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18 juillet 2025
UN DOSSIER EXPLOSIF CHEZ LE PROCUREUR !
Un dossier explosif relatif à un abus de confiance dont le préjudice est estimé à 40 milliards de francs CFA - Le mis en cause est un richissime homme d’affaires et considéré comme l’une des plus grosses fortunes anonymes du Sénégal
« Le Témoin » est en mesure de vous révéler qu’une grosse affaire portant sur une transaction financière relative à des pierres précieuses (or et diamants) est entre les mains du procureur de la République. Un dossier explosif relatif à un abus de confiance dont le préjudice est estimé à 40 milliards de francs CFA. Vous avez bien lu, 40 milliards cfa !
Le mis en cause est un richissime homme d’affaires, plusieurs fois milliardaire, donc, mais très discret, très discret et considéré comme l’une des plus grosses fortunes anonymes du Sénégal. Justement, cet homme presque inconnu des Sénégalais est poursuivi par des commerçants israéliens d’origine juive établis à Jérusalem.
A travers une plainte déposée chez le procureur de la République, les commençants juifs s’activant dans la haute joaillerie de luxe accusent de l’homme d’affaire sénégalais de les avoir grugés. Un soit-transmis est en route vers une redoutable unité d’enquête pour mettre la lumière sur cette grosse affaire présentée comme l’arnaque du siècle.
A la dernière minute, « Le Témoin » a appris que le mis en cause serait favorable à une médiation. Tant mieux pour le monde des affaires !
BOCAR SAMBA DIEYE SOLLICITE ENCORE UNE FOIS L’IMPLICATION DES AUTORITES
Le grand commerçant nie toujours devoir quoi que ce soit à la banque marocaine
Finira-t-il enfin par être entendu ? N’est-il pas temps que ses cris de détresse à l’endroit des autorités de notre pays trouvent une oreille attentive ? Ou alors est-ce un crime d’être un homme d’affaires analphabète dans le Sénégal actuel ? Hélas, depuis des années qu’il ne cesse d’alerter le gouvernement de son pays, de dénoncer l’injustice dont il est victime de la part de deux puissantes banques — marocaines ! — que sont la Cbao-Attijariwafa Bank et la Banque Atlantique, Bocar Samba Dièye, car c’est de lui qu’il s’agit, ne cesse de crier dans le désert. Le plus étonnant, pour ne pas dire plus, c’est que depuis qu’il ferraille devant les tribunaux contre ces puissants groupes marocains, aucune autorité de ce pays n’a daigné le recevoir pour s’enquérir de la situation et voir de quoi il retourne. C’est comme si son sort à lui qui a approvisionné le pays en riz pendant de nombreuses années, inondant le marché à un point tel que les spéculateurs n’ont jamais pu augmenter les prix de cette denrée comme ils le souhaitaient, comme si, donc, son sort indifférait nos gouvernants. Qu’est-ce qui oppose donc le célèbre importateur de céréales de GrandDakar à ces deux banques ?
Commençons par le contentieux le moins important financièrement, celui avec la Banque Atlantique. Malgré une lettre de garantie à première demande faite par la BIMAO (Banque des Institutions mutualistes d’Afrique de l’Ouest) dans laquelle cette institution financière déclarait se porter « caution solidaire de la société FAOURA SA (Ndlr, une industrie de fabrication de sacs appartement à Bocar Samba Dièye) au profit de la Banque Atlantique, jusqu’à concurrence de la somme de 223 732 168 (deux cent vingt trois millions sept cent trente deux mille cent soixante huit) francs » (voir fac-similé), une somme représentant la dette de Faoura Sa vis-à-vis de la Banque Atlantique, cette dernière a réussi à se faire attribuer un immeuble appartenant à notre commerçant. Et actuellement, elle perçoit tranquillement les loyers de ce bien immobilier sis avenue Faidherbe, à Dakar.
La CBAO Groupe Attijariwafa Bank casse le coffre le Bocar Samba Dièye !
Mais si, concernant la Banque Atlantique, le contentieux ne porte « que » sur deux centaines de millions, sa compatriote Cbao-Attijariwafa Bank, elle, a carrément mis la main sur plusieurs milliards de francs appartenant à Bocar Samba Dièye. Ce quelques mois après avoir pourtant procédé à une mainlevée au profit du magnat céréalier des céréales. En effet, par lettre en date du 02 avril 2009 adressée à un célèbre notaire de la place, la Cbao Groupe Attijariwafa Bank écrivait ceci : « Maîtres, Suite réduction des engagements de la relation citée en objet, dans nos livres, nous vous prisons de bien vouloir procéder à la radiation de nos inscriptions hypothécaires en 1er et 2ème rang sur le titre foncier numéro 19 703/DG à hauteur d’un montant de francs CFA 2 200 000 000). Précision : à l’origine, Bocar Samba Dièye devait à la CBAO une somme de 4.802.592.293 francs qu’il a payée intégralement. C’est ce qui explique donc cette mainlevée. Malgré cette sorte de solde de tout compte, pourtant, ce géant marocain qui fait partie des plus puissants établissements bancaires du continent, prétextant d’une dette de 7. 166. 240. 423 francs que Bocar Samba Dièye lui devrait, alors qu’elle a été incapable d’en apporter la preuve jusqu’à ce jour, a mis la main sur des biens immobiliers lui appartenant et évalués à 11 milliards de francs. Ces biens ont été vendus à la barre des criées du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar.
5.650.000.000 prélevés illégalement du compte du commerçant !
A l’origine de ce méga-contentieux, une traite d’un montant de 5.650.000.000 de francs qui a été débitée — « irrégulièrement » selon Bocar Samba Dièye —, de son compte, la CBAO Attijariwafa Bank prétendant avoir payé pour lui une cargaison de 17.650 tonnes de riz débarquée au Port de Dakar. Une opération qui, jure le grand commerçant, « entrait dans le cadre normal de mes relations d’affaires avec la société suisse Ascot Commodities. J’avais d’autant moins de raisons de solliciter la banque marocaine pour payer cette cargaison que, cette même année 2008 où a éclaté cette affaire, j’avais fait venir 14 bateaux de céréales pour une valeur de 52 milliards de francs et j’avais tout payé.
Le seul contentieux portait sur la cargaison de l’ « Eastern Sun » pour le déchargement de laquelle la CBAO Attijariwafa bank prétend avoir payé pour mon compte la somme de 5.650.000.000 francs. Or, je conteste avec la dernière énergie avoir signé une quelconque traite au profit de cette banque et dont elle s’est prévalue pour débiter mon compte du montant indiqué ci-dessus, portant l’encours de mon débit à plus de sept milliards de francs » nous avait confié à l’époque Bocar Samba Dièye. Après avoir, en vain, par le biais de ses avocats, réclamé l’original de la traite qu’il aurait signée au profit de la banque marocaine, et de guère lasse, Bocar Samba Dièye a saisi les tribunaux pour obtenir la désignation d’un expert ayant mission de faire le point sur ses relations d’affaires avec la CBAO groupe Attijariwafa Bank. Malgré l’opposition de cette dernière, le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar a, par ordonnance rendue le 15 octobre 2015, désigné le cabinet MGN Maguèye Niang pour faire le compte des relations financières entre la CBAO et le commerçant.
Après trois mois de travaux, l’expert a conclu que le solde débiteur de Bocar Samba Dièye devait être arrêté provisoirement au montant de 1.518.538.217 (un milliard cinq cent dix huit millions cinq cent trente huit mille deux cent dix sept) de francs. Ce alors que la CBAO Groupe Attijariwafa Bank lui réclamait la somme de 7.166. 240. 423 francs ! Aujourd’hui encore, Bocar Samba Dièye, qui n’a toujours pas reçu communication de l’original de la traite qu’il aurait signée au profit de la banque dirigée par M. Oudguiri Mounir, continue de soutenir que c’est la CBAO qui lui doit de l’argent et non le contraire. « Ils prétendent que je leur dois de l’argent alors que, moi, je soutiens le contraire. Par conséquent, pourquoi refusent-ils une nouvelle expertise après celle qui m’avait donné raison ? De quoi ont-ils peur ou qu’est-ce qu’ils ont à cacher ? Comment peuvent-ils expliquer leur prétention selon laquelle je suis débiteur vis-à-vis d’eux alors que, dans le même temps, ils ont prélevé de mon compte bancaire, en tout, 11 milliards de francs ? Et puis, de toute ma vie et sans doute dans l’histoire du commerce mondial, on n’a jamais vu trois traites pour un même bateau ! Je peux dire la même chose de la Banque Atlantique qui, elle aussi, a refusé qu’une expertise soit faite.
Pour le reste, je voudrais dire aux autorités de mon pays ce qui suit : moi, je ne suis qu’un être humain, un particulier. Je ne peux pas me battre seul contre ces puissantes banques soutenues par l’Etat marocain alors que, moi, je suis laissé seul face à mon propre sort. Le Gouvernement ne doit pas permettre qu’on lèse les intérêts du Sénégalais que je suis ! » Une conclusion qui mérite l’attention des autorités de notre pays, en effet. Le cri du cœur de Bocar Samba Dièye, 84 ans, sera-t-il enfin entendu ? Nous le souhaitons du fond du cœur…
QUAND LE FOOTBALL DÉTRÔNE LA FÊTE DE L’INDÉPENDANCE !
Le temps d’une finale Sénégal Algérie, le peuple sénégalais a réhabilité le patriotisme et la fierté nationale. Aux devantures des maisons comme dans les rues, partout s’agitait le drapeau vert-or-rouge
Le temps d’une finale Sénégal Algérie, le peuple sénégalais a réhabilité le patriotisme et la fierté nationale. Aux devantures des maisons comme dans les rues, partout s’agitait le drapeau vert-or-rouge. Sans oublier les supporters qui s’étaient fait maquiller, habiller et tatouer aux couleurs nationales. Paradoxalement, même la célébration du 04 avril, date anniversaire de notre accession de la souveraineté nationale, n’a jamais connu un tel engouement patriotique. Qu’est ce justifie cet enthousiasme débordant et délirant autour des « Lions » de la Téranga ? Civisme, patriotisme, fanatisme, passion ? Le colonel Kisma Mamadou Sow, directeur du Service civique national, est sans doute le mieux placé pour répondre à nos questions et faire la part des choses.
A quoi rêvent les foules ? Dans le milieu du sport, le football, en particulier, la réponse est : aux victoires et aux coupes ! La finale opposant le Sénégal à l’Algérie lors de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) confirme cela. Le temps d’une finale continentale, la fièvre tricolore (vert-jaune-rouge) s’était emparée du Sénégal tout entier. Dans les foyers comme dans les rues, dans les bureaux, les ateliers, sur les pare-brises où à travers des drapelets pendant sur les rétroviseurs, les couleurs nationales fleurissaient le décor et illuminaient les personnages.
A coups de maquillages, perruques, poudres scintillantes, crèmes de grimage, tatouages, maquillages, les jeunes supporters rivalisaient d’imagination et de créativité en barbouillant les couleurs nationales sur les pavés et bordures de trottoir. Voire sur les troncs d’arbres ou même les poubelles ! Bref, sur l’ensemble du territoire national, le parcours exceptionnel des « Lions » sur les bords du Nil a suscité un engouement populaire jamais vu auparavant. « Football mo bari dollé ! » comme le chantait Youssou Ndour. Cette effervescence permanente aux couleurs de la Nation procédait-elle d’un élan civique ? Le colonel kisma Mamadou Sow, directeur du Service civique national, tente de cerner le phénomène : « Non, ce n’était pas du civisme, mais plutôt de la passion ! Ou si vous voulez du patriotisme. Car, chaque sénégalais souhaiterait voir les Lions remporter le trophée continental » précise d’emblée l’officier supérieur. Et d’expliquer que « le civisme, c’est d’abord le respect que voue le citoyen à la République et à ses symboles dont le drapeau national. Donc, le civisme, on doit le vivre tous les jours.
Par contre, nous avons vu que le peuple sénégalais voire même certains étrangers abusaient positivement et spontanément de l’utilisation des couleurs nationales pour marquer à leur manière un soutien à l’équipe nationale de football, les Lions de la Téranga. On a assisté à un festival des couleurs du drapeau national, le vert le jaune et le rouge. Mais quoi qu’il en soit, les Sénégalais ont montré voire manifesté à travers le football leur élan patriotique dont le seul objectif, c’était la victoire du Sénégal » magnifie le directeur du Service civique national. Le colonel kisma Mamadou Sow profite de l’occasion pour inviter les Sénégalais, et particulièrement les jeunes, à plus de civisme en dehors du domaine du football. « Il est vrai qu’à travers cet engouement populaire autour du football, il y a des actes de civisme très forts que les populations ont posés dans leurs quartiers. Et il est souhaitable que ces actes servent dans tous les secteurs d’intérêt national pour sauvegarder le bien commun » estime le directeur du Service civique national.
La passion du sport ravit la flamme civique
Pavoisés de « vert-jaune-rouge », les quartiers, cités et villages de notre pays, tout en résonnant de cris et klaxons à chaque victoire des Lions, inspire le patriotisme et la fierté nationale. Ce qui laisse croire que, dans le sport, l’euphorie de la victoire ravive la flamme du civisme et du patriotisme en passe d’être éteinte dans nos vies de tous les jours. Pire, cette flamme à la fois patriotique et civique n’illumine plus la fête du 04 avril marquant notre accession à la souveraineté internationale. Jusque dans les années 70 et 80, les veilles de fêtes de l’Indépendance provoquaient un grand sentiment de fierté nationale chez les Sénégalais et particulièrement au niveau des Dakarois. Partout à Dakar, le drapeau sénégalais flottait au-dessus des édifices publics, s’ils n’ornaient pas les façades et balcons des immeubles. Sans oublier les grandes artères où les drapeaux ornaient les terrasses et les vitrines des boutiques, restaurants et autres grandes surfaces. De la zone industrielle et tout le long de la route de Rufisque, les drapeaux « vert-or-rouge » du Sénégal indépendant étaient partout plantés devant les sociétés ainsi que dans les jardins et parkings.
Derrière ces fleurons habillés aux couleurs de la Nation, les chefs d’entreprises manifestaient la fierté de l’industrie sénégalaise. On se souvient de la Sotiba-Simpafric qui se distinguait de par ses très nombreux drapeaux accrochés le long de ses bâtiments et hangars. Aujourd’hui, rien de tout cela ! Seul le football est capable de rhabiller la République pour ne pas dire la Nation en « vert-jaune-rouge ». Comme ce fut le cas lors de la dernière campagne footballistique en date des Lions de la Téranga. Un tel manquement semble pousser le colonel kisma Mamadou Sow à encourager le peuple sénégalais à perpétuer cet élan de civisme observé à l’occasion de la finale de la Can lors des grands rendez-vous du football et qui finalement englobe les sentiments de solidarité, de patriotisme, de citoyenneté, de civilité. « En tout cas, les Sénégalais ont démontré ces derniers jours ce dont ils étaient capables en matière de mobilisation. Restons sur cette lancée pour faire face à l’incivisme dans nos villes, sur les routes, l’occupation irrégulière des espaces, l’insalubrité » conseille le directeur du Service civique national.
Abondant dans le même sens, M. Sellé Diop, délégué du quartier Sud-Stade (Thiés) rappelle que le civisme réfère plutôt au comportement en société, c’est à dire comment l’individu va se respecter les règles collectives « Et ces règles ont pour noms la propreté de la cité, le respect des institutions publiques ou communautaires, le nettoyage des jardins publics etc. Et durant toute la Can au Caire, les Thiessois, à travers la passion de supporter les Lions, ont fait preuve de patriotisme.
Dans cet élan patriotique, les jeunes ont posé quelques actes du civisme en nettoyant et décorant leurs quartiers. C’est encourageant ! Et cela doit continuer en dehors du football » a invité Sellé Diop, chef d’un quartier de la capitale du Rail. Ce qu’il faut retenir en définitive des événements récents, c’est que, le temps d’une Coupe d’Afrique, les Sénégalais ont prouvé que seul le football peut faire réapparaitre leur sentiment patriotique mais aussi leur civisme. Et ce, contrairement aux célébrations du 04 avril ou fête de la souveraineté internationale qui se déroulent généralement de nos jours dans l’indifférence générale !
Connus à travers le monde du foot pour leur fort caractère, la relation entre Maurizio Sarri et Cristiano Ronaldo n’a pas commencé de la meilleure des manières. Le premier match de la présaison des Turinois, perdu dimanche dernier face à Totten ham (2- 3), a permis de le constater.
Tensions entre Ronaldo et Sarri ?
Buteur lors de cette rencontre, Cristiano Ronaldo a ensuite été remplacé par Sarri, 3 petites minutes seulement après sa réalisation. Chose qui n’a pas du tout plu au quintuple Ballon d’Or, sorti dépité. Souriant au moment de taper dans la main de son remplaçant, CR7 change soudain d’expression au moment d’aller saluer Maurizio Sarri. S’il serre bien la main de son entraîneur, arrivé cet été pour succéder à Massimiliano Allegri, le Portugais lui adresse quelques mots, accompagné d’un regard noir.
D’après des médias italiens, rapporte Don Balon, Sarri aurait reproché une erreur à CR7. Rapidement, l’attaquant portugais change de visage et répond à l’ancien coach de Chelsea, tout en se dirigeant vers le banc. D’après le média, l’ancien joueur du Real Madrid est loin d’être convaincu par l’approche de Sarri, encore moins par la manière dont il gère l’effectif.
En plus, Ronaldo ne comprendrait pas pourquoi la direction turinoise a mis le portugais Joao Cancelo, son ami proche, sur le marché des transferts. D’autant plus que le latéral droit a fait une très bonne saison l’année précédente.
Cristiano aurait donc fait part de sa colère aux dirigeants du club et fait pression pour que les choses changent. Sinon, il menace de quitter l’équipe et pourrait activer une des deux offres dont il dispose actuellement. En effet, Manchester United souhaiterait vivement le voir revenir.
Devant la presse, Sarri a préféré calmer le jeu, déclarant que Ronaldo était «le meilleur joueur de l’équipe». Pas sûr que cette déclaration plaise à Ronaldo, qui se considère tout simplement comme le meilleur le joueur du monde
ÉLÈVE EN CLASSE DE SECONDE, ABDOUL SALAM DIA RÉUSSIT À SOUSTRAIRE 4 MILLIONS DE FRANCS À LA CBAO
Attrait hier à la barre, l’indélicat jeune homme a nié les faits qui lui sont reprochés. Pris en possession d’un sachet contenant 30 millions de francs au siège de la Cbao, le prévenu a déclaré à la barre des flagrants délits qu’il voulait voyager
Elève en classe de seconde et âgé de 19 ans, Abdoul Salam Dia a comparu, lundi, à l’audience des flagrants délits du tribunal de grande instance Dakar. Le prévenu avait soustrait frauduleusement 4 millions de francs à la banque Cbao. L’affaire est mise en délibéré.
Attrait hier à la barre, l’indélicat jeune homme a nié les faits qui lui sont reprochés. Pris en possession d’un sachet contenant 30 millions de francs au siège de la Cbao, le prévenu a déclaré à la barre des flagrants délits qu’il voulait voyager. « J’avais décidé de faire une formation professionnelle et j’avais besoin de 4 millions », a-t-il dit.
Avant de commettre son forfait, le prévenu a fait l’étude des lieux. « Je regrette mon acte. Parfois, je suis nerveux, agressif et pose des actes que je n’arrive pas à m’expliquer », s’est défendu le jeune prévenu. Le jeune prévenu a demandé l’application de la loi pénale. Quant à l’avocat de la défense, qui déclare être ébahie, elle s’est demandé comment une personne lucide peut s’introduire en plein jour au siège de la banque Cbao et y dérober 4 millions de francs. Elle a ainsi plaidé la jurisprudence de l’article 50 du code pénal pour son client qui est un déficient mental comme l’atteste son dossier médical.
Pour la défense, condamner un dément est injuste car celui-ci n’est pas responsable de ses faits. « La fonction de la peine est la reformation pour revenir dans la société. Il n’est pas utile de condamner un malade mental » a fait savoir la robe noire avant de s’en prendre à la légèreté sécuritaire de la banque qui a laissé 30 millions sur une table. « Mon client n’ayant pas toutes ses capacités mentales a escaladé le box pour prendre les 30 millions. Où était la sécurité ? », a demandé l’avocat. Au terme de sa plaidoirie, il a demandé une application bienveillante de la loi pénale au bénéfice de son client si les faits lui sont imputables surtout que même à la barre, on a constaté l’imprudence des gendarmes, le prévenu ayant quitté le box des accusés pour venir s’assoir à la place du public. L’affaire est mise en délibéré.
LE TEST ADN DISCULPE LE COMMERÇANT QUI A PASSÉ DIX MOIS EN PRISON !
Accusé de viol et après avoir séjourné dix mois en prison, il a été blanchi suite aux résultats du test Adn auquel il s’est soumis.
Le commerçant Moussa Mbaye, la quarantaine, qui comparaissait lundi à l’audience des flagrants délits du tribunal de grande instance de Dakar, revient de loin. Accusé de viol et après avoir séjourné dix mois en prison, il a été blanchi suite aux résultats du test Adn auquel il s’est soumis.
Les faits pour lesquels ce commerçant de 40 ans était poursuivi remontent en août 2018. Le prévenu était accusé de détournement de mineure, de viol et d’actes de pédophilie. Rentré d’un voyage de Chine, il a été convoqué à la police où une plainte pour viol l’attendait avant que son dossier ne soit transmis à la justice. Lors de son procès, il avait nié les faits tout en sollicitant un test Adn pour déterminer la paternité de l’enfant dont la mère l’avait indexé. « Je ne l’ai jamais touchée, elle venait dans ma chambre pour regarder la télé avec ses amies », avait déclaré le prévenu à l’époque des faits. D’après la fille prétendument violée, c’est en ramenant des chaussures que le prévenu — qui est un polygame — l’aurait violée en l’absence de sa femme. De ce prétendu viol, elle aurait contracté une grossesse qu’elle a imputée au prévenu. D’après la sœur de la victime, le prévenu l’avait envoyée acheter du couscous. A son retour, elle a trouvé sa sœur couchée sur le lit en train de se tordre de douleur. Elle lui aurait demandé de l’aider à se relever. L’affaire, qui a été plaidée à la barre du tribunal, avait été mise en délibéré en attendant la sortie du test Adn qui a disculpé finalement le prévenu. De ce fait, les conseils de la défense ont déploré le fait que leur client ait séjourné presque un an en prison et que, pendant tout ce temps, le parquet ait refusé de lui accorder la liberté provisoire.
Tous les hommes sont en danger du fait des accusations mensongères de viol
Le comportement de la partie civile qui avait accusé le prévenu de viol suivi de grossesse a été fermement dénoncé. Selon Me Faye, il y a dysfonctionnement entre l’imputabilité et la culpabilité. Les faits donnent raison au prévenu. « Mon client a fait 10 mois en prison alors qu’il est innocent. Il a payé les frais d’expertise du test Adn pour établir son innocence. S’il n’avait pas les moyens de payer le test Adn, Moussa Mbaye serait condamné à 10 ans de prison alors qu’il est innocent », a pour sa part dénoncé Me Gueye.
Selon lui, on dit souvent que les enfants ne mentent pas mais ils sont des répétiteurs et on leur apprend à mentir. « Sur des accusations d’un enfant, un innocent a fait 10 mois de prison », regrette l’avocat. « Tous les hommes sont en danger du fait des accusations non fondées et mensongères portant sur de prétendus grossesses et viols », a averti la défense. « L’acte d’attouchement n’est qu’une simple imagination fertile d’une menteuse.
L’Adn montre qu’il n’a jamais eu de conjonction sexuelle avec le prévenu. Les accusations tombent comme un château de cartes », a plaidé la défense. Les violeurs doivent être sévèrement punis mais on ne doit pas prendre tout homme comme violeur, dénonce la robe noire. Pour lui, le faux et le mensonge corrompent tout même si le séjour de l’accusé durant 10 mois en prison relève de son destin. La défense a sollicité le renvoi du commerçant des fins de la poursuite sans peine ni dépens. Finalement, le tribunal a relaxé le prévenu des faits qui lui sont reprochés et mis les charges au compte du Trésor public.
«LES PREMIERES MINUTES DU COMBAT SERONT DECISIVES»
Quand on évalue ses enjeux, le combat entre Modou Lô et Eumeu Séne, qui se disputera le dimanche 28 juillet prochain au stade Léopold Senghor, sera capital dans la carrière respective des deux lutteurs.
Quand on évalue ses enjeux, le combat entre Modou Lô et Eumeu Séne, qui se disputera le dimanche 28 juillet prochain au stade Léopold Senghor, sera capital dans la carrière respective des deux lutteurs. A quelques jours de ce duel, l’ancien lutteur Boy Kaïré campe les enjeux et donne la « clé » du combat royal dont l’issue entraînera sans doute une reconfiguration de l’arène.
Le choc entre Modou Lô (Roc Energie) et Eumeu Séne (Tay Shinger) prévu ce dimanche 28 juillet au stade Léopold Senghor ne sera pas un combat éclair. C’est l’avis de l’ancien lutteur Boy Kaïré. «Ce ne sera pas un combat très rapide. La moindre erreur sera fatale. On aura sans doute droit à un round d’observation. La situation l’oblige. Les premières minutes du combat seront décisives. S’il n’y a pas d’issue, les lutteurs vont progressivement se retenir pour ne pas prendre des risques. On fera sans doute place à des calculs au fur et à mesure que le combat se déroule », prévoit-il, relevant qu’un long combat pourrait cependant tourner au désavantage d’Eumeu Séne comme ce fut le cas lors de leur première confrontation où il a été battu à l’usure par Modou Lô. «Il faut relever qu’il y a un écart entre les deux lutteurs. Eumeu Séne est plus âgé et son avantage est que le combat trouve une issue rapide.
Devant Modou Lô, le verdict a été à son désavantage lorsque le combat a tiré en longueur. On a vu qu’il a été usé par son adversaire. Je pense que c’était normal vu que Modou Lô était plus jeune. Cette fois, on peut présager qu’Emeu a gagné en expérience et tiré la leçon de ce revers. Il doit sûrement se préparer à ce cas de figure. C'est-à-dire qu’il faut du temps au lutteur de Tay Shinger. Il ne peut pas foncer sur lui sans une bonne stratégie. Au risque d’aller vers l’épuisement », prévient-il. Appréciant les échanges houleux entre les deux lutteurs, lors de leurs derniers face-à-face, l’ancien chef de file de l’écurie Soumbédioune pense que cela entre dans le cadre normal d’une bataille psychologique que se mènent des adversaires. « Chacun a voulu intimider son adversaire pour gagner la bataille psychologique. Mais ce sera une autre paire de manches». Evaluant les enjeux qu’une victoire et une défaite pourraient avoir dans la carrière respective des deux lutteurs, Boy Kairé soutient qu’on s’achemine vers un combat capital entre deux lutteurs qui sont à un moment charnière de leurs carrières respectives. « La défaite ne sera certainement pas la bienvenue pour personne. Une victoire sera donc précieuse et peut propulser très loin le vainqueur. C’est pourquoi, les deux lutteurs aborderont cette confrontation avec tout le sérieux et toute la détermination qu’il faut », ajoute-t-il.
Outre la revanche qu’il compte prendre sur Modou Lô, Eumeu Séne va également s’employer à maintenir la couronne de « Roi des arènes » dont il a dépossédé Bombardier , il y a moins d’un an. Un scenario qui, du point de vue de Boy Kaïré, ne s’est pas encore réalisé depuis l’introduction du titre. « Depuis que l’on a commencé à décerner le Titre de Roi des arènes, on n’a pas encore vu le Roi perdre sa couronne sur un court laps de temps, lors du combat qui a suivi. Cela n’est jamais arrivé. Mais, c’est surtout un combat revanche pour Eumeu Séne qui avait été battu par son adversaire du jour qui lui conteste aujourd’hui la couronne. Eumeu Séne mesure donc à juste titre les enjeux et il s’est bien préparé. Il croit fortement que l’heure de la revanche a sonné. Il est confiant après une série de victoires », souligne l’ancien lutteur ». Il avance que son adversaire Modou Lo garde de son côté toute les qualités d’un « lutteur aguerri malgré ses derniers revers ».
«AVEC SON TITRE DE ROI , EUMEU EST FAVORI»
Modou Lô et Eumeu Séne se retrouvent dimanche, pour un combat longtemps attendu par les férus de la lutte avec frappe.
Modou Lô et Eumeu Séne se retrouvent dimanche, pour un combat longtemps attendu par les férus de la lutte avec frappe. Battu il y a quelques années par le pensionnaire de l’écurie Roc Energie, le chef de fil de tay Shinger cherchera à prendre sa revanche et conserver ainsi sa couronne de roi des arènes. Dans cet entretien qu’il nous accordé, l’ancien tigre de Fass, Mbaye Guèye a donné les clés de ce duel qui s’annonce palpitant.
A quel genre de combat peu ton s’attendre ?
Le combat entre Modou Lô et Eumeu sera âprement disputé. Il ne sera pas comme celui qui a opposé Boy Niang à Lac de Guiers. Les deux lutteurs ont pris ce combat avec un engagement total. Et rien n’est laissé en rade pour ce jour. L’un comme l’autre, voudra au soir du 28 juillet rentrer avec le titre de roi des arènes. Eumeu Séne veut prendre sa revanche et garder le titre. Modou Lô, malgré sa récente défaite, a quand même une chance pour la couronne. De ce fait, nous aurons un combat explosif, Ce qui ferait l’affaire des amateurs.
Pouvez-vous nous dire les forces et les faiblesses des deux acteurs ?
Modou Lo est un lutteur très prudent, dans sa manière de faire. C’est également un lutteur qui attaque ses adversaires. Il est bourré de talent. Et il ne vendange jamais ses oppositions. Par contre, son adversaire est parfois brouillon, dans ses attaques. Mais il se donne toujours les moyens pour avoir la victoire. Eumeu Séne n’est pas le roi des arènes pour rien. Chaque lutteur a ses faiblesses. Je préfère me taire sur les faiblesses.
Selon vous, qui des deux est favori de ce combat ?
Ce sera difficile de le dire. Mais je pense que Eumeu Séne part légèrement favori, car il est le roi des arènes. Même s’il avait fait face à son adversaire du jour lors de leur première confrontation, il me semble favori. Je pense que ce combat sera différent du premier.
Peut-on s’attendre à de la bagarre ?
Il aura forcément de la bagarre. C’est inévitable dans ce genre de combat. Ce sera chaud, car chacun a une dent contre l’autre. Et c’est dimanche qu’ils comptent le régler. On peut bien s’attendre à un combat qui va peut-être tirer en longueur.
Le mystique peut avoir une importance dans ce duel ?
Les choses mystiques ne représentent que 5% dans le milieu de la lutte. Tout se fait à l’entrainement. Si un lutteur ne respecte pas cela, il se trompe tout simplement.
LE MINISTERE DE LA CULTURE CELEBRE LES LAUREATS
Ils étaient nombreux hier, mardi 23 juillet, à être reçus par le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, après leur consécration significative dans des festivals internationaux.
Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a fêté hier, mardi 23 juillet, la lauréate du Grand Prix de la 72e édition du Festival de Cannes, Mati Diop, pour son film «Atlantique» et bien d’autres jeunes cinéastes lauréats en 2019. Mati Diop qui séjourne à Dakar du 22 juillet au 19 août, va projeter son film en avant-première nationale.
Ils étaient nombreux hier, mardi 23 juillet, à être reçus par le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, après leur consécration significative dans des festivals internationaux. Les jeunes cinéastes dont Mati Diop, Grand Prix du Festival international de cinéma de Cannes 2019 pour son film «Atlantique», Mame Woury Thioubou, Prix du Meilleur long métrage documentaire au festival «Vues d’Afrique» de Québec pour son film «Fiifiri en pays Cuballo», Adama Bineta Sow, Prix du Meilleur court métrage au Festival de film des femmes de Fontenay-Le-Fleury à travers son film «A nous la Tabaski», entre autres, ont été célébrés et encouragés pour leurs distinctions. C’était en présence de plusieurs acteurs culturels. «C’est le lieu de féliciter l’ensemble des professionnels du 7e art sénégalais pour leur persévérance et leur sens de dépassement qui ont permis à ce secteur, ces deux dernières années, d’engranger de nombreuses consécrations jamais égalées dans l’histoire cinématographique sénégalaise», a déclaré Abdoulaye Diop.
Selon lui, la relance et le dynamisme du cinéma sénégalais sont aujourd’hui enclenchés. «C’est l’occasion de se mobiliser pour reconquérir notre place de leader en Afrique subsaharienne», dira le ministre de la Culture et de la Communication. Et d’ajouter: «je réaffirme mes compliments pour les succès et la belle participation des cinéastes dans les différents évènements de la cinématographie et vous renouvelle mes encouragements et (ma volonté) de poursuivre dans l’unité l’organisation et la détermination des grands chantiers de la relance du cinéma».
A en croire Abdoulaye Diop, «un avenir prometteur s’ouvre au 7e art sénégalais». «Ce moment solennel me donne l’occasion de réaffirmer les gages de l’engagement de l’Etat sénégalais à davantage soutenir et bien structurer le développement des activités culturelles et en général de la cinématographie», a-t-il déclaré. Prenant la parole, le directeur de la Cinématographie, Hugues Diaz, a fait savoir que la cérémonie va permettre de «motiver davantage» les jeunes réalisateurs dans le travail. Les jeunes cinéastes lauréats en 2019 ont tous reçu des diplômes d’honneur en vue de multiplier les efforts.
MATI DIOP, GRAND PRIX DU FESTIVAL DE CINEMA INTERNATIONAL DE CANNES 2019 «Fière de revenir partager mon film avec les Sénégalais»
«Je suis vraiment très émue et très fière de revenir partager mon film «Atlantique» avec les Sénégalais. J’ai vraiment eu la chance d’être entourée d’une équipe sénégalaise incroyable que je tiens à remercier. Avoir un film sénégalais en compétition à Cannes et gagner le Grand Prix, je pense que ça correspond aussi à sa place au Sénégal. Rendez-vous donc dans les salles très prochainement pour «Atlantique». J’ai une pensée lumineuse pour mon oncle Djibril Diop Mambéty. On ne serait pas là sans les films qu’il a fait, qui nous ont vraiment permis d’être ambitieux, de mettre la barre très haute. Nous, on fait que passer mais les films restent. Il constitue un repère et je pense que c’est important pour la génération future. Il a été pour moi une grande inspiration.»
MAME WOURY THIOUBOU, PRIX DU MEILLEUR LONG METRAGE DOCUMENTAIRE AU FESTIVAL «VUES D’AFRIQUE» DE QUEBEC «Ça nous encourage prodigieusement, pour le futur, à faire d’autres films»
«C’est une initiative très importante parce que quand les gens travaillent, font des films et qu’ils arrivent à gagner des prix dans des festivals internationaux, c’est important qu’ils sachent que les autorités de leurs pays sont derrière eux. Aujourd’hui, le fait de réunir tous ces gens ici, surtout Mati Diop qui nous a fait tellement d’honneur en gagnant un Prix du Jury à Cannes, c’est vraiment extraordinaire. Ça nous encourage prodigieusement, pour le futur, à faire d’autres films. Mon film «Fiifiri en pays Cuballo» a été fait à Matam. C’est un film en Pulaar. Je voudrais vraiment que ce film soit vu par les Matamois pour que les populations puissent s’approprier le message qu’il véhicule.»
ADAMA BINETA SOW, PRIX MEILLEUR COURT METRAGE AU FESTIVAL DE FILM DES FEMMES 2019 DE FONTENAY-LE-FLEURY «On a des projets, mais le Fopica est lent»
«C’est une très belle initiative. Je trouve que le ministre de la Culture montre de l’intérêt pour les cinéastes. Par rapport au Fopica (Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle), j’avais écrit un projet de long métrage. Il a été financé par l’aide au développement, mais ça c’était en 2016. Depuis lors, le Fopica n’est pas encore ouvert. On a des projets, mais le Fopica est lent. On voudrait être financés.»
KHALIFA SALL, UN COMBAT PERDU D’AVANCE !
Handicapé par son exclusion du Ps, Khalifa SALL devra batailler fort avec le régime, surtout quand on sait que les batailles de succession au sein des partis politiques se gagnent le plus souvent par ceux qui cheminent avec le pouvoir en place
Réclamé à tue-tête par ses affidés comme le candidat idéal du Parti socialiste à la dernière élection présidentielle, pressenti par certains analystes et observateurs de la sphère politique comme le successeur «légitime» du Secrétaire général du Parti socialiste (Ps), feu Ousmane Tanor Dieng, Khalifa Sall voit ses chances de prendre le contrôle dudit parti rétrécir à vue d’oeil. Handicapé par son exclusion du Ps, l’ancien Secrétaire national Chargé de la vie politique du Ps devra batailler fort avec le régime, surtout quand on sait que les batailles de succession au sein des partis politiques se gagnent le plus souvent par ceux qui cheminent avec le pouvoir en place.
La polémique sur la succession de feu Ousmane Tanor Dieng à la tête du Parti socialiste (Ps) est loin de s’estomper. Cela, même si pour le moment, tout semble être sous le contrôle des très proches collaborateurs du désormais ancien Sg du Ps, à savoir le ministre des Pêches, non moins Secrétaire générale adjointe, Aminata Mbengue Ndiaye et celui de l’Eau, Serigne Mbaye Thiam, chargé des élections et de la Vie politique au Ps. Aujourd’hui qu’il y a des voix discordantes contre cette mainmise sur l’appareil du parti de feu Léopold Sédar Senghor par Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam, beaucoup s’accordent à dire que l’absence de l’ancien maire de la ville de Dakar, Khalifa Sall, en est pour quelque chose.
Toujours en prison, dans le cadre de la “Caisse d’avance“ de la ville de Dakar, Khalifa Sall est perçu par certains comme le successeur «légitime» d’Ousmane Tanor Dieng. Mieux, d’aucuns estiment qu’il y a lieu pour lui de revenir au bercail, dès son élargissement de prison par une grâce présidentielle attendue par bon nombre de Sénégalais, suite à l’épuisement actuel des voies de recours possibles au niveau des juridictions du pays. Cependant, l’ancien édile de la capitale sénégalaise devrait certainement se résigner à poursuivre sa carrière politique avec son mouvement “Taxawu Senegaal“ sous lequel il comptait briguer le suffrage universel des Sénégalais, à l’élection présidentielle de 2019.
Pour cause, Khalifa Sall semble avoir raté le coche pour avoir refusé d’engager la bataille de la succession en interne, lors du Congrès de renouvellement des instances du Ps, en juin 2014. Il avait préféré laisser la mairesse de Podor, Aïssata Tall Sall, aller seule à la guillotine car étant la seule responsable du parti à oser défier le Secrétaire général du Ps.
Pis, à la tête du Comité national de pilotage et d’évaluation (Cnpe) des opérations de renouvellement, il avait annoncé dans un communiqué «l’arrêt de la compétition électorale» entre les deux postulants, écartant de facto la candidature d’Aïssata Tall Sall et laissant la voie libre à la réélection de Tanor. Maintenant qu’il est en marge du parti pour avoir été exclu par le Bureau politique du Ps pour «actes de défiance notoire portant gravement atteinte à l’image, à l’unité et aux intérêts» du Ps, pour reprendre les accusations du Secrétariat exécutif national du parti, cette succession, quoique souhaitée par certains, reste vouée à l’échec.
La raison toute simple : depuis l’avènement du président Macky Sall à la tête du pays, aucun «frondeur» au sein des partis alliés n’a réussi à bousculer la hiérarchie pour prendre les rênes de son parti et faire face au régime en place. Pour rappel, Khalifa Sall, comme le maire de Mermoz Sacré cœur, Barthélémy Dias, Aïssata Tall Sall et beaucoup d’autres responsables socialistes avaient été exclus du Ps pour avoir prôné la rupture des amarres avec Benno Bokk Yaakaar (Bby).
A l’image de Malick Gakou au niveau de l’Alliance des forces de progrès (Afp), de Cheikh Guèye et compagnie à la Ligue démocratique (Ld), toutes les tentatives se sont soldées par des défaites. A cela s’ajoute le fait que, comme le dit le journaliste-analyste politique, Momar Diongue, ceux qui sont actuellement aux manettes au Ps ne sont pas encore prêts à faire de la place à Khalifa Sall et compagnie pour éviter de se mettre à dos des concurrents «sérieux» à la tête du Parti socialiste.