SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
22 juillet 2025
par Abdou Karim GUEYE
LA MODERNISATION DE L'ADMINISTRATION COMMANDE UNE APPROCHE SYSTÉMIQUE
Les modules de renforcement des capacités dispensés sous formes de séminaires en Afrique francophone sont bien souvent inadaptés à de telles ruptures et à ce qui est attendu des « transformateurs »
On peut se demander si le Code de transparence de l’UEMOA ne pourrait pas « dépolitiser » l’enjeu du « Rapport sur la situation globale des Finances publiques » en le déliant des mandats politiques et le considérer comme un exercice normal de management. Il ne s’agit pas là d’une certaine naïveté car, au fil du temps, dans le contexte africain, beaucoup d’entre nous demeurent convaincus que sans leadership politique, civique et transformationnel, sans des institutions inclusives et non déprédatrices, sans une véritable démocratie, le vrai changement peut s’avérer illusoire… Pourtant, de nombreuses leçons apprises de certains pays, surtout anglo-saxons, d’Asie, de Taïwan, Dubaï, Singapour, de la Nouvelle Zélande, de la Malaisie démontrent que ceux-ci ont su tirer profit du nouveau management public et de certaines réformes. Ces évaluations y sont normales et considérées comme un exercice périodique de management, de gouvernance, de leadership, de transformations. On nous dira qu’ici, c’est différent ; que nos politiciens ne sont pas de bons ou beaux joueurs. Ils savent s’approprier les slogans et ne jamais les mettre en œuvre, ni en fortifier la durabilité. Pourtant, un tel choix ferait de cet exercice un moment important de compte rendu aux citoyens et aux contribuables, un levier de redressement, d’ajustement, de positionnement stratégique pour de bons managers, des leaders intègres et transparents. Evidemment, les citoyens, les lobbies, d’autres groupes de pression, les parlementaires et Think Tanks exigeraient son application. C’est leur devoir !
Mais il y a aussi un autre type de rapport : un rapport sur les performances pouvant résulter de lois et d’autres dispositifs sur le management des performances et qui s’appuie aussi sur le management des risques, de la conformité (GRC), en amont des capacités de planification stratégique, par exemple. Pour avoir élaboré des plans stratégiques de ce genre, j’en ai tiré une série de leçons :
les plans stratégiques qui négligent le management des risques, la culture des performances, les capacités de leadership, pourraient aboutir à des déceptions, à des échecs, voire à des illusions de résultats;
les risques sont partout, au niveau des gens et des perturbateurs qui n’ont pas intérêt au changement, qui ont peur de perdre quelque chose dans le changement, au niveau du savoir-faire, des talents, des compétences, etc. ;
pour changer, moderniser, il faut avoir de la volonté, de la persistance, de la résistance, au fond, être soi-même moderne, avoir le courage « d’affronter les ruses des éternels perturbateurs et des défaitistes »…
En fait, au sein de l’UEMOA, et chez les francophones, de nombreux principes de management public, de transparence, d’éthique et d’intégrité, de contrôle sont considérés comme des questions de finances publiques ou tout juste de droit. Il faut sortir d’une pensée remise en cause depuis le « Balanced scoercard » de Norton et Kaplan, le Balbrige Framework et d’autres modèles voisins: ce sont des questions de droit, de management public, de gouvernance, de leadership et de changement, d’audit, de détection, d’évaluations, de culture organisationnelle, etc. Par exemple, dans certains pays anglo-saxons, le système de gestion des performances et des résultats prescrit des déclarations annuelles de performance « auditables » par les Inspections générales et autres auditeurs– par exemple la loi « Government Performance Results Act – GPRA aux Etats-Unis, par les instructions du Bureau du Management et du Budget qui l’accompagnent. A cet égard, le système de GAR prôné par l’UEMOA, si complexe et bureaucratique, devrait être revu; il ne permet de voir les relations existantes entre tous ces sous-systèmes brièvement exposés précédemment. Il est lourd, difficile à manier et coûte cher.
Il y a aussi un préalable : ce que l’on appelle l’auditabilité et la maturité de systèmes, d’outils ou des dispositifs. Ainsi, il ne suffit pas de dire que je vais mettre en place un système de gestion axée sur les résultats, voire des contrats de performance ou autres; il faut que les capacités et les dispositifs existants obéissent à un ensemble de critères de maturité et de leadership… De nombreuses recherches et bonnes pratiques établissent que ce n’est que si une organisation parvient à formaliser ces piliers qu’elle rentre dans la vraie ère du management contemporain et de ce que certains appellent la « modernisation ». Au fond, la modernisation, c’est une série de réformes et de transformations, de normes, de stratégies, d’outils, de mentalités, de comportements, de leaders et de bonnes pratiques généralement reconnues:
certes, des rapports sur les finances publiques « auditables » tels que prévus par le Code de transparence (reste à savoir maintenant ce que contient ce rapport et quel est son format) ;
mais aussi des déclarations de performance « auditables » pour les autres aspects du management et de la gouvernance qui ne sont pas forcément et ni exclusivement financiers;
un système intégré et des processus de management des risques et des performances composés de plans stratégiques, de plans d’action annuels (que certains appellent plans de travail et/ou de performance);
un cadre d’évaluation qui s’appuie sur la mesure et l’audit des performances, des indicateurs clés de performance, des tableaux de bord, rapports et déclarations de performance ;
des plans de financement et budgets résultant de cette architecture ;
un management des talents et un leadership sans lesquels tout ce qui précède serait vain.
Une telle architecture, à moins d’opter pour le modèle unificateur du Burkina Faso autour de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte anti-corruption, suppose une répartition adéquate du travail entre quelques grandes instances de contrôle (auditeurs, enquêteurs et spécialistes de la détection des fraudes et de la lutte anti-corruption, évaluateurs de politiques et programmes public, etc.) et les manageurs, gestionnaires de performance, de la mitigation des risques, de la conformité, des processus qui vont des plans stratégiques au suivi-évaluation.
C’est vrai ! Il n’y a pas un modèle universel, malgré ce que certains prétendent pour imposer leurs thèses et schémas culturels : il y a simplement des choix à faire après une série d’arbitrages en fonction de critères pertinents. Par exemple, pour l’instant, les taux de couverture des contrôles des unités administrative et artefacts comportant des risques majeurs pour la Nation sont faibles. Si une seule entreprise publique totalise 7 voire 10 % du PNB (un risque pour l’économie) et qu’elle n’est jamais auditée par le contrôle d’Etat, si l’organisation et la répartition des compétences, les chevauchements et les duplications font que ces contrôles s’appliquent à peu d’entités ou programmes à risques, il y a un problème qui devient un intrant aux choix de restructuration organisationnelle…
Pour conclure, je dirais que ces modèles ne suffisent pas, sans des institutions inclusives, une pensée stratégique pour l’action, des « business models » innovateurs. Ils ne suffisent pas non plus en l’absence de leaders au sommet qui donnent de la voix (Tone at The Top), de culture d’accélération stratégique impulsée par un leadership transformationnel, sans gestion du changement et des ruptures « disruptives » par et pour les africains, libres et capables:
de penser et d’agir de façon stratégique, « en dehors » des schémas établis et de perturber les règles du jeu ;
d’exiger leur dû, leur position de grand continent libre et puissant ;
de construire la méritocratie et des institutions inclusives pour le grand nombre et pas forcément pour une élite patrimonialistes.
Pour les manageurs et les contrôleurs d’Etat, quels que soient leurs statuts et appellations, demain, leurs métiers seront fortement influencés par de telles considérations qu’ils doivent s’approprier s’ils veulent être utiles et ne pas disparaitre. Les modules de renforcement des capacités dispensés sous formes de séminaires en Afrique francophone sont bien souvent inadaptés à de telles ruptures et à ce qui est attendu des « transformateurs ». Il suffit de faire un large benchmarking avec l’Asie, Dubaï, pour s’en convaincre… En outre, la nature a horreur du vide ; si les fonctionnaires d’aujourd’hui et les dirigeants n’opèrent pas les ruptures cognitives et les transformations, d’autres le feront à leur place. Cette mutation peut s’avérer difficile face aux mentalités de fonctionnaires traditionnels qui confondent tutelle, régulation, « command and control », « micro-management », facilitation, accompagnement, pressions et mainmise rigides, voire paralysantes, MOI et les autres... L’ère des fonctionnaires- coaches n’a pas encore sonné, pas plus que celles des leaders politiques qui faciliteront cette mutation.
Ce que l’on appelle « modernisation de l’Etat », c’est cela, plus que des économies de bout de chandelle et des amas de projets, certes utiles, une stratégie, une vision, de nouveaux savoir, savoir-faire, savoir-être, plus que la modernisation elle-même, la modernité, le courage de la rupture, de faire face et d’arbitrer, du prix à payer. Mais n’est pas encore moderne qui le prétend. C’est là un aspect du drame, de la comédie, du besoin d’introspection et de l’humilité qui manque tant...
M. GUEYE, poète-essayiste, est un Consultant international en Gouvernance, stratégies de réformes administratives et de l’Etat, ruptures et de disruption, audit interne, évaluations, investigations et détections. Il est membre du Parti Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) et Conseiller en gouvernance publique du Président Abdoul Mbaye. Encore plus d’articles sur un de ses blogs https://africamonitors.com/ et sur des nombreux autres blogs.
HOMMAGE À DOUDOU NDIAYE COUMBA ROSE
Quatre ans après la disparition du célèbre percussionniste, son petit-fils Mor Coumba Ndiaye Rose a voulu que les Sénégalais se souviennent de lui
Quatre ans après la disparition du célèbre percussionniste Doudou Ndiaye Coumba Rose, sa famille, particulièrement son petit-fils Mor Coumba Ndiaye Rose a voulu que les Sénégalais se souviennent de lui. Vendredi 16 août, à travers un hommage au Grand Théâtre National, ce grand artiste et maître des tambours fut sujet à de multiples et divers témoignages ainsi que de marques de respect.
Les premiers moments de la soirée sont denses en ce qui est d’inviter le public à se remémorer de la vie, mais également de l’œuvre de Doudou Ndiaye Coumba Rose. Trois instants majeurs qui, à eux seuls, suffisent amplement pour faire le spectacle de la soirée. La projection du film qui ouvre la cérémonie a fait défiler devant les spectateurs des témoignages vivants et émouvants sur l’homme. Des artistes bien connus de la scène musicale sénégalaise comme Ismaël Lo, Wally Ballago Seck, Coumba Gawlo Seck, ainsi que les amis de Doudou Ndiaye Coumba Rose, ses enfants comme Birame Coumba Ndiaye Rose ont extériorisé, dans un film, ce qu’ils connaissent du célèbre percussionniste.
Ils se souviennent tous et relatent émotionnellement, sous la musique de Baaba Maal, des circonstances particulières vécues avec le musicien. « C’était un homme généreux », a dit son fils Birame dans la vidéo et sous de brûlantes larmes. « Même quand on devient père de famille, mon père n’a jamais levé sa main sur son fils », a-t-il ajouté. Doudou Ndiaye Rose est décrit dans ce film comme un guide et conseiller, un père pour tout le monde car il était un humain, un croyant qui mettait ses biens et ses efforts au service des autres.
Après ce moment très mélancolique qui a plongé les âmes dans une certaine tristesse, dans le silence et dans le noir, la lumière reprend. Et on peut assister à la suite qui voit monter sur la scène l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, le Général Mansour Seck, l’homonyme du disparu, le chanteur Doudou Ndiaye Mbengue pour magnifier les qualités et le bon compagnonnage qu’ils ont vécu avec celui qui était compositeur et chercheur, créateur de la première école de percussion de Dakar où il enseignait les rythmes et les formes. « Il était un grand ami de mon père. D’ailleurs, sa disparition fut 24h seulement après celle de Vieux Sing Faye, mon père », a fait savoir le percussionniste Mbaye Dièye Faye dans son propos, lorsqu’il rejoint les témoins sur le plateau. Mais, c’est surtout la prestation de Moustapha Ndiaye, huitième fils de Doudou Ndiaye avec son orchestre familial de batteurs de tambours, qui a rappelé ardemment l’œuvre de leur père. Un moment phare de la soirée puisqu’on rendait hommage à quelqu’un qui a consacré toute sa vie au son des tam-tams. Avec des cadences bien mesurées, il suffisait d’un regard et de quelques gestes guidés d’une baguette pour que le fils dirige toute la troupe. Cette ambiance et la ferveur du fils rappellent bien le maître, d’autant que le fils a pris de lui quelques traits caractéristiques. Une œuvre ne meurt pas, encore plus si elle est perpétuée et immortalisée souvent pas les héritiers. L’œuvre de Doudou Ndiaye Coumba Rose est un legs, un patrimoine national. Même si avec ses jeunes héritiers, certains rythmes connus du maître peuvent se dire plus ou moins autrement ou dilués. Mais, ceci participe à enrichir cette culture, comme l’a si bien compris le fils. Il n’a pas manqué de l’expliquer lors de la prestation, s’adressant principalement à Souleymane Ndéné Ndiaye, qui a bien connu les rythmes originels du père.
L’homme-organisateur de cette soirée-hommage, Mor Coumba Ndiaye Rose, n’a pas été très visible, même si en fin de soirée, il a confié quelques mots après interrogation. Pour lui, « le seul but de cette soirée, c’était de rendre hommage à ce monument de la culture sénégalaise ». « Et d’habitude, on ne fait rien pour nos braves artistes après leur disparition. Donc, voilà une occasion pour que les esprits se souviennent de lui. Je cherche aussi à unifier la grande famille », a-t-il déclaré.
Vendredi dernier, les amis, les artistes invités, sa famille et le reste du public n’ont pas manqué d’animer la salle. On a eu droit à des prestations riches avec la complicité des danseurs insouciants et maîtres de leurs corps, assistés bruyamment par la foule. C’est une homogénéité jamais égalée où il n’y avait pas d’âge pour s’adonner à la danse, avec des artistes comme Momo Dieng, Sidy Diop, Aïda Samb, Ives Niang…
GUY MARIUS SAGNA, ÉTERNEL INSURGÉ
De tous les combats, l'activiste assure se battre pour de nombreuses causes : la souveraineté économique du Sénégal face aux puissances étrangères, l’abolition du franc CFA, la fin des opérations militaires occidentales sur le continent…
Jeune Afrique |
Benjamin Roger |
Publication 20/08/2019
L'activiste sénégalais a été libéré le 16 août après un mois de détention préventive pour « fausse alerte au terrorisme ». En liberté provisoire, ce militant anti-impérialiste, qui réclame la transparence dans la gestion des ressources pétrolières et gazières au Sénégal, n'en a pas encore terminé avec la justice pour autant.
Comme il l’explique, il a « remporté une bataille mais pas la guerre ». Guy Marius Sagna a été libéré le 16 août après un mois de détention préventive à la prison de Rebeuss, à Dakar. Il avait été arrêté le 16 juillet pour un communiqué publié sur Facebook intitulé « La France prépare un attentat terroriste au Sénégal » dans lequel il accusait l’ex-colonisateur de « préparer psychologiquement les populations à vivre avec l’idée de la menace terroriste ».
Accueilli avec soulagement par ses proches, la remise en liberté provisoire de ce membre du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine – France dégage (Frapp-France dégage) n’est pas synonyme d’acquittement pour autant : l’instruction est en cours et l’activiste de 40 ans est donc toujours sous le coup d’une condamnation pour « fausse alerte au terrorisme » qui pourrait aller jusqu’à cinq ans de prison. Ses avocats, qui travaillent à l’abandon définitif des charges, pourraient notamment saisir la cour de justice de la Cedeao pour détention arbitraire.
Opposant à Macky Sall
Selon ses partisans, le communiqué incriminé n’aurait été qu’un prétexte pour placer Sagna en prison. À les écouter, la raison réelle de son emprisonnement serait davantage à chercher du côté de son militantisme actif contre le pouvoir de Macky Sall. Durant sa détention, plusieurs personnalités, dont l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop ou l’acteur américain Danny Glover, avaient signé une pétition de soutien où ils réclamaient « la cessation de la violation des droits des citoyens au Sénégal, le respect de la liberté d’opinion et la libération immédiate de Guy Marius Sagna ».
Ces dernières semaines, après l’éclatement du scandale Pétrotim – Aliou Sall sur la gestion des ressources pétrolières et gazières par le régime, ce travailleur social s’était imposé comme une des figures de la plateforme citoyenne Aar li nu bokk, à l’origine de manifestations réclamant justice et transparence dans ce dossier. « Nous souhaitons que la lumière soit fait sur la vaste entreprise de spoliation de nos ressources naturelles. Il faut que les responsables – Macky Sall, Aliou Sall, Franck Timis… – soient identifiés et sanctionnés », clame-t-il.
De tous les combats
Se définissant comme un militant de « la gauche anti-impérialiste et panafricaine », « GMS » n’en est pas à son premier séjour en cellule. Originaire de Ziguinchor, élevé dans les quartiers populaires de Dakar, il a déjà connu de nombreuses garde-à-vue après des manifestations ou des sit-in. En 2011 et 2012, il milite au sein du Mouvement du 23-juin (M23), qui alimente la fronde contre le troisième mandat d’Abdoulaye Wade.
En 2013, il participe au barrage de la route nationale à Tambacounda pour protester contre l’absence de formation des enseignants en préscolaire public. Arrêté par la gendarmerie, il passe cinq jours en maison d’arrêt avant d’être relâché.
De tous les combats, il assure se battre pour de nombreuses causes : la souveraineté économique du Sénégal et de l’Afrique face aux puissances étrangères, l’abolition du franc CFA, la fin des opérations militaires occidentales sur le continent, l’égalité homme-femme…
Avec Y’en a marre mais aussi avec Kemi Séba
Au gré de ses luttes, Guy Marius Sagna a noué différentes relations avec d’autres militants sénégalais et africains. Avec Thiat, Kilifeu ou encore Fadel Barro du mouvement citoyen Y’en a marre, mais aussi avec le controversé Kemi Séba, avec lequel il a coorganisé plusieurs manifestations contre le franc CFA et dont il a dénoncé l’expulsion du Sénégal en 2017.
Revendiquant un attrait pour « la gestion des affaires de la cité », il a aussi un pied dans la sphère politique. Ancien militant du Rassemblement des travailleurs africains – Sénégal (RTA-S), il a dirigé la campagne de la coalition Ndawi Askan Wi d’Ousmane Sonko, avec lequel il partage les mêmes idéaux souverainistes, aux législatives de 2017. Et durant son incarcération à la prison de Rebeuss, il a pu croiser Khalifa Sall, l’ancien maire socialiste de Dakar, auquel il a exprimé « tout son soutien ».
PAR Mamadou Ciré SY
MICROSCOPIE DE NOTRE SOCIÉTÉ
Le policier maltraite le civil, le gendarme apeure ce dernier, le douanier le rackette, les hommes se haïssent, se médisent et se regardent en chiens de faïence en permanence. D'où vient le problème ?
Le policier maltraite le civil, le gendarme apeure ce dernier, le douanier le rackette, les civils eux-mêmes, ou les hommes génériquement parlant se haïssent, se médisent et se regardent en chiens de faïence en permanence.
D'où vient le problème ? Le mal n'est-il pas dans la racine ? Le problème n'est-il pas l'Homme, ou plus particulièrement le senegalo-senegalensis ?
Les hommes de tenue, militaires, policiers, gendarmes, douaniers, agents du service de l'hygiène, sapeurs pompiers, défendent l'intégrité territoriale, assurent la sécurité des personnes et de leurs biens, et la sauvegarde et à la licéité de l'économie nationale, veillent à la salubrité, au bien-être et à l'assainissement du cadre de vie.
Pour ce telos, ils ont droit à notre respect et mieux à notre estime et considération, car sans eux, point de paix, d'ordre, encore moins de la liberté dont la carence entraîne ipso facto la carence de dignité et d'humanité. Pour s'en convaincre, imaginons une société où il n'y a pas ces forces de défense et de sécurité que Louis Althusser appelle " l'appareil répressif " de l'État. C'est une société où règne le plus fort sur le plus faible, où la débandade est au paroxysme, où la violence et l'insécurité dictent leurs lois, où la jalousie naturelle et la méchanceté atavique de ce dernier sortent de leur état de puissance pour en arriver à leur actualisation, terme dont la saisie nécessite une référence à l'aristotélisme ou plus exactement au sens qu'Aristote donne aux concepts d'ACTE et de PUISSANCE.
Cependant, ces éléments, dont l'intérêt et la nécessité dans la vie et la stabilité de la société ne sont plus à démontrer, doivent recevoir une instruction et une formation supérieure leur permettant d'être au-dessus de la mêlée et d'inhiber les attributs belliqueux, bestiaux, larcins et agressifs de ceux qu'ils sont sensés gérer.
Malheureusement, quelle que soit la volonté bonne et affable de l'État d'offrir une formation de qualité à ces corps, en tenant en compte le respect de la personne et sa dignité et la sacralité de la vie humaine, on trouve partout et toujours des énergumènes, des éléments incontrôlés et incontrôlables qui se laissent souvent dominés par leurs penchants naturels et tymocratiques au point de fouler au pied tous les principes humains et humanitaires dûment inscrits sur la sellette des différents modules de formation. Mais cela ne doit absolument nous amener à leur manquer de respect ou à ne plus leur faire confiance, car ils sont les symboles et l'incarnation de notre État de droit dont le mépris conduit inéluctablement à l'anomie et à la déréliction, pour parler comme Durkheim, et cela risque d'être fatal à tout le monde. Ces cas isolés doivent seulement être considérés tels de l'ivraie qu'il faille sortir du vrai.
Faisons un tour dans les marchés, furent-ils Sandaga, Colobane, Okass, Thiaroye, HLM, hebdomadaires, Diourbel et Diakhao (jeudi), Nguékokh (dimanche), Ndiob (lundi), etc., on ne peut s'empêcher de constater soi-même comment les uns essaient de rouler les autres dans la farine. Comment les gens mentent, trichent, volent, chipent les plus crédules, les plus naturels, les plus cons qui sont les bons...
Faisons un tour à la gare routière et observons le commerce des apprentis chauffeurs avec les passagers. C'est un commerce qui frise vraiment l'insolence, la désinvolture et l'incivisme. Ils ne négocient pas avec les clients, ils ne stationnent pas non plus au bon moment et à l'endroit requis pour descendre un passager, mais seulement pour en prendre un autre. Malheur à celui qui, par mégarde, oublie quelque chose dans la voiture...quelles que soient sa finesse et sa promptitude à rebrousser chemin pour le réclamer, il n'a aucune chance de le retrouver. Et l'apprenti se défend avec une nette dextérité qu'on dirait que le mensonge, la filouterie et la roublardise s'apprennent dans la rue.
Faisons un petit tour au ministère, on trouve rapidement de petits fonctionnaires qui se prennent pour de hauts et qui, pour cela, maltraitent tout le monde, rapetissent toute personne étrangère au service, et offrent un accueil ostensiblement négatif. Ils sont prompts à éconduire gaiement le plus malheureux qui débarque chez eux. Leur position leur donne automatiquement le droit d'être arrogants envers tout le monde.
Allons au niveau des établissements scolaires pour voir les rapports qu'entretiennent les directeurs, les principaux, les proviseurs et les inspecteurs. La relation de domination et de suprématie qu'incarne le supérieur sur le subalterne est exécrable. Ces autorités scolaires se comportent devant leurs collègues enseignants comme si elles n'ont jamais touché ni frôlé la craie. Elles sont visiblement hautaines et paranoïaques. Et quand arrive la période des notations administratives, elles agissent comme des nobles devant leurs serfs. Elles deviennent plus distantes, moins bavardes, plus renfrognées, plus froides et moins chaleureuses avec leur personnel. Certaines d'entre elles, plus culottées vont jusqu'à faire chanter les plus malléables et les moins fiers des enseignants.
Le journaliste, quant à lui, se prend comme plus important que tout un chacun qui n'est pas journaliste. Il substitue son pouvoir à celui des médias. Autrement dit, son métier lui confère un sentiment de fierté, un pouvoir illusoire qu'il troque avec le devoir de régner sur toute autre personne exerçant un métier outre que le sien. Ce n'est qu'une vue de l'esprit. Ces dernières sont une arme incontestablement redoutable. C'est ce qui amène l'homme de média qui ne s'est pas approprié les dispositions déontologiques inhérentes au code du journalisme et d'hommes de média de considérer tout le monde comme de moins que rien, de vaurien ou de vaurienne. Avec la moindre occasion l'homme de média nous fait savoir qu'il est journaliste, animateur ou je ne sais quoi, surtout quand il est muni de cette plaque imprimée "PRESSE".
Du côté des politiciens, nous voyons au quotidien des hommes qui traitent tout le monde comme des sous hommes. Ils oublient qu'il y a moins de cinq ans ils quémandaient la voix de ceux sans lesquels ils ne seront que des coquilles vides. Les politiciens sont tellement ingrats, injustes et malhonnêtes que faire la politique chez nous est synonyme de reniement, de blasphème ou l'autoflagellation morale, sociale, religieuse et même idéologique. Ils sont tellement préoccupés par l'efficacité qu'ils sont des stars dans l'art de mentir et de feindre la vérité. C'est dans ce contexte que le professeur de philosophie Alassane Kh. Kitane dit, dans Les épreuves de la dissertation et du commentaire philosophiques en classe de terminale, p. 42, que " L'homme politique est comme le sophiste, il donne la priorité à la persuasion et non à la vérité ". Aujourd'hui, ces politiciens occupent malheureusement le faîte de la pyramide sociale à cause du renversement des valeurs et du "crépuscule des idoles". C'est vraiment le Sénégal à l'envers où les anti et pseudo-valeurs sont érigées en valeurs et prêtes à la consommation bénigne et sans danger.
Cette situation regrettable à laquelle on assiste atone, aphone et aphasique fait que partout se dressent des guignols, des clowns et des crapules pour endoctriner les moins avertis. Des personnes malveillantes s'affublent de tuniques et de tenues efféminées et emportant avec elles une masse aveugle de jeunes dont le seul tort est d'être daltoniens intellectuels. Ces stars qui, malheureusement, devaient dessiller les yeux aux moins avisés, conscientiser et sensibiliser les plus égarés des jeunes, sont les bras séculiers des puissances occultes et lobbies internationaux dont la seule mission est d'élever le niveau de perversion de notre société à son état maximal. C'est ce qui fait que ces joueurs de sales boulots sont solidement protégés, même par des structures tellement bien organisées qu'elles n'hésitent pas à se faire passer pour des " Régulateurs sociaux ". Ils ne régulent rien. Ils sont uniquement mus par l'argent et la recherche effrénée de gain et de jouissance immonde, sordide et immorale. Aujourd'hui, au Sénégal " l'AVOIR" a malheureusement pris le dessus sur "l'ETRE".
L'HOMME QUI AIDE À SAUVER LES MANGROVES
Avec l'aide de la population locale, Haidar el Ali a dirigé un programme qui a planté 152 millions de bourgeons de mangrove dans le delta de la Casamance au cours de la dernière décennie
BBC Afrique |
Nick Loomis et Louise Dewast |
Publication 20/08/2019
Avec l'aide de la population locale, Haidar el Ali a dirigé un programme qui a planté 152 millions de bourgeons de mangrove dans le delta de la Casamance dans le sud du Sénégal au cours de la dernière décennie.
Le projet de reboisement dans le sud du Sénégal est devenu l'un des plus importants du genre au monde.
M. el Ali, qui a été ministre sénégalais de l'Environnement, affirme que les mangroves sont essentielles pour aider à faire face aux effets du changement climatique et contribuer à l'économie locale.
Un reportage de Nick Loomis et Louise Dewast.
par MAMADOU NDIAYE
SIR JACQUES !
Ils ont en commun avec l’immense Amadou Mahtar Mbow, une intelligence vive, un raffinement vestimentaire, un langage policé, une vaste culture du monde et une simplicité surprenante
De partout affluent les témoignages à l’endroit de Jacques Diouf, ancien Directeur Général de la FAO, décédé samedi à Paris des suites d’une longue maladie. Ce bel hommage rendu à ce bel homme traduit la dimension acquise de son vivant tout au long d’un remarquable itinéraire académique, professionnel, politique et social. Sa carrière, menée au pas de charge, avec subtilité, habileté et ductilité, révèle le parcours d’exception de ce brillant sujet qui avait un sens prononcé de l’étape salué par ses proches, ses amis et ses collaborateurs à ses différents postes de responsabilité.
Issu d’une famille de notables, Jacques Diouf, né à Saint-Louis en 1938, y fait ses humanités et découvre la centralité d’une ville plus que centenaire, joyau architectural, avec ses lycées et ses médersas, son Prytanée militaire, les cours d’eau, l’embouchure, l’exubérance de la nature, la diversité des populations, la richesse culturelle et le brassage de générations d’intellectuels dont la montée en puissance préfigure déjà ce que sera l’Afrique de demain. Cette atmosphère, cette ambiance, disons cette période a coulé, dans le mythe, Saint-Louis, ville à laquelle est resté attaché Jacques Diouf, un amour qui ne s’est jamais démenti en dépit du poids des charges et du volume de travail.
La ville toute entière s’est honorée de cet éclectique distinction qu’a eue ce « fils du terroir » en occupant le prestigieux poste de patron de l’organisme mondial de l’Agriculture et de l’Alimentation, la FAO en l’occurrence. Pour partie, il tirait une légitime fierté de cette appartenance saint-louisienne, lieu magnétique s’il en est qui n’a cessé d’exercer son attraction sur des élites en devenir. Ce creuset de cultures, de tolérance et de rencontres fécondes a non seulement façonné l’esprit du jeune Jacques mais bien plus tard, cet acquis lui servira de bréviaire pour s’introduire avec aisance partout à l’appel du devoir.
Son ascension répondait en écho à la fulgurance d’une autre trajectoire, celle de l’immense Amadou Mahtar MBow à la tête de l’UNESCO dans les années 80. Ils ont en commun une intelligence vive, un raffinement vestimentaire, un langage policé, une vaste culture du monde et une simplicité surprenante. Mais Jacques Diouf, plus que son prodigieux aîné, affiche un sourire d’éternité qui, aux dires de ceux qui l’ont assidument côtoyé, est un élément constitutif de son charme et une arme de… dissuasion à son corps défendant. Son pragmatisme, ajouté à sa démarche chaloupée lui confèrent des allures d’un lord british argenté, version Westminster.
Ses études à Paris sont couronnées de succès puisqu’il obtient coup sur coup son diplôme d’ingénieur agronome, une maîtrise d’agronomie tropicale, un doctorat en sciences sociales avant de décrocher dans la foulée un diplôme supérieur de gestion à New York.. Déjà se déclinent ses penchants et peut-être même les ferments de son parcours.
En 1978, le voilà propulsé ministre de la Recherche scientifique sous Senghor et député de Saint-Louis en 1983. En quittant le Sénégal pour de hautes fonctions sur l’international, notamment à Ottawa au Canada, le célèbre agronome ne tourne pas pour autant le dos à la terre, à l’agriculture, domaine dans lequel il excelle avec une certaine dextérité. Homme de terrain, il arborait avec enthousiasme sa tenue safari pour arpenter les pistes du monde agricole dont il connaissait avec perfection la texture des sols, la tenure foncière et les aptitudes de fertilisation. « Jacques s’était bien préparé pour la FAO », témoigne un ami, célèbre juriste qui énumère ses fonctions de Secrétaire exécutif du Conseil Africain de l’Arachide ou de l’Association pour le développement de la riziculture ainsi que le fameux poste de Secrétaire Général de la BCEAO de 1985 à 1991….
Il a été élu en 1993, non pas Secrétaire Général mais Directeur Général de la FAO. Préparée longtemps à l’avance, son élection est un modèle d’organisation de la machine diplomatique sénégalaise sous la férule du Président Abdou Diouf. Lequel consentit en 1991, à la demande de Jacques Diouf bien entendu, à lui conférer le titre d’ambassadeur rattaché à la mission diplomatique du Sénégal à New York que dirigeait alors avec brio, Son Excellence Absa Claude Diallo.
Toutes les énergies furent combinées, conjuguées, tous les plénipotentiaires furent mis à contribution, les dates des grands évènements de cette période furent alignées, permettant de les classer selon leur degré de visibilité pour accroître les chances du Sénégal. Les coulisses, les apartés, les tête-à-tête, les conversations informelles, bilatérales ou multilatérales servirent à mieux « vendre » la candidature de Jacques Diouf. Son profil et son style samaritain convenaient à nombre d’acteurs de premier plan dont les positions étaient déterminantes dans le choix définitif. Naturellement Jacques Diouf, pour être élu a bénéficié également de l’appui discret mais décisif du groupe « Matignon » auquel il appartenait avec, entre autres, les anciens ministres Seydina Oumar SY dit Baba et Moustapha Niasse, l’enfant de Keur Madiabel qui maîtrisent, tous, du bout des doigts les arcanes d’une diplomatie toujours efficace, flamboyante par moment aussi respectée qu’admirée.
Jacques Diouf enchaîne trois mandats de six ans avec un éclatant succès qui lui permit d’ouvrir une fenêtre de collaboration avec le secteur privé et surtout d’amorcer une approche inédite (en son temps) de communication en misant sur la capacité des méga stars mondiales à influer sur les comportements ou à réorienter les priorités dans les politiques de développement. Sa vision du devenir du monde l’amène à culpabiliser les dirigeants enclins à considérer que les ressources vitales sont infinies, donc inépuisables. Erreur. Il se saisit des grandes tribunes (Sorbonne, Harvard, Princeton, Oxford, Wall Street, Kasumigaseki, Chicago Board of Trade) pour sensibiliser ceux qui dictent leur volonté au monde parfois même en méconnaissance des drames qui se déroulent dans d’autres hémisphères justement. Son discours accroche. Il gagne en sympathie. Il sillonne la planète, rencontre les puissants et à l’écoute favorable des plus grands dirigeants de la planète.
« L’époque du business as usual » est révolue, aimait-t-il à marteler à chaque saisissante occasion. Très tôt, il avait perçu les surplus de production du Nord et les montants compensatoires alloués aux agriculteurs européens comme une mortelle menace pesant sur les productions du Sud. Son humanisme en bandoulière, il pourfendait les politiques d’accumulation qui laissaient sur le bas-côté, des populations sans défense. « Voir un enfant mourir de faim », l’insupporte, puisque, disait-il avec un trémolo dans la voix, « nous ne souhaiterions pas ça pour nos enfants ! » Une page se tourne...
PAR Abdou Latif Coulibaly
HYDROCARBURES, SACHONS RAISON GARDER
L'instabilité des positions de Sonko ainsi que celles de tous ceux comme lui ont fait dans l'extrême, en vitupérant les contrats pétroliers, traduit de leur part une ignorance absolue par rapport à la chose défendue
Soyons prudents et méfions nous des hydrocarbures. Une fois mises en évidence dans un pays et positionnées en phase d'exploitation, de telles ressources sont par nature hautement inflammables au figuré comme au propre. J'y crois encore davantage, en apprenant ce vendredi 16 août 2019, qu'un tribunal londonien a jugé légitime la demande de saisie d'une entreprise britannique contre le Nigeria, suite à une affaire d'abandon de contrat de fourniture de gaz. J'ai eu des sueurs froides en apprenant cette information devenue virale sur tous les réseaux sociaux, en me disant c'est la catastrophe pour un pays déjà traversé, depuis fort longtemps, par une sérieuse crise économique qui n'épargne nullement les populations de ce géant de notre sous-région. On pense naturellement aux risques nombreux qui se dressent sur le chemin de tous les pays économiquement fragiles, qui comme le nôtre, disposent dans leur sous sol, dans leurs eaux territoriales de cette ressource qui peut leur valoir tant de bien, ou leur causer parfois beaucoup de mal. Regardons les faits dont il s'agit pour mieux comprendre notre préoccupation.
L'affaire débute en 2010, quand Process and Industrial Developments Ltd (P&ID), une entreprise basée dans le paradis fiscal des îles Vierges britanniques, signe un accord avec le Nigeria pour construire une usine de traitement de gaz à Calabar, une ville du littoral proche de la frontière camerounaise. Les médias internationaux renseignent par ailleurs que : « L'accord prévoyait notamment que les autorités nigérianes fournissent du gaz à P&ID. Mais ces dernières n'ont pas respecté engagements et l'entreprise, dont le projet a dû être abandonné, porte plainte devant un tribunal arbitral. En 2013, il ordonne à Abuja de verser à l'entreprise 6,6 milliards de dollars (5,9 milliards d'euros). Soit une estimation de ce qu'elle aurait gagné pendant les 20 ans de l'accord. Le Nigeria tente alors d'annuler le jugement en assurant qu'il n'était pas soumis à l'arbitrage international, et estime que c'est à la justice britannique de se prononcer». Le contentieux ainsi ouvert a connu son épilogue qui sonne comme un drame économique absolu pour le Nigéria, car le tribunal de Londres : « a finalement validé vendredi 16 août la demande de saisie et les 6,6 milliards dollars (5,9 milliards d'euros) se sont même transformés en 9 milliards dollars (8,1 milliards d'euros), avec l'ajout d'intérêts générés depuis 2013 ». Un ordre de grandeur des montants en cause a été établi par les experts qui estiment que ceux-ci équivalent aujourd'hui à 20% des réserves de change du pays. Les avocats de l'entreprise ne tarderont pas à forcer le paiement de cette somme astronomique en procédant à des saisies tous azimuts sur tout ce que le Nigéria a comme patrimoine à travers le monde. Qu'elle lancerait la procédure de saisie aussi vite que possible. Tout ceci me fait penser au Sénégal et suscite en moi de sérieuses inquiétudes quand me reviennent en mémoire les termes du débat que certains ont engagé autour de la découverte des hydrocarbures chez nous. Il y a de quoi s'inquiéter quand on observe la désinvolture avec laquelle certains parlent de nos contrats pétroliers et gaziers. Je voudrais d'abord souligner avec beaucoup de force l'idée qu'un contentieux porté devant les tribunaux arbitraux à moins qu'on y soit vraiment contraint est à éviter à tout prix, car il y va de l'intérêt de ce pays. C'est sans aucun doute cet esprit d'ouverture d'apaisement, de sagesse, j'allais dire, qui a conduit le législateur sénégalais, en adoptant le nouveau Code pétrolier du 24 janvier 2019, à prévoir dans le nouveau dispositif législatif, un mécanisme de règlement des différends nés de l'exécution de tels contrats, à privilégier une procédure qui rassure, pour éviter à notre pays des conséquences comme celles attachées au cas du Nigéria. Ainsi, en cas de différend, le nouveau Code prévoit que ce sont les juridictions nationales qui exercent leur compétence. Il en sera ainsi seulement à l'aboutissement d'opérations de médiation, de conciliations et de bons offices qui auront été conduites sans succès. A la suite de quoi, un arbitrage international peut être ouvert. Je crois que cette forme de sagesse marque une prudence raisonnable dans un domaine où tout peut très vite devenir aléatoire.
C'est cette prudence qui, nous semble-il, manque dans le débat national. Depuis qu'il a été ouvert, il focalise l'attention de l'opinion publique sur la gestion de nos ressources pétrolières et gazières. Sous ce rapport, j'ai parfois eu le sentiment, en écoutant certains intervenants qui s'y prennent avec beaucoup de passion – à la hauteur de leur ignorance-, par rapport à une question difficile, du fait de la complexité de la substance et de la réalité économique et géopolitique qu'elle recouvre.
Aussi, des débatteurs se montrent-ils assez imprudents, voire dangereux dans la manière de construire un argumentaire, en avançant des énormités et en distillant des contrevérités susceptibles d'induire beaucoup de citoyens en erreur dans leur façon d'appréhender et de comprendre toute la problématique des récentes découvertes d'hydrocarbures au Sénégal.
J'avoue que les contrevérités et approximations lancées à la hussarde sur les ondes et dans les colonnes de journaux, brouillent les esprits et prédisent un avenir plus que sombre pour le pays, dans sa volonté de procéder très rapidement, mais avec lucidité, à l'exploitation de ces nouvelles ressources. Cela nous paraît inquiétant, quand ce sont des hommes et femmes de haut rang dans l'espace public, de quelque bord qu'ils se situent, au-delà des lignes de fracture politique, qui en sont les auteurs. Aussi, ai-je toujours également pensé que, ceux qui, parmi nous, se montrent lucides et avertis, en appelant à la raison et à la prudence, n'ont pas tort. Loin s'en faut d'ailleurs ! Nous avons entendu dans le débat public, un homme politique non des moindres classé, troisième lors de la dernière élection présidentielle, en l'occurrence Ousmane Sonko qui, partant de ce qu'il est aujourd'hui convenu d'appeler l'affaire Petrotim, semblait soutenir, dans un premier temps, l'idée qu'une fois élu président de la République, il dénoncerait les contrats pétroliers.
Ayant compris, pour dire le moins, l'imprudence extrême de sa position, il a tenté de rassurer, en avançant une autre idée moins radicale. Ce changement me semblait logique, car ce dernier après avoir demandé et obtenu, avec d'autres ténors de l'opposition, la publication par le gouvernement de tous ces contrats pétroliers, soutient maintenant qu'il va renégocier tous les contrats signés. Il a le droit d'en faire l'offre aux partenaires. Comme ces derniers ont le droit de ne pas donner suite à son offre. En tous les cas, tout le monde tremble à l'idée de penser qu'un homme politique sénégalais disposant de pouvoirs à cet effet, puisse en arriver un jour, par vanité ou pour tout autre motif très contestable en droit, à porter atteinte à la sécurité de nos relations contractuelles avec les partenaires intervenant dans la mise en valeur de nos ressources du pétrole et du gaz. Quelque part, l'instabilité des positions de cet homme politique ainsi que celles de tous ceux comme lui ont fait dans l'extrême, en vitupérant avec véhémence les contrats pétroliers, traduit de leur part un certain amateurisme, pour ne pas dire une ignorance absolue par rapport à la chose défendue. Tous ceux-là s'y sont souvent pris en portant en bandoulière une idée étroite et biaisée du patriotisme. C'est le comble pour celui qui a le « courage » de nommer son parti par un nom éponyme. Il ne suffit pas de se déclarer patriote pour pouvoir l'incarner et assumer ce statut.
J'ai tenu à parler dans cette tribune de ce qui arrive au Nigéria pour mettre en évidence l'ide que nous devons débattre en toute liberté du pétrole et du gaz, mais gardons toujours à l'esprit la délicatesse de cette problématique et de la nécessité de savoir raison garder, face à une question très importante mais oh combien délicate à cerner.
Sachons raison garder. Ayons de la mesure pour aborder dans des termes utiles et éclairants pour les citoyens et pertinents pour favoriser une exploitation optimale des hydrocarbures pour que leur exploitation soit bénéfique pour l'ensemble du pays. L'État a la responsabilité de les gérer, mais les citoyens doivent être informés sur cette gestion, à travers l'exercice effectif d'une démocratie pleine permettant de mettre au cœur de l'action des autorités la touche citoyenne. La sève nourricière de la démocratie est et restera toujours la contradiction porteuse de progrès.
par Mansour Sène
TU NE TE TAIRAS PAS ... NOUS, NON PLUS !
Moustapha parle de Tout, est expert en tout et, dans une déconcertante assurance en totale contradiction avec son équation personnelle, s’attaque au Président de la République.
L’attaque – surprise, brutale et sans consistance aucune, de Tonton Moustapha Diakhaté contre la RTS, est une étape supplémentaire dans la démarche de ce dernier, centrée sur un « Anti– Mackysme » ouvertement assumé, via les Médias. Moustapha parle de Tout, est expert en Tout et, dans une déconcertante assurance en totale contradiction avec son équation personnelle, s’attaque au Président de la République. En vérité, cette dernière sortie contre laRTS, est une pièce supplémentaire d’un puzzle pensé et savamment déroulé. Pourtant, à l’évidence, ses diatribes contre la RTS sont révélatrices de sa totale méconnaissance des fondements et du fonctionnement de l’Audiovisuel public.
En effet, ce que Tonton Moustapha ignore, est que la RTS est un Service Public dont la vocation n’est pas de jouer un rôle « d’arbitre » entre les différents Partis politiques. C’est tellement vrai que dans de nombreuses composantes de la Coalition Benno Bokk Yaakaar, des voix se sont régulièrement élevées pour se plaindre de l’absence de « couverture » par la RTS, des manifestations politiques de leurs Responsables et de leurs Structures internes ! Cette posture républicaine est d’autant plus nette, que la RTS accorde un vaste espace d’expression, à la Société Civile et autres segments ou Acteurs de la vie socioéconomique et culturelle de notre pays. Mais, conformément à sa vocation, la RTS rend visibles et audibles, les Politiques Publiques, à travers les Actions du Président de la République, légitimement et légalement élu, duGouvernement et deses Démembrements. Cette vocation n’est pas propre à la seule RTS. Elle l’est pour tous les ServicesAudiovisuels Publics dans tous les pays du monde, développés ou non, quelque soit la nature de leurs Régimes politiques !!
Dans tous les cas, il est absolument clair que le Service public de l’audiovisuel ne saurait être une Tribune ou un espace d’insultes ou d’invectives malsaines contre les Institutions de la République, comme du reste, nos compatriotes en ont fait l’amère expérience en quelques occasions, lors de Débats politiques contradictoires sur la RTS. Cesconfrontations plurielles ont été polluées par des propos injurieux etindécents venant de tous bords. En attaquant de manière aussi ostensible et burlesque, la RTS, Tonton Moustapha subodore que ce sontles Groupes Audiovisuels Privés qui sont la planche du salut ! Or, au simple constat, il est aisé de se rendre compte que ce n’est qu’exceptionnellement, que ces Groupes Privés relaient les Politiques publiques et que leurs Lignes éditoriales se focalisent, essentiellement, sur les « ratés», les « mauvais points » ou les « faits divers » portant sur des « affaires » écornantl’image du pouvoir dans les consciences citoyennes. Que voudrait alors, Tonton Moustapha ?Renoncer à l’obligation de vulgariser les politiques publiques, celles – là même qui sont au service des populations ? Ou plutôt implorer les Groupes Privés à populariser les politiques de l’Etat et de son Chef ?
Nos compatriotes peuvent en témoigner : les questions politiques, voire politiciennes, sont au cœur des Programmes des Groupes privés. Le Service public, faudrait – il le rappeler, c’est l’information et des émissions d’intérêt public dans toutes les Langues Nationales ; c’est le divertissement, avec des acquisitions de Droits de Retransmission à des Coûts prohibitifs, que les recettes publicitaires, ne pourraient jamais couvrir. Ainsi, les participations des « LIONS » à la Coupe du Monde en Russie (en2018) et à la CAN(en 2019), ont coûté plus d’1,5Milliard, à la RTS. Quant aux participations de nos Equipes Nationales à l’Afro Basket et à la Coupe du Monde de Basket, elles poussent la RTS à mobiliser des centaines de Millions de FCFA !!
Certainement, Tonton Moustapha ignore tout cela. Et, malgré sa criarde et cruelle ignorance du contenu et des mécanismes de fonctionnement de l’Audiovisuel Public, Tonton Moustapha s’en fonce dans les sables mouvants de l’attaque gratuite et méchante. Dès lors, fuse une question qui s’impose d’elle – même : Pourquoi ce Ministre de la République, attaque t – il, insidieusement, le Président de la République et sa Gouvernance? L’on pourrait penser, fort aisément, que Tonton Moustapha est amer, suite à sa déchéance institutionnelle et qu’il étale une frustration à la hauteur de son nombrilisme, lui le non – diplômé n’ayant jamais bénéficié d’un emploi valorisant. Mais, à l’analyse, il apparaît clairement, que Tonton Moustapha, au – delà d’une recherche de « virginité politique » motivée par un calcul malsain quant aux perspectives politiques futures, situe sa démarche actuelle sur un autre registre. Il semble être le porte-voix de forces occultes entretenant des rapports étriqués avec le Pouvoir. En toute cohérence, Tonton Moustapha aurait du, dans la dignité, quitter l’espace du pouvoir et assumer sa rupture d’avec le Camp du Président Macky Sall. Il ne le fera pas. Et il ne se taira pas, car en mission commandée. Mais, nous autres de Bennoo Bokk Yaakaar, tenons à lui faire comprendre que nous défendrons notre coalition et son Président contre ses Patrons. Et que Nous, non plus, ne nous tairons jamais, devant ses dérives verbales infectes et sans consistance.
Le maire de Keur Massar traine son 2e adjoint en justice
Le torchon brûle entre le maire de Keur Massar et son deuxième adjoint. En effet, Moustapha Mbengue a servi une citation directe à son collaborateur Ousmane Thiouf et ses dix complices. Ils sont poursuivis pour diffamation, collecte frauduleuse de données à caractère personnel et injures publiques au moyen d’une technologie de l’information et de la communication. Dix autres personnes citées comme complices à Ousmane Thiouf, vont comparaitre à la barre pour apporter les preuves de leurs accusations. Il s’agit de Ousmane Cissé, Mounirou Kane, Adama Kane, Oumar Ndiaye, Chingo Sy, Abdoulaye Diop, Giselle Hélène Faye, Cheikh Ndoye, administrateur du site «Infos15.com», Abdoul Aziz Bodian et l’administrateur de la télévision en ligne «KM Tv». En fait, Ousmane Thiouf qui était pourtant un proche du premier magistrat de Keur Massar l’accuse d’avoir détourné la somme de 100 millions Fcfa destinée à la réfection du marché de la cité Aynoumady
Le frère du Khalife de Médina Gounass décédé à la Mecque
Mauvaise nouvelle pour le Daaka. Le jeune frère du Khalife de Médina Gounass, Thierno Abdoul Aziz Bâ est décédé hier dans son hôtel à La Mecque. Grand érudit, il servait de porteparole du Dental Daaka et d’interface entre les hommes politiques et le Khalife Thierno Amadou Tidiane Ba. Personnage central dans l’organisation du Daaka de Médina Gounass, Thierno Abdoul Aziz Bâ avait la haute main sur tout dans la cité fondée par son père El Hadj Mamadou Seydou Ba. «L’As» présente ses sincères condoléances à la famille du défunt et au Dental.
Les enseignants contre Mc Balédio
Le jeune artiste de Kolda, Mamadou Diao alias Mc Balédio, n’est pas encore tiré d’affaires. Son point de presse pour présenter ses excuses aux enseignants qu’il a trainés dans la boue dans un single, n’aura servi à rien. En effet, d’après des sources de «L’As», les enseignants, regroupés dans un collectif, sont plus que jamais déterminés à le traduire devant la justice. Ils ont déposé une plainte contre le rappeur à la brigade territoriale de gendarmerie de Kolda. Mamadou Diao Mc Balédio sera entendu par les pandores jeudi prochain à 9h comme mentionné sur sa convocation dont «L’As» détient une copie
Marche du Fouta contre Macky Sall
L’absence d’infrastructures dans cette partie du Fouta a poussé le mouvement «Dandé Maayo» Emergent à sortir dans la rue. En effet, ce mouvement a organisé une marche pacifique de Nawel à la gouvernance de Matam pour remettre son mémorandum au chef de l’exécutif régional. Les manifestants ont rappelé au Président Macky Sall ses promesses qu’il tarde à honorer. Il s’agit du bitumage de la route du «Dandé maayo», de Nawel à Démankani, de l’insuffisance de structures sanitaires, du manque d’infrastructures scolaires et de l’absence d’électricité dans certains villages. Le mouvement «Dandé Maayo» Emergent a aussi déploré l’absence d’aménagements agricoles et de centres de formation professionnelle dans la zone. Les protestataires sont issus d’une vingtaine de villages
Une famille meurt dans un accident à Fatick
Un accident d’une rare violence s’est produit ce week-end à Fatick. Un couple qui voyageait avec ses enfants a trouvé la mort sur la route. En effet, une voiture de type Peugeot 406 en partance pour Dakar avec à son bord un père de famille, son épouse, ses trois filles et son frère, est entrée en collision avec un bus qui roulait dans le sens inverse. La violence du choc est telle que tous les passagers de la Peugeot sont morts sur le coup, excepté un qui se trouve, aux dernières nouvelles, dans un état très critique. Cet accident survenu à hauteur de Diouroup est le troisième enregistré dans la zone en l’espace de deux jours. Le premier accident a fait deux morts. Et le second s’est soldé par cinquante sept (57) blessés, dont quinze dans un état grave.
Le Coud va construire 9 nouveaux pavillons
Le Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (Coud) est dans une dynamique de renforcement de ses capacités d’hébergement d’étudiants. Le Directeur du Coud, Ablaye Sow etle Directeur de Amsa Realty ont procédé hier à la signature d’un avenant du contrat de construction et de location-vente de nouveaux pavillons. Ainsi, le campus social de l’Université Cheikh Anta Diop sera doté de neuf nouveaux pavillons de 447 chambres, soit 3.116 lits. A la cité Aline Sitoe Jatta, ex-Claudel, il est envisagé la démolition de huit anciens pavillons et la construction de six nouveaux immeubles qui totaliseront 490 chambres et 2 888 lits. A cela, s’ajoute la réhabilitation de 3 pavillons qui vont passer de 539 lits à 1 064 lits. A l’Ecole Supérieure Polytechnique (Esp), il est prévu la réhabilitation et le réaménagement de 3 anciens pavillons, d’une capité d’accueil de 460 lits. Quant à l’Ecole Supérieure Economie Appliquée, elle sera dotée de deux bâtiments de résidences de 400 lits, en plus de la réhabilitation de 4 bâtiments d’une capacité de 106 lits. Le projet concerne aussi l’Université Amadou Makhtar M’bow.
Le récidiviste gruge plus de 6 millions à son ami
Souleymane Mané a comparu hier à la barre du tribunal de grande instance de Dakar pour abus de confiance sur 6, 265 millions Fcfa au préjudice de Malick Sène. Le plaignant qui vit à l’étranger a confié la gestion de la location de son immeuble à Souleymane Mané. Ainsi, il devait verser 895.000 francs chaque mois dans le compte du propriétaire de l’immeuble. Une somme que le mis en cause aurait détourné durant 7 mois, avant de prendre la poudre d’escampette. C’est en juillet 2019 qu’il est revenu au Sénégal. Alpagué, M. Mané nie les faits qui lui sont reprochés. A la barre, il soutient avoir versé le montant global de la location de l’immeuble à Gori Kane Sène, le père du plaignant, sans pour autant produire les preuves de ses allégations. Il ajoute que Malick Sène ne lui a jamais confié la gestion de son immeuble. A l’en croire, sa seule erreur, c’est de n’avoir pas produit de reçus de paiement. Puisqu’il remettait aussi chaque mois à la femme de Malick Sène, qui était en état de grossesse, 17.000 Fcfa pour les ordonnances et 20.000 Fcfa pour l’échographie. Il dira qu’il doit 2 millions et non 6,265 millions Fcfa à Malick Sène. Le père de la victime, Gori Kane Sène qui a versé de chaudes larmes, a battu en brèche les allégations du mis en cause. L’avocat du plaignant, Me Abdoulaye Tall réclame 9 millions F Cfa. Le maitre des poursuites a requis 6 mois de prison ferme. Le délibéré fixé au 22 août prochain.
Abdou Ndiaye fracture le bras de son ami
Vigile de son état, Abdou Ndiaye est poursuivi pour coups et blessures volontaires (Cbv) ayant entrainé une interruption temporaire de travail (Itt) de 60 jours à Alfa Oumar Cissé. A la barre, le plaignant déclare qu’il a acheté 10 bouteilles d’eau auprès du gardien Abdou Ndiaye, mais qu’il a pris que les sept. Il a demandé à un de ses amis d’aller récupérer les trois bidons restant. Sur les lieux, le gardien s’y oppose. C’est dans ces circonstances qu’il est reparti le voir. Sur les lieux, raconte Alfa Oumar Cissé, le prévenu l’a frappé avec une barre de fer, fracturant ainsi sa main droite. Abdou Ndiaye a battu en brèche les accusations du plaignant en soutenant avoir offert 7 bouteilles et non 10. C’est ainsi que M. Cissé l’a traité de méchant parce qu’il voulait plus de bouteilles. Ils en sont venus aux mains. Au cours de la bagarre, le plaignant s’est fracturé le bras. Me Arona Basse a plaidé une application bienveillante de la loi. Le tribunal a condamné Abdou Ndiaye à 3 mois avec sursis.
Pas de matchs amicaux pour les «Lions» lors de la fenêtre FIFA
L’équipe nationale de football du Sénégal ne disputera pas de match au mois de septembre, coïncidant avec la fenêtre FIFA. Dans un communiqué, la Fédération sénégalaise de football(Fsf) a évoqué le «surcharge de compétition» pour expliquer cette décision. Ainsi, en concertation avec le sélectionneur national Aliou Cissé (qui était en vacance depuis la fin de la Can 2019), les joueurs serontlaissés à la disposition de leurs clubs respectifs. Dans son texte, la Fsf explique qu’elle a tenu compte du nombre de matchs disputés ces derniers mois par les joueurs, notamment la Coupe du monde FIFA 2018 et la CAN 2019, sans compter la proximité entre la finale de cette dernière compétition et la reprise des différents championnats dans lesquels évoluent les joueurs. Une telle décision pourrait être interprétée de différente manière. Mais selon les autorités, elle permettra surtout d’éviter une surcharge de compétition, mais facilitera également une meilleure récupération, en vue des compétitions internationales à venir. Pour voir le Sénégal à l’œuvre, il faudra attendre la prochaine date FIFA, les 7 et 15 octobre.
Le responsable du Meer équipe les ASC de Nguéniène
La zone 13 du département de Mbour a été équipée en jeux de maillots par le responsable du Mouvement des Elèves et Etudiants Républicains de Nguéniène. Lors de la 6e édition du tournoi qui lui a été dédiée par le village deNdianda, BougarDiouf a donné aux jeunes de chaque zone une enveloppe de 50.000 Fcfa et un jeu de maillot. Un acte salué par le représentant de l’interzone qui s’est félicité du soutien de leur camarade. Selon Babacar Diallo, la seule subvention de la mairie ne suffit pas pour permettre aux ASC de dérouler leurs activités. M. Diouf pense que le mouvement navétanes doit contribuer dans l’économie du pays. Aussi, a-t-il lancé un appel au président de la République pour la construction de bassins de rétention et de forages dans ces localités. Les villages de Ndianda, Ndiémane et de Ndoffane qui étaient les greniers du marché à légumes et de fruits de Mbour et dont le surplus était convoyé à Dakar, ont perdu leurs places de leader. A cause du déficit de la pluviométrie, le maraichage qui était le secteur d’absorption de la main d’œuvre est en crise.
Le Sénégal salue la signature d’un accord au Soudan
Le Sénégal se réjouit du consensus trouvé par les militaires et les civiles pour la stabilité du Soudan. En effet, le Gouvernement salue la signature de l’accord sur une déclaration constitutionnelle, négocié sous l’égide de l’Union africaine et paraphé le 04 août dernier par le Conseil militaire de transition (CMT) et les Forces de la Liberté et du Changement(FLC) du Soudan. Le Président Macky Sall félicite ainsi les parties prenantes à l’accord qui ouvre la voie à une transition consensuelle et apaisée en vue du rétablissement de l’ordre constitutionnel au Soudan. Aussi, il se réjouit du leadership de l’Union Africaine dans la recherche d’une solution politique au Soudan. Le Sénégal souhaite que cet accord offre au peuple soudanais une nouvelle ère de paix et de stabilité durables, dans l’unité nationale et la cohésion sociale.
«JE SAIS QU'ILS NE VONT PAS NOUS DÉCEVOIR »
Babacar Ndiaye s’attend à une participation honorable de l’équipe nationale de basket (Hommes) au mondial chinois
Me Babacar Ndiaye s’attend à une participation honorable de l’équipe nationale de basket (Hommes) au mondial chinois. Hier, en marge de la cérémonie de remise du drapeau, le président de la Fédération sénégalaise de basket-ball (Fsbb) est revenu sur les objectifs assignés à Moustapha Gaye et ses hommes.
Président, quelle est l’importance d’une telle cérémonie ? C’est toujours important pour un sportif de recevoir le drapeau national. C’est un moment solennel pour ces garçons qui vont représenter le pays à une grande compétition. Je peux dire qu’ils sont des privilégiés, par rapport aux autres Sénégalais.
En tant que patron du basket sénégalais, quel est votre message à ces jeunes ?
Ils ont la chance de représenter 15 millions de Sénégalais et de défendre le drapeau national. Je voudrais, en ma qualité de président de la Fédération sénégalaise de basket-ball, les exhorter à la persévérance. Ils doivent se battre et montrer une détermination sur le terrain. Ils vont jouer pour le Sénégal et l’Afrique. Je sais qu’ils ne vont pas nous décevoir.
Quelle est la tâche assignée au coach Moustapha Gaye ?
Je voudrai le féliciter et l’encourager. Il a pris l'équipe dans un contexte que nous connaissons tous et a accepté ce challenge. Je voudrais juste lui dire qu’il a le soutien de la Fédération dans ce combat.
Quel bilan tirez-vous de l’Afrobasket 2019 tenu au Dakar Arena ?
L'Afrobasket 2019 a révélé plusieurs choses. D’abord, on a constaté que la salle de Dakar Aréna n'est pas trop grande, comme on le pensait. Avec cette compétition, nous avons constaté qu’elle n'était pas trop éloignée. Dimanche, nous avions eu des inquiétudes. Avec le nombre important de supporters, nous étions obligés d’installer un écran géant. Avec plus de cinq mille personnes dehors, cela montre que le basket est une discipline très suivie au Sénégal. Nous aurions souhaité que le trophée reste à Dakar, mais c’est le sport. Nous encourageons l’équipe nationale, les filles et les dirigeants.