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18 juillet 2025
par Siré SY
ÉLEVER LE NIVEAU DE LANGAGE POUR ÉLEVER LE NIVEAU DU PAYS
Peut-on cautionner les dérapages d’Adama Gaye au seul fait de sa liberté d'opinion ou qu’il aurait été frustré dans le rapport de force qu’il entretient constamment avec ses amis d'hier devenus aujourd'hui des chefs d’Etat ?
Albert Camus disait ''Et s'il est vrai que les journaux (journalistes) sont les voix d'une nation, nous étions décidés, à notre place et pour notre faible part, à élever ce pays en élevant son langage'', in Combat, le 31 Aout 1944.
L'affaire Adama Gaye, nous a amené à aller visiter sa page Facebook, pour lire ses posts afin d'y voir plus clair. S'il est vrai qu'avec ce qu'on appelle les nouveaux média (les réseaux sociaux), il y a de l'espace pour un ''nouveau journalisme'' (le journalisme citoyen), il est quand meme regrettable qu'un si brillant esprit, un immense journaliste et un ''african player'' de la dimension et de l'épaisseur d’Adama Gaye, puisse écrire de sa plume, offrir à lire sur sa page et laisser sortir de sa bouche, de confuses paroles.
Nous avons connu ''à distance'' Adama Gaye, quand nous avons voulu lancer depuis Casablanca d'où nous résidions à l'époque, le Centre Africain d'Etudes Chinoises (CAEC). Sollicité pour intégrer le Board du CAEC, Adama Gaye avait gentiment décliné notre offre. Nos chemins se rencontreront encore une fois, à Abidjan, en marges des Assemblées annuelles de la BAD, sans que nous ayions eu l'occasion de s'asseoir pour devicer. Comme il est de tradition dans ces genres de fora.
A l'époque, nous suivions les actualités business sur le continent en tant que rédacteur en chef du magazine panafricain (African Business Journal) du talentueux Alioune Gueye, PDG de l'Afrique qui ose !. Adama Gaye, de par ses idées, son flair, son audace et son flegme, a influencé les actualités business dans les Afriques, surtout dans les domaines du pétrole, du gaz, des marchés africains et des négociations commerciales sur le continent. Depuis les années 2010 et suivants, Adama Gaye (New Africa), Alioune Gueye (Afrique Challenge), Guy Gweth (Knowdy's), Adama Wade (Financial Afrik), Victor Diop (Performance) et calibres..., sont devenus ''les African Players'' dans nos espaces francophones.
Hier, en lisant les écrits d’Adama Gaye, j'ai eu mal et j'étais stupéfait. Stupéfait, étonné tout en me posant cette question : Comment cet esprit brillant, à dimension et à vocation africaines, a pu descendre à ce niveau des basfonds ?
Il ne s'agit pas là, à être tendre avec le langage d’Adama qui est à la limite poubelle et insolent pour un esprit pourtant si brillant. Des dérapages causés par un dépit amoureux avec son pourtant ami Macky Sall devenu president de la République du Sénégal. Mais peut-on cautionner les dérapages d’Adama Gaye au seul fait de sa liberté d'opinion ou qu’il aurait été frustré dans le rapport de force qu’il entretient constamment avec ses amis d'hier devenus aujourd'hui des chefs d’Etat ? Hier c’était Wade. Aujourd’hui, c’est Macky. Adama Gaye perd depuis quelques temps, son flegme et devient de plus en plus tonitruant mais brillant avec une bonne culture et un bon réseau international.
Moriba Magassabou (dont je garde des exemplaires du magazine Afrique International dont il fut le rédacteur en chef et qui a été l'un des premiers journalistes africains à voir venir le terrorisme d'inspiration salafiste), Cherif El Valide Seye (le baliseur et l'effacé) dont ''le Quorum'' n'a pu être atteint de son vivant, Demba Ndiaye (l'éternel rebelle au cœur d'or), Mame Less Camara (le sage et le mesuré), Adama Gaye (le flair et le flegme), Adama Wade (le patient et le réseauté), et bien plus tard Cheikh Yerim Seck (la plume et le verbe), ont marqué et inspiré certains de ma génération des années 70, dans ce si périlleux métier de l'Information.
Adama Gaye, pour ceux de son âge et qui le connaissent bien, ont été aussi surpris que nous, de ses dérapages, de ses glissements dans la boue. Mais , nous restons convaincu qu'entre Adama Gaye et le président Macky Sall, il y a juste de l'incompréhension et peut être de la frustation....Et la situation actuelle de notre pays, le Sénégal, est à l'image du dilemme cornélien dans lequel, le Héros (le Sénégal), pris dans une impasse, ne pouvant plus faire demi-tour et disposant d'une marge de manœuvre très étroite, n'a d'autre issue que de s'élever, de prendre de la hauteur, pour voir la perspective.
Ainsi, le vin est tiré, il faut le boire jusqu'à la lie, parce que le ministère public de la Justice, a pris ses responsabilités. Quand la poussière se sera dissipée, quand la Justice fera ce qu'elle sait faire-et bien le faire, alors, doyen Moriba Mangassouba, Doyen Maguette Wade (Maire de Meckhé et ancien Directeur de la Communication de la BAD), aidez notre pays et ne laissez pas un si réseauté et si brillant esprit qu'est Adama Gaye, sombrer. Pour qui connait le président Macky Sall qui a été tété à la sève nourricière de la Gauche (esprit de dépassement, générosité) , il y a là, des initiatives à prendre et des actions à mener, afin que les deux hommes se retrouvent. Pour le plus grand bien de la Nation sénégalaise. Pour le plus grand bien de la République du Sénégal.
LE PDS, GRANDEUR ET DÉCADENCE D’UN GÉANT
Force est de constater que le parti de 2019 est bien loin des années 80/90 et même celui des années 2000, où il rayonnait, de même que son leader historique
31 juillet 1974-31 juillet 2019. Voilà 45 ans, jour pour jour, que Me Wade, Fara Ndiaye, Alioune Badara Niang et compagnie, portaient sur les fonts baptismaux le Parti démocratique sénégalais (PDS).
45 ans. Que de chemin parcouru par Me Abdoulaye Wade et ses «frères» et «sœurs». Après 26 ans d’opposition sans relâche (il fut candidat aux élections présidentielles de 1978, 1983, 1988 et 1993), le «pape du Sopi» allait connaître la consécration le 1er avril 2000 en réalisant la première alternance démocratique au Sénégal. Au 2e tour de l’élection présidentielle, il avait réussi l’exploit de battre le Président sortant, Abdou Diouf du Parti socialiste (PS). Ce n’est que 12 ans après, qu’il allait perdre le pouvoir, battu au 2e tour de l’élection présidentielle par son ancien Premier ministre, Macky Sall, qui réalisait à cette occasion un coup de maître. Une défaite que beaucoup d’observateurs de la scène politique avaient expliquée par son projet de dévolution monarchique du pouvoir que les Sénégalais avaient d’ailleurs rejeté le 23 juin 2011, à l’occasion d’une journée mémorable au Parlement. Aujourd’hui, 45 ans après sa création, que reste-t-il du PDS ?
Force est de constater que le PDS de 2019 est bien loin des années 80/90 et même celui des années 2000, où il rayonnait, de même que son leader historique. Le PDS a beaucoup perdu de sa superbe. De parti attractif et très puissant, qui faisait rêver les Sénégalais, surtout les plus jeunes (les manifestations du parti sur les allées du Centenaire refusaient du monde), le parti libéral n’est plus que l’ombre de lui-même. Il s’est enlisé dans une léthargie sans précédent. Les réunions du Comité Directeur, instance dirigeante du parti, se font de plus en plus rares ; les initiatives presque inexistantes.
Un parti en quête de renaissance
Au-delà de la crise au sommet (guerre ouverte entre Me Wade et Oumar Sarr), la profonde léthargie qui mine le parti, le PDS a connu une forte saignée. Beaucoup de départs et pas des moindres ont été enregistrés : Idrissa Seck, Macky Sall, Ousmane Ngom, Modou Diagne Fada, Souleymane Ndéné Ndiaye, Madické Niang, Habib Sy, Pape Samba Mboup, Farba Senghor etc.). Il y a également la mise à l’écart de grands responsables dans le fonctionnement du parti, dont Babacar Gaye qui a été démis de ses fonctions de porte-parole. Le PDS traverse une des périodes les plus sombres de son histoire. Il a un véritable problème de management. Nonobstant son génie politique, le Maître, du fait du poids de l’âge, est fatigué et a dû mal à maîtriser ses troupes. C’est son fils, exilé politique au Qatar, qui dicte la marche à suivre à des libéraux déboussolés et divisés en quête de renaissance. C’est dans ce contexte que Me Wade et ses partisans commémorent le 45e anniversaire de la naissance de ladite formation. Le parti susmentionné a aujourd’hui besoin d’un nouveau souffle. Autrement dit, il a besoin de faire du «sopi» pour se sauver et ainsi sauver l’héritage du Maître.
Dr Seck : «C'est un appareil politique qui demeure puissant
Malgré tous les maux dont souffre le parti libéral, l’optimisme est de rigueur du côté des cadres. «Il reste du PDS le PDS. Il reste du PDS son Secrétaire général national et fondateur Abdoulaye Wade. Il reste du PDS ses instances nationales (Comité directeur, Secrétariat national...), ses instances verticales et horizontales. C'est un appareil politique qui demeure puissant, capable de revenir et d'exercer le pouvoir bientôt», indique Dr Cheikh Tidiane Seck, président de la Fédération nationale des cadres libéraux (FNCL). D’après lui, «le PDS demeure le premier parti du Sénégal et le premier parti d'opposition, précurseur de toutesles conquêtes démocratiques au Sénégal». Quant à Doudou Wade, il soutient d’abord qu’ils ont parcouru «un très long chemin, un chemin difficile avec beaucoup d’embuches, avec beaucoup de problèmes, plusieurs difficultés». «Mais toutes ces difficultés ont été traversées avec des prix qu’il fallait payer. Notre parti était dans un contexte historique tout à fait particulier dans les années 1974 où le Sénégal indépendant depuis 1960 était dans un régime de parti unique de fait. Tous les partis qui étaient nés au Sénégal, la plupart ont été sabordés, des hommes politiques ont été exilés, des partis ont été dissous. Et la mode en Afrique, c’était le coup d’Etat, sinon de prendre les armes», ajoute-t-il. A en croire l’ancien président du groupe parlementaire des libéraux, «il a fallu la lucidité du Secrétaire général, Abdoulaye Wade, pour se lancer dans la création d’un parti en 1974. Ce parti est devenu PDS, le premier parti d’opposition légale en Afrique».
Doudou Wade : «Le PDS a un avenir certain»
«De 1974 à maintenant, nous avons comme parti politique beaucoup fait dans l’instauration et la consolidation de la démocratie au Sénégal. Nous avons participé pendant 45 ans à la marche de notre pays en étant un des pionniers de l’approfondissement de la démocratie. La plupart des conquêtes démocratiques faites depuis 1974 ont été à l’initiative du PDS. Si ces conquêtes ne sont pas à l’initiative du PDS, le PDS a été pour beaucoup dans l’accomplissement de ces conquêtes», souligne également Doudou Wade. Sur sa lancée, il rappelle : «En 1978 déjà, nous constituions la première opposition parlementaire à l’Assemblée. En 2000, nous sommes parvenus à l’alternance démocratique. Nous avons perdu le pouvoir en 2012. De 1974 à maintenant, que de souvenirs, que d’étapes importantes, que de conquêtes, que de réussites au profit et au bénéfice des Sénégalais». Quid de l’avenir de la formation libérale ? M. Wade prédit un avenir radieux au PDS. «Le parti a un avenir certain. Un avenir qui, je pense, ira avec l’évolution du Sénégal. Je pense que le PDS est un ADN du Sénégal. Je pense que c’est un parti qui va évoluer, qui va se transformer, qui va s’améliorer, qui va s’adapter pour devenir un parti qui comptera pour le Sénégal. Parce que le PDS, aujourd’hui, fait partie de l’histoire politique de notre pays. Personne ne peut lui contester sa place, aujourd’hui, de première ou sinon de deuxième parti du pays. C’est un parti conquérant, adoré et adulé par les jeunes. C’est un parti qui a une expérience, qui est bien implanté dans le pays, qui est présent géographiquement sur toute l’étendue du territoire, qui a eu à faire d’excellentes choses» A son avis, «avec l’apport de la jeunesse, le PDS pourra compter longtemps pour ce pays»
«IL Y A UN BLOCAGE DU LEADER QUI SOUHAITE PROJETER SON FILS A LA TÊTE DU PDS»
«Le problème du PDS, c’est l’identification du parti à son leader charismatique». Telle est la conviction du Pr Moussa Diaw, enseignant-chercheur en Sciences politiques
«Le problème du PDS, c’est l’identification du parti à son leader charismatique». Telle est la conviction du Pr Moussa Diaw, enseignant-chercheur en Sciences politiques. «Le Président Abdoulaye Wade, Secrétaire général du PDS, s’est distingué dans l’opposition d’alors à travers son discours très combatif avec beaucoup d’abnégation. Il s’est fait remarquer dans le paysage politique sénégalais sans répit jusqu’à l’aboutissement de la première alternance en 2000. C’est donc une personnalité politique. Le parti s’identifie à lui de par son charisme qui a fait du PDS un parti dominant par la suite depuis 2000», indique le politologue.
Pr Diaw de renchérir : «Ce parti a traversé des situations difficiles qui sont, non seulement liées à sa gouvernance politique, mais aussi à des difficultés de changement, de démocratisation du parti à l’intérieur. Pour le PDS, il y a un problème de renouvellement de cadres à la tête du parti. Le problème du PDS, c’est l’identification du parti à son leader charismatique. Le fait qu’il y ait une personnalisation du parti explique un certain nombre de difficultés qu’il traverse». Selon lui, «ces difficultés-là s’- analysent autour de cette attitude à vouloir conserver le pouvoir ou bien à préparer un héritier. C’est le fait qu’il y ait cette personnalisation du pouvoir qui plombe toutes les velléités de transformation interne. Et cela se traduit par le blocage de ce parti-là, parce que son leader souhaite que son fils soit son héritier. Et il y a le départ d’un certain nombre de cadres qui souhaitaient la transformation intérieure afin de se projeter pour avoir une position de pouvoir». «Et tel n’est pas le cas, car cette ouverture-là n’existe pas au niveau du PDS. Parce qu’il y a un blocage du leader qui souhaite projeter son fils à la tête de cette formation-là, en faire un héritier. Comme son fils n’est pas là, il ne contribue pas aux combats politiques et les autres cadres sont bloqués. Certains ont choisi le départ. C’est la raison pour laquelle, il y une sorte de démoralisation dans le parti. Des leaders sont partis, ont créé leur formation, parce qu’ils ne se retrouvent pas dans le PDS et ne souhaitent pas être sous la couverture de son fils, alors qu’ils étaient depuis le début et qu’ils ont mené tous les combats jusqu’à l’arrivée de Wade au pouvoir», conclut-il.
LE CESE PASSE A LA LOUPE LES FAILLES DE SON FONCTIONNEMENT
L’administration doit toujours s’organiser et être neutre
La deuxième séance plénière du Conseil économique, social et environnemental (CESE) s’est penchée, hier, sur l’administration et son fonctionnement. Une rencontre qui a réuni les responsable de l’Ecole nationale d’administration du Sénégal (ENA) et l'Association des brevetés des écoles nationales d'administration et de magistrature (ABENAM). «L'administration publique joue un rôle primordial dans l’élaboration et la conduite des politiques de développement, elle a besoin de se moderniser en permanence pour adapter ses valeurs, ses principes, son organisation, ses méthodes et ses pratiques aux mutations sociales, technologiques, économiques et politiques, de même qu’à des exigences citoyennes de plus en plus fortes. Ce qui justifie les différentes générations de réformes qui ont jalonné la marche de notre administration depuis l’accession de notre pays à la souveraineté internationale», a déclaré Aminata Touré.
Avant de souligner que «ces réformes sont menées en fonction des contingences du moment et centrées sur les domaines de gouvernance jugés prioritaires par les autorités de chaque époque». «À l'évaluation, ces générations de réformes, qui ont connu des fortunes diverses, n'ont pas permis l'édification d'une véritable administration de développement capable d'assumer son rôle de vecteur de compétitivité et de performance et d'instaurer un climat des affaires favorable à l’investissement et au développement du secteur privé», a ajouté la présidente de l’institution précitée.
Selon elle, c’est pour pallier ces manquements que la modernisation de l’administration sénégalaise est inscrite parmi les réformes phares du PSE, avec pour objectif «d’engager un profond processus de changement visant à restaurer et à renforcer les capacités stratégiques et opérationnelles de cette administration». Interpellé sur l’absentéisme et le mauvais comportement notés au sein de l’administration, le directeur de l’ENA, Abdoulaye Camara, d’indiquer : «On ne se contente pas de former des gens pour la formation initiale et après ‘abana’. Non. On les fait revenir à l’école pour organiser des séminaires. L’administration doit toujours s’organiser et être neutre».
«IL EST TEMPS QUE L’AFRIQUE PRENNE SA PART DU GATEAU DE L’INDUSTRIE DU SPORT MONDIAL»
La 17e édition du «Basketball Without Borders» Africa a pris fin, hier, avec un forum sur l’entreprenariat des jeunes, au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) et la All Star Game du camp, à Dakar Arena (Diamniadio).
Faisant l’évaluation, le président de la NBA-Africa, Amadou Gallo Fall tire «un bilan très satisfaisant». «Nous avons eu 60 jeunes filles et garçons de 17 ans et moins qui sont venus de 29 pays d’Afrique. Nous sommes contents de la représentativité du continent et aussi de tous ces membres de la famille NBA. Il y a une délégation de plus de 250 personnes : des entraineurs très célèbres, un ensemble d’assistants coaches, des légendes de la NBA et de la WNBA», se réjouit-il.
Par rapport au déroulement des activités, M. Fall mentionne le «super bon travail des jeunes sur le terrain». «Nous sommes également fiers du travail que nous avons eu à mener dans la communauté, avec le nouveau terrain que nous avons inauguré à Ndiarème Limamoulaye, à Guédiawaye, lundi dernier, en présence du commissionnaire Adams Silver et toute la délégation de la NBA. Ce matin (hier), nous avons notre ‘NBA Innovation Summit’ avec un thème sur l’entreprenariat jeune. C’est bon d’avoir des jeunes de la NBA comme Gorgui Sy Dieng et tant d’autres, qui sont tous des philanthropiques entrepreneurs. Ils jouent en ce moment en NBA, mais ils commencent à préparer leur vie après le basket. Gorgui s’investit énormément dans l’agriculture», poursuit-il.
Aminata Tall et Bineta Diatta MVP
Ces stars sont présentées comme des «exemples aux futures générations de jeunes basketteurs, des pièces maîtresses de notre stratégie de populariser et d’augmenter le nombre de participant dans notre sport». «Evidemment, avec des équipes comme la NBA Académie que nous avons eu l’opportunité d’implanter à Saly, ce genre d’infrastructures, nous comptons les multiplier dans différents pays d’Afrique pour donner plus d’opportunités à ces jeunes du continent», annonce Gallo Fall. Et d’ajouter : «Nous avons noué des relations avec les chefs d’Etat qui ont tous compris que le sport parle le langage des jeunes, qui constituent le maillon le plus important de nos populations». «Il nous faut les engager dans des activités socio-économiques positives. On voit le pouvoir économique que détient le sport. Je crois qu’avec la conscience que ces jeunes ont par rapport à leurs responsabilités pour bâtir l’Afrique, le sport peut être une locomotive pour le développement socioéconomique de l’Afrique. Il y a des millions de milliards de dollars dans l’industrie du sport mondial. Il est temps que l’Afrique prenne sa part du gâteau de cette industrie. En tout cas, de notre côté, nous ferons de tout ce qui est de notre capacité pour que la Basketball Africa League assure, effectivement, cette mission», lance le vice-président de la NBA. En outre, il s’est prononcé sur la Basketball Africa League que la NBA compte démarrer en 2020. «Il y aura 12 équipes issues de 12 pays différents et 7 villes pour abriter cette compétition. Il s’agit du Caire (Egypte), Tunis ou Monastir (Tunisie), Dakar (Sénégal), Lagos (Nigeria) et Luanda (Angola). La finale du tournoi sera organisée à, Kigali Arena (Rwanda)», renseigne-t-il. A noter que deux Sénégalaises ont marqué le «Basketball Without Borders» Africa 2019. Il s’agit d’Aminata Tall (MVP All Star) et Bineta Diatta (MVP Camp). Chez les hommes, ce sont l’Egyptien Mohab Yasser (MVP All star) et le Nigérian Oluwatobi Samuel Ariyibi (MVP camp) qui se sont distingués.
RECORD MONDIAL DE LONGÉVITÉ AU POUVOIR POUR TEODORO OBIANG
Réélu en 2016 avec plus de 90 % des suffrages, le chef de l'État équato-guinéen, 77 ans, prépare désormais son fils, Teodorin, 51 ans et actuel vice-président, à lui succéder
Le petit Etat d’Afrique centrale, enrichi par la rente pétrolière, s’apprête à fêter les quarante ans du coup d’Etat qui avait porté l’actuel président à la tête du pays.
C’est un record mondial de longévité, hors monarchie : Teodoro Obiang Nguema fête, samedi 3 août, ses quarante ans à la tête de la Guinée équatoriale, petit Etat pétrolier d’Afrique centrale miné par la corruption et les inégalités.
Réélu en 2016 avec plus de 90 % des suffrages, Teodoro Obiang, 77 ans, prépare désormais son fils, Teodorin, 51 ans et actuel vice-président, à lui succéder.
Le 3 août 1979, c’est par les armes, avec des officiers, qu’il renverse son oncle, le sanguinaire dictateur Francisco Macias Nguema, fusillé deux mois plus tard.
Le président Obiang en a gardé la hantise du coup d’Etat et s’est appliqué à installer des services de sécurité omnipotents sous son autorité directe.
Depuis son accession au pouvoir, il affirme avoir déjoué au moins dix tentatives de coups d’Etat ou d’assassinat et, à chacune d’elles, Malabo a répondu par la répression, accusant alternativement l’armée, l’opposition ou des puissances étrangères. Dernier épisode en date, Malabo dit avoir déjoué en décembre 2017 une obscure tentative de coup d’Etat. Les auteurs présumés, plus de 130 personnes, dont de nombreux étrangers, ont été condamnés en juin à des peines d’emprisonnement allant de trois à quatre-vingt-seize ans.
« Coup de liberté »
En revanche, le putsch de 1979, lui, est qualifié par le pouvoir de « coup de liberté ». Et il sera célébré samedi dans trois villes du pays, dont Bata, la capitale économique, Mongomo, la ville natale du président, et Djibloho, une ville nouvelle construite au milieu de la jungle grâce à l’argent des pétrodollars, symbole de la transformation de ce petit pays, le seul hispanophone du continent.
Teodoro Obiang Nguema, d’abord chef d’un pays sans grandes ressources et traité avec suffisance par les autres présidents africains, a bénéficié de la découverte de pétrole dans les eaux territoriales au début des années 1990. Les cartes sont rebattues, le pays s’enrichit et se hisse parmi les PIB par habitant les plus élevés d’Afrique : 19 513 dollars par habitant en 2017, selon un rapport des Nations unies.
Mais cette nouvelle richesse a surtout servi à financer des projets pharaoniques, comme celui de Djibloho, qui a dévoré à lui seul près de la moitié du budget du pays en 2016 au détriment de l’éducation ou de la santé. L’espérance de vie stagne ainsi en dessous de 60 ans dans le pays.
Parallèlement, la Guinée équatoriale est régulièrement citée par les ONG comme étant l’un des pays les plus corrompus au monde, son élite préférant investir dans des hôtels particuliers luxueux en Europe.
Le fils du président, Teodorin Obiang, nommé vice-président en 2012, a ainsi été condamné en 2017 à Paris à trois ans de prison et 30 millions d’euros d’amende dans l’affaire des « biens mal acquis », jugement dont il a fait appel.
Fins de mois et de régime difficiles
Une procédure qui ne freine en rien les préparatifs à la succession. Fin novembre 2018, il a dirigé son premier conseil des ministres. Alors que le portrait de son père est omniprésent sur les murs de Malabo et du reste du pays, lui préfère s’afficher sur les réseaux sociaux, entre sommets politiques, carnaval de Rio et séance de plongée au milieu des requins.
Teodoro Obiang, quant à lui, affiche à l’envi son mépris pour toutes les critiques « occidentales » de sa gestion et des violations des droits humains.
L’un des principaux partis d’opposition, Citoyens pour l’innovation (CI), a été dissous en février 2018 à la suite des législatives de novembre 2017.
Les arrestations d’opposants sont fréquentes, et beaucoup d’entre eux ont trouvé refuge à l’étranger, notamment en Espagne, ancienne puissance coloniale.
Le doyen des chefs d’Etat continue en revanche d’accueillir nombre de ses homologues du continent aux fins de mois ou de régime difficiles. Yahya Jammeh, menacé de sanctions et d’extradition liées à sa gouvernance dictatoriale en Gambie pendant vingt-deux ans, a trouvé début 2017 à Malabo un refuge.
SADIO MANE PARMI LES 10 NOMINES
Auteur d’une saison remarquable aussi bien en club qu’en sélection, Sadio Mané a été nominé par la FIFA au trophée The Best qui récompense le meilleur joueur de l’année
Auteur d’une saison remarquable aussi bien en club qu’en sélection, Sadio Mané a été nominé par la FIFA au trophée The Best qui récompense le meilleur joueur de l’année. L’international sénégalais sera en concurrence avec neuf autres stars comme ses coéquipiers Mohamed Salah et Van Djik ou encore les deux quintuples Ballon d’or Cristiano Ronaldo et Lionel Messi.
Égalité avec Salah et Aubameyang (22 buts) mais aussi auteur de 4 buts en ligue des Champions lors de la saison 2018-2019, Sadio Mané aura livré l’une de ses meilleures saisons si ce n’est la meilleure de sa carrière. Vainqueur de la ligue des Champions et vice-champion d’Angleterre avec Liverpool et finaliste de la Can avec le Sénégal, l’international sénégalais a été sans surprise nominé pour le prix the Best FIFA 2019. l’espoir est permis pour le numéro 10 des « lions » du Sénégal même si la concurrence est très rude pour l’acquisition de ce trophée d’excellence. Une liste de 10 noms s’étant mise en évidence entre le 16 juillet 2018 et le 19 juillet 2019. on retrouve également dans cette liste des stars comme Cristiano Ronaldo, Lionel Messi, Virgil Van Vijk, Kylian Mbappé, ou encore Mohamed Salah.
Vainqueur de la Can 2019 avec l’Algérie, Djamel Belmadi fait partie des 10 entraîneurs nominés pour le trophée du meilleur entraineur d’équipe masculine. Il partage cet honneur avec des techniciens de renom comme Pep Guardiola, (Manchester City), Jürgen Klopp (Liverpool), Didier Deschamps (France), Tite (Brésil) ou encore Mauricio Pochetino (Tottenham). L’identité du lauréat du prix FIFA - the Best 2019 sera connue le 23 septembre, à milan. Ce trophée récompensant « le meilleur joueur, quel que soit le championnat où il évolue ou sa nationalité, pour ses accomplissements entre le 16 juillet 2018 et le 19 juillet 2019 (inclus). Il est attribué selon les performances sur le terrain et le comportement général, que ce soit sur le terrain ou en dehors », selon les critères établis par l’instance dirigeante du football mondial. Sur ces 10 noms, les internautes (qui peuvent voter jusqu’au 19 août) et la communauté du football (les journalistes, les supporters, les sélectionneurs et capitaines d’équipes nationales) voteront pour élire le grand vainqueur. Les trois finalistes seront annoncés à une date ultérieure.
La liste des 10 joueurs retenus pour le trophée The Best – Joueur de la FiFA 2019 :
Cristiano Ronaldo (Juventus Turin/Portugal/34 ans),
Frenkie de Jong (Ajax Amsterdam, FC Barcelone/Pays-Bas/22 ans),
Matthijs de Ligt (Ajax Amsterdam, Juventus Turin/Pays-Bas/19 ans),
Eden Hazard (Chelsea, Real Madrid/Belgique/28 ans),
Harry Kane (Tottenham/Angleterre/26 ans),
Sadio Mané (Liverpool/Sénégal/27 ans),
Kylian Mbappé (Paris Sg/France/20 ans),
Lionel Messi (FC Barcelone/argentine/31 ans),
Mohamed Salah (Liverpool/Egypte/27 ans),
Virgil Van Dijk (Liverpool/Pays-Bas/28 ans)
Par Racine TALLA
QU'ADAMA GAYE ASSUME SES ÉCRITS !
L’auteur a été journaliste et il peut encore se réclamer du métier s’il en remplit les conditions. Cependant, il n’a pas, une seule fois, déclaré qu’il publie des articles de presse ou mieux qu’il s’agit d’un blog, comme d’autres en créent
Parlons simplement ! L’interpellation de monsieur Adama Gaye, suite à des posts publiés dans son mur sur un réseau social, a suscité de nombreuses réactions dont certaines nous étonnent grandement, pour ne pas dire qu’elles nous scandalisent tout en nous interpellant. M. Gaye a écrit en tant que citoyen libre et doit assumer la responsabilité de ce qu’il dit, écrit, diffuse, publie… Il en est ainsi pour tout le monde.
Alors pourquoi, des organisations dont Amnesty International- Sénégal, reporters sans frontière (RSF) se sont levées, aussi promptement, encore, pour réclamer la libération de M. Gaye. C’est une attitude insultante pour la justice et la présomption d’innocence. Ne devraient-elles plutôt lui payer un avocat au lieu de proclamer son immunité si tant est que M. Gaye se réclame du même idéal que ces organisations-là ?
Ce qui a été publié dans Facebook n’est pas un article de presse comme le prouvent les nombreux posts borderline, la gestion d’une irritabilité dépressive des interventions de « ses amis » sur son mur.
L’auteur a été journaliste et il peut encore se réclamer du métier s’il en remplit les conditions. Cependant, il n’a pas, une seule fois, déclaré qu’il publie des articles de presse ou mieux qu’il s’agit d’un blog, comme d’autres en créent et en font une page d’expression et d’informations. Enfin, ce qu’il écrit sur son mur n’a ni la forme d’un papier de presse ni la consistance. Ne bénéficiant de quasiment aucun soutien de la presse nationale, on peut en tirer une conclusion simple : ce que monsieur écrit n’est pas considéré comme de la presse. Faudrait-il croire que les posts de Trump, c’est de la presse ? RSF qui s’est engagé brutalement dans cette affaire n’avait pas, à juste raison, soutenu son président, Robert Ménard, quand celui-ci a été viré parce que l’organe qui l’employait ne savait plus s’il faisait du journalisme ou exprimait ses opinions.
Au Sénégal, des journalistes ont été arrêtés pour divers délits liés à des articles utilisés comme moyens de chantage, aucune de ces organisations qui crient à l’intolérance n’a élevé une seule protestation. Alors, M. Gaye est-il plus digne de soutien parce qu’il s’attaque au président de la république ? C’est l’impression que me donne cet activisme de ces organisations, toujours debout, quand il s’agit de dénigrer notre pays, appuyer ceux qui rejettent nos valeurs culturelles et piétinent nos institutions. La virulence, la vulgarité et la grossièreté inqualifiables des écrits de M. Gaye indignent beaucoup de monde.
Tant qu’ils restaient dans le cadre de l’expression libre d’une opinion sur des faits publics libres d’interprétation, ils ne susciteraient que des réactions propres à l’écosystème des réseaux sociaux. En revanche, les écrits qui lui valent son interpellation ont été appréciés par l’autorité judiciaire comme susceptibles d’être soumis à un juge. Qu’ils en soient ainsi ! Nul n’est au-dessus des lois.
Racine Talla est journaliste, DG RTS
Mohamed DIA
ROYAUME OU REPUBLIQUE ?
« Nul ne peut être arbitrairement détenu. L’autorité judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, assure le respect de ce principe dans les conditions prévues par la loi »
Commençons par adopter l’éthique comme règle de comportement,comme s’il s’agissait d’un principe général de conduite obligatoire pour tous sans exception.;Cela peut paraître utopique à certains, notamment à ceux dont la spécialité est la combine et la magouille ». Keba Mbaye « L’indépendance de la justice apparaît comme la condition essentielle d’un Etat de droit où les citoyens peuvent obtenir un jugement impartial et équitable ». « Nul ne peut être arbitrairement détenu. L’autorité judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, assure le respect de ce principe dans les conditions prévues par la loi ». le sénégalais est une personne que nous pouvons qualifier de raisonnable, mais qui peut cependant poser des actes irrationnels de temps en temps. Avec l’indépendance obtenue en 1960, le Sénégal a connu plusieurs changements socio-politiques tels que les problèmes de droits de l’homme, de liberté, d’égalité et surtout des problèmes de justice. Il faut admettre que pas mal de choses ont pu évoluer dans le bon sens et on continue toujours à poursuivre les réflexions pour rendre le visage du Sénégal plus glorieux. Cependant, nous avons récemment assisté à des arrestations arbitraires au Sénégal, en plus du problème de la perception de la justice dont nous souffrions déjà. Le pouvoir judiciaire qui devait arrêter le pouvoir exécutif, est-il indépendant au Sénégal ou est-il plutôt au service de l’exécutif ? En matière de justice, la perception est primordiale.
Le Sénégal d’hier
Au Sénégal, les crises de pouvoir sont une réalité et une nation apprend de l’expérience des prédécesseurs pour pouvoir devenir une meilleure nation. Durant plusieurs années, la population vit sous des régimes dictatoriaux et impuissants face aux abus de pouvoir et surtout aux violations très flagrantes de leurs droits élémentaires. Ces valeurs élémentaires, qui devaient être acquises, ne sont malheureusement pas une réalité dans ce Sénégal moderne où nous vivons. Chaque président a été assisté par la justice qui se doit d’être indépendante, mais qui est malheureusement esclave de l’exécutif. Ce sont nos sœurs et frères sénégalais qui occupent ces postes. Quel est le vrai problème ? Une démocratie est un travail de longue haleine, car il faut changer les mentalités et préparer le peuple à une culture démocratique. Malheureusement, peu de pays en Afrique en sont arrivés ici et le Sénégal ne fait pas partie de ces pays. l’abus de pouvoir a commencé depuis notre premier président, feu Senghor.
En 1963, il vote une nouvelle constitution qui fait de lui, Chef de l’Etat et du gouvernement et il vote en 1967 une autre loi qui lui donne le pouvoir de dissoudre l’assemblée nationale quand il veut. plus de moyens de pression des parlementaires sur lui. Senghor durcit le ton et n’autorise que la mise en place d’un syndicat unique, favorable à son régime, l’union nationale des travailleurs sénégalais (Unts). Il dissout le Pai de Majemout Diop, et le Bloc des masses sénégalaises (Bms) de Cheikh Anta diop. des mesures sont prises pour annihiler toute forme de contestation, qu’elle soit politique, sociale ou économique. Moustapha Lô sera exécuté en 1967 pour « tentative d’assassinat ». D’autres seront lourdement condamnés pour avoir pris part à la tentative d’assassinat ou pour ne pas avoir dénoncé les commanditaires du plan. En 1962, le président dia est arrêté avec d’autres ministres, ils sont accusés de vouloir fomenter un coup d’Etat. Le conseiller Michel Aurillac, l’un des plus grands défenseurs des intérêts français, a joué un grand rôle dans la destitution du président dia. Il fera savoir au président Senghor que l’armée française viendra à sa rescousse si jamais l’armée sénégalaise s’inclinait du côté du président dia. Immixtion dans nos affaires d’Etat. Étions-nous vraiment prêts pour l’indépendance ?
Le Sénégal d’aujourd’hui
En tant que premier président, Senghor n’a pas vraiment pu poser les jalons de la démocratie. Il a gouverné avec une main de fer. Nous traversons une catastrophe économique et sociale et malgré cela, on assiste à un échec cuisant du président de la république. Par manque de choix, il se tourne vers l’abus de pouvoir et l’arbitraire alors qu’un dirigeant lucide doit faire preuve de raison, de justice, de dialogue et surtout de sagesse. Cela a résulté à des conséquences criantes, car on voit l’extrême pauvreté dans chaque coin de rue sans parler de la misère. Le président, qui a vécu l’injustice de son prédécesseur, a été porté par le peuple sénégalais au pouvoir dans le seul et unique but de changer la situation que le Sénégal traversait, une situation catastrophique. L’actuel président a été démocratiquement réélu, mais il gouverne comme s’il avait accédé par un coup d’Etat. on sent une atmosphère de peur dans la manière de gouverner et le président récemment réélu est très préoccupé par des dispositifs de sécurité. De quoi le président a-t-il peur ? On sent une peur de détrônement ou de dépossession, une peur totale est abattue sur tous les pouvoirs au Sénégal. Doit-on penser que la peur a quelque chose à voir avec les ressources naturelles ?
Certains régimes vivent la peur de d’être poursuivi à la fin de leur magistère et mettent en place des mécanismes pour mettre hors d’état de nuire tous les opposants. Le président actuel, ne pense-t-il pas à s’ériger président à vie pour suspendre une autre alternance politique au Sénégal ? le danger de cette manière de gouverner se trouve dans la résistance des populations. Quand la population se rend compte que les lois sont injustes, on assiste souvent à des résistances que nous voyons déjà au Sénégal par des marches et des protestations. On assiste aussi à l’élévation de voix de certains opprimés pour manifester leur indignation face aux abus de pouvoir. Cependant, le Sénégal n’est pas trop connu pour une désobéissance civile. Malgré que le Sénégal soit un pays pauvre, sa population est enfermée dans la passivité et surtout une religiosité confrérique qui est même devenu un opium. Les magistrats sont sous l’autorité du ministre de la justice, et conséquemment subordonnés au pouvoir exécutif. Cette subordination est la raison principale de l’impact négatif sur les poursuites pénales. le Conseil supérieur de la magistrature, bien qu’institutionnellement indépendante, dépend du ministre de la justice sur tous les plans. Cette dépendance s’exprime entre autres par le fait que le chef de l’Etat et son ministre de la justice en tant que président et Vice-président du Conseil sont responsables de la nomination, la promotion et la discipline des magistrats.
Mesdames et messieurs de la Justice
Il est temps que les abus de pouvoir cessent au Sénégal. Le peuple sénégalais est un peuple mur, cependant, quand il commence à ressentir l’injustice, il est capable de réagir pour apporter un changement dans le fonctionnement de l’Etat. Attention ! Mesdames et messieurs de la justice, il faut savoir que tous les sénégalais ont le droit de revendiquer leurs droits quand ils sont violés. Il faut arrêter de bafouer les droits élémentaires des sénégalais, car on dit souvent que le Sénégal est un exemple en démocratie, mais je crois plutôt que nous avons un long chemin à parcourir. « Une jeunesse mobilisée est dangereuse, une jeunesse mobilisée est une puissance qui effraye même les bombes atomiques. » Thomas Sankara
PAR Amadou Ly Diome
UN PRISONNIER D’OPINION BIEN ENCOMBRANT
Adama était, il faut le dire, d’un tout autre calibre et, contrairement à l’idée selon laquelle il publiait ses posts depuis l’étranger, Adama, en vérité, n’est jamais resté longtemps loin de nos murs
Comme disait l’autre, quand le génie s’empare d’une personne, il en fait un symbole intelligible et la proie des…brutes sombres. L’auteur de « Demain, la nouvelle Afrique », un essai politique sur le développement de l’Afrique subsaharienne préfacé par Ellen Johnson-Sirleaf, (première femme présidente de la république du Libéria et en Afrique) et de « Chine – Afrique : le dragon et l’autruche», peut avoir tous les défauts du monde mais il n’en demeure pas moins un génie. Et il a assurément cette étincelle de folie qui caractérise les génies, les poussant inextricablement à se transcender et se mettre au service de l’humanité ou de leur peuple. Comme ce fut le cas en 2005 où il était principal conseiller Afrique de la candidature de Londres aux jeux olympiques de 2012. Une étincelle de folie qui appelle les génies, d’ici et d’ailleurs, à vouloir, à tort ou à raison, remodeler le monde à leur façon. Souvent au prix de sacrifices incommensurables. Parce que, généralement, ces génies sont incompris dans leurs convictions profondes.
Et des convictions, Adama Gaye, puisque c’est de lui qu’il s’agit, journaliste-consultant tombé lundi dernier dans les filets de la redoutable (division des investigations criminelles), en déborde largement. De fortes convictions qui l’ont poussé à sortir de son douillet cocon londonien où il côtoyait les sommités mondiales telles Jerry Rawlings, Kofi Annan, les anciens présidents du Nigeria ou encore les magnats du pétrole pour, selon son intime conviction, voler au secours de son peuple « spolié par de terribles prédateurs sans foi ni loi ». Des prédateurs à la tête desquels, le président de la république, Macky Sall, qu’il a affublé du sobriquet peu flatteur de – « Khalife général Koulou todjémen ».
Sans vouloir cautionner la manière de l’exercice ou celle que l’on voudrait bien nous faire avaler aujourd’hui, nous pouvons dire, ici et maintenant, qu’il était loisible à Adama gaye, en bon épicurien, de continuer à se la couler douce dans les plus luxueux palaces du monde où il avait régulièrement ses quartiers et oublier son malheureux peuple à son triste sort. Et c'est tout à son honneur qu’il ait choisi de s’engager aux côtés de ce peuple ! Malheureusement pour lui, la liberté d’expression est réduite à sa plus simple expression dans son pays. Un pays où les frustrations doivent être contenues et non manifestées sous peine de recevoir son lot de grenades lacrymogènes et de matraques électriques. un peuple qui subit le diktat de son prince qui ferme les yeux sur les multiples scandales qui éclaboussent son magistère. un peuple à la justice à deux vitesses. Une attitude inexplicable, incompréhensible et surtout inacceptable pour Adama Gaye qui s’est alors fixé l’objectif de secouer ce même peuple, de le réveiller. Et à l’heure de la tectonique des plaques qui a fini de révolutionner le monde et causer la perte de bien des régimes, l’ancien journaliste de Jeune Afrique et de la BBC, avait trouvé son art. Un art qu’il maîtrise à la perfection. Ses posts pour le moins dévastateurs n’épargnaient personne et faisaient trembler jusqu’au plus haut sommet de l’Etat.
D’aucuns s’interrogeaient même sur le manque de réactivité à son égard de la justice si prompte à réduire au silence les troubadours qui essayaient de troubler le sommeil du prince sur les réseaux sociaux. Adama était, il faut le dire, d’un tout autre calibre et, contrairement à l’idée selon laquelle il publiait ses posts depuis l’étranger, Adama, en vérité, n’est jamais resté longtemps loin de nos murs. Il a toujours assumé son combat et fait régulièrement des descentes au pays et, cerise sur le gâteau, signalait même ses présences dans ses publications. Aussi, n’a t-il pas manqué de déclarer à l’AFP, en présence de son brillant avocat, me Khoureyssi Bâ, qu’il se «considère comme un prisonnier d’opinion, un détenu politique retenu pour ses écrits basés sur des faits précis, des questions vitales par rapport à la souveraineté nationale du Sénégal, notamment la gestion des hydrocarbures ». En somme, un prisonnier d’opinion pour le moins encombrant pour le régime de Macky Sall tant ses connexions sont multiples et puissantes. Un Macky Sall, adepte de la liberté d'expression et qui n'avait pas hésité, une seule seconde, à marcher pour Charlie, les caricaturistes du prophète Mahomet (Psl), à Paris. Le même Macky Sall que notre confrère aurait offensé ! le destin a parfois un côté tragique ! À tout le moins, cruel.
UN COUSIN DE L’ACTUEL KHALIFE GÉNÉRAL DES MOURIDES
En parlant des connexions d'Adama Gaye, il faut savoir que, même s’il ne s’en vante pas, ni ne le réclame, il fait partie de l’illustre famille de Serigne Touba Khadimoul Rassoul. En effet, de son vrai nom Serigne Souhaïbou Gaye dit Abou, Adama gaye est le fils de Sokhna Soda Mbacké, elle-même fille directe de Mame Cheikh Anta Mbacké « Borom deureum ak ngueureum » de Darou Salam, frère du vénéré fondateur du mouridisme. Il est donc le cousin de Serigne Mountakha Mbacké, l’actuel khalife général des mourides. Un cousin auquel il n’a jamais cessé de rendre visite à chacune de ses descentes au pays, même si ses relations avec certains cercles de Touba sont plus ou moins heurtées. Il a toujours eu serigne Mountakha en bonne estime et tirait sur la sonnette d’alarme pour dénoncer les lobbys qui s’activaient autour du Khalife. D’ailleurs des voix, à l’instar de celle de serigne Mamoune Mbacké, commencent à s’élever dans la famille maraboutique de Darou Salam pour exiger purement et simplement sa libération. Adama Gaye n’aurait fait, à leurs yeux, que livrer son opinion sur la marche du pays.