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18 juillet 2025
LA CITATION SUR L'AFRIQUE ATTRIBUÉE À LORD MACAULAY EST FAUSSE
« Les Africains penseront que ce qui vient de l’étranger est meilleur. Ils perdront l’estime de soi, leur culture et deviendront ce que nous voulons qu’ils soient à savoir une véritable nation dominée »
Africa Check |
Valdez Onanina |
Publication 29/07/2019
« J’ai voyagé à travers l’Afrique, je n’ai pas vu de mendiants ni de voleurs ; j’ai vu des personnes avec de hautes valeurs morales et je pense que nous ne pouvons pas conquérir ce pays à moins que nous ne brisions / effacions la colonne vertébrale de cette nation qui est sa spiritualité et son héritage culturel », lit-on sur Facebook.
« Par conséquent, je propose que l’on remplace son ancien système éducatif et culturel, ainsi quand les Africains penseront que ce qui vient de l’étranger et en particulier de l’Angleterre est meilleur que ce en quoi ils croyaient, ils perdront l’estime de soi, leur culture et ils deviendront ce que nous voulons qu’ils soient, à savoir une véritable nation dominée », lit-on encore dans cette publication présentée comme un extrait du discours de l’homme politique anglais Thomas Babington Macaulay au parlement britannique le 2 février 1835.
A l’origine, une fausse déclaration sur l’Inde attribuée à Macaulay
« En fait, Macaulay quitta l’Angleterre en 1834 pour assumer sa nouvelle fonction de conseiller auprès du gouverneur général britannique et ne revint qu’en 1838. Ainsi, le premier élément de preuve se révèle être un mensonge », écrit The Wire, un site indépendant indien qui publie des enquêtes, des reportages et des articles d’opinion.
L’article de The Wire a été publié en février 2017 décryptant la même citation attribuée à Macaulay, à la seule exception qu’il s’agissait de l’Inde et pas de l’Afrique.
Ceci dit, cette citation de Macaulay sur l’Afrique n’est qu’une reproduction de celle qui circulait déjà sur l’Inde.
Aussi, il est improbable que Macaulay ait tenu un discours devant le parlement britannique le 2 février 1835 alors que ce dernier était en Inde à ce moment.
Dans sa lettre, Macaulay ne parle (presque) pas de l’Afrique
Africa Check a consulté la lettre de Thomas Babington Macaulay au parlement britannique le 2 février 1835 et l’Afrique y est mentionnée une seule fois : « En Inde, l’anglais est la langue parlée par la classe dirigeante. […] C’est la langue de deux grandes communautés européennes qui se développent, l’une dans le sud de l’Afrique, l’autre en Australie, des communautés qui gagnent chaque année en importance et qui sont plus étroitement liées à notre empire indien ».
La lettre de Macaulay est présentée par des historiens comme un rapport sur l’instruction aux indes. Qu’il s’agisse de l’Inde ou de l’Afrique, cette citation attribuée à Macaulay est fausse.
"LE CORAN NE SOUTIENT PAS LA PRATIQUE DE L'ESCLAVAGE MAIS SON ABOLITION"
Chouki El Hamel, historien marocain installé aux Etats-Unis, retrace le passé esclavagiste du royaume chérifien pour décrypter le racisme qui perdure au Maroc
Le Monde Afrique |
Théa Ollivier |
Publication 29/07/2019
Chouki El Hamel, professeur à l’Université d’Arizona, a réédité en français son ouvrage Le Maroc noir, une histoire de l’esclavage, de la race et de l’islam, aux éditions La Croisée de Chemins.
Traduit en français par Anne-Marie Teewissen, l’ouvrage était écrit à l’origine en anglais par le chercheur marocain, installé aux Etats-Unis, après des études à La Sorbonne. L’ouvrage exhume le passé esclavagiste du Maroc et déconstuit les stéréotypes sur les Noirs pour analyser le racisme qui sévit encore dans le royaume chérifien.
Pourquoi l’histoire de l’esclavage est-elle encore taboue et n’avait été que peu étudiée auparavant ?
Chouki El Hamel Des études visant à restaurer le rôle oublié des Noirs en Afrique du Nord viennent seulement de commencer. Elles visent à remettre en question les interprétations conventionnelles de l’esclavage en terre d’islam, de raconter l’histoire des sous-représentés et de révéler le système d’inégalité, les sentiments de supériorité et la narration nationaliste en tant que système de contrôle social des minorités marocaines marginalisées. Malgré la diversité et l’africanité du Maroc, l’esclavage a été profondément façonné par les identités raciales et il était alors associé à des origines africaines, comme si le Maroc n’était pas africain.
A quand remonte le racisme envers les Noirs au Maroc ?
La société marocaine était malheureusement divisée par la couleur et la « race ». J’ai soutenu dans ce livre que les concepts de « race » et de racisme ne sont pas une invention euro-américaine. J’ai tracé des généalogies distinctes de ces concepts en Afrique du Nord pendant la période islamique. Dès le XVIe siècle, des dynasties marocaines ont lié la « blancheur » à la légitimité politique et à la liberté, comme le sultan Ahmad Al-Mansour (r. 1578-1603).
L’Histoire est aussi témoin de musulmans asservissant d’autres musulmans. Par exemple, les Haratine[terme qui désigne les Maures noirs], des « Noirs libres », anciens esclaves, ont été asservis pendant le règne du sultan Moulay Ismaïl au XVIIe siècle. Cet asservissement illégal a marqué un tournant crucial dans l’histoire marocaine et a façonné l’avenir des relations raciales futures et de « l’identité noire ».
Pourquoi la politique de Moulay Ismaïl a-t-elle été si marquante ?
En 1672, le sultan alaouite Moulay Ismaïl a voulu former une armée permanente et loyale pour faire face à l’instabilité politique. Dans un projet discriminatoire, il donna l’ordre d’asservir tous les Noirs, dont lesHaratine, qui étaient pourtant libres par leur statut. Pourtant, selon la loi islamique, aucun musulman libre ou devenu libre ne peut être soumis à l’esclavage. Afin de justifier la construction de cette armée de Marocains noirs grâce à l’esclavage, Moulay Ismaïl estima que les Haratine étaient des gens différents des Arabes ou Amazighs, plus patients et plus obéissants.
D’autres musulmans noirs ont été asservis en Afrique, mais l’exception marocaine réside dans l’ampleur et les méthodes de cette opération. Au total, sous le règne du sultan Moulay Ismaïl (1672 à 1727), plus de 221 320 personnes noires ont été humiliées et violées, leurs droits légaux, dont leur liberté, bafoués. Ce projet a perpétué le statut d’esclave de tous les Noirs, même de ceux qui étaient libres.
En quoi est-ce pionnier d’étudier l’esclavage à travers le prisme de l’islam ?
Il s’agissait d’un racisme religieux à code couleur. L’asservissement des musulmans noirs et de Noirs marocains a été légitimé dans une culture islamique par leur prétendu statut d’esclaves et leur passé païen. Dans mon livre, je soutiens que, contrairement à plusieurs textes judiciaires islamiques dominants, le Coran ne soutient pas la pratique de l’esclavage, mais plutôt son abolition. Le Coran préconise une structure sociale visant à créer un environnement juste, au service de Dieu, et non pas des relations de hiérarchie et de servitude entre les groupes sociaux ou les peuples.
Peut-on dire que le Coran a été utilisé politiquement pour justifier l’esclavage ?
Il n’existe dans le Coran aucun verset qui indique l’acception de l’esclavage en tant que pratique sociale normale. Malheureusement, la plupart des interprètes masculins dans le monde islamique ont prévalu contre cette voix éthique et ont fait exactement le contraire des recommandations du Coran.
Dès le début, l’interprétation et la codification du droit islamique ont été intimement liées à la création de l’Empire islamique. Le message initial du Coran a été progressivement érodé par les aspirations politiques et de pouvoir du régime élitiste. Les oulémas [théologien du Coran et des traditions musulmanes] se sont appuyés sur certains hadith[traditions relatives aux actes et aux paroles de Mahomet] obscures et dans leurs propres interprétations sélectives du Coran.
Quelles ont été les résistances à l’esclavage au Maroc ?
Le rejet moral de l’esclavage a toujours existé dans l’histoire islamique. Des personnages importants ont tiré des conclusions fondées sur le Coran qui justifieraient l’abolition de l’esclavage. Mais leurs interprétations ont été inefficaces jusqu’au XIXe siècle, quand les idées modernes occidentales en faveur du mouvement abolitionniste ont prévalu. Les interprétations du texte sacré sont si contradictoires que la Tunisie a rendu l’esclavage illégal en 1846, avant même la France [l’abolition définitive date de 1848]. En revanche, l’esclavage au Maroc n’a jamais été aboli par aucun décret de l’autorité royale. L’esclavage a plutôt disparu du fait du système capitaliste introduit par l’occupation coloniale française du Maroc.
Justement, l’esclavage existait-il toujours au Maroc pendant le protectorat ?
Le trafic d’esclaves était officiellement aboli. Mais il était interdit aux fonctionnaires du protectorat de s’immiscer dans les foyers des musulmans. L’autorité coloniale a donc consenti tacitement à l’esclavage, utilisé principalement à des fins domestiques. Elle se limitait à prendre des mesures administratives contre les aspects de l’esclavage qui choquaient, dans les cas d’excès et d’abus évidents. A partir de 1935, l’establishment royal marocain coopéra pour lutter contre la vente clandestine d’esclaves. A noter que les commerçants français ont profité de la traite négrière pour embarquer en tant que passagères à bord de navires français des Sénégalaises qui étaient ensuite vendues à des riches Marocains à titre privé.
Quel est l’héritage de cette histoire noire sur la société marocaine actuelle ?
A l’heure actuelle, tous les termes désignant les Noirs tels que « Haratine » et« Kuhal » – pluriel de « couleur noire » – sont utilisés de manière interchangeable dans la plupart des régions du pays. Le mépris racial persiste donc à l’égard des Haratine et des Noirs en général.
Si certains Noirs ont intégré les couches sociales élevées et exercé toutes sortes de professions, la majorité se bat encore en marge d’une société injuste. Il existe toujours des villages entiers considérés comme des groupes marginalisés privés de services sociaux et administratifs de base. Les mariages mixtes entre Arabes ou Amazighs et Noirs à la peau claire sont encore perçus comme un tabou social et honteux dans le sud du Maroc.
Chouki El Hamel est historien marocain professeur à l’Université d’Arizona, aux Etat-Unis, est l’auteur de l’ouvrage Le Maroc noir, une histoire de l’esclavage, de la race et de l’islam, aux éditions La Croisée de Chemins (2019).
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LA LIBERTÉ D'EXPRESSION EST MENACÉE AU SÉNÉGAL
EXCLUSIF SENEPLUS - Boubacar Boris Diop, Boubacar Diop Buuba et Amadou Tidiane Wane, jettent un regard critque sur l'actualité sociopolitique et culturelle dans le prochain numéro de Sans Détour - BANDE ANNONCE
La nécessité d'écrire dans less langues nationales, l'emprisonnement de Guy Marius Sagna, l’accueil réservé aux Lions du football après l'épopée de la CAN 2019, sont entre autres sujets abordés dans le prochain numéro de Sans Détour. Les trois invités Boubacar Boris Diop, Boubacar Diop Buuba et Amadou Tidiane Wone, ont tour à tour balayé l'actualité nationale et internationale de leur regard avisé.
Sur la question des langues nationales par exemple, l'éditorialiste de SenePlus, Boris Diop, estime qu'il est temps que l'Afrique cesse d'être le seul continent où les écricains s'adressent à leurs compatriotes dans une langue que ces derniers ne comprennent pas.
Ci-dessus, la bande annonce de l'émission co-produite avec l'école d'imagerie Sup'Imax, dont l'intégralité sera diffusée sur SenePlus, ce mardi.
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NOUS N'AVONS PAS LES MOYENS DE NOTRE POLITIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Selon Amadou Tidiane Wone, le report en gestation des locales est dû à des problèmes budgétaires qui mettent au grand jour l'incapacité du président à gérer le pays dans les moments difficiles
"Il est habile à régler des comptes, habile à jeter des gens en prison, habile à clignoter à droite puis à tourner à gauche". Quand Amadou Tidiane Wone parle du chef de l'État, c'est sans langue de bois. À en croire l'ancien directeur du cabinet d'Abdoulaye Wade et ancien ministre de la Culture, il semble de plus en plus évident que Macky Sall n'est pas la personne indiquée pour conduire le Sénégal dans des moments troubles. L'invité de Sans Détour n'épargne pas non plus l'opposition davantage préoccupée selon lui, par des arrangements que par le traitement de la racine du mal.
Voir son intervention en vidéo.
par Moïse Rampino
AUGUSTIN SENGHOR A TOUT FAUX
Sous votre règne, le Sénégal a loupé deux CAN (2010 et 2013) et deux phases finales de coupe du monde (2010 et 2014). Depuis que vous êtes à la tête de la fédération, le pays ne cesse de compiler échec sur échec
En prolongeant le contrat du sélectionneur national jusqu’en 2022, avec à la prime un salaire annuel de 180 millions de FCFA, le président de la Fédération Sénégalaise de Football a fait étalage de toute son inculture footballistique. Voilà un monsieur qui a fui le prétoire, où à ma souvenance, il n’a jamais gagné le plus petit procès, pour venir débiter des inepties. Qui est-il pour nous imposer un sélectionneur qui a fini de montrer ses limites à tout point de vue ? Si Aliou Cissé doit rempiler jusqu’en 2022, c’est au peuple Sénégalais de le déterminer et non à un président dont le club fait la valse entre la première et la deuxième division.
Dépourvu de toute once de patriotisme, le voilà qui s’agrippe à son poste alors qu’il devait démissionner depuis belle lurette. Feu Saïd Fakhry eut démissionné en 2006 de son poste de président de la Fédération Sénégalaise de football juste parce que le Togo fut qualifié en coupe du monde au détriment de notre chère nation. Il en fut de même pour le ministre des sports de l’époque à savoir Youssou Ndiaye. Voilà des hommes de valeur qui prirent connaissance que le Sénégal ne se limitait pas à leur modeste personne. On n’attend pas moins de vous monsieur Senghor.
Sous votre règne, le Sénégal eut loupé deux CAN (2010 et 2013) et deux phases finales de coupe du monde (2010 et 2014). Depuis que vous êtes à la tête de la fédération, le Sénégal ne cesse de compiler échec sur échec. Elimination dès le premier tour lors de la CAN de 2012 et 2015. Elimination en quart de finale en 2017. Une finale perdue face à une équipe Algérienne dont les joueurs finissants, pour l’écrasante majorité, jouent dans les championnats des pays Arabes. Et comble, de tout vous osez fêter cet échec patent.
C’est sous vos ordres que la petite Gambie est venue nous éliminer au stade Léopold Sédar Senghor. C’est aussi sous votre magistère que le Sénégal a perdu la première fois depuis l’an 2000 en match officiel au stade Léopold Senghor. Les Sénégalais vous ont vomi depuis des lustres, vous et votre équipe fédérale. Ils ont saccagé, brûlé le stade LSS et le siège de la fédération pour vous le témoigner. Nonobstant tout cela, vous vous cramponnez à votre poste ! Où se trouve votre dignité ? De qui vous moquez-vous en fin de compte ?
Vous êtes mal placé pour nous donner des injonctions car depuis que vous êtes à la tête de la structure dirigeante du football, les clubs Sénégalais peinent à se qualifier en phase de groupe de la league des champions. Preuve de plus que le football local agonise. Vous n’avez aucun mérite. El Hadji Diouf n’a pas du tout tort lorsqu’il qualifie ceux qui dirigent le football Sénégalais de tocards étant donné qu’il dit vrai.
Vouloir défendre ou prendre position pour notre vaillant lion, Aliou Cissé, revient à se constituer en un avocat du diable. Aliou Cissé est plein d’énergie, il a la volonté mais techniquement il est plus que limité. En plus de ses errements tactiques, il n’a pas une lecture de jeu et est dans un constant tâtonnement.
CAN 2017 : Absence criant de lecture de jeu
En 2017, le Sénégal classé parmi les favoris eut du mal face aux gros. Pour rappel, nous n’eûmes battu que les équipes de seconde zone à savoir la Tunisie et le Zimbabwe (2-0). L’Algérie nous tint en échec (2-2) avant que le Cameroun nous fit sortir par la petite porte. Dans ce match, pourtant outrageusement dominé par le Sénégal, notre fameux entraineur eut été incapable d’apporter les correctifs nécessaires. Et pourtant, il fallut juste qu’il sorte un des deux récupérateurs (Kouyaté-Gana) pour faire rentrer le feu follet Ismaila Sarr afin de changer la donne. Mais que nenni, il n’en fut rien. Au contraire, c’est Pape Alioune Ndiaye qui fit son entrée, genre un changement poste pour poste. Résultat, le Sénégal fut incapable de scorer et fut éliminé aux séances des tirs au but.
Mondial 2018 : Mauvais casting et Tâtonnement à n’en plus finir avec 6 récupérateurs !
Croyant, qu’il eut retenu les leçons du passé, Aliou Cissé eut montré toute sa nullardise. Pour une première dans l’histoire du football mondial, il convoqua, sur la liste des 23, six milieux de terrain, tous défensifs (Pape Alioune Ndiaye, Cheikh Ndoye, Cheikhou Kouyaté, Alfred Ndiaye, Idrissa Gana Gueye et Salif Sané). Saivet fut laissé à quai. Il refusa d’appeler Krépin Diatta malgré l’insistance des journalistes sous prétexte qu’il est jeune. Mbappé est certainement un vieux de 40 ans.
Lors du premier match contre la Pologne, il nous mis deux récupérateurs (Gana Gueye et Alfred Ndiaye). Malgré tout, on s’en sort difficilement. Mais non, il essaiera de jouer au surdoué en y ajoutant un autre (Pape Alioune Ndiaye) lors du second match contre le Japon. Comment peut-on gagner un match avec 3 milieux défensifs ?
Sachant, qu’il se fut mordu le doigt, il revint lors du troisième match avec ses deux récupérateurs. Cette fois-ci, Kouyaté fit son entrée (Gana-Kouyaté). Résultat des courses : le Sénégal fut éliminé dès le premier tour.
Can 2019, tâtonnement et absence de projet de jeu
Lors de cette précédente Can, il suivit sa même logique en s’entêtant avec ses deux récupérateurs (Gana et Pape Alioune Ndiaye). Le Sénégal, comme en 2017, n’eut battu que des équipes de division inférieure (Kenya, Ouganda, Tunisie). Qu’on ne qualifie surtout pas la Tunisie qui eut été incapable de battre la Mauritanie de grande nation.
Me Augustin Senghor en comparant Aliou Cissé à Joachim Low qui fut finaliste de l’euro 2008, demi-finaliste de l’euro 2012 et 2016 ; champion du monde en 2014 et demi-finaliste lors du mondial de 2010, a perpétré la pire insulte contre le technicien Allemand. Comment peut-on comparer un stagiaire à un des plus grands coachs du monde ?
Conseil à Aliou Cissé
Pour terminer, je conseillerai à notre sélectionneur national de s’inspirer du modèle Tité qui vient de permettre au Brésil de survoler la Copa América. Malgré tout le réservoir de milieux défensifs dont dispose le Brésil, leur entraineur n’en a convoqué que deux (Fernandinho et Casémiro). Fabinho qui eut remporté la league des champions n’eut même pas été sélectionné. Etre sélectionneur, c’est avant tout savoir faire des choix forts. Et pour chaque poste Tité a mis un doublon.
Le premier chantier d’Aliou sera de définir pour chaque poste le titulaire et sa doublure. De ce fait, ça sera aussi bien clair dans la tête des joueurs que des supporters. Par voie de fait, il doit nécessairement arrêter de prendre des droitiers pour les faire jouer à gauche, de prendre des milieux défensifs pour les mettre dans l’axe central étant donné que Pape Abdou Cissé a toujours donné satisfaction en équipe nationale. Pourquoi faire jouer des milieux de terrain défensifs (Salif Sané-Kouyaté) à son poste de prédilection ? Pourquoi prendre des récupérateurs (Gana Gueye) pour les faire jouer comme milieu relayeur ? Diantre pourquoi ?
Encore une fois, pour les milieux récupérateurs (Salif Sané, Kouyaté, Gana Gueye, Pape Alioune Ndiaye, Alfred Ndiaye), à l’image du brésil, nous n’en avons besoin que de deux. Un sur le terrain, un autre sur le banc. Le football se fait avec des créateurs (Krépin, Saivet, Santy Ngom) et non avec une pléthore de récupérateurs.
TALLA SYLLA SOUHAITE QUE THIÈS REDEVIENNE UNE SEULE COMMUNE
L’édile de la capitale du rail dit s’être rendu compte après cinq ans de mandature que le mode de fonctionnement de la ville "n’est pas bon"
La ville de Thiès, subdivisée en trois communes depuis fin 2008, devrait redevenir une seule commune, pour plus d’efficacité dans la perspective de la mise en œuvre de la deuxième phase de l’Acte 3 de la décentralisation, a plaidé lundi son maire Talla Sylla.
"Ce que nous souhaitons, c’est que Thiès redevienne une commune", a dit Talla Sylla, s’adressant à la presse après avoir lancé le démarrage de l’installation de 3.000 lampadaires solaires, sur l’avenue du docteur Guillet aux confins de la cité Ibrahima Sarr et du quartier Aiglon.
L’édile de la capitale du rail a dit s’être rendu compte après cinq ans de mandature que le mode de fonctionnement de la ville "n’est pas bon".
"Ce à quoi j’appelle, c’est à une reconstitution de la commune de Thiès, au grand bénéfice des Thiéssois", a encore souligné l’édile, avant d’ajouter : "Maintenant, qui va être le maire, ce sont les Thiéssois qui vont le décider".
Il a évoqué un souci d’efficacité et de rationalisation des "maigres ressources", pour étayer sa proposition.
D’un seul maire, un seul cabinet, un seul conseil municipal, la ville s’est retrouvée après ce redécoupage avec quatre maires avec leurs indemnités, quatre cabinets, quatre véhicules de fonction et autant de dotations en carburant, a-t-il relevé. Il s’agit des trois communes en plus de la ville.
Si la ville redevenait une même commune ces moyens iraient ailleurs, dit Talla Sylla, pour qui la décision de partitionner l’ancienne commune de Thiès en trois (est, ouest et nord) relevait de "la politique", et "n’avait rien à voir avec le développement". "En son temps, tout le monde l’avait déploré", affirme le maire.
Il déplore un flou dans la répartition des compétences entre les communes et la ville. "Je suis interpellé pour l’éclairage de certains axes, alors qu’ils ne relèvent pas de ma compétence, parce que les gens ignorent qui gère quoi", a-t-il fait valoir en langue nationale wolof.
"Si nous avions un seul maire, ils sauraient à qui s’adresser", poursuit-il, non sans relever qu’un tel problème ne se pose pas dans d’autres villes du pays.
Avec l’acte 2 de la décentralisation, il n’y avait pas de problème parce qu’il s’agissait de communes d’arrondissement, dont les maires étaient les adjoints au maire de la ville.
Depuis 2014, elles sont devenues des communes de plein exercice, suite à la communalisation intégrale.
"Il est normal au bout de cinq ans d’exercice, si l’on constate que rien ne marche, qu’on demande à ce que Thiès redevienne une seule commune", selon Talla Sylla.
Il suggère que Thiès et la commune environnante de Fandène, en plus d’autres communes voisines, forment une ville, pour mutualiser leurs compétences, conformément à la phase 2 de l’Acte trois de la décentralisation, qui prévoit des pôles territoires.
Selon l’acte 3, une ville peut être créée "pour mutualiser les compétences de plusieurs communes qui présentent une homogénéité territoriale", a-t-il relevé. Ce qui suppose, l’existence préalable de ces communes, si l’on en croit l’édile.
La ville de Thiès n’est pas née du regroupement de plusieurs communes déjà existantes, selon la définition de l’acte 3, mais du démembrement d’une commune, a-t-il soutenu.
La mutualisation avec Fandène se justifie selon lui, par le fait que cette commune dispose de terres, mais pas de source de recettes notamment de taxes, là où Thiès avec ses niches de recettes, a besoin d’une plus grande assiette foncière.
Cela, d’autant plus que les limites entre les deux collectivités territoriales ne sont plus nettes, fait-il valoir.
Dans un contexte où l’on s’achemine vers des "remembrements", il invite à la reconstitution d’un ancien bloc dont le "démembrement" est devenu source de tiraillements.
"J’invite les uns et les autres à une telle réflexion", a dit Talla Sylla, qui souhaite que dans une démarche dépourvue de politique, les acteurs se mettent autour d’une table, pour définir des perspectives, "dans l’intérêt des populations".
L'AMBASSADEUR D'ALLEMAGNE AU MALI PROVOQUE LA COLÈRE DES MAGISTRATS
« Malheureusement, à l’heure actuelle, si un investisseur allemand me demande conseil pour investir au Mali, je me sens obligé de lui répondre ‘’non’’ ». Et pourquoi ? Selon lui, « le secteur formel est étouffé par la corruption»
Dans la presse malienne, l'ambassadeur d'Allemagne au Mali a dénoncé avec des mots choisis « la corruption ». Il a ainsi fâché deux syndicats de la magistrature, alors que le président du patronat lui a apporté son soutien dimanche 28 juillet.
« J’aime beaucoup le Mali », affirme d’abord le diplomate allemand en fin de mission à Bamako. Ensuite, dans l’entretien accordé au quotidien privé malien L’Indépendant, il poursuit : « Malheureusement, à l’heure actuelle, si un investisseur allemand me demande conseil pour investir au Mali, je me sens obligé de lui répondre ‘’non’’ ». Et pourquoi ? Selon lui, « le secteur formel est étouffé par la corruption». Ensuite, il estime qu’un investisseur de son pays n’a pas de chance « de sortir victorieux d’un verdict de la justice malienne».
La sortie de l’ambassadeur, Dietrich Becker, n’a pas du tout plu à Bamako à deux syndicats de la magistrature qui parlent de « propos intolérables, diffamatoires » et aussi « d’attaques et d’atteintes graves à l’honneur de la justice malienne ».
Mais le président du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), qui a engagé depuis quelques mois une croisade anticorruption, apporte son soutien au diplomate allemand Mamadou Sinsy Coulibaly: « Nous sommes dans un pays où la corruption est tellement forte, où la corruption a gangrené la société et l’économie qu’on ne voit pas ce que les partenaires du Mali, particulièrement les Allemands, ont injecté dans l’économie malienne».
De son côté, le gouvernement malien n’a pas encore officiellement réagi.
SELON SON AVOCAT, LE PROCUREUR REPROCHE À ADAMA GAYE DES ATTEINTES AUX BONNES MOEURS
Cheikh Koureyssi Ba, conseil du journaliste arrêté à son domicile ce matin, lève le voile sur les raisons de cette interpellation
L'horizon commence à se faire jour sur les raisons de l'arrestation par la Dic ce matin, Adama Gaye. Du moins, selon son avocat Cheikh Koureyssi Ba. À en croire ce dernier, il est reproché au journaliste connu pour ses prises de position contre le régime de Macky Sall, la diffusion via son compte Facebook, "de propos jugés contraires aux bonnes moeurs". L'avocat ajoute par ailleurs que l'interrogatoire de son client par le procureur se poursuit.
LA DERNIÈRE PUBLICATION D'ADAMA GAYE AVANT SON ARRESTATION PAR LA DIC
Le journaliste a interpellé le chef de l'État sur ses accointances ou supposées telles avec certains acteurs du milieu des hydrocarbures, à travers un texte signé : "Non macky, non !" que nous reproduisons in extenso
SenePlus reproduit ci-dessous, le dernier texte publié par Adama Gaye sur profil Facebook, avant son interpellation par la Dic à son domicile tôt ce lundi matin.
"Les Sénégalais commencent à réaliser que n’eut été mon introduction auprès de l’alors Président de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), après en avoir été le puissant Secrétaire-Général, en la personne de Rilwanu Lukman, que, toi, Macky SALL, tu n’aurais jamais percé dans cette industrie ni convaincu Abdoulaye Wade, le Président que tu roulas dans la farine en lui faisant croire que tu avais réussi cet exploit -seul. Les mensonges de tes médias et plumitifs asservis ont été explosés par les réalités que tu tentais de masquer -tout ce que tu me dois. J’en rappelle donc un bout pour mieux justifier pourquoi je t’interpelle en te mettant face à tes...irresponsabilités !
L’histoire est celle d’un traitre masqué déterminé à gravir les échelons de la société, en s’enrichissant au passage malhonnêtement. Je parle de toi, Macky Sall, bien entendu.
Je me souviens de toutes les péripéties encore comme si c’était ce matin. En allant au Nigeria négocier des barils de pétrole auprès du président Obasanjo et de son conseiller Lukman, même Karim Wade, comme il me l’avait soufflé dans la cour du palais n’y croyait pas trop. Non seulement l’avais-je rassuré sur l’issue de la mission et de ce qu’en plus j’allais organiser pour le Président Wade, en parallèle, une interview avec Tom Masland, rédacteur en chef Afrique de Newsweek, quand ce magazine fut, avec Times, la référence mondiale absolue en presse écrite.
Les deux promesses furent tenues. C’est ainsi qu’après être passé à côté d’un échec à Abuja, après une rencontre avec Obasanjo, n’est-ce pas Carmelo Sagna?, suivie d’un rejet arrogant de Gaius Obaseki, gourou et pdg de la compagnie nationale de pétrole du pays (nnpc), tu n’eus d’autre ressource que de m’appeler à la rescousse, à la demande de Wade.
“Nous sommes à Abuja mais la promesse de nous donner des barils de pétrole, des tonnes de fuel oil et de jeter les bases d’une coopération avec le Nigeria dans l’industrie petrogaziere n’ont rien donné”, miaulas-tu, désespéré, conscient qu’en rentrant les mains vides tu risquais de perdurer dans ton statut de conseiller errant dans les allées de la Presidence. Tu ajoutes: “Le Président Wade m’a demandé de t’appeler pour voir ce que tu peux faire”.
Cette nuit-là, je dus secouer ciel et terre pour joindre Lukman. Qui me proposa de vous demander (avec les membres de ta délégation, n’est-ce pas Omar Diop et Serigne Mboup?) de repousser votre heure de départ de la capitale fédérale nigériane, prévue pour le matin. Ce que vous fîtes, n’est-ce pas Monsieur Diop, Conseiller Economique de l’ambassade du Sénégal à Lagos ?
Lukman tint promesse, en vous accordant, à votre dépassement, tout ce que vous étiez venu chercher. “Ils sont immatures”, me rapporta-t-il. “Ils ont dansé”, ce qui avait eu le don de décevoir ce vieil ami rompu dans les grandes négociations petrogazieres.
Souviens-toi, Macky, à peine rentré au pays, ou avant même, tu fis ce que tu te révèles être un expert: tu câblas, en propagandiste, le journal Nouvel Horizon qui s’empressa d’écrire qu’un deal avait été signé et que le partage se faisait chez moi à la “Cité de Londres”. J’y opposa un démenti formel avant de rendre compte et mettre en garde Maître Wade dans son bureau présidentiel.
Je me garde d’aller plus loin dans ce que te sais de tes micmacs au long cours.
Car il y a plus grave, plus urgent, lourd ! C’est qu’après t’être retrouvé au cœur d’un autre mega-scandale, mêlant ton frère siamois escroc, Aliou SALL, et le sulfureux Frank Timis, mais lâché nos hydrocarbures en des mains institutionnelles, individuelles et au milieu d’instances d’arbitrage et de médiations coûteuses pour notre pays, te revoici encore à la manœuvre, cette fois-ci cornaqué par un escroc d’origine Camerounaise établi à Johannesburg, Njock Eyuck Eyong, dont le parcours professionnel est parsemé de troubles judiciaires et d’escroqueries criminelles.
Tu n’hésites pas à lui confier l’organisation d’un cycle d’attribution de licences d’exploration de nos blocs en hydrocarbures restants au seul motif qu’il a volé à ton secours en te décernant un prix bidon d’homme de l’Année (avant la lettre lol) qui te sera remis lors d’une cérémonie, le 9 octobre, que tu as du financer avec nos deniers publics.
Vois-tu, Macky, l’heure est plus que grave, catastrophique. Ceux, comme moi, qui en connaissons un bout, avons le devoir, l’impérieux devoir, de te dire halte. Tu es la risée du monde, le seul, en plus d’être illégitime, à se faire flouer au vu et au su de tous, au mépris des dispositions constitutionnelles de notre pays, que, par malheur et illégalement tu mènes à l’abattoir.
Bon Dieu, qu’est-ce qui te fait tant aimer la fréquentation des Ripoux ? Pourquoi es-tu si enclin à céder à leurs repoussants attraits ? Pourquoi, oh mon Dieu, pourquoi ?
Pourquoi une telle légèreté ? Pourquoi devons-nous, Sénégalais, nous résoudre à te voir, sans notre accord, sans due diligence ni adéquate évaluation, te laisser brader au diable nos précieuses, d’essence divine, ressources naturelles.
C’est de ça dont il s’agit. Le 9 octobre, tu es bien parti pour nous jeter dans le gouffre béant près duquel tu as placé notre pays de longue date.
En avons-nous la vocation? Oui si nous continuons de rester apathiques face à la tragédie qui s’en vient.
Non, si, assumant enfin notre statut proclamé de nation privilégiée, nous, peuple du Sénégal, nous nous secouions pour freiner la machine diabolique de notre destruction dans laquelle tu nous as placés par étourderie, cupidité, nullité et crédulité.
J’invite tous les Sénégalais à dire Non, Macky, non au bradage à Johannesbourg de nos ressources.
J’invite le gouvernement et les autorités judiciaires Sud-africaines à se distancier de ce crime anti national.
J’invite les investisseurs et firmes petrogaziers à refuser de se mêler de cette arnaque, Bp, Total, Exxon, Shell, Petronas etc, êtes-vous là ?
J’invite l’élite politique, religieuse, syndicale, médiatique, sociale à retenir la main hasardeuse et criminelle de Macky.
J’invite les forces de l’ordre, de la sécurité et des services de renseignements à l’informer ainsi que son nul et naïf ministre de l’énergie, Don Makhou, sur la gravité de l’acte qu’ils veulent illégalement poser.
Ce matin, j’alerte le Sénégal: pour tenter de faire diversion face à la houle des scandales qui montent vers lui, un illégitime président, tel un naufragé, se prépare à se jeter dans les bras d’une lame aiguisée, d’une bande d’escrocs, en leur apportant sur un plateau d’argent nos hydrocarbures -dans une noce d’enfer dont seul le peuple sénégalais, dépouillé, pâtira.
Tu n’en n’as pas le droit Macky et nous t’arrêterons by all means necessary !
On ne joue pas avec le patrimoine d’une nation de conserve avec des criminels mondialement reconnus comme tels.
As tu encore ta tête et ton reste de conscience à toi ? Il semble bien que non.
Notre devoir, ce n’est pas de redresser ton cas désespéré.
Il agit de sauver notre pays, semblable à un bébé entre les griffes d’un animal sauvage, pris par des instincts meurtriers, et pour ce qui te concerne d’autodestruction nationale."
*Adama Gaye, Titulaire d’un Master en Gestion internationale de pétrole et gaz -Institut des hautes études internationales de Genève, d’un certificat en pétrole, gaz et énergies renouvelables de l’institut international de droit de Washington, membre de l’association internationale des négociateurs de pétrole et gaz.
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Photo ci-dessus : En 1999, avec Rilwanu Lukman au siège de l’OPEP à Vienne. Il en était le grand patron.