ILHAN OMAR AU FRONT CONTRE LES ATTAQUES RACISTES DE TRUMP
Le président américain suggère aux élues démocrates issues de minorités de quitter le pays, si elles ne l’aimaient pas. Ilhan Omar, d’origine somalienne et qui représentante du Minnesota au Congrès, appelle à poursuivre le combat contre le racisme
Retour sur le tollé déclenché par les propos du président américain visant des élues démocrates issues de minorités. Donald Trump leur a suggéré de quitter le pays, si elles ne l’aimaient pas. Ilhan Omar, qui est d’origine somalienne et qui représente le Minnesota au Congrès américain, appelle à poursuivre le combat contre le racisme. La jeune femme, dont les déclarations sur Israël il y a quelques mois ont également provoqué une vive polémique, a rencontré des militants démocrates musulmans mardi 23 juillet.
Reportage Brian Padden
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 24 JUILLET
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 24 juillet 2019.
"Au titre des mesures individuelles le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Bassirou SENE, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n°384.106/H, précédemment Ambassadeur du Sénégal en France, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Adama BARROW, Président de la République de Gambie, avec résidence à Banjul, en remplacement de Monsieur Saliou NDIAYE ;
Madame Codou Gueye MAR, Professeur d’Université est nommée, Recteur fr l’Université Amadou Mahtar MBOW ;
Monsieur El Hadji Ibrahima SALL, Economiste, est nommé Président de la Commission d’Evaluation et de Suivi des Politiques et Programmes publics.
Monsieur Haidar El Ali, est nommé Directeur général de l’Agence Sénégalaise, de la Reforestation, de la Grande Muraille verte(ASRGM)
Monsieur Abdou Ndéné SALL, Ingénieur polytechnicien, est nommé, Directeur général de la Société nationale du TER (SN/TER).
Monsieur Bamba KA, Docteur en Economie, précédemment Conseiller technique au Cabinet du Ministre des Finances et du Budget, est nommé Directeur général du Secteur financier et de la Compétitivité au ministère des Finances et du Budget, poste vacant ;
Monsieur Abdoulaye SAMB, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n°608 864/H, précédemment Coordonnateur de la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, est nommé Secrétaire général du ministère des Finances et du Budget, poste vacant ;
Monsieur Lamine LO, Expert en Développement et Financements d’Infrastructures, titulaire d’un Diplôme d’Ingénieur de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, spécialisation finance, est nommé Directeur des Financements et des Partenariats Public-Privés à la Direction Générale de la Coopération, des Financements Extérieurs et du Développement du Secteur Privé et des Partenariats du Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération ;
Monsieur El hadji Ibrahima Boutouthe MANE, Ingénieur de Conception en Génie Civile, précédemment Directeur Général Adjoint de la société Aéroport International Blaise DIAGNE (AIBD SA), est nommé Directeur Général de la Coopération des Financements Extérieurs et du Développement du Secteur Privé et des Partenariats au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération ;
Monsieur Papa GUEYE, Commissaire de Police, titulaire d’un Doctorat en Droit privé et Sciences criminelles, est nommé Directeur général de l’Ecole nationale à Vocation régionale de Cybersécurité (ENVR)."
MACKY TIENT À SON "SÉNÉGAL ZÉRO DÉCHET"
Le chef de l'État invite le gouvernement à assurer le financement urgent et adéquat de son programme en veillant à l’implication notable des collectivités territoriales - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 24 juillet 2019.
"Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, a présidé ce mercredi 24 juillet 2019, le Conseil des ministres.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a adressé ses chaleureuses félicitations et encouragements aux Lions, Vice-champions d’Afrique de football, à leur encadrement technique et administratif, aux supporters et au « 12ème Gaïndé » pour leur participation remarquable et honorable à la 32ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations en Egypte.
Le Président de la République a en outre invité les acteurs du football à faire l’évaluation exhaustive de la participation du Sénégal à cette compétition africaine majeure. Il a également demandé au Ministre des sports d’engager la mise en œuvre consensuelle d’un Plan stratégique de Développement du Football à l’échelle nationale dans le cadre du repositionnement de la discipline dans notre politique sportive.
Abordant la vulgarisation des publications sur l’Histoire générale du Sénégal, le Président de la République a informé le Conseil, de la réception, le 16 juillet 2019, des cinq (5) premiers volumes publiés par le Comité de pilotage du projet « Histoire générale du Sénégal ». Il a ainsi adressé ses chaleureuses félicitations aux membres dudit comité présidé par le Professeur Iba Der Thiam.
Le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de rendre accessibles et de vulgariser les publications disponibles auprès des enseignants, chercheurs, étudiants et élèves tout en veillant à l’adaptation des programmes scolaires et universitaires aux réalités historiques et culturelles de notre pays.
Poursuivant sa communication, le Chef de l’Etat a rappelé la nécessité de promouvoir « Un Sénégal Propre » à travers la mise en œuvre rapide des programmes présidentiels « zéro déchet » et « zéro bidonville ». Il a invité le Gouvernement à assurer le financement urgent et adéquat de ces programmes majeurs en veillant à l’implication notable des collectivités territoriales, des autorités administratives déconcentrées, des organisations communautaires de base et des populations.
Par ailleurs, le Président de la République est, revenu sur l’importance primordiale qu’il accorde à la protection et à l’épanouissement socio-économique des personnes vivant avec un handicap. A ce sujet, il a insisté sur l’urgence d’accélérer l’entrée en vigueur intégrale des dispositifs d’application de la loi d’orientation sociale.
Évoquant la problématique de l’accompagnement des personnes du troisième âge et la modernisation du système de retraite, le Président de la République a demandé au Gouvernement d’organiser des concertations nationales sur le rôle et la place des personnes du 3ème âge dans le développement national. Il a notamment requis l’accélération du processus de modernisation du système de sécurité sociale des retraités et de réforme des institutions de prévoyance sociale.
Clôturant sa communication, le Président de la République a informé le conseil du suivi de la coopération et des partenariats, ainsi que de sa participation, le 27 juillet 2019 à Abuja, au Forum annuel de la Fondation Tony Elumelu sur l’entreprenariat.
Au titre des communications :
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale, les préparatifs du pèlerinage à la Mecque et rendu compte de la mission qu’il a effectuée en Mauritanie.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait le point sur l’évolution de la pluviométrie et de la campagne agricole.
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur le financement de la campagne agricole et rendu compte des résultats de la mission de la mission gambienne venue s’enquérir de l’expérience du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC).
Le Ministre en charge du Suivi du PSE a fait le point sur l’état d’avancement des projets phares.
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait le point sur les requêtes de financements.
Le Ministre de la Jeunesse a fait une communication sur le programme des vacances citoyennes, édition 2019.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a adopté :
– le projet de décret, portant création et fonctionnement de l’Agence sénégalaise de Reforestation et de la Grande Muraille verte.
– le projet de décret portant fonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM).
Au titre des mesures individuelles le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Bassirou SENE, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n°384.106/H, précédemment Ambassadeur du Sénégal en France, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Adama BARROW, Président de la République de Gambie, avec résidence à Banjul, en remplacement de Monsieur Saliou NDIAYE ;
Madame Codou Gueye MAR, Professeur d’Université est nommée, Recteur fr l’Université Amadou Mahtar MBOW ;
Monsieur El Hadji Ibrahima SALL, Economiste, est nommé Président de la Commission d’Evaluation et de Suivi des Politiques et Programmes publics.
Monsieur Haidar El Ali, est nommé Directeur général de l’Agence Sénégalaise, de la Reforestation, de la Grande Muraille verte(ASRGM)
Monsieur Abdou Ndéné SALL, Ingénieur polytechnicien, est nommé, Directeur général de la Société nationale du TER (SN/TER).
Monsieur Bamba KA, Docteur en Economie, précédemment Conseiller technique au Cabinet du Ministre des Finances et du Budget, est nommé Directeur général du Secteur financier et de la Compétitivité au ministère des Finances et du Budget, poste vacant ;
Monsieur Abdoulaye SAMB, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n°608 864/H, précédemment Coordonnateur de la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, est nommé Secrétaire général du ministère des Finances et du Budget, poste vacant ;
Monsieur Lamine LO, Expert en Développement et Financements d’Infrastructures, titulaire d’un Diplôme d’Ingénieur de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, spécialisation finance, est nommé Directeur des Financements et des Partenariats Public-Privés à la Direction Générale de la Coopération, des Financements Extérieurs et du Développement du Secteur Privé et des Partenariats du Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération ;
Monsieur El hadji Ibrahima Boutouthe MANE, Ingénieur de Conception en Génie Civile, précédemment Directeur Général Adjoint de la société Aéroport International Blaise DIAGNE (AIBD SA), est nommé Directeur Général de la Coopération des Financements Extérieurs et du Développement du Secteur Privé et des Partenariats au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération ;
Monsieur Papa GUEYE, Commissaire de Police, titulaire d’un Doctorat en Droit privé et Sciences criminelles, est nommé Directeur général de l’Ecole nationale à Vocation régionale de Cybersécurité (ENVR)."
LE FCFA, UNE MENACE POUR L'ÉCO ?
Si la marche vers la monnaie unique est pour certaines voix un acquis, nombreux sont ceux qui dans les milieux financiers s'inquiètent d'un projet qui risque d'être plombé par les défenseurs du franc CFA
BBC Afrique |
Kahofi Jischvi SUY |
Publication 24/07/2019
Les pays utilisant le franc CFA sont-ils le vrai obstacle à la monnaie unique de la CEDEAO ?
Le projet de monnaie unique au sein de la CEDEAO est une initiative économique et financière vieille comme l'organisation elle-même.
Depuis 1983, la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'ouest qui souhaite passer de la "CEDEAO des Etats à la CEDEAO des peuples", a commencé à réfléchir à un outil monétaire commun qui permettra d'intégrer d'avantage leurs économies.
A plusieurs reprises, des dates de mise en circulation de la monnaie ont été avancées au terme des différentes rencontres au siège de l'organisation à Abuja (Nigeria).
Initialement prévu pour entrer en circulation en décembre 2009, le projet de l'Eco - la monnaie unique CEDEAO - a été reporté à janvier 2015 puis à 2020.
"Depuis quelques années une task force présidentielle composée de la Côte d'Ivoire, du Nigeria, du Ghana et du Niger a été mise en place ainsi que plusieurs commissions techniques pour accélérer le processus de création de la monnaie unique.
"Les décideurs politiques et économiques de la région doivent avoir mis tous les moyens à leur disposition pour respecter cette date" indique Demba Moussa Dembélé, économiste et co-auteur de l'ouvrage "Sortir l'Afrique de la servitude monétaire : à qui profite le franc CFA ?".
Le CFA devient Eco
Si la marche vers la monnaie unique est pour certaines voix un acquis, nombreux sont ceux qui dans les milieux financiers s'inquiètent d'un projet qui risque d'être plombé par les défenseurs du franc CFA.
Sachant que tous les pays ne pourront pas satisfaire aux critères de convergence à la lecture des rapports internationaux sur la santé économique des pays d'Afrique de l'ouest, il est plus plausible que l'entrée en vigueur de l'Eco se fasse en deux étapes.
La première vague se fera avec les pays respectant les critères de convergence économique (majoritairement ceux de l'espace UEMOA) et une seconde phase avec les autres pays qui rejoindront le projet au fil du temps.
Un schéma qui semble bien calquer sur celui de l'Euro et qui fait fi du "principe de solidarité économique devrait être le sous-bassement de cette monnaie unique" s'inquiète l'économiste du développement Ndongo Samba Sylla.
Autre constat encore plus inquiétant, la sortie du président ivoirien Alassane Ouattara qui depuis Paris a indiqué le 9 juillet qu'à "terme le franc CFA s'appellera l'Eco".
"Les déclarations du président ivoirien ne constituent pas une surprise parce que les pays de l'UEMOA ne veulent pas visiblement couper le lien monétaire avec le trésor français et cela va rejaillir sur l'Eco" explique M. Ndongo Samba.
Ce "refus de divorcer" d'avec le franc CFA avait déjà suscité en 2017 une mise en garde du président Muhammadu Buhari qui a précisé que son pays n'avait pas l'intention de se mettre derrière un autre pays par le canal de l'utilisation d'une monnaie sous tutelle.
"Le Nigeria demande le divorce entre les pays CFA et le trésor français dans la marche vers la monnaie unique", rappelle Demba Moussa Dembélé.
Avant même sa mise en circulation, l'Eco risque d'être une pomme de discorde entre les pays CFA et les autre Etats de la CEDEAO ayant leur souveraineté monétaire.
Une cristallisation des positions qui risque de ralentir le projet de monnaie unique voir le faire échouer pour les plus pessimistes.
"Le président Ouattara nous a rassuré qu'en 2020 nous n'aurons pas de monnaie commune CEDEAO. Les pays CFA vont rester CFA et les autres pays vont rester tels qu'ils sont".
"Parce que je ne vois pas comment, les pays qui sont hors CFA aujourd'hui en 2020 vont accepter de sortir de la liberté monétaire pour venir s'engoncer dans la servitude monétaire" avance le professeur Mamadou Koulibaly.
L'UEMOA trop pressée
Selon l'économiste et homme politique ivoirien d'importants préalables politiques et économiques n'ont pas encore été atteints.
Dans le réalisme de la création d'une monnaie, au-delà de la volonté politique, plusieurs autres étapes sont à franchir.
"Il faut penser à la création des institutions en charge de la gestion de cette monnaie, penser à sa forme, l'appellation (cycle et signe monétaires), la création de l'union monétaire (CEDEAO), les statuts de la banque centrale et par la suite on travaille au statut de la monnaie pour la ratification, la campagne autour de l'Eco puis la mise en circulation de la monnaie" précise M. Koulibaly.
Autant d'étapes qui sont loin d'avoir été franchies et qui fait dire à Ndongo Samba Sylla que "l'échéance de 2020 pour l'Eco ne sera pas respectée bien que les pays CFA semblent presser d'y aller".
"Il y a anguille sous roche car selon les rapports ministériels de la CEDEAO elle-même, aucun pays ne respectait tous les critères de convergence en 2018" précise l'économiste sénégalais indiquant que "les projections actuelles permettent de constater que de nombreux pays ne pourront pas respecter tous les critères de convergence d'ici 2020".
M. Ndongo Samba reste convaincu que la logique des pro-CFA est de saper la dynamique vers l'Eco en faisant en sorte que les pays CFA "habitent le pays Eco et que les autres les rejoignent après" pour utiliser le franc CFA rebaptisé Eco.
Il s'agit juste d'une manière de faire "taire la critique envers la France et le franc CFA mais de maintenir derrière le mécanisme de la monnaie" précise M. Ndongo Samba.
L'économiste Demba Moussa Dembélé "soupçonne que les pays CFA ne veulent pas couper le cordon ombilical tout de suite" avec la France "et vont sans doute trainer les pieds".
Le projet visant à changer le franc CFA en Eco et à maintenir les mêmes relations institutionnelles avec la France est un échec avant l'heure reste convaincu M. Demélé qui précise que "si les autres pays ne réagissent pas le franc CFA risque de casser la dynamique monétaire au sein de la CEDEAO".
ROBERT MUELLER, UNE AUDITION QUI FAIT PSCHITT !
POINT DE MIRE SENEPLUS - René Lake décrypte sur VOA TV, la prestation approximative du procureur spécial chargé de l'enquête russe lors de la présidentielle de 2016, devant le Congrès américain ce mercredi
Une audition pour rien ? C'est le sentiment qui se dégage de la prestation ce mercredi du procureur Robert Mueller, devant le Congrès. Le procureur spécial chargé d'enquêter sur de potentielles ingérences russes dans la présidentielle américaine de 2016, est apparu peu souverain face aux élus majoritairement démocrates.
À en croire René Lake, invité de VOA Afrique, Mueller s'est tout simplement pris à son propre piège. "Il ne savait plus à certain moment s'il fallait répondre par oui ou non", décrypte l'analyste politique qui estime que cette autidion n'apporte rien de fondamentalement nouveau au débat.
PAR Damien Glez
BEYONCE ET LE ROI LION, UN NOUVEAU PILLAGE CULTUREL DE L'AFRIQUE ?
Via une post-synchronisation, une bande originale du film « Le Roi Lion » avec l'album « The Lion King : The Gift » et une sorte de spin-off musical, Beyoncé surfe sur la culture africaine. Faut-il de nouveau chercher des poux dans ses tresses afro ?
Pillage et hommage sont-ils les deux faces de la même pièce ? L’Africain échaudé fait-il preuve de paranoïa dans sa phobie del’appropriation culturelle ? La rentrée artistique de Beyoncé Knowles-Carter est pourtant présentée comme « une déclaration d’amour à l’Afrique ».
Après avoir prêté sa voix à la petite lionne Nala de la nouvelle version du Roi Lion et à la B.O. de ce remake 3D, la star parmi les stars propose un prolongement musical à l’événement cinématographique : l’album « The Lion King : The Gift » où elle croise ses cordes vocales avec son mari Jay-Z et sa fille Blue Ivy Carter. Surfe-t-elle sur une vague afro purement commerciale ou suscite-elle un intérêt salutaire pour le continent souvent négligé ?
Plagiat
Si la question se pose, c’est que la diva est régulièrement accusée d’appropriation culturelle. Au printemps 2018, des internautes avaient qualifié la collection vestimentaire de l’artiste de pillage de l’histoire de Néfertiti pour des motifs d’« esthétisme » mercantile. La même année, le teasing de la tournée de Beyoncé et Jay-Z plagiait manifestement une image du film sénégalais Touki Bouki.
Deux ans plus tôt, c’est un clip du groupe britannique Coldplay et de… Beyoncé, « Hymn For The Weekend », qui suscitait des accusations d’appropriation, de la culture indienne cette fois. Pour les grognons, les œuvres « multiculturelles » de la chanteuse américaine relèveraient moins de l’hommage que de la récupération, voire du vecteur de stéréotypes et clichés…
Disney et la polémique « hakuna matata »
Cette fois, avec le « package » Le Roi Lion, Beyoncé peut se dédouaner derrière le projet de Walt Disney Pictures. Sauf que la machinerie de Mickey Mouse n’est justement pas exempte d’accusations du même type, en particulier dans le développement de la franchise « The Lion King ». Il y a quelques mois, une pétition réclamait au groupe l’abandon d’une marque déposée sur l’expression « hakuna matata ». Un studio de production américain pouvait-il vraiment s’accaparer une expression swahili ?
Pour proclamer l’africanité sincère et authentique du nouvel album de Beyoncé, il reste à l’Africaine-Américaine les featurings originaires du continent. Aux côtés des Américains Kendrick Lamar, Childish Gambino ou Tierra Whack figurent les Nigérians Tekno, Yemi Alade et Mr Eazi, le Ghanéen Shatta Wale et le Camerounais Salatiel. Un faire-valoir ? Ou préférerait-on que Beyoncé ignore l’Afrique ?