Le transfert du milieu de terrain sénégalais ne devrait plus tarder puisqu’un accord aurait été trouvé et cette fois c’est la bonne pour Idrissa Gueye, qui va bien quitter Everton pour le Paris Saint Germain. D’ailleurs, la visite médicale du vice-champion d’Afrique est prévue ce lundi à l’hôpital américain de Neuilly.
On oublie l’échec de cet hiver, lorsque les deux formations n’étaient pas parvenues à un accord jusque dans les dernières heures du mercato. Quelques mois plus tard, le champion de France a fini par convaincre les Toffees de libérer leur milieu de terrain, Idrissa Gana Guèye, pour 30 M d’euros plus 2 M d’euros de bonus éventuels.
La nouvelle fera plaisir à l’ancien Lillois, déçu de son transfert avorté en janvier dernier. Autant dire que Paris n’aura aucun mal à trouver un accord avec sa future recrue. Selon la radio RMC, les deux parties se sont déjà entendues sur la base d’un contrat de quatre ans, plus une année supplémentaire en option.
Une longue durée pour un joueur qui fêtera ses 30 ans en septembre prochain. Aucune inquiétude à avoir, Guèye a encore ses jambes de 20 ans et pourra le prouver lors de sa visite médicale prévue ce lundi à l’hôpital américain de Neuilly, précise Paris United. Dans la foulée, l’international sénégalais se rendra au siège du Psg pour y signer son bail, le moment tant attendu…
René Girard : «Le genre de joueur dont un entraîneur tombe amoureux» Ancien entraîneur de celui qui devrait être la nouvelle recrue du Psg, René Girard, a gardé un souvenir impérissable de Idrissa Guèye. Et d’après l’ex-coach du Sénégalais à Lille, entre 2013 et 2015, force est de constater que Idrissa Gana Guèye est une très bonne pioche pour la formation francilienne, comme en témoignent ses récentes déclarations accordées au Parisien ce samedi, plutôt flatteuses. «Pour moi, son profil est assez similaire à celui de N’Golo Kanté, avec un peu moins d’agressivité, mais ça peut venir.
C’est un petit bijou, un joyau qui ne demande qu’à être poli. Il sait tout faire, que ce soit collectivement ou individuellement. Dans un club comme Paris, on va encore mieux voir la dimension qu’il prend. Je ne suis pas certain que l’Angleterre était réellement faite pour lui. Ce dont je suis sûr, en revanche, c’est que Paris ne se trompe pas.
Il mérite de venir au Psg et il va montrer ce qu’il sait faire.» Tels sont les propos de l’ancien entraîneur des Dogues qui ajoute : «C’est un coéquipier exemplaire, un bosseur, le genre de joueur dont un entraîneur tombe amoureux.
C’est un garçon disponible, travailleur, collectif et malléable. Dans le vestiaire, c’est un garçon jovial mais discret. Ce n’est pas quelqu’un qui rameute les autres, mais il y a des leaders par la voix et, d’autres, par le jeu», a analysé René Girard. Des qualités que beaucoup d’observateurs semblent prêter à celui qui devrait être la sixième recrue du Paris Saint-Germain. Il devrait rassurer encore un peu plus les supporters du club parisien.
LE PROJET DE LOI SUR LE STATUT DE L'ARTISTE PRÉSENTÉ DEVANT L’ASSEMBLÉE BIENTÔT
Le texte va être transmis au président Macky Sall pour recueillir ses directives. Il sera soumis à un comité restreint et sera présenté à l’Assemblée d’ici deux mois
Le métier d’artiste au Sénégal fait partie des secteurs qui souffrent d’un manque d’une réglementation. Pour mettre fin à cette cacophonie, les artistes et des membres de l’administration ont tenu durant trois jours à Saly, un atelier de finalisation du projet sur la loi sur le statut de l’artiste et des professionnels de la culture. Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a promis que le projet de lois sera soumis à l’Assemblée nationale dans deux mois.
Les artistes et les professionnels de la culture doivent pousser un ouf de soulagement. En effet, hier à l’occasion de la cérémonie de clôture de la rencontre de finalisation du projet de loi sur le statut de l’artiste et des professionnels de la culture, le ministre de tutelle a promis que les conclusions vont être soumises à un comité restreint dans les plus brefs délais avant d’être envoyé à l’Assemblée. «Le résultat obtenu durant ces trois derniers jours, précède les textes sur la représentativité des artistes dans toutes les filières d’expressions artistiques. Le texte va être transmis au président Macky Sall pour recueillir ses directives. Il sera soumis à un comité restreint et sera présenté à l’Assemblée d’ici deux mois», a promis Abdoulaye Diop. Pour les artistes ayant pris part à l’atelier, cette étape constitue un tournant majeur de leur profession car c’est le résultat de plusieurs années de combat. Aujourd’hui qu’ils sont proches de voir le bout du tunnel, Kalidou Kassé en est soulagé. «Cette loi va permettre d’améliorer les conditions de vie des artistes, parce que beaucoup d’artistes sont partis dans des conditions difficiles.
Si les artistes recevaient tous leurs droits, ils ne seraient pas dans ces conditions précaires. Avec cette loi, le droit à l’image sera respecté, parce qu’à chaque fois qu’on fait une interview, la personne se place derrière un tableau et après il disparait. Pourtant l’artiste qui a fait ce tableau devrait recevoir quelque chose», a soutenu Kalidou Kassé.
CARTE PROFESSIONNELLE NATIONALE DES ARTISTES
Pour distinguer l’artiste des autres corps de métier, la loi prévoit l’obtention de carte professionnelle. Désormais, il faut avoir une certaine notoriété dans le milieu pour obtenir le sésame. De plus, la loi permet de régler l’exploitation des enfants sur scène. Selon le rappeur Khouman, l’espoir est permis. «Elle va régler beaucoup de nos préoccupations comme le problème de logement, l’ accès à la santé, à la cotisation à l’IPRESS et l’exploitation des enfants sur scène. Pendant 10 ans, nous nous sommes battus pour en arriver là. Dans ce texte, on distingue l’artiste, le manageur, et le producteur de spectacle. A Partir de là, l’accès à la carte professionnelle ne devient plus un problème», se réjouit-il.
Loin d’épuiser les avantages, Pape Faye, artiste comédien, soutient que la loi va permettre de régler les disparités de cachet. « Les artistes rencontrent beaucoup de difficultés sur le traitement salarial. Il faut qu’il y ait un traitement équitable entre les artistes que ça soit le danseur, le chanteur ou le comédien. Quand un chanteur est sollicité, il est payé à coup de millions par contre et quand on fait appel à un comédien, ce dernier reçoit quelques miettes», dénonce l’artiste comédien.
OUMOU KHAIRY THIAM ET LIKA SY RECALÉES
Après Lolly Ndiaye et Warkha Mboup qui ont été remerciées jeudi dernier, le sélectionneur national vient de se séparer de Oumou Khairy Thiam et Lika Sy
Deux autres joueuses recalées par Cheikh Sarr. En effet, après Lolly Ndiaye et Warkha Mboup qui ont été remerciées jeudi dernier, le sélectionneur national vient de se séparer de Oumou Khairy Thiam et Lika Sy.
La première citée, sélectionnée pour la première fois en équipe nationale en 2013 lors de l’Afrobasket à Maputo, au Mozambique, a tenu à apporter soutien aux Lionnes à travers un message posté sur sa page Facebook. «Merci pour vos appels, messages et mots d’encouragements. Certes, je suis déçue de ne pas pouvoir faire partie de cette sélection, mais ce n’est pas la fin du monde… Je souhaite une très bonne chance à mes sœurs pour la suite. Que Dieu et les prières de toute une nation vous accompagnent dans cette reconquête de la coupe d’Afrique Inshallah.
Allez chers concitoyens, tous derrières les Lionnes. C’est le Sénégal qui gagne», écrit l’ancienne pointeuse de Saint Louis basket club et championne d’Afrique à Yaoundé en 2015. La fédération annonce un tournoi international à Dakar pour bien préparer l’Afrobasket. Les Lionnes du Senegal vont, en effet, disputer un tournoi international à Dakar, du 3 au 5 août prochain au stadium Marius Ndiaye, informe le journal Le Quotidien. Un tournoi qui va regrouper la Côte d’Ivoire, l’Angola et l’Egypte qui remplace la Tunisie qui a finalement renoncé. Certainement ce sont ces lionnes retenues qui vont jouer ledit tournoi.
La NBA et la Fiba ont lancé hier, dimanche 18 juillet la 17ème édition du camp de «Basketball Without Borders». Ce programme a réuni près de 70 jeunes garçons et filles provenant de plusieurs pays d’Afrique pour promouvoir et développer le basket.
Pendant une semaine, de jeunes garçons et filles basketteurs provenant de plusieurs pays d’Afrique vont se rassembler et se faire former à dans les installations et de la NBA Academy Africa à Saly et à Dakar. C’est dans le cadre de la 17ème édition du programme «Basketball Without Borders» organisée par la NBA et la Fiba dont le lancement a eu lieu hier, dimanche 28 juillet à Saly sous la présence du président de la Fédération sénégalaise de basket, Babacar Ndiaye. Après 2010, le Sénégal accueille ainsi pour la deuxième fois le camp «Basketball Without Borders». «Je pense que le fait de revenir au Sénégal après avoir organisé le camp en 2016 en Angola, est une innovation majeure», a fait savoir le vice-président NBA en charge de l’Afrique, Amadou Gallo Fall. Le camp devra permettre de développer le basketball africain. «Notre objectif est d’étendre nos efforts pour le développement du basket à travers l’Afrique, de former des basketteurs mais aussi des techniciens et des leaders dans d’autres domaines de la vie», a déclaré M. Fall. A l’en croire, le «Basket Without Borders» va permettre aux jeunes talents de se regrouper et d’avoir une plateforme d’expression. «Il y’a un élan en Afrique et cela a commencé depuis plusieurs décennies. Les choses ont pris leur envol en 2003 avec le premier camp «Basket Without Borders». Amadou Gallo Fall se réjouit que cette 17ème édition du camp se déroule à Dakar Arena. «Ce sera la première fois que cette salle accueille un évènement de basket mondial. Nous voulons que le monde entier découvre cette infrastructure», a-t-il souligné. Il faut noter que dans ce camp, la NBA est partenaire avec Seed Project qui vient de boucler son 17ème Hoop Forum. Le lancement du camp «Basketball Without Borders» s’est déroulé en la présence d’entraineurs, d’anciens joueurs et de joueurs en activités, des managers de la NBA.
TACKO FALL : «Le Basketball Without Borders est une grosse opportunité pour les jeunes»
«Je compte contribuer au développement du basketball sénégalais à l’image de Gorgui Sy Dieng, Maurice Ndour et d’autres structures comme la NBA. Je vais voir dans quelles conditions collaborer avec la Fédération pour aider les jeunes et surtout Flying Stars où je suis sorti. Au début, ce sera surement à travers des camps mais on verra. Evidemment, je pense à l’équipe nationale. Je serai prêt à défendre les couleurs le moment venu. Je n’ai pas encore échangé avec la Fédération mais, ça sera pour bientôt. Pour ce qui est de la NBA, je vais continuer à bosser dur pour atteindre les sommets. Le Basketball Without Borders est une grosse opportunité pour les jeunes. J’ai commencé le basket à l’âge de 16 ans. Ils ont la chance de débuter tôt et d’être bien encadrés. Ils doivent saisir cette chance et aller au bout de leur rêve».
JOËL EMBIID : «Ce camp m’a permis de savoir où mettre les pieds»
«Il faut qu’ils (les jeunes) continuent à travailler. Il n’y a pas que ça pour réussir dans la vie. J’étais dans cette position en 2011 et c’est là que tout est parti. En quelques mois ce camp m’a permis de savoir où mettre les pieds. Ils sont jeunes et ils doivent travailler. Je suis là pour les encourager. Ils ont beaucoup de joueurs, dont Gorgui Sy Dieng, qui font partie des meilleurs. Ils sont qualifiés pour la Coupe du monde. Ils vont représenter l’Afrique et j’espère qu’ils feront un bon boulot en Chine».
«JE SUIS POLITIQUEMENT OUT, MAIS….»
Selon El Hadji Magatte Sèye, la nouvelle donne liée à sa nomination aura un impact sur son implication politique, en direction des prochaines échéances locales, car on ne peut pas être maire et ambassadeur
Au-delà de la présidentielle, El Hadji Magatte Sèye nourrit l’ambition de laisser ses empreintes sur le développement local et c’est ainsi qu’il était régulièrement cité parmi les personnalités de la mouvance présidentielle à pouvoir briguer le poste de Maire de Thiès, lors des prochaines élections locales. Mais cette perspective est désormais tombée dans le domaine de l’impossible pour le moment, car il a été nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal, auprès de Son Excellence Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République française, avec résidence à Paris, après 6 ans passés dans le Cabinet présidentiel.
Hier, à l’occasion de la cérémonie de remise de médicaments d’une valeur de 3,5 millions de Fcfa, qu’il a offerts au poste de santé de Takhikao, il est revenu sur son avenir politique dans la cité, après avoir remercié le Président Macky pour ce renouvellement de la marque de confiance. Selon lui, la nouvelle donne liée à sa nomination aura un impact sur son implication politique, en direction des prochaines échéances locales, car on ne peut pas être Maire et Ambassadeur. «En France ou au Sénégal même si nous sommes out à la course de maire, nous serons impliqués et nous participerons au jeu politique», dit-il. Ainsi il se dit déterminé à apporter ses conseils dans le choix du maire. C’est parce qu’à ses yeux, il est important que cette personne soit irréprochable pour mener les changements escomptés. «Je serai toujours très proche des Thiessois, d’autant plus qu’en France, il y a énormément de pistes à explorer, notamment la coopération décentralisée et beaucoup d’autres leviers sur lesquels il est possible de s’appuyer pour aider les populations, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé, etc ». Le nouvel ambassadeur du Sénégal en France explique que la zone nord est la moins nantie de Thiès, la moins lotie en terme d’éclairage, d’infrastructures sociales de base, de santé, d’éducation.
Ainsi pour lui, il y a énormément de défis et il sera bel et bien impliqué pour que le choix de la personne à qui les destinées de la collectivité territoriale seront confiées, soit le meilleur possible. Dans ce sillage, et se basant sur «la mauvaise expérience de la dernière présidentielle», il a appelé tous les responsables de la coalition présidentielle à l’unité. «Si nous sommes unis, nous pouvons réaliser énormément de choses, ce qui est impossible dans la division. Nous avons un même dessein, une même vision, une même orientation et il urge de faire en sorte que le pays soit dans la bonne direction. Il faut laisser de côté les égos, les considérations personnelles, les ambitions individuelles, pour mettre en avant les intérêts du pays, de la ville, de la zone nord et réussir ainsi ensemble ».
El Hadji Magatte Sèye a remis un don de médicament au poste de santé de Takhikao, qui croule sous le poids de nombreuses difficultés, liées à la dette impayée de 5 millions de Fcfa due par l’Etat dans le cadre de la Couverture Maladie Universelle (CMU) et non versement par la commune de Thiès Nord depuis trois ans, du fonds de dotation. Selon lui, le don est destiné à appuyer les nombreux efforts de l’Etat, pour subvenir aux besoins des populations, surtout face aux maladies hivernales comme le paludisme
«LA SUCCESSION DE TANOR DIENG PRESAGE D’UN SEISME POLITIQUE»
Le Professeur Moussa Diaw, Enseignant-chercheur en science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis estime «impérieux» pour le parti de s’adapter aux demandes sociales
Suite au rappel à Dieu du Secrétaire général du Parti socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng, sa succession fait débat au sein du parti de feu Léopold Sédar Senghor. Le Professeur Moussa Diaw, Enseignant-chercheur en science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis estime «impérieux» pour le parti de s’adapter aux demandes sociales. Il reste tout de même convaincu que le choc des ambitions entre leaders aux aspirations contradictoires risque de s’intensifier. Mieux, l’universitaire présage un «séisme politique» si l’intérêt supérieur du parti n’est pas mis en avant. Toutefois, il soutient qu’une telle situation ne devrait pas constituer un risque majeur pour le compagnonnage du PS dans Benno Bokk Yakaar (BBY), si bien évidemment, s’est-il empressé de préciser, le duo Aminata Mbengue Ndiaye et Sérigne Mbaye Thiam se confirmait à la tête du parti.
Comment appréciez-vous les différentes sorties de membres du Parti socialiste concernant le poste de Secrétaire général ?
A la suite de la disparition du Secrétaire général du parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng, l’émotion et l’inquiétude ont gagné les différents leaders du parti qui se sont exprimés en termes de témoignages et d’inquiétudes sur l’avenir du parti. Si certains, comme Sérigne Mbaye Thiam, suggèrent des noms pour assurer la succession du regretté Secrétaire général, d’autres pensent plutôt que c’est le moment de relancer l’appel pour une retrouvaille de la famille socialiste dans un esprit de solidarité et d’ouverture de perspectives innovantes. Ces discours traduisent le sens d’une nécessité d’impulser de nouvelles dynamiques constructives et prospectives dans une formation politique devant renouer avec sa tradition de combat et de reconquête du pouvoir. Cependant, des divergences d’appréciation apparaissent dans les propos des différents intervenants. Ceux qui veulent déjà introniser Madame Aminata Mbengue Ndiaye en se référant au texte du parti sans passer par un débat contradictoire au sein du parti ont donné les options de leur positionnement. Au contraire les «Réformistes» parlent d’un Parti socialiste visant à retrouver une place prépondérante dans le paysage politique sénégalais. En tout cas, ce débat par médias interposés présage une succession annonciatrice de séisme politique dans cette formation si l’intérêt supérieur du parti n’est pas mis en avant face à des préoccupations individualistes ou sectaires.
Quelle lecture faites-vous de la recomposition politique au sein dudit parti ?
La recomposition interne au parti est impérative car le Ps constitue un grand parti historiquement implanté dans les pores de la société politique sénégalaise. Il a dominé l’espace politique depuis très longtemps en déterminant de manière absolue les imaginaires politiques et idéologiques. Après sa défaite en 2000 et d’ailleurs bien avant, il devrait s’adapter à l’évolution du monde à la suite de la fin de la guerre froide, avec ses conséquences sur l’offre idéologique mondiale. Par conséquent, un aggiornamento endogène et exogène s’imposait pour une reconfiguration conformément aux demandes sociales et aux exigences des élites politiques devant prendre la relève afin d’éviter des tiraillements. Ces derniers risquent d’intensifier les rivalités entre leaders aux aspirations contradictoires selon les ambitions des uns et des réflexes autoritaires de ceux qui veulent préserver leurs privilèges selon les convenances de parti et les rapports de forces. Dans tous les cas, les mutations sont inéluctables et le contexte actuel s’y prête. Dès lors, le renouveau politique s’appuie sur les imaginations politiques et l’esprit de reconquête des jeunes leaders, engagés dans la voie de la transformation, avec l’implication de toutes les forces du parti sans exclusive. Il est évident qu’il faudra des leaders volontaristes et dotés de ressources permettant de concevoir les sillages d’un Ps percutant.
Que vous inspire la position exprimée par le maire de Mermoz Sacré cœur, Barthélémy Dias, qui reste formel en soutenant qu’Ousmane Tanor Dieng ne les a pas mis à la porte du Ps ?
Le Maire de Mermoz, M. Barthélémy Dias, semble être cohérent dans ses positions relativement à l’action à entreprendre dans le parti, les enjeux et les défis majeurs que le Ps doit relever afin de se hisser à la hauteur des ambitions de cette grande formation politique. Ce courage politique exprimé librement lui a certes valu des soucis dans ses rapports avec la direction du parti, marquée par une gouvernance sans partage. Mais, il saisit cette situation nouvelle au sommet du parti pour se lancer dans une démarche de prise de contact et de sensibilisation de ses camarades à l’effet de mobilisation des principaux acteurs et de créer un élan de reconstruction au-delà des visions opposées sur les orientations et les positionnements. Je ne dirai pas que c’est une mission impossible mais les obstacles à franchir sont nombreux. Toutefois, les leaders se connaissent suffisamment et prendront conscience de faire en sorte que le parti ne doit pas se retrouver dans une impasse politique ou traverser une crise de succession. Cela dit, cette conviction de se considérer toujours comme membre du parti relève d’une interprétation personnelle qui n’engage que son auteur d’autant qu’il avance l’argument de ne pas recevoir la notification relative à son exclusion du parti de Senghor.
Quels lendemains pour le PS à sa tête les ministres Aminata Mbengue Ndiaye et Sérigne Mbaye Thiam ?
Si ce binôme se confirme à la direction du parti, ce qui est naturellement possible au regard de leurs liens avec le regretté Secrétaire Général, Ousmane Tanor Dieng qui avait facilité leur entrée et leur reconduction dans les gouvernements de Macky Sall depuis leur participation à la coalition Benno, la velléité de compagnonnage fera son chemin sans entraves significatives. Cependant, ce cas de figure, selon une logique de continuité en fonction d’une politique d’arrimage sur la base de partage de gain et de responsabilité rompt avec des aspirations et des ambitions incarnées par des frondeurs. Ces derniers militent pour un Parti socialiste fort de ses ressources humaines de qualité et tourné vers des horizons politiques ouvrant de nouvelles perspectives. Par ailleurs, le risque est grand d’assister à une fragmentation et à l’isolement si des mains invisibles ou étrangères au parti se mêlent à cette succession selon des recommandations postscriptum.
«L’ARRESTATION DE GUY MARIUS SAGNA EST UNE DIVERSION A L’AFFAIRE PETROTIM»
L’arrestation de l’activiste de la Plateforme Frapp/France dégage, Guy Marius Sagna, «relève de la diversion» à l’affaire Pétrotim. Le président de LEGS Africa, Elimane Hady Kane, en est convaincu.
L’invité de l’émission Objection d’hier dimanche sur Sud Fm regrette l’utilisation de la justice pour tenter de ternir l’image d’un combattant dont le seul tort est de veiller sur les intérêts du Sénégal. «Samedi, à Tamba, il y avait une manifestation de «Aar li nu bokk». Donc, un peu partout ça se fait et ce combat continue. Malgré les tentatives de diversion dont l’emprisonnement injustifié de Guy Marius Sagna qui fait partie des piliers de cette lutte, à qui on veut, tout simplement empêcher de continuer à être au-devant de cette lutte, au risque même de ridiculiser notre justice en lui collant des motifs qui n’existent pas…», déplore M. Kane.
Et d’ajouter: «Nous sommes conscients de cela, mais c’est un combat que le peuple sénégalais s’est approprié. Voyez vous les réactions, juste après la finale de la Coupe d’Afrique, les gens ont commencé à dire : «Nos 400 mille, nos 400 mille… Cela veut dire que, malgré cette mobilisation de la jeunesse sénégalaise pour accueillir leurs «Lions» pour leur dire «ne vous découragez pas, (gaccé ngalama), ils disent que maintenant revenons à nos moutons, c’est-à-dire, continuez à revendiquer que justice soit faite et que nos ressources naturelles soient préservées. Parce qu’il s’agit des ressources pour assurer l’avenir de cette jeunesse-là», déclare-t-il, tout en espérant que la vérité triomphera un jour. «Ceux qui ont fait des choses qui ne sont pas dans l’intérêt du pays y répondront maintenant ou après, ça, c’est une évidence, parce que ce n’est pas un jeu. Il s’agit de l’avenir de toute une Nation», conclut-il.
PLUS DE 200 ÉLÈVES PRIMÉS, LE MAIRE MBAYE DIONE OFFERT EN EXEMPLE
La circonscription scolaire de Thiès-département se singularisait souvent par ses résultats très modestes
L’Inspection Départementale de l’Education et de la Formation (IEF) de Thiès-département a célébré le weekend dernier plus de 200 élèves, qui se sont illustrés lors d’un test départemental. Cette cérémonie avait pour parrain Mbaye Dione, maire de Ngoundiane, par ailleurs Secrétaire Général de l’Association des Maires du Sénégal (AMS). Ce dernier a été offert en exemple aux dirigeants des autres collectivités territoriales du fait de son engagement pour la cause de l’école et la place qu’occupe l’éducation dans la politique de la commune de Ngoundiane.
La circonscription scolaire de Thiès-département se singularisait souvent par ses résultats très modestes. Mais depuis un an, la tendance est en train d’être renversée. L’année dernière, le taux de réussite au Certificat de Fin d’Etudes Elémentaires (CFEE) est monté à 49,30% et celui du Brevet de Fin d’Etudes Moyennes (BFEM) à 45%. Cette année, le taux de réussite au BFEM est de 47,14%, ce qui hisse le département à la deuxième place régionale derrière Tivaouane. Et selon Abdou Baydari Diallo Inspecteur Départemental de l’Education et de la Formation (IEF) de Thiès Département, l’objectif est de maintenir ce cap et d’arriver à un taux de réussite de plus de 50%. D’où le sens de la journée de l’excellence pour galvaniser les élèves et les enseignants et pousser à faire de meilleurs résultats. Avec cette première édition tenue à l’auditorium de l’Université de Thiès, indique l’IEF de Thiès-Département, il s’est agi d’opérer des ruptures pour aller vers de meilleures performances. La cérémonie, présidée par le Préfet Fodé Fall, a energistré la présence de l’Inspecteur d’Académie Pape Baba Diassé et de la directrice de l’Enseignement Elémentaire (DEE), Mme Cissé Aby Ndao, qui était la marraine. A cette occasion, plus de 200 élèves et des enseignants ont été primés. Parrain de l’évènement, le maire de Ngoundiane Mbaye Dione a été cité en exemple aux dirigeants des autres collectivités territoriales qui ont brillé par leur absence à la cérémonie.
Selon le Préfet Fodé Fall, «le Conseil municipal de Ngoundiane a toujours appuyé les 19 écoles élémentaires de son ressort, que ce soit sur le plan des infrastructures avec un objectif zéro abri provisoire, que ce soit sur le plan du fonctionnement en termes de fournitures scolaires, de matériels pédagogiques et de matériel de direction. Et il privilégie une gestion participative à travers une concertation permanente avec le collectif de directeurs d’école et les associations de parents d’élèves». Mieux, dit-il, la commune n’a jamais accepté d’invoquer la compétence dévolue à un autre ordre de collectivité locale, pour ne pas investir dans le moyen et le secondaire. En accord avec le collectif des responsables de daaras, la commune de Ngoundiane aide les écoles coraniques à se structurer.
De l’avis du Maire Dione, le même traitement est réservé aux centres d’éveil. A l’en croire, il faut forcément des investissements en qualité et en quantité pour avoir de bons résultats. Dans la Commune de Ngoundiane, renseigne-t-il, le taux de réussite a atteint cette année 67,78%, là où la moyenne nationale est de 37% et la moyenne régionale de 49%.Al’en croire, la même dynamique devrait être notée en ce qui concerne les résultats du CFEE et de l’entrée en sixième, qui n’étaient pas bons l’année dernière. Au vu des tendances notées, le taux de réussite au BFEM devrait dépasser les 50%. Pour le maire de Ngoundiane, Thiès a toujours été un pôle d’excellence, avec le Lycée Malick Sy qui s’est souvent illustré au concours général, mais cela est en train de s’effriter et avec de telles initiatives comme le fête de l’excellence, il est possible de relancer la machine. «Dans un monde de vitesse où la concurrence est rude et où les véritables combats se mènent sur les registres de l’intelligence économique et de l’intelligence artificielle, chaque seconde compte.
Choisissez l’excellence en la cultivant par un effort permanent et sans cesse renouvelé. Être excellent suppose d’abord un état d’esprit. C’est refuser d’être deuxième si on peut être premier, c’est refuser la mention bien si on peut avoir très bien». C’est le message que le parrain a adressé aux lauréats.
«LES TEMOINS PEUVENT ETRE POURSUIVIS POUR FAUX TEMOIGNAGES»
Si l’on en croit Me Moussa Sarr, les personnes entendues à titre de témoins dans l’affaire Petro Tim peuvent faire l’objet de poursuites, si le témoignage est faux. Il était l’invité hier de Jury du Dimanche, émission d’iRadio animée par Mamadou Ibra Kane
Pour Me Moussa Sarr, en droit, un «témoin est celui qui a vu, qui a assisté, qui a une connaissance personnelle de l’affaire. Si quelqu’un est entendu à titre de témoin, et qu’il s’aventure à charger quelqu’un sur la base d’éléments faux, il peut être poursuivi pénalement pour faux témoignage. Egalement, si quelqu’un est entendu, et qu’il essaie de décharger quelqu’un sur la base d’un faux témoignage, il peut être poursuivi pour le même délit. Sauf ceux qui sont entendus à titre de simple renseignement», relève l’avocat dans l’affaire Petro Tim et les contrats pétroliers et gaziers, née de l’enquête de BBC titrée «Le scandale à 10 milliards de dollars» et mettant en cause Aliou Sall, le maire de Guédiawaye, par ailleurs petit-frère du président de la République. Selon lui, aucune enquête n’est pour le moment ouverte contre personne.
Par contre, il s’agirait, précise l’avocat, de «rassembler des faits contre une personne ou des personnes ou voir s’il y a des faits susceptibles de recevoir une qualification pénale à travers cet appel à témoins». En d’autres termes, «le Procureur est en train, par ce procédé, de collecter le maximum d’informations. Après avoir entendu les personnes qu’il pense être en mesure d’apporter des éclairages sur un point ou des points, il va analyser la situation et éventuellement faire retourner le dossier pour demander qu’on ouvre une enquête sur un point ou des points précis contre une personne ou des personnes ou contre X. C’est l’intérêt d’un appel à témoins d’autant plus que personne n’est entendue comme suspect, ni mise en cause», explique Me Moussa Sarr. L’autre hypothèse, souligne-t-il, c’est qu’«après le retour du dossier, le Procureur analyse et estime qu’il n’y a aucun intérêt à ouvrir une enquête contre une personne ou des personnes ou contre X, (classement sans suite)». Aussi, «il peut retourner le dossier pour une enquête bien précise sur des infractions données contre une ou des personnes ou contre X». De toutes façons, en tant qu’observateur, il relève que «c’est extrêmement important qu’au niveau du principe qu’une enquête soit ouverte parce que seule la justice a les moyens juridiques, les moyens d’investigations nécessaires pour aboutir à la clarté dans cette affaire.»
LA PLAINTE DU CRD N’EST PAS SANS RISQUE
Interpellé sur la plainte du Congrès de la renaissance démocratique (CRD auquel appartiennent Abdoul Mbaye (ACT) et Mamadou Lamine Diallo de Tekki), avec constitution de partie civile, auprès du Premier Cabinet d’Instruction près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar, il répondra: «si le juge d’instruction rend une ordonnance de non-lieu, les personnes qui ont fait l’objet de la plainte, peuvent initier une procédure pour dénonciation calomnieuse», renseigne l’avocat. Ces personnes sont attraites devant le juge d’instruction pour faux et usage de faux en écriture publique contre X, faux et usage de faux contre Franck Vasile Timis, Wong Joon Kwang, Aliou Sall, détournement de deniers publics contre Franck Vasile Timis, Wong Joon Kwang et complicité de détournement contre Aliou Sall et contre X
LES JEUNES BRULENT DES PNEUS DEVANT LE DOMICILE DU CHEF DE L’ETAT
A Fatick, les populations de Peulgha sont sorties en masse pour décrier bruyamment la gestion de la capitale du Sine par le régime et les autorités locales
A Fatick, les populations de Peulgha sont sorties en masse pour décrier bruyamment la gestion de la capitale du Sine par le régime et les autorités locales. remontés contre le silence complice et manifeste du Président Macky Sall face au calvaire que ses lieutenants font vivre aux populations du Sine, les Fatickois ont barré la route et brulé des pneus jusque devant le domicile familiale du chef de l’Etat à qui ils ont demandé de se souvenir de sa fameuse déclaration d’amour à Fatick.
Folles de rage, les populations de Peulgha, dans la commune de Fatick, sont sorties en masse hier dimanche 28 juillet 2019, pour manifester contre le Président Macky Sall et non moins leader naturel dudit quartier. Motif de leur courroux ? Le taux élevé du chômage, l’insécurité, l’insalubrité... entre autres maux qui gangrènent le développement de la ville natale du chef de l’Etat. Excédés par les promesses jamais tenues de la Première Dame Marième Faye Sall et de certains responsables locaux pour résoudre le chômage endémique qui prévaut dans la commune, les manifestants ont exigé une prise en charge meilleure et sérieuse des conditions de vie des Fatickois. «Nous en avons marre des supercheries et autres promesses non tenues des autorités», fulmine Doudou Bop, porte-parole du jour, qui trouve que le Sine risque d’être le grand perdant dans l’accession du Président Macky Sall à la magistrature suprême. «Fatick a eu certes des postes de responsabilité, mais on ne développe pas une localité avec des nominations seulement. Aujourd’hui Fatick, ne dispose même pas d’usine. À part l’Agence de la Sécurité de Proximité (Asp), aucune autre issue n’est offerte à la jeunesse pour sortir de l’ornière. Les diplômés peinent à trouver un emploi décent. Et pourtant, nous avons été dans tous les fronts avec notre frère Macky Sall en qui nous avions placé nos espoirs».
Cette situation, de l’avis du jeune Oumar Dia, doit cesser, compte tenu de ce que Fatick a offert à son fils devenu président de la République. «L’ arrêt où nous nous trouvons porte le nom de Macky Sall et je me demande souvent même s’il mérite encore cette reconnaissance de notre part», déclare le sieur Dia qui invite le maire honoraire de la cité de Mame Mindiss à lui rendre la monnaie de sa pièce. Il lui demande également de traduire en acte la fameuse déclaration d’amour qu’il ne cesse de faire à Fatick. Une déclaration renouvelée lors de son à Fatick pendant la campagne présidentielle.
«C ‘est une affaire de cœur, famille et de valeur qui me lie à Fatick, ma terre natale, mon royaume d’enfance. Je suis heureux d’être à Fatick. Fatick qui m’a vu naitre et grandir; mon royaume d’enfance. C’est ici à Fatick que j’ai ouvert les yeux au monde. C’est ici à Fatick que j’ai fait mes premiers pas. C’est l’endroit qui me parle le plus au monde pour me rappeler mon enfance et me faire le récit de mon parcours. Peuple du Sine, votre fils, devenu président de la République, ne vous a pas oublié et ne vous oubliera jamais».