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22 juillet 2025
AND SOPI THIÈS À L’ASSAUT DE L'ÉLITE POLITIQUE CLASSIQUE
Des opérations Set-Setal ont été lancées hier à Saint-Louis et vont durer pendant une semaine. Durant cette période, on procèdera au ramassage des ordures ménagères et au nettoiement de tous les coins et recoins de la ville
Des opérations Set-Setal ont été lancées hier à Saint Louis et vont durer pendant une semaine. Durant cette période, on procèdera au ramassage des ordures ménagères et au nettoiement de tous les coins et recoinsde la ville. Les autres communes du département sont aussi prises en compte à travers unfinancement de 500 millions de Fcfa.
Initiée dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Investissement communautaire (Pic)/Salubrité, l’opération «Augias» est financée par laBanque Mondiale, pour un cout de 500 millions Fcfa. Elle couvre 5 communes du département (Saint-Louis, Gandon, Ndiébène Gandiol, Fass et Mpal). Le Pic/Salubrité fait partie intégrante du volet «intercommunalité» du Progep. La Convention des Gandiol-Gandiol, les responsables du parc national de la Langue de Barbarie et d’autres partenaires ont contribué à cette opération, en mettant à la disposition des organisateurs de l’opération du matériel de nettoiement comme des brouettes, des pelles, des fourches, des balais et des râteaux. Agent à l’Ard, Mandaw Guèye estime que le renforcement de la résilience au changement climatique et la promotion de villes durables dans le département de Saint-Louis passe par la construction de dynamiques territoriales intégrées capables d’apporter des réponses innovantes et durables aux défis liés à la Gouvernance et à la gestion concertée des enjeux partagés. «L’ampleur de la pollution des déchets face aux moyens très limités de ces cinq communes, pour leur prise en charge efficace, justifie la prise de position unanime des populations comme des élus et services techniques sur la nécessité de faire de cette question, un axe primordial pour engager des actions concrètes sous le portage du cadre de l’intercommunalité dans l’agglomération de Saint-Louis», indique-t-il. En raison de l’absence de systèmes de collecte et d’évacuation des ordures, souligne-t-il, les populations de ces cinq communes utilisenttout espace vacant pour en faire leur décharge. «Près de 95% des ménages, à l’exception de Saint-Louis, évacuentleurs ordures vers les dépôts sauvages à proximité de leurs maisons, d’autres enfouissent ou incinèrent à l’air libre», renseigne de l’agent de l’Ard. Pour supprimer l’ensemble des dépôts sauvages recensés, affirme Mandaw Guèye, des opérations de mise à zéro seront effectuées dans ces différentes communes. «La commune de Saint-Louis mobilisera les moyens lourds (tracteurs, camions) pour appuyer le transport des ordures collectées lors des journées de Set-Settal, vers un site préalablement identifié par la commune cible. Un appui ponctuel en carburant sera accordé à cet effet. Le service d’hygiène procèdera à la désinsectisation des lieux nettoyés et veillera à l’adoption des mesures de sécurité et d’hygiène par les populations. Cette action collective de nettoiement sera complétée par des séances de sensibilisation des ménages avec l’organisation de foras et de causeries dans les quartiers», dit Mandaw Gueye qui annonce que la surveillance sera effective dans les quartiers et les villages pour empêcher l’érection de nouveaux dépôts sauvages et de rejets d’eaux usées dans l’espace public. Cette tâche de surveillance sera assurée par les conseils de quartier, les conseils villageois de développement (Cvd), les Civd, les Cdd, redynamisés dans le cadre du Progep. «Il s’agira en quelque sorte d’une «police de nettoiement» chargée de réprimer les dénégateurs par amende. Les règlementations, amendes et sanctions, seront proposées par le conseil de quartier, ensuite validées par les conseils municipaux». A ce sujet, un arrêté du maire sera utilisé dans tous les quartiers. Pour l’exercice de ces tâches, le service d’hygiène sera mis à niveau en équipements de travail et de transport. Après les opérations d’enlèvement des dépôts d’ordures, il sera procédé à des pulvérisations des sites pour se débarrasser de certaines nuisances qui sont les germes pathogènes, mais aussi les pullulations des mouches et autres vermines, sources de maladies.
2019, UNE ANNÉE MAUDITE POUR LE SPORT SÉNÉGALAIS
Durant cette période, le pays a perdu au moins trois grandes finales, dont deux en football et une en basket
L’année 2019 n’a pas été faste pour le sport sénégalais. Durant cette période, le Sénégal a perdu au moins trois grandes finales, dont deux en football et une en basket.
L’Afrobasket 2019 (Filles) s’est achevée dimanche avec le sacre du Nigéria devant le Sénégal (60-55). Une défaite amère pour le pays organisateur qui misait sur cette édition pour retrouver le titre continental. A l’arrivée, c’est un nouvel échec, comme en 2017, face au même adversaire. Mais cette défaite des «Lionnes» du basket n’est que la énième, au cours d’une année 2019 «noire» pour le sport sénégalais.
CAN U20 : LE MALI BRISE LE REVE
Avec des jeunes pétris de talent, le Sénégal se présentait au Niger avec le statut de «favori» de la Can U20. La bande à Dion Lopy marque son territoire dès l’entame de la compétition en dominant le Mali (2-0) dans un match disputé à Maradi. Avec un parcours sans faute, les «Lionceaux» se retrouvent en finale. Mais sur leur route, se dresse le Mali, une vieille connaissance. Et pour cet ultime duel, les protégés de Youssoupha Dabo vont s’incliner (1-1, 3-2 tab). C’était la troisième défaite consécutive du Sénégal en U20 (après 2015 et 2017). Certains parlaient déjà de malédiction.
CAN EGYPTIENNE : BOUNEDJA DOUCHA LES «LIONS»
Eliminé de la coupe du monde 2018 après une victoire en ouverture contre la Pologne (2-1), le Sénégal faisait de la Can 2019 sa priorité. Sur les bords du Nil, Aliou Cissé et ses hommes franchissent un à un les obstacles pour se hisser en finale. Pour ce dernier match de la compétition, le Sénégal retrouve l’Algérie, son adversaire lors de la deuxième journée en phase de poules. Lors du premier duel, les Fennecs de Djamel Belmadi avaient eu le dernier mot. Et ce 19 juillet au stade International de Caire, la bande à Sadio Mané avait un double défi. Il lui fallait prendre sa revanche, mais surtout inscrire le Sénégal dans le palmarès de cette compétition continentale. Mais le rêve vira au cauchemar. La fête n'aura duré que 79 secondes, le temps pour l'Algérie de refroidir des Lions en manque cruel d'efficacité. Un tir dévié en cloche de Baghdad Bounedjah dès la première attaque des Fennecs, termine sa course dans les filets sénégalais. Le pauvre Alfred Gomis ne pouvait que constater les dégâts. Comme en 2002, le Sénégal laisse passer une belle opportunité de ramener la coupe à Dakar.
AFROBASKET : LE NIGERIA GACHE LA FETE
Equipe la plus titrée du continent (11 trophées), le Sénégal a abrité l’Afrobasket (Filles), avec comme objectif de renouer avec le succès. Battue lors de la précédente édition par le Nigéria (2017), l’équipe sénégalaise était attendue pour prendre sa revanche, sur ses terres. Dans un Dakar Arena flambant neuf, le Sénégal a réalisé un parcours exceptionnel. Conduites par la capitaine Astou Traoré, les «Lionnes» imposent leur jeu à leurs adversaires. Elles battent la Côte-d’Ivoire, l’Egypte, l’Angola et le Mozambique pour se retrouver en finale. Mais pendant ce temps, le Nigéria avait fini de faire le vide autour de lui. Le duel entre «Lionnes» et D-Tigers était inévitable. Pour la deuxième fois de suite, les deux équipes se retrouvent pour le titre continental. Dans un match serré, le Sénégal est parvenu à contenir les Nigérianes, mais finira pas céder dans les ultimes moments du dernier quart temps (60-55). La forte mobilisation des supporters n’a pas suffi aux «Lionnes», tombées, les armes à la main. Encore une désillusion, après les deux finales perdues en football.
CAN 2019 : LE BEACH SOCCER SAUVE LA FACE
Tout comme le karaté qui a donné quelques médailles au Sénégal, le Beach Soccer a sans été la grande satisfaction de cette année 2019. Contrairement à l’équipe A du football, les hommes de Ibrahima Ndiaye Chita sont revenus d’Egypte, couronnés d’or. A Sharm El Sheikh, le capitaine Al Seyni Ndiaye et ses coéquipiers n’ont laissé aucune chance au Nigéria (6-1) pour offrir au Sénégal son cinquième titre africain. Une sacrée performance pour cette discipline qui ne cesse de hisser haut le drapeau national. Un autre regard des autorités sur le Beach Soccer ne serait que logique, vu les exploits réalisés sur les pelouses africaines et mondiales.
LES FONCTIONNAIRES DE DIAMNIADIO RUENT DANS LES BRANCARDS
Les travailleurs des sphères ministérielles de Diamniadio n’en peuvent plus des mauvaises conditions de travail auxquelles ils sont confrontés.
Les travailleurs des sphères ministérielles de Diamniadio n’en peuvent plus des mauvaises conditions de travail auxquelles ils sont confrontés. C’est pourquoi, ils ont organisé hier un sit-in pour dénoncer les conditions «inhumaines» dans lesquelles ils se trouvent.
De leurs mines renfrognées, transparait une sourde colère noire. Excédés par leurs mauvaises conditions de travail, les agents en service dans sphères ministérielles de Diamniadio ont organisé hier un sit-in pour dire basta.
Porte-parole du jour, le fonctionnaire Bacary Faty a égrené les nombreux goulots qui étranglent le bon fonctionnement de leur travail. «Nous sommes confrontés à un réel problème pour aller travailler. Ce sont les bus de Dakar Dem Dikk qui assurent la liaison entre Dakar et les sphères ministérielles. Parfois pour prendre un bus à 7 h, il faut attendre jusqu’à 8h », se désole-t-il. Prenant à témoin ses camarades aussi dépités que lui, Bakary Faty énumère un à un les points noirs de leurs conditions de travail dans leurs ministères respectifs. Des problèmes qui ont pour nom : manque d’eau dans les toilettes.
«Or, on ne peut pas travailler de 8h à 12 h sans pour autant se rendre dans les toilettes», martèle le sieur Faty qui estime que «la restauration aussi pose problème. La sécurité, n’en parlons pas. On n’a pas de poste de santé. Si quelqu’un pique une crise, comment est-ce qu’il va se faire assister?». Toutes ces carences, souligne-t-il, diminuent le rendement des travailleurs. «A partir de 14 heures, tout le monde prépare ses bagages pour rentrer, parce qu’au delà de cette heure personne ne peut trouver un bus pour rentrer», indique Bakary Faty qui soutient que si les autorités ne trouvent pas les solutions idoines par rapport à cette situation ils vont arrêter de travailler.
LOCAFRIQUE RACHETE LA DETTE DE LA SAR
La Société africaine du raffinage, étouffée par une dette de plus de 100 milliards Fcfa qui avait fini de la mettre à genou, est en passe de sortir la tête de l’eau
Plus de quinze banques internationales sont en négociation avec les actionnaires (Locafrique et l’Etat en particulier) pour éponger la dette estimée à des centaines de milliards que l’Etat du Sénégal doit à la Société africaine du raffinage (Sar) et qui l’avait plongée dans une zone de turbulence. D’après des sources de «L’As», non seulement, elle reprend son envol, mais la raffinerie est en passe d’être complètement rénovée pour accueillir les premières gouttes de pétrole made in Sénégal.
La Société africaine du raffinage (Sar), étouffée par une dette de plus de 100 milliards Fcfa qui avait fini de la mettre à genou, est en passe de sortir la tête de l’eau. «L’As» a appris que sur initiative de Locafrique, un des actionnaires, l’Etat du Sénégal est sur le point de signer une convention avec quinze banques internationales, parmi lesquelles J P Morgan, Eximbank, Deutsbank etc , pour le rachat de la dette de l’Etat. En effet, il s’agit d’une pratique courante dans la haute finance qui permet aux banques de racheter une dette pour se faire payer par l’Etat garant, avec un échéancier plus élastique et un taux d’intérêt négocié d’accord parties. C’est donc à ce système que Locafrique de Khadim Ba a fait recours pour sortir la Sar, momentanément de la crise de trésorerie qui la menace depuis quelques mois, du fait d’une dette de plusieurs milliards.
Jouant à fond la carte de la crédibilité de l’Etat, l’actionnaire stratégique a mis en branle son réseau international de banques qui a répondu favorablement. Même si nos sources disent que l’accord est acté, le Dg de la Sar relativise que le processus est en cours, sous la conduite du ministère des Finances. Quoi qu’il en soit, il s’agit là d’une bouffée d’oxygène de la Sar, d’autant qu’en plus de ce cash, elle est sur le point de finaliser un projet de modernisation et d’extension technique, qui devrait faire de la compagnie une nouvelle raffinerie, à même d’accueillir les premières gouttes du pétrole national dont l’exploitation est prévue horizon 2023. «En lieu et place d’une nouvelle raffinerie qui couterait des milliards sur une durée de 8 à 10 ans, nous avons pris l’option d’une raffinerie rénovée», a martelé Serigne Mboup.
De quoi faire applaudir le syndicaliste Cheikh Diop qui réclame à cor et à cri les 10% du capital pour le personnel, mais aussi l’ouverture de la gestion du Fonds de soutien à l’énergie aux acteurs. «Cela permettrait au Fonds d’être bien géré. Alors qu’en ce moment, l’argent du Fse est utilisé à d’autres fins», relève-t-il. D’après nos interlocuteurs, derrière cette embellie à la Sar, il y a une volonté de Locafrique (34%) qui veut devenir majoritaire, de prouver à l’Etat sa volonté de maintenir le raffinage, mais aussi de rendre la compagnie attrayante et rentable.
GARANTIR LA DISPONIBILITÉ DE L’EAU À TOUT PRIX
L’eau est une ressource précieuse et elle doit être bien gérée afin d’épargner les générations futures de tous risques. Les Etats-Unis l’ont bien compris.
Fatou NDIAYE (Envoyée spéciale aux Etats-Unis) |
Publication 20/08/2019
Entre des prévisions basées sur une science approfondie, le recyclage, le transfert d’eau et la revalorisation de l’eau de pluie, des entreprises et des associations américaines ont réussi à faire de l’eau une ressource disponible, pour tous. Les Etats et les municipalités eux aussi jouent leur partition.
Transformer l’eau de pluie en la revalorisant dans des bouteilles de boissons; voilà l’expérience réussie par Rainwater. L’entreprise produit 25 millions de bouteilles d’eau par an. Le rôle de Rainwater est d’améliorer la fourniture en eau des communautés en utilisant l’eau de pluie, soutient son directeur Taylor O’Neil. Chaque bouteille produite par Rainwater contient 5300 gouttes d’eau de pluie.
La revalorisation de l’eau de pluie est importante car, selon Taylor O’Neil, 663 millions de personnes boivent une eau sale. Par conséquent, apprendre comment faire un bon usage de l’eau de pluie peut améliorer la santé des populations, développer les économies locales et donner aux enfants plus de temps à consacrer à l’école. La revalorisation de l’eau de pluie peut également renforcer la résilience des femmes car, dit-il, 266 millions d’heures de travail sont perdues dans le monde chaque jour par des femmes à la recherche du liquide précieux. Chaque 90 secondes, un enfant meurt d’une maladie d’origine hydrique, chose qui pouvait être évitée. Implantée à Austin, dans la capitale de l’Etat du Texas, la compagnie Rainwater est née suite au constat de son fondateur, Richard Heinichen, que la plupart des eaux de pluies dans cette partie des Etats-Unis vont dans les systèmes de canalisation. Or la revalorisation est possible.
Le premier système de Rainwater est créé en 1994. Quelques temps après, son fondateur, Richard Heinichen a pu installer 1000 systèmes de collecte de l’eau de pluie sur des maisons. Le fait de revaloriser l’eau de pluie, explique Taylor O’Neil, peut être une source d’eau la plus accessible pour de nombreuses communautés. Le procédé est simple, estime-t-il, et c’est utiliser par son entreprise. Il consiste à recueillir l’eau avant qu’elle ne tombe sur le sol. L’infection microbienne est moindre en pareille circonstance et le traitement est moins couteux, comparé aux autres procédés et moyens d’épuration d’eau.
Et pour assurer une disponibilité de la matière première, Taylor O’Neil, révèle que des systèmes de collectes sont mêmes installés dans d’autres villes, autres qu’Austin. 1,6 millions de litres d’eau potable est produit chaque année. Une quantité qui peut abreuver 2000 personnes pendant une année. Selon Taylor O’Neil, la collecte de l’eau de pluie contribue à préserver l’environnement et aussi, cela n’impacte pas les sources d’eau déjà disponibles sur la planète. Elle requiert moins d’énergie, produit moins de déchets et crée moins de pertes.
Compte tenu de ces avantages, recommande-t-il, investir dans la transformation de l’eau de pluie est une garantie de la disponibilité de l’eau. L’eau de pluie est la source la plus résiliente et elle doit être utilisée pour plusieurs choses. Le traitement de l’eau de pluie est important car, déplore Taylor O’Neil, dans beaucoup de communautés, les sources d’eaux telles que les lacs et autres sont disponibles, mais sont polluées au point de pas pouvoir être utilisées pour la boisson.
FACE A LA FAIBLE PLUVIOMETRIE ET L’ABSENCE DE NAPPE PHREATIQUE, A SAN DIEGO, AU TEXAS : Recycler les eaux usées pour éviter toute perte
San Diego, la capitale du Texas fait partie de ces zones où la pluviométrie n’est pas abondante. Il n’a aucune nappe phréatique, la moitié de son eau provient du lointain fleuve Colorado. 85% de l’eau utilisée par la ville est importée. Or, il y a des risques. Cette importation de l’eau est très chère. De plus, la population de la ville s’accroit. Pour faire face aux risques, c’est donc une panoplie de stratégies qui est mise en œuvre. Il s’agit, entre autres, de la conservation des sources naturelles, la désaliénation et le recyclage de l’eau. Pure Water Technology Plant Tour en fait partie. Il est un programme de traitement des eaux usées pour en faire une eau de boisson. Pure Water Technology Plant Tour est un programme qui cherche à garantir l’accès à l’eau à la ville de San Diego d’ici 2035 en faisant du recyclage des eaux usées, informe un des responsables du projet, Carolyn Ginno.
Le procédé consiste à un traitement à plusieurs étapes afin d’avoir une eau dont la qualité est reconnue. 10.000 tests laboratoires sur ce procédé ont été jugés positifs. Mieux, 1 million de litres d’eau sont recyclés chaque jour, précise Carolyn Ginno. A côté du recyclage existe aussi un autre procédé qui consiste à ce que des entreprises veillent à une utilisation rationnelle de la ressource hydrique. La pluie est beaucoup plus importante en Californie du Nord. Et au total, l’Etat de la Californie à un besoin de 16 millions de m3 d’eau par an, renseigne le directeur exécutif de Metropolitan Water of Southern California, Jeffrey Kightlinger. Et, ajoute-t-il, les 80% de la ressource sont utilisés par les agriculteurs qui consomment la plus grande partie, ne laissant aux villes en conséquence que 20%. Cette situation est souvent à l’origine de conflits, surtout en période de sècheresse, explique-t-il.
L’objectif de Metropolitan Water district of Southern California San Diego est de fournir de l’eau à 26 agences publiques. Le procédé de Metropolitan consiste à importer de l’eau du Colorado River et de la Californie du Nord où les pluies sont abondantes pour appuyer la production locale, relève son directeur exécutif, Jeffrey Kightlinger. L’entreprise procure aussi des conseils aux agriculteurs sur les variétés agricoles à utiliser pendant un temps bien précis afin de mieux conserver la ressource. Metropolitan Water district of Southern California fournit aussi des conseils aux agriculteurs sur quoi cultiver et à quel moment le faire.
LE DESSALEMENT DE L’EAU DE MER Une option couteuse, mais importante
Différentes méthodes sont mises en œuvre pour assurer l’alimentation en eau à San Diego. Les entreprises ne lésinent pas sur les moyens afin de produire une eau de qualité et à suffisance. Le dessalement de l’eau de mer, un processus qui permet d'obtenir de l'eau douce à partir d'une eau saumâtre ou salée, est une option prisée par Claude Carl Bud de Lewis Carlsbad. Il se trouve à environ 30 km au Nord de San Diego, le long de la côte du Pacifique. L’unité de dessalement produit 50 millions de litres par jour. Une quantité suffisante pour ravitailler 400.000 personnes à San Diego, selon le responsable des ressources en eau, Jeremy Crutchfield.
La technologie utilisée pour extraire de l’eau douce de l’eau de mer à l'usine de dessalement (car il s'agit rarement de retirer les sels de l'eau, mais plutôt, à l'inverse, d'extraire de l'eau douce), a été inventée localement par General Atomics dans les années 1960. C’est une technique très couteuse et qui requiert une bonne expertise. Carlsbad, qui est devenu pleinement opérationnel en 2015, produit environ 10% de l'eau douce utilisée par les 3,1 millions d'habitants de la région, à un coût deux fois plus élevé que celui des autres sources d’eau. «C’est cher, certes, mais essentiel pour le fait qu’il soit local et fiable», a déclaré Jeremy Crutchfield. Selon lui, l’usine a aussi grandement contribué à la résilience à la sècheresse dans la région. Jeremy Crutchfield recommande aux autres pays qui souhaitent se lancer dans le dessalement d’avoir une technologie pointue.
NECESSAIRE IMPLICATION DU PRIVE DANS LA GESTION DE L’EAU
Les entreprises privées sont invitées à investir davantage dans l'approvisionnement en eau des communautés défavorisées, dans le cadre de leur responsabilité sociale d’entreprise (Rse). La recommandation est du directeur de Global Environnement Technology Foundation, Tom Harvey. Selon lui, les défis liés à la fourniture d'équipements de base sont tels que l’accès à l'eau ne peut pas être garanti uniquement par les investissements des Etats. «Le besoin en eau est beaucoup plus grand que les ressources. Nous devons donc tous mobiliser nos ressources, autant que possible. Les dirigeants et les gouvernements, à différents niveaux, se préoccupent de ces questions. Mais si on souhaite réellement avoir un impact, il est important de rechercher des partenariats avec le secteur privé. Aucune entité ne peut tout faire, à elle seule», a-t-il dit lors d’une visite à ses locaux à Washington, plus précisément à Arlington.
Dans la politique américaine pour un accès à l’eau, pour tous, la science occupe une place importante. Et la commissaire à Texas Commission on Environnemental Equality, Emily Lindley, juge considérable cet apport. «Les efforts visant à rendre l'eau potable disponible aux communautés aux prises avec une pénurie d'eau doivent être fondés sur la science. Une bonne planification est également requise, si l'on veut éviter les situations de pénurie d'eau», conseille-t-elle. Et d’ajouter, en outre, que «nous avons beaucoup d'ingénieurs créatifs qui peuvent arriver au dessalement et à des choses comme ça, que nous pouvons continuer à voir se développer». La Commission sur la qualité de l’environnement au Texas est une agence de l’Etat du Texas, chargée de garantir un système d’approvisionnement en eau et fournir une eau potable à la population. Son rôle est de fournir approximativement 7020 systèmes pour une population de 28.264.987 habitants. A côté, il y a aussi le National Oceanic and Atmosphérique Administration (Noaa). Il cherche à comprendre et à prévoir les changements climatiques, météorologiques, océaniques et côtiers, à partager ces connaissances et ces informations avec d’autres personnes et à assurer la protection et la gestion des écosystèmes et des ressources côtiers et marins.
LE SÉNÉGAL RECOIT 14 INVESTISSEURS EUROPÉENS
Accompagné d’hommes d’affaires allemands, le président du Conseil des Chambres Européennes de la Technologie (Eutecc), Von Tucher, est en visite de prospection au Sénégal.
Accompagné d’hommes d’affaires allemands, le président du Conseil des Chambres Européennes de la Technologie (Eutecc), Von Tucher, est en visite de prospection au Sénégal. Notre pays accueille depuis hier un forum économique sénégalo-allemand. Cette rencontre, organisée par l’Apix et le Club des investisseurs Sénégalais (Cis), est une occasion pour le secteur privé sénégalais et allemand d’échanger sur des expériences d’investissements et éventuellement de nouer des partenariats.
«Promouvoir la destination sénégalaise auprès du secteur privé allemand et favoriser des partenariats mutuellement bénéfiques entre les acteurs privés sénégalais et leurs homologues allemands». Voilà l’objectif du Forum économique sénégalo-allemand qui a vu la présence de 14 investisseurs européens qui, selon le Directeur général de l’Agence pour la Promotion des Investissements et des Grands Travaux (Apix), Mountaga Sy, ont clairement manifesté leur intérêt à investir dans quatre secteurs majeurs, à savoir l’énergie, les infrastructures et l’agriculture. Ils nourrissent aussi un intérêt particulier pour les zones économiques spéciales.
Rappelant le contexte qui a poussé ces investisseurs à venir étudier le marché du Sénégal, Mountaga Sy rappelle que le 24 février 2014, le Sénégal avait lancé le Pse avec une palette de 27 projets phares et de 17 réformes phares. «Le gouvernement du Sénégal a posé les jalons majeurs en termes d’infrastructures structurantes et de connectivité, avant que le secteur privé ne vienne s’investir dans la réalisation du Pse. Aujourd’hui, le gouvernement avec l’Apix a une palette de 128 projets ouverts en partenariat public et privé. Il a été constaté que l’Etat a fait des efforts importants dans l’attractivité tant du point de vue des réformes que du point de vue de la mise en œuvre des infrastructures de connectivité. Ces 128 projets sont ouverts au secteur privé national et au secteur privé étranger, parce que ces projets ont la particularité de demander des investissements lourds du secteur privé, mais aussi des spécificités en termes de technologie pour porter nos projets.
Mais, l’Etat du Sénégal veut réaliser ces projets avec son secteur privé national en relation avec le secteur privé étranger. C’est pourquoi, nous avons imaginé de faire ce forum d’échanges entre l’offre financière, l’offre technique d’ingénierie du secteur privé étranger et aussi l’aptitude du secteur privé sénégalais à offrir le local pour que les projets sénégalais dans le cadre du privé puissent se faire en relation avec le secteur privé sénégalais et le secteur privé étranger», soutient le directeur général de l’Apix. Pour le moment, les investisseurs, qui sont venus, ont déjà visité les spécificités des projets sénégalais. «Ces investisseurs savent ce qu’on a fait et veulent prendre le train en marche avant que ça ne soit trop tard. C’est la spécificité de la phase 2 du Pse qui consacre une invite majeure du secteur privé pour venir accompagner l’état dans ses efforts de développement », confie, le Directeur Général de l’Apix.
Ainsi, le représentant du secteur privé sénégalais, Mamadou Guèye, a tenu à rassurer les investisseurs européens. «Le partenariat que nous souhaitons construire avec vous est un partenariat gagnant-gagnant. Ce partenariat doit donc reposer sur des convergences d’intérêts entre les privés sénégalais et les chefs d’entreprises étrangers que vous êtes. Il nous revient dès lors d’exprimer les intentions, de définir les bases de la collaboration et de franchir ensemble les étapes de la conceptualisation.
Notre pays est attractif d’investissements privés, les conditions sont favorables et réunies. Il existe des performances macroéconomiques, un taux de croissance soutenu, une stabilité sociale et politique, mais aussi une sécurisation juridique et judiciaire de tous les investissements privés au Sénégal», argue Mamadou Guèye.
413 MILLIARDS FCFA POUR DES CONTREPERFORMANCES
57,30% pour le Cfee, 51,71% pour le Bfem et le Baccalauréat avec 37,07%, ces trois évaluations certificatives 2019 en disent long sur la crise de l’école publique sénégalaise
57,30% pour le Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) et 51,71% pour le Brevet de fin d’études moyennes (Bfem). Le Baccalauréat enregistre un taux de réussite de 37,07%. Les trois évaluations certificatives 2019 en disent long sur la crise de l’école publique sénégalaise. Des taux très loin de la rentabilité des investissements. 413 milliards de FCfa de budget à l’éducation nationale, pour des contreperformances en termes de résultats scolaires.
L ’année académique 2019 a été bouclée sur fond de contreperformances. Les mauvais résultats enregistrés aux examens nationaux sont devenus une règle et non l’exception. Le Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) et le Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) ont enregistré respectivement 57,30% et 51,71% d’admis.
Autrement dit: 155.617 élèves ont été déclarés admis sur un total de 276.256 élèves pour le Cfee; 94.841 élèves ont décroché le Bfem sur un total de 188.993 candidats qui ont composé. Pendant que 56.030 élèves sur 150.532 candidats présents, soient 37,07% (d’admis au Baccalauréat), frappent aux portes des universités. S’y ajoutent les 2.064 admis sur 3.710 candidats présents au Baccalauréat technique, soit 55,63%. L’analyse des résultats relève la problématique de l’efficience des milliards investis.
L’Etat du Sénégal consacre, tous les ans, une part importante à ce secteur considéré prioritaire. 413 milliards de FCfa ont été dégagés rien que pour l’exercice 2019. Le système éducatif sénégalais est très loin des agrégats permettant d’apprécier positivement le niveau de qualité du système: 80% des enseignements apprentissages soient maitrisés par 80% des élèves. Ce cycle de contre-performances est en contradictions avec l’argent injecté depuis une décennie, des programmes déroulés et le passage du Programme décennal de l’éducation et de la formation (Pdef) au Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet).
L’école publique se cherche, depuis quelques années, sans une réelle stratégie de remédiation appropriée. La rentabilité des investissements ne sied pas, à l’orée de la rareté des ressources destinée à l’éducation. «Ceci atteste que les élèves ne sont pas le problème, mais c’est plutôt le système qui a échoué, avec un niveau très bas des taux de réussite aux examens qui s’accentue d’année en année.
Le Paquet n’arrive jamais à atteindre 40% alors qu’on se rapprochait de 50% avec le Pdef», soutient le directeur exécutif de la Cosydep. Cheikh Mbow pointe du doigt, en plus de l’environnement des apprentissages et l’encyclopédisme du programme, la formation des enseignants qui ne dure en réalité que 6 mois, alors qu’elle doit théoriquement s’étaler sur 9 mois.
Le secrétaire général du Syndicat des inspecteurs de l’éducation et de la formation du Sénégal (Siens) a pour sa part, incriminé les déterminants scolaires pour expliquer cet échec. El Cantara Sarr cite la formation des enseignants, le modèle d’apprentissage, la législation des examens, les curricula, le mode et le type d’évaluation.
MAME ALY KONTE REPOSE DESORMAIS A MBOUR
Avec son rappel à Dieu suite à un malaise, Mbour est orphelin d’un journaliste versé totalement dans le développement durable.
Mame Aly Konte, ancien journaliste de Sud Quotidien, décédé le dimanche 18 août à Mbour, a été inhumé hier lundi dans cette ville qui l’a vu naître. Avec son rappel à Dieu suite à un malaise, Mbour est orphelin d’un journaliste versé totalement dans le développement durable.
L e journaliste Mame Aly Konté dit MAK, décédé le week-end, repose désormais, pour l’éternité, au cimetière de Darou Salam à Mbour, depuis hier lundi. Son inhumation s’est faite sous les yeux de ses amis et collègues de toujours, en plus de sa famille, ses parents et autres proches. Une complicité vécue jusqu’au bout avec des confrères. Abdou Karim Diarra et Ablaye Barry ont tenu à l’accompagner dans son voyage sans retour.
Mamadou Lamine Diatta, Bassirou Sow, Omar Diaw, Bacary Domingo Mané, Abdoulaye Cissé, Malick Rocky Ba avec qui il avait partagé la même rédaction, celle de Sud Quotidien, l’ont conduit à sa dernière demeure. L’affection et l’attachement au défunt MAK ont poussé certains journalistes, amis et parents à de fortes émotions. Son quartier, le Thiocé-Ouest et la ville de Mbour perdent avec son décès, un homme dévoué à la tâche et toujours à la recherche de la persévérance. Forgée par une éducation militante, avec comme sacerdoce de faire de bonnes actions quotidiennes, un sens aigu du devoir, c’est le constat le mieux partagé par ses connaissances.
Au service de sa famille, de sa communauté mandingue et de sa ville, sa disponibilité sans faille fuse des multiples témoignages faits sur sa personne, un homme de bien. Une phrase me traverse encore, il y a vingt et un ans. Suite à des critiques et en proie à un découragement, ses conseils furent: «Grand Niébé, sois patient, tout métier s’apprend. Ecrire pour Sud n’est pas facile».
Ancien Grand reporter du journal Sud Quotidien, des publications témoignent de ses compétences dans les approches de traitement des questions liées au Développement durable, la Science, l’Environnement... Homme de culture, il aimait pousser à la concertation sur des questions transversales. Il quitte la Collectivité Mandingue de Mbour… à jamais.
Son engagement était sans faille pour la conservation des valeurs et coutumes positives. Il partageait son temps entre organiser ou arbitrer des matchs de foot, jouer à la pétanque, recevoir, fréquenter ou discuter avec des parents et amis, ou, aller au champ qu’il va laisser orphelins. «Papa Dia» comme aimait à l’appeler son grand frère Ibrahima Konté, dépeuple notre environnement affectif et laisse un vide difficile à combler. Le journaliste Mame Aly Konté est décédé dimanche dernier à Mbour, dans sa ville natale, à la suite d’un malaise, à l’âge de 59 ans. Géographe de formation, il devient par la suite journaliste après avoir déposé son baluchon à la rédaction de Sud Quotidien. Son quartier, le Thiocé-Ouest et la ville de Mbour perdent en lui, un homme dévoué à la tâche et toujours à la recherche de la persévérance.
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GUY MARIUS SAGNA INTERNATIONALISE SON COMBAT
Les conseils de l'activiste annoncent une plainte contre l’Etat du Sénégal devant la Cour de justice de la CEDEAO et le groupe de travail des nations-Unies en vue d'une liberté définitive
Youssouf Ba et Fanseyni Djité |
Publication 20/08/2019
La liberté provisoire accordée à Guy Marius Sagna après 30 jours de détention n’agrée pas ses avocats et ses camarades de lutte. Les conseils de l’activiste ont décidé d’internationaliser le combat pour une libération définitive de leur client. Ils annoncent une plainte contre l’Etat du Sénégal devant la Cour de justice de la CEDEAO et le groupe de travail des nations unies.
POURQUOI MACKY VEUT LANCER UNE NOUVELLE COALITION PRÉSIDENTIELLE
Momar Diongue conforte Sud quotidien qui a annoncé, dans sa livraison d’hier, le projet de Macky Sall, de lancer une nouvelle coalition politique qui absorberait Bby qui l’a porté au pouvoir en 2012 et sur laquelle il s’est appuyé en 2019
Le journaliste et analyste politique, Momar Diongue conforte Sud quotidien qui a annoncé, dans sa livraison d’hier, le projet de l’actuel chef d’Etat, Macky Sall, de lancer une nouvelle coalition politique qui absorberait la coalition Bennoo bokk yaakkar (Bby) qui l’a porté au pouvoir en 2012 et sur laquelle il s’est appuyé pour sa réélection en 2019. Interpellé hier, lundi 19 août, sur la question, Momar Diongue a notamment évoqué quatre raisons pour étayer son analyse.
«L’ABSENCE DE STRUCTURATION DE L’ALLIANCE POUR LA REPUBLIQUE»
«Le projet de constitution de la grande coalition de la majorité présidentielle me semble réaliste pour quatre raisons. La première raison est que le président Macky Sall vient d’entamer son second et dernier mandat présidentiel puisque la Constitution dispose que nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs. À ce titre, il va falloir à sa coalition de préparer sa succession qui ne peut s’opérer que de deux manières: soit au sein de sa propre formation politique, l’Alliance pour la République (Apr) qui positionnerait un dauphin, une sorte de numéro 2, où bien dans le cadre de la coalition qui l’a accompagné jusqu’ici, Bennoo bokk yaakaar (Bby). Cela pourrait donc expliquer le fait que Bby, qui était jusqu’ici une coalition de sous coalitions, veuille, au moment où le président entame son second et dernier mandat, s’organiser pour aller vers une dynamique de fusion et d’absorption pour avoir une unité plus organisée et préparer peut-être la succession du président. Ceci dans le but de rester le plus longtemps possible au pouvoir. Ensuite, la deuxième raison qui pourrait expliquer la volonté de passer à la grande coalition de la majorité présidentielle est que le président de la République, Macky Sall, n’a pas structuré son parti, l’Alliance pour la République (Apr) qui était, à l’origine, une alliance politique. Aujourd’hui, dans ce parti, il n’y a ni numéro 2 ni numéro 3 et le parti n’est du tout structuré. Le président avait une idée derrière la tête, c’est qu’il gouvernerait avec la coalition Bby au sein de laquelle sortira son successeur au moment de partir. Tout simplement parce qu’il n’a pas préparé de successeur au sein de l’Apr».
«L’AFFAIBLISSEMENT DES CINQ MAJEURS DE BBY»
«La troisième raison est que tous les partis politiques de la mouvance présidentielle, notamment ceux que j’appelle les 5 majeurs de la coalition Bby que sont l’Apr, l’Afp, le Ps, la Ld et le Pit, se sont tous affaiblis dans leur compagnonnage avec l’Apr au sein de la coalition Bby. Contrairement au Parti socialiste qu’on savait fort mais qui, dans le cadre d’un gouvernement de majorité présidentielle a juste voulu partager le pouvoir avec l’opposition de Wade à l’époque, l’Apr n’est pas un parti hégémonique. Ensuite, il y a aussi l’affaiblissement de tous les autres partis composant ce groupe des cinq majeurs dans leur compagnonnage avec l’Apr au sein de la coalition Bby. L’Afp s’est fissurée avec le départ de Malick Gakou, ancien numéro 2 qui a entretemps créé le Grand parti. Et avant lui d’autres responsables ont quitté aussi le navire progressiste, à l’image de Mor Dieng ex-patron des cadres de l’Afp. Il en est de même pour le Parti socialiste qui est aujourd’hui divisé en deux avec les «Khalifistes», d’un côté, et ceux qui sont favorables à la ligne édictée par feu Ousmane Tanor Dieng jusque-là, de l’autre. La Ligue démocratique (Ld) s’est également fissurée avec la naissance de la Ld/Debout. Il en est également de même pour le Pit qui n’est plus que l’ombre de lui-même, depuis le retrait de la scène politique d’Amath Dansokho. S’étant donc affaiblis, ces partis, y compris l’Apr, ont tous intérêts à se retrouver dans une grande coalition de la majorité présidentielle pour se compléter mutuellement et mutualiser leurs forces parce aucun d’entre eux (partis du groupe des cinq majeurs) ne peut avoir la prétention, après avoir séjourné dans la majorité présidentielle, de pouvoir aller à la conquête du suffrage des sénégalais. Aujourd’hui, si l’Afp partait à la conquête du suffrage des sénégalais, elle va se retrouver avec des suffrages quasiment ridicules; il en est de même pour le Ps. Même l’Apr, parti présidentiel, n’ose pas aller seul à une élection. L’Apr, à cause de la coalition Bby, n’a pas eu le temps de s’organiser en vrai parti de pouvoir: se structurer, se massifier et avoir des bases fortes partout. Le Ps, l’Afp et la Ld se sont fissurés et le Pit a du mal à vivre depuis le retrait de la scène politique de son traditionnel leader, Amath Dansokho».
L’EMERGENCE DE FORCES POLITIQUES COMME LE PASTEF ET LES TECHNOPOLITIQUES EN QUESTION
«La quatrième raison se justifie par la donne politique actuelle qui a vu l’émergence de forces politiques comme le Pastef qui promeut un antisystème avec la montée en puissance d’Ousmane Sonko qui s’est retrouvé avec 15% lors de sa première participation à une élection présidentielle. À côté du leader de Pastef, il y a aussi d’autres forces que j’appelle les techno-politiques (technocrates qui n’étaient pas dans la politique mais qui ont investi aujourd’hui en masse la scène politique). Vous avez entre autres, Pierre Goudiaby Atépa, le juge Dème, le capitaine Dieye, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, Boubacar Camara, ancien patron de la Douane sénégalaise. L’arrivée de ces techno-politiques dans le champ politique est une nouvelle réalité à laquelle les partis classiques doivent faire face, tout simplement parce qu’ils sont sous la menace de ces forces. Et pour pouvoir offrir une résistance à cette nouvelle force, ils ont un seul intérêt: se retrouver dans le cadre d’un bloc».