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18 juillet 2025
L’EMPRISONNEMENT D’ADAMA GAYE FAIT LEVER DES BOUCLIERS MARABOUTIQUES
Fils de Sokhna Soda Mbacké, elle-même fille de Mame Anta Mbacké « Borom Gawane », frère de Serigne Touba Khadim Rassoul, Adama Gaye peut compter sur le soutien de sa famille maraboutique.
Inculpé pour les délits d’offense au chef de l’état et atteinte à la sûreté intérieure de l’état, le journaliste-consultant Adama Gaye, a passé sa première nuit à la prison de Rebeuss. Fils de Sokhna Soda Mbacké, elle-même fille de Mame Anta Mbacké « Borom Gawane », frère de Serigne Touba Khadim Rassoul, Adama Gaye peut compter sur le soutien de sa famille maraboutique. Son emprisonnement a suscité une levée de boucliers…
Arrêté depuis lundi par la police, le journaliste-consultant Adama gaye a été finalement placé sous mandat de dépôt hier. Pour motiver son inculpation et sceller son sort, le doyen des juges d’instruction du Tgi de Dakar lui a collé les délits d’offense au chef de l’Etat et d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Une décision de placement sous mandat de dépôt que l’avocat du journaliste et homme d’affaires, me Cheikh Kouressy Ba, a accueillie avec amertume et désolation. Il ne comprend en effet pas que le doyen des juges ait visé le redoutable article 80 qui ne donne pratiquement aucune possibilité juridique de s’en sortir à ceux qui sont sous son coup. « parce que le juge est aux ordres de l’Exécutif incarné par le ministre de justice qui a déjà inculpé et condamné mon client. donc, où est avec la présomption d’innocence qui est le principe selon lequel un individu, même suspecté d'avoir commis une infraction, est considéré comme innocent avant d'avoir été jugé coupable par un tribunal. Tout cela a été foulé du pied par le ministre de la justice qui a publiquement déclaré avoir assumé l’arrestation de mon client Adama gaye. Nous allons nous battre pour qu’Adama gaye soit immédiatement libéré. Et aucune forme de bataille ne sera écartée qu’elle soit juridique surtout, mais aussi politique, sociétale, familiale etc. pour que notre client puisse recouvrer la liberté » nous a confié me Cheikh Kourressy Ba. L’avocat a aussi déploré les conditions dans lesquelles s’est tenue l’audience chez le doyen des juges. « Compte tenu de son courage et sa témérité, Adama gaye avait son mot à dire au juge d’instruction. Malheureusement, le juge n’a pas voulu lui donner l’occasion de livrer son message sans doute destiné au président de la république. Un message que mon client voulait faire consigner sur procès-verbal. Et rien que le fait d’avoir empêché un mis en cause de parler est une violation des droits de la défense » dénonce me Khouressy Ba.
Personne n’est au-dessus de la loi !
pour l’accusation, le journaliste consultant Adama Gaye est poursuivi des délits d’offense au président de la république et atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. En interprétant juridiquement ces deux chefs d’inculpation, Adama gaye est accusé d’avoir tenté de compromettre la défense nationale et mettre en péril la paix intérieure par ses écrits. Et entre autres, l’intention de servir les intérêts d’une puissance étrangère au détriment de ceux du Sénégal. Bien évidemment, ce serait gravissime si Adama Gaye était vraiment coupable des faits dont il est accusé. Il est vrai que personne n’est au-dessus de la loi. Une loi que les citoyens doivent respecter pour plusieurs raisons. Et surtout pour que notre vie en société organisée ne se transforme pas en une jungle où règnerait la loi « du plus fort ».
Dans ce cadre, l’institution que représente le président de la république a droit à un respect absolu ! seulement, il existe des moments dans la vie d’un malade ou d’un prisonnier où ses parents sont contraints voire obligés d’être à son chevet ou de voler à son secours. Ce moment est arrivé pour le journaliste Adama Gaye dont nous avons dit qu’il est aussi petit-fils direct de serigne Touba Khadim Rassoul. De par sa mère Sokhna Soda Mbacké, fille de Mame Anta Mbacké « Borom gawane », lui-même frère de serigne Touba Khadim rassoul. D’où une levée de boucliers de la part des membres de sa famille maternelle.
Toujours est-il que sur les ondes de notre confrère Rfm, oncles et cousins d’adama gaye disent avoir déjà saisi le khalife général des mourides. « nous lui avons expliqué qu’Adama gaye est victime d’une arrestation arbitraire puisqu’il était dans le collimateur des autorités a été toujours dans l’œil du cyclone depuis le reportage de Bbc portant sur les scandales relatifs au pétrole et au gaz sénégalais. Car l’Etat le soupçonne d’avoir commandité ce documentaire sur le pétrole. Qu’ils sachent qu’Adama gaye est un fils de serigne Touba. Et leur tentative de l’humilier sera vaine ! » a dénoncé sur les ondes de cette radio un marabout Mbacké Mbacké se disant apparenté à Adama Gaye. Une chose est sûre : le journaliste-consultant peut compter sur le soutien de l’opposition, mais aussi d’une frange de la famille de Mame Anta Mbacké dont il est un des descendants. Au-delà de la bataille juridique ouverte par ses avocats, les parents entrent en action !
Par Mody NIANG
AFFAIRE FRANÇOIS DE RUGY
Un exemple de transparence dans la gestion publique dont nous sommes à des années-lumière - Si nous avions à la tête de notre pays un président de la République digne de la fonction notre pays entamerait sûrement sa marche vigoureuse vers l’émergence
Le célèbre site Mediapart a jeté un pavé dans la mare, en publiant des photos prises lors d’un dîner donné par François de Rugy, en sa qualité d’alors de Président de l’Assemblée nationale française. Au moment où éclatait le scandale présumé, M. de Rugy était Ministre d’Etat, Ministre de la Transition écologique et solidaire, deuxième de la liste du Gouvernement. Les photos ont mis en évidence de gros homards et de grands crus tirés, semble-t-il, des caves de l’Assemblée nationale. Il n’en fallut pas plus pour que, pratiquement, tous les médias s’en saisissent. Il en a été ainsi en particulier de France 5, qui consacrait sa très suivie et très instructive émission “C DANS L’AIR’’ à l ’Affaire, avec pour titre évocateur :’’ De Rugy en pleine tempête’’. L’animatrice, Caroline Leroux, avait invité : 1) Bruno Jeudy, Rédacteur en chef du service politique de “ParisMatch’’ ; 2) Frédéric Says, Éditorialiste politique à “France culture’’, coauteur de “Dans l’enfer de Bercy’’ ; 3) Soazig Quéméner, Rédactrice en chef du service politique de “Marianne’’ ; 4) René Dosière, ancien député, spécialiste de la gestion des finances publiques.
Nombre d’autre médias, notamment France 2, France 24, C News, BFM TV, etc., organisèrent des débats autour de ladite Affaire. J’en entends déjà qui s’interrogent : “Que tient-il à prouver vraiment, en nous citant des médias français qui ont organisé des débats sur la question, sur cette question qui ne nous regarde pas ?” Je leur réponds sans hésiter que, de mon humble point de vue, elle ne doit point nous laisser indifférents, au contraire. Je rassure aussi les uns et les autres : loin de moi l’idée de comparer ces médias à quelques autres que ce soit. Ce que j’ai apprécié chez eux, c’est la compétence et la diligence avec lesquelles, des journalistes et autres spécialistes de haut niveau se sont jetés sur cette l’affaire qui passerait pratiquement inaperçue chez nous, pour la décortiquer et permettre à leurs compatriotes de s’en faire chacun, chacune son idée, de savoir en particulier comment leurs deniers publics sont dépensés.
Pour revenir à cette affaire dite de François de Rugy, les photos publiées par Mediapart ont vite fait de tourner en accusations d’organiser des dîners privés fastueux. Rappelons que François de Ruge disposait, en tant que Président de l’Assemblée nationale, de 400000 euros, en guise d’indemnité de représentation pour frais de mandat (IRFM), soit l’équivalent de 260 à 270 millions de francs CFA par an. C’est avec ces IRFM qu’il organisait certaines activités, notamment des dîners professionnels liés à l’exercice de sa mission d’alors. Il s’est beau expliquer, rien n’y fit : journalistes et hommes/femmes politiques même de son camp l’accablèrent. Malgré la tourmente, le Premier Ministre et le Président de la République lui renouvelèrent leur confiance, en attendant que l’enquête ordonnée par l’Hôtel de Matignon (la Primature) et celle menée par l’Assemblée nationale aboutissent à leur terme. Le Ministre de Rugy n’attendit pas les résultats des deux enquêtes : il démissionna de sa prestigieuse fonction de Ministre d’Etat, Ministre de la Transition écologique et solidaire, tout en se considérant comme innocent jusqu’à preuve du contraire, et en s’engageant à rembourser, s’il y a lieu, “tous les euros contestés’’. “Je ne suis pas en mesure, écrira-t-il, la mort dans l’âme, d’assumer sereinement et efficacement la mission que le Premier Ministre et le chef de l’Etat m’ont confiée.” Après sa démission, l’Assemblée nationale remit à qui de droit les résultats de son enquête sur les dîners supposés privés et fastueux.
Le rapport, qui a passé au peigne fin douze dîners, conclut que “les règles de la commande publique ont globalement été respectées”. La présidence de l’auguste Assemblée nationale française précise : “Il apparaît que Monsieur de Rugy n’a enfreint, directement ou indirectement, aucune règle et n’a commis aucune irrégularité.” “Toutefois, reconnaîtra l’auguste Assemblée, sur douze dîners, neuf ne posent pas de difficulté particulière, mais trois appellent des observations. (...) Ils présentent à la fois un caractère familial ou amical et un niveau manifestement excessif par rapport à ce qui peut être considéré comme raisonnable.” Tous les détails sur ces trois dîners jugés “excessifs’’ sont donnés et le rapport rappelle que M. de Rugy “ (avait) de lui-même évoqué devant la Déontologue de l’Assemblée nationale la possibilité de rembourser le montant de ses dépenses qui seraient contestées”. Dès que le rapport a été rendu public, du moins dès qu’il en a eu écho, il prend acte des conclusions.
La présidence de l’Hémicycle lui enjoint de se rapprocher “des services compétents de l’Assemblée nationale pour régler dans les meilleurs délais les frais engagés pour les 3 dîners évoqués par le rapport du Secrétaire général et de la déontologue”. Arrêtons-nous quand même ici pour rappeler que le budget de l’Assemblée nationale française est régulièrement contrôlé par l’opposition en la personne du Président de la Commission des Finances, la déontologue (une députée), et la Cour des Comptes. Il arrive à cette déontologue de prendre au hasard une centaine de députés pour vérifier à la loupe comment ils ont dépensé les frais de représentation mis à leur disposition. Comparons avec ce qui se passe chez nous ! Imagine-t-on, un seul instant, notre “auguste’’ assemblée du président-politicien confier la présidence de la Commission des Finances à un membre de l’opposition ? Qu’une commission composée de députés enquête sur des dépenses du Président de l’’’auguste’’ assemblée ? Qu’un ou qu’une déontologue ose fouiner dans la gestion de l’inamovible questeur ?
En matière de transparence dans la gestion de nos finances publiques, nous sommes à des années-lumière de la France. N’oublions pas que Matignon avait, de son côté, ordonné une enquête par le Secrétariat général du Gouvernement. Mediapart reprochait aussi à M. de Rugy d’avoir effectué des travaux de rénovation dans l’appartement qui lui servait de logement de fonction, logement sis à l’hôtel de Roquelaure, un vieux bâtiment du XVIIIe siècle, où le Ministre de la transition écologique et solidaire avait ses quartiers. C’est, du moins, ce qu’a indiqué le rapport de Matignon qui précise que, “depuis 2009 et même depuis 2003, aucune rénovation importante n y a été effectuée”.
Mediapart avait révélé que le coût de la rénovation était de 64 523 euros, et laissait peut-être entendre qu’il était surévalué. Le rapport de Matignon affirme aussi que “les règles de la commande publique ont été globalement respectées” et que certaines “dépenses d’équipements et d’ameublement (…) ont été ajustées à la baisse”.
Enfin, le rapport indique que “l’inspection n’a relevé aucune irrégularité imputable au ministre dans le respect des principes d’exemplarité et des règles de la commande publique” . Imaginons tout le branle-bas que les accusations de Mediapart ont soulevé, accusations qui ont même secoué la République et fragilisé son président ! Imaginons les moments particulièrement difficiles que le Ministre François de Rugy et sa famille ont vécus ! Certains analystes politiques n’ont pas même hésité à affirmer que “cette affaire (risquait) de peser lourd sur la suite du quinquennat (de Macron)”. Ah ! Cette affaire seulement, qui a tenu la France en haleine pendant plus d’une semaine ! Chez nous, elle passerait pratiquement inaperçue et ne ferait l’objet d’aucun commentaire, ou en ferait très peu, le temps d’une rose. Ce que j’apprécie encore plus chez nos “ancêtres les gaulois’’ c’est que, lorsqu’une faille se révèle dans leur dispositif de mettre leurs deniers publics hors de portée des indélicats – il en existe partout – ils y remédient sans tarder.
C’est ainsi que le Président de l’Assemblée nationale française a pris l’initiative de mettre sur place un groupe de travail, avec pour objectif de “proposer toutes les mesures qu’il jugera utiles pour renforcer les règles et procédures budgétaires de la Présidence de l’Assemblée nationale”“. Matignon n’était pas en reste. Le Premier Ministre Edouard Philippe, du moins son entourage, a tenu d’abord à rassurer tout le monde : les résultats de l’enquête ordonnée “n’ont relevé aucune irrégularité imputable au ministre dans le respect des principes d’exemplarité et des règles de la commande publique” Et, à ceux et à celles qui doutent de l’impartialité de cette enquête administrative, Matignon rappelle “que la mission d’organisation des services du Premier ministre est un corps d’inspection composé de fonctionnaires rigoureux et placé sous l’autorité de la contrôleuse des armées”. Et Matignon ne s’est pas arrêté en si bon chemin.
Avec force, il “confirme la pertinence de la circulaire du 26 mai 2017”. Celle-ci rappelle à chaque ministre le devoir d’exemplarité et de sobriété auquel il est soumis, et trace nettement la frontière entre dépenses publiques et dépenses privées. Compte tenu de l’affaire dite de François de Rugy, les dispositions prises devraient être renforcées par une nouvelle circulaire qui “complétera le processus de contrôle des travaux sur les logements de fonction.” Si j’ai tenu à évoquer longuement toutes ces affaires qui ont donné lieu à tant de débats en France et conduit finalement à la démission du ministre François de Rugy, c’est pour attirer l’attention de mes concitoyens et de mes concitoyennes sur le fossé abyssal qui nous sépare de ce pays, en matière de gestion transparente des finances publiques. J’entends déjà les courtisans du couple présidentiel et de la coalition gouvernementale me tomber dessus et me rétorquer que “comparaison n’est pas raison’’, que “je vise très haut, nous ne sommes pas la France’’.
D’autres, à l’horizon très limité, me reprocheront mon “complexe vis-àvis de la France’’. Je n’aurai pas besoin de réfléchir longuement pour leur répondre. D’abord, et personne ne peut m’en démordre, la transparence dans la gestion des affaires publiques par les meilleurs d’entre nous, est une valeur universelle. Ensuite, je ne vois vraiment pas pourquoi je serai complexé par rapport à la France. Je sais ce que je suis, qui je suis et en suis très fier. Je lis beaucoup de journaux et suis régulièrement des débats organisés par des médias de ce pays. Je reconnais sans état d’âme le niveau élevé de ces débats et la haute qualité des textes publiés.
Pour autant, je ne vois vraiment pas pourquoi j’éprouverai un seul grain de complexe vis-à-vis de ce beau monde. Je le répète : je me prends pour ce que je suis : un Sénégalais, fier de sa “sénégalité’’. Cependant, cette “sénégalité’ n’obstrue pas mon objectivité ou ce que je prends pour tel. La France est un grand pays, une grande démocratie, avec des institutions fortes que l’on ne manipule pas au gré des intérêts égoïstes des uns et des autres. J’envie à nos “cousins’’ français leur attachement à la rigueur dans la gestion de leurs affaires publiques, à l’intégrité morale des hommes et des femmes qui sont appelés à exercer des responsabilités publiques à des niveaux élevés. J’ai beaucoup de respect pour cette France-là, cette grande démocratie que je ne confonds pas avec le peuple français.
Combien de ministres ont-ils démissionné du gouvernement du président Macron, depuis son avènement à la magistrature suprême ? Ils sont sept, huit ou plus, qui ont fait parfois quelques mois seulement au gouvernement, avant d’être rattrapés par des affaires, qui ne seraient que broutilles chez nous. Il y a, autour du président de la République, au gouvernement, comme à la tête de directions générales ou d’agences nationales, des hommes et des femmes qui seraient rapidement remerciés – pas seulement d’ailleurs –, si on leur avait appliqué les règles en vigueur en France. Peut-être même, nombre d’entre eux ne seraient pas membres d’un cabinet ministériel. Si nous avions à la tête de notre pays un président de la République digne de la fonction ; un gouvernement formé d’hommes et de femmes ayant le profil de l’emploi en tous points de vue et nommant leurs collaborateurs à leur image ; une Assemblée nationale non de sa majesté mais bien du peuple ; une justice vraiment indépendante, avec une sorte de parquet national financier comme celui de Paris ; une Maison où se retrouveraient, autonomes, tous les organes de contrôle dotés de moyens substantiels ; des populations, avec surtout des jeunes tous conscients de leurs responsabilités citoyennes et se préoccupant en priorité de leur avenir incertain ; une presse libre, vigilante, jouant activement son rôle de sentinelle, etc., avec autant d’atouts*, notre pays entamerait sûrement sa marche vigoureuse vers l’émergence, et la continuerait rapidement vers le développement harmonieux de tout le pays.
Avec les importantes ressources naturelles dont notre généreux seigneur nous a dotés, ce serait vite possible dans la mesure où, bien sûr, toutes les conditions que j’ai évoquées un peu plus haut deviennent réalité. * Je n’ose pas dire comme Mediapart et son président Edwy Plenel.
MIEUX FAIRE CONNAITRE LAT-DIOR GRACE AUX CURRICULA
Depuis 2015, est mis sur pied un comité chargé de créer la fondation Lat-Dior. Il est composé de la famille de l’ancien roi du Cayor et d’amis de cette dernière. Ils ont fait face à la presse mardi au Musée des forces armées.
Que reste-t-il de l’héritage de Lat-Dior, héros national ? C’est la question que s’est posée avant-hier, au Musée des forces armées, au cours d’une conférence de presse, l’enseignant chercheur au Département d’histoire de la faculté des Lettres et sciences sociales, Mor Ndao. La question mérite d’être posée 132 ans après la disparition de l’ancien roi du Cayor. Aujourd’hui, sa famille et des Sénégalais se sont réunis pour faire davantage vivre Lat-Dior dans la mémoire collective. Cela pourrait passer, entre autres, par l’école. “Le projet qu’on a en perspective, offre l’occasion aux historiens, chercheurs en sciences sociales de revisiter l’ère et l’épopée de Lat-Dior.
C’est l’occasion de placer Lat-Dior au cœur du débat, pour identifier les pistes et solutions salvatrices pour l’évaluation de notre patrimoine national’’, a expliqué le Pr. Ndao. “C’est pour nous l’occasion de refonder les curricula, c’est-à-dire les programmes dispensés dans les écoles élémentaires, les collèges et les universités. C’est, en mon sens, la voie salvatrice pour préserver notre patrimoine national et protéger notre jeunesse dans un contexte de mondialisation irréversible et face aux enjeux du monde d’aujourd’hui et de demain.
Parler de Lat-Dior, c’est parler d’une figure de notre patrimoine national’’, a défendu le Pr. Mor Ndao. “La jeunesse doit avoir des repères historiques’’, a ajouté le comédien Pape Faye. Mais que connaît-on généralement de l’homme, sinon qu’il était roi du Cayor, qu’il a refusé qu’on construise une voie ferroviaire dans son royaume et qu’il est mort le 27 octobre 1886 à Dekheulé ? Pourtant, il a y a une tonne et un quintal à dire sur lui, comme ce côté panafricaniste dont on ne parle pas assez. “Lat-Dior, c’est aussi le panafricaniste. Il est du Cayor. On le voit dans le Saloum, le Fouta, le Djolof. Sa vision dépassait largement le cadre étroit du Cayor. Lorsqu’il rejoint Maba Diakhou Bâ, c’était une coalition internationale contre Pinet Laprade.
Le chef du Fouladou avait traversé le fleuve Gambie pour rejoindre la coalition internationale. C’est Lat-Dior qui a escorté cette coalition ; c’était lors de la bataille de Pathé Badiane. Lat-Dior avait une vision africaine, il appartenait à la visée panafricaniste défendue par Cheikh Anta Diop, Nelson Mandela, Kwame Nkrumah’’, selon Pr. Mor Ndao. Que dire de ses stratégies de guerre ? Ce n’est pas pour rien que l’universitaire le voit en héros de la nation sénégalaise. “Dans le dictionnaire Larousse, il est écrit que le héros est une personne qui se distingue par sa bravoure, ses mérites exceptionnelles. Cela, rapporté à l’aune du personnage de Lat-Dior, l’on se rend compte que c’est un soldat tombé sur le champ de l’honneur en héros.
En allant le 27 octobre 1886 à Dekheulé, il savait qu’il allait mourir’’, selon le Pr. Ndao. En effet, il est dit qu’à la veille de la bataille de Dekheulé, le vénéré guide des mourides, Cheikh Ahmadou Bamba, avait demandé à Lat-Dior de ne pas se rendre sur le champ de bataille, parce qu’il risquait d’y laisser sa vie. Lat-Dior Ngoné Latyr Diop a tenu, malgré cette mise en garde, à y aller, parce que, disait-il, il avait déjà donné sa parole et il se devait de l’honorer. Ce que le Pr. Ndao appelle le sacrifice suprême. “Il s’est sacrifié pour la nation’’, a-t-il déclaré. Et aujourd’hui, au-delà des étudiants, Lat-Dior devrait être connu des troupes sénégalaises. “Il a transmis un patrimoine, un legs pour la mémoire collective. Ce stratège hors pair, tacticien qui sort du commun, s’illustra dans plusieurs batailles épiques chantées par notre mémoire collective et par nos chers griots.
Son génie dans l’art de la guerre mérite d’être enseigné dans les plus hautes écoles militaires’’, a estimé d’ailleurs le Pr. Ndao. Il n’est pas donné à tout le monde de mener 42 combats en 23 ans. Son legs mérite d’être entretenu, car comme l’a si bien dit l’universitaire, l’ancien roi du Cayor n’appartient pas qu’à sa famille. C’est tout le Sénégal qui devrait veiller à ce que l’héritage de ce héros ne tombe pas dans l’oubli. Mais en attendant que les autorités comprennent cela et mènent la danse, il est mis sur pied, depuis 2015, un projet de création d’une fondation Lat-Dior. Les premières actions sont menées depuis 2016. En 2018, est initié “Dekheulé 2018’’.
A cette occasion, un mur a été construit dans le village. Il y a eu après des journées de consultations médicales gratuites à Thilmakha. Il a été également organisé une journée culturelle dédiée à tous les résistants du Sénégal. Pour Dekheulé 2019, il est prévu un colloque au cours duquel le public redécouvrira Lat Dior Ngoné Latyr Diop à côté de panels avec les écoles. Une caravane Sénégal-Gambie sera organisée après et elle passera par tous les lieux de mémoire où Lat-Dior est passé.
AVORTEMENTs PROVOQUÉS
Une étude menée dans 10 des 14 régions du Sénégal, fait état de 51 500 cas d’avortement qui ont été provoqués en 2012. Soit un taux de 17 sur 1 000 femmes âgées de 15 à 44 ans.
Le Code pénal sénégalais interdit l’interruption volontaire de la grossesse. Pour autant, les statistiques ne cessent de s’accroitre. Une étude sur l’avortement médicalisé au Sénégal, menée par le cabinet Guttmacher Institute en 2012 et publié dernièrement, donne des statistiques qui font froid dans le dos. Le document, parcouru par “EnQuête’’, fait état de 51 500 cas d’avortement enregistrés en une seule année. Dix-sept femmes sur 1 000 âgées de 15 à 44 ans sont touchées par le fléau.
La plupart des avortements répertoriés dans le rapport d’étude ont été pratiqués dans un environnement non médicalisé. Malgré les restrictions légales, l’avortement est devenu courant au Sénégal. À Dakar, dans la capitale sénégalaise, le taux d’avortement, qui est 21 %, est le plus élevé du reste du pays. Ce phénomène comporte des risques pour les femmes sénégalaises. Car 55 % parmi elles qui se font avorter, rencontrent des complications qui nécessitent un traitement médical ; 42 % qui ont des complications n’obtiennent pas les soins dont elles ont besoin ; 65 % des femmes urbaines qui se font avorter le font dans un environnement médicalisé, comparées à seulement 27 % de femmes rurales.
Les femmes à faibles revenus sont plus susceptibles d’avoir des complications que celles qui sont riches. La proportion des complications qui ne reçoivent pas de soins est beaucoup plus faible chez les femmes riches que chez les femmes pauvres. Le taux au Sénégal est en fait relativement faible, à l’échelle de l'Afrique de l'Ouest, et est plus proche des taux observés aux États-Unis et en France. Sauf qu’à l’inverse du Sénégal, les complications sont extrêmement rares aux Etats-Unis et en France où d’ailleurs la procédure est légale. Selon toujours l’étude, au Sénégal, plusieurs méthodes sont utilisées pour interrompre une grossesse. Les plus courantes comprennent l’ingestion d’agents caustiques, l’ingestion de solutions à base de plantes, l’aspiration manuelle, la dilatation et le curetage.
31 % des grossesses ne sont pas planifiées au Sénégal
De cette étude, il ressort que beaucoup de femmes se rendent dans les structures de santé avec des complications dues à des avortements à risque. Les plus courantes comprennent, entre autres, l’hémorragie, l’avortement incomplet, le choc, la septicémie. Toutefois, ces femmes ne représentent que la face visible de l’iceberg. Etant donné que le taux de prévalence contraceptive est de 26 %, contre 22 % de femmes mariées qui ont des besoins non satisfaits en matière de planification familiale, les risques de grossesses non désirées augmentent d’année en année. Les femmes désirant espacer leurs naissances ou ne voulant plus avoir d’enfants ne pratiquent souvent aucune méthode contraceptive. Ce qui fait que 31 % des grossesses ne sont pas planifiées au Sénégal. Pour ce qui est femmes célibataires, 14 % seulement d’entre elles admettent qu‘elles ont des rapports sexuels. Mais la majorité d’entre elles (75 %) n’utilisent pas une méthode moderne de contraception. Une négligence qui favorise les grossesses non désirées. Pour réduire les conséquences de l'avortement à risque, l’étude a donné des pistes de solution. Le document préconise ainsi une disponibilité constante d’équipements et de prestataires de soins après avortement (programme Saa), de concentrer plus d’efforts dans les structures périphériques (Ps) et dans les zones rurales, pour mieux répondre aux besoins des femmes pauvres et, enfin, de réduire les besoins non satisfaits en matière de planification familiale.
LA DETTE, CAUSE DE MAUVAISES POLITIQUES PUBLIQUES
La Banque mondiale a rendu publique, hier, l’évaluation annuelle des politiques et institutions nationales (Cpia). Elle interpelle les pays d’Afrique subsaharienne quant à la mauvaise gestion de la dette.
La dette étouffe plusieurs pays africains, particulièrement ceux d’Afrique subsaharienne. C’est ce qu’on peut retenir du rapport de la Banque mondiale de l’année 2018. “Certains pays risquent d’hypothéquer l’avenir de leur population, en privilégiant la consommation immédiate’’, avertit l’économiste en chef pour l’Afrique de la Banque mondiale, Albert Zeufack. Il se trouve que, durant l’année 2018, la dette publique du continent a atteint 54,9 % de son Pib. Soit une augmentation de 18,5 % depuis 2013.
En outre, depuis 2010, l’endettement envers les créanciers commerciaux et extérieurs au Club de Paris a grimpé de 5 %. De plus, les obligations libellées en devises dans la dette extérieure sont en hausse de 10 %. Ce sont des titres émis sur un marché de capitaux par un emprunteur non résident et qui sont donc libellés dans la monnaie du marché. Ces obligations suivent les règles du marché du pays où elles sont émises (Usa, Royaume-Uni et Japon le plus souvent). Pis, les obligations souveraines (remboursement à 100 % du capital) ont fortement progressé. En Afrique subsaharienne, le cumul de ces deux paramètres - hausse de la dette publique et le recours à des sources de financement plus risquées et plus coûteuses - accroit la vulnérabilité face à l’endettement des Etats membres. Ce qui explique l’analyse de l’économiste Zeufack : “Lorsque les pays consacrent la majeure partie de leur recette au service de la dette, une quantité moindre est disponible pour l’éducation, la santé et d’autres services essentiels pour les habitants. Le progrès est alors stoppé net dans son élan.’’ Dans leur rapport, la Bm et Ida préconisent une amélioration des capacités et systèmes de gestion de la dette dans cette partie de l’Afrique. Ce qui devrait accroitre la transparence et stabiliser l’économie à long terme.
Détérioration de la gestion macroéconomique
En outre, les pays les plus pauvres d’Afrique ont du mal à adapter leurs politiques publiques en fonction des besoins. Il en est de même pour la qualité du cadre institutionnel. Selon l’institution, la gestion macroéconomique de ces différents Etats s’est détériorée à plusieurs niveaux. Le respect du droit, la redevabilité, la qualité de l’Adminis-tration publique, la transparence sont autant d’équations communes à ces pays qui, par conséquent, bloquent l’utilisation efficace des ressources publiques. En effet, la moyenne de 38 pays africains en matière de politiques publiques et de fonctionnement des institutions, sur une échelle de 0 à 6, est de 3,1 en 2018. Cette note intervient dans l’attribution de l’aide de l’Association internationale de développement (Ida). Le Rwanda, avec une note de 4.0, occupe la première place du classement, tant en Afrique que dans le monde. Il est suivi du Cap-Vert (3,8). Viennent ensuite le Kenya, l’Ouganda et le Sénégal, tous notés à 3,7.
Des avancées sociales relevées
Par ailleurs, ces pays “fragiles’’ d’Afrique subsaharienne ont amélioré leurs résultats en matière de développement humain, de stabilité environnementale et d’égalité des sexes. Ils ont d’ailleurs de meilleurs résultats que l’ensemble des autres pays du monde endettés (fragiles). Ces indices d’inclusion sociale sont, selon la Banque mondiale, favorables à l’éradication des conflits et de l’exclusion. Toutefois, les Etats africains n’étant pas accablés par la dette n’arrivent pas à enraciner l’inclusion sociale dans leurs politiques publiques. “Traditionnellement, l’amélioration de l’inclusion sociale et de la prestation de services a été un facteur crucial pour que les pays sortent de leur fragilité. Donc, quelques modestes pas en avant ont leur importance’’, déclare l’économiste senior et principal auteur du rapport. Il recommande le développement du secteur privé, une plus grande mobilisation des recettes publiques intérieures. En septembre 2019, l’équipe ayant réalisé le rapport prévoit des échanges sur ces différents points avec plusieurs pays africains. L’Association internationale de développement (Ida) est une branche de la Banque mondiale née en 1960. Elle aide les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des dons et des crédits sans intérêt destinés à financer des projets et programmes pour la croissance économique, la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations. L’Ida intervient dans 75 pays dont 39 en Afrique.
PROGRAMME "ZÉRO ABRIS PROVISOIRE", LES RAISONS DU BLOCAGE
D’un coût global de 125 milliards F CFA, le programme dont le lot 1 a été lancé depuis un an, évolue en dents-de-scie, les lots 2, 3 et 4 n’ont toujours pas connu de début d’exécution
D’un coût global de 125 milliards F CFA, le programme “Zéro abri provisoire’’, dont le lot 1 a été lancé depuis un an, évolue en dents-de-scie. Si ce dernier lot avance de manière “satisfaisante’’, les lots 2, 3 et 4 n’ont toujours pas connu de début d’exécution. Certains s’étonnent des raisons du blocage.
Chaque année, après les examens, le débat fait rage autour des résultats souvent en deçà des attentes, pour ne pas dire catastrophiques. Rarement, l’on s’interroge sur les conditions parfois exécrables dans lesquelles étudient certains potaches. Surtout dans quelques contrées du Sénégal. A Kolda, Sédhiou et Ziguinchor particulièrement, nombre d’apprenants continuent de faire cours dans des abris de fortune, parfois faits de huttes et de bambous. Ce qui révulse certains acteurs clés du système éducatif qui se sont approchés d’’’EnQuête’’ pour ruminer leur colère à propos des lenteurs dans l’exécution du programme “Zéro abri provisoire’’.
Profitant du contexte de la proclamation des résultats du Baccalauréat, un de nos interlocuteurs renseigne que, dans les régions susmentionnées, le programme reste à zéro résultat, pour ce qui est des lots 2, 3 et 4. Ce, malgré l’engagement ferme maintes fois réaffirmé par les plus hautes autorités de la République. Récemment à Diourbel, le ministre en charge de l’Education nationale, Mamadou Talla, tout en se félicitant du niveau d’exécution du lot 1 confié à Synergie Afrique, affirmait : “Les autres lots n’ont pas encore démarré.’’ Soit déjà quelques mois de retard. A qui la faute ? Les parties se renvoient la balle.
A en croire cette personne bien au fait du dossier, il s’agit au moins de 2 474 salles de classe réparties comme suit : Kolda 624 abris provisoires, Sédhiou 1 054 abris provisoires, Ziguinchor 796 abris provisoires. En valeur relative, c’est autour de 37 % sur le territoire national. La Direction des constructions scolaires (Dcs) contactée, n’a voulu ni confirmer ni infirmer les chiffres ainsi communiqués. L’on se borne à nous renvoyer à une sortie du directeur dans le quotidien national “Le Soleil’’.
Pour sa part, Synergie Afrique, attributaire du lot 1, se félicite : “Nous sommes très satisfaits du niveau d’exécution de ce lot qui nous a été confié. Nous avons un délai de 24 mois et là, au 12e mois d’exécution, nous sommes à un taux de réalisation de 50 à 55 %’’, se réjouit le coordonnateur des travaux, Ousmane Diop. Ce lot concerne 1 850 salles de classe et s’étend sur l’ensemble du territoire national.
Dernièrement à Diourbel, M. Talla se disait, lui aussi, “très satisfait’’ du niveau d’exécution et parlait de 50 % de taux de réalisation. Pendant ce temps, certains acteurs crient au scandale, en soutenant qu’il y a vraisemblablement deux poids deux mesures. Synergie Afrique, selon leurs dires, bénéficierait de privilèges indus qui découleraient du statut d’ancien patron de la Dcs de son coordonnateur de projet, Ousmane Diop. Mieux, ils trouvent bizarre le fait que ce dernier ait rejoint l’entreprise privée, après son départ à la retraite, alors même qu’il a été à l’origine de l’attribution du marché à cette société.
Estimant que Synergie Afrique était connue dans l’installation de portiques de sécurité et de scanners, ils se disent convaincus de l’existence de “manœuvres frauduleuses’’ pour expliquer les avancées sur ce lot. Joint par téléphone, le sieur Diop nie en bloc et parle de mauvais procès (voir encadré). Une chose est sûre : pendant que le lot 1 connait manifestement un début d’exécution salué par les autorités, les autres trainent les pieds et risquent de porter atteinte aux objectifs du gouvernement qui veut en finir avec ces abris provisoires le plus rapidement possible. Du côté des entreprises attributaires des lots 2, 3 et 4, on refuse d’endosser toute responsabilité.
A en croire certaines sociétés que nous avons pu contacter, il faut surtout interpeller le ministère des Finances. “Nous avons bien apporté la preuve des montages financiers réalisés avec des banques internationales, en respectant également les exigences du cahier des charges’’, informe l’un d’eux. D’ailleurs, certains de ces attributaires, à en croire notre interlocuteur, ne cessent de s’interroger sur les raisons de la non approbation de leurs conventions. “Malgré plusieurs relances, les lots 2, 3 et 4 font l’objet d’un blocage sans aucune justification. Il se trouve d’ailleurs que ces lots portent sur les régions les plus sensibles du pays où il y a plus d’abris provisoires (Kolda, Sédhiou et Ziguinchor où rien n’a été fait à ce jour)’’.
En début d’année déjà, dans son Discours à la Nation, le président de la République, Macky Sall, avait confirmé la mise en place effective du programme de suppression des abris provisoires sur toute l’étendue du territoire sénégalais. Il avait même fixé l’échéance au mois de février 2019 pour que toutes les procédures concernant les marchés relatifs aux différents lots soient finalisées. Nos interlocuteurs semblent convaincus que ce déficit d’infrastructures adéquates est à mettre en corrélation avec le taux d’abandon scolaire et d’échec important dans ces localités. En tout cas, les résultats du Baccalauréat dans ces régions au sud du pays sont bien en dessous de la moyenne nationale.
En effet, à Kolda par exemple, sur les 6 024 candidats qui s’étaient inscrits au départ, 1 626 potaches ont obtenu leur sésame à l’arrivée. Au premier tour, 457 étaient admis d’office, avec 2 mentions “Bien’’ et 33 mentions “Assez bien’’. Et 1 169 sont admis après les épreuves du second tour. En valeur relative, la région du Fouladou affiche un taux de réussite de 28 %. Pas loin d’ailleurs des autres régions frontalières qui tournent toutes en deçà des 30 %. La réalisation de ces salles de classe fait partie d’un vaste programme de remplacement des abris provisoires dont le nombre total est estimé à 6 369 sur tout le territoire national. Il est chiffré à 125 milliards F Cfa.
CE DEPART QUE L’ON N’ATTENDAIT PAS SOUS LE CERCEAU
L'aventure d’Abdourahmane Ndiaye «Adidas» à la tête de l’équipe nationale s’est arrêté et brusquement ce mardi. Une nouvelle pour le moins inattendue
C’est finalement avec Moustapha Gaye que les Lions disputeront la prochaine Coupe du monde en Chine. L'aventure d’Abdourahmane Ndiaye «Adidas» à la tête de l’équipe nationale s’est arrêté et brusquement ce mardi. Une nouvelle pour le moins inattendue. Voire même surprenante dans la sphère de la balle orange. Le monde du basket attendait plutôt et sans conteste le renouvellement du contrat entre la Fédération sénégalaise de basketball et celui qui a accompli les meilleures performances réalisées par l’équipe nationale masculine au cours de ces dernières années. Nommé sélectionneur du Sénégal en février 2018, pour une durée d’un an, Abdourahmane Ndiaye «Adidas» avait en effet répondu aux attentes. En plus d’avoir déjà propulsé les Lions au Mondial 2006 au Japon lors de sa première expérience sur le banc des Lions en 2005, le technicien avait ensuite été l’artisan de la deuxième qualification d’affilée du Sénégal après celle d’Espagne 2014 où les «Lions» avaient terminé avec une place de quart de finalistes.
Rappelé une fois de plus, l’ancien meilleur basketteur africain avait encore mis son empreinte en qualifiant les «Lions» pour le Mondial prévu en Chine (31 août au 15 septembre). Avec neuf victoires en douze 12 matches joués, le bilan est somme toute, élogieux. «Adidas» avait bel et bien accompli sa mission. Pour nombre d’observateurs, ce bilan était sans doute assez suffisant pour plaider pour une reconduction après l’expiration de son contrat au lendemain de la qualification des Lions en février 2019 lors du tournoi d’Abidjan. Mais l’attente a été longue au point de laisser place à une certaine suspicion nourri par certains acteurs qui vont jusqu’à prêter aux autorités fédérales cette volonté de faire partir «Adidas» et de le remplacer par un technicien étranger. Quoiqu’il en soit, le contrat ne sera pas renouvelé. Depuis la qualification, 5 mois se sont écoulés et aucune visibilité. Malgré cette compétition majeure qui se profile, l’avenir de l’équipe nationale et du sélectionneur est demeuré flou. Aucune préparation n’est annoncée pour la Coupe du monde qui démarre dans moins d’un mois. Alarmant Jusqu’à ce Me Babacar Ndiaye, président de la Fsbb, lors d’une sortie dans la presse, ouvre une fenêtre en déclarant que sa structure avait proposé un contrat de pigiste au technicien sénégalais. Il précisait également que le Sénégal n’avait pas besoin d’un entraîneur pour 12 mois alors qu’en réalité il ne travaillera que les trois mois.
De fil en aiguille, l’espoir de revoir Abdourahmane Ndiaye sur le banc des Lions était bien réel. Et c’est l’intéressé même qui avait d’ailleurs annoncé l’imminence de l’officialisation de son contrat. «Pour ne pas perdre du temps (la compétition va démarrer dans un mois), je vais présenter ma liste au directeur technique demain et éventuellement commencer le regroupement le 1er ou le 2 août. Tout sera défini après cette rencontre. Je ferais une conférence de presse pour informer du programme. Là, je peux donner ma parole que je m’engage à être le sélectionneur de l’équipe», laissait t-il entendre. Mais l’histoire s’est encore répétée pour Abdourahmane Ndiaye «Adidas». S’il lui avait été reproché en 2006 de cumuler son poste en équipe nationale avec celui d’entraîneur dans un club français pour ensuite être limogé par l'ancien ministre des Sports, Daouda Faye, «Vava». Pour 2019, le point d’achoppement cette fois serait une offre que le technicien n’aurait pas acceptée dans les négociations. Qui en pâtira d’un tel chamboulement ? Espérons que les Lions n’en ressentiront pas les effets comme la bande à Maléye Ndoye qui avait tout bonnement été balayée au Mondial 2006, lorsqu’elle avait perdu leur coach en plein préparation.
«Adidas» et la Fsbb butent sur les «négociations»
La fédération Sénégalaise de basket-ball vient de décider de ne pas prolonger le contrat d’Abdourahmane Ndiaye «Adidas». La fin de la collaboration intervient après l’échec des négociations. Pour son remplacement, Moustapha Gaye a été choisi par la FSB. L’ancien coach des Lionnes qui va conduire les Lions à la coupe du monde Chine 2019 qui va démarrer le 31 août et préparer l’Afrobasket masculin. Le technicien sénégalais Moustapha Gaye a été nommé mardi soir, nouvel entraîneur de l’équipe nationale masculine de basketball, a-t-on appris auprès de la Fédération sénégalaise de basketball (FSB). La FSB a indiqué que sur sa page Facebook que les négociations avec Abdourahmane Ndiaye "Adidas", jusque-là coach des Lions, n’avaient "pas été concluantes". Elle ajoute que l’instance nationale du basket "a exprimé toute sa reconnaissance" à Abdourahmane Ndiaye "Adidas", pour "la qualité" du travail qu’il a abattu à la tête de l’équipe nationale.
Le technicien sénégalais a notamment réussi à qualifier en février dernier, les Lions à la Coupe du monde de la catégorie prévue fin août prochain en Chine. La fédération a tenu à exprimer sa reconnaissance à Adidas, pour la qualité du travail abattu et souhaiter bonne chance à Moustapha Gaye. Le Sénégal évoluera dans une poule H jugée relevée lors de la prochaine Coupe du monde masculine de basket, prévue en Chine à partir du 31 août, avec comme adversaires le Canada, la Lituanie et l’Australie. Le Sénégal sera accompagné de trois autres représentants africains en Chine, à savoir la Tunisie, l’Angola et la Côte d’Ivoire.
MOUSTAPHA GAYE PUBLIE UNE LISTE DE 24 JOUEURS SANS XANE D’ALMEIDA, MALEYE NDOYE ET LAMINE SAMBE
Fraichement nommé sélectionneur des «Lions» du basket masculin, Moustapha Gaye n’a pas perdu du temps pour dévoiler la liste des 12 Lions en direction de la coupe du monde prévue à partir du 31 août 2019, en Chine.
Fraichement nommé sélectionneur des «Lions» du basket masculin, Moustapha Gaye n’a pas perdu du temps pour dévoiler la liste des 12 Lions en direction de la coupe du monde prévue à partir du 31 août 2019, en Chine. Le nouveau coach des Lions a publié une liste provisoire de 24 joueurs ; laquelle, enregistre des absences de taille puisque des joueurs cadres comme le capitaine Malèye Ndoye, joueurs le plus capé en sélection, mais aussi, des meneurs comme Xane Christian d'Almeida et Lamine Samb ont été zappés. Le nouveau coach des Lions a toutefois, fait place aux grands espoirs du basket sénégalais. Il s’agit notamment, du nouveau joueur des Celtics (Nba) Tacko Fall et de Youssoupha Fall, qui a longtemps laissé la porte ouverte à une sélection en équipe de France, mais aussi, les promoteurs Amar Sylla et Birahim Faye qui ont déjà fait leurs preuves en sélections juniors. On note également, des retours et surtout l’entrée en force de joueurs locaux comme Birahim Gaye.
POUR LA LIBÉRATION DE GUY MARIUS SAGNA, ARBITRAIREMENT DÉTENU
EXCLUSIF SENEPLUS - Nous exigeons la cessation de la violation des droits des citoyens et la libération immédiate de l'activiste - Cornel West, Danny Glover, Ngũgĩ wa Thiong'o et plusieurs célébrités interpellent Macky - PÉTITION
SenePlus publie ci-dessous en exclusivité, une pétition qui émane de célébrités mondiales venus des quatre continents dont le Kenyan Ngugi Wa Thiong'o, le Professeur Cornel West des universités américaines Harvard et Princeton et le célèbre acteur américain Danny Glover. Cette initiative d'écrivains et d'universitaires de par le monde appelle à la libération immédiate de l'activiste Guy Marius Sagna, détenu au Sénégal depuis le 16 juillet 2019, pour "fausse alerte au terrorisme". La pétition a été initiée par deux des plus éminents écrivains francophones, notre éditorialiste Boubacar Boris Diop et le tchadien et universitaire établi au Mexique Koulsy Lamko.
"Le mardi 16 juillet 2019, l’activiste Guy Marius Sagna, est arrêté et conduit à la Section de recherche de la gendarmerie nationale sur ordre du procureur de la République du Sénégal, pour s'expliquer sur deux publications faites sur le réseau social Facebook.
Dans ces publications l'activiste Guy Marius Sagna déplore le fait qu'après 59 années d'indépendance, les élites politiques du Sénégal vont se soigner ou finir leurs jours dans les hôpitaux de l'ancienne puissance coloniale, après avoir échoué à doter le pays d'infrastructures hospitalières capables de fournir aux populations des soins de qualité. Ces publications ont été faites à l’occasion du décès en France du Secrétaire général du parti socialiste et président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), et de l’admission dans un hôpital en France de l'ancien premier ministre de Macky Sall, Boun Abdallah Dione.
Ces deux publications ne pouvant fonder une infraction, le procureur, après deux jours de détention, a mis les enquêteurs sur une autre piste, à la recherche d'une infraction à retenir contre l'activiste pour ainsi pouvoir le garder en prison. C'est ainsi qu'après quatre jours entre la Section de recherche de la gendarmerie, la Cave du tribunal de Dakar et la cellule du Commissariat central de Dakar, Guy Marius Sagna est placé sous mandat de dépôt sous le chef d’accusation de "fausse alerte au terrorisme".
L'infraction est constituée, selon le procureur, par un texte que l'activiste aurait partagé sur sa page Facebook, parlant de la France qui préparerait un attentat terroriste au Sénégal.
Pourtant, l'activiste Guy Marius Sagna n'a pas partagé ce texte sur sa page Facebook. De plus, l'auteur du texte c'est l'organisation FRAPP (Front pour une Révolution Anti-impérialiste, Populaire et Panafricaine), qui l'a rendu public lors d'une conférence de presse tenue à Dakar, le lundi 15 juillet 2019. L’activiste Guy Marius Sagna n'était pas sur le présidium ce jour-là. Enfin, même s'il est un membre du FRAPP, il n'en est pas le Coordonnateur. Dès lors, s'il y a à convoquer quelqu'un pour ce texte, ce sont tous les membres de l'organisation qui devraient l'être. Or ni le coordonnateur ni aucun autre membre du FRAPP n'a été convoqué.
Par ailleurs, ce texte est l'écho de propos tenus le 18 février 2019 à Kasnack (région de Kaolack) par un député de la mouvance présidentielle, M. Khoureichi Niasse pour justifier la concession par l'État du Sénégal de blocs pétroliers à l'entreprise française Total, en violation du code pétrolier, et expliquer la brouille entre le ministre de l'énergie démissionnaire et le Président Macky Sall. Voici les propos de M. Niasse : "C'est la France qui nous a colonisés durant plus de deux siècles. Et la France n'a jamais pensé que le Sénégal pouvait disposer du pétrole, du gaz, ou d'autres ressources. Elle pensait que le Sénégal se limitait à la pêche, à l'agriculture, à la mendicité et à l'élevage. Mais on se réveille un jour et on découvre que le Sénégal a du pétrole et du gaz et bien d'autres ressources. Bien évidemment, il faut que la France vienne réclamer sa part. Quand la France est venue demander qu'on lui donne une zone pour exploration, si le Président Macky Sall avait refusé de lui concéder cela, la France allait ouvrir les portes du Sénégal aux jihadistes du Mali pour qu'ils viennent perpétrer des attentats, elle aurait aussi réarmé les rebelles casamançais et créé d'autres problèmes dans le pays."
Le 21 mai 2019, soit trois mois plus tard, c'est Christophe Castaner, ministre français de l'Intérieur, en visite au Sénégal, qui a affirmé sans ambages que "Le terrorisme est présent au Sénégal".
Dans cette affaire, qui est en fait un gros scandale, il ne s'agit ni plus ni moins que d'une cabale montée de toutes pièces par le régime de Macky Sall, utilisant la justice et les forces de sécurité comme bras armé pour se débarrasser de Guy Marius Sagna et de l'organisation FRAPP/France Dégage, dont le tort est d'être debout contre l'impérialisme et l'oppression sous toutes leurs formes, mais aussi pour la défense de l'État de droit et de la démocratie.
Guy Marius Sagna est ciblé à travers l’organisation FRAPP et on cherche à le faire taire par des méthodes dignes des régimes autocratiques. On veut, par cette détention arbitraire, décourager les mobilisations populaires contre les injustices et les faits de corruption qui accablent le régime en place.
Cette énième arrestation de l'activiste panafricaniste Guy Marius Sagna a choqué une bonne frange de l’opinion sénégalaise, poussant des organisations de défense des droits de l'homme et de la société civile, comme la Rencontre Africaine des Droits de l'homme (RADDHO), Amnesty international, le mouvement Y'EN A MARRE, LEGS AFRICA, des artistes comme Dj Awadi et de nombreux blogueurs et citoyens à se mobiliser pour dénoncer sa détention arbitraire et exiger sa libération.
Guy Marius Sagna dérange à cause des différents fronts sur lesquels il se bat contre les dérives du régime et aussi contre le néocolonialisme français au Sénégal et en Afrique. Dans un passé récent, il s’est illustré dans le combat citoyen contre la signature des Accords de Partenariat Économique (NON AUX APE), la Campagne «Pour une souveraineté monétaire France Dégage », l’opposition à l’érection d’une Place de l’Europe à côté de la Maison des Esclaves à Gorée, le combat pour la débaptisation des rues et avenues qui portent le nom d’esclavagistes et/ou de colons, etc.
Diaspora-Mexico Region 6, Collectif pour les Droits des Afromexicains
Moshen Elmadi écrivain, Iran
Samba Gadjigo, Professeur, Massasuchets, USA
Hankili So África Centre de Promotion de Cultures Africaines et Afrodiaspora, Méxique
David Huerta, écrivain, poète, enseignant, Prix National de Sciences et Arts, Mexique
Abdoulaye Khouma dit Pap, écrivain et journaliste sénégalais établi à Milan, Italie
Benjamin Mayer écrivain, psychanaliste, Directeur de Instituto 17, Mexique
Véronica Murguía écrivaine, Mexique
Khadim Ndiaye, écrivain et universitaire Sénégal/Canada
Mahamadou Lamine Sagna, Senegal professeur American University of Nigeria/Chercheur Laboratoire Changment politique et social, Paris VII-Diderot
Conrado Tostado Poète et philosophe, Mexique
Zanicuepa Collectif d'Etudes sur l'Afrique, Mexique
APPEL A UNE PRISE EN CHARGE DU LIVRE ET DE LA LECTURE
«L’œil du poète et la misère», «Mes inspirations», «Rires posthumes», «Verbacide» et «Excusez ! Je suis wolof» sont les cinq ouvrages que la Maison d’édition Le Nègre International Editions a présenté au public
«L’œil du poète et la misère» de Meïssa Maty Ndiaye, «Mes inspirations» d’El Médine Thiaw, «Rires posthumes» de Penda Diop, «Verbacide» d’Amadou Bamba Thiobane et «Excusez ! Je suis wolof» de Saer Ndiaye. Ce sont les cinq ouvrages que la Maison d’édition Le Nègre International Editions a présenté au public hier, mercredi 31 juillet. C’est dans le cadre de la clôture de la saison littéraire.
Dans le cadre de la clôture de la saison littéraire, la Maison d’édition «Le Nègre International Editions» a organisé hier, mercredi 31 juillet au siège de l’Association des écrivains du Sénégal, une vente-dédicace de cinq ouvrages. Il s’agit de «L’œil du poète et la misère» de Meïssa Maty Ndiaye, «Rires posthumes» de Penda Diop, «Verbacide» d’Amadou Bamba Thiobane, «Excusez ! Je suis wolof» de Saer Ndiaye et «Mes inspirations» d’El Médine Thiaw. Ces livres, tous édités par Le Nègre International Editions devront, en effet, être des «outils de lecture pendant les vacances», selon le président de l’Association des écrivains du Sénégal, Alioune Badara Bèye. Dans son ouvrage, Meïssa Maty Ndiaye parle de la pauvreté et de ses effets. «Mon recueil de poèmes se fonde sur une analyse des problèmes de misère, des gens pauvres sont laissés pour compte dans les politiques de développement», a-t-il fait savoir. Il peint ainsi une société de pauvres, avec toutes les «malédictions» dont la «prostitution», le «rapt d’enfants», les «grossesses précoces», «des infanticides» etc.
S’agissant du roman «Excusez ! Je sui wolof», qui porte la signature de Saer Ndiaye, l’auteur dit apporter une «contribution sur l’ethnocentrisme». «J’ai pris ma plume pour faire une contribution sur un ton d’amusement pour dire que l’ethnocentrisme n’est pas l’apanage du wolof», souligne Saer Ndiaye. Pour cause, dit-il, «je sentais dans le pays une critique de l’ethnocentrisme wolof et ça date avant même l’avènement du président Macky Sall». Saer Ndiaye explique le titre de son livre par une manière «d’ironiser» cette situation.
Dans le livre «Mes inspirations», l’auteur El Médine Thiaw âgé juste de neuf ans, parle de son «entourage» et revient sur la vie de quelques personnalités comme l’entraineur Aliou Cissé, le défunt chef de protocole de la présidence de la République, Bruno Diatta. «J’appelle les enfants à beaucoup lire et écrire», a lancé El Médine Thiaw. Un autre ouvrage qui porte la signature d’une femme, c’est «Rires posthumes». Dans ce que son auteure Penda Diop considère comme un «journal intime», il est relaté la vie d’une déficiente mentale rejetée par la société et qui a vécu 14 ans avant de rendre l’âme.
Dans son ouvrage, Penda Diop donne la parole à sa fille. «Je ne veux pas que le combat de ma fille soit vaine, elle parle de sa vie, de tout ce qu’elle a enduré à cause de ce dont elle souffrait», explique Penda Diop. En ce qui concerne le conte intitulé «Verbacide», Amadou Bamba Thiobane dénonce le fait que les personnes tuent la langue. L’écrivain indexe les gens qui utilisent la langue, mais qui ne lui donnent pas sa valeur. Prenant la parole, le directeur de Le Nègre International Editions, Elie Charles Moreau, a appelé à une «prise en charge du livre et de la lecture» et de la culture dans sa globalité.