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22 juillet 2025
ADAMA GAYE SE PLAINT AUPRÈS DU G7
Arrêté pour diffusion d’écrits contraires aux bonnes mœurs et offense au chef de l’Etat, le journaliste-consultant compte internationaliser son combat auprès du G7 qui se tiendra le week-end prochain à Biarritz (France)
Arrêté pour diffusion d’écrits contraires aux bonnes mœurs et offense au chef de l’Etat, le journaliste-consultant Adama Gaye compte internationaliser son combat auprès du G7 qui se tiendra le week-end prochain à Biarritz (France). C’est ce que nous rapporte un de ses avocats qui lui a rendu visite, avant-hier, à Rebeuss.
Depuis presque trois semaines, notre confrère Adama Gaye, journaliste et consultant, mais aussi politique très critique vis-à-vis du pouvoir du président Macky Sall croupit en prison. il est accusé d’avoir diffusé des écrits contraires aux bonnes mœurs et offensé le chef de l’état.
Avant-hier, le journaliste Adama Gaye a reçu la visite d’un de ses avocats à Rebeuss en vue de peaufiner une stratégie de défense au delà de nos frontières. S’estimant lésé dans ses droits et libertés, Adama Gaye a décidé de faire internationaliser le combat pour sa libération. en effet, « le témoin » quotidien a appris qu’Adama Gaye a donné mandat à ses avocats d’ici et d’ailleurs d’aller se plaindre auprès du Sommet g7 qui se tiendra à Biarritz (France). ce sera du 24 au 26 août 2019 (week-end prochain) sous la présidence de l’état français.
Comme chaque année, le sommet g7 regroupant les 7 pays les plus riches du monde (Allemagne, canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) constitue une occasion pour les mouvements sociaux et organisations professionnelles de plaider leur cause. Et surtout de vilipender les régimes dictatoriaux où les droits et libertés des citoyens sont bafoués. C’est également l’occasion pour les mouvements altermondialistes de se faire entendre en organisant des « contre-sommets » et autres manifestations destinées à dénoncer les méfaits du capitalisme.
Selon elles, ce Sommet ne serait qu’une alliance des principales puissances économiques mondiales afin d’augmenter leur influence sur les marchés mondiaux à des fins d’appropriation de richesses au mépris et détriment des autres pays pauvres ou faibles. Me cheikh Ahmadou Ndiaye, un des avocats d’Adama gaye, se dit convaincu quant à lui que le g7 peut constituer un mur des lamentations efficace, voire une puissante tribune pour dénoncer la détention de son client qu’il qualifie d’arbitraire. « Mieux, Adama Gaye s’est étranglé de rage suite aux dernières déclarations injurieuses d’un député de l’APR contre l’opposition. de là, mon client estime qu’il n’a jamais insulté contrairement aux autres qui font pire sans être inquiétés par la justice » nous rapporte l’avocat du journaliste.
Souhaitons qu’Adama gaye va réussir là où Karim Wade avait lamentablement échoué, à savoir internationaliser son combat auprès de puissances enivrées par l’odeur du pétrole et qui refusent de sentir autre chose, et surtout pas d’entendre les clameurs des peuples du tiers monde !
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
OUMAR SARR A-T-IL L’ÉTOFFE POUR DIRIGER LA FRONDE ?
Il n’a jamais su prendre des décisions sans en référer à Doha ou Versailles - Un tel ectoplasme politique n’est pas du genre à diriger une bataille qui demande stratégie, patience et persévérance
« Si les actions humaines sont gouvernées par l’instinct de survie et la satisfaction des intérêts, elles sont toutefois perturbées par les passions », disait hobbes dans le Léviathan. Aujourd’hui, l’on peut appliquer cet aphorisme à la situation de crise qui prévaut au sein du Pds. Depuis que le président Abdoulaye Wade a remanié le secrétariat national, un vent de rébellion ouverte souffle dans le Pds.
C’est ainsi que des médias ont relayé que, ces derniers jours, des réunions se tiennent régulièrement chez Me Amadou Sall et chez Oumar Sarr. des rencontres auxquelles prennent part, aux côtés des deux responsables précités, d’autres comme Babacar Gaye, le député Abdoul Aziz Diop, le Dr Cheikh Tidiane Seck, patron des cadres libéraux, Alinard Ndiaye, Sara Sall.
Plusieurs autres participants, tous responsables de premier plan dans leurs fédérations respectives, assistent également à ces rencontres. Il est clair que deux camps antagoniques se font désormais face à l’intérieur du plus grand parti de l’opposition. l’un animé par le refondateur en chef Karim Wade, l’autre par Oumar Sarr, chef de file des conservateurs. La bataille fratricide entre Karimistes rénovateurs et légitimistes conservateurs est devenue ouverte et sanglante. Mais au plan médiatique, les partisans de Karim prennent les devants en se transbahutant de média en média pour expliquer le bienfondé de ce remaniement du Secrétariat national, instance exécutive du Pds. Cela dit, il faut se demander si Oumar Sarr, qui a toujours été à la base de l’exclusion des militants hérétiques par le passé, dispose d’assez de ressources politiques, humaines et financières pour diriger le camp des frondeurs légitimistes conservateurs. Ces derniers excluent de quitter le Pds, jurant de mener la résistance au sein même du parti. Mais il est peu probable qu’ils puissent rester longtemps à l’intérieur et mener librement leur combat. Ils risquent d’être taxés de fractionnistes puis exclus sans autre forme de procès. Des têtes sont tombées pour cause d’activités qualifiées de fractionnisme.
Oumar Sarr, qui dirigeait par procuration le parti libéral quarantenaire, n’a pas le charisme et l’autorité pour diriger les frondeurs. En l’absence de Karim Wade, il n’a jamais su se faire respecter par les militants qui savaient qu’il ne faisait que chauffer par intérim la place en attendant le retour au pays du véritable propriétaire. Lors de la vente des cartes de renouvellement du parti, Oumar Sarr et sa délégation en tournée à Mbacké se sont heurtés à une cacophonie sans précédent qui s’est installée dans la salle du théâtre des verdures qui abritait la rencontre des libéraux. C’est ainsi que la députée Sokhna Fatma Diop, privée de parole, s’en était violemment prise à Oumar Sarr et à Madické Niang en les taxant de « ce que Me Wade a de plus médiocre dans sa formation politique. » Elle a aussi déploré que « le PDS nous ait envoyé des responsables soi-disant d’envergure nationale, alors qu’ils ont été tous battus chez eux lors des élections dernières et ce, jusque dans leurs propres bureaux de vote ». Par conséquent, pour la députée libérale de Touba, « Oumar et Madické n’ont de leçons à donner à personne. Et à cause de leur comportement fumiste, ils sont en train de saper les fondements du PDS ».
Pour la députée libérale, « ces deux responsables qui ne valent rien chez eux, sous prétexte de diriger les opérations de ventes des cartes, ne sont que des chasseurs de primes qui engloutissent dans leurs poches l’argent destiné aux militants ». Cela était assez révélateur du caractère lymphatique du coordonnateur du parti. Oumar Sarr n’a jamais su prendre des décisions sans en référer à Doha ou Versailles. Une telle soumission en dit long sur le manque de personnalité du désormais ex-coordonnateur du Pds. Oumar Sarr n’a jamais osé dire tout haut ce qu’il pensait tout bas de la disqualification de Karim Wade à la présidentielle. Il pensait certes qu’en faisant le vide autour de lui, le vieux renard Wade allait l’imposer comme l’ultime plan B. Ce qui n’a pas été le cas. Et c’est la mort dans l’âme qu’il a accepté cet oukase du vieux qui sonnait comme une bombe qui ruinait toutes ses prévisions.
Un tel ectoplasme politique n’est pas du genre à diriger une bataille qui demande stratégie, patience et persévérance. Prendre la tête d’une fronde peut être chose facile mais avoir les moyens politiques et stratégiques de la conduire victorieusement n’est pas chose aisée. Il faut noter qu’il risque d’y avoir une fronde dans la fronde ou des divergences de vues et d’orientations stratégiques parce qu’il est de notoriété publique qu’entre Oumar Sarr et Babacar Gaye, ce n’est pas le grand amour. Leur alliance n’est que conjoncturelle. Il faut rappeler que, lorsque ce dernier se retirait le 5 avril 2018 de la commission nationale chargée de la Vente des cartes et du renouvellement des Structures du Pds, il indexait Oumar Sarr.
Lequel lui avait retiré la parole quand il avait voulu se prononcer sur des questions de stratégies. et c’est ainsi que, quelques jours après la tenue du comité directeur où il avait signifié sa démission de la commission chargée de la vente des cartes au Pds, l’alors porte-parole du Pds s’était expliqué sur les raisons d’une telle décision : « Mon renoncement est dû une divergence de vues profondes sur la manière dont le parti est administré et avec la manière dont ces initiatives ont été prises. Nous n’étions pas en phase avec eux sur la façon d’organiser la tournée et sur la composition des membres de la tournée. C’était pour tirer la sonnette d’alarme que je m’étais décidé de me retirer de ces commissions.» Mais aujourd’hui, pour des raisons opportunes, pour ne pas dire opportunistes, il faut taire les divergences intestines, les laisser se tasser en attendant de combattre les ennemis qui se trouvent être l’héritier illégitime du Pds et le légataire. Oumar, le frondeur en chef des légitimistes conservateurs, parviendra-t-il hardiment à s’opposer aux karimistes rénovateurs ?
Les jours à venir vont apporter la réponse à cette question.
DÉFAUT DE SÉLECTIONS DE JEUNES, LE PARADOXE DU BASKET SÉNÉGALAIS
L’équipe nationale féminine, vice-championne d’Afrique, après sa défaite en finale de l’Afrobasket-2019, a plus que jamais besoin d’un coup de rajeunissement
Paradoxalement, le Sénégal, qui dispose d’un énorme potentiel de jeunes joueuses, ne dispose presque pas de sélections compétitives en petites catégories.
Après la défaite en finale de l’Afrobasket-2019 contre le Nigeria, au Dakar Arena, l’obligation de rajeunir l’effectif de l’équipe féminine du Sénégal de basket est devenue évidente, aux yeux de tous. A commencer par le sélectionneur national qui a affiché clairement son vœu d’apporter un nouveau souffle dans la Tanière des Lionnes. “Depuis la défaite de 2017, on a essayé de renouveler, d’apporter une plus-value. Il fallait renforcer cette équipe avec des joueuses comme Fatou Diagne, qui n’ont pas d’expérience. Je pense qu’il faut continuer dans ce sens. Il y a matière à réfléchir par rapport à qui doit rester et qui doit partir’’, avait annoncé Cheikh Sarr en conférence de presse d’après-match contre les Lady Tigers.
Face au rouleau compresseur nigérian, les joueuses sénégalaises ont eu du mal à faire face au défi physique que leur imposaient les championnes d’Afrique. Même les plus expérimentées, comme Mame Marie Sy, ont perdu leur adresse sous le panier, à cause de la fatigue. Elles ont été rattrapées par le poids de l’âge, malgré leur volonté d’offrir ce trophée tant espéré par le peuple sénégalais. Il est donc l’heure d’appliquer une cure de jouvence à cette équipe qui a valu beaucoup de satisfactions au Sénégal, 11 fois championne d’Afrique. Et cela est valable dans tous les secteurs de jeu, de l’avis de l’entraineur de l’équipe féminine du Saint-Louis basket club. “Il faut un changement à plus de 80 % de l’effectif’’. Selon Birahim Gaye, le jeu intérieur est “le problème crucial qu’il faut régler urgemment’’. Pour cela, il plaide pour le retour de Ramata Daou. Par ailleurs, dit-il, “au niveau des extérieures, il y en a qui ont pris de l’âge. Il faut apporter du sang neuf. Il y a de la matière pour les remplacer, les filles sont là. Le secteur de la mène a failli, lors de la finale’’. Ces changements doivent être opérés “dès maintenant’’, insiste-t-il. “On s’achemine vers les éliminatoires du tournoi qualificatif des Jeux olympiques (Tqo). On doit profiter des compétitions à venir pour préparer les plus jeunes pour l’Afrobasket-2021’’
Défaut de projet sportif sur la durée…
Ayant perdu son titre acquis en 2015 au Cameroun, les Lionnes, qui avaient l’ambition de renouer, à domicile, avec la couronne continentale cette année, devront encore repasser. Pour cela, le coach Cheikh Sarr a deux ans pour mettre en place une équipe compétitive pour la reconquête en terre rwandaise. Mais avec quelles joueuses l’ancien entraineur des Lions devra-t-il composer cette armada capable de rivaliser avec la grosse machine nigériane et les sélections montantes comme le Mali et le Mozambique, respectivement 2e et 3e durant les Afrobasket 2017 et 2019 ?
Pendant que le Sénégal essayera de reconstituer son équipe durant les deux années à venir, les autres prétendants au titre s’attèleront à aguerrir leurs troupes. Le Nigeria dispose de jeunes joueuses dans son effectif qui ont encore une bonne marge de progression. Les Maliennes et les Mozambicaines ont montré leurs ambitions de jouer les premiers rôles sur l’échiquier continental en étant présentes régulièrement dans le dernier carré. Encore que ces nations du basket ont à leur disposition un vivier de jeunes joueuses qui font leurs classes dans les sélections de petites catégories. C’est le cas du Mali qui domine actuellement la scène africaine chez les jeunes. Les Maliennes sont championnes d’Afrique des moins de 18 ans, en 2018 à Maputo, pour la 7e fois dans cette compétition, et des moins de 16 ans, en début août 2019, au Rwanda. Entre-temps, au Sénégal, c’est presque le néant dans la catégorie des jeunes. Depuis l’épisode regrettable de la fraude sur l’âge en 2012 avec l’équipe des moins de 18 ans, les sélections féminines sénégalaises n’ont plus participé aux compétitions continentales en petites catégories.
C’est seulement en 2017 que le Sénégal a engagé son équipe des moins de 25 ans qui a remporté la médaille de bronze aux Jeux de la Francophonie, à Abidjan, sous la direction du coach Birahim Gaye. Les Lionnes étaient classées 3e, derrière la France, championne, et le Canada, vice-champion. Ce manque de compétitions pour les sélections nationales de petites catégories est regrettable, selon le coach adjoint de l’Asc Ville de Dakar. “Il faut que les gens pensent à la relève du basket. Cela consiste à faire un projet sportif, être à toutes les compétitions dans toutes les catégories. La compétition s’apprend très tôt. Il faut que le Sénégal arrive à participer dans toutes les compétitions des jeunes pour préparer l’avenir. Au niveau national, s’il y a un bon programme, il y aura des espoirs’’, a suggéré Ousmane Diallo. Pour l’entraineur assistant de Moustapha Gaye, le problème, au Sénégal, ce n’est pas la formation, mais plutôt un “manque de projet sportif’’. “Il faut recenser les meilleurs jeunes, les encadrer pour l’avenir. On peut faire du basket partout, mais s’il n’est pas bien organisé, si nous n’arrivons pas à bien détecter les talents, à regrouper les meilleurs jeunes périodiquement pour les préparer pour l’avenir, on n’arrivera à rien’’.
… Malgré le potentiel existant
Le coach Cheikh Sarr n’a donc pas de temps à perdre pour se remettre au travail afin de trouver les éléments qu’il lui faut pour faire prendre la mayonnaise le plus rapidement possible. Heureusement pour l’ancien entraineur de l’Université Gaston Berger (Ugb), le Sénégal ne manque pas de talents. A défaut de joueuses ayant un vécu en sélections nationales, il peut compter sur le potentiel éparpillé dans les différents clubs du championnat local et des académies comme Seed Academy, Nba Academy et les joueuses expatriées. “Les filles sont là. Il y a celles qui avaient remporté le championnat d’Afrique des moins de 18 ans (2012) et avaient participé au Mondial des moins de 19 ans. Les U25 qui avaient été classées 3e aux Jeux de la Francophonie en 2017, à Abidjan. Elles jouent dans le championnat. Elles sont compétitives’’, est convaincu Birahim Gaye. D’ailleurs, Ousmane Diallo partage le même avis que le coach des U25. Pour lui, il faudra “une bonne détection, regrouper le maximum de joueuses dans des camps’’. Les joueuses sénégalaises sont nombreuses à l’étranger, aux Etats-Unis dans les collèges, les lycées, en France et un peu partout en Europe. “Il faut que les gens travaillent au niveau national puis procéder à des détections à l’extérieur pour voir les Sénégalaises qui peuvent servir leur pays, demain, dans le basket’’.
CROISADE CONTRE LES DÉRIVES LANGAGIÈRES
Mardi, les membres de la convergence Taxawu Donoy Magu Lislam ont convié la presse à la salle de réunion de la Maison de la presse, pour dévoiler leur plan de lutte contre la nouvelle tendance d’injures à l’endroit des fondateurs des confréries du Sénégal
Se dresser résolument contre ces graves dérives langagières qui désacralisent et tournent en dérision les œuvres spirituelles généreusement léguées à la postérité par les fondateurs des confréries, c’est la seule préoccupation de la nouvelle ‘‘structure de veille et d’alerte’’. En conférence de presse hier, la convergence Taxawu Donoy Magum Lislam, créée ce dimanche 18 août à Dakar, et qui a déjà enregistré l’adhésion de plusieurs associations à vocation religieuse et socioculturelle, a ainsi dévoilé sa nouvelle feuille de route. Makhtar Guèye, de l’Ong islamique Jamra, révèle les motivations d’une telle initiative : ‘‘Nous avons pris la responsabilité de nous dresser contre ce nouveau fléau anti-islamique qui se dessine non plus sous les formes hideuses d’exactions à l’actif de l’extrême droite occidentale islamophobe, mais surgissant des rangs même de la Oummah islamique, d’où émergent, depuis quelque temps, d’obscures individualités qui semblent s’être fixé pour un seul et unique objectif de détruire le dernier bastion censé préserver notre cher pays contre l’intolérance religieuse et l’extrémisme violent, à savoir l’islam confrérique.’’
Il s’agit, en fait, de fichiers audio outrageants à l’endroit des icônes de l’islam confrérique au Sénégal, à savoir Mame Maodo, Ahmadou Bamba, Baye Niasse, Baye Laye et Cheikh Oumar Foutiyou Tall. Serigne Cheikh Mbacké de l’Association islamique pour servir le soufisme (Ais) invite l’Etat à ‘‘ne pas laisser se perpétuerimpunément de telles dérives susceptibles d’encourager certaines déplorables répliques’’.
Soucieux de la sensibilité de la foi, le président de l’Ais, pour une stabilité sociale pérenne, appelle les autorités à prendre des mesures législatives coercitives pour parer à d’éventuelles réponses agressives. Et surtout pour épargner le Sénégal des intempéries notées dans la sous-région où ‘‘ces officines obscures ont réussi à affaiblir ou à faire s’écrouler le dernier rempart contre la propagande obscurantiste’’.
Une marche est prévue le vendredi prochain, de la grande mosquée à la place de la Nation. Serigne Modou Bara Doli du Rassemblement des familles islamiques insiste sur le pacifisme de cette marche qui n’a qu’un seul but : préserver l’islam confrérique et prévenir une future instabilité sociale.
LE LOURD TRIBUT DU PDS
Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l’UGB, estime que Wade ‘‘risque de créer un vide autour de Karim, car en croyant renforcer ce parti, il pousse les autres à envisager de quitter pour créer des mouvements ou rejoindre la majorité éventuellement’’
Dans la continuité d’un quart bloquant auquel on avait prêté comme finalité la dévolution monarchique du pouvoir, Me Abdoulaye Wade continue à vouloir faire passer son fils Karim Wade par le haut de l’entonnoir depuis 2011.
Deux présidentielles plus tard, le “Pape du Sopi’’ balise la voie à son fils qui est en exil depuis trois ans, suite à un élargissement dont les modalités ne sont toujours pas connues. La dernière vague de caciques (Me Amadou Sall, Babacar Gaye, Cheikh Seck, Oumar Sarr...) va-t-elle être poussée à la sortie par la dernière restructuration au Pds ? C’est un Me El Hadj Amadou Sall très taquin qui a répondu au téléphone d’’’EnQuête’’, hier, pour donner une réponse en normand.
Nommé secrétaire national chargé des affaires juridiques et des relations avec les institutions, porte-parole du secrétaire général national, dans le réaménagement, Me Sall a gentiment décliné cette nouvelle fonction dont il a été investi. Pour l’instant, lui et les autres semblent s’en tenir à ce refus poli. ‘‘Il y a des fuites qui sont organisées dans la presse, mais rien qui ne m’engage.
Quand viendra le moment de parler, je confirmerai avec force détails ou j’infirmerai avec force détails’’, a-t-il répondu hier sur la question d’un probable regroupement avec les principaux cadres en rupture de ban au Pds. S’ils ont décliné les postes dans le nouveau bureau, ils n’en demeurent pas moins membres du parti.
Malgré la courtoisie qui a enrobé leur refus, le professeur Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l’université de Saint-Louis, est au regret de constater qu’Abdoulaye Wade ‘‘risque de créer un vide autour de Karim, car en croyant renforcer ce parti, il pousse les autres à envisager de quitter pour créer des mouvements ou rejoindre la majorité éventuellement’’. Ce qui a déjà été le cas de l’un des plus fidèles compagnons de Me Wade, qui a dû se mettre à dos le secrétaire général, en s’écartant de la feuille de route. Me Madické Niang, qui a jadis eu la confiance du maître en étant plusieurs fois nommé ministre durant l’alternance (2000-2012) et dont sa demeure était incidemment la résidence-hôte de Me Wade de passage à Dakar après la chute, a été sacrifié sur l’autel Karim.
Président du groupe parlementaire Liberté et démocratie, le seul de l’opposition à l’Assemblée nationale, après les Législatives de 2017, Me Niang a fait les frais de son opposition au fils. Une procédure d’expulsion de l’Assemblée nationale est entreprise dans la foulée par son ancienne matrice politique dont il a été antérieurement déchu du poste de président du groupe parlementaire. Une procédure qu’il a arrêtée aussitôt, en présentant sa lettre de démission au président du Parlement sénégalais et en annonçant sa démission du Pds le 9 mars dernier.
Le 18 mars, juste après la présidentielle, c’est 26 membres du Comité directeur du Pds qui quittent pour rejoindre le candidat de la coalition Madické2019. Contre l’avis du secrétaire général national du Pds, ce dernier a essayé de combler le vide laissé par la non-candidature de Karim Wade, en se présentant à la course pour le palais. Mais le succès était loin d’être au rendez-vous. Malgré un parrainage réussi, Madické Niang a enregistré le plus faible score à la dernière compétition électorale, avec 1,48 % des suffrages exprimés. Les nouveaux partenaires de Madické Niang regrettent que l’offre récurrente de Me Niang à constituer l’alternative à la candidature de Karim Wade, fortement compromise par ses déboires avec la justice, n’ait pas été soutenue par le Secrétariat général du Pds qui avait même émis un appel à voter pour tous sauf le ‘‘dissident’’ Madické. Le cas du ci-devant coordonnateur du Pds, Oumar Sarr, est sans doute le plus inquiétant.
Après s’être ‘‘occupé’’ du Pds sous le quinquennat de fer de Macky Sall, les lignes se sont récemment distendues avec Me Wade. Les relations sont tellement mauvaises que pour la nouvelle restructuration, le nom de l’ex-numéro 2 ne figure ni dans le Secrétariat général national ni dans le collège des secrétaires généraux nationaux adjoints, encore moins dans le pool des porte-parole, ou le collège des conseillers du Sgn.
Pour faire simple, Oumar Sarr a complètement été zappé de la liste du nouveau Secrétariat national. Il reste néanmoins membre du Pds officiellement, mais sa participation au dialogue national du 28 mai dernier, initié par le président Sall, contre l’avis de Me Wade, est, à n’en point douter, le point de rupture entre les deux hommes. ‘‘Je suis venu assister au dialogue national à mon nom personnel. Parce que vous avez certainement lu dans les journaux que le Pds ne participera pas au dialogue national. J’ai pris la responsabilité de participer au dialogue, pour répondre à l’appel du Sénégal qui est au-dessus de tous les partis politiques. Donc, quand il appelle, je dois répondre, même si un communiqué du Pds dit le contraire. Je ne sais pas d’où vient ce communiqué et comment on l’a écrit.
"Ma responsabilité est de venir vous parler’’, avait déclaré le désormais ex-secrétaire général national adjoint du Pds. Comme explication à cette ‘‘défiance’’, Oumar Sarr de rappeler qu’une participation précédente, en 2016, avait ‘‘eu des succès pour le Pds, avec la libération de Karim’’. Pape Diop, alors toujours président du Sénat, a quitté juste après la perte du pouvoir, en avril 2012, avec beaucoup d’élus dans son sillage.
Sa participation à la coalition Idy2019 à la dernière Présidentielle démontre que les rapports ne se sont pas améliorés avec Me Wade, outre mesure. L’ancien ministre de l’Energie, Samuel Amath Sarr, fait également partie des victimes collatérales de l’influence de Wade-fils. ‘‘Dans l’impossibilité d’avoir un candidat pour le Pds, j’ai fait un appel du pied à ma famille de cœur pour sauver l’héritage et le patrimoine qui se trouvent être le Pds. Je me suis proposé à eux comme le seul candidat de consensus pour réunir la famille libérale qui s’est fissurée (sic) depuis la chute de Me Abdoulaye Wade de la tête du Sénégal’’, avait-il déclaré en avril 2018, annonçant la naissance ultérieure du Libéralisme social sénégalais, son nouveau parti. Après coup, sa candidature ne sera qu’une chimère. Mais quelques mois après cette annonce, il usera de son influence pour faire rallier des identités remarquables du Pds à la cause ‘‘mackyste’’.
Dans son sillage, l’ancien directeur de la Petite enfance sous Wade, Bassirou Kébé dit “Bass Kébé’’, Fabouly Gaye, Président du Conseil régional de Kolda, rejoignent l’Apr. L’ancien ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, est annoncé depuis quelques mois très proche de Macky Sall. Après les exclusions simultanées de Farba Senghor et Pape Samba Mboup en mars 2017, celle de Modou Diagne Fada deux ans plus tôt, le départ d’Aïda Mbodj sans compter le départ de collaborateurs moins connus comme l’ancien député Mor Talla Diouf, l’avènement de Karim Wade au Pds a coûté cher.
LES RÉVÉLATIONS DU NOUVEAU PATRON DU PRODAC
Pape Malick Ndour, par ailleurs président du conseil départemental de Guinguinéo, met les pieds dans le plat à propos des Domaines agricoles communautaires (DAC)
Pour lui, les 29 milliards évoqués à propos du supposé scandale de Prodac, après le rapport de l’Inspection générale des Finances, relève de la ‘’fiction’’. Et que Locafrique, qui devait payer, s’est acquittée de ses obligations vis-à-vis de la société israélienne Green 2000. Ce qui a permis d’avancer sur le Dac de Keur Momar Sarr, comme l’a relevé la presse et de relancer tous les autres DAC en souffrance. ‘’Avant d’arriver à la Prodac, les informations qui me parvenaient sur cette affaire me semblaient graves et j’avais des doutes. Mais depuis que je suis à la tête de Prodac, ma perception du problème a changé, parce que j’ai maintenant la bonne information’’, a-t-il déclaré sur les ondes de RFM.
Et d’ajouter que ‘’l’argent n’a jamais disparu et il n’est ni entre les mains de Mr Mame Mbaye Niang ni entre celles de l’ex-ministre de l’Economie et des Finances Amadou Bâ’’. Se faisant plus précis, il renseigne que ‘’c’est Locafrique qui payait qui devait payer et c’est Locafrique qui a payé’’. Et que, dans 3 à 4 mois, la Dac de Keur Momar Sarr sera livrée. Pour Pape Malick Ndour, qui reconnaît tout de même des failles dans la conduite du projet, il y a eu ‘’beaucoup d’exagérations’’. Et que grâce à l’intervention du Président de la République et de la nouvelle ministre de la Jeunesse, Fatimata Tall, des avancées significatives ont été faites.
«IL FAUT AVOIR LE COURAGE DE RAJEUNIR L'ÉQUIPE NATIONALE DE BASKET»
Saluant la prestation des Lionnes durant l’Afrobasket qui a vu le Nigeria réalisé le doublé, l’ancien DTN Ousmane Pouye Faye pense qu’il faudra davantage travailler sur le plan local et bien penser la préparation pour reconquérir le titre continental
LE QUOTIDIEN |
Woury DIALLO |
Publication 21/08/2019
Ancien Directeur technique national, Ousmane Pouye Faye estime qu’il faudra songer à rajeunir l’Equipe nationale féminine, si on veut demain reconquérir le titre continental devant des Nations comme le Nigeria. Saluant la prestation des Lionnes durant l’Afrobasket qui a vu le Nigeria réalisé le doublé, l’ancien Dtn pense qu’il faudra davantage travailler sur le plan local, mais aussi bien penser le plan de la préparation de l’équipe.
Une seconde finale perdue face à cette même équipe du Nigeria. Quelle lecture vous en faites ?
Je pense qu’on a bien géré le jeu en amont parce que les Nigérianes n’aiment pas jouer les défenses en zone, elles préfèrent toujours être avec des équipes qui défendent en avant ou en file parce que c’est la philosophie américaine. Elles préfèrent toujours courir. Quand on a mis la défense en zone, elles ont eu du mal. Malheureusement, elles arrivaient à tirer. Ça ne rentre pas, mais elles prenaient le ballon sur un rebond. Dans la première mi-temps, elles ont mis 12 points sur rebond offensif, c’est inadmissible dans une défense en zone. Et après, le deuxième aspect, quand on est revenu en deuxième mi-temps, on a très bien négocié, malheureusement on a perdu des balles qui étaient très importantes qui ont permis au Nigeria de se replacer devant. Mais, je pense qu’il faut reconnaitre que le Nigeria est la meilleure équipe du tournoi. Nous avons une équipe qui est en devenir au regard des jeunes filles que nous avons intégrées et je pense que nous devons continuer à travailler pour préparer le tournoi pré-olympique.
Mais globalement, qu’estce qu’on peut retenir de cette compétition, de cette participation de cette équipe sénégalaise ?
Pour moi, qu’on travaille encore. Il y a de jeunes joueuses qui ont énormément de potentiel. Il faut qu’on essaye de développer ce potentiel.
Sur le plan local ?
Oui, au plan local, il faut qu’on essaye de développer le basket féminin en organisant un championnat périodique autour de 10 équipes pour permettre aux filles de progresser très vite parce qu’au niveau local, on a le talent et à partir de ce moment, la base peut être constituée au plan local et renforcée avec des joueuses expatriées. Je pense qu’au niveau des filles, nous pouvons composer avec le basket local. Cependant avec les hommes, ilfaut aller chercher les joueurs parce qu’il n’y en a pas ici. Et l’autre souci, c’est que durant cette édition, on a vu que beaucoup d’équipes ont progressé…
Oui, les équipes sont devenues très tactiques. Quand tu regardes des équipes comme le Mozambique, le Mali, même l’Angola, le Nigeria, le Sénégal, ce sont de très bonnes équipes, qui pratiquent un très bon basket. Maintenant, nous à notre niveau, nous sénégalais, nous avons des faiblesses sur le plan athlétique. Il faut qu’on arrive à convaincre les gens d’inclure la musculation dans notre basket. Si on n’a pas la puissance athlétique, quel que soit le talent, on aura toujours des difficultés à un certain niveau. Le basket de haut niveau est devenu trèsphysique et très rapide. Le talent uniquement ne suffit pas.
Si vous n’avez pas de potentiel physique important, vous n’avez pas de caractère pour essayer d’imposer ce que vous voulez faire. Les lusophones, Angola, Mozambique, on les connaît, c’est un basket très tactique. On a beaucoup d’aptitude au plan individuel, au plan technique. Mais le basket africain est en train de bouger.
Est-ce que c’est possible de détrôner le Nigeria ?
Je pense que si nous travaillons bien pour les prochains championnats d’Afrique, on devrait y arriver. Mais, il faut qu’on s’y prenne très tôt et qu’on se prépare très tôt parce que pour cette fois-ci je pense que la préparation n’était pas bonne. On est parti dix jours en Chine pour jouer contre des équipes qui ne pouvaient rien nous apporter. Donc, on a perdu dix jours de regroupement. Or, on aurait pu continuer notre préparation, améliorer l’équipe et organiser notre propre tournoi. Le tournoi que nous avons joué est un tournoi qui est bon pour nous. Mais malheureuse ment, on est parti, on a interrompu, on a fait dix jours encore pour aller en voyage, nous balader en Chine et se faire battre 30 points à chaque match. Pour moi, ça a une incidence dans la préparation de l’équipe.
Qu’est-ce qui doit changer dans cette équipe ?
Je pense qu’il faut penser à rajeunir l’équipe. Il y a un gros potentiel au niveau des filles. Je pense qu’il faut avoir le courage de rajeunir l’équipe. Cela ne nous empêchera pas de gagner.
Il y a un fait de jeu, c’est le manque de panier de Yacine Diop pendant la finale, alors que c’est la meilleure joueuse de l’équipe depuis le début de la compétition. Qu’est-ce qui explique cela ?
Il faut savoir qu’elle est restée une année sans jouer et surtout qu’elle a eu une rupture des ligaments et logiquement durant cette période, elle devait être en période de rééducation, de remise en forme. Mais je ne sais pas ce qui s’est passé. Elle a été sélectionnée à partir de son potentiel. Cheikh (Sarr) a eu le courage de discuter avec son coach (en club) et trouver un protocole pour qu’elle joue, mais elle n’est pas avec toutes ses possibilités.
LES «BOURREAUX» DE BOCAR SAMBA DIEYE RISQUENT 15 ANS DE TRAVAUX FORCÉS
Fallou Sène, Ibrahima Ndong, Amadou Sarr, Serigne Niass et les autres, ont été attraits hier à la barre de la Chambre Criminelle de Dakar pour le cambriolage du dépôt de l’importateur de riz
Fallou Sène, Ibrahima Ndong, Amadou Sarr, Serigne Niass, Mignane Diouf et Djiby Dia ont été attraits hier à la barre de la Chambre Criminelle de Dakar pour le cambriolage du dépôt de l’importateur de riz Bocar Samba Dièye. Cambriolage au cours duquel 60 tonnes de riz ont été. Poursuivis pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec usage de moyen de locomotion et port d’armes et complicité de ce chef, les accusés, qui encourent 15 ans de travaux forcés, seront fixés sur leur sort le 3 septembre prochain.
Dans la nuit du 3 au 4 novembre 2013, le célébrissime commerçant Bocar Samba Dièye reçoit, tard dans la nuit, un appel de la part d’un de ses voisins qui l’informe de la présence de voleurs dans son dépôt à la cité Sodida. Aussitôt, il alerte le commissariat du Point E qui dépêche deux de ses éléments sur les lieux. A leur arrive en compagnie de l’importateur de riz, les policiers ont trouvé le dépôt ouvert, les cadenas par terre, des paires de cisailles, des couteaux, une machettes…Pendant ce temps, un camion de 40 tonnes de riz a été déchargé. Tandis que 20 tonnes de riz qui se trouvaient dans le dépôt ont disparu. A la suite de ce constat, Bocar Samba Dièye dépose une plainte contre X. Le lendemain des faits, Amadou Sarr accompagné de son frère Ibrahima Sarr et de Serigne Niass se sont rendus au commissariat de Pikine pour annoncer qu’ils suspectaient un vol de riz. Ibrahima Sarr renseigne que son frère avait transporté la cargaison de riz de Sodida à Pikine. Arrivé à la Sodida, raconte le conducteur Amadou Sarr, Fallou Sène lui a demandé d’éteindre les phares de sa voiture avant de lui dire de masquer sa plaque d’immatriculation.
Munis de ces informations, les policiers effectuent une descente à Pikine où ils interpellent Mignane Diouf, Ibrahima Ndong et Fallou Sène. Pour appréhender Djiby Dia, les enquêteurs ont invité Ibrahima Ndong à marchander avec ce dernier pour une vente de blé et à fixer un rendez-vous au port. Dia qui ne tarde pas à tomber dans le piège est alpagué. A l’enquête préliminaire, les mis en causes ont reconnu les faits qui leur sont reprochés.
LES ACCUSES SE LCENT LA BALLE
Face aux juges de la chambre criminelle de Dakar pour répondre des chefs d’association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec usage de moyen de locomotion, port d’armes et complicité de ce chef, les accusés ont tenté de se laver à grande eau. Entendu le premier, Amadou Sarr soutient qu’il est le conducteur du camion. Il estime que Serigne Niass l’a mis en rapport avec Fallou Sène qui lui a proposé de transporter un camion entre Sodida et Pikine. Pour les 20 tonnes de riz, on devait lui payer 125.000 Fcfa. «J’ai quitté Thiaroye en compagnie de Serigne Niass. Arrivé à l’entrepôt de Sodida, Fallou Sène m’a emprunté mon portable. J’ai constaté que la lumière de l’entrepôt n’était pas allumée. On m’avait aussi demandé de masquer la plaque d’immatriculation du camion. Lorsque nous nous apprêtions à quitter les lieux à 4 heures du matin, Fallou Sène m’a conseillé de passer par l’autoroute à péage. A Pikine, j’ai vu Ibrahima Sarr et j’ai dit à mon ami Serigne Niass que cette affaire est louche», dit-il. Amadou Sarr déclare à qui veut l’entendre qu’il n’est pas complice dans cette affaire de vol de riz. Sa thèse a été défendue par Serigne Niass. «Arrivé au dépôt de Pikine, j’ai vu sur place Ibrahima Ndong et une autre personne nommée Mignane Diouf. Par la suite, on nous a dit que le riz a été volé. Raison pour laquelle, on est parti à la police pour les dénoncer», assure t-il.
Fallou Sène a donné une autre version de l’histoire. A l’en croire, il n’a jamais su que le riz était volé. «Je n’ai fait que chercher un camion qui pouvait transporter le riz pour un ami. Lorsque Serigne Niass transportait les 20 tonnes, j’étais sorti pour manger. A la demande de mon ami Laye, j’ai dit à Niass de prendre l’autoroute à péage car les flics étaient sur la route nationale. Arrivé à Pikine, j’ai dit à ce dernier que le riz a été volé, car j’ai entendu dire que les autres ont pris la fuite», dit-il. Il a servi une autre version devant le juge d’instruction. «Laye Port m’avait dit que je pouvais m’enrichir suite à ce vol. C’est ainsi qu’il m’a informé avoir repérer un dépôt de riz dont le gardien n’était jamais sur les lieux. Ainsi, nous pourrons voler 60 tonnes de riz répartis en 2 camions», dit-il. Mais Fallou Sène conteste ces accusations.
Commerçant à la Seras, Ibrahima Ndong clame son innocence et soutient qu’il a été interroge par un certain Ousmane qui cherchait un acheteur pour un camion de riz. C’est ainsi qu’il l’a mis en rapport avec son ami Djiby Dia. «Ce dernier a marchandé avec Ousmane au téléphone et m’a demandé de lui chercher un dépôt. J’ai appelé Mignane Diouf pour le dépôt des sacs de riz et il a confirmé. Cinq minutes après plus tard, Fallou Sène est venu au dépôt pour me demander où était l’acheteur de riz», dit-il avant de nier une quelconque relation avec Djiby Dia. Mais ce dernier réfute cette version et soutient que Ibrahima Ndong lui avait demandé une avance pour l’achat de 12 tonnes de blé. «Dès qu’il empoché l’argent, il ne m’a rien remis. C’est par la suite qu’il m’a parlé d’un camion de 40
MOUSSA BALDÉ ANNONCE LA DIGITALISATION DU SYSTÈME DE DISTRIBUTION DES SEMENCES
«Nous allons essayer de moderniser le système. Nous allons utiliser la digitalisation pour rendre le plus transparent possible le système. Ça nous permettra de lever toute équivoque par rapport à la distribution des semences»
LE QUOTIDIEN |
Mamadou T. DIATTA |
Publication 21/08/2019
Les supputations et autres polémiques qui accompagnent souvent la distribution des semences vont bientôt connaître un terme, d’après le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural. Pr Moussa Baldé annonce la digitalisation de ce système afin de le rendre transparent et moderne.
Les supputations qui accompagnent la distribution des semences chaque année vont bientôt être un mauvais souvenir, à en croire le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Pr Moussa Baldé. Puisque l’Etat, à travers son département ministériel, annone M. Baldé, a décidé de procéder à une digitalisation de ce système de distribution de semences. «Nous allons essayer de moderniser le système. Nous allons utiliser la digitalisation pour rendre le plus transparent possible le système (…). Le système pourra être informatisé et digitalisé. Ça nous permettra de lever toute équivoque par rapport à la distribution des semences», a fait remarquer encore hier, sur les ondes de la radio privée Convergences Fm, le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural. Qui demeure persuadé qu’«une bonne saison des pluies, une bonne campagne agricole, ce n’est pas beaucoup de pluies, ce n’est pas trop de pluies. Pour l’agriculture, c’est des pluies réparties dans le temps et l’espace».
Tournée dans les régions du centre du pays
Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture suit de très près l’hivernage. Et pour constater de visu l’état d’évolution de la saison des pluies et le comportement des cultures, le Professeur Baldé effectue depuis hier une tournée dans les quatre régions du centre du pays. Cette visite de terrain intervient après celles qu’il a effectuées successivement au Sud et au Nord du pays. «Chaque jour, je reçois les rapports des directions régionales. Je leur fait confiance, mais il n’est jamais mieux que d’aller sur place et d’échanger avec les producteurs et tâter le pouls sur le terrain, ça c’est important», explique le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural. Qui ne peut s’empêcher d’ajouter : «C’est le moment d’aller au centre pour voir moimême les réalités du terrain. C’est une tournée naturelle.»
Ne se contentant plus d’être informé à temps réel sur la situation qui prévaut sur le terrain agricole, le ministre de tutelle veut donc voir «l’impact du retard des pluies». «Des producteurs m’envoient régulièrement des photos de champs qui sont très beaux», se plaît à informer Pr Baldé. Malgré tout, il reste convaincu qu’il se doit d’«aller voir comment, par exemple, dans le bassin arachidier se comportent les champs de mil, d’arachide, de maïs etc.».
Au sujet de l’alerte du Congad (Conseil des Ong d’appui au développement) sur la «situation préoccupante» que vit le monde rural avec la période de soudure qui semble se profiler à l’horizon, le ministre tente de rassurer : «Les gens doivent comprendre que la soudure de cette année dépend de l’hivernage de l’année dernière. Nous avons les rapports de nos directions régionales. On suit le comportement des semis dans tout le Sénégal. Et on pense que si on a une bonne pluviométrie (durant la période) août-septembre et un peu en octobre, on pourrait avoir un bon hivernage.»
Pr Moussa Baldé ne manque pas de rappeler que «le rôle de l’Etat, c’est de faire le suivi, tout l’accompagnement nécessaire à l’instant T., Mais aussi de prévoir en cas de problèmes. Ces prévisions, nous les ferons.» Et le ministre de l’Agriculture d’avertir : «On ne peut pas actuellement, par exemple, faire des plans d’urgence parce que l’hivernage se poursuit et nous pensons qu’il sera bon.»
«DEUX TIERS DE NOS ENTREPRISES MEURENT AVANT LEUR 5 EME ANNÉE»
La coordonnatrice du Programme Sénégalais pour l’Entreprenariat des Jeunes (Psej), Aminata Sall Diallo, insiste sur l’accès difficile au financement
Le Programme Sénégalais pour l’Entreprenariat des Jeunes (Psej) et l’observatoire de la qualité des Services Financiers (oqsf) ont signé hier une convention de partenariat. Celle-ci permet de former des jeunes dans l’éducation financière. Selon la coordonnatrice du Psej, 2/3 des entreprises sénégalaises meurent avant leur 5ème année.
Au Sénégal, beaucoup de nos concitoyens n’ont pas une bonne éducation financière. D’où la décision de l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (Oqsf) et du Programme Sénégalais pour l’Entreprenariat des Jeunes (Psej) de signer un partenariat pour former les jeunes à l’éducation financière. Selon le secrétaire exécutif de l’Oqsf, Habib Ndao, le Psej joue le rôle d’interface entre l’université et l’entreprise, en accompagnant tout individu qui a une idée de projets par une sélection rigoureuse et un accompagnement aussi bien technique que financier. «Notre mission, c’est d’être l’interface entre les institutions financières que sont les banques, les compagnies d’assurances, les systèmes financiers décentralisés (Sfd) et les populations. Nous devons mettre au niveau des curricula des étudiants et même au préscolaire, des programmes d’éducation financière destinés aux apprenants titulaires, d’idées de projets qui seront coachées sous forme de mentor ou de tutorat par le Psej.
Il s’agit de lutter contre le gaspillage, pour une bonne gestion des fonds», affirme Habib Ndao. Pour lui, il est important de saisir les opportunités que présente la collaboration avec un entrepreneur potentiel avec les institutions financières, celles de travailler avec une banque ou de souscrire à une police d’assurance. «Ce qui fait que tous les porteurs de projets doivent nécessairement avoir une éducation financière. Comme l’Université ne dispense pas de cours d’éducation financière, l’Oqsf en partenariat avec le Psej s’occupe de l’éducation financière de masse», dit-il. Ces deux structures, souligne-t-il, veulent injecter dans l’esprit des jeunes entrepreneurs la notion de gestion financière, les pratiques bancaires, pour leur permettre de renforcer leurs capacités dans le domaine de comptabilité, de pouvoir lever des fonds mais aussi d’utiliser à bon-escient les fonds collectés auprès des institutions financières.
La coordonnatrice du Psej Pr Aminata Sall Diallo, a insisté, elle, sur l’accès difficile au financement. «Il y a certes des subventions, mais il y a beaucoup de prêts. Pour la gestion de la dette par exemple, les jeunes ne comprennent pas comment il faut le faire, quelles sont les relations qu’ils doivent avoir avec les banques, comment gérer les taux d’intérêt. Il y a énormément de choses que nous mêmes ne comprenons pas», signale-t-elle. les banques ont leurs façons de fonctionner, de même que les assurances. «Donc, si on n’aide pas les jeunes à renforcer leurs capacités sur comment gérer cette dette, il peut avoir des erreurs.
Si on se réfère à la létalité des entreprises dans notre pays, on se rend compte que 2/3 d’entre elles meurent avant leur 5ème année. Car les coûts de production sont élevés, la gestion de l’argent est mauvaise», dit Aminata Sall Diallo qui trouve indispensable d’apprendre aux jeunes comment accéder à l’argent mais également comment le gérer pour que tout se passe bien. «C’est cela notre objectif. Il faut l’appui de tout le monde pour qu’on ait un système. Il ne faut pas qu’on bâtisse les choses sur des individualités, sur telle ou telle institution », affirme-telle