueurs interchangeables comme au basket.
Comment se développe le maracana au Sénégal ?
Pour le moment, on est une association. C’est ce que nous a suggéré le directeur des Affaires physiques et sportives Léopold Germain Senghor. C’est quand on se mettra à la tâche par la création de clubs, parce que le sport, c’est la base, qu’on s’acheminera vers un comité de promotion, le temps de se muer en fédération, dans deux ou trois ans. Le temps d’atteindre certaines régions comme on est déjà en train de le faire. A Mbour 2, on a commencé à s’organiser. Le président de la Fima a déjà séjourné ici en 2018. Il a rencontré le secrétaire général du ministère des Sports. Il nous a instruits de travailler pour que dans deux ans, il revienne installer la fédération. Les choses sont en train d’avancer. Beaucoup de vétérans du football se retrouvent dans le maracana. Des gens qui avaient même cessé de pratiquer le sport ont trouvé des opportunités dans cette discipline. On est dans une phase de promotion. C’est pour cela qu’on n’a pas voulu durcir les conditions de participation. On est en train d’accueillir les maracaniers. C’est à partir de l’année prochaine qu’on ira vers la formalisation. Il y a 12 équipes qui sont concernées par le tournoi de présélection. La saison prochaine, Thiès, Diourbel et Mbour sont prêtes à intégrer. Ce sera maintenant à partir des clubs. Pour aller vers une fédération, il faut que les joueurs intègrent les clubs affiliés. On a notre récépissé. On va faire des licences et souscrire une assurance à tous les joueurs. Il y a des avancées par rapport à l’année dernière, mais il manque un peu de promotion, parce qu’il faut des moyens.
LE PDS FACE À SON DESTIN
Le Parti démocratique sénégalais renoue avec ses vieux démons.
Jusqu’ici confronté à des frondes d’une figure du parti, Me Abdoulaye Wade fait aujourd’hui face à une défiance menée par plusieurs responsables qui rejettent la composition du nouveau Secrétariat national du Pds. Les stratégies déroulées ce vendredi dans son camp comme dans l’autre pourraient dessiner le visage de l’avenir du Pds.
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) renoue avec ses vieux démons. Ce vendredi, c’est une partie du destin de la formation politique de Me Abdoulaye Wade qui se joue. Il aura suffi d’un acte du «Pape du Sopi» pour (re)mettre le parti sous le feu des projecteurs : la mise en place du Secrétariat national dans lequel les militants de la première heure sont écartés au profit des proches de Karim Wade qui occupe le poste stratégique de chargé de l’Organisation, de la modernisation et de l’élaboration des stratégies politiques.
Mais la nouveauté constitue les profils des frondeurs. Des proches de Wade. Oumar Sarr, évincé sans ménagement de son poste de numéro 2 après avoir bravé l’interdit du parti en participant au dialogue national le 28 mai dernier, Me El Hadji Amadou Sall, éjecté de son poste de porte parole, Babacar Gaye, ex-directeur de cabinet politique de Wade, Abdou Aziz Diop, député et proche de Oumar Sarr…
Conférence de presse des 2 camps
Pour la première fois, le Pds qui vient de fêter ses 45 ans d’existence, fait face à une fronde orchestrée par de plusieurs gros pontes. Jusqu’ici, le parti libéral a connu la fronde de Serigne Diop au milieu des années 1980 conduisant à la création par l’ancien Garde des sceaux du Pds/Rénovation. C’est le cas après les élections législatives de 1998 avec la naissance des flancs du parti libéral du Parti libéral sénégalais (Pls) de Me Ousmane Ngom. Les cas de Idrissa Seck, Macky Sall et Modou Diagne Fada entraient dans la même lignée de ces échappées solitaires. Aujourd’hui, Me Wade fait face à une défiance de plusieurs responsables de son parti. Pas électoralement parlant car à part Oumar Sarr, les autres n’ont pratiquement pas de base politique solide. Mais leur statut de figures de proue dans le parti était réel.
Des responsables qui ont cheminé avec Wade durant les années de braise. Après des réunions chez Me El Hadji Amadou Sall, le groupe de Oumar Sarr va définir sa stratégie de lutte pour contrôler le Pds. Ce sera au cours d’une conférence de presse cet après-midi.
Mais auparavant, le camp loyaliste fera face aux journalistes. Les jeunes montent au front. L’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) et le Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel) vont se prononcer sur le cas des frondeurs et justifier une fois de plus les choix opérés par Me Wade. Vont-ils demander leur exclusion du parti ? En tout cas, l’avenir du Pds dépendra beaucoup des actes posés d’un côté comme de l’autre.
DEUX JEUNES GARCONS MORTS PAR NOYADE
Deux jeunes garçons sont morts par noyade à Bambilor suite à la forte pluie dans la nuit du mercredi au jeudi.
A Bambilor, la forte pluie d’hier a provoqué la mort de deux garçons qui sont morts noyés. Secouées par cette tragédie, les populations appellent au secours.
Deux jeunes garçons sont morts par noyade à Bambilor suite à la forte pluie dans la nuit du mercredi au jeudi. Ahmadou Bamba Diop, âgé de 15 ans, et Massakha Diop, 8 ans, n’appartenant pas à la même famille, ont été emportés par les eaux de la pluie nocturne du mercredi. «C’est vers 4 heures du matin que nous avons été tirés du sommeil par les eaux qui avaient envahi la maison. C’était très difficile, mais j’ai pu sortir les deux enfants en les portant sur mes épaules alors qu’en ce moment l’eau m’arrivait à la gorge», a témoigné Amadou Makhtar Gackou chez qui les dégâts ont été d’ordre matériel. «C’était le sauve-qui peut et on a laissé derrière tous nos bagages. Les eaux ont tout détruit», s’est-il désolé. «Nous vivons ici depuis plusieurs années et c’est la première fois que cela arrive», pointant un doigt accusateur sur les cités nouvellement construites dans la zone. Les Gackou ont été cependant plus chanceux que leurs voisins de la famille de l’adolescent Ahmadou Bamba Diop. Affligés par la perte brutale de leur rejeton, ils n’ont pas voulu s’exprimer.
«C’est après avoir sorti les enfants chez moi que j’ai entendu des cris de détresse chez nos voisins. Quand je suis arrivé, ils demandaient après leur enfant qu’ils ne parvenaient pas à retrouver. C’est des heures après qu’il a été retrouvé à côté de la cité Apix (300 mètres du quartier environ)», a fait savoir M. Gackou. «L’autre enfant a été retrouvé après d’intenses recherches effectuées par les éléments des sapeurs-pompiers», a souligné Abdoulaye Sylla. «C’était prévisible que le quartier allait connaître une inondation sans précédent avec tout ce qui a été érigé comme constructions nouvelles. Maintenant, il faut qu’une solution soit trouvée parce que l’on risque de revivre la même mésaventure aux prochaines pluies», a prévenu M. Sylla.
La construction de nouvelles cités à l’origine de la catastrophe
Les nouvelles constructions dans la zone seraient à l’origine de la catastrophe qui a coûté la vie aux deux jeunes garçons. C’est la conviction des habitants de la localité plongés dans une psychose profonde. «Comment peut-on ériger des maisons sur le passage naturel de l’eau ?C’est ce qu’a fait la société Akys. J’avais alerté en parlant au maire et au sous préfet. Le préfet a dit qu’il allait écrire à qui de droit et le maire nous a dit qu’il n’est pas technicien et que les techniciens l’avaient rassuré qu’il n’y aura pas de problème», a rappelé Abdoulaye Sylla, membre du Collectif Sam sa gokh. «En construisant la cité Akys, toutes les voies d’évacuation des eaux ont été bloquées. Aucune planification n’a été faite pour la réalisation des nouvelles cités qui nous entourent et cela c’est la faute à nos autorités», s’est désolé pour sa part Amadou Makhtar Gackou. La réhabilitation du pont traversant le quartier Diassane a aussi été agitée comme une des causes. «L’autre problème, c’est le pont qui a été considérablement réduit par l’Age route lors de sa réhabilitation. Ils ont trouvé un pont sur 5mètres et ils l’ont ramené à 3 ;ce qui fait que l’eau reste bloquée dans nos maisons à chaque fois qu’il pleut», a relevé M. Sylla. Tout cela, à en croire Moustapha Sarr, habitant de la commune, n’est que la résultante d’une politique d’habitat mal planifiée. «La périurbanisation que vit notre zone ces années ci doit tous nous préoccuper.
Nous faisons face à des projets de construction de logements sans une véritable étude d’impact socio environnemental», a-t-il regretté. «La mise en place des niches de la future cité Bicis et les premiers logements de la CDC et ceux de la cité Akysne préoccupent personne, alors que le danger nous guette», a renseigné M. Sarr, appelant les autorités à réagir pour réglementer la politique de l’habitat dans la zone. Le maire trouvé sur les lieux n’a pas voulu se prononcer sur l’affaire. Une délégation gouvernementale est d’ailleurs annoncée pour transmettre les condoléances du gouvernement.
LES SOLDATS DE LA CEDEAO ENCORE EN GAMBIE JUSQU’EN 2020
La mission militaire de la Cedeao en Gambie (Ecomig) a une nouvelle fois été prolongée.
Déployés en Gambie en janvier 2017 après la crise post-électorale, les soldats de la Cedeao vont encore assurer la sécurité dans ce pays jusqu’en 2020. La mission militaire de la Cedeao (Ecomig) a été une nouvelle fois prolongée lors de la session des Etats membres, tenue en juin dernier.
La mission militaire de la Cedeao en Gambie (Ecomig) a une nouvelle fois été prolongée. La Cedeao a pris cette décision de prolonger cette mission jusqu’en 2020 lors de la session des Etats membres, tenue en juin dernier. L’Ecomig avait été mise en place après l’impasse politique de janvier 2017, lorsque le Président Yahya Jammeh a voulu confisquer le pouvoir après sa défaite à l’élection présidentielle. C’est dans ce contexte sécuritaire tendu dans le pays que les soldats de la Cedeao étaient intervenus pour faire pression sur l’ancien dictateur et le forcer au départ. L’Ecomig assure depuis cette période, c’est-à-dire depuis plus de deux ans, une mission de maintien de la paix. La décision de la Cedeao se justifie par les défis sécuritaires toujours présents dans le pays. Selon l’ambassadrice de la Cedeao en Gambie, citée par Rfi, «il y a toujours des munitions éparpillées dans le pays». Vabah K. Gayflor, dans un article de Rfi.fr, renseigne que «Ecomig est là et travaille dur pour garder un contrôle sur ces armes, savoir où elles sont et d’où la menace peut venir». Pour suivant ses explications, elle ajoute : «Parce qu’on ne connaît pas l’état d’esprit des gens. Ils peuvent se dire : «on attend le départ d’Ecomig et on se lance».»
Ce nouveau mandat de l’Ecomig montre «les lenteurs de la réforme du système de sécurité gambien». Lenteurs reconnues par l’ambassadrice de la Cedeao en Gambie qui rappelle que la force Ecomig coûte trop cher pour durer. Mais d’après Rfi, le gouvernement gambien, lui, soutient son extension. Ainsi, informe Rfi, «les 1 000 soldats d’Ecomig seront en Gambie jusqu’en mars 2020».
S’agissant de l’UE qui a jusqu’ici soutenu financièrement cette mission de la Cedeao avec 22millions d’euros, Rfi renseigne qu’elle n’a pas été sollicitée pour le moment pour financer le nouveau mandat. D’ailleurs, en a croire le média français, Attila Lajos, l’ambassadeur de l’UE en Gambie, invite «à réévaluer la pertinence d’une telle mission». Selon lui, «le pays est stable, sûr et sécurisé». Dans l’article publié sur Rfi.fr, il soutient que«le temps est venu de faire progresser et de rendre visible la réforme du système de sécurité». «Aujourd’hui, si vous voyagez dans le pays, vous allez rencontrer un nombre encore plus important de check points», a-t il déclaré.
KHONDI RAPPELLE À ABDOU KARIM SALL SES PROMESSES
Le ministre avait donné un délai de 45 jours aux Industries chimiques du Sénégal (Ics) pour délocaliser son émissaire, suite aux complaintes des populations sur le déversement de déchets toxiques dans leur village
Les quelques 2 000 habitants de Khondio ont rappelé hier au ministre de l’Environnement et du développement durable ses promesses du 9 juillet dernier. Abdou Karim Sall avait donné un délai de 45 jours aux Industries chimiques du Sénégal (Ics) pour délocaliser son émissaire, suite aux complaintes des populations sur le déversement de déchets toxiques dans leur village. Un délai qui expire aujourd’hui.
Que va-t-il se passer ? 45 jours après la visite du ministre de l’Environnement et du développement durable au village de Khondio, commune de Darou Khoudoss, pour constater de visu l’ampleur des dégâts des déchets toxiques déversés par les Industries chimiques du Sénégal (Ics) dans ladite localité, les populations ont rappelé hier à Abdou Karim Sall ses promesses. En effet, l’autorité avait sommé les Ics «de faire des prélèvements et de nous donner des indications précises quant au niveau de toxicité des produits qui sont déversés dans cette zone pour savoir s’ils sont neutres et ont un impact sur l’environnement de manière générale». En plus de cette décision, le ministre avait demandé au géant de l’industrie extractive «d’étudier la possibilité de délocaliser au plus tard dans la première quinzaine du mois d’août l’émissaire, dans un endroit moins peuplé et moins fréquenté par les populations, pour déverser ses produits». Aussi, de «garder les produits au sein de l’usine, de les traiter afin de neutraliser totalement les substances que ces produits-là contiennent avant de les déverser dans la mer».
Pour cela, un délai de 45 jours avait été donné à l’unité industrielle par le ministre de l’Environnement. Un délai qui expire aujourd’hui, selon les populations qui regrettent que depuis lors «nous n’avons aucune information par rapport au déplacement de l’émissaire depuis qu’une mission l’a visité pour sa délocalisation. On n’a pas eu de retour et les Ics continuent toujours de déverser leurs produits là-bas. Aucune suite n’est constatée sur le problème». Et s’agissant des résultats sur l’étude pour déterminer le niveau de toxicité de ces produits, Gorgui Kâ, membre du collectif «Khondio ma localité», ne cache pas sa surprise : «Les choses n’ont pas toujours bougé. On ne sait pas si l’étude a été réalisée ou pas. On n’a pas été informé ni par les Ics ni par le ministère sur cette étude.»
Laquelle étude, fera remarquer M. Kâ, «ne convainc pas les populations parce que confiée aux Ics».Il dit:«Nous sommes pessimistes sur les résultats parce que si l’étude est faite pas les Ics, ces dernières ne vont pas prouver que les produits sont nocifs, elles vont dire le contraire, ce qui les arrange.» Et de rappeler le souhait des habitants de Khondio de confier l’enquête à un cabinet privé. Aussi, Gorgui Kâ regrette que la situation environnementale soit «restée à l’état», même après la visite du ministre qui «avait suscité beaucoup d’espoir» chez les populations. «On a toujours les mêmes problèmes de pollution, rien n’a changé. La situation environnementale est toujours dégradée et catastrophique. La pollution est toujours réelle. La situation sanitaire, n’en parlons pas ! Il y a des maladies qui apparaissent chaque jour. Il est temps que l’Etat prenne en charge cette situation», dit-il.
Dans son speech, ce membre du collectif «Khondio ma localité» salue «le courage» du ministre de l’Environnement et du développement durable, Abdou Karim Sall, «qui est la seule autorité à prendre une décision par rapport à la pollution du village de Khondio qui date de 1983. Beaucoup de ministres, de passage à Khondio, ont été interpellés sur la question, mais aucun n’a pris une décision». Toutefois, demande-t-il, «il faut un suivi, mais aussi une application des décisions prises pour définitivement régler le problème de Khondio».
PAPE DIOP TACLE SEVEREMENT LE PRESIDENT SALL
Le séjour du chef de l’Etat, Macky Sall, dans la ville de Biarritz, au Sud de la France, dans le cadre des vacances gouvernementales, continue de susciter polémique et indignation.
Le président Pape Diop a procédé hier, jeudi 22 août, à l’installation du nouveau Secrétariat exécutif national de sa formation politique, la Convergence démocratique Bokk gis gis. S’exprimant en marge de cette cérémonie, l’ancien président du Sénat a fustigé le choix du chef de l’Etat de passer ses vacances dans le Sud de la France.
Le séjour du chef de l’Etat, Macky Sall, dans la ville de Biarritz, au Sud de la France, dans le cadre des vacances gouvernementales, continue de susciter polémique et indignation. Hier, jeudi 22 août, c’est l’ancien président du Sénat et président du parti Convergence démocratique Bokk gis gis, Pape Diop, qui est monté au créneau pour tacler sévèrement, le président Sall et son gouvernement.
S’exprimant en marge de la cérémonie d’installation du nouveau Secrétariat exécutif national de sa formation politique, Pape Diop, qui fut également ancien président de l’Assemblée nationale, a fustigé la décision du chef de l’Etat de passer ses vacances dans le Sud de la France. Soulignant que ce voyage du couple présidentiel est un véritable coup à la promotion du secteur du tourisme national, Pape Diop, précisant avoir toujours passé ses vacances à visiter ses amis à l’intérieur du pays, a ainsi sévèrement mis en garde le chef de l’Etat ainsi que tous les responsables politiques qui ont tendance à choisir d’autres cieux pour leurs vacances. «Si nous avons choisi ce jour pour rendre public le nouveau Secrétariat exécutif national, c’est pour montrer que nous sommes avec les populations qui rencontrent beaucoup de difficultés actuellement.
Et, pendant ce temps, ceux-là qui sont sensés être là pour les aider à sortir de ces difficultés, ont préféré quitter notre pas pays pour aller passer leurs vacances ailleurs. Moi, j’ai toujours passé mes vacances ici au Sénégal. Et le plus souvent, je passe mon temps à aller à la rencontre des mes amis à l’intérieur du pays, seul dans ma voiture. Cette année encore, je suis là et pendant ce temps, vous avez tous remarqué qu’il y a d’autres responsables qui ont préféré partir à l’extérieur. Je trouve cela anormal, surtout de la part d’une haute autorité, car c’est porter atteinte au développement du tourisme locale», a-t-il déploré.
Avant de renchérir: «je crois que notre pays regorge beaucoup de sites où le président pourrait passer ses vacances. En plus, le moment choisi pour les vacances gouvernementales est très mal placé. Car, on ne peut aller en vacances au moment où la population est confrontée à mille difficultés», a martelé le président de Bokk gis gis.
Par ailleurs, revenant auparavant sur le nouveau Secrétariat exécutif national de sa formation politique, Pape Diop a déclaré que sa décision est fondée sur un souci d’associer plus de ses camarades dans la gestion de leur formation politique.
Ainsi, forte d’un effectif d’environ 22 membres dont les 5 députés de Bokk gis gis, la tâche de cette nouvelle équipe sera, selon lui, de favoriser une gestion rapprochée du parti avec l’ensemble des militants à travers la tenue régulière des réunions toutes les semaines ou quinze jours.
LE COMITÉ D’INITIATIVE POUR LA REFONDATION DU PDS ET LES JEUNES LIBÉRAUX S’AFFRONTENT PAR PRESSE INTERPOSÉE
Bataille d’opinion autour du dernier remaniement du secrétariat national
L’actualité politique de ce vendredi 23 août sera fortement marquée par les sorties, par presse interposée, des responsables libéraux qui ont démissionné de leurs postes, ceux zappés lors du remaniement du Secrétariat national par Me Abdoulaye Wade et leur camarades jeunes du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel) et de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl).
Cette journée du vendredi 23 août s’annonce chaude, du côté de la première formation politique de l’opposition au Sénégal. En effet, près deux semaines après le remaniement du Secrétariat national du Parti démocratique sénégalais (Pds) par Me Abdoulaye Wade, Secrétaire général national (du Pds) et qui a consacré la promotion de son fils, Karim Wade, et plusieurs de ses partisans, le groupe des responsables qui ont démissionné de leurs postes et ceux zappés lors de ce réaménagement va briser le silence aujourd’hui.
Regroupé au sein d’une structure dénommée «Comité d’initiative pour la refondation du Parti démocratique sénégalais», ils ont prévu une conférence de presse ce vendredi dans l’après-midi. Il faut dire que ce face à face avec la presse est très attendu. Car, c’est la première fois que les membres de ce groupe vont s’exprimer publiquement, depuis leur entrée en dissidence contre leur leader historique, Me Abdoulaye Wade.
Contactées sur l’objet de ce premier face à face avec la presse, des sources proches de ce groupe, sans aller dans les détails, nous ont indiqué que, Me Amadou Sall, Omar Sarr, Babacar Gaye, Abdou Aziz Diop, Alinard Ndiaye, et compagnie comptent profiter de cette rencontre avec la presse pour décliner leur plan de riposte contre la décision de leur leader charismatique, Me Wade, de livrer sur un plateau d’argent leur parti politique, le Pds ,à son fils, Karim Wade. Mais, cette opération de communication politique soigneusement préparée lors des différentes réunions tenue par les membres du Comité d’initiative pour la refondation du Pds risque d’être parasitée par les jeunes libéraux.
Pour cause, les jeunes du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel) et leurs camarades l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl), pour ne pas laisser à leurs ainés la voie libre, ont décidé de tenir également leur conférence de presse à partir de 10h30 à la permanence nationale du parti Omar Lamine Badji située sur la VDN de Dakar.
Dans une note parvenue à Sud Quotidien, il est indiqué que l’ordre du jour de cette rencontre des jeunes avec la presse nationale et internationale est lié à l’actualité nationale et à la vie du parti. C’est donc dire que c’est une bataille de communication fortement politique, par presse interposée, qui s’annonce avec ces deux rendez-vous de frères libéraux désormais rivaux.
DES TRAVAILLEURS DE LA CCIAD VEULENT LE RÉTABLISSEMENT DANS SES FONCTIONS DE LEUR ANCIEN SG ALY MBOUP
Habib Diawara, porte-parole du jour de ces travailleurs, a fait cette demande au cours d’une conférence de presse, affirmant que ’’la nomination et le limogeage du secrétaire général ne sont pas une prérogative du président’’ de la CCIAD,
Dakar 22 août (APS) - Des travailleurs de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD) ont demandé jeudi le rétablissement dans ses fonctions de l’ancien secrétaire général de leur institution Aly Mboup dont le limogeage avait été salué par le collège des délégués de la Chambre consulaire dakaroise.
Habib Diawara, porte-parole du jour de ces travailleurs, a fait cette demande au cours d’une conférence de presse, affirmant que ’’la nomination et le limogeage du secrétaire général ne sont pas une prérogative du président’’ de la CCIAD, mais ’’est du ressort de l’autorité assurant la tutelle de la Chambre de commerce.’’
Selon lui, la décision de démettre de ses fonctions le secrétaire général de la CCIAD a été prise par le président de cette institution, Daouda Thiam, "sous la pression’’ de certains travailleurs.
Le collège des délégués de la CCIAD avait en revanche salué dans un communiqué le limogeage du SG du CCIAD, le 2 août dernier, une décision selon lui conforme aux "lois et règlements du Sénégal" et qui intervient dans un contexte "lourd de menaces sur la gestion et la crédibilité" de la Chambre de Dakar.
Dans ce communiqué, le collège des délégués du CCIAD se félicitait ’’de la décision du président par intérim de cette institution Daouda Thiam, relativement à la "mise en retraite immédiate" de son secrétaire général Aly Mboup, conformément aux dispositions de l’accord interprofessionnel régissant le secteur.