SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
18 juillet 2025
«LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE POURRAIT NE PAS RESTER…»
Selon Momar DIONGUE, le président de la République consultera l’actuelle Direction du Ps, avant de procéder à la nomination du successeur du défunt Secrétaire général du Parti socialiste (Ps) à la présidence du Hcct
Selon le journaliste-analyste politique, nonobstant son pouvoir discrétionnaire de nomination, le président de la République consultera l’actuelle Direction du Ps, sous la houlette de Mme Aminata Mbengue Ndiaye, avant de procéder à la nomination du successeur du défunt Secrétaire général du Parti socialiste (Ps) à la présidence du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct). Interpellé hier, mercredi 31 juillet par Sud quotidien, Momar Diongue a évoqué deux hypothèses dont la première consiste à voir le président Sall, par soucis de rester dans sa logique de «gagnez ensemble et gouvernez ensemble», nommer le successeur de Tanor à la Direction du Ps pour conforter l’encrage de ce parti dans Benno. S’agissant de la seconde, le journaliste-analyste politique explique que cette dernière consiste à voir le chef de l’Etat porter son choix sur une personnalité hors de la maison socialiste et de la coalition Bennoo ak Tanor, au regard de la récente nomination de Haïdar El Ali, à la tête de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille verte, qui établit le quota de la coalition Bennoo ak Tanor dans l’exécutif.
«Je pense qu’il y a une logique qui a jusque-là animé le président Macky Sall. Suivant la fameuse formule de «gagnez ensemble et gouvernez ensemble», il a eu à confier les institutions de la République à ses principaux alliés: Aminata Tall qui a été la première à le rejoindre, avec son mouvement Selal dans la coalition Macky2012, a eu à bénéficier la présidence du Conseil économique social et environnemental (Cese). Ensuite, il y a Moustapha Niasse, président de la coalition Bennos siggil Sénégal, une des principales composantes de la coalition Bennoo bokk yaakaar à qui il a confié la présidence de l’Assemblée nationale. Dans la même logique, il a confié à feu Djibo Leyti Kâ la présidence de la Commission nationale du dialogue des territoires (Cndt) et à feu Ousmane Tanor Dieng la présidence de la nouvelle institution créée par le référendum du 20 mars 2016, le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct).
Si donc le président reste dans cette logique qui consiste à confier les institutions aux responsables des principaux partis de sa coalition, bien évidemment, le Haut conseil restera entre les mains du Parti socialiste. Et c’est le successeur de feu Ousmane Tanor Dieng au Ps qui sera nommé. Sous ce rapport, il me semble, tel que ça se dessine, c’est Mme Aminata Mbengue Ndiaye qui sera nommée à ce poste si elle est confirmée par les instances du Ps comme nouveau Secrétaire général. Si le président procède ainsi, il va conforter l’encrage du Ps au sein de la coalition Bennoo bokk yaakaar. Mais, il faut dire qu’il existe aussi une autre hypothèse. Le président de la République pourrait ne pas rester dans cette logique de confier les institutions aux responsables des principaux partis de sa coalition, surtout que, récemment, il a pris une mesure concernant un membre de la coalition Bennoo ak Tanor, Haïdar El Ali, nommé directeur général de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille verte (Asrgm).
En 2012, dans le cadre du partage des responsabilités, le président Sall avait confié à la coalition Bennoo ak Tanor, qui avait soutenu la candidature du défunt Secrétaire général du Ps, trois portefeuilles ministériels: les deux revenaient directement au Ps et le troisième à un membre de cette coalition, en l’occurrence Haïdar El Ali qui a été limogé suite à son échec lors des locales de 2014. Mais, le président a décidé récemment de le faire revenir aux affaires en le nommant à la tête de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille verte. S’agit-il d’un signal visant à montrer qu’il (le président) veut confier la présidence du Haut conseil des collectivités territoriales à quelqu’un d’autre qui n’appartiendrait au Ps ou à la coalition Bennoo ak Tanor ? On peut l’entrevoir parce que celui qui se trouve aujourd’hui être le premier vice-président du Hcct n’est personne d’autre que l’administrateur de l’Alliance pour la République (Apr), en l’occurrence monsieur Mael Thiam, qui a l’envergure et le profil pour succéder à monsieur Ousmane Tanor Dieng.
Le président n’est-il pas en train de préparer aussi ce schéma, raison pour laquelle, il a anticipé avec le retour aux affaires de Haïdar El Ali pour redonner à la coalition Bennoo ak Tanor son quota de 2012 dans le but de préparer les membres de ladite coalition notamment le Ps à refiler le poste de présidence du Hcct à quelqu’un d’autre ? Maintenant, tout dépend de ce qui se discutera en coulisse, puisse qu’il est évident que le président Macky Sall, nonobstant le fait que c’est lui qui a le pouvoir de nomination, ne prendra pas de mesures concernant la nomination du successeur de Tanor Deng à la présidence du Hcct sans en discuter avec ses héritiers au Ps, notamment ceux qui incarnent aujourd’hui la continuité de monsieur Ousmane Tanor Dieng, en l’occurrence Mme Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam. Je pense que la décision sera prise, d’accord partie, soit de confier à le poste à Mme Aminata Mbengue Ndiaye en la faisant sortir du gouvernement, soit en conservant les deux ministres socialistes comme membres du gouvernement et confier la présidence du Hcct à quelqu’un d’autre».
LE PS FACE À SA CONCESSION
A quel parti politique doit revenir la tête du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) ?
Depuis le décès du président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), un débat s’est installé sur la succession d’Ousmane Tanor Dieng (Otd) à la tête de la 3ième institution du pays. Toutefois, force est de rappeler que le Parti socialiste (Ps), à sa tête Ousmane Tanor Dieng et ses affidés, a consenti des sacrifices pour gagner la confiance du président de la République, Macky Sall qui a attribué aux socialistes cette station «juteuse», gage de leur loyauté et de leur fidélité politique dans Benno bokk yaakaar (Bby).
A quel parti politique doit revenir la tête du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct)? Cette question taraude les esprits des Sénégalais après le décès du président de cette institution, Ousmane Tanor Dieng, non moins secrétaire général du Parti socialiste (Ps), même s’il reste évident que c’est au chef de l’Etat de nommer aux fonctions civiles et militaires. En effet, certaines indiscrétions parlent d’une possible succession d’Ousmane Tanor Dieng à la tête de la 3ième institution du pays par l’ancien Premier ministre de Wade, Souleymane Ndéné Ndiaye, qui aurait été consulté par le président Macky Sall à cet effet. Déjà, des voix s’élèvent au sein du parti présidentiel, l’Alliance pour la république (Apr), pour contester ce choix et refuser une gestion de l’Etat basée sur de la «camaraderie», si l’on sait que les deux personnalités politiques n’ont jamais caché leur amitié, pour avoir partagé la même chambre à l’université. Une sortie des proches du président qui renseigne de la volonté manifeste des «apéristes» de s’accaparer de cette «juteuse» station qui pèse 500 millions de F Cfa par an, en termes de «caisse noire». Une tentative pareille, faudrait-il le rappeler, avait été amorcée, en vain en 2015, pour récupérer le poste de président de l’Hémicycle. Quid du Parti socialiste qui a consenti des sacrifices pour hériter de cette institution ? Pour le moment, les socialistes semblent observer la scène, sans sourciller, très certainement à cause du deuil de leur Sg qu’ils veulent porter.
A notre connaissance, aucune voix autorisée du parti de feu Léopold Sédar Senghor ne s’est fait entendre pour réclamer le poste, sur lequel les “Verts“ ne cracheront très certainement pas. Cela, dans la mesure où cette station leur avait valu une scission profonde dans leur rang. A l’image de Moustapha Niasse, qui avait été tenu en respect par le renouvellement annuel de son mandat à la tête de l’Assemblée nationale jusqu’à ce qu’il annonce, lors du Bureau politique (Bp) de l’Afp du lundi 10 mars 2014, que son parti n’aura pas de candidat à la présidentielle de février 2019, et que quiconque se présenterait n’aurait ni son soutien ni sa bénédiction, le défunt Sg du Ps Ousmane Tanor Dieng a du faire des concessions pour ce poste.
En réalité, le président Macky Sall avait nommé Otd à la tête du Hcct pour le récompenser pour sa fidélité et sa loyauté politique, après qu’il a tactiquement réussi à faire cautionner par la base, 93,67% des voix, la décision d’aller aux élections législatives avec Benno bokk yaakaar en 2017. Pour rappel, tout juste après la déclaration du Bp du Ps, confirmant son compagnonnage avec Bby pour les élections législatives, le 20 octobre 2016, le président Macky Sall a sorti le décret n°2016-1641, portant nomination du président du Hcct, en la personne d’Ousmane Tanor Dieng. Il sera ainsi la 3ième personnalité de l’Etat, tout comme le Sg de l’Afp pour qui le mandat à la tête de la 2ième institution du pays aura été ramené de 1 à 5 ans, le 29 juin 2015. Une consécration obtenue au prix de la scission du Ps, dans la mesure où les dissidents, composés de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall et compagnie, ont été exclu du parti pour «actes de défiance notoire portant gravement atteinte à l’image, à l’unité et aux intérêts» du Ps.
L’ancrage du Ps dans Bby n’a pas manqué «d’hypothéquer» l’avenir des “Verts“ qui auraient pu travailler à reconstruire autour d’eux un pôle oppositionnel pour la reconquête du pouvoir, selon certains observateurs de la sphère politique. De toute évidence, le choix du président Macky Sall pour le Hcct reste fortement attendu.
SAMBA NDIOBENE KA RASSURE
La caravane du ministre de l’Elevage et des ressources animales était hier à Saint-Louis. Après Tambacounda , Kidira, Fatick, Ranérou, Matam, Bakel, Samba ndobène Ka était l’hôte des éleveurs du département de Saint-Louis.
La caravane du ministre de l’Elevage et des ressources animales était hier à Saint-Louis. Après Tambacounda , Kidira, Fatick, Ranérou, Matam, Bakel, Samba ndobène Ka était l’hôte des éleveurs du département de Saint-Louis. L’occasion a été saisie par le ministre pour rassurer les éleveurs des foirails de Saint-Louis.
Le ministre Samba Ndiobéne Ka s’est rendu hier mercredi 31 juillet dans les foirails de Podor, Richard-Toll , Rosso-Sénégal, Khor, Médina Marmiyal et Pikine pour apporter le message du chef de l’Etat Macky Sall aux éleveurs et operateurs par rapport aux dispositions relatives au bon déroulement de la tabaski. Pour ce qui est de Saint-Louis, il souligne que la tendance est favorable.« Les statistiques nous mettent véritablement à l’aise. Si on fait la comparaison avec l’année dernière, nous avons un surplus de sept mille-deux-cent-trente (7.230) têtes à jour J-11.Nousprionspour que cette tendance continue afin de permettre à tout le monde d’avoir un mouton.
Si la tendance se poursuit, je pense que toute la région de Saint-Louis sera bien approvisionnée», a-t-il estimé au terme de son périple bouclé au foirail de Pikine. Le ministre est aussi revenu sur les mesures prises par le Gouvernement pour faciliter le transfert des moutons provenant des pays frontaliers. «Chaque année, l’Etat prend des dispositions importantes relatives à la libre circulation des moutons sur toute l’étendue du territoire national et l’importation des animaux venant des pays voisins. Le président de la république a signé une lettre circulaire à travers laquelle des dispositions importantes relatives à l’exonération de tout ce qui est droits et taxes sur l’importation des animaux et la sécurité dans tous les points de vente. Je me félicite de la mise en œuvre de toutes les dispositions à travers tous les points de vente dédiés déjà visités», a fait savoir le ministre Samba Ndiobène Kâ tout en précisant «l’Etat n’est ni vendeur de moutons ni acheteurs ».
Dans la foulée, il a révélé que des mesures ont été prises par le Chef de l’Etat, Macky Sall pour la facilitation d’accès des aliments de bétail au niveau des points dédiés. «Le sac d’aliments concentrés qui coûtait 7.400 Fcfa a été revu à la baisse. Il est vendu actuellement à 5.200 Fcfa seulement. Des efforts importants ont été faits à ce niveau et nous allons continuer dans ce sillage comme nous l’a instruit le Chef de l’Etat. Nous ferons tout pour que les foirails dédiés, par rapport à l’opération Tabaski, puissent être approvisionnés en denrées suffisantes », a promis Samba Ndiobène Kâ. Pour une meilleure opération Tabaski, les autorités municipales ont installé l’électricité pour lutter contre l’insécurité et des toilettes.
Mieux, des agents en charge de la sécurité ont été mis à contribution en sus des comités de surveillance. A signaler que les moutons commencent à arriver à Saint-Louis où les prix sont pour le moment abordables.
LE SENEGAL CLASSÉ 3EME DERRIÈRE LE RWANDA ET LE CAP-VERT
La Banque mondiale a publié, hier le rapport portant sur l’Evaluation annuelle des Politiques et Institutions Nationales
Selon le rapport sur l’Evaluation annuelle des Politiques et Institutions nationales, le Sénégal a obtenu de la CPIA une note de 3.7. cette dernière fait du Sénégal le troisième pays le mieux classé derrière le Rwanda et le Cap-Vert et en ex-æquo avec le Kenya et l’Ouganda.
La Banque mondiale a publié, hier le rapport portant sur l’Evaluation annuelle des Politiques et Institutions Nationales. Dans ce document, l’institution financière internationale a attribué une note aux 38 pays africains qui ont rempli les conditions nécessaires pour bénéficier de l’aide de l’Association Internationale de Développement (IDA). Cette note est restée inchangée en 2018. Elle est à 3.1% sur l’échelle de 0 à 6. «La politique sociale s’est certes améliorée dans certains domaines, mais la gestion macroéconomique s’est détériorée. Le contexte actuel en matière de primauté du droit, de redevabilité et transparence ainsi qu’en ce qui concerne la qualité des administrations publiques est toujours un obstacle à une utilisation efficiente des ressources publiques dans la région», peut on lire dans le communiqué. Dans ce classement, le Sénégal vient en troisième position ex-æquo avec le Kenya et l’Ouganda qui ont été tous notés à 3.7.
Notre pays vient derrière le Cap-Vert classé deuxième avec 3.8 et le Rwanda le pays le mieux noté, 4.0. Par rapport à l’année précédente, en 2017, le Sénégal n’a pas évolué, se retrouvant avec une différence entre les deux notes de -0.1. Cette note attribuée par l’Evaluation des Politiques et Institutions Nationales (CPIA) concerne les politiques structurelles. Deux autres notes ont été attribuées dans d’autres secteurs. C’est le cas en Gestion Economique où le Sénégal a obtenu une note de 4.0, soit le groupe le plus performant. La moyenne dans ce domaine de l’Association Internationale de Développement (IDA), c’est-à dire la branche de la Banque Mondiale qui accorde des crédits aux pays les plus pauvres en Afrique Subsaharienne est de 3.1
En Politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion de l’équité, le Sénégal obtient la même qu’en politiques structurelles, 3.7. Sur le volet Gestion et institutions du secteur public, la note est de 3.5, soit le groupe le moins performant. Ce qui fait au total 3.7. Sur les deux autres points dans lesquels le Sénégal a été noté, les moyennes IDA dans la région sont de 3.3 et 3.0. Sur ses graphiques, la BM a fait une comparaison des notes globales de la CPIA avec celles obtenues par les pays les plus fragiles se situant en Afrique Subsaharienne et les autres qui se trouvent hors de cette zone. Le Sénégal reste ainsi stable avec une note de 3.7, soit la même obtenue en 2010. Quand à celles des autres, elles ont changé entre 2010 et 2018. Il y a neuf ans derrière, elles étaient de 3.5 et 3.6. L’année dernière, ces pays avaient obtenu la note de 3.4 et 3.5.
Sur une autre graphique, le rapport a fait l’évolution des notes de la CPIA de 2010 à 2018. En gestion économique elle est de 0.0, en Politiques Structurelles de - 0.1 de 0.3 et 0.0 en Politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion de l’équité et en Gestion et institutions du secteur public. La note globale de la CPIA sur cette période est de 0.0.
LE COMMERÇANT MAME ESCROQUE 12 MILLIONS AU COUPLE DIOP
A peine 23 ans, Mame Goor Dièye s’est spécialisé dans l’escroquerie.
A peine 23 ans, Mame Goor Dièye s’est spécialisé dans l’escroquerie. Il a été attrait hier à la barre des flagrants délits de Dakar pour abus de confiance portant sur la rondelette somme de 12 millions Fcfa au préjudice du couple Diop. Dans de beaux draps, le prévenu risque 6 mois ferme. Le délibéré est fixé le 2 août prochain.
Accusé d’avoir grugé 12 millions Fcfa qui étaient destinés à l’achat d’un appartement à Praia (Cap-Vert), Mame Goor Dièye a comparu hier devant le Tribunal de Grande Instance de Dakar. Il est poursuivi pour abus de confiance au préjudice de Mouhamadou Moustapha Diop et de son épouse. A l’interrogatoire du tribunal, le prévenu a évidemment nié les faits qui lui sont reprochés.
Il ressort des débats d’audience que le couple Diop qui est de nationalité cap-verdienne souhaitait acquérir un appartement de 45 millions Fcfa à Praia. Les parties civiles ont connu le prévenu par l’intermédiaire de leur fille. En sa qualité de mandataire, Dièye était chargé de verser l’argent pour l’acquisition de l’appartement au propriétaire. Il a versé les deux premières tranches, soit la somme de 28 millions Fcfa. Alors qu’il ne restait que le montant de 17 millions qui devait constituer le dernier versement, le mis en cause s’est contenté de ne remettre que 5 millions Fcfa au propriétaire avant de s’évaporer dans la nature avec les 12 millions Fcfa. Même s’il nie les faits, le prévenu a signé deux reconnaissances de dettes au Cap Vert. «J’ai effectué tous les versements sans aucune faille et les remises se faisaient par chèque», se dédouane-t-il. Revenant sur les reconnaissances de dettes, il indique qu’on l’a contraint à signer une décharge. «Je ne savais même pas ce que j’ai signé. Les écritures étaient en portugais, ils avaient confisqué mes papiers. J‘ai fait la décharge sous la contrainte», argue-t-il.
L’avocat des plaignants, Me Arona Daff, a demandé le maintien du prévenu dans les liens de la détention parce qu’il trouve caractérisée la mauvaise foi du mis en cause. «La signature sur le PV et celles sur les documents sont identiques. Il est très futé. Au dernier versement, il détourne 17 millions Fcfa en 2017. Quelques mois après, il signe une reconnaissance de dette. En 2018, il signe une nouvelle reconnaissance de dette de 12 millions, car ayant payé la somme de 5 millions de francs CFA. Avec une commission de 2 millions, il doit maintenant 10 millions à la partie civile», explique Me Daff qui réclame 15 millions pour la réparation du préjudice. Abondant dans le même sens, le parquet a requis 6 mois de prison ferme contre le prévenu.
Selon la défense, les parties civiles ont un comportement douteux. En effet, l’avocat estime que la reconnaissance de dette n’est pas conforme, car les signatures sont fausses et le prestataire n’y a pas apposé sa signature. «Pour ne pas lui payer les 2 millions Fcfa de commission, ils ont pris l’initiative de l’accabler»,tonne la robe noire qui demande la relaxe en faveur de son client. Délibéré au 2 août prochain.
«ADIDAS» A ÉTÉ INFORMé PAR… SON ÉPOUSE
Révélations sur le limogeage du coach des Lions de basket
La Fédé basket a mis fin à sa collaboration avec Abdourahmane Ndiaye «Adidas», ce mardi soir. Il est remplacé par Moustapha Gaye sur le banc des Lions. Une annonce faite à travers un communiqué «nocturne» de l’instance fédérale, et qualifiée par les proches du coach de «manque de respect».
Finalement Abdourahmane Ndiaye «Adidas» n’a pas renouvelé son contrat avec la Fédération sénégalaise de basket. L’instance dirigeante a annoncé la rupture avec le désormais ex-coach des Lions à travers un communiqué «nocturne» balancé à la presse ce mardi (23h 59). Mais ce qui est cocasse, c’est que c’est en même temps que la presse que «Adidas» a été informé de son limogeage. Evidemment, à ce moment tard de la nuit où le mail est tombé, il n’était au courant de rien. Et c’est tôt ce mercredi matin que son épouse qui écoutait par hasard la revue de presse, l’a informé de la nouvelle, révèle un de ses proches.
«Adidas» allait publier hier la liste des présélectionnés
Une démarche du président de la Fédération d’autant plus inélégante si on sait que, toujours selon notre interlocuteur, «Adidas», de concert avec le président Ndiaye, allait publier hier la liste des joueurs présélectionnés pour le Mondial chinois, suivi d’un plan-programme qui devait démarrer ce 2 août. C’est en tout cas ce qui était ressorti des derniers échanges entre Me Babacar Ndiaye et le sélectionneur ce mardi lors des ultimes réglages ayant trait aux termes du nouveau contrat.
Faire la différence entre un coach-fonctionnaire et un coach-professionnel
Justement concernant les termes du contrat, «Adidas», tout en donnant son accord de principe, avait sollicité l’avis de son conseil juridique qui avait fait quelques observations. Une démarche qui peut se comprendre si on sait que, pour des raisons évidentes, il est plus aisé de discuter avec un coach-fonctionnaire (cas Cheikh Sarr) qu’avec un coach-professionnel. Mais coup de tonnerre : la Fédération a subitement décidé unilatéralement, mardi tard dans la soirée, de mettre fin à la collaboration à travers un communiqué décrit par les proches du technicien comme «un manque de respect».
On sentait venir la rupture
Evidemment, pour ceux qui ont suivi les derniers épisodes qui ont rythmé le feuilleton Fédé- «Adidas», faut dire que ce n’est pas une surprise ; car on sentait venir la rupture. En effet, l’ambiance a surtout commencé à se détériorer lors du premier clash entre le technicien et le ministre des Sports en septembre 2018.
Une querelle liée aux mauvaises conditions de préparation pour les éliminatoires du Mondial 2019 que «Adidas» avait vigoureusement dénoncées. Du coup, certains voyaient l’avenir du coach des Lions en pointillés parce que redoutant les conséquences d’une brouille entre l’employé et son payeur. Par la suite, les infos ou supputations ont commencé à s’emballer avec l’annonce d’un départ probable de «Adidas» remplacé par un technicien étranger. Le président de la Fédé est vite monté au créneau pour démentir.
Mais le retard du renouvellement du contrat de «Adidas» a laissé croire qu’il y avait toujours un certain malaise entre les parties concernées. Et comme pour le confirmer, le président de Fédé a lâché il y a quelques jours une petite phrase assez surprenante au sujet du contrat de son coach en déclarant face à la presse : «Ce matin, j’ai essayé d’entrer en
Contact avec le coach «Adidas» pour essayer de le rencontrer afin de conclure les pourparlers. Malheureusement, je ne l’ai pas eu. Je lui ai envoyé un sms (message). J’attends sa réaction.» Quand un président de Fédé n’arrive pas à joindre son coach, ça sonne bizarre et ça veut tout dire. On connaît la suite…
CHUTE SPECTACULAIRE D'UN CAMION SUR LE PONT DE ZIGUINCHOR
Seul l’apprenti répondant au nom de Lamarana Diallo a pu être sauvé par les pécheurs sur les quatre occupants du camion qui restent coincés dans la cabine du conducteur.
Un camion lourdement chargé de marchandises diverses a fini sa course sous le pont Emile Badiane. La chute est causée par l’éclatement d’un pneu du véhicule. Seul l’apprenti répondant au nom de Lamarana Diallo a pu être sauvé par les pécheurs sur les quatre occupants du camion qui restent coincés dans la cabine du conducteur. Les secouristes continuent de s’affairer autour du camion pour l’extraire des eaux du fleuve Casamance.
Le camion immatriculé en Guinée Bissau provenait de la Gambie pour se rendre en Guinée Bissau. L’apprenti qui a usé de ses cordes vocales pour alerter des pécheurs de crevettes qui étaient aux alentours est interné à l’hôpital régional de Ziguinchor.
Aux dernières nouvelles, un corps sans vie a été découvert par les secouristes aux abords d’un hôtel de la commune de Ziguinchor. ‘Nous y reviendrons)
LES «MARRONS DU FEU» ASSIÈGENT LE DOMICILE DE MACKY SALL
ls en veulent terriblement au président qui tarde à rendre effective leur intégration dans la fonction publique
Les «Marrons du feu» sont dans une colère noire. Ils en veulent terriblement au Président Macky Sall qui tarde à rendre effective leur intégration dans la fonction publique. Pour manifester leur mécontentement, ces gros bras, qui assuraient la sécurité du Président Macky Sall lors de la campagne électorale de 2019 ont assiégé hier le domicile du chef de l’Etat pour exiger leur recrutement dans la fonction publique.
Sous un soleil de plomb, une centaine de personne, brandissant des pancartes, ont pris d’assaut hier la maison du président de la République sise à Mermoz. Sur leurs pancartes, figurent leurs doléances qui ont pour nom : intégration dans la fonction publique. Tous debout sous une forte chaleur, les «Marrons du feu» ont manifesté leur colère face à l’ineffectivité de leur recrutement dans la fonction publique.
Toutefois, leur rassemblement n’a duré que quelques minutes. En effet, ils ont été rapidement dispersés par les éléments de la gendarmerie. Parmi les manifestants, une vingtaine de personnes ont été arrêtées et conduites à la Brigade de Ouakam où elles sont en garde à vue. «Tous les Sénégalais connaissent les Marrons du feu. Nous étions tout le temps au front pour assurer la sécurité du président de la République. Nous avons toujours été loyaux à son égard. Nous avons essuyé toute sorte de critiques émanant des Sénégalais.
On nous a traités de nervis, de milices et de trouble-fêtes, mais nous avons toujours fait fi de ces attaques pour servir le président de la République», a déclaré Bassirou Dia
LES ENNUIS JUDICIAIRES DU JOURNALISTE ADAMA GAYE ENCORE AU MENU
Dakar, 1er août (APS) - L’inculpation du journaliste-consultant Adama Gaye des délits d’offense au chef de l’Etat et d’atteinte à la sûreté de l’Etat, est l’un des sujets les plus en vue dans la livraison de jeudi de la presse quotidienne.
M. Gaye, arrêté lundi par la Division des investigations criminelles (DIC) a été placé sous mandat de dépôt mercredi après avoir été présenté au juge d’instruction.
"Il a été inculpé des délits d’offense au chef de l’Etat et d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Il faut relever que le délit de +diffusion d’écrits contraires aux bonnes mœurs+ a été écarté du dossier", rapporte Vox Populi.
"La terreur des réseaux sociaux a passé sa première nuit en prison hier (mercredi)", souligne Le Témoin quotidien, en référence à Adama Gaye, accusé d’être l’auteur d’attaques récentes contre le chef de l’Etat ou sa famille, sur sa page Facebook.
Selon L’As, lors de son inculpation, le journaliste "s’en est pris violemment au ministre de la Justice et à Macky Sall avant de se faire recadrer par le juge".
"Le juge +poste+ Adama Gaye à Rebeuss", titre le journal Le Quotidien, Walfquotidien estimant que le journaliste-consultant est "victime d’une +justice aux ordres+".
L’Observateur évoque, à ce sujet, "les dessous d’une animosité" et "l’histoire des rendez-vous manqués" entre le journaliste-consultant et le président Macky Sall.
"Il a suffi de peu pour que le président de la République, Macky Sall, et le journaliste-consultant, Adama Gaye, se rencontrent. A deux reprises, une audience entre le chef de l’Etat et le journaliste-consultant a été calée. Sans jamais se tenir", écrit L’Observateur.
Il souligne par ailleurs "une controverse" autour de la défense du journaliste. Il y a le débat de +qualité+ autour de sa personne et les nombreux fronts ouverts qui figent la corporation et certains acteurs de la société civile", selon le journal.
Avec l’inculpation du journaliste, "le +monstre+ renaît de ses cendres", note pour sa part Kritik’, en allusion à l’article 80 du Code pénal, qui continue de servir malgré les régimes qui se succèdent au Sénégal.
"Jugé antidémocratique, liberticide et dangereux, c’est un véritable fourre-tout selon les juristes qui prétendent que c’est le bras armé des pouvoirs autoritaires. En veilleuse depuis l’arrivée du président Macky Sall au pouvoir, le +monstre+ reprend service et pend comme une épée de Damoclès sur la tête des pourfendeurs du régime et les contempteurs du président de la République", écrit Kritik’.
Pour le reste, Le Soleil annonce que le président Sall veut un renforcement de la sécurité du territoire national, après les événements intervenus il y a une semaine à Koumpentoum, une commune de la région de Tambacounda (est) dont le commandant de la brigade de gendarmerie a été tué dans une tentative de braquage du bureau de poste local.
"Une stratégie contre le grand banditisme en vue", annonce Le Soleil, Le quotidien affichant, sur le même sujet : "La nouvelle arme de Macky (Sall)", qui "veut une stratégie régionale de renseignement", selon le journal.
Sud Quotidien s’intéresse au débat sur la succession de Ousmane Tanor Dieng à la tête du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), alors que le quotidien Enquête fait le bilan de la mise en œuvre du programme "zéro abri provisoire" dans les écoles.
"D’un coût global de 125 milliards de francs CFA, le programme +zéro abri provisoire+, dont le lot 1 a été lancé depuis un an, évolue en dents-de-scie. Si ce dernier lot avance de manière +satisfaisante+, les lots 2,3 et 4 n’ont toujours pas connu de début d’exécution. Certains s’étonnent des raisons du blocage".
ÉCHANGES VIFS DANS LE BUREAU DU JUGE AVEC ADAMA GAYE
L’inculpation du journaliste s’est tenue dans une ambiance électrique. L'accusé s’en est pris violemment au ministre de la Justice et à Macky Sall avant de se faire recadrer
Finalement le doyen des juges d’instruction (Dji) a retenu les infractions d’offense au chef de l’Etat et d’atteinte à la sûreté de l’Etat pour inculper le journaliste et activiste Adama Gaye. Le plus cocasse dans cette affaire, est que le juge Samba Sall part en congé à partir d’aujourd’hui. Mais il faut dire que l’inculpation ne s’est tenue dans une ambiance électrique. D’après des sources de «L’As», l’activiste s’en est pris violemment au ministre de la Justice et à Macky Sall avant de se faire recadrer par le Juge.
Lié par les réquisitions du Procureur, le Doyen des juges s’est appuyé sur les articles 80 et 256 du Code pénal pour écrouer Adama Gaye. Ainsi donc, celui ci est poursuivi officiellement pour Offense au Chef de L’État et Atteinte à la sûreté de l‘État. Mais avant de le placer sous mandat de dépôt, les échanges ont été houleux entre le doyen des juges d’instruction et le journaliste. A en croire nos sources, Adama Gaye qui ne se laisse jamais faire a estimé ne pas se reconnaitre dans les délits retenus contre lui. Il dit être convaincu qu’un complot a été ourdi contre sa personne à cause des dernières révélations qu’il a faites sur la manière dont le pétrole et le gaz sénégalais est géré. D’ailleurs, il pense qu’il a été arrêté juste parce qu’il a fait un post faisant état des relations entre Macky Sall et « un escroc d’origine Camerounaise établi à Johannesburg, Njock Eyuck Eyong, dont le parcours professionnel est parsemé de troubles judiciaires et d’escroqueries criminelles».
Un homme à qui, poursuit-il, le chef de l’Etat a confié l’organisation d’un cycle d’attribution de licences d’exploration de nos blocs en hydrocarbures restants. Face au Dji, Adama Gaye n’a pas également épargné le ministre de la Justice qu’il accuse d’avoir violé sa présomption d’innocence. Me Malick Sall a en effet fait une sortie pour dire qu’il assume totalement sa part de responsabilité dans cette affaire. Il défendait ne plus pouvoir personnellement voir un individu, par ses écrits ou ses déclarations, passer son temps à insulter celui qui incarne l’Institution la plus sérieuse de la République.
ECHANGES VIFS ENTRE SAMBA SALL Et ADAMA GAYE
Toujours pour se défendre, Adama Gaye a accusé Macky Sall d’avoir manigancé tout cela non sans le vouer aux gémonies. Malgré les mises en garde du doyen des juges qui l’a recadré en lui demandant de se limiter au dossier pour lequel il a été arrêté, le journaliste a continué à s’attaquer au chef de l’Etat. Sans rater dans la foulée le procureur qu’il estime ne pas être logique dans sa démarche. En effet, dit-il, le procureur lui avait reproché dans un premier temps d’avoir diffusé des écrits contraires aux bonnes mœurs avant de se rétracter pour cibler les infractions d’offense au chef de l’Etat et d’atteinte à la sûreté de l’Etat. A l’en croire, cette confusion dans la démarche du procureur est révélatrice de son statut de détenu politique. Après de vifs échanges, le doyen des juges Samba Sall l’a finalement écroué. Mais le plus cocasse dans cette affaire, c’est que, d’après nos informations, le magistrat va partir aujourd’hui en congé.
Ce qui peut justifier d’ailleurs la précipitation notée dans le dossier. En effet, mardi dernier, Adama Gaye a failli être inculpé sans ses avocats après confirmation en début d’après-midi de son retour de parquet. Mes Khoureychi Ba et Cheikh Ahmadou Ndiaye ont été surpris en début de soirée en apprenant que Samba Sall avait convoqué une nouvelle fois leur client pour sans doute le placer sous mandat de dépôt. C’est alors que Me Khoureychi Ba est parti le rejoindre au palais de justice pour différer son placement sous mandat de dépôt.
Pour rappel, les éléments de la DIC ont fait une descente au domicile du journaliste à l’immeuble Kébé, le lundi 28 juillet, pour le cueillir pour des posts qu’il aurait écrits sur Facebook contre le chef de l’Etat. Face aux enquêteurs il n’a pas varié dans son discours et a reconnu être l’auteur de certains posts sur le régime de Macky Sall. Ouate fois, il précise qu’il ne parlait pas du chef de l’Etat, mais de Macky Sall, président de l’association privée Apr. Quoi qu’il en soit, le journaliste va passer sa première nuit à Reubeuss. A noter que tous ceux qui ont été poursuivis sous le régime de Macky Sall pour le délit d’offense au chef de l’Etat ont été libérés par la suite avant même d’être jugés.
Finalement le doyen des juges d’instruction (Dji) a retenu les infractions d’offense au chef de l’Etat et d’atteinte à la sûreté de l’Etat pour inculper le journaliste et activiste Adama Gaye. Le plus cocasse dans cette affaire, est que le juge Samba Sall part en congé à partir d’aujourd’hui. Mais il faut dire que l’inculpation ne s’est tenue dans une ambiance électrique. D’après des sources de «L’As», l’activiste s’en est pris violemment au ministre de la Justice et à Macky Sall avant de se faire recadrer par le Juge.
Lié par les réquisitions du Procureur, le Doyen des juges s’est appuyé sur les articles 80 et 256 du Code pénal pour écrouer Adama Gaye. Ainsi donc, celui ci est poursuivi officiellement pour Offense au Chef de L’État et Atteinte à la sûreté de l‘État. Mais avant de le placer sous mandat de dépôt, les échanges ont été houleux entre le doyen des juges d’instruction et le journaliste. A en croire nos sources, Adama Gaye qui ne se laisse jamais faire a estimé ne pas se reconnaitre dans les délits retenus contre lui. Il dit être convaincu qu’un complot a été ourdi contre sa personne à cause des dernières révélations qu’il a faites sur la manière dont le pétrole et le gaz sénégalais est géré. D’ailleurs, il pense qu’il a été arrêté juste parce qu’il a fait un post faisant état des relations entre Macky Sall et « un escroc d’origine Camerounaise établi à Johannesburg, Njock Eyuck Eyong, dont le parcours professionnel est parsemé de troubles judiciaires et d’escroqueries criminelles».
Un homme à qui, poursuit-il, le chef de l’Etat a confié l’organisation d’un cycle d’attribution de licences d’exploration de nos blocs en hydrocarbures restants. Face au Dji, Adama Gaye n’a pas également épargné le ministre de la Justice qu’il accuse d’avoir violé sa présomption d’innocence. Me Malick Sall a en effet fait une sortie pour dire qu’il assume totalement sa part de responsabilité dans cette affaire. Il défendait ne plus pouvoir personnellement voir un individu, par ses écrits ou ses déclarations, passer son temps à insulter celui qui incarne l’Institution la plus sérieuse de la République.
ECHANGES VIFS ENTRE SAMBA SALL ET ADAMA GAYE
Toujours pour se défendre, Adama Gaye a accusé Macky Sall d’avoir manigancé tout cela non sans le vouer aux gémonies. Malgré les mises en garde du doyen des juges qui l’a recadré en lui demandant de se limiter au dossier pour lequel il a été arrêté, le journaliste a continué à s’attaquer au chef de l’Etat. Sans rater dans la foulée le procureur qu’il estime ne pas être logique dans sa démarche. En effet, dit-il, le procureur lui avait reproché dans un premier temps d’avoir diffusé des écrits contraires aux bonnes mœurs avant de se rétracter pour cibler les infractions d’offense au chef de l’Etat et d’atteinte à la sûreté de l’Etat. A l’en croire, cette confusion dans la démarche du procureur est révélatrice de son statut de détenu politique. Après de vifs échanges, le doyen des juges Samba Sall l’a finalement écroué. Mais le plus cocasse dans cette affaire, c’est que, d’après nos informations, le magistrat va partir aujourd’hui en congé.
Ce qui peut justifier d’ailleurs la précipitation notée dans le dossier. En effet, mardi dernier, Adama Gaye a failli être inculpé sans ses avocats après confirmation en début d’après-midi de son retour de parquet. Mes Khoureychi Ba et Cheikh Ahmadou Ndiaye ont été surpris en début de soirée en apprenant que Samba Sall avait convoqué une nouvelle fois leur client pour sans doute le placer sous mandat de dépôt. C’est alors que Me Khoureychi Ba est parti le rejoindre au palais de justice pour différer son placement sous mandat de dépôt.
Pour rappel, les éléments de la DIC ont fait une descente au domicile du journaliste à l’immeuble Kébé, le lundi 28 juillet, pour le cueillir pour des posts qu’il aurait écrits sur Facebook contre le chef de l’Etat. Face aux enquêteurs il n’a pas varié dans son discours et a reconnu être l’auteur de certains posts sur le régime de Macky Sall. Ouate fois, il précise qu’il ne parlait pas du chef de l’Etat, mais de Macky Sall, président de l’association privée Apr. Quoi qu’il en soit, le journaliste va passer sa première nuit à Reubeuss. A noter que tous ceux qui ont été poursuivis sous le régime de Macky Sall pour le délit d’offense au chef de l’Etat ont été libérés par la suite avant même d’être jugés.