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21 juillet 2025
"TOUTES LES MESURES DISCIPLINAIRES SONT DÉJÀ PRISES À PROPOS DE L'INCIDENT DE LA PHARMACIE FADILOU MBACKÉ"
La Police nationale réagit après la vidéo après la diffiusion d'une vidéo illustrant un malheureux incident entre un de ses fonctionnaires en service au Commissariat des Parcelles Assainies et un docteur
‘’Toutes les mesures disciplinaires’’ convenables ont été prises, après l’incident survenu à la pharmarcie Fadilou Mbacké de la Patte d’Oie, à Dakar, dont un employé dit avoir été conduit de force, menotté, dans un commissariat, sur ordre d’un fonctionnaire de police à qui il refusait de vendre un médicament en l’absence d’une ordonnance, a appris l’APS.
‘’[…] la Police nationale tient à informer que l’Autorité a pris toutes les mesures disciplinaires attendues dans de pareilles circonstances malheureuses. […]’’, indique le Bureau des relations publiques de la Police nationale, dans un communiqué de presse parvenu à l’APS.
Le communiqué ne précise pas toutefois la nature des mesures disciplinaires prises à l’encontre de l’intéressé qui, selon plusieurs sites d’informations, serait un commissaire.
En tout état de cause, la Police nationale précise qu’elle ‘’ne ménagera aucun effort pour prévenir de pareils incidents dans la manière de servir de ses différentes unités’’.
Evoquant les faits en question, elle dit avoir ‘’constaté ce matin, la diffusion, à travers les réseaux sociaux et les sites d’information en ligne, d’une vidéo illustrant un malheureux incident entre un fonctionnaire de Police en service au Commissariat des Parcelles Assainies, et un docteur de la pharmacie Fadhilou Mbacké sise à la Patte d’Oie’’.
Elle ‘’appelle toutes les parties à la retenue et à la sérénité, et les invite à prendre conscience du partenariat solide qui existe entre elle et les pharmaciens dans la prise en charge des défis communs auxquels ils font face’’.
Dans une vidéo reprise par des sites d’information, l’employé de la pharmacie, Dr Cheikhouna Gaye, explique avoir eu une altercation avec le fonctionnaire de police en question, qui était en tenue civile.
Selon lui, après avoir insisté sur le fait que le médicament qu’il voulait acheter ne pouvait être vendu que sur présentation d’une ordonnance, le policier se serait emporté, avant de faire venir des agents qui l’ont menotté et conduit ensuite de force à la police. Il signale que toutes les vitres de la pharmacie ont été brisées.
PAR Fatimata Diallo
LE 15 AOÛT, GUERRE ET PAIX
EXCLUSIF SENEPLUS - On est tenté de se demander par quel bout il faut entrer dans l'histoire. Les Tirailleurs Sénégalais qui ont entrepris la libération de la France occupée, tenaient-ils le bon bout ?
Dans une interview accordée au journal Le Monde Afrique, Julien Masson, photographe ayant travaillé sur la deuxième guerre mondiale dit ceci :"C’est une armée d’Afrique qui libère la France par le sud et remonte par la vallée du Rhône, les Alpes et fait jonction dans l’est avec l’armée venue de Normandie."
Aujourd'hui, le président français Emmanuel Macron rend hommage à ces soldats oubliés à l'occasion du soixante quinzième anniversaire du débarquement de Provence. Il rattrape un petit peu les propos d'un autre président français selon lequel les Africains n'étaient pas suffisamment entrés dans l'histoire. On est tenté de se demander par quel bout il faut entrer dans l'histoire. Les Tirailleurs Sénégalais qui ont entrepris la libération de la France occupée, tenaient-ils le bon bout ?
On est même tenté de renverser l'affirmation et de se demander si les Européens sont bien entrés dans l'histoire quand, à leur profit immédiat, ils en ignorent volontairement des pans entiers.
Sans esprit de polémique aucun, je souhaite qu'en ce jour de célébration de l'ascension au Paradis de la Vierge Marie qui coïncide avec la commémoration du 75 ème anniversaire du débarquement de Provence, nous ayions une pensée pour les embarqués volontaires sans espoir de débarquement. Dans les ports d'Afrique du Nord, de Tanger à Tripoli, ils sont des millions à attendre une embarcation hypothétique dans d'atroces conditions, livrés à l'exploitation des négriers modernes.
L'un d'eux est mon neveu. Pour la Tabaski, il nous a envoyé des voeux. Les yeux tuméfiés, le corps déchiré. Il a eu un accident de zodiac en tentant une énième fois la traversée mais refuse de rentrer, dit-il car il ne veut pas finir comme son père, réduit à tendre la main pour nourrir le reste de la famille.
Probablement a t-il perdu toute rationalité car ici, au moins, il ne subissait pas le traitement dégradant qu'il accepte là-bas.
Mais son cas m'interroge différemment. Quelle transmission offrons-nous aujourd'hui à nos enfants pour qu'un grand nombre d'entre eux préfèrent la mort même à toute autre chose ?
Et si nous en causions?
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POURQUOI SAINT-LOUIS VÉGÈTE DANS LES ORDURES
Entre autorités et population on se rejette la responsabilité - Une gestion problématique des déchets de la ville qui n’épargne pas la commune voisine de Gandon
Les années passent mais les ordures demeurent Le visage de la célèbre ville touristique en est même défiguré L’accumulation d’ordures imprime à Saint-Louis une image chaotique faite de berges encombrées par les nombreux déchets Entre autorités et population on se rejette la responsabilité Une gestion problématique des déchets de la ville qui n’épargne pas la commune voisine de Gandon Une solution permanente tarde à être trouvée Hors le temps presse avant que l’étiquette d’insalubrité ne soit définitivement liée à l’image de la première capitale du Sénégal.
DIONNE DE RETOUR À DAKAR
Le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence, est rentré dans la nuit de mercredi à jeudi, après un séjour de plusieurs semaines à Paris pour des soins médicaux
Le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence de la République, Mahammad Boun Abdallah Dionne, est rentré dans la nuit de mercredi à jeudi à Dakar, après un séjour de plusieurs semaines à Paris pour des soins médicaux, selon Radio Futurs Médias (RFM).
L’ancien Premier ministre dont le décès avait été annoncé le 19 juillet avant d’être démenti par sa famille, se porte bien, assure la radio du Groupe Futurs Médias (GFM, citant son frère Cheikh Diop Dionne, député à l’Assemblée nationale.
L’ancien chef du gouvernement, qui est rentré à bord d’un vol d’Air Sénégal, va se reposer avant de reprendre le travail sous peu.
"ON A FORCÉ LES TIRAILLEURS À S'ENGAGER, ET AUJOURD'HUI ON LAISSE LEURS PETITS-FILS SE NOYER DANS LA MÉDITERRANÉE
Soixante-quinze ans après le débarquement de Provence, « Le Monde Afrique » a rencontré le photographe Julien Masson, qui a rassemblé dans un livre les témoignages d’anciens combattants
Le Monde Afrique |
Pierre Lepidi |
Publication 15/08/2019
Dans le cadre d’un projet pédagogique avec des collégiens de Savoie, Julien Masson, photographe et réalisateur, s’est lancé sur les traces des derniers tirailleurs sénégalais entre 2014 et 2018. De ses multiples rencontres avec Saïdou Sall, Issa Cissé, Alioune Fall ou Dahmane Diouf, qui furent enrôlés dans l’armée coloniale pour libérer la France, il a fait un ouvrage, Mémoire en marche, un long format pour Radio France internationale (RFI), puis un film diffusé sur TV5 Monde en 2018. Une deuxième édition de son livre, enrichie de plusieurs témoignages, est parue en 2018*.
Comment est né votre projet avec des tirailleurs sénégalais ?
Je souhaitais embarquer les élèves d’un collège dans une enquête historique qui pourrait leur permettre de s’interroger sur « l’identité nationale », un thème qui faisait alors débat. Les tirailleurs sénégalais me sont apparus comme un sujet permettant de parler du passé commun entre différents peuples, mais aussi d’aborder l’histoire de l’esclavage, de la colonisation. Ce sujet conduit aussi vers des thématiques plus actuelles comme celle des migrants. Mon but était de donner aux élèves des clés pour qu’ils comprennent la France d’aujourd’hui.
Les tirailleurs sénégalais ont joué un rôle très important dans l’histoire de France, mais leur histoire est méconnue. Quand on s’intéresse aux liens qui unissent la France et l’Afrique, on ne peut pourtant pas oublier le rôle de ces hommes qui ont quitté leur terre pour combattre et libérer la France. Des dizaines de milliers y ont laissé leur vie. Dans Le Chant des Africains, ils disent qu’ils veulent « porter haut et fier le beau drapeau de notre France entière ». Ils chantent aussi qu’ils sont prêts à « mourir à ses pieds » si quelqu’un touche ce drapeau. Il m’a semblé important d’écouter ces hommes avant leur mort et de transmettre leur témoignage. C’est aussi une manière de leur rendre hommage.
Comment les avez-vous rencontrés ?
A Dakar, je me suis rendu à l’Office national des anciens combattants. Il m’a fallu du temps pour que mon projet soit accepté. On ne donne pas au premier venu les coordonnées d’un homme de 90 ou 95 ans et je peux tout à fait le comprendre. J’ai ensuite rencontré un tirailleur, puis deux, et tout s’est enchaîné. J’ai obtenu la liste des derniers anciens combattants sénégalais de la seconde guerre mondiale, sur laquelle figuraient 21 noms [environ 350 000 hommes issus de toutes les colonies de l’Afrique occidentale française et de l’Afrique équatoriale française ont été incorporés dans le corps des tirailleurs sénégalais durant la seconde guerre mondiale]. Ces derniers avaient pris soin de s’enregistrer auprès de l’administration coloniale après la guerre, mais beaucoup ne l’ont jamais fait à leur retour en Afrique. Une grande partie d’entre eux étaient analphabètes et leur seule envie était de retrouver leur foyer. Dans cette liste de 21 personnes, j’ai pu en rencontrer treize.
Quel accueil avez-vous reçu ?
C’était pour chacun une immense surprise de voir arriver un Français qui souhaitait s’intéresser à eux dans le but de transmettre leur histoire à des jeunes de son pays. Les tirailleurs étaient très sensibles à cette démarche, car ils pensaient avoir été complètement oubliés près de soixante-dix ans après la fin de la guerre. Beaucoup n’avaient jamais raconté leur histoire à leur famille. Des neveux, des petits-enfants et même leur femme sont venus écouter leurs récits, courageux et souvent émouvants. Certains membres de leur famille m’ont confié qu’ils ne savaient pas que leur « vieux » avait vécu autant de choses incroyables dans sa vie.
Quels sentiments dominaient dans les récits de ces tirailleurs ?
Il y avait une différence entre ceux qui se sont engagés volontairement et ceux qui l’ont été sous la contrainte. Mais chez tous les tirailleurs, il y avait de l’amertume, le sentiment d’avoir été oubliés. Ils faisaient toutefois la différence entre le peuple français et l’administration française.
C’est-à-dire ?
Ils racontaient que les Français qu’ils avaient rencontrés étaient très différents de ceux des colonies. Ils avaient créé avec eux des liens d’amitié, de fraternité et même parfois d’amour. Ils ont été touchés par l’accueil qu’ils ont reçu lors du débarquement de Provence, par exemple. Aucun tirailleur n’avait de mépris pour le peuple de France, qu’ils voyaient comme frère, et tous insistaient sur ce point de façon très claire.
En revanche, ils nourrissaient une forme de rancune envers l’administration française et les autorités. Il y avait de l’incompréhension, de la colère parfois aussi. Elle était entretenue par la difficulté d’obtenir des visas pour leurs descendants et par des discours, comme celui de Nicolas Sarkozy disant que « le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire ». Chez ces hommes qui ont combattu pour libérer la France, ce sont des mots difficiles à entendre. Certains disaient aussi qu’on les avait forcés à s’engager pour aller en Europe et qu’on laissait leurs petits-fils se noyer au milieu de la Méditerranée.
Ils m’ont également raconté que ce sentiment d’injustice était né au moment de leur incorporation, puisque les tirailleurs n’étaient pas traités comme les soldats blancs. Ils avaient des rations alimentaires différentes, en quantité et qualité inférieure, mais aussi des tenues distinctes [les tenues ont été harmonisées lors du débarquement de Provence]. La frustration s’est poursuivie avec ce qu’on a appelé le blanchiment des troupes. A l’automne 1944, les tirailleurs sénégalais de la 9e division d’infanterie coloniale ont été remplacés par des résistants ou de jeunes volontaires, au prétexte qu’ils ne pouvaient pas combattre dans le froid.
Cette raison n’était pas valable ?
Elle est difficile à comprendre, car la France se prive à ce moment-là de 15 000 soldats parfaitement aguerris. On parle toujours du débarquement de Normandie, mais il ne faut pas oublier le débarquement de Provence, qui a également joué un rôle majeur dans la libération de la France. Cette armée B, qui débarque à partir du 15 août 1944 sur les rivages de la Méditerranée, est alors composée en grande partie de soldats venus d’Afrique. Il y a des pieds-noirs, des goumiers, des spahis, des tirailleurs algériens, sénégalais, malgaches… C’est une armée d’Afrique qui libère la France par le sud et remonte par la vallée du Rhône, les Alpes et fait jonction dans l’est avec l’armée venue de Normandie.
Plusieurs raisons peuvent expliquer pourquoi on a retiré des troupes les soldats noirs. Il y a d’abord la pression qu’ont pu exercer les Etats-Unis, car il ne faut pas oublier que la ségrégation raciale a persisté dans l’armée américaine jusqu’en 1948. On aurait aussi écarté les soldats noirs de la victoire finale pour ne pas associer les troupes coloniales à la libération, les voir triompher dans les villes… Certains considèrent aussi que le fait d’incorporer les maquisards dans l’armée de libération était un moyen de mieux les contrôler, notamment les communistes, et de faciliter leur désarmement à la fin de la guerre.
Des tirailleurs vous ont-ils raconté comment ils avaient vécu cet épisode ?
Oui, ils m’ont expliqué que lorsqu’ils étaient sur le front, ils ont été ramenés plusieurs centaines de mètres en arrière afin d’être déshabillés pour que leurs vêtements soient distribués à des soldats blancs. Ils ont évidemment vécu ça comme une insulte, parce qu’ils se battaient depuis plusieurs semaines et qu’on les a privés de la victoire finale. Il n’y a rien de pire pour un militaire. Ils ont ensuite été envoyés dans des campements du sud de la France.
Fin novembre 1944, le premier contingent de tirailleurs a été rapatrié en Afrique. Il s’agissait d’hommes qui avaient été capturés par les Allemands et détenus dans des Frontstalag, des camps de prisonniers. L’armée ayant refusé de payer leurs arriérés et l’ensemble de leurs soldes liées à leur captivité, ils ont refusé d’embarquer pour retourner en Afrique. On leur a alors fait croire qu’ils seraient payés à Dakar, dans le camp de Thiaroye plus exactement. Mais une fois sur place, on leur a dit qu’ils devaient rentrer dans leur village et qu’ils seraient payés plus tard. Eux ont refusé de quitter le camp sans que ne soit réglé leur dû.
Le 1er décembre 1944, la gendarmerie française et l’armée coloniale ont alors encerclé le camp de Thiaroye et fait feu à l’arme lourde, massacrant au moins 70 hommes loyaux à la patrie. En 2012, François Hollande a reconnu en partie le massacre de Thiaroye. Je dis en partie, car il reste des questions et des controverses sur le nombre exact de victimes, certains historiens considèrent qu’il y en aurait eu plus. L’identité des victimes et ce qui s’est réellement passé à Thiaroye font également débat.
Après la guerre, les pensions versées aux tirailleurs ont aussi été vécues comme une humiliation…
Il faut savoir qu’il y avait déjà de fortes disparités entre les paies des soldats blancs et celles des Noirs. Puis en 1959, les pensions des tirailleurs ont été cristallisées [la dette contractée par l’empire français a été gelée par le Parlement]. Pendant des dizaines d’années, des associations africaines et françaises d’anciens combattants vont s’unir, comme des frères d’armes, pour faire changer les choses. Mais ce n’est qu’en 2006, grâce à la sortie du film Indigènes, que les pensions vont être décristalisées. En 2011, elles ont été réévaluées au niveau de celle des Français. Sur le papier, c’est donc réglé. Mais dans les faits, ce n’est toujours pas le cas. Et il n’y a jamais eu d’arriérés, de rétroactivité, et il ne reste quasiment plus de tirailleurs.
Combien sont-ils aujourd’hui ?
C’est très difficile de répondre à cette question, car ce corps d’armée rassemblait des combattants de toute l’Afrique de l’Ouest. Et, comme je l’ai dit, beaucoup ne se sont jamais fait connaître auprès de leur administration et n’ont donc jamais perçu de pension. Parmi les 21 qui figuraient sur ma liste et qui ont participé au débarquement de Provence, il n’y en a plus. Le dernier était Alioune Fall. Il avait encore toute sa tête et je lui avais fait rencontrer des adolescents français d’un foyer des Orphelins d’Auteuil d’Annecy. Alioune Fall, qui avait participé au débarquement de Provence, est décédé en début d’année à l’âge de 97 ans.
Quelles ont été les réactions des adolescents au cours de ce projet pédagogique ?
Ils ont été intéressés par le fait qu’on leur montre l’histoire de France sous un autre angle, vue d’un autre pays. Ils se sont rendu compte que l’histoire est une mosaïque et qu’elle peut varier selon l’endroit où on se trouve et l’époque à laquelle on la raconte. Au collège d’Ugine [Savoie], j’ai pu créer des échanges entre les élèves et les tirailleurs. Les jeunes Français s’interrogeaient sur leur propre histoire, les vieux Sénégalais leur répondaient. Les élèves, touchés par les témoignages, ont contacté la presse locale, puis ils ont monté une exposition pour faire connaître l’histoire de ces hommes qu’ils voyaient un peu comme des héros. Il arrivait même que les collégiens se mettent à chanter Le Chant des Africains.
Mémoire en marche, de Julien Masson, éd. Les Pas Sages, 144 pages, 30 euros.
Le Monde Afrique publiera jeudi 15 août le récit d’Alioune Fall et Issa Cissé, deux tirailleurs sénégalais ayant participé au débarquement de Provence.
CE QUE RISQUE LE COMMISSAIRE SANGARÉ
Selon Iradio, l’affaire est prise très au sérieux par les autorités policières qui promettent de lourdes sanctions. Le Commissaire Sangaré, informe la source, risque d’être relevé de ses fonctions.
La police va sévir. L’accroche qui a eu lieu entre le commissaire Sangaré et le Pharmacien Cheikhouna Gaye, à la pharmacie Fadilou Mbacke, de la Patte d’oie, a fait réagir la hiérarchie policière. Selon Iradio, l’affaire est prise très au sérieux par les autorités policières qui promettent de lourdes sanctions. Le Commissaire Sangaré, informe la source, risque d’être relevé de ses fonctions.
Tout est parti d’un achat de médicaments. Le Commissaire Sangaré ne disposant pas d’ordonnance voulait se procurer de son médicament, coûte que coûte. Ce que Docteur Cheikhouna Gaye lui avait refusé. S’en est suivi des propos aigres doux. Finalement, le Commissaire fait appel à ses éléments qui sont venus embarqués le Pharmacien. Ce geste du policier a provoqué l’ire des pharmaciens qui comptent se faire entendre. La vidéo de leur accrochage est devenu viral dans les réseaux sociaux.
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ABUS DE POUVOIR
Le commissaire Sangaré malmène le Docteur Cheikhoune Guèye dans son lieu de travail
Quelle lecture faites-vous de la situation au Parti démocratique sénégalais après les restructurations du secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade ?
Actuellement, le Parti démocratique sénégalais (Pds) traverse une phase difficile en rapport avec les changements de Me Abdoulaye Wade qui a décidé, de façon unilatérale de restructurer. Ce, en fonction de sa lecture du paysage politique et aussi des objectifs qu’il s’est fixé par rapport à l’avenir de son parti.
Les décisions qu’il vient de prendre provoquent des remous à l’intérieur de son parti parce qu’il les a gérées de façon unilatérale. Cela montre qu’il n’y a pas de démocratie au sein du Pds et, ça se traduit par le rejet de sa décision par un certain nombre de leaders qu’il a placés dans des postes. Cette situation montre que le Pds traverse des situations en rapport avec un problème de renouvellement des instances pour ne pas dire de l’élite politique dans ce parti. Abdoulaye Wade n’a plus de ressources politiques pour faire le terrain. Il aurait besoin de leaders politiques pour mener le combat. Mais, il a fait sa sélection en fonction des relations qui existent entre son fils et certains de ses proches. Il a promu son fils et certains de ses proches au détriment de certains cadres du parti.
Est-ce à dire que c’est Karim Wade qui est derrière toute cette restructuration ?
Effectivement ! Des gens qui avaient accompagné Abdoulaye Wade espéraient, à un moment donné, être responsabilisés au sein du parti pour leur engagement politique auprès de ce dernier. Mais, Abdoulaye Wade n’a pas tenu compte de cela. Il a décidé en tenant compte à son objectif qui consiste à placer au sommet du parti son fils, Karim Wade. La finalité de son action, c’est de donner un rôle prépondérant à son fils. Ce que les autres n’ont pas accepté. Ils se sentent marginalisés. Ils se sentent agressés par un leader auquel ils s’identifiaient pour son charisme. Le refus de ces leaders-là de prendre leur poste traduit une frustration qu’ils ne peuvent plus cacher. Cela va déteindre sur la situation politique du Pds. Et, avec ces renoncements, Abdoulaye Wade ne parviendra pas à établir une configuration qui va mener le combat.
Quelles sont les conséquences qui peuvent découler de cette situation ?
C’est Abdoulaye Wade qui va perdre. Il est en train de faire le vide autour de lui. Les jeunes qu’il a responsabilisés ne sont pas très bien connus au niveau de l’opinion. Le Pds risque d’être l’ombre de lui-même avec une direction. Ces remous risquent d’affaiblir davantage le parti et de l’empêcher à jouer un rôle prépondérant pour s’engager dans des combats pour les prochaines échéances électorales.
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SUR LES TRACES DE LA RÉVOLUTION DU FUUTA
Film documentaire sur la vie et l'oeuvre du leader de la révolution du Fuuta, Thièrno Souleymane Baal (1720 - 1776)
Ce film documentaire est une tentative pour retracer la vie et l'oeuvre du leader de la Révolution du Fuuta : Thièrno Souleymane Baal (1720 - 1776).
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"LA FRANCE A UNE PART D'AFRIQUE EN ELLE"
Lors du 75ème anniversaire du débarquement de Provence (15 août 1944), Emmanuel Macron a appelé les maires de France à renommer des rues et des monuments en hommage aux combattants africains de l’armée française lors de la Seconde Guerre mondiale
"La France a une part d'Afrique en elle", a notamment déclaré le président de la République durant son discours prononcé à Saint-Raphaël.
Emmanuel Macron souhaite rendre hommage aux soldats africains morts pour la France à l'occasion du débarquement de Provence du 15 août 1944. Durant son discours prononcé ce jeudi à Saint-Raphaël, pour commémorer cet événement majeur de la Seconde Guerre mondiale, le chef de l'État a lancé un appel aux maires allant dans ce sens.
"Les vies de ces héros d'Afrique doivent faire partie de nos vies de citoyens libres. (...) Sans eux, nous ne serions pas. C'est pourquoi je lance aujourd'hui un appel aux maires de France, pour qu'ils fassent vivre, par le nom de nos rues et de nos places, la mémoire de ces hommes qui rendent fière toute l'Afrique", a déclaré Emmanuel Macron.
"Page cruciale de notre histoire"
Installé dans le sud de la France depuis trois semaines, le chef de l'Etat a interrompu ses vacances au Fort de Brégançon pour commémorer cette "page cruciale de notre histoire" en présence des présidents ivoirien Alassane Ouattara et guinéen Alpha Condé et de Nicolas Sarkozy.
Traditionnellement, le 75e anniversaire du débarquement de Provence du 15 août 1944 est l'occasion de saluer la contribution des soldats des anciennes colonies françaises à la Libération. Emmanuel Macron a ainsi rendu hommage aux 450.000 soldats qui participèrent à l'opération menée par les forces américaines et françaises, parties d'Afrique du Nord, de Corse et d'Italie du Sud.
Les troupes incluaient 260.000 combattants de la 1ère armée française dirigée par le général de Lattre de Tassigny, composée principalement de soldats venus d'Afrique du Nord et subsaharienne.
"La France a une part d'Afrique en elle"
"La très grande majorité des soldats de la plus grande force de l'armée française de la libération venaient d'Afrique: Français d'Afrique du Nord, pieds noirs, tirailleurs algériens, marocains, tunisiens, zouaves, spahis, goumiers, tirailleurs que l'on appelait sénégalais mais qui venaient en fait de toute l'Afrique subsaharienne", a énuméré le chef de l'Etat.
"Ces combattants africains, pendant nombre de décennies, n'ont pas eu la gloire et l'estime que leur bravoure justifiait. La France a une part d'Afrique en elle. Et sur ce sol de Provence, cette part fut celle du sang versé", a-t-il encore souligné, devant un parterre d'anciens combattants et anciens résistants.
"Ils ont fait l'honneur et la grandeur de la France. Mais qui se souvient aujourd'hui de leur nom, de leur visage ?", a-t-il ajouté, alors qu'Alpha Condé insisté sur la "mémoire partagée du peuple français et africain".