SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
21 juillet 2025
PAR Mamoudou Ibra Kane
VIDEO
RÉCONCILIER LE SÉNÉGALAIS ET LE TRAVAIL
Le travail n'est pas encore érigé en culte chez de nombreux citoyens - Difficile de moderniser une administration qui foule au pied les règles contractuelles qui la lient à son employeur
Dans sa chronique de ce vendredi, Mamoudou Ibra Kane revient sur la sortie du ministre du Travail, au lendemain de la Tabaski, s'offusquait de constater que les travailleurs ont, comme de coutume, été absents des bureaux. Entre la nécessité d'adapter la législation au contexte social du pays et celle de remettre sur le droit chemin les agents qui font le pont même sans prétexte convaincant, il y a urgence, estime le journaliste qui prône également une pédagogie par l'exemple, avec des sanctions tant positives que négatives. Pour enfin arriver à une administration qui crée de la valeur et une réconciliation entre les Sénégalais et le Travail...
FACEBOOK ÉTEND SA LUTTE CONTRE LES FAKE NEWS AU WOLOF
Neuf autres langues sont concernées, dont l'Igbo, le swahili ou l'afrikaans. C'est en 2017 que le réseau social s'est associé à Africa Check, organisation indépendante de vérification des informations, pour vérifier les contenus en anglais et en français
Facebook a décidé d’étendre ses outils de vérifications d’informations sur le continent, notamment avec le soutien d’Africa check. Parmi les langues choisies : le wolof. Comment font les Sénégalais pour vérifier leurs informations ? Reportage à Dakar.
Yohan est à la plage avec ses amis. Ils discutent du drame de cette semaine : la mort de l’artiste ivoirien DJ Arafat. A l’origine, Yohan était sceptique.
« Personnellement, ce que j’ai fait, c’était d’attendre plusieurs jours pour avoir la confirmation, confie-t-il. Quand on m’a dit que DJ Arafat était mort, je n’y ai pas cru. Après, j’ai attendu au moins une journée et quand j’ai vu d’autres artistes partager, je me suis dit que si Booba partageait, si Kaaris partageait et que d’autres partageaient, c’est qu’ils avaient la vraie information. C’est là que j’ai su qu’il était mort. »
Mais en revanche, ce qui a été réfuté par plusieurs sites de fact-checking, c’est une vidéo partagée plusieurs milliers de fois sur les réseaux sociaux. On y voit un homme sur une moto faisant des acrobaties. Le cliché date de 2018, mais Fox Mabel continue de croire que ce sont les derniers instants de DJ Arafat.
« Moi j’ai vu la vidéo, c’est pas un fake, jure-t-il. C’est bel et bien lui sur l’image! » Peu importe que le contraire ait été démontré. « J’ai pas encore vérifié, mais je pense que la majorité des gens l’ont vu sur une moto la veille, assure Fox Mabel. Et c’est même la cause de son accident. Voilà pourquoi il est mort. Lui à la base, il aimait bien cascader sur les motos »
« Beaucoup de posts dans les langues nationales »
Outre le wolof, neuf autres langues sont concernées par la décision de Facebook, dont l'Igbo, le swahili ou l'afrikaans. C'est en 2017 que Facebook s'est associé à Africa Check, une organisation indépendante de vérification des informations, pour vérifier les contenus publiés en anglais et en français.
« On s'est rendu compte dans nos publications qu'il y avait un pan qu'il était laissé en rade, c'était les pubilcations dans les langues locales, confie Samba Dialimpa Badji, rédacteur en chef d'Africa Check francophone. Quand on part du principe qu'aujourd'hui, ces langues sont beaucoup utlisées sur les plate-formes de réseaux sociaux tels que Facebook ou même Whatsapp, on sait que cela touche un grand nombre. Donc forcément, les fakes news, la désinformation ont une certaine ampleur en fonction du degré d'utilisation qu'on a. Par exemple, aujourd'hui au Sénégal, on voit beaucoup de posts qui sont faits dans les langues nationales, que ce soit des posts vidéos ou des posts écrits. Pour Africa check en français, on va s'intéresser de plus en plus aux pubilcations Facebook qui sont faites en wolof. »
Pour le moment, seuls quatre pays sont concernés par cette décision du réseau social américain. Mais à l’heure de la désinformation généralisée, la vérification d’information a forcément un avenir.
TROIS MORTS DANS UN ACCIDENT DE BUS À BIGNONA
Le bus de transport en commun de 70 places était en route pour Dakar. Son chauffeur aurait perdu le contrôle du véhicule qui a percuté un arbre après une course d’une centaine de mètres dans la brousse, selon des témoins
Trois personnes ont été tuées dans un accident de bus survenu, samedi aux environs de 9 h, sur la route nationale numéro 4, à hauteur du village de Badiouré (Bignona), a appris l’APS.
L’accident a fait plusieurs dizaines de blessés dont certains dans un état grave.
Le bus de transport en commun de 70 places avait quitté Bignona pour Dakar. Son chauffeur aurait perdu le contrôle du véhicule qui a percuté un arbre après une course d’une centaine de mètres dans la brousse, selon des témoins.
Deux morts ont été enregistrés sur le coup, une autre personne succombera à ses blessures peu après son évacuation au centre de santé de Bignona.
Les blessés, au nombre d’une cinquantaine, selon les témoins, sont évacués dans un premier temps au centre de santé de Bignona avant d’être évacués à l’hôpital régional et à l’hôpital de la Paix à Ziguinchor.
Deux ambulances de l’armée, des ambulances des sapeurs-pompiers, des véhicules particuliers et des voitures de l’administration et d’ONG ont été mobilisées pour évacuer les blessés à Ziguinchor, à 30 kilomètres de Bignona.
KHALIFA SALL N'EST PAS CANDIDAT AU POSTE DE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU PS
Au moment où le débat autour de la succession d’Ousmane Tanor Dieng à la tête du Parti Socialiste (Ps) est sur toutes les lèvres, Barthélémy Dias s’illustre par une déclaration pour le moins surprenante
Au moment où le débat autour de la succession d’Ousmane Tanor Dieng à la tête du Parti Socialiste (Ps) est sur toutes les lèvres, Barthélémy Dias s’illustre par une déclaration pour le moins surprenante. Selon le maire de MermozSacré-Cœur, Khalifa Sall n’est pas candidat au poste de secrétaire général du Ps.
Khalifa Sall n’est pas partant pour le poste de secrétaire général du PS. Si l’on en croit un de ses lieutenants, en l’occurrence Barthélémy Dias, l’ancien mairedéputé de Dakar ne fera pas partie de la bataille pour récupérer le fauteuil qu’occupait feu Ousmane Tanor Dieng. Hier, dans une déclaration postée sur Facebook, le maire de MermozSacré-Cœur a indiqué que Khalifa Sall n’est pas candidat au poste de secrétaire général du PS. Une déclaration pour le moins surprenante dans la mesure où l’ancien maire de Dakar est considéré comme l’un des héritiers légitimes de Léopold Sédar Senghor et par ricochet bien placé pour prendre les rênes de la formation verte.
Même s’il a été exclu du parti, il serait le successeur naturel de Tanor aux yeux de beaucoup d’observateurs. Mais pour Barthélémy Dias, Khalifa Sall dépasse aujourd’hui le Parti Socialiste. «Je ne vais pas en dire davantage sur la position de Khalifa Sall quant à la succession au PS parce que je vais en revenir largement dans les prochains jours. En tout cas, vous, les héritiers de Léopold Sédar Senghor , sachez que vous en saurez davantage sur notre posture. Nous passerons par les mêmes canaux pour vous informer», s’est-il contenté de dire.
Poursuivant, Barthélémy Dias a indiqué que le PS n’est pas un mouvement de soutien et qu’il a pour mission de travailler pour le Sénégal. «Khalifa Sall sera dans ce combat avec vous les socialistes et d’autres Sénégalais qui ne sont pas membres du PS dans une grande plateforme pour travailler pour le Sénégal. Parce qu’il a pris l’engagement de travailler pour le Sénégal et son avenir», a expliqué le responsable socialiste de MermozSacré-Cœur .
''Que ceux qui se réclament de l'opposition aient le courage de quitter la table du dialogue national''
Barthélémy Dias s’est ensuite adressé aux acteurs politiques qui avaient choisi de répondre à l’appel au Dialogue lancé par Macky Sall. «Je leur avais dit de ne pas y aller. Je sais qu’ils étaient animés d’une volonté de faire sortir Khalifa Sall de la prison. Mais ils doivent se rendre compte que Macky Sall joue avec eux. Qu’ils aient le courage de poser maintenant des actes politiques et de quitter la table du dialogue national. Parce qu’un dialogue doit se faire avec une personne sincère, franche, solide et objective. On ne peut pas dialoguer avec un homme méchant, bizarre qui verse dans le chantage et dans l’humiliation. Donc ceux-là qui se réclament de l’opposition, je les invite à quitter la table du dialogue», a-t-il martelé avant de soutenir que lui tout comme Khalifa Sall savaient qu’ils se trompaient en allant répondre à l’appel du chef de l’Etat.
«Khalifa Sall n’attendait rien de ce Monsieur», sérine-til. Toujours selon Barthélémy Dias, l’ancien maire de Dakar n’acceptera pas un protocole de Rebeuss ni d’être exilé. «Que cela plaise ou déplaise aux hypocrites, Khalifa Sall travaillera pour le Sénégal».
Pour lui, Khalifa Sall continue de garder sa dignité et sa foi face à l’arbitraire qu’il est en train de vivre. Il a demandé par la suite à ce que tout un chacun garde sa sérénité en rassurant que toute chose a une fin et que l’affaire Khalifa Sall aura une fin heureuse.
Auparavant, «Dias-fils» a invité la plateforme «Aar Li Nu Bokk» à ne pas baisser les bras dans son combat pour une bonne gestion du pétrole et du gaz et pour une bonne administration de la Justice dans l’affaire Petro-Tim. A l’en croire, le régime veut divertir les Sénégalais de l’essentiel en essayant d’imposant des débats sans raison ni fondement sur la place publique.
«Ceux qui ont bradé le pétrole et le gaz sénégalais doivent être poursuivis», clame le responsable politique de Mermoz-SacréCœur. Dans la foulée, il se dit prêt à accompagner «Aar Li Nu Bokk» dans ce combat en apportant tous les moyens en sa possession. Il déplore par ailleurs que d’honnêtes citoyens soient arrêtés ou persécutés pour avoir exprimé tout simplement leur opinion dans la marche du pays. Il y a une réelle volonté de museler les Sénégalais, une tentative d’intimidation destiné à d’honnêtes citoyens faisant allusion à Guy Mairus Sagna, Adama Gaye, Idrissa Fall Cissé et Clédor Sène.
LE PS ET LE PDS S'EFFONDRENT PROGRESSIVEMENT
Moussa Diaw, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, livre son analyse de la situation que vivent les deux partis
Le Pr Moussa Diaw, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis livre ici son analyse de la situation que vivent le PS et le PDS. Selon lui, ces deux partis s’effondrent progressivement par manque de relais, de démocratie, d’organisation et de jeunesse.
Comment analysezvous les problèmes de succession au PS et au PDS ?
«Ces partis n’ont pas su s’adapter à l’évolution du monde. C’est-à-dire démocratiser les partis, faire en sorte qu’il y ait des circularités des élites dans les partis. Cela pose un problème de démocratisation des partis. Et quand on regarde bien l’évolution historique de ces partis-là, on voit nettement que ces partis s’identifient à leur fondateur .
Pour le PS, à un moment donné, on se référait à Senghor ensuite à Abdou Diouf. Il y avait une idéologie de base. Et elle a beaucoup évolué. Quand on regarde au niveau international, il y a eu l’effondrement du mur de Berlin. Ce qui a entrainé un changement idéologique au niveau international. Il fallait donc s’adapter à l’évolution du monde. Et cela n’a pas été le cas au niveau interne. Parce que tout simplement, Senghor a passé la main à Abdou Diouf et puis on a vu comment Abdou Diouf a cédé le pouvoir à Ousmane Tanor Dieng à l’époque en 1996 à l’issue d’un congrès sans débat. Il avait décidé de façon autocratique de céder le pouvoir au niveau du parti à OTD.
De la même façon, quand on regarde un autre grand parti qui est le PDS, il s’identifie à son fondateur , Abdoulaye Wade qui est le maitre du jeu. Et tout le monde doit respecter son pouvoir . Il n’y a pas eu de congrès dans le parti depuis 2014. Il n’y a pas eu non plus de restructuration. Et quand on perd le pouvoir ; c’est très difficile de rebondir , de se restructurer et de se préparer pour une reconquête du pouvoir.
Egalement comme le chef est vieillissant au PDS, il n’y a pas encore un changement important au niveau des structures du parti. Et il y a une rivalité de positionnements. On a vu avec la décision unilatérale de Wade de restructurer le PDS ; il y a eu des réticences. Parce que les gens qui ont été unilatéralement désignés à des postes sans consultation ont décliné l’offre. Cela montre bien qu’il y a des fissures au PDS et que des gens qui avaient accompagné Wade sont écartés, comme Oumar Sarr et d’autres. Cela veut dire tout simplement que le PDS va traverser une crise de succession de Wade à la tête.
Wade pense léguer le pouvoir à son fils qui n’est pas là. Et il compte se fier sur d’anciens leaders de la Génération du Concret et proches de Karim Wade pour gérer collégialement le parti. Mais cela ne va pas être suffisant, parce que Karim ne s’est pas encore séparé de ses démêlés judiciaires qui pèsent comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Donc cela veut dire qu’il y a cet obstacle majeur , cet obstacle judicaire qu’il faudra régler . Sans compter le fait qu’Abdoulaye Wade a fait le vide autour de lui. Et cela va affaiblir le PDS.
Donc vous voyez que ces deux grands partis traversent des situations très difficiles. La succession de Tanor au PS va poser d’énormes problèmes de légitimité au niveau des leaders qui seront choisis. Par quel biais on va procéder ?
Est-ce qu’on va récupérer ceux qu’on avait considérés comme exclus pour pouvoir réorganiser , réformer le PS et en faire une force qui pourrait reconquérir le pouvoir ? De la même manière aussi, le PDS traine des pieds dans une nébuleuse totale de l’opposition où il n’y a pas de leader. Donc, ces grands partis s’effondrent progressivement par manque de relais, de démocratie, d’organisation et de jeunesse. Parce qu’on en a besoin pour être sur le terrain, sensibiliser l’opinion publique et puis la mobiliser autour de projets de reconquête de pouvoir .»
Pensez-vous qu’à l’avenir ces deux partis traditionnels seront incontournables sur l’échiquier politique ?
«Même sans un leader charismatique, ces deux grands partis sont incontournables dans le jeu politique. Parce que tout simplement, ce sont des partis très bien implantés dans la société sénégalaise, bien structurés. Maintenant, il faudra trouver quelqu’un au niveau national. Il faut choisir une personnalité jeune qui a une certaine légitimité en respectant les rapports de forces au niveau du parti, en respectant aussi les anciens, les ténors du parti. Il ne faut pas les écarter comme ce qui se passe actuellement au PDS. Parce qu’ils jouent un rôle important. Ils sont dotés aussi d’expérience politique et capables de mobiliser.
Regardez Oumar Sarr, quand on parle de Dagana, c’était la référence. Et maintenant si on le met à l’écart, c’est qu’on sape progressivement les bases du PDS. Mais cela ne veut pas dire que le PDS est mort. Reste maintenant à trouver un consensus autour d’une personnalité qui peut faire le jeu. Mais si Me Wade s’entête à vouloir réserver le parti à son fils, on risque d’assister à une mort progressive du PDS et il aurait une part de responsabilité dans tout cela. Mais que ce soit le PS comme le PDS, leur existence est considérable pour le renforcement de la démocratie parce qu’on a besoin d’eux. Il reste maintenant aussi bien pour le PDS que le PS à s’adapter aux nouvelles réalités politiques du Sénégal.
A qui profite cette mauvaise passe au PS et au PDS ?
«A mon avis, cela profite aux jeunes partis. Les gens qui ont des principes comme Ousmane Sonko peuvent profiter de cette aubaine-là parce que ces grands partis traversent des difficultés. Sonko vient d’arriver et il peut récupérer toutes les fragmentations qui vont découler de cette situation. Il peut y avoir possibilité de coaliser avec tous ces gens perdus et qui sont à la recherche de leaders. A mon avis, Sonko peut profiter de leurs expériences et s’implanter davantage dans le paysage politique sénégalais».
LES HÉRITAGES DE SENGHOR ET DE WADE EN POINTILLÉS
Désagrégation interne ! C’est le terme qui résume le plus la situation au PS et au PDS. Aujourd’hui, ils entrent à nouveau dans un cercle vicieux avec une série de crises interne
Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et le Parti Socialiste (PS) renouent avec les vieux démons. Ces deux partis traditionnels, qui ont connu pouvoir et opposition, traversé les âges, se sont surtout forgés en survivant à des crises multiples. Aujourd’hui, ils entrent à nouveau dans un cercle vicieux avec une série de crises à l’interne. Mais dans le contexte politique actuel où on assiste à une régénérescence politique, une telle situation risque d’affaiblir profondément ces appareils politiques et d’hypothéquer les legs laissés par leurs fondateurs.
Désagrégation interne ! C’est le terme qui résume le plus la situation au Parti Socialiste (PS) et au Parti Démocratique Dénégalais (PDS). Bien que présentant des idéologies différentes, l’une se revendiquant de la gauche et l’autre du libéralisme, ces deux formations politiques partagent cependant pratiquement les mêmes modes de gestion et de dévolution du pouvoir. Après des décennies d’existence, les partis de Léopold Sédar Senghor et d’Abdoulaye Wade vivent toujours des tares congénitales.
L’un après l’autre et aujourd’hui concomitamment, le PDS et le PS traversent des tensions relatives à la succession. La preuve, après la publication de la composition du nouveau secrétariat national du Pds, de nombreux responsables libéraux sont sortis de leur réserve pour renoncer à leur poste.
Tour à tour, Me Amadou Sall, Babacar Gaye, Alinard Ndiaye et Aminata Sakho ont tous craché sur leurs nouvelles fonctions et ont refusé de faire partie du «Gouvernement» nommé par Wade. Même s’ils n’ont pas démissionné du PDS, une telle posture est révélatrice du malaise dans la formation libérale. Un parti désormais sous les ordres de «Wade-fils». Si les Karimistes sont revenus en force dans la nouvelle configuration, il faut noter que le PDS originel a toutefois pris un sacré coup avec la mise à l’écart de certains «fidèles des fidèles» d’Abdoulaye Wade.
Des gens qui ont toujours combattu auprès de Wade et qui, durant l’emprisonnement de Karim Wade, ont porté le combat et sont même allés en prison pour lui. Ces néo frustrés estiment que les choix de Me Wade traduisent un mépris inqualifiable à leur endroit et pointent du doigt Karim Wade qu’ils considèrent comme l’unique et le principal responsable de la situation que traverse le Pds.
En bannissant le maire de Dagana, Oumar Sarr, pour avoir participé contre sa volonté au Dialogue national initié par le Président Macky Sall, Abdoulaye Wade a favorisé, sans le vouloir, un élan de solidarité en faveur de son ancien secrétaire général adjoint. Du côté des Karimistes et du nouvel état-major libéral, ceux qui aujourd’hui refusent ces postes se comportent ainsi parce qu’ils ne sont pas rémunérés. La réalité, c’est que le PDS est aujourd’hui divisé et atteint au plus haut point.
Et si l’hémorragie n’est pas stoppée, il lui sera difficile de se relever. Similitudes entre le PDS et le PS Pour le Parti socialiste (PS), la situation est tout aussi compliquée. Pour des questions de vision politique, les camarades socialistes s’étaient entredéchirés depuis des années.
Les dissidences avaient déjà affaibli la formation verte bien avant le décès d’Ousmane Tanor Dieng. Ce dernier, fidèle à Macky Sall, tenait à accompagner ce dernier dans sa volonté d’obtenir un second mandat. Khalifa Sall et Cie ne voulaient pas l’entendre de cette oreille. Pour eux, il était hors de question que le PS soit absent d’une échéance comme la présidentielle.
Cette divergence de vues avait débouché sur l’exclusion des Khalifistes et de leur mentor du Ps. Une exclusion toujours rejetée par ces derniers qui continuent de se revendiquer comme des socialistes et des héritiers de Senghor. Avec la disparition d’OTD, la situation est devenue plus complexe. En effet, en plus de la volonté des Khalifistes d’introniser l’ancien maire de Dakar, des divergences de vues sont également notées chez les Tanoristes.
Si le chargé des élections des «Verts», Serigne Mbaye Thiam, pense qu’Aminata Mbengue Ndiaye «doit exercer la plénitude des fonctions de secrétaire général» en tant que première adjointe, le secrétaire national aux questions juridiques, Me Moustapha Mbaye, lui, souligne «un vide juridique» dans ce sens. Selon l’avocat, les textes du Ps ne prévoient pas le remplacement simultané du SG par son adjoint en cas de décès. Ce qui crée une confusion dans la dévolution du pouvoir. Qui plus est, de nombreux caciques du parti sont aujourd’hui intéressés par la présidence de la formation verte. Ce qui a déjà ouvert un jeu d’intérêts.
Juste après la disparition de Ousmane Tanor Dieng, d’aucuns ont voulu faire de Serigne Mbaye Thiam son successeur légitime. Mais on se rend compte que d’autres proches de l’ancien président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales sont aussi intéressés que Serigne Mbaye Thiam pour le poste.
Déjà, le porte-parole et maire de Kaffrine Abdoulaye Wilane n’a cessé, depuis la Mecque, de prier et de réitérer son ambition de diriger le PS. Aujourd’hui, l’impérieuse équation est de savoir si les socialistes vont procéder aux retrouvailles voulues par OTD avant de procéder au choix de son successeur? A défaut, l’organisation d’une dévolution du pouvoir entre «Tanoristes» risque de plonger le PS dans un avenir incertain.
Par El Hadji Amath THIAM
ABUS D’AUTORITÉ, QUE DIT LE CODE DE JUSTICE MILITAIRE ?
il est fait obligation aux autorités ministérielles de tutelles de donner “l’Ordre de Poursuite” lorsque l’infraction est dénoncée par un Juge d’Instruction, par un Procureur de la République, par un Procureur Général
Le Code de Justice Militaire sanctionne sévèrement les infractions aux règles de discipline. Il en va ainsi de la révolte militaire aux infractions contre les consignes (art.173 à 182) en passant par :
- la rébellion (art.153 et 154) ;
- le refus du service dû légalement (art.155 et 156) ;
- le refus d’obéissance (art.157 à 159) ;
- les voies de fait, violences et outrages envers les supérieurs (art.160 à 164) ou envers le subordonné (art.168 à 170) ;
- les violences ou insultes à sentinelle ou à vedette (art.166 et 167) ;
- l’abus d’autorité (art.168 à 172) ;
NB : La saisine d’une juridiction ordinaire à formation spéciale par la victime ne suspend pas l’exercice du pouvoir disciplinaire ;
L’autorité compétente peut, selon le cas, déclencher ou poursuivre la procédure disciplinaire qui s’impose.
Si une décision de justice est prononcée par un Juge d'Instruction ou une juridiction ordinaire à formation spéciale mettant en liberté l'agent inculpé, cette décision de (Relaxe ou Non-lieu ou Acquittement) ne lie pas l’autorité militaire en ce qui concerne la prise d’une sanction disciplinaire ou statutaire ;
La juridiction compétente pour juger les commissaires de police et assimilés. Il convient de rappeler que les Commissaires de Police sont des Officiers Supérieurs ;
Par conséquent, les officiers supérieurs, le personnel des corps paramilitaires de grade correspondant et les officiers généraux sont jugés devant la Cour d'Appel de Dakar qui est seule compétente ;
Article 10 aliéna 2 : Lorsque des militaires ou assimilés justiciables de la cour d’Appel et des militaires ou assimilés justiciables du Tribunal régional sont coauteurs ou complices, la Cour d’Appel est seule compétente.
Article 6 : En matière de contravention et de délit, le tribunal régional de Dakar est compétent pour le jugement des hommes de troupe, sous-officiers et officiers jusqu'au grade de capitaine inclusivement ainsi que pour le jugement des personnels des corps paramilitaires de grade correspondant.
NB: Selon l'article 60 dudit Code, il est fait obligation aux autorités ministérielles de tutelles de donner “l’Ordre de Poursuite” lorsque l’infraction est dénoncée par un Juge d’Instruction, par un Procureur de la République, par un Procureur Général ou par la Chambre d’Accusation;
La sanction prévue en cas d'abus d’autorité : Le retrait de la délégation d'officier de police judiciaire ; Ce retrait peut être partiel c'est à dire pour une durée de 6 mois, 1 an, 2 ans ;
Ce retrait peut être aussi définitif c'est à dire pour le reste de sa carrière de l'agent qui ne deviendra que l'ombre de lui-même ;
L'agent qui est frappé par ce retrait de la délégation judiciaire n'aura plus la compétence de diriger aucun acte d’enquête comme: interpeller une personne, auditionner, perquisitionner, constater une infraction, signer un Procès-Verbal etc...
“Nul n'est censé ignorer la loi”
El Hadji Amath Thiam est Consultant en droit, spécialiste du Contentieux des Affaires.
Par Jean Meïssa DIOP
LA PRESSE DOIT-ELLE INFORMER SUR LES DROITS DU «CRIMINEL» ?
L’éthique journalistique interdit-elle de donner une information vraie et vérifiée sous couvert de nécessité de sécurité publique ? e journaliste devrait-il choisir la cause de l’information ou celle des braqueurs ?
L’éthique journalistique interdit-elle de donner une information vraie et vérifiée sous couvert de nécessité de sécurité publique ? C'est la question que soulève notre chroniqueur. La Radio futurs média (Rfm) a mis la puce à l’oreille des légalistes en révélant que les meurtriers présumés du commandant de la brigade de gendarmerie de Koumpentoun ont été entendus par les enquêteurs sans être informés par ces derniers de leur droit de ne parler qu’en présence de leur avocat.
Et la polémique de faire rage sur les réseaux sociaux, sur les espaces de commentaires de portails web, sur les pages des journalistes professionnels. Et des intervenants au débat, objectent la violation de ce qui aurait pu être un principe d’éthique par le journaliste, voire une connivence avec “l’ennemi”, un coup de main à des auteurs (jusque-là présumés) d’un meurtre qui a suscité chez les Sénégalais une indignation et une colère qui ne sont pas près de s’estomper. Pourquoi, en informant, révéler des failles qui profitent aux criminels – surtout quand cette omission des enquêteurs peut entraîner l’obligation de libérer de dangereux bandits parce que présumés avoir tué un chef de service de sécurité ? Le journaliste devrait-il choisir la cause de l’information ou celle des braqueurs ?
L’éthique – la déontologie ne dit rien ici – est au cœur du débat, jusque dans les cercles de la presse. Cette dernière peut-elle être complaisante, à ce point ? Les impératifs de sécurité publique peuvent, dans certains cas, poser des problèmes d’éthique au journaliste. Faut-il s’abstenir de publier des informations obtenues au cours d’un reportage et vitales pour la sécurité du public à qui sont destinées les mêmes informations ?
Le journaliste doit-il communiquer des informations à la police ? Tout dépend des circonstances et de la manière dont sont formulées ces questions : le journaliste peut-il être lié à la police par un accord d’”échanges d’informations”, c’està-dire que le reporter communique à la police des informations et, en renvoi d’ascenseur ou échange de bons procédés, le policier lui donne des exclusivités ?
Dans cas, le journaliste serait alors, et objectivement, un indicateur de police. Une perspective réprouvée par l’éthique professionnelle. L’éthique lui interdit-elle de donner l’information vraie et vérifiée pour favoriser plutôt l’escamotage de la vérité sous couvert de nécessité de sécurité publique ?
Sur la question du journaliste remplissant un devoir citoyen d’informer la police sur une menace à la sécurité collective, les avis sont partagés, mais la tendance dominante – sans qu’aucune étude l’ait évaluée – est de peser sécurité collective et information, la seconde vaut-elle que soit sacrifiée la première ?
D’expérience personnelle de responsable de rédaction, nous savons qu’un célèbre service de la police sénégalaise a eu à proposer à un de nos reporters un “échange d’informations” (sic) : des scoops contre des indications sur des gangsters en banlieue de Dakar. Une offre alléchante, mais de laquelle l’éthique journalistique ne serait pas sortie indemne. Au contraire de la déontologie, qui définit des règles s’appliquant à toute une corporation ou profession, l’éthique, elle, est une appréciation d’une situation par le journaliste et/ou de son organe de presse ; elle “invite les professionnels à réfléchir sur les valeurs qui motivent leur action et à choisir, sur cette base, la conduite la plus appropriée.
La réflexion éthique fait appel à l’autonomie, au jugement, au sens des responsabilités. L’éthique ne définit pas d’avance la conduite appropriée à tenir ; mais elle propose une méthode de réflexion pour trouver cette conduite, notamment dans les conflits de valeurs ou quand cette action permise par la règle paraît, malgré tout, discutable du point de vue de l’idéal de la pratique” (www.wikipedia.org). L’information sur l’interrogatoire de présumés criminels par la gendarmerie aura été une sérieuse leçon dont la presse pourrait bien débattre, au sein d’elle-même ou avec des responsables de services de sécurité et même des juristes.
«IL FAUT DU COURAGE ET DE LA FERMETÉ »
Pour combattre l’insalubrité et l’indiscipline et surtout assurer le suivi, “il faut avoir du courage et de la fermeté’’, selon Abdou Karim qui assistait, hier, aux opérations de désencombrement du marché central de Rufisque
Pape Moussa GUÈYE (RUFISQUE) |
Publication 17/08/2019
Les opérations de désencombrement et de salubrité se poursuivent. A Rufisque, où il s’est rendu pour superviser les opérations de ses services au marché central, le ministre l’Urbanisme s’est voulu clair sur les intentions du gouvernement de mettre fin à l’anarchie et à l’insalubrité.
Pour combattre l’insalubrité et l’indiscipline et surtout assurer le suivi, “il faut avoir du courage et de la fermeté’’, selon le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique qui assistait, hier, aux opérations de désencombrement du marché central de Rufisque. A ses yeux, “Rufisque est une priorité en matière de salubrité publique, mais aussi en matière de désencombrement’’. Devant le décor hideux du marché central de Rufisque, Abdou Karim Fofana a souligné, devant la presse, que des marchés, comme celui de Rufisque, qui sont les lieux de transit des aliments, sont en difficulté en termes de salubrité, parce qu’il y est presque impossible de collecter les déchets, en plus d’un assainissement défectueux. Ainsi, dit-il, “si nous laissons comme cela ces lieux infestés par les moustiques et les germes de maladies, nous n’en finirons pas’’.
D’ailleurs, constate-t-il, beaucoup de secteurs du marché sont fermés, faute d’hygiène. C’est pourquoi “il va falloir être ferme là-dessus’’, dit-il. Le ministre demande que “les marchés qui ne répondent pas aux normes de sécurité soient fermés, le temps que les opérations de nettoiement soient réalisées’’. L’autre aspect de la question est le suivi. Car beaucoup d’opérations se sont soldées par des échecs dans la vieille ville. A ce propos, Abdou Karim Fofana prévient : “Nous ne sommes pas venus pour faire des coups d’éclat. Beaucoup de gouverneurs sont venus, beaucoup de ministres ont tenté la même chose. Mais nous, il nous revient d’apprendre de ces échecs, de ces erreurs, pour améliorer les succès qui ont eu lieu.’’ C’est pour cela, fait-il savoir, qu’en relation avec l’Agence de sécurité et de proximité (Asp), “le président de la République a demandé que 1 000 agents soient mis à notre disposition pour qu’on puisse effectuer cette opération. Déjà, dès ce lundi, nous auront un premier jet de 20 agents. Nous verrons, avec le préfet, comment assurer le suivi’’. L’autorité municipale a, de son côté, rappelé que l’opération va s’étaler sur une longue période.
Parlant au nom du maire de la ville, Boubacar Albé Ndoye renseigne que c’est le début d’un vaste programme concocté par les communes de la ville, en relation avec le préfet. Et qui ne cible pas uniquement le marché central, mais, explique le maire de Rufisque-Est, il “va désencombrer l’ensemble des artères de la ville de Rufisque’’. C’est, selon lui, l’objet d’un plan d’action dont le premier acte est la fermeture du marché central, pendant quatre à cinq jours, pour nettoyage et désencombrement. Boubacar Albé Ndoye de dire : “L’objectif zéro déchet à Rufisque, on y croit.’’
«CE QUI ME CHOQUE… »
Désœuvrement de certains de ses services, montée en puissance des trafiquants de bois, agressions de grandes entreprises comme les Ics, pollution atmosphérique, déchets plastiques, entre autres, Abdou Karim Sall, veut prendre le taureau par les cornes
Entre le désœuvrement de certains de ses services, la montée en puissance des trafiquants de bois qui accélèrent le processus d’installation du désert dans certaines contrées du pays, les agressions de grandes entreprises comme les Industries chimiques du Sénégal, la pollution atmosphérique, les déchets plastiques, entre autres, le nouveau ministre de l’Environnement et du Développement durable veut prendre le taureau par les cornes. Chez Abdou Karim Sall, tout semble prioritaire. Le responsable à l’Alliance pour la République parle aussi des blocages du dialogue, de Wade, de Sonko, entre autres.
Vous revenez d’une tournée nationale. Globalement, quel bilan tirez-vous de cette visite ?
Je ne parlerai pas de bilan. Je rappelle juste que, depuis mon installation, j’ai eu à effectuer quelques visites au niveau de mes services, aussi bien à Dakar qu’à l’intérieur du pays. C’est pour une meilleure prise en charge de certaines questions. J’avais démarré par le parc zoologique de Hann qui est à deux pas du ministère. Ce qui m’a permis d’y aller dès le lendemain de ma prise de fonction. Et cela m’a permis de constater un certain nombre de problèmes. Et, immédiatement, nous avions pris des dispositions pour les combattre. Il s’agit notamment du stationnement et de la circulation des véhicules à l’intérieur du parc. Je n’ai pas vu dans le monde des parcs où on permet à des automobilistes de se garer à l’intérieur. Pire, certains ont même fait de cet espace une voie de contournement des embouteillages. Voilà pourquoi nous avons décidé d’interdire l’accès aux véhicules. Le parc de Hann, ce n’est pas seulement un parc zoologique, c’est aussi un parc forestier. C’est un lieu où les gens peuvent se retirer pour faire leur sport ou leur méditation. Cela n’est pas possible, s’il y a des voitures qui circulent à l’intérieur.
Après le parc de Hann, vous avez été à Senchim où vous avez relevé la présence de centaines de tonnes de déchets. Pouvez-vous revenir sur les mesures qui ont été prises ?
D’abord, il faut préciser que cette usine ne fonctionne plus depuis 2011. Mais compte tenu de sa proximité avec les populations, nous avions estimé qu’il est bon d’aller voir ce qui se passe à l’intérieur. Ce qui nous a permis de constater qu’il y avait 500 tonnes de déchets entreposées dans certaines conditions. Nous avons échangé avec les autorités de Senchim, plus précisément avec le directeur des Ics. Ainsi, nous avons retenu avec lui un plan d’action que nous sommes en train de mettre en œuvre. Ce plan consiste, d’abord, à un confinement des futs dans le but de les sécuriser. Parce que ces futs, étant à l’air libre, n’étaient pas très bien protégés. La deuxième chose consistait en un reconditionnement des futs qui présentent un certain nombre de faiblesses. Il faut noter que ces récipients, qui contiennent des substances toxiques, sont là depuis 2011. Ils peuvent donc naturellement présenter des signes de dégradation de nature à entrainer l’échappement de certains produits. Je pense que cette question est en train d’être prise en charge.
Quel est le délai imparti aux Industries chimiques pour régler ce problème ?
Nous leur avions donné un délai qui expire à la fin du mois d’août. D’ailleurs, nous allons y retourner le 14 pour apprécier l’état d’avancement du plan d’action (l’interview a eu lieu le vendredi 9 août 2019). Je dois aussi dire qu’outre les mesures sus indiquées, nous avons aussi demandé aux Ics, comme ultime plan d’action, d’éloigner ces produits de la population. Soit en les expédiant en dehors du pays. Ou bien de trouver une formule avec les cimentiers pour que ces produits soient incinérés à haute température.
Toujours avec les Ics, il y a aussi le cas de l’émissaire de Khondjo qui constitue une grande inquiétude pour les populations de la zone. Avez-vous une idée de l’ampleur des dégâts ?
A Khondjo, nous avons effectivement constaté la présence de cet émissaire qui déverse des produits sur la plage. Mais nous n’avons pas d’informations sur le degré de toxicité de ces produits. D’après les Ics, il ne s’agit pas de produits dangereux, mais nous leur avons demandé de le prouver. En attendant, ils ont pris l’engagement, sur notre demande, de traiter ces produits au niveau de l’usine, avant de les déverser sur la plage. Cela risque de prendre du temps. Raison pour laquelle il a été décidé de délocaliser l’émissaire loin des populations. Ils ont un délai de trois mois pour la mise en œuvre du plan d’action.
Mais pourquoi le ministère n’a pas fait ses propres prélèvements et effectué lui-même les tests ?
C’est vrai que nous devons nous équiper. Aujourd’hui, nous n’avons pas les outils pour faire le contrôle nécessaire. D’habitude, on s’adresse à des entités comme l’Ucad pour réaliser certaines tâches. Mais dans nos programmes, nous avons prévu de nous doter de l’ensemble des outils nous permettant d’exercer correctement notre mission.
Quid de la zone sud du pays où les coupes abusives de bois hantent le sommeil de nombre de populations ? Qu’avez-vous prévu de faire pour juguler le fléau ?
Lors de notre déplacement dans cette partie du pays, particulièrement dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou, Tambacounda et Kédougou, nous avons travaillé avec les autorités administratives déconcentrées. Nous avons aussi tenu une réunion de sécurité avec l’ensemble des parties prenantes, les forces de défense et de sécurité et les autorités administratives, pour évaluer les difficultés qui font que le travail de surveillance n’est pas effectué tel que nous l’aurions souhaité. Ces réunions de sécurité seront d’ailleurs organisées tous les mois, pour un bon suivi de la situation. Mais ce qui nous a le plus marqué, c’est que ce problème du trafic illicite de bois ne concerne pas seulement la Casamance. Il sévit également là où on l’attendait le moins, c’est-à-dire même dans la région de Matam, notamment dans le département de Ranérou. Nous avons pris des mesures pour interdire l’activité dans cette région.
Vous avez aussi été visité la Grande muraille, un projet tombé à l’eau pour certains. N’est-on pas en retard dans la mise en œuvre de cet ambitieux programme ?
Je ne dirais pas que c’est tombé à l’eau, car un certain nombre de choses ont déjà été réalisées dans ce cadre. Il faut savoir que le président de la République a l’ambition de léguer à la prochaine génération un patrimoine forestier digne d’un Etat émergent. C’est ainsi qu’il faut comprendre la mise en place récente de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte. Celle-ci va se substituer à l’Agence de la grande muraille verte qui avait une compétence locale, suivant le tracé de la Grande muraille, c’est-à-dire la zone allant de la région de Louga, passant par Matam, pour se terminer dans la région de Tamba, précisément dans le département de Bakel. En revanche, la nouvelle agence a une compétence nationale consistant à prendre en charge la question du reboisement sur toute l’étendue du territoire.
Vous convenez donc qu’il y a un retard dans la mise en œuvre de ce projet régional ?
Vous savez, chaque année, il y a 40 000 ha en termes de destruction de nos forêts. A l’opposé, nous n’avons que 20 000 ha reconstitués. Naturellement, il y a donc un gap significatif. Si, chaque année, il y a un gap de 20 000 ha, vous voyez que si on ne prend pas les dispositions idoines, nous risquons d’avoir une situation qui risque d’être irréversible. Le désert pouvant s’installer dans certaines parties du pays.
Quelles sont les zones les plus menacées par ce phénomène ?
Il s’agit, en premier lieu, de la façade nord qui est en contact avec la Mauritanie. Il y a aussi une partie du centre. Même au sud, il y a des endroits qui méritent un plan d’action concret. C’est ainsi tout le Sénégal qui en a besoin. C’est devenu une urgence qui fait partie des priorités du président de la République inscrit dans le cadre du Plan Sénégal émergent.
Souvent, des membres de l’Administration sont accusés de complicité dans le trafic illicite de bois. Que répondez-vous ?
Je ne peux, sans preuve, aller dans le sens d’une accusation quelconque. Je puis simplement vous assurer qu’à chaque fois que nous avons vu des membres de l’Administration impliqués, nous avons pris des mesures pour que la lumière soit faite. C’est ce qui est arrivé au parc Niokolo-Koba où le conservateur et son adjoint sont en prison. L’Administration ne joue pas avec ça. A chaque fois qu’il est avéré que des agents sont concernés dans des actes illicites, nous n’hésitons pas à prendre des sanctions appropriées.
Quelles sont, aujourd’hui, les grandes priorités de votre département ?
Mes priorités, c’est l’environnement et le développement durable dans son ensemble (rires). En fait, nous avons un vaste département et, pour moi, tout est prioritaire. En plus des questions qu’on a évoquées, il y a les déchets plastiques, la reforestation, la pollution atmosphérique... Voilà pourquoi je ne veux pas me mettre à citer. Tout est priorité chez nous. Nous y irons de manière progressive et méthodique pour atteindre les objectifs.
Parlant de pollution atmosphérique, il y a le cas spécifique de Dakar. Y a-t-il d’ailleurs un plan spécial pour capitale ?
D’abord, permettez-moi de rectifier ceux qui disent que Dakar est la ville la plus polluée de l’Afrique de l’Ouest. Ce n’est pas exact. Dans la sous-région, le Sénégal est l’un des rares pays qui détient un Centre de gestion de la qualité de l’air. Nous contrôlons la qualité de l’air sur six points dans la région de Dakar. Nous recevons au quotidien les informations sur la qualité de l’air. Et ces informations sont loin d’être alarmantes. A chaque fois que nous avons des pics, nous alertons les services concernés comme le ministère de la Santé. Il faut noter que, quand on parle de pollution de l’air, il y a surtout trois dimensions : la poussière, les industries, les automobiles. Sur la première, il faut admettre que nous n’avons pas d’emprise. Mais sur les deux dernières, nous avons des emprises et ne cessons d’œuvrer pour une gestion correcte de l’environnement. C’est comme ça qu’il faut comprendre notamment la mise en place du Brt, par exemple.
Toujours à propos de Dakar, il y a la question de la décharge de Mbebeuss qui revient souvent dans les débats. Que retenir de votre tour dans cette décharge ?
La décharge de Mbebeuss est une décharge très importante pour la région, pour toute la presqu’île du Cap-Vert. Sur place, nous avons pu constater qu’il y a des actions à entreprendre, comme l’a laissé entendre le président de la République. Avec nos partenaires comme la Banque mondiale, l’Agence française de développement, entre autres, des solutions sont en passe d’être trouvées.
Qu’est-ce que vous avez vu, lors de votre tournée, et qui continue de hanter votre sommeil ?
Ce qui me choque, c’est la manière, la vitesse avec laquelle nos forêts sont en train d’être détruites. C’est pénible à voir. La deuxième chose, c’est la pollution visuelle, en ce qui concerne les sachets plastiques. Quand vous êtes à proximité d’une grande ville, la première chose qui vous frappe, c’est cette étendue de déchets. Ce n’est pas beau à voir. C’est vraiment une problématique à prendre en charge. C’est ce que nous sommes en train de faire, avec notamment la loi sur les déchets plastiques.
Cette loi, on en parle depuis longtemps, mais on a l’impression que ça ne bouge pas. Les sachets étant toujours vendus au vu et su de tout le monde…
(Il coupe) Vous avez une impression comme vous dites. Mais les plans d’action sont en train d’être déroulés. Cette question est bien prise en charge par les différents services du ministère, en rapport avec toutes les parties prenantes, notamment le ministère du Commerce, le ministère de l’Intérieur, celui en charge de l’Economie et des Finances, la Justice et tous ceux qui sont concernés par la question. Il faut aussi comprendre que le périmètre de la loi n’intègre pas tous les types de plastique. Raison pour laquelle, non seulement, nous nous engageons à appliquer l’existant, mais aussi nous allons proposer d’étendre le champ à d’autres types de plastique. Notamment les sachets d’eau, les gobelets, les assiettes et plats à jeter…
Vous parlez d’élargissement du périmètre, alors qu’on ne parvient toujours pas à appliquer efficacement ce qui existe…
Nous avons démarré récemment une campagne. Beaucoup de saisies ont été faites et nous allons les continuer, pour lutter efficacement contre ceux qui passent outre la législation en vigueur. Au-delà des saisies, il y a des sanctions pécuniaires, pénales… Nous n’hésiterons pas, au besoin, à saisir le procureur pour l’ouverture de poursuites judiciaires.
Avez-vous les moyens nécessaires pour une application efficace de votre feuille de route, si l’on sait que sous nos cieux, le ministère de l’Environnement est souvent considéré comme un sous ministère ou, à tout le moins, relégué au second plan ?
Quand on m’a confié cette mission, j’ai dit que c’est un sacerdoce. L’environnement, c’est quelque chose de fondamental. Nous gérons un département transversal. Quand on parle de développement durable, on parle économie, social et environnement. Comment parvenir à concilier le développement économique et social, tout en protégeant notre environnement ? Je pense qu’il n’y a pas de mission plus importante. Aussi, eu égard au rythme de la dégradation de nos forêts, vous pouvez aisément imaginer l’ampleur de la mission qui nous attend. Je ferai de mon mieux pour mériter la confiance du président qui m’a choisi comme chef de ce très grand ministère. Maintenant, pour ce qui est des moyens, il faut savoir que si on a les moyens et pas la volonté, on n’arrivera nulle part. En revanche, quand on a la volonté, on va aller chercher les moyens. Je suis tout à fait à l’aise par rapport à ce que j’ai comme moyens, de faire bouger les choses. Pour moi, le problème se pose surtout en termes de volonté et non de moyens. Et la volonté du gouvernement et du président de la République est sans équivoque.
Pour être plus concret, certains de vos services sont dans le désœuvrement le plus total. Ils se plaignent de manque de moyens. N’est-ce pas là une limite dans la mise en œuvre de votre politique ?
Les visites m’ont effectivement permis de constater que des efforts doivent être faits dans le sens d’étoffer davantage les équipes qui sont sur le terrain. Aussi bien sur le plan humain que matériel. Vous savez, le parc de Niokolo-Koba, par exemple, fait 913 000 ha. C’est plus que la région de Dakar et celle de Thiès réunies. Pour le surveiller, il faut des moyens. La surveillance, par des moyens terrestres, a des limites. Il faut envisager une surveillance par des moyens aériens. Nous y travaillons.
D’ailleurs, y a-t-il toujours des lions à Niokolo-Koba ?
Ah oui ! Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à vous y rendre. Nous avons fait une évaluation. Les espèces qui étaient à Niokolo-Koba au moment où on érigeait la réserve en parc sont toujours là. Il y a eu quelques menaces sur les élands de Derby. Il y a de cela 20 ans, il y a eu un prélèvement de 9 sujets qui ont été déportés dans les réserves de Fatalah et de Bandia pour un repeuplement. C’était pour ne pas perdre cette espèce rare. Les neuf qui ont été déportés ont permis d’avoir une population qui tourne autour de 100 à 120 espèces. L’éland de Derby est une particularité sénégalaise. On ne trouve nulle part ailleurs la variété qui existe au Sénégal. Au Cameroun et en Rca, il existe des élands de Derby, mais ce n’est pas exactement le même. C’est pourquoi il faut une protection spécifique de cette espèce. Dans les mois à venir, nous allons faire ce qu’on appelle le retour à la maison. Nous allons prélever une partie des sangs pour les repositionner au niveau de Niokolo-Koba. Mais on va être en semi captivité pour que le contrôle sur l’évolution puisse se faire de manière efficace.
Parlons maintenant de politique avec le dialogue qui coince au niveau de la définition des termes de référence de l’audit. Qu’est-ce qui explique, selon vous, ces blocages ?
Pour dialoguer, il faut au moins être deux. Il faudrait d’abord saluer la volonté du président de la République d’ouvrir ce dialogue, pas seulement aux politiques, mais également à toutes les parties prenantes. Après son élection, le président avait toute la latitude de dérouler seul. Il n’y avait aucun obstacle, parce qu’il a été élu brillamment. Son élection n’a souffert d’aucune contestation sérieuse. C’est donc une générosité de sa part, une forme d’ouverture et de partage qu’il faut saluer. Je ne doute pas que des consensus forts seront trouvés, malgré les difficultés, pour le bien du Sénégal.
L’une des premières mesures qui ont été prises consiste à reporter les élections locales. Pour certains, c’est parce que la conjoncture n’est pas favorable à la majorité ?
Moi, je vous dis que ce que disent ces gens n’est pas vrai. Nous sortons d’une élection présidentielle que nous avons largement remportée. Je pense donc que le vent nous est plus que favorable. Aller aux élections, en décembre, c’est remporter l’ensemble des collectivités sans coup férir. Le décalage de ces élections procède plutôt du comité sur le dialogue politique. Ce n’est pas la majorité, encore moins l’Apr qui a été à l’initiative. Je dois dire que le décalage arrange plus l’opposition que le pouvoir.
Malgré votre envergure, on n’a pas encore vu Abdou Karim Sall élu par les électeurs. N’y a-t-il pas là un sentiment de manque ?
On le verra bientôt. Il faut quand même être objectif. Ici à Mbao, Bby est largement majoritaire. Et dans Bby, les responsables qui sont autour de moi constituent la force politique n°1. C’est donc tout à fait normal que le jour où on ira aux élections, nous allons les remporter largement.
Visez-vous la commune de Mbao ou tout simplement la ville de Pikine ?
Pour moi, il faut d’abord gagner Mbao, avant de parler de Pikine. Et, de toute façon, à Pikine, il y a déjà quelqu’un qui est un camarade de parti.
Vous acceptez donc d’être derrière Abdoulaye Thimbo ?
Moi, je suis derrière le président de la République. Je soutiens Abdoulaye Thimbo dans le cadre de la mission qui lui a été confiée par les populations de Pikine. Je le soutiens aussi en tant que coordonnateur du département. Moi, je me veux réaliste. Je dis Mbao d’abord, il faut gagner la commune, avant de penser à quoi que ce soit. Le moment venu, les instances du parti vont choisir la personne qui doit être à la tête du département. Si le choix est fait sur le maire actuel, cela ne me poserait pas de problème.
Abdoulaye Wade continue d’accorder des audiences à une frange de l’opposition. N’avezvous peur des unions qui pourraient en découler ?
Quand Dieu vous prolonge la vie, il diminue vos moyens. Ce qu’Abdoulaye Wade pouvait, en 2000, il ne le peut plus en 2019. Nous lui souhaitons longue vie. Mais aujourd’hui, Abdoulaye Wade ne peut pas être un problème pour le Sénégal. Qu’il s’allie avec x, y et z, ce n’est pas ça qui peut nous empêcher de dormir. Je disais la dernière fois à Sonko qu’on ne fait pas du neuf avec du vieux. Je pense qu’il est en train de se chercher, mais qu’il sache que la solution ne peut être Abdoulaye Wade dont le parti est en état de décomposition avancée. En plus, Sonko a tellement habitué les Sénégalais à des contrevérités qu’il n’est plus crédible. Il a dit beaucoup de choses qui n’ont pas résisté à la vérification. Il avait dit qu’il était prêt à faire la lumière sur l’affaire des 94 milliards. Quand il a été convoqué par ses collègues de l’Assemblée nationale, il a refusé de déférer à la convocation. Moi, je ne m’arrête plus sur ses actes ou paroles. Parce que, pour lui, c’est du dilatoire et que c’est à la justice de faire la lumière sur ce scandale, puisqu’une plainte a été déposée sur la table du procureur. Cela n’enlève en rien le fait que l’Assemblée puisse jouer son rôle. L’enquête parlementaire, c’est du ressort de l’Assemblée. La personne la mieux indiquée pour lui permettre de faire son travail, c’était Ousmane Sonko et il s’est débiné. Même chose pour la question du pétrole. Je ne pense pas qu’il ait répondu à l’appel à témoin. Je ne prête donc plus attention à ce qu’il fait ou dit.
Mais au-delà de Sonko, beaucoup de Sénégalais déplorent l’inertie du procureur sur cette question des 94 milliards. N’ont-ils pas raison quelque part ?
En tant que Sénégalais, en tant que républicain, nous devons faire confiance en notre justice. Nous devons respecter nos institutions. Quand je vois quelqu’un qui prétend diriger ce pays attaquer les institutions, je me dis qu’il y a matière à réflexion. Ce n’est pas en essayant de jeter le discrédit sur ces institutions, particulièrement sur notre justice, qu’on arrivera à régler les problèmes du Sénégal.
Est-ce que vous n’avez pas mal, quand vous voyez un jeune activiste comme Guy Marius Sagna enprison ?
Moi, je m’arrête d’abord sur le terme activiste. Est-ce cette personne qui tire sur tout ce qui bouge ? Est-ce quelqu’un qui ne voit que le noir partout ? L’activiste est-il un nihiliste ? Mais, en tout état de cause, il faut exercer sa liberté dans le respect de nos lois et règlements. Quand quelqu’un se met en porte-à-faux avec nos lois, cela va de soi qu’il va s’expliquer devant la justice.
Quid des conditions de détention difficiles dans les prisons déplorées dans une lettre dont la paternité a été attribuée à l’activiste ?
S’il était dans de mauvaises conditions, il n’allait pas pouvoir écrire une lettre. S’il est parvenu à rédiger une lettre, c’est parce qu’il jouit de certaines conditions. Maintenant, la prison ce n’est pas comme à la maison.
La semaine dernière, une vidéo vous montrant en train de planter un arbre, les pieds posés sur une natte, avait défrayé la chronique. Est-ce vrai que vous évitiez de vous salir ?
Ceux qui ont voulu profiter de cette occasion pour essayer de faire un lynchage médiatique nous ont rendu service. Permettez-moi donc de les remercier pour cette publicité gratuite, consistant à montrer un ministre en train de planter un arbre, le lendemain de la Journée nationale de l’arbre. Cela dit, je dois faire un certain nombre de précisions. D’abord, ces évènements, comme je l’ai dit, ne se sont pas déroulés le jour de la Journée nationale de l’arbre. Les gens ont fait, sciemment ou non, de l’amalgame. De quoi s’agit-il ? Après avoir présidé, à la demande du président de la République, la journée nationale à Lompoul, le dimanche 4 août, j’ai dit : Si au moins la moitié des Sénégalais plantait chacun 2 arbres, on aurait 16 millions d’arbres. Charité bien ordonnée commençant par soi, dès le lendemain, après avoir présidé comme d’habitude la cérémonie de levée des couleurs, j’ai voulu matérialiser cette ambition, en plantant deux arbres dans le jardin du ministère. J’avoue que la tenue que je portais n’était pas adéquate, parce que je devais me rendre au Cicad où le président devait présider le programme Pana, à 9 h. D’ailleurs, en ce qui concerne les plants, j’ai choisi le beer, qui était le parrain de la journée, et le khaya, qui est aussi symbolique. Au moment de passer à l’action, un agent a eu le réflexe de ramasser une natte qui trainait et est venu l’étaler au cas où je devais m’accroupir. Ce qui est le plus important pour nous, c’était de montrer aux Sénégalais l’importance de planter des arbres. Et grâce à cette vidéo, nous avons atteint cet objectif. Je profite donc de cette tribune pour remercier ceux-là qui ont contribué à une large diffusion de cette information.