LUTTE AVEC FRAPPE, ARRÊTER DE JOUER AVEC LES COUPS
Les commentaires qui suivent la victoire de Modou Lô, ce dimanche, m'amènent à penser que nous aimons nous faire progressivement mal et peur jusqu'à ce qu'un irréparable incident se produise et vienne nous rappeler qu'il ne faut pas jouer avec le feu
Les commentaires qui suivent - et suivront certainement encore - la victoire par K.O. de Modou Lô sur Eumeu Sène, ce dimanche au stade Léopold Sédar Senghor, m'amènent à penser que nous aimons nous faire progressivement mal et peur jusqu'à ce qu'un irréparable incident se produise et vienne nous rappeler qu'il ne faut pas jouer avec le feu.
Depuis la fin du combat, je lis ici et là que nous risquons de voir un jour un lutteur se retrouver avec des séquelles ou perdre la vie au cours d'un combat ou encore que nous sommes une société malade qui s'accommode de la violence "gratuite" et en fait, malheureusement, un sujet de rigolade et de blagues. Il ne faut pas parce que c'est sérieux.
La manière dont Eumeu Sène s'est écroulé à la suite des coups que son adversaire du jour, Modou Lô, lui a portés, et les longues minutes d'inertie qui s'en sont suivies, en ont inquiété plus d'un. Ce n'est hélas que le dernier acte en date d'une longue série de faits qui montrent que ce qui se passe dans les combats de lutte est gros de tous les dangers. Ce ne sont pas les alertes et avertissements qui ont manqué ou manquent pour nous rappeler que nous devons poser sur la table la question sur la pertinence de la lutte dans la manière dont elle est pratiquée depuis le milieu des années 1920.
Nous avons maintes fois vu du sang gicler à Iba Mar Diop, Demba Diop ou à Léopold Sédar Senghor. Nous avons vu une dent tomber sous le coup d'une main nue. Ardo, le médecin du CNG (structure administrative qui fixe les règles du jeu), a, à de nombreuses reprises, mis fin à des combats parce qu'un lutteur ayant reçu trop de coups ne pouvait plus continuer.
Mais chaque fois, porté par une passion mortifère, le public alimente la chronique sur les prouesses des champions qui devraient être sensibles aux mises en garde. On ne sait jamais à l'avance qui peut être victime d'un coup fatal. Il vaut mieux relancer le débat sur cette "lutte avec frappe" - un héritage colonial - que d'avoir à discuter sans fin sur un drame que personne ne souhaite voir survenir en direct à la télé et sur les réseaux sociaux.
PS : je pense à Eumeu Sène. Comment va-t-il ? Est-il correctement pris en charge ?
UNE LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE, C'EST QUOI ?
Sur proposition du gouvernement, l’Assemblée nationale vote régulièrement des lois de finances rectificatives, avec un effet sur le budget initial de l’Etat en cours d’exécution. Africa Check a cherché à comprendre les enjeux d’un tel mécanisme
Le 30 juin 2019, les députés ont adopté une loi de finances rectificative (LFR). Cette adoption a permis au gouvernent de réajuster les prévisions de dépenses en fonction des recettes initialement attendues qui devraient connaitre une baisse de 2%.
Le Pr Oumar Bâ, enseignant-chercheur à la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a confié à Africa Check que « comme son nom l’indique, cette LFR sert à rectifier la loi budgétaire initiale de 2019. Les recettes initialement prévues n’ont pas été recouvrées et les dépenses prévues doivent être revues à la baisse».
Ce texte précise à son article 5 qu’il existe trois lois de finances officielles au Sénégal : « la loi de finance de l’année » communément appelée loi initiale, « les lois de finances rectificatives » et « la loi de règlement ». Ensuite, il les définit. « La loi de finances de l’année prévoit et autorise, pour chaque année civile, l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat. Les lois de finances rectificatives modifient, en cours d’année, les dispositions de la loi de finances de l’année. La loi de règlement constate les résultats financiers de chaque année civile et rend compte de l’exécution du budget ainsi que de l’utilisation des crédits », souligne toujours ledit article 5.
Ce cadre harmonisé a ainsi introduit des modifications dans la manière de préparer, d’exécuter et de contrôler les budgets des Etats membres. Il consacre l’avènement du budget-programme.
Conditions d’une LFR
Le Chapitre 2 du Titre IV de la loi organique précise qu’un projet de loi de finances rectificative doit être déposé par le gouvernement au cours de l’année budgétaire (1er janvier au 31 décembre), « si les grandes lignes de l’équilibre budgétaire ou financier défini par la loi de finances de l’année se trouvent bouleversées, notamment par l’intervention de décret d’avances ou d’arrêtés d’annulation de crédits ». Elle peut également être soumise à l’Assemblée nationale « si les recettes constatées dépassent sensiblement les prévisions de la loi de finances de l’année ou « s’il y a intervention de mesures législatives ou réglementaires affectant de manière substantielle l’exécution du budget ».
A titre d’exemple, en 2018, le gouvernement du Sénégal a fait adopter par les députés une Loi de finances rectificative à la suite de la signature de plusieurs accords avec les syndicats d’enseignants et de la santé. Ces accords avaient une incidence de 50 milliards F CFA sur la masse salariale annuelle initialement prévue, selon le document consulté.
En 2014, une LFR a été adoptée par l’Assemblée nationale peu avant la fin de l’année budgétaire du Sénégal fixée au 31 décembre. L’objectif était d’intégrer des ressources nouvelles, en l’occurrence la somme de 75 milliards F CFA versée à l’Etat du Sénégal dans le cadre du règlement à l’amiable de l’affaire Arcelor-Mittal relatif à l’exploitation du gisement de fer de la Falémé.
Dans tous les cas, l’article 46 de la loi organique fait obligation au gouvernement d’annexer tous les documents justifiant la nécessité de la LFR soumise aux députés.
Africa Check s’est rapproché de l’ex-président du groupe parlementaire des Libéraux à l’Assemblée nationale, Doudou Wade. Selon ce dernier, une LFR « sert à rectifier la Loi de finance initiale à n’importe qu’elle période de l’année budgétaire. Une fois votée, elle devient la loi de finances de référence pour le reste de l’année. En 2014, l’Assemblée nationale a voté une LFR, après avoir adopté la loi de finance initiale pour l’année 2015. Toutefois, si vous proposez une LFR dès le début de l’année, en janvier ou février par exemple, cela pose un problème de sincérité budgétaire », a-t-il confié.
En outre, le gouvernement peut ne pas soumettre une LFR aux députés durant une année budgétaire. C’était le cas en 2017.
« Pas de contrainte de délai »
D’après l’ex-parlementaire Doudou Wade, « il n’y a pas de contrainte de délai contrairement à la loi de finances initiale ou aux lois de règlement. Pour la première, l’Assemblée nationale doit recevoir le projet de loi au plus tard 15 jours après l’ouverture de la session parlementaire prévue au 1er octobre de chaque année. Et les députés ont 60 jours pour l’examiner en commission technique et en session plénière. Pour la loi de règlement, elle doit être adoptée avant la fin du mois d’octobre suivant l’année budgétaire. Par exemple, la loi de règlement pour l’année budgétaire 2017 doit être votée en octobre 2018 au plus tard », confie-t-il.
Selon le Pr Oumar Bâ, cette LFR votée en juin 2019 par exemple aura un impact sur l’activité économique. « Les investissements publics vont baisser, des chantiers seront à l’arrêt. La dette intérieure due aux entreprises restera importante. L’Etat aura du mal à honorer ses engagements avec les syndicats. La consommation va baisser et cela aura un effet sur le Produit intérieur brut (PIB) du pays », explique l’économiste.
En définitive, la LFR est un mécanisme qui répond au principe budgétaire selon lequel « aucune recette ne peut être liquidée ou encaissée, aucune dépense publique ne peut être engagée ou payée si elle n’a été au préalable autorisée par une loi de finances », même si des circonstances imprévues surviennent en cours d’année. Ce principe figure en bonne place dans la loi organique relative aux lois de finances.
par Moustapha Diakhaté
POUR LA LIBÉRATION DE MARIUS SAGNA
L’arrestation de notre compatriote, pour « fausse alerte au terrorisme » qui n’émane pas de lui, risque de connaître le même flop judiciaire que les arrestations d’Imam Ndao, Ousseynou Diop et Saër Kébé incarcérés dans le cadre de la même loi
Lutte contre le terrorisme et respect de l’Etat de droit : un couple inséparable en démocratie ! C’est ce que rappelle le président de la République Macky Sall lorsqu’il dit : « Le respect de la démocratie et de l’Etat de droit est un choix irréversible. Le régime ne faiblira jamais dans cette option.»
Tout le monde se souvient du célèbre article publié dans la Revue l’Aurore où Zola prenait La Défense du capitaine Dreyfus.
L’idée centrale de ce son texte était que la Justice était supérieure à tout et que rien ne pouvait justifier qu’un homme soit déshonoré, avili, et maintenu en prison alors qu’il était innocent.
Depuis la nuit des temps, le terrorisme a toujours été utilisé aux fins d’assouvir appétits de pouvoir ou instincts meurtriers.
Au cours des premières années du XXIème siècle, des terroristes ont semé la haine et la mort dans tous les continents.
Pour protéger le Sénégal et ses populations de ce monstre hideux, le président de la République a fait adopter par l’Assemblée nationale une puissante loi anti terroriste.
Toutefois, les premières arrestations et leurs suites judiciaires, dans le cadre de cette loi, plaident pour une plus grande prudence dans la mise en œuvre de celle-ci.
Pour ce qui le concerne, il se trouve que les propos qui lui valent sa détention seraient tenus, en l’absence de Monsieur Sagna, par d’autres membres de l’Association « Frapp-France dégage » dont il n’est pas, du reste, le responsable moral.
En outre, les relaxes, non lieux ou peines légères en faveur des anciens prévenus que sont Imam Moussa Ndao, Ousseynou Diop et Saër Kébé doivent inciter les autorités judiciaires à faire preuve de plus de prudence pour éviter des inculpations entachées de délit d’opinion, de volonté de vengeance et de règlement de compte politique.
Au nom du statut d’Etat de droit que revendique le Sénégal et de ses engagements internationaux en matière de protection des droits politiques et civils , il est urgent d’arrêter les poursuites initiées à l’encontre de Monsieur Guy Marius Sagna.
L’arrestation de notre compatriote, pour « fausse alerte au terrorisme » qui n’émane pas de lui, risque de connaître le même flop judiciaire que les arrestations d’Imam Moussa Ndao, Ousseynou Diop et Saër Kébé incarcérés dans le cadre de la même loi anti terroriste.
En tout état de cause, la lutte contre le terrorisme et respect de l’Etat de droit doivent être un couple inséparable au Sénégal .
Une démocratie est saine lorsqu’elle est capable de partager ses contradictions.
Vive la République !
Vive le Sénégal
MALAISE CHEZ LES MILITANTS APR DU FOUTA
Mamadou Talla, Daouda Dia, Amadou Samba Kane, Hamady Dieng, Abdoulaye Anne et plusieurs autres responsables politiques sont mis à l'index pour diverses raisons, dont la marginalisation du département de Kanel par ces derniers - DÉCLARATION CONJOINTE
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration conjointe la Cojer, du MEER Départemental de Kanel, du Réseau des enseignants républicains et de la Convergence des femmes républicaines dudit département, datée du 27 juillet 2019, à propos des remous qui secouent l’APR au Fouta.
« Suite à une longue et mure réflexion sur la situation politique du département de Kanel, la COJER et le MEER avaient unis leurs forces pour exprimer leur ras-le-bol, face à :
● La marginalisation du département dans les politiques de développent
● Le manque de représentativité des jeunes et des femmes dans les instances de décisions politiques et territoriales
● L’absence de participation des jeunes et des femmes à la bonne marche du gouvernement
● Le comportement des responsables politiques à l’égard des jeunes du parti
● L'attitude politique des autorités qui ne cherchent qu'à maintenir leurs positions à la sueur des efforts des populations et des militants
C'est face à ce constat et dans la perspective de trouver une solution définitive au malaise politique qui sévit dans le département, que décision a été prise de rompre toutes affinités politiques avec les responsables politiques, jusqu'à ce que les problèmes soient résolus.
Cette initiative a fait l’objet d’un écho favorable auprès des populations Kaneloises, du Réseau Départemental des Enseignants Républicains et de la Convergence Départementale des FemmesRépublicaines qui ont rejoint le combat.
En prélude au déroulement de notre plan d’action sur le terrain, nous souhaiterions attirer l’attention du président de l’Alliance pour la République sur l’attitude de nos principaux responsables politiques.
MAMADOU TALLA MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE
Le parachutage de Mamadou Tall, comme coordonnateur du département de Kanel, a fini par diviser le département et le plonger dans une léthargie totale. Avec comme argument à chaque fois que les choses se compliquent d’appartenir à la diaspora. Son manque de patriotisme local, d’initiative et d’engagement est connu de tous, y compris de son propre camp.
Son passage au ministère de la formation professionnelle ne s’est pas fait ressentir auprès des jeunes du département. Sur les dizaines de milliers de formations disponibles, 100 formations par commune auraient doté le département de 1200 jeunes bien formés et employables.
Malgré tous les avantages et soutiens dont il dispose, il n’arrive pas à s’imposer dans le département et ne doit son salut politique pour l’instant qu’à ses attaches politiques. Quel gâchis !
DAOUDA DIA
Artisan de l’implantation de l’Alliance pour la république dans le département en 2009 et de la victoire en 2012, il s’est vu attribué la fonction de 1er questeur à l’Assemblée Nationale. Après 7 ans d’exercice politique, il a fini par son inconstance politique et reculades face aux batailles à démanteler sa propre base.
Actuellement en vacances politiques, laissant derrière lui des orphelins, il a fini d’agacer sa base, face à son sectarisme communal et ses déclarations comme quoi, le département n’aurait pas de cadres. Toutes les opportunités offertes au département, en projets, emplois, investitures sont destinés à Orkadiere la belle. Quelle déception !
AMADOU SAMBA KANE
Directeur Général de la Lonase, lorsque l’Alliance pour la République était encore dans l’opposition. Amadou Samba Kane a combattu sans retenue l’APR avec tous les moyens dont il disposait. Symbole fort de la transhumance et admis à faire valoir ses droits à la retraite depuis belle lurette, il est toujours en place, on ne sait par quel miracle.
Enfermé dans sa commune de quelques milliers d’habitants, on ne le voit, ni le sent dans le département. Si ce ne sont ses multiples voyages, il finance à travers la fondation Lonase tout le Sénégal sauf son département. Il a fini de convaincre tout le département de son égoïsme, de son égocentrisme et maintient sa jeunesse dans la précarité à travers des CDD récurrents. Honte à lui !
HAMADY DIENG
Invisible sur le terrain depuis les locales de 2014, Hamady Dieng a délocalisé ses activités politiques en préférant s’occuper de son mouvement dénommé RAMPE, finalement utile qu’à lui-même
ABDOULAYE ANNE
Président du Conseil Départemental et Haut Conseiller des Collectivités Territoriales, son bilan politique et économique est quasiment nul depuis 5 ans.
DR BOCAR DAFF
Fraichement nommé, à la Direction Générale de la Couverture Maladie Universelle, Dr Daff, s’illustre par une démarche sectaire avec comme focus, les futures échéances locales de sa localité, préférant concentrer tous ses moyens politiques dans sa commune
BASSIROU DORO LY
Octogénaire, conseiller spécial du Président de la République et maire de Ndendory. Il est candidat pour une 5e fois à la mairie de cette prestigieuse commune qui produit les meilleurs phosphates du monde, que nos amis indiens aiment tant. Mammouth politique, sa commune demeure toujours à l’État préhistorique comme beaucoup de ses voisins
SADIO CISSE
Nonagénaire, en retraite et repos politique après une brillante carrière à Waounde, il a récemment été ressuscité avec sa nomination comme Haut Conseiller de Collectivités territoriales. A quelles fins, nous donnons notre langue au chat !
Concernant les autres responsables politiques bénéficiant de nominations (Alassane Thiam, Haymouth Daff, Amadou Sidy Bocoum, Momodou Oumar Bocoum, Oumar Diallo) leur présence sur le terrain est soit invisible ou bénéfique à des clans.
Voilà pourquoi, lors de notre réunion élargie du, vendredi 26 juillet 2019, nous avons décidé de mener le combat jusqu’au bout et continuerons la lutte jusqu’à la résolution de nos problèmes.
Pour cela nous réclamons :
● Plus d’attention, face au développement économique et social du département
● La décentralisation des programmes et des projets jeunes-femmes
● Plus de considération, de reconnaissance et de légitimité politique
● Plus de responsabilités dans les instances décisionnelles du parti relatives à notre département
● Plus de responsabilités des jeunes et des femmes dans la bonne marche de l’exécutif
● L’investiture des jeunes et des femmes dans toutes les communes du département aux prochaines élections locales par la coalition BBY
La limitation d’âge des investitures pour les têtes de liste à 50 ans
par Mame Birame Wathie
MACKY NI FRANC, NI MAÇON
En s’en prenant à Guy Marius Sagna, le pouvoir ne cherche pas uniquement à affaiblir la plateforme « Aar li nu bokk ». Par ce procédé, il parvient peu à peu à détourner celle-ci de son objectif premier : faire la lumière sur le scandale Petro Tim
Les « Lions » sont-ils revenus d’Egypte avec les 400 mille que les Sénégalais réclamaient, non pas à Aliou le coach mais, à Sall le frère ? Quelle logique universelle voudrait que les Algériens, qui ont rempoté la CAN, continuent à manifester, tandis que les Sénégalais, heureux de leur finale perdue, en arrivent à oublier leurs problèmes ? Ce serait alors croire, comme le député Woré Sarr l’a suggéré, que les nombreuses pannes de l’usine de Keur Momar Sarr ont permis à Macky d’ensorceler ses compatriotes qui ne mouftent pas malgré les calamités qu’il multiplie. Non, l’euphorie de la défaite ne peut faire oublier le casse du siècle, le crime économique qui a permis à Frank Timis de mettre la main sur les ressources du Sénégal. Seulement, les instruments de l’Etat en bandoulière, Macky manœuvre afin de faire passer les contestataires de « Aar li nu bokk » à « Aar Guy Marius Sagna ».
Comme nous l’avions précédemment indiqué, Macky est déterminé à noyer l’énorme requin qui empêche son dernier mandat de démarrer normalement. Pour définitivement étouffer le scandale Petro Tim, tous les moyens semblent lui convenir. Après avoir vendu la défaite des « Lions » comme une victoire et festoyé avec des jeunes en mal d’occupation, le régime a frappé la contestation au cœur. En effet, en s’en prenant à Guy Marius Sagna, le pouvoir ne cherche pas uniquement à affaiblir la plateforme « Aar li nu bokk ». Par ce procédé, il parvient peu à peu à détourner celle-ci de son objectif premier : faire la lumière sur le scandale Petro Tim.
« L’arrestation de notre compatriote, pour « fausse alerte au terrorisme » qui n’émane pas de lui, risque de connaître le même flop judiciaire que les arrestations d’Imam Ndao, Ousseynou Diop et de Saër Kebe incarcérés dans le cadre de la même loi anti-terroriste ». Cette réflexion de Moustapha Diakhate, anciennement chef de cabinet de Macky Sall, est partagée par de nombreux autres Sénégalais qui estiment que cette affaire ne repose sur rien du tout. « Ils savaient qu’en l’envoyant en flagrant délit, il serait libéré face à un juge indépendant. Le procureur a demandé l’instruction pour couper la tête d’un mouvement contestataire et le maintenir en détention. C’est de l’arbitraire », a expliqué Me Assane Dioma Ndiaye. Seulement, même s’il est évident, pour de nombreux juristes, que Guy Marius SAGNA serait libéré une fois devant un juge, le régime est en passe de réussir son tour de passe-passe.
«Si on laisse passer l’arrestation de Guy Marius Sagna aujourd’hui, demain ce sera le tour d’un autre ». Cet avertissement d’Aliou Sané, coordonnateur du mouvement « Y en a marre », n’a pas empêché au procureur de placer Guy Marius Sagna sous mandat de dépôt. Il n’a pas non plus incité les Sénégalais à descendre dans les rues pour réclamer la libération de l’activiste. Il renseigne, toutefois, des nouvelles dispositions du mouvement citoyen qui, à l’instar des autres partis et organisations de la société civile membres de la plateforme « Aar li nu bokk », est désormais plus préoccupé par la libération de Guy Marius Sagna. « Nous réaffirmons notre soutien sans faille au FRAPP/France Dégage et n’accepterons jamais qu’un lanceur d’alerte et fervent défenseur des causes justes soit l’agneau du sacrifice. Urgences panafricanistes appelle le peuple à s’engager pour mener le combat pour la libération du camarade Guy », note un communiqué de Urgences panafricanistes.
Pendant ce temps, Sall-Junior se trouve un moment de répit. Comme s’il a été assuré qu’une fois qu’il aura mis la main sur ce qu’il a présenté comme le Coran et démissionné de son poste de DG de la Caisse des Dépôts et Consignations, rien ne lui arriverait plus. Trois semaines sont passées sans que de la Place de l’Obélisque ne résonnent des « sunu pétrole » (notre pétrole), « sunu gaz » (notre gaz), « Aliou voleur », « Macky dictateur »….
« On te tient avant d’aller chercher les preuves de ta culpabilité »
Comment ne pas s’insurger contre de telles méthodes ? « L’affaire Guy Marius Sagna révèle la vulnérabilité des Sénégalais. On ne peut plus parler de sûreté ou de sécurité humaine si le procureur peut sur son bon vouloir mettre un citoyen sous mandat de dépôt», s’est désolé Me Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH). Pour étouffer une affaire qui aurait pu lui valoir une comparution devant la Haute cour de Justice, Sall-sénior ne lésine pas sur les moyens et ne compte pas les coups-bas. Jusque-là, il a réussi à résoudre les Sénégalais à : « si on accepte ça aujourd’hui, il fera pire demain», comme avec le référendum de 2016, comme avec l’arrestation de Khalifa Sall, comme avec les législatives de 2017, comme avec le parrainage, comme avec Petro Tim…
En 2012, les Sénégalais étaient loin de connaitre Macky Sall qui en a profité pour enfumer tout le monde en octroyant des licences à Frank Timis, collaborateur direct de son frère. Mais maintenant que l’iceberg s’est totalement découvert, il ne devrait pas être question de laisser Macky Sall octroyer d’autres licences d’exploitation qui léseront le Sénégal au profit de mystérieux aventuriers. En effet, le Sénégal s’est décidé à lancer son prochain cycle de licences dans le secteur du pétrole et du gaz lors d’une conférence- exposition organisée du 9 au 11 octobre au Cap, en Afrique du Sud, par Africa Oil & Power. Le patron de cette dernière compagnie, Guillaume Doane, reçu la semaine dernière par Macky Sall, a décidé de lui remettre un prix pour magnifier « ses efforts visant à relancer l’économie sénégalaise et à créer un marché attractif pour le pétrole et le gaz ». Du lobbying fait de fumisterie dans le seul dessein de mettre la main sur les ressources du Sénégal.
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MODOU LÔ, NOUVEAU ROI DES ARÈNES
Le chef de file de l’écurie Rock Energie, a décroché dimanche son titre, à la faveur de sa victoire par KO sur le leader de Tayshinger, Emeu Sène jusque-là détenteur de la couronne
Mamadou Lo, dit ‘’Modou Lô’’, chef de file de l’écurie Rock Energie, a décroché dimanche le titre de Roi des Arènes, à la faveur de sa victoire par KO sur le leader de Tayshinger, Emeu Sène jusque-là détenteur du titre.
Il s’agit de la 20e victoire du lutteur des Parcelles Assainies de Dakar. Il devient ainsi à 24 ans le nouveau Roi des Arènes après avoir battu pour la seconde fois son adversaire du jour.
‘’Kharagne Lô’’, autre surnom du nouveau Roi des Arènes, qui s’était fait connaître du public après avoir remporté un Championnat de lutte avec frappes (CLAF) en 2008.
Pour le vaincu, âgé de 40 ans, ce revers consacre la 7e défaite dans sa carrière. Le lutteur originaire de Pikine avait jusque-là enregistré 10 victoires et un combat sans verdict.