SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
22 juillet 2025
L’AIGUILLON DE LA PERSÉVÉRANCE
Mady Touré est le fondateur de l’académie Génération Foot, il y a 19 ans. A force d’abnégation, de sacrifices et de savoir-faire, son club, qu’il considère comme une entreprise, trône, actuellement, au sommet du football sénégalais
Mady Touré est le fondateur de l’académie Génération Foot, il y a 19 ans. A force d’abnégation, de sacrifices et de savoir-faire, son club, qu’il considère comme une entreprise, trône, actuellement, au sommet du football sénégalais. Le dirigeant dont la carrière de footballeur a été brisée par une blessure, prend aujourd’hui sa revanche sur le destin, en ayant permis à “plus de 150 jeunes’’ de réaliser leurs rêves. Lui poursuit son bonhomme de chemin et son objectif de gagner la Coupe du monde des clubs.
Génération Foot, beaucoup de Sénégalais connaissent l’équipe et le centre de formation. Mais peu savent qui est derrière cet empire. Mady Touré, son initiateur, reste un anonyme pour beaucoup, à cause de son caractère effacé. Mais cela ne signifie pas pour autant un relâchement chez lui. L’homme dit ne s’être jamais fixé de limites dans sa vie, pour arriver là où il est aujourd’hui. Il n’a jamais voulu être derrière, malgré les difficultés rencontrées, lors de son séjour en terre française, dans les années 1980-1990 et après son retour au Sénégal, au début du troisième millénaire (an 2000). Aujourd’hui, les difficultés, du moins celles financières, semblent être derrière.
L’entrepreneur sportif recevra, sous peu, sa quote-part sur les 35 millions d’euros du transfert d’Ismaïla Sarr, un produit de son académie. L’attaquant de l’équipe nationale du Sénégal a quitté le Stade Rennais pour rejoindre Watford, en Angleterre. Le succès qu’il a obtenu sur l’ancien joueur de Fc Metz (Ligue 1 France) renseigne sur la rigueur soulignée par Djibril Fall dans son management. Le nouveau coach des Grenats note que M. Touré se donne toujours les moyens de réaliser ses défis. Cette détermination a porté ses fruits, parce qu’elle a permis à son équipe de s’imposer au plan national, en moins de vingt ans. Ses joueurs ont marqué de leurs empreintes le football local.
Le centre de formation baptisé Génération Foot, basé à Déni Birame Ndao, a remporté quatre trophées majeurs, ces cinq dernières saisons : deux Coupes du Sénégal (2015 et 2018) et deux titres de champion du Sénégal (2017 et 2019). Ce club professionnel a également disputé trois Coupes de la Confédération africaine de football (Caf) et deux éditions de Ligue africaine des champions, en l’espace de quatre ans (entre 2016 et 2019). La deuxième campagne de Génération Foot à la compétition dédiée aux champions d’Afrique démarre d’ailleurs ce dimanche avec la phase aller du premier tour préliminaire qu’il joue contre la Lprc Oilers, au stade Antoinette Tubman de Liberia.
Le 12 mai dernier, au moment de recevoir son trophée de champion, au stade Djibril Diagne de Déni Birame Ndao (village situé à 24 km du département de Rufisque), le président de la Ligue sénégalaise de football professionnel (Lsfp) avait fait un témoignage sur le fondateur de centre de formation, Mady Touré. Saër Seck saluait son travail et invitait les autres dirigeants à s’inspirer du modèle de formation de Touré, pour élever le niveau du championnat local. “Il contribue non seulement au développement de son équipe, mais aussi à l’évolution du football sénégalais. C’est quelque chose d’important qu’il faut magnifier. C’est également un exemple à imiter jusqu’à ce que beaucoup d’autres initiatives de cette nature viennent compléter le travail qu’il abat depuis quasiment deux décennies’’, déclarait le président de l’institut Diambars de Saly.
Envoi de plus de 150 joueurs en Europe
Mady Touré dit avoir créé l’académie Génération Foot, en 2000, dans le but d’aider les jeunes footballeurs sénégalais à aller monnayer leurs talents en Europe. Il se dit satisfait, 19 ans après, tout en avouant qu’il lui reste encore du chemin à faire pour atteindre son objectif final : remporter la Coupe du monde des clubs. Le natif de Dakar a déjà engagé ce grand combat avec l’inauguration, en avril 2019, d’un lycée de formation professionnelle, l’achèvement imminent des tribunes d’un stade conforme aux normes de la Fédération internationale de football association (Fifa) et une régularité en Ligue africaine des champions, suivie d’une qualification en phase de poules de cette compétition continentale. Sa satisfaction, aujourd’hui, réside dans le fait d’avoir permis à une palette de jeunes Sénégalais, Camerounais, Togolais, Gambiens, Maliens, Guinéens… de réaliser leurs rêves, en devenant des footballeurs professionnels. Sadio Mané, Ismaïla Sarr, Diafra Sakho, Fallou Diagne, Habib Diallo, Landry Nguémo du Cameroun, Dino Djiba, les frères Ibrahima et Babacar Guèye sont passés entre ses mains. “J’ai envoyé plus de 150 jeunes en Europe et ils ont tous fait une belle carrière. Je suis comblé, car avec l’aide de Dieu, j’ai changé la vie de beaucoup de jeunes footballeurs. Il leur revient maintenant de faire autant que moi et aider leurs cadets pour développer le football africain’’, se réjouit-il.
De maçon à entrepreneur, en passant par agent recruteur
Son centre de formation est devenu un grenier de talents, avec plus de 100 pensionnaires formés, logés et nourris gratuitement. Il envoie des joueurs à l’étranger, par le biais d’un partenariat avec le football club de Metz. Cette convention signée en 2006 lui permet d’enrôler au moins deux joueurs à la fin de chaque saison. Ismaïla Sarr, Ibrahima Niane, Cheikh Tidiane Sabaly, Amadou Dia Ndiaye et Papa Ndiaga Yade sont les derniers footballeurs qu’il a transférés. L’argent qu’il gagne dans le transfert des joueurs formés à Génération Foot, comme Sadio Mané, Diafra Sakho… lui permet de réaliser ses projets et initiatives. C’est pourquoi Mady Touré ne considère pas son académie comme un club de football. “Génération Foot est une entreprise. Nous formons des hommes à travers le concept sport-études. Le centre compte plus de 200 employés : entraîneurs, cuisiniers, comptables, secrétaires, professeurs, jardiniers, chauffeurs, lingères…’’, indique-t-il. Demba Mbaye, ex-entraineur de l’équipe senior de Génération Foot, est d’avis que Mady Touré sera bientôt la pierre angulaire du football sénégalais. L’ancien coach de Niary Tally fonde son espoir sur l’avance de son employeur sur les autres présidents de club, grâce à son passage en France. Même si le fils d’Amara Touré garde de son voyage à l’hexagone des souvenirs amers. Son séjour en terre française a été une odyssée. Mady Touré, aspirant à devenir footballeur professionnel dès le bas âge, a quitté le Sénégal en 1984, sur initiative personnelle. L’élève en classe de première d’alors avait a été soutenu par Youssou Ndour qu’il considère toujours comme son idole. A son arrivée, il a intégré le club de Chemou (3e division), puis l’équipe de Bousse (club amateur). Mais il contracte une blessure à Châteauroux.
Cette dernière brisera sa carrière de footballeur. Mais l’enfant de Gueule Tapée ne baisse pas les bras. Il embrasse le métier de maçon, en allant piocher dans les rues de Monaco jusqu’à sa rencontre avec Benard Cocosse (ancien joueur) en 1987. Selon lui, c’est de là qu’il a eu le déclic. L’ex-joueur de Monaco lui a suggéré d’aller chercher une place dans l’équipe de corpo (club d’entreprise) de l’hôpital de la ville. Il intègre finalement le personnel de la structure, grâce à son Brevet d’études professionnel (Bep) de comptabilité et informatique, alors que le directeur lui proposait le poste de ramasseur d’ordures. “Il m’a dit que l’équipe de football est pleine et m’a demandé si je pouvais balayer et ramasser les ordures, chaque matin. J’ai accepté la proposition, parce qu’à ce moment-là, je n’avais plus de revenus’’, se rappelle-t-il. L’ancien élève de l’école primaire du quartier de Gueule Tapée retrouvera le milieu sportif dix ans après, avec l’appui de son épouse. Cette dernière, qui l’a rejoint en France 10 ans après leur mariage (1997), a facilité sa nomination au poste de recruteur de joueurs de la société sportive, de communication et de management.
Création de l’académie Génération Foot avec une table et deux ballons
Mady Touré, nommé représentant de cette entreprise en Afrique de l’Ouest, réussit à enrôler des talents dont l’ancien international sénégalais Adama Sarr. Mais l’impressionnante somme d’argent engrangée par l’agence de recrutement sur le transfert de l’ex défenseur des Lions précipitera son départ de cette entreprise de recrutement. “J’ai constaté qu’ils ont gagné beaucoup d’argent. C’est ce qui a motivé mon intention d’intégrer l’entreprise comme actionnaire, mais ils ont refusé. J’ai insisté et le directeur m’a licencié’’, se rappelle l’ancien footballeur. M. Touré, que le directeur de la communication de Génération Foot, Talla Fall, dépeint comme un homme de défis, prit alors l’initiative de retourner au Sénégal en 2000, pour créer son propre business. Il ne voulait plus travailler pour le compte d’une quelconque personne. Mais le début de cette nouvelle aventure s’avère difficile. “J’ai mis en place mon centre de formation avec 2 ballons et une table’’, se souvient-il.
L’entrepreneur a ensuite bénéficié de la collaboration du club de Nancy, entre 2001 et 2003. Ce fut alors la période des vaches maigres. Mais la signature d’un partenariat avec le Fc Metz, survenue en 2006, et l’acquisition de 16 ha de terre au village de Déni Birame Ndao permettront à l’académie Génération Foot de se relever pour imposer sa suprématie dans le championnat sénégalais. “Ce n’était pas évident, parce qu’il nous fallait beaucoup de sacrifices. L’acquisition des terrains nous a permis de réaliser notre formation par le biais de sport-études. Je le dis toujours : Sadio Mané est une fierté pour moi. Je l’ai aidé à réaliser son rêve. Je l’invite maintenant à aider d’autres jeunes à exprimer et monnayer leurs talents’’, appelle l’encadreur. Le dirigeant de football se définit actuellement comme un Lébou, grâce aux étroites relations tissées avec les habitants de Déni Birame Ndao. Il considère ce village comme sa famille adoptive. C’est pourquoi il prend toujours des initiatives dans le sens de rendre un hommage aux habitants de cette zone. Mady Touré a réhabilité le poste de santé de Déni Birame Ndao. Il privilégie les fils du village dans le recrutement du personnel de son centre de formation. Le président de Génération Foot assume aujourd’hui pleinement son leadership.
par l'éditorialiste de seneplus, demba ndiaye
ENCORE UNE AFFAIRE DE SPOLIATION DES TERRES
Sous le prétexte d’utilité publique, on octroie ces terres (50 ha) à un promoteur privé dénommé Décaméron, possédant déjà une bonne partie de la Somone - Une chose est sûre : ils passeront sur nos cadavres mais ils ne nous spolieront pas sans résistance
Encore une affaire de spoliation de terres opéree par les plus hautes autorités de l'État. Un décret signé par le président Macky Sall, ses anciens grands argentiers, Amadou Ba et Birima Mangara, ainsi que l'ancien Premier ministre, a arraché des terrains a plus de 800 propriétaires privés, ainsi que des terres de culture à Guereo. Sous le prétexte « d’utilité publique », on octroie ces terres (50ha) à un promoteur privé dénommé Décaméron, possédant déjà une bonne partie de la Somone. Il veut aussi la rive droite avec la lagune en prime pourtant classée réserve mondiale.
Voilà pourquoi, depuis huit (8) mois, les personnes privées ainsi que les populations, les petits restaurateurs, comme chez "rasta" mondialement connu, sont debout pour que cette forfaiture ne passe pas. La journée d'action du dimanche 18 août est la troisième organisée avec la presse pour sensibiliser l'opinion sur cette gigantesque prédation (une de plus), afin qu’elle ne s'ajoute à la longue liste de spoliation de populations ainsi que des privés qui se sont saignés des années durant pour disposer d'un toit.
Au nom de quoi nos autorités, notre président en premier commettraient-ils cette injustice vis-à-vis de leurs citoyens au profit d'opérateurs aux capitaux douteux, alors qu'on nous chante l'emploi, la défense des privés locaux ?
Une chose est sûre : ils passeront sur nos cadavres mais ils ne nous spolieront pas sans résistance.
La terreur des trafiquants de drogue de Thiès, Makha Diop, plus connu sous le nom d’El Capo, a été terrorisée ce week-end dans la Cité du Rail. Il a été poursuivi, jusqu’à ses derniers retranchements, par les conducteurs de moto Jakarta qui voulaient lui faire la peau. Et ceci, malgré la forte mobilisation du Groupement mobile d’intervention (Gmi) pour quadriller, dès les premières heures de la journée, la Cité du Rail.
Makha Diop, alias «El Capo»,est le policier le plus recherché de Thiès. Le chef de la brigade de recherches du poste de police des Parcelles Assainies (PA) et agent de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis), est accusé d’avoir tué un jeune boulanger conducteur de moto Jakarta, Amar Mbaye, plus connu sur le nom de Mafatim dans la nuit du vendredi 16 au Samedi 17 août. C’était au cours d’une course poursuite entre policiers et conducteurs de moto Jakarta suite à une opération de sécurisation de la ville. Et la goutte de trop a été la circulation du procès verbal du poste de police des PA, qui disculpe le mis en cause El Capo. Une note qui parle d’accident de la circulation ayant occasionné la mort du jeune Amar au quartier Som devant le collège Ce pex. Ce qui a soulevé l’ire des conducteurs de moto Jakarta, qui en mouvement dans toute la ville, ont brûlé des pneus après avoir barricadé les grandes artères de la Cité du Rail. Les manifestants, qui reprochent aux autorités de«vouloir saboter l’enquête», ont extériorisé leur désespoir, réclamant «la justice» sur cette affaire dite El Capo.
El Capo poursuivi par les conducteurs de motos Jakarta
Pendant des heures, les contestataires ont réussi à perturber le trafic urbain sur différents endroits sensibles dans la ville. De violents affrontements, au cours desquels les conducteurs de motos Jakarta ont réussi à déjouer maintes fois les stratégies des Forces de l’ordre qui se sont promptement déployés sur le terrain et n’ont pas hésité un seul instant à user de bombes lacrymogènes pour disperser les rassemblements de protestataires. Aussi devant le poste de police des PA, au quartier Cité Lamy, en passant par la Voie de contournement nord (Vcn) à hauteur de la station Edk Oil, les conducteurs de motos Jakarta, scindés en plusieurs groupes, ont eu d’assez violents accrochages avec les policiers qui n’ont pu les empêcher de brûler des pneus. Et plusieurs heures durant l’atmosphère était devenue chaude, étouffante et pesante, empuantie par un cocktail de fumée noirâtre et de gaz lacrymogène. Les conducteurs, qui dénoncent surtout la version de la police affirmant que c’est un choc qui a tué Amar Mbaye, disent le contraire. «Ce n’est pas un choc parce que la moto n’avait aucun dommage. Le jeune boulanger a été blessé au menton.» Et de jurer : «Si El Capo foule un seul pied dehors ici à Thiès, nous allons lui faire la peau parce qu’il a tué un soutien de famille qui est père de 4 bouts de bois de Dieu.
Il était juste âgé de 37 ans. Et sa femme est en état de grossesse très avancé. Et elle est là inconsolable.» Aussi les Jakarta men ont fustigé les nombreuses tracasseries dont ils sont toujours victimes de la part des policiers qui, d’après eux,«immobilisent chaque jour nos motos pour nous exiger de payer des amendes. Et la plus petite amende s’élève à 6 mille FCfa», s’étranglent de rage les conducteurs de deux-roues qui crachent : «Les policiers de Thiès vivent à la sueur de nos fronts. Nous travaillons jusqu’au soir et nous leur versons nos recettes. Cela doit cesser.»Au cours de ces affrontements, une réunion d’urgence s’est tenue entre le préfet du département de Thiès et la Fédération nationale des conducteurs de motos Jakarta pour lever le blocus noté dans la Cité du Rail dans toute la journée du samedi.
Les deux versions de la police
Les autorités policières de la Cité du Rail ont donné deux versions dans l’affaire dite El Capo pour disculper le chef de la Brigade de recherches du poste de police des Parcelles Assainies de Thiès suite au meurtre du jeune boulanger conducteur de moto Jakarta Amar Mbaye. Si pour les unes il s’agit d’un choc mortel qui a coûté la vie au boulanger, les autres ont totalement nié une quelconque implication du mis en cause. Selon elles, le jeune boulanger, habitant au quartier Lazaret, qui convoyait du sel dans son lieu de travail, n’avait rien à voir avec la course poursuite et les heurts entre policiers et conducteurs de motos Jakarta. En effet, expliquent-elles, les hommes d’El Capo, en opération de sécurisation dans la ville de Thiès, ont interpellé un conducteur de moto Jakarta répondant au nom de El Hadji Ibrahima Niass. Il était en possession de 500g de chanvre indien. Une arrestation qui n’a pas plu à ses camarades qui se sont opposés farouchement aux limiers. Lesquels ont tenté de repousser les assauts des conducteurs de motos, très remontés contre les Forces de l’ordre.
Téméraires, les conducteurs de motos Jakarta ont poursuivi la voiture de patrouille de la police des PA qui poursuivait son opération de contrôle jusqu’à hauteur de la station Shell sise au quartier Som. Et c’est au moment où El Capo contrôlait un taximan, répondant au nom de Mouhamed Tine, pour surcharge de passagers, que les conducteurs de motos l’ont assiégé en lui jetant des pierres et exigeant toujours la libération du jeune Niass. Il s’en est suivi une course-poursuite entre policiers, qui voulaient coûte que coûte évacuer le jeune trafiquant de drogue au commissariat des PA, et les conducteurs de motos Jakarta. Et selon toujours les autorités policières de la ville de Thiès, c’est dans cette course-poursuite que l’agent de police El Capo a oublié son téléphone dans le taxi qu’il contrôlait. Et c’est le taximan en question qui le lui rendra plus tard dans le poste de Police des PA.
Et c’est lui d’ailleurs qui lui a annoncé le décès du jeune boulanger près de la station Shell avec une blessure au menton. Selon elles, l’accident a eu lieu bien après le départ de la police. Seule l’enquête ouverte, à cet effet, pourra édifier sur les circonstances réelles du drame. Parce que plusieurs versions existent au sujet du décès du jeune Amar Mbaye. Car, selon des témoignages, la victime qui transportait à bord d’une moto, du sel destiné à une autre boulangerie, aurait été atteint par un projectile, au quartier Som. D’aucuns parlent d’une pierre, d’autres d’une matraque ou encore d’un objet en fer. Pour l’heure, une autopsie du corps sera effectuée aujourd’hui à l’hôpital Aristide le Dantec à Dakar pour déterminer les causes exactes du décès de Amar Mbaye
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
L'EMPRISE DE KARIM SUR LE PDS DEVIENT EFFECTIF
Le parti a besoin d’un véritable aggiornamento idéologique et non d’un ravalement de façade de ses ressources humaines - Mais cela exige la présence du leader au Sénégal
On était le 31 juillet 1974. L’avocat Abdoulaye Wade dépose son dossier de création d’une formation politique au ministère de l’Intérieur. Et le 8 août de la même année, le Parti démocratique sénégalais (Pds) est porté officiellement sur les fonts baptismaux. Toutefois, le congrès constitutif de ce « parti de contribution » comme il se présentait à l’époque, se tient du 30 janvier au 1er février 1976.
Les élections générales de 1978 seront les premières auxquelles a participé Me Abdoulaye Wade, leader de parti. Il est battu par Senghor avec un score stalinien de 82, 02 % à la présidentielle de cette année-là. Le parti au pouvoir obtient aussi 83 députés contre 17 la seule formation de l’opposition à s’être présentée à ce scrutin. A partir de cette-là, et jusqu’en 2000, le Pds est le premier parti d’opposition du Sénégal à face l’Ups devenue Parti socialiste (Ps). Depuis lors, le Pds a connu des fortunes diverses avec des départs sur fond de trahisons ou de déstabilisation entreprise par l’adversaire socialiste. En 1986, Wade subit un coup dur. Fara Ndiaye, numéro du Pds, quitte la galaxie libérale. Il démissionne en même temps de son poste de député. Abdou Diouf en fait son conseiller spécial en lui confiant le projet de Canal du Cayor. En 1987, Serigne Diop, l’un des plus brillants poulains du professeur agrégé, crée une scission avec la création du Pds/Rénovation. On soupçonne derrière cette création la main de Jean Collin pour déstabiliser le parti. Mais jamais, Wade, qui était le seul leader de l’opposition à capitaliser le mécontentement populaire, malgré les terribles coups reçus, n’a cédé aux manœuvres et autres coups de boutoir du régime socialiste.
Le Pds : un patrimoine d’Abdoulaye Wade
Le Pds est un bien personnel d’Abdoulaye Wade, c’est pourquoi seules ses décisions font loi. Les dispositions statutaires et réglementaires du Pds ne sont que des commodités légales mais elles n’ont aucune valeur devant les décisions du maitre. On se rappelle une sortie de Sophie Ndiaye Cissokho, démissionnaire du Pds, dans laquelle elle déclarait que « le Pds n’a aucun bien au nom du parti. Même les chaises de la permanence sont au nom de Wade ». Depuis 1974, il en a été ainsi. En véritable chef, il administre son parti d’une main de fer. Sa trajectoire politique sinueuse parsemée de bûches et d’embûches, de trahisons et d’abandons a fait de Wade une véritable bête politique capable de déjouer les pièges et chausse-trappes de ses ennemis voire à toujours prendre le dessus sur eux. Dirigeant le Pds comme une entreprise unipersonnelle, le paterfamilias n’a jamais épargné ses héritiers putatifs qui ont lorgné son fauteuil de leader du parti ou de président de la République. Depuis que le fils biologique Karim Wade, qui n’a jamais été un militant du Pds et qui n’a même pas voté en 2000, est revenu au bercail pour prendre sa place au soleil du pouvoir, Wade semble avoir trouvé son héritier au sein du parti et au niveau de l’Etat. Du moins l’a-t-il toujours cru avant d’être défait par un certain Macky Sall en 2012. En 2004, le président de la République qu’il était lance les travaux de l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci) dont son fils Karim Wade est le président du conseil de surveillance. Le mouvement qu’il dirige appelé Génération du concret (G.C) tisse sa toile en infestant et en investissant les fédérations du parti fondé par son propre père. Karim développe un réseau de fidèles et d’opportunistes dans sa GC en formant son pré-carré ministériel dans le gouvernement. Ladite structure doit être la rampe de lancement pour lui permettre d’être en route vers le sommet, non pas de l’Anoci mais de l’Etat. Il faut désormais éliminer sans état d’âme toute embûche qui pourrait endiguer le projet successoral de Wade. Tous les Iznogoud qui veulent être califes à la place du calife, sont exécutés sur l’autel de leurs ambitions politiques. Idrissa Seck et Macky Sall en ont subi l’amère expérience. Et tant que Wade a été au pouvoir, aucun membre du Pds n’a osé remettre en question ses décisions et ses choix arbitraires.
Faute de tenir un congrès de renouvellement depuis 1976 pour donner la parole aux militants de base et entériner leurs choix, une disposition stalinienne est greffée dans les textes du parti pour permettre au chef suprême de nommer et de dégommer n’importe qui, n’importe quand et à n’importe quel poste. Au lendemain de sa victoire au premier tour de la présidentielle de 2007, Abdoulaye Wade organise une conférence de presse où il sabre les principaux ténors de l’opposition que sont Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse, Amath Dansokho et Idrissa Seck en les menaçant de réactiver certains dossiers judiciaires comme pour leur dire de se tenir à carreau. Par la même occasion, il dresse le profil de celui qui doit lui succéder un jour ou l’autre à la tête du pays. Le portrait-robot qu’il dressa ce jour-là n’était autre que… celui de son fil bien-aimé Karim, leader de la Génération du concret et président du conseil de surveillance de l’Anoci ! Après avoir gagné la présidentielle de 2007 et aussi les législatives de cette année-là, l’heure était venue pour le Pape du Sopi de se séparer de Macky Sall, artisan pourtant de sa double victoire en tant que directeur de campagne puis tête de liste.
Farba Senghor, Mouhamed Lamine Mansaly, Khoureychi Thiam, Abdou Fall et Sada Ndiaye portent le combat de la défenestration de Macky Sall. Premier objectif atteint. Macky démissionne du Pds pour créer son parti. Ensuite, il faut introniser Karim Wade maire de Dakar à la place de Pape Diop malgré son bon bilan. Résultat : Khalifa Sall remporte les locales de Dakar à la grande déception de Wade-père. Mais, obnubilé par la carrière politique de son fils, il le nomme la même année ministre avec quatre portefeuilles juteux (Infrastructures, Coopération internationale, Transports aériens et de Energie). Karim et ses courtisans « concrétistes » développent une excroissance au sein du Pds.
Etant confronté à un problème de succession dans son parti, Abdoulaye Wade annonce en septembre 2009 sa candidature à la présidentielle de 2012 pour un troisième mandat. Et en 2011, il porte un projet de loi instituant un ticket qui instaurerait l’élection simultanée du président de la République et d’un vice-président. Un président qui serait déclaré élu avec seulement 25 % des suffrages exprimés. On accuse Wade de dévolution monarchique du pouvoir. Mais le peuple, à travers les organisations politiques et la société civile barre, se mobilise massivement et barre la route aux Wade. Le projet de loi sur le ticket présidentiel est retiré grâce à la détermination du peuple du M23 mais la candidature à un troisième mandat est validée par le Conseil constitutionnel sur fond de violence mortifère. Et le 25 mars 2012, Wade et le Pds retournent dans l’opposition. Au soir de sa chute, la donne change.
Abdoulaye Wade confie les rênes du Pds à Omar Sarr. Si Wade a choisi le moins charismatique des responsables de son parti, c’est pour lui demander de chauffer la place en attendant de connaître le sort judiciaire de son fils traqué par les nouveaux vainqueurs pour enrichissement illicite. Alors un problème de leadership se pose et Wade s’impose toujours comme la seule constante. Omar Sarr n’a pas l’étoffe d’un leader. Avant qu’Abdoulaye Wade ne revienne au Sénégal presque après deux ans d’absence, le coordonnateur du Pds ne parvenait même pas à diriger les rares réunions du Comité directeur. La nature ayant horreur du vide, les partisans de Karim Wade occupent le terrain politique et médiatique. Ils ont toujours comme projet de mettre la main sur le Pds et de dérouler le tapis rouge à leur leader. Et c’est ce qui a fait que Karim Wade, même embastillé et frappé d’inéligibilité, est le candidat du père et, par voie de conséquence, de toutes ses ouailles. Il est vrai que les Oumar Sarr, Babacar Gaye, El Hadj Amadou Sall, Assane Bâ s’activent sur le terrain mais les karimistes tiennent la dragée haute aux légitimistes. En effet, tous les libéraux qui ont à un moment contesté le leadership politique imposé du fils biologique ou réclamé une restructuration du parti ont été soit marginalisés soit poussés vers la sortie.
Une crise intestine depuis 2012
Depuis la perte du pouvoir en 2012, le Pds est traversé par une guerre fratricide entre les karimistes refondateurs et les légitimistes conservateurs dont certains ont fait allégeance à Karim Wade. Mais ce dernier semble se méfier de cette vieille garde composée principalement d’Oumar Sarr, El Hadj Amadou Sall, Babacar Gaye qui, au plan politique, n’ont jamais produit un texte réformiste pour le Pds. Seul Modou Diagne Fada avait osé, après 2012, rédiger un mémorandum. Mais les motivations souterraines de ce mémorandum n’étaient pas pour ré oxygéner le Pds essoufflé par 38 ans de statisme réactionnaire, c’était plutôt pour faire main basse sur le Pds. Après le remaniement du secrétariat général national le 9 août dernier, il appert que Karim Wade a maintenant les pleins pouvoirs au sein du Pds.
Le fils vient d’hériter de l’entreprise politique du père. L’essentiel des 63 secrétaires généraux nationaux et autres adjoints sont acquis à sa cause. Et les derniers Mohicans libéraux de la vieille garde, qui ne se retrouvent pas dans ce nouvel organigramme où ils occupent d’obscurs postes, ont préféré diplomatiquement décliner ces nouvelles responsabilités qui leur sont conférées par le nouveau maitre des céans. Oumar Sarr, qui chauffait la place et qui était impliqué dans l’exclusion de plusieurs responsables, vient à son tour de subir l’exécution froide réservée aux récalcitrants. Aujourd’hui, on assiste à un Pds quasi-littéralement relooké dans le choix de la jeunesse des responsables au niveau de sa superstructure sauf que le chef suprême, à savoir Abdoulaye Wade se distingue par son âge avancé. IL faut dire que beaucoup de ces responsables jeunes se sont distingués dans la bataille politico-judiciaire pour défendre Karim Wade.
Toussaint Manga, Aminata Nguirane, Bara Gaye, Khadim Bâ et plusieurs autres jeunes karimistes ont séjourné en prison à cause de leur engagement pour leur leader Karim. Lamine Bâ et Bachir Diawara, Marie Sow Ndiaye, Nafissatou Diallo, Hawa Abdul Bâ sont très actives sur le terrain de la communication. Toutefois, El Hadj Amadou Sall et Oumar Sarr ont été embastillés pour avoir défendu le fils de leur mentor. La responsabilisation de caciques comme Doudou Wade et Tafsir Thioye, Assane Bâ, de Woré Sarr et Ndèye Gaye Cissé combinée à celle des jeunes peut faire naitre un nouveau Pds. Mais cela suppose la présence au Sénégal du nouveau leader exilé au Qatar. Aujourd’hui, le Pds a besoin d’un véritable aggiornamento idéologique et non d’un ravalement de façade de ses ressources humaines. Pour plus de visibilité politique dans le top management du parti, il faut franchir courageusement ce cap et introniser le prince héritier Karim Secrétaire général national avec les pleins pouvoirs même si cela doit être dans un congrès sans débat. C’est un secret de Polichinelle que le vrai patron du Pds, c’est Wade fils.
Alors pourquoi remettre à plus tard ce que tout le monde sait aujourd’hui ? Un Karim secrétaire général national, Wade président d’honneur devrait amorcer une rupture avec le Pds de 1974 élagué de ses vieilles branches. Pour cela, il faut ouvrir le parti, rassembler tous les libéraux et autres qui veulent impulser une nouvelle dynamique au Pds new-look. Mais cela exige la présence du leader au Sénégal. On ne dirige pas un parti avec WhatsApp ou Facebook comme dit Farba Senghor. Un parti a besoin d’un leader constant et présent sur le terrain pour dynamiser ses choix d’orientations politiques et organiser ses instances de base. Sans quoi, on fera encore du surplace comme depuis 2012 et cela risque d’être préjudiciable pour un parti qui veut reconquérir le pouvoir en 2024.
PAR Scandre HACHEM
POUR UN SITE AFRIQUE DES SAVOIRS
Il est nécessaire, dans le même esprit que ce qui a eu cours aux IXe et XVIIIe siècles à Baghdad puis en Europe, que l'Afrique puisse rassembler à son tour tous les savoirs dont elle est l'objet
Le IXe siècle a vu se créer la Maison de la sagesse à Baghdad. Son rôle était d'offrir un lieu d'accueil pour les savants, les chercheurs, les étudiants afin de développer, échanger et transmettre leurs savoirs, mais aussi constituer des collections de tous les écrits disponibles, y compris les traduire sur place : rassembler ainsi les connaissances et les compétences pour mieux les enrichir et les diffuser.
Au XVIIIe siècle, les encyclopédistes en Europe eurent la même ambition en se donnant pour objectif de rassembler toutes les connaissances disponibles.
Ce sont là deux périodes historiques fondamentales qui ouvrent chacune une nouvelle ère de développement du savoir immense.
La première ère est marquée par le manuscrit, la seconde par l'imprimerie.
Nous en sommes aujourd'hui à l'ère du numérique.
L'Afrique est enserrée dans l'acquisition, la formation et la diffusion des connaissances transmises par ceux qui les produisent et en sont les détenteurs. Il se trouve que ceux qui les produisent sont les puissances dominantes, l'ont soumise à l'esclavage puis au colonialisme depuis un demi-millénaire maintenant. C'est une toile d'airain forgée pendant des siècles, d'où il est difficile de se soustraire. Nos dirigeants politiques comme nos élites intellectuelles pensent dans le format même de ce qui leur a été transmis : le même schéma de définition d'une question, le même type de perception des choses, ce qui induit le même schéma d'élaboration d'une solution.
Ce sont les mêmes élites ayant accepté ce formatage qui sont aux commandes des lieux de pouvoir, les uns en tant que dominants, les autres portant les habits de dominés. Nos dirigeants, quand bien même le souhaiteraient-ils, sont dans l'incapacité objective de se soustraire à ce formatage. Incapacité de par cette "nature" intériorisée, mais aussi des écueils immenses qu'ils auraient à affronter.
L'Afrique, depuis la période de l'esclavage jusqu'à l'ère coloniale et contemporaine, a produit des luttes, des analyses, des pensées, des recherches et des concepts pour faire face à ces formes de domination et ce, dans tous les pays où ses enfants ont été déportés. Ces productions restent malheureusement séparées, isolées les unes des autres et d'autant mieux noyées dans le flot de la production et de la diffusion des idées et des connaissances, flot d'une puissance démultipliée par le numérique qui est à l'imprimerie ce que celle-ci a été au manuscrit, mais à un niveau exponentiel.
Il est nécessaire, dans le même esprit que ce qui a eu cours aux IXe et XVIIIe siècles à Baghdad puis en Europe, que l'Afrique puisse rassembler à son tour tous les savoirs dont elle est l'objet, et plus particulièrement dont elle est la productrice, objets de savoirs mais aussi donc sujets de ces savoirs, compétences, objets de recherche, méthodologie et jusqu'aux élaborations pédagogiques. C'est une condition sine qua non pour qu'elle puisse être actrice de son éducation comme de son histoire, puisant dans ses forces internes et ses valeurs endogènes, mais aussi être partenaire à part entière de la production universelle.
Le numérique en est l'outil fondamental, central et essentiel. Précisons clairement qu'il est l'une des matrices du développement en Afrique. Toute civilisation qui entre dans une ère de développement, pour se donner les moyens de son défi, se doit de respecter la loi du développement inégal et combiné et doit en conséquence s'emparer des dernières technologies en cours. Nous ne referons pas le chemin des encyclopédistes en nous centrant sur les règles de la production imprimée, et encore moins d'un temple physique des savoirs. Ce serait un combat perdu d'avance qui entraînerait dans son sillage bien des énergies, des compétences et investissements matériels démesurés. L'outil de cette ambition est le numérique, et dans sa forme la plus légère.
Une telle entreprise, fondée sur le numérique, demande essentiellement une équipe de compétences, diverse, solidaire et ouverte, et peu de moyens matériels, avec pour objectifs :
- la création d'un logiciel libre, gratuit et collaboratif, selon le même principe que Wikipédia, qui nourrit des articles et agrège toutes publications ayant trait à l'Afrique
- l'élaboration d'un système de classification des domaines de savoirs et de recherches.
- une équipe de modérateurs
Tout cela se gère en ligne, y compris à l'appui de rencontres par visioconférence.
GESTION ECONOMIQUE DE MACKY, ENTRE INSOUCIANCE ET CYNISME
Par calculs électoralistes et armé d’un cynisme politique froid et dur, le président a dépensé sans compter, exposant notre pays fragile aux conséquences à venir - CELLULE ÉCONOMQIE DE LA RÉPUBLIQUE DES VALEURS
SenePlus publie ci-dessous, le texte signé de la cellule économique du parti La République des Valeurs, à propos de la situation socio-politique du pays.
"Le président Macky Sall a quitté le pays il y a quelques jours pour des vacances présidentielles dans des pays étrangers loin des terres et des côtes sénégalaises que huit ans de sa gouvernance irresponsable ont mis à sec. Cette attitude de Macky Sall, l’un des rares présidents à passer ses vacances hors de son pays dans des résidences « pieds dans l’eau », témoigne d’une insouciance politique et morale profonde et d’un manque flagrant d’empathie envers les populations. Quel leader quitterait son pays durant une crise pour des vacances ? Pourtant la crise budgétaire est bien là et les signaux d’une crise économique et sociale bien visibles.
Il y a tout d’abord la crise des finances publiques. Nous avions alerté sur cette crise causée par le surendettement du pays sous le régime de Macky Sall (augmentation de la dette publique de 211% en sept ans) ; dette contractée entre autres pour des investissements sans fondement économique et financier réel et viable. Nous avions également dénoncé les engagements pris par le gouvernement de Macky Sall auprès du FMI pour un ajustement budgétaire dont le coût social serait inacceptable. Les premières mesures gouvernementales d’ajustement budgétaire ont déjà été prises dès le mois de juin avec une hausse des taxes douanières qui ont augmenté de plus de 16,8% par rapport à la même période l’année dernière pour atteindre 362,6 milliards de F CFA, soit un peu plus que la masse salariale de l’Etat (d’après le point mensuel de conjoncture de la Direction de la Planification et des Etudes Economiques DPEE du Ministère des Finances). Ceci aura certainement un impact sur le prix des biens importés et donc le coût de la vie et l’activité économique. Le président Macky Sall a lui-même annoncé des « potions magiques » qui consisteront à limiter ou couper certaines dépenses budgétaires telles que la fermeture de certains consulats et la réduction du coût des appels téléphoniques de l’Etat.
Cependant, la situation des finances et de la trésorerie publique était toujours au rouge quand le président Macky Sall quittait le pays pour aller en vacances. En témoigne la recherche effrénée de cash par le ministre des Finances durant les derniers mois. Comme l’a reporté une partie de la presse, le ministre des Finances a décidé de percevoir directement les redevances de l’ARTP auprès des opérateurs téléphoniques et a insisté pour percevoir un paiement anticipé en 2019 sur la base des réalisations de 2018. Dans cette situation les universités privées rechigneront à accepter les étudiants orientés y compris les nouveaux bacheliers, l’Etat n’aura pas l’espace budgétaire pour soutenir les paysans si la tendance pluviométrique se poursuivait et qu’une mauvaise saison agricole se matérialisait, les retards de paiement et dettes aux opérateurs économiques gonfleront. Dès lors, la mauvaise performance de notre économie risque de s’aggraver. D’après la DPEE, notre économie était déjà en récession au mois de juin avec une croissance de -2.5% par rapport au mois précédent sur la base de l’Indice General d’Activité (hors agriculture). Notre économie n’a cru que de 3,2% sur une année (juin 2018-juin 2019) soit juste le niveau de la croissance de la population (2.9%), un rythme trop maigre pour enclencher une quelconque émergence.
Le président Macky Sall, qui a vécu les ajustements structurels des années 80 et les dépassements budgétaires comme ministre puis Premier Ministre, n’était pas sans savoir les conséquences de sa politique économique désastreuse. Il n’empêche, par calculs électoralistes et armé d’un cynisme politique froid et dur, il a dépensé sans compter, exposant notre pays fragile aux conséquences à venir. C’est ainsi que pendant qu’il voyagera entre l’Orient et l’Occident pour un « repos du corps et de l’esprit », Macky Sall attendra des sénégalais les plus pauvres et les plus fragiles – les paysans, les éleveurs, les travailleurs précaires, les étudiants – qu’ils paient le prix de sa gouvernance insouciante et cynique pour éviter le gouffre."
LA TERREUR DE THIES
Makha Diop alias El Capo est depuis ce week-end plus célèbre que Pedro Pablo León Jaramillo, alias «El Capo», le Narcotrafiquant le plus recherché de Colombie dans la Telenovela éponyme.
Depuis vendredi, il est devenu le policier le plus célèbre du Sénégal à cause de son contentieux avec les motos Jakarta suite à la mort de Amar Mbaye à Thiès dans des conditions non encore élucidées.
Makha Diop alias El Capo est depuis ce week-end plus célèbre que Pedro Pablo León Jaramillo, alias «El Capo», le Narcotrafiquant le plus recherché de Colombie dans la Telenovela éponyme. Il est devenu l’ennemi juré des conducteurs de motos Jakarta depuis qu’il est accusé d’avoir tué un jeune boulanger conducteur de moto Jakarta dans la nuit du vendredi 16 au samedi17 août. El Capo n’a rien d’un policier. Il est grand, fun avec ses rastas et très présent dans milieu du showbiz. L’homme d’une quarantaine d’années est, selon ses camarades policiers,«rigoureux ettravailleur».D’ailleurs, selon eux,«ilestsimplementaccuséàtortparcequ’iladémantelébeaucoupdegangsdedealersetconsommateurs de chanvre indien et autres malfaiteurs depuis qu’il est à la tête de la Brigade de recherches des Parcelles Assainies de Thiès».
Originaire de la région de Kaolack, El Capo s’était engagé dans l’Armée en1998. Il est ensuite «prêté» à la police suite au manque d’effectif noté dans ce corps. C’est ainsi que Makha Diop est devenu auxiliaire puis agent de police après la sortie de la 36e promotion de l’Ecole de police en2005. Le jeune limier sera ensuite affecté au commissariat de Grand-Dakar.
Et à ce poste, El Capo a eu antécédent pour avoir poignardé un trafiquant de drogue au cours d’une altercation. Muté au commissariat du Point E, puis à la Direction de la surveillance du territoire (Dst), c’est de là-bas qu’il a été affecté au commissariat des Parcelles Assainies de Thiès où il est toujours en service
«LA PECHE PEUT DISPARAÎTRE, AVEC L’EXPLOITATION DU PÉTROLE ET DU GAZ»
Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki, prévient les acteurs des conséquences néfastes de la prochaine exploitation des ressources naturelles
Le secteur de la pêche peut disparaître, avec l’exploitation et du gaz dans la langue de Barbarie. C’est l’avis du leader du mouvement Tekki Mamadou Lamine Diallo. Lors d’une conférence de presse à laquelle il avait pris part, il a prévenu les acteurs des conséquences néfastes de cette exploitation.
Mamadou Lamine Diallo a assisté à la conférence organisée par les pêcheurs de la langue de Barbarie, dans le but de réclamer leurs parts dans l’exploitation du pétrole et du gaz dans la zone. Le leader du mouvement Tekki en a profité pour mettre ces derniers en garde. «Si les pécheurs ne se lèvent pas pour se battre, les conséquences seront fâcheuses pour eux. La disparition de la pêche peut se produire, avec les exploitations du pétrole et du gaz », a-t-il prévenu. Invité par Moustapha Dieng, président du Syndicat national des Pêcheurs du Sénégal, mais aussi coordonnateur du mouvement Taxaw Tem, le leader du mouvement Tekki a invité les Saint-Louisiens à engager le combat pour défendre leurs intérêts. « Ce qui passe est inadmissible. Il y a violation de la loi. Ces ressources doivent revenir aux populations. Saint-Louis doit avoir une part importante. Il y a eu une pause avec la Coupe d’Afrique des Nations de football, puis la tabaski.Mais le combat va continuer. Il y va de l’avenir de la pêche à Saint-Louis et à Kayar », a indique Mamadou Lamine Diallo. « On ne doit pas sacrifier ces acteurs économiques. Nous allons nous battre pour que la pêche se développe avec le pétrole et le gaz. Il y a des formations qui seront menées pour sensibiliser les populations. Aar Linu Bokk jouera pleinement sa partition. Nous sommes des patriotes et entendons tirer au maximum notre épingle du jeu. Et puis, ce qui se passe ailleurs notamment dans les autres pays africains, ne doit pas se passer dans notre pays», a-t-il conclu.
Par Sie OFFI SOME
HOMMAGE À GARY S. ENGELBERG
Merci au Dr Georges Tiendrébéogo de faire parvenir ce message à la famille de Gary ENGELBERG, à l’équipe de ACI-Baobab, aux amis et aux connaissances de notre cher ami et frère disparu.
Merci au Dr Georges Tiendrébéogo de faire parvenir ce message à la famille de Gary, à l’équipe de ACI-Baobab, aux amis et aux connaissances de notre cher ami et frère disparu.
C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris le départ de Gary ce 12 août 2019. Je crois être assez bien placé pour apprécier à la fois les qualités humaines et professionnelles de notre cher ami et frère disparu.
Je témoigne ici à titre professionnel d’abord, à titre personnel ensuite.
1. Reconnaissance à titre professionnel et au nom des bénéficiaires des Programmes Pop’MédiAfrique et Fem’MédiAfrique du CILSS du Burkina, de Côte d’Ivoire, du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal.
C’est vrai, j’ai d’abord connu Gary en 1994, à la faveur de mes activités professionnelles de journaliste. Je venais d’être recruté en juin 1994 comme chargé de l’information au sein du Centre d’étude et de recherche sur la population et le développement (CERPOD) existant alors et basé à Bamako (Mali). C’était une structure spécialisée du CILSS (Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel) qui regroupait, à cette date, neuf pays d’Afrique de l’Ouest (Burkina, Cap-Vert, Gambie, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad) contre treize Etats actuellement avec l’intégration du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Togo.
Et depuis cette date, Gary et moi avions cheminé ensemble, au fil des activités d’information, de communication et de mobilisation sociale pour la promotion de la santé de la reproduction chez les adolescents et les jeunes ainsi que contre le VIH/Sida. Deux programmes, Pop’MédiAfrique et Fem’MédiAfrique avaient mis en place à cet effet. Ils avaient été financés par le CILSS et l’USAID-Bureau de l’Afrique à travers le projet SARA (Soutien à l’analyse et à la recherche en Afrique). Parmi les partenaires techniques initiaux de ces deux programmes figuraient principalement Population Reference Bureau et l’ancienne Academy for Educational Development (AED) avec le projet SARA. Africa Consultants International (ACI) avait apporté un appui technique déterminant à l’exécution des programmes médiatiques. D’autres partenaires comme Open Society International for West Africa, le Projet Santé Familiale et Protection du Sida (SFPS)/USAID, apporteront également des appuis à des activités en faveur du réseau de journalistes ainsi créé.
Gary, de par ton implication et ton engagement enthousiastes, tu as été un des acteurs essentiels qui a permis à ces deux programmes d’obtenir des résultats appréciables. Avec bien sûr, à tes côtés l’équipe de ACI et celle de Population Reference Bureau (PRB) animée par Rhonda Smith et Victoria Ebin. Ainsi, de Dakar (Sénégal) à Abidjan (Côte d’Ivoire) en passant par Ouagadougou (Burkina), Bamako (Mali), Nouakchott (Mauritanie) et Antananarivo (Madagascar) ainsi que La Haye (Pays-Bas), New York (Etats-Unis) et Durban (Afrique du Sud), des journalistes de ces deux programmes avaient assuré la visibilité de différentes activités d’envergure internationale sur les questions de population/développement, particulièrement sur la santé de la reproduction et sur le VIH/Sida.
Gary, avec ta dynamique équipe de ACI comprenant Dr Fatim Louise Dia puis Dr Georges Tiendrébéogo, tu as contribué, largement, à l’implication active de la communication dans la lutte contre le VIH/Sida avec des journalistes de presse écrite, de radio et de télévision aux côtés des responsables de programmes IEC (Information-Education-Communication) des associations nationales de planification familiale et de bien-être social des pays ouest-africains cibles. Cette collaboration professionnelle a duré plus d’une dizaine d’années. En effet, en février 2010, des journalistes, issus de ces deux programmes, avaient pris une part active à la Conférence régionale “Population, développement et planification familiale en Afrique de l’Ouest francophone : l’urgence d’agir” tenue au Burkina. Celle-ci avait abouti au lancement du Partenariat de Ouagadougou. Certains des journalistes du réseau participent toujours aux activités de communication mis en œuvre par ce Partenariat.
Ainsi Gary, ton charisme, ta pédagogie participative, tes méthodes d’animation innovantes, tes qualités humaines et ton sens de l’organisation ont permis aux programmes Pop’MédiAfrique puis Fem’MédiAfrique, en particulier, de se dérouler avec succès. Et tu as positivement marqué des dizaines de journalistes, hommes et femmes, d’Afrique de l’Ouest francophone. Ils ont ainsi appris, auprès du grand éducateur que tu as été à leurs yeux, à mieux connaître le virus du sida et à affuter les outils de communication appropriés pour contribuer à en freiner la propagation.
Gary, tu as maintenu, sans relâche, pendant près de vingt ans, cet engagement personnel dans la lutte contre le VIH/Sida et pour la promotion d’une santé de la reproduction responsable des adolescents et des jeunes en Afrique de l’Ouest. Des organisations et structures autres que le CILSS à travers l’ancien CERPOD peuvent en témoigner également.
Gary, tous les participants aux Pop’MédiAfrique et Fem’MédiAfrique, journalistes et chargés de programmes IEC des associations nationales de planification familiale et de bien-être social sont affligés par ton départ. Nous gardons de toi l’image d’un aîné attachant, à l’écoute, humaniste et toujours prêt à se dévouer pour la cause des autres. Bref un grand éducateur comme l’a écrit avec justesse l’un d’entre nous.
Merci Gary, d’avoir su nous insuffler ton ardeur au travail, ton optimisme et tes convictions. Tu as su nous montrer que nous pouvons améliorer notre vie personnelle et celle de nos prochains en mettant la main à la pâte et en comptant les uns sur les autres.
Gary, tous les bénéficiaires des deux programmes, Pop’MédiAfrique et Fem’MédiAfrique, journalistes et chargés de programmes des associations nationales de planification familiale de bien-être social me chargent de présenter à ta famille, à toute l’équipe de ACI et à tous tes amis et connaissances, nos condoléances les plus attristées.
Très cher Gary, repose en paix.
2. Reconnaissance au nom de la famille Sié Offi Somé du Burkina
Gary, cette deuxième et dernière partie de mon témoignage est davantage personnelle. Et tu sais pourquoi. Beaucoup d’amis, et singulièrement les membres de ma famille, ont pu mesurer la profondeur de ton estime et de ton amitié à mon égard.
Ta modestie dût elle en souffrir, je m’en voudrais de ne pas illustrer cette facette de ta personnalité faite de bonté et de générosité, à travers ton intervention décisive dans un épisode difficile de ma vie personnelle. Fin juin 1998, j’étais rentré chez moi, au Burkina, après avoir passé 4 ans au CERPOD, au Mali. J’avais continué, comme consultant, à travailler sur les deux programmes médiatiques touchant aux questions de population/développement jusqu’en fin 2003. Au début de l’année 2004, j’assurais la coordination d’un programme de lutte contre le trafic d’enfants en Afrique de l’Ouest au sein de Terre des Hommes Allemagne, dans leur bureau régional du Burkina, situé à Bobo-Dioulasso. Au dernier trimestre de cette année-là, j’avais été atteint d’une maladie grave qui exigeait une intervention médicale rapide.
Gary, mon épouse Estelle, « désemparée », t’en avait informé. Rapidement, tu avais pris les choses en mains. Tu avais lancé et coordonné, de manière efficace et décisive, une chaîne de solidarité. Tu avais sonné le rassemblement de ton vaste réseau d’amis de la galaxie ACI et de divers horizons professionnels. Je vais seulement mentionner le cas particulier de Babacar Touré du Groupe Sud Communication (dont tu ignorais alors, me dira-t-il un jour, que nous étions amis, promotionnaires à l’école de journalisme puis confrères, au début des années 80, à Vivre Autrement, une revue de consommateurs éditée par Enda tiers monde, une organisation internationale basée à Dakar). Et mon autre aîné dans le métier, El Bachir Sow, revenu au journal Le Soleil, après un brillant passage au CERPOD et qui utilisera les colonnes de son journal pour donner l’alerte sur ma situation.
Mon cher Gary, c’est sous ton impulsion et ton leadership, que des ressources financières complémentaires nécessaires à mes soins avaient été mobilisées. Cet élan humanitaire, une course contre l’évolution rapide de la maladie, avait alors permis d’assurer dans les délais, ma prise en charge médicale en France.
Gary, tu vois donc que c’est à toi (et à de nombreux autres amis que je ne peux malheureusement tous citer nommément ici (et dont certains, sans doute, sont en ce moment rassemblés autour de toi) que je dois de pouvoir écrire ces lignes.
Tu le sais également, mon cher Gary, je témoigne au nom d’Estelle, mon épouse et de nos trois filles Taami, Mia et Dana qui ont appris la nouvelle de ton départ avec beaucoup de peine. Elles n’oublient pas ton passage, à Ouagadougou, en octobre 2008 et les moments pleins d’émotion partagés ensemble.
Gary, la famille Somé te doit tellement, que les mots lui sont bien insuffisants ce jour encore pour t’exprimer sa gratitude comme tu avais pu le constater de ton vivant. Comme l’a écrit Estelle à ACI, « par ta détermination et avec la volonté du Tout Puissant, notre famille, désemparée en 2004, a retrouvé le sourire. Un grand homme au grand cœur s’en est allé. Que le Seigneur dans sa miséricorde infinie te réserve une bonne place dans son Royaume ».
Gary, mon plus que grand frère comme j’aimais à t’appeler, repose en paix.
A tes parents, à toute l’équipe de ACI, à tous tes amis et connaissances, toutes nos sincères condoléances.
Mon cher Gary, Estelle, Taami, Mia, Dana et moi, bref, toute la famille Somé te garde dans son cœur. A jamais.
LA LANGUE DE BARBARIE RÉCLAME SA PART DE L'EXPLOITATION DU PÉTROLE
Moustapha Dieng, président du Syndicat national des Pêcheurs du Sénégal, a attiré l’attention des autorités et de la société civile sur la question des ressources naturelles du pays
Les habitants de la Langue de Barbarie veulent leur part du pétrole. Profitant d’une conférence dont le thème est «Impact de l’exploitation offshore sur la pêche dans un contexte de réchauffement climatique», Moustapha Dieng, président du Syndicat national des Pêcheurs du Sénégal, a attiré l’attention des autorités et de la société civile sur la question.
Les pêcheurs ont battu hier le rappel des troupes. L’objectif, sensibiliser leurs pairs sur les découvertes gazières et pétrolières sur la langue de Barbarie, avec ses conséquences. «La cohabitation entre la pêche et l’exploitation pétrolière et gazière va entrainer des conséquences néfastes pour les acteurs de la pêche», prévient Moustapha Dieng. Selon le président du Syndicat national des Pêcheurs du Sénégal, les acteurs de la filière doivent penser à l’avenir et ne pas tomber dans le piège. « Il faut que tout le monde soit sensibilisé pour que le combat ne se limite pas à la dénonciation des accords. Mais il doit prendre en charge la compensation des pêcheurs qui seront impactés. Nul n’ignore que la pêche joue un rôle déterminant dans l’économie sénégalaise», a expliqué Moustapha Dieng. De l’avis du syndicaliste, la pêche emploie plus d’un million de personnes dans le pays D’où l’importance de protéger le secteur. « La pêche, c’est plus de 400.000 tonnes d’embarquement. Elle est à plus de 240 milliards de devise pour le Sénégal.On ne peut pas sacrifier la pêche pour une exploitation hypothétique de gaz ou de pétrole où le Sénégal ne va gagner que 10%. Et tout le bénéfice ira aux sociétés étrangères», a fait savoir M.Dieng. Pour une issue heureuse de leur initiative, il invite les pêcheurs à s’unir. « Le combat sera mené par les pêcheurs. Un million d’individus risque d’être dans la dèche, s’il n’y a pas de compensations », a-t-il ajouté.