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4 août 2025
DECES D'AMATH AMAR
Le patron de la Nouvelle minoterie africaine-Potou, ex-Moulins Sentenac, a succombé à un malaise alors qu’il participait au Conseil d’administration du groupe Total
Le patron de la Nouvelle minoterie africaine-Potou (Nma, ex-Moulins Sentenac) survenu ce lundi à Paris. Selon nos informations, il a succombé à un malaise alors qu’il participait au Conseil d’administration du groupe Total.
Natif de Mbacké, le défunt avait été élevé au rang de Chevalier de l’Ordre national du Lion. «Notre feuille de route est de consolider nos acquis sur le marché local et devenir un champion sous régional dans les 5 ans », déclarait-il en décembre dernier dans un entretien avec Financialafrik.
“NMA est une belle histoire qui a démarré en 1999. Elle est née de l’initiative d’un jeune entrepreneur qui, après des études en comptabilité et des expériences diverses, notamment dans le transport et la logistique, a décidé d’investir dans la minoterie. Un secteur qui était à l’époque le domaine réservé de deux mastodontes de l’industrie sénégalaise, les Grands Moulins de Dakar, propriété du groupe Mimran et premier groupe agro-alimentaire du Sénégal et les Moulins Sentenac, première minoterie de de l’Afrique de l’Ouest. Les débuts furent extrêmement difficiles car beaucoup de nos partenaires d’aujourd’hui, notamment du secteur bancaire, ne croyaient pas en notre projet. Mais au pessimisme de ces derniers, nous avons opposé l’optimisme de la volonté”, déclarait-il.
SenePlus publie ci-dessous, un entretien exclusif avec Amath Amar réalisé par Financial Afrik il y a tout juste quelques semaines. Le 22 mai 2019, pour être précis.
Dans cet entretien exclusif, le président directeur général de NMA Sanders revient sur son parcours et dresse les perspectives de son groupe. Self made man, Ameth Amar incarne le renouveau industriel du Sénégal. Son entreprise, Nma Sanders, qui a racheté les Moulins Sentenac, joue les premiers rôles dans son secteur d’activité.
Pouvez-vous revenir sur l’histoire de NMA Sanders et les grandes étapes de son développement ?
NMA est une belle histoire qui a démarré en 1999. Elle est née de l’initiative d’un jeune entrepreneur qui, après des études en comptabilité et des expériences diverses, notamment dans le transport et la logistique, a décidé d’investir dans la minoterie. Un secteur qui était à l’époque le domaine réservé de deux mastodontes de l’industrie sénégalaise, les Grands Moulins de Dakar, propriété du groupe Mimran et premier groupe agro-alimentaire du Sénégal et les Moulins Sentenac, première minoterie de de l’Afrique de l’Ouest. Les débuts furent extrêmement difficiles car beaucoup de nos partenaires d’aujourd’hui, notamment du secteur bancaire, ne croyaient pas en notre projet. Mais au pessimisme de ces derniers, nous avons opposé l’optimisme de la volonté.
Parti d’un investissement initial d’un milliard de FCFA, dont 80 % sur fonds propres, NMA a réalisé dès la première année un chiffre d’affaires d’un milliard 500 millions de FCFA ; chiffre d’affaires qui a été porté à 32 milliards de FCFA 10 ans après. Aujourd’hui, en 2018, le chiffres d’affaires s’élève à 75 milliards de FCFA avec des investissements cumulés de près 25 milliards de FCFA en 18 ans, investissements parmi lesquels nous pouvons citer l’acquisition en 2015 des Moulins Sentenac, concurrent historique de l’entreprise. NMA, c’est désormais 3 grandes unités de production de farine, pâtes alimentaires et aliments de bétail et de volaille, près d’un demi millier d’emplois directs et indirects, un parc automobile d’une trentaine de camions et des produits de qualité (KHONTE, FERLO, SUPER LADOUM, TENOR LADOUM, PASTAMI…) prisés par les éleveurs et les populations du Sénégal.
Ce succès, nous le mettons en premier lieu à l’actif de nos clients éleveurs, boulangers jusqu’au client lambda. Ce sont eux qui ont porté haut le flambeau de la NMA et tout le mérite de notre réussite leur revient. Il a notamment été possible parce que, dès le départ, nous avons fait le choix de la qualité, en investissant dans une équipe, certes jeune, mais dont la compétence était avérée ainsi que sur un outil industriel de dernière génération (BUHLER, FAVA…). C’est ce qui a permis de mettre à la disposition du commun des sénégalais des produits de qualité à un prix accessible. Un autre choix déterminant a été de réinvestir systématiquement les bénéfices engrangés et de ne jamais concurrencer nos clients.
Quelles sont les difficultés que rencontre le secteur de l’agroalimentaire au Sénégal ?
L’État du Sénégal a lancé dans le cadre du Plan Sénégal Émergent de grands chantiers et de nombreuses réformes qui ont permis de faire évoluer favorablement l’environnement des affaires, avec une croissance attendue du PIB de 7,2 % pour 2018. Grâce à la réussite de la première phase du PSE, le gouvernement du Sénégal a pu obtenir récemment auprès du Club de Paris des promesses de financement pour la deuxième de phase du plan plus de 7 000 milliards de FCFA. Nous pensons donc que les conditions sont désormais réunies pour que les solutions idoines soient apportées aux difficultés du secteur agroalimentaires.
Ces difficultés portent principalement sur l’invasion du marché par des produits alimentaires importés, qui, pour la plupart, sont subventionnés par les pays exportateurs et, qui plus est, ne paient pas de droits de porte. Ces importations qui ont connu ces dernières années un niveau jamais égalé en dépit de l’entrée en vigueur du TEC CEDEAO mettent sérieusement en péril la survie de nombreuses industries du secteur. Une autre difficulté est la forte congestion du port de Dakar qui a pour conséquence le surenchérissement du coût d’achat de nos matières premières et, conséquemment, de nos coûts de revient. Il faut également relever la forte pression que nous subissons à travers l’instauration d’une pléthore de nouvelles taxes sur l’année 2018 dont la hausse des droits d’accises applicables aux corps gras alimentaire et l’augmentation, depuis le 1er octobre 2018, des redevances portuaires..
La ZLECA est perçue comme un signe d’espoir pour les uns, une crainte pour les autres. Pensez-vous que ce futur marché africain aura un impact positif ou non sur l’agroalimentaire et l’industrie en général ?
La mise en œuvre de ce grand projet africain devrait se traduire par la constitution d’un marché unique de plus d’un milliard deux cents millions de consommateurs et un PIB de plus de 3.000 milliards de dollars et devrait permettre d’augmenter de près de 60% le commerce intra-africain à l’horizon 2022. Seulement, il faut noter que près de 10 mois après la signature de l’accord beaucoup de pays ne l’ont pas encore ratifié. C’est dire toute la méfiance que suscite auprès des milieux économiques et syndicaux cet accord, même dans les grands pays d’Afrique comme le Nigéria ou l’Algérie. Comme de nombreux opérateurs économiques, avec l’entrée en vigueur de la ZLECA, nous éprouvons beaucoup de crainte pour l’avenir de l’industrie en général et de l’agro-alimentaire en particulier pour un petit pays comme le Sénégal.
En effet, comme indiqué plus haut, notre industrie locale est déjà fortement fragilisée par un environnement des affaires très hostile malgré les évolutions positives constatées ces dernières années. Il en résulte que beaucoup de nos pays ne disposent pas d’industrie suffisamment forte pour pouvoir compétir équitablement à l’échelle du continent. Le cas échéant, l’Union Africaine devra mettre en place des mesures d’accompagnement fortes pour la plupart des états et prévoir une période transitoire pour permettre la mise à niveau des industries des différents pays.
Le protectionnisme bat son plein entre les grandes économies. L’Afrique doit-elle continuer à ouvrir ses marchés ou prôner une sorte de réciprocité ?
L’agressivité des pays émergents tels que la Chine, la Russie, le Brésil ou encore la Turquie ont poussé les grandes économies mondiales à revenir au protectionnisme pour protéger leurs industries et préserver les emplois. Leur puissance financière et leur haut niveau de technicité n’ont pas suffit à les protéger de la vélocité et de la faiblesse du coût des produits issus des pays émergents. Que dire alors de nos pays d’Afrique dont les économies si situent à des années lumières de celles des pays concernés. Nous sommes donc d’avis que l’Afrique doit appliquer la réciprocité.
Quelle est la feuille de route de NMA Sanders à moyen terme ?
Notre feuille de route est de consolider nos acquis sur le marché local et devenir un champion sous régional dans les 5 ans.
"ATLANTIQUE" DE MATI DIOP AU GRAND THÉÂTRE DE DAKAR, LE 2 AOÛT
Le Grand Théâtre de Dakar va accueillir le 2 août prochain, à 19 h 30, une projection en "avant-première nationale" du film "Atlantique" de la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop, lauréate du Grand Prix du Festival de Canne
Dakar, 22 juil (APS) – Le Grand Théâtre de Dakar va accueillir le 2 août prochain, à 19 h 30, une projection en "avant-première nationale" du film "Atlantique" de la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop, lauréate du Grand Prix du Festival de Cannes (France), selon un communiqué parvenu à l’APS.
Le texte reçu de la maison de production sénégalaise "Cinékap" annonce aussi le séjour au Sénégal de la cinéaste franco-sénégalaise, de ce 22 juillet au 19 août prochain.
Mati Diop et d’autres lauréats du Festival de Cannes 2019 seront reçus par le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, mardi à 12 h 30, selon un communiqué de la Direction de la cinématographie du Sénégal.
Une projection du film "Atlantique" aura lieu à l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, le 5 août. La séance de projection sera suivie d’un débat dirigé par l’économiste et écrivain Felwine Sarr et le professeur Bada Ndoye, en présence des étudiants.
Des projections en plein air du même film sont prévues à Thiaroye (banlieue de Dakar), le 6 août, à La Médina, à Dakar, le 7 août, puis aux Parcelles Assainies et à Yoff (banlieue de Dakar), le 8 août.
"Atlantique", le premier long métrage de Mati Diop, revient sur la migration irrégulière et ses nombreuses morts causées par des naufrages en mer Méditerranée, empruntée par les migrants africains pour atteindre l’Europe.
Entre fiction et fantastique, "Atlantique" donne la voix aux femmes dirigées par l’héroïne Ada, amante de Souleimane, qui est mort en traversant l’océan Atlantique.
"J’ai voulu dédier ce film à une certaine jeunesse, d’abord celle disparue en mer dans l’Atlantique en voulant rejoindre l’Espagne. Et j’ai voulu aussi rendre hommage à cette jeunesse d’aujourd’hui vivante, pleine de vie", avait dit Mati Diop, le 16 mai dernier, à la fin de la projection du film à la 72e édition du Festival de Cannes.
De son court métrage "Atlantiques" (2010) au long métrage "Atlantique" (2019) en passant par son documentaire "Mille Soleils" (2013), Mati Diop évoque "un même mouvement" par lequel elle essaie d’investir et d’apprendre, de découvrir, d’interroger son pays, le Sénégal, qui la "fascine" et la "déçoit" tout à la fois.
L’UE OFFRE 3,280 MILLIARDS DE FRANCS CFA AU SÉNÉGAL
Les fonds offerts par l’UE vont servir à financer le programme ‘’Changement climatique et gestion intégrée des zones côtières’’, mis en œuvre par le gouvernement sénégalais.
Dakar, 22 juil (APS) – L’Union européenne a accordé lundi à l’Etat du Sénégal un ‘’don’’ de trois milliards 280 millions de francs CFA, un financement destiné à la lutte contre les changements climatiques et l’érosion côtière, selon les deux parties.
La ‘’convention de financement’’ a été signée à Dakar par le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et le directeur général de la Coopération internationale à la Commission européenne, Stefano Manservisi, a constaté l’APS.
Les fonds offerts par l’UE vont servir à financer le programme ‘’Changement climatique et gestion intégrée des zones côtières’’, mis en œuvre par le gouvernement sénégalais.
Selon M. Hott, le financement reçu de l’Europe va aider au ‘’renforcement d’une action climatique intégrée au Sénégal’’, dans la lutte contre les changements climatiques et l’érosion côtière, sur la Petite Côte (ouest), au Sine-Saloum (centre) et en Casamance (sud).
La mise en œuvre du programme sera assurée par le ministère de l’Environnement et du Développement durable, dit-il.
Le directeur général de la Coopération internationale à la Commission européenne espère que le ‘’don’’ offert au Sénégal sera ‘’une source d’employabilité pour les jeunes et les femmes’’.
EL HADJI OUMAR YOUM PRÔNE UN CONSENSUS NATIONAL POUR COMBATTRE LES ACCIDENTS
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, El hadj Oumar Youm, a plaidé lundi en faveur d’une synergie des acteurs du secteur en vue de bâtir un consensus national sur l’obligation de combattre l’insécurité routière,
Dakar, 22 juil (APS) - Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, El hadj Oumar Youm, a plaidé lundi en faveur d’une synergie des acteurs du secteur en vue de bâtir un consensus national sur l’obligation de combattre l’insécurité routière, insistant sur la nécessité de mettre chaque acteur devant ses responsabilités.
"Tous les acteurs du transport doivent tous œuvrer ensemble à bâtir un consensus national autour de l’impératif de combattre l’insécurité routière en mettant chaque acteur devant ses responsabilités", a-t-il déclaré.
El Hadj Oumar Youm s’exprimait lors d’un atelier national de concertation sur la sécurité routière, dont le thème porte sur "Sécurité routière : Bilan et perspectives".
"Il s’agit de définir une nouvelle orientation nationale qui servira d’axe stratégique pour donner des réponses adéquates sur la question lancinante de l’insécurité routière", a-t-il expliqué.
"Cet atelier, a-t-il ajouté, devrait donc ouvrir une nouvelle politique dans notre ambition collective de garantir durablement la sécurité routière".
Dans cette perspective, il a évoqué les mesures prises par les pouvoirs publics, comme le renforcement du contrôle routier avec le déploiement de la brigade mixte, la modernisation de la gouvernance du permis de conduire, le renforcement du dispositif de contrôle technique, les efforts faits pour intensifier l’éducation et la sensibilisation en sécurité routière.
Avec ces initiatives, selon lui, le Sénégal amorce un virage décisif dans la lutte contre la sécurité routière qu’il convient d’aborder avec engagement, rigueur et pragmatisme.
"Il faut améliorer notre arsenal législatif et réglementaire à travers l’actualisation de nos textes notamment le code de la route, la loi d’orientation sur les transports terrestres", a-t-il aussi indiqué.
De son côté, Seydou Diouf, le président des parlementaires pour la sécurité, a déploré le comportement de certains chauffeurs, du piéton qui ne traverse pas sur des passages cloutés et celui de l’agent de sécurité qui laisse passer des camions en surcharge.
"On doit se focaliser sur le facteur comportemental et améliorer la sécurité des véhicules et surtout adapter notre dispositif normatif au nouveau contexte de normalisation des routes si on veut diminuer simultanément les risques d’accident sur les routes", a-t-il notamment suggéré.
"Avant ils (les chauffeurs) nous disaient que les accidents sont nombreux parce que les routes ne sont pas bien faites alors que nous avons aujourd’hui des routes modernisées et des autoroutes", a-t-il fait remarquer.
CHEIKH TIDIANE GADIO PRÔNE L’ÉLARGISSEMENT DU G5 SAHEL
L’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, a suggéré, lundi à Dakar, l’élargissement du G5 Sahel à l’Algérie, au Cameroun, au Maroc, au Nigéria et au Sénégal pour devenir G5 Sahel+5 en vue de mieux mutualiser les forces de
Dakar, 22 juil (APS) - L’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, a suggéré, lundi à Dakar, l’élargissement du G5 Sahel à l’Algérie, au Cameroun, au Maroc, au Nigéria et au Sénégal pour devenir G5 Sahel+5 en vue de mieux mutualiser les forces de cette coalition contre le terrorisme.
"L’idée du G5 Sahel est bonne en elle-même (…) mais rien ne nous empêcherait de garder un groupe élargi qui s’appellerait G5 Sahel + 5 (Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad+ Algérie, Maroc, Cameroun, Nigéria et Sénégal", a-t-il indiqué.
M. Gadio prenait part aux travaux d’une conférence annuelle organisée par Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) en collaboration avec le réseau Southern Voice Network for Peacebuilding (Les voix du Sud pour la consolidation de la paix).
D’une durée de deux jours, la rencontre porte sur le thème : "Paix et sécurité dans le Sahel".
Plusieurs experts dont Alioune Tine, ancien responsable d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre prennent part à cette conférence.
Le G5 Sahel (G5S) est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014.
Il est composé de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad.
"Dans cette lutte contre le terrorisme au Sahel, on ne peut pas se passer de l’expérience et l’expertise des pays comme l’Algérie, le Maroc et le Sénégal mais aussi des pays qui ont des moyens comme le Nigéria et le Cameroun", a-t-il soutenu.
Il a rappelé que le Sénégal, le nord du Nigéria et du Cameroun font partie du Sahel alors que l’Algérie et le Maroc ont eux aussi des frontières avec le Sahara.
"Si les pays du G5 Sahel sont regroupés avec l’Algérie, le Maroc, le Nigéria, le Cameroun et le Sénégal, la question du financement ne peut plus se poser. Les troupes d’élite de ces pays mises ensemble pourraient apporter une solution", a estimé l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères.
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SADIO MANÉ BLOQUÉ À L'UNIVERSITÉ
Selon la RFM le lion s'est rendu à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar ce lundi. Ce, pour remercier les étudiants pour leur soutien lors de la Coupe d'Afrique des nations. Cependant, l'accueil ne s'est pas déroulé comme prévu.
Sadio Mané bloqué à l'université Cheikh Anta Diop par une foule immense. Selon la RFM le lion s'est rendu à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar ce lundi. Ce, pour remercier les étudiants pour leur soutien lors de la Coupe d'Afrique des nations. Cependant, l'accueil ne s'est pas déroulé comme prévu.
En effet, dès les premières heures de l'après-midi, c'est une marée d'étudiants qui a envahi la devanture du Coud. Puis, ne pouvant plus contenir les étudiants, les barrières ont cédé. Les agents de sécurité, débordés, avaient du mal à maintenir l'ordre.
Puis, Sadio Mané fera une première apparition devant les étudiants. Mais, d'une courte durée, eu égard au désordre qui régnait sur les lieux. Il a été reconduit à l'intérieur du bâtiment du Coud.
Ensuite, des étudiants, qui voulaient revoir leur star, ont commencé à lancer des pierres. L'attaquant des Lions sera bloqué dans le bâtiment du Coud. Malgré quelques stratagèmes pour l'exfiltrer des lieux, c'est une foule monstre qui l'attend toujours dans un désordre indescriptible.
TRENTE ÉTUDIANTS EN FORMATION SUR LES ÉNERGIES RENOUVELABLES
Intervenant à l’ouverture officielle de la cinquième Ecole internationale d’été de l’UGB dédiée aux énergies renouvelables, Ousmane Thiaré a souligné son importance pour les bénéficiaires en termes de mise en œuvre de projets.
Saint-Louis, 22 juil (APS) – Trente étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis bénéficieront de formations sur les énergies renouvelables et l’entrepreneuriat dans le cadre de la 5e édition de l’Ecole internationale d’été de l’UGB, a assuré lundi son recteur, le professeur Ousmane Thiaré.
Intervenant à l’ouverture officielle de la cinquième Ecole internationale d’été de l’UGB dédiée aux énergies renouvelables, il a souligné son importance pour les bénéficiaires en termes de mise en œuvre de projets.
Le recteur a ainsi salué l’encadrement et l’expertise que les étudiants pourraient bénéficier dans le cadre de la préparation à la vie active s’agissant notamment de l’auto-emploi par la création d’entreprises par exemple.
Il a insisté sur l’importance des initiatives de ce genre sur le continent en lien au fait que l’Afrique avait un potentiel hydroélectrique de l’ordre de 25.000 mégawatts, une énergie éolienne favorisée par des vitesses de vent importantes le long des côtes ou dans les zones désertiques.
’’L’ensoleillement moyen en Afrique de l’Ouest représente un potentiel d’environ 5 à 6 kWh/m2/jour’’, a fait valoir M. Thiaré.
’’L’urgence est aujourd’hui de lever des contraintes d’ordre institutionnel et réglementaire, économiques et financières, mais aussi socioculturelles qui pèsent sur l’usage correct des énergies renouvelables’’, a-t-il indiqué.
Selon lui, l’éradication de ces obstacles devrait passer par le développement de formation et de recherches de qualité sur la maîtrise de l’énergie, en particulier des énergies renouvelables.
’’C’est tout le sens du Master interuniversitaire en ER, mis en place avec d’autres institutions du Sénégal’’, a-t-il fait valoir.
Des représentants de l’Ecole supérieur polytechnique de Dakar (ESP) et de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement du Burkina Faso ainsi d’autres issus de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO), de l’Université Savoie Mont Blanc (USMB-France) et de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR-Canada), prennent part à cette Ecole internationale d’Etat de l’UGB.
Les travaux abrités par le Centre de recherches et de documentation du Sénégal (CRDS) se poursuivront jusqu’au 30 juillet, ont rappelé les organisateurs.
LE FONSIS MOBILISE 31 MILLIARDS
Le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) vient de boucler la mobilisation de 31 milliards de francs Cfa pour les centrales solaires de Kaél et Kahone d’une capacité totale de 60 Mw
Pour la réalisation des centrales solaires de Kaél et de Kahone, le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) a bouclé la mobilisation d’un financement de 31milliards de francs Cfa.
Le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) vient de boucler la mobilisation de 31 milliards de francs Cfa pour les centrales solaires de Kaél et Kahone d’une capacité totale de 60 Mw, selon le service de communication du Fonsis. En effet, explique-t-il, «après l’entrée au capital des deux sociétés de projet Engie et Meridiam, un financement de 38 millions d’euros, 25 milliards de francs Cfa environ, vient d’être signé avec le consortium constitué de Proparco, de la Société financière internationale (Sfi, groupe de la Banque mondiale) et de la Banque européenne d’investissement (Bei)».
Ces projets solaires, situés respectivement dans les localités de Kaél (Diourbel) et Kahone (Kaolack), indique le communiqué, «entrent dans le cadre du programme Scaling solar du groupe de la Banque mondiale, dont l’objectif est de promouvoir les investissements dans les énergies solaires. Ces centrales contribuent directement à l’objectif du Sénégal d’accroître à21% la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique et permettent à la Senelec
d’acheter le kilowatt/heure à 25francs ; prix le plus bas à ce jour en Afrique subsaharienne».
Le directeur général du Fonsis, qui s’est félicité de ce montage, rappelle que «le Fonsis a été mandaté par l’Etat du Sénégal pour faire le développement et co investir avec les futurs partenaires. C’est à ce titre que le Fonds a créé les sociétés de projet et financé les études initialesavant d’ouvrir le capital aux adjucataires finaux que sont les sociétés Engie et Meridiam, constituées en consortium, suite à un appel d’offres international piloté par la Commission de
régulation du secteur de l’électricité (Crse)».
Papa Diallo, cité dans le document, ajoute que «l’entrée dans le portefeuille du Fonsis de ces deux centrales dont la construction va bientôt démarrer, rejoignant les centrales Senergy et Ten Mérina déjà opérationnelles, démontre notre engagement dans le développement du renouvelable».
«ON NE PEUT PAS PARLER DE NON CONSENSUS»
Déthié Faye répond au Pds et aux autres partis qui ne participent pas au dialogue politique et rejettent le «consensus fort» sur le report des Locales.
Déthié Faye répond au Pds et aux autres partis qui ne participent pas au dialogue politique et rejettent le «consensus fort» sur le report des Locales. Le coordonnateur des non-alignés estime que c’est une question de «cohérence» parce que l’opposition avait dénoncé des irrégularités dans le processus électoral lors de la Présidentielle du 24 février dernier.
Les élections locales ont été reportées sine die à la suite d’un «consensus fort» entre les participants au dialogue politique. Mais le Parti démocratique sénégalais et le Congrès de la renaissance démocratique qui n’y siègent pas parlent de décision unilatérale. En marge d’un séminaire de capacitation des non-alignés, Déthié Faye s’est voulu clair : «Nous ne pouvons pas dire, sur cette question, qu’il n’y a pas eu de consensus. A la rencontre, quand le pôle des non-alignés a proposé le report, sur la base d’un ensemble de considérations, toutes les entités politiques qui étaient présentes l’ont approuvé. Par conséquent, sur cette question, on ne peut pas parler de non consensus.» Le coordonnateur du Pôle des non-alignés explique : «Nous considérons qu’on devait rester cohérent.
Avant la Présidentielle, nous disions que le processus électoral n’était pas fiable. A l’issue du scrutin, aucun candidat n’a eu à féliciter le candidat déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel (…).Il y a des entités politiques, dont
le Pds, qui avaient appelé au boycott, estimant que le fichier était piégé et, donc, aller à l’élection serait légitimer Macky Sall. Aujourd’hui, ce sont les mêmes qui disent que nous devons aller aux élections locales avec le même fichier. Alors qui veulent-ils piéger ?» M. Faye souligne que ceux qui disent qu’ils ne veulent pas du reports avent que «si nous allons aux élections le premier décembre avec le processus électoral actuel, on aboutira aux mêmes résultats».
Lors de ce séminaire qui a réuni les non-alignés, le Forum civil, le Grade c, le ministère de l’Intérieur et d’autres experts, il a été question de la démocratie, des ressources naturelles, de la transformation économique, entre autres. A terme, le Pôle des non-alignés entend asseoir une «base argumentaire cohérente» pour faire des propositions «utiles» lors des travaux des commissions en charge du dialogue national et politique.
PAR MADIAMBAL DIAGNE
PANSER NOS PLAIES D'ÉGYPTE!
Au-delà de 2021, le Sénégal devrait légitimement pouvoir se préparer à accueillir pour la deuxième fois une Coupe d’Afrique de football. On commence à perdre le souvenir que c’était en 1992. Ceux qui étaient nés cette année-là sont devenus des adultes.
Une foule monstre s’était spontanément massée dans les rues de Dakar, tout le long du cortège des Lions du football, rentrés d’Egypte, certes bredouilles d’une coupe d’Afrique mais glorieux. Les footballeurs algériens ont gagné. Ils ont mérité le trophée, au regard de leur parcours sans faute durant tout le mois de la compétition. Les dieux des stades ont exaucé leur vœu, la chance leur a souri. C’est la dure loi du sport. On ne gagne pas toujours parce qu’on est meilleur, qu’on aura fourni la meilleure prestation, le meilleur jeu. Une finale de coupe tient parfois, à rien du tout, ce petit rien que le coach Aliou Cissé a appelé «des détails».
Seulement, les joueurs sénégalais et leur coach n’ont aucune responsabilité coupable dans ces «petits détails» qui nous ont fait perdre ce trophée tant convoité. L’Equipe du Sénégal, en effet, a livré son meilleur match de la compétition lors de la finale du 19 juillet 2019 au stade international du Caire. Qui a le droit de jeter la pierre à cette équipe qui a fini deuxième, dans une compétition disputée âprement par 24 nations africaines dont quelque dix d’entre elles ont déjà eu à remporter le trophée.
Nous y avions cru. Tout le Sénégal pensait que cette fois serait la bonne, car nous tenions le bon groupe et les étoiles semblaient s’aligner pour nous donner le graal. Le Sénégal n’avait qu’un objectif en allant au Caire, c’était celui de gagner la coupe. Nous ne voulions nous suffire de rien d’autre. Seulement, la défaite face à l’Algérie est ce genre de défaite que nous devons fêter comme une victoire. Le Président Macky Sall et les supporters ne s’y sont pas trompés.
Le Sénégal ne pouvait pas bouder son plaisir. Cette équipe aurait mérité de recevoir une prime équivalant à une prime de victoire. Relever la tête, se préparer encore et encore pour 2021 Les footballeurs sénégalais, pris par la déception, ont pu manifester quelques moments de faiblesse. Ce sentiment avait aussi gagné nombre d’entre nous autres supporters. Mais cet instant passé, il fallait ravaler la colère, la frustration et relever la tête. Des supporters sénégalais ont chialé comme ce fut le cas en 2002, à Bamako, quand nous avions été battus par le Cameroun, dans les mêmes conditions et les mêmes circonstances. Les Lions ont été défaits de si peu…
Les Algériens eux-mêmes ont été bien conscients que leur victoire a été quelque peu usurpée. Ils ont eu plus de baraka, encore une fois, ce mot a été emprunté à leur langue comme d’ailleurs les prières formulées par tout le Peuple sénégalais pour obtenir la victoire. Sans doute que le Bon Dieu a plus et mieux entendu ou compris les prières dites par les Algériens dans leur propre langue, «la langue de Dieu» que celles dites par nous autres, qui le prions dans une langue qui nous est étrangère.
Revenons au football ! Le Sénégal avait été battu à cause d’un «petit» but, un but gag, un but malheureux comme il peut arriver à toute équipe. Si on regarde bien les circonstances du but concédé aux Algériens, rien n’a été fait par l’équipe adverse pour marquer ce fameux but. A l’opposé, rien n’a été négligé par l’Equipe du Sénégal pour l’encaisser. Il n’y aucune erreur ou faute, il n’y avait non plus aucun mérite particulier pour les Algériens dans ce but. Dans la première action de jeu engagée du match (79ème seconde), l’attaquant algérien Bounedja ne sait même pas s’il tirait au but ou s’il cherchait à centrer le ballon au profit d’un coéquipier. La balle avait été contrée, naturellement et normalement et malheureusement, par un défenseur.
L’effet billard sur le ballon a provoqué une trajectoire en vrille avec le souffle du vent et tout le stade croyait à une sortie de but, avec une balle qui était censée passer au-dessus des buts gardés par Alfred Gomis. On nous dit que Alfred Gomis était avancé ? Le portier sénégalais n’avait aucune raison de se trouver sur sa ligne de but. Tout le stade était médusé de constater que le ballon était au fond des filets. Les Fennecsalgériens et leurs supporters, incrédules, avaient attendu de se convaincre que le but était bien validé avant de jubiler.
Franchement, qu’est-ce qui pouvait être reproché à un joueur ou un entraineur sur ce coup du sort ?
Au Sénégal, les appréhensions pour la Coupe d’Afrique et comme il y en a toujours, tenaient à la composition du groupe des joueurs. Ils étaient nombreux à posséder une science infuse du football pour contester la sélection effectuée par l’entraineur Aliou Cissé. Il ne saurait y avoir une sélection de joueurs qui fasse l’unanimité. Aliou Cissé a su monter un groupe qui est allé jusqu’au bout de la compétition. Durant toute la compétition, certains de ses choix avaient pu être contestés mais en dépit de tout cela, son équipe continuait son bonhomme de chemin jusqu’en finale.
A l’occasion du dernier match, il a su apporter les réponses tactiques nécessaires. Son équipe courait pendant 88 minutes pour égaliser. Tout a été tenté par les joueurs et il a été à leurs côtés pour les pousser. Les choix de l’entraineur étaient alors de jeter toutes les armes offensives dans la bataille pour revenir au score. Aliou Cissé l’a fait. Il a renforcé son attaque en faisant des changements de joueurs. Ainsi, il a fait jouer à la fois Mbaye Niang, Mbaye Diagne, Keïta Baldé, Ismaïla Sarr, Sadio Mané (5 attaquants de métier) avec des apports offensifs notamment de Idrissa Gana Guèye, de Henri Saivet, de Krépin Diatta ou même de Cheikhou Kouyaté et de Salif Sané. Youssouf Sabaly avait fourni un soutien offensif en dépit de son handicap sur le flanc gauche du fait de sa «reconversion» pour pallier la carence de trouver un latéral gauche de métier.
Le centre de Ismaïla Sarr, à la 60ème minute de jeu, a provoqué une faute de main du défenseur algérien Guedioura. Le Sénégal a eu à assiéger l’Equipe algérienne, dirigée par le coach Djamel Belmadi, qui passait tout son match à «tuer» le temps et à se défendre -c’est de bonne guerre en sport-. Il s’y ajoute que l’Algérie a pu compter sur un Raïs M’bolhi des grands jours, qui a réussi à endiguer de nombreuses occasions de but du Sénégal.
Si un gardien de but a pu être désigné comme «homme d’un match» en football, c’est justement parce qu’il a été mis à rude épreuve par l’équipe adverse. Il convient, encore une fois, de jeter un regard sur les statistiques du match qui révèlent de manière éclatante la large domination de l’Equipe du Sénégal : 62% de possession de balle en faveur du Sénégal et 12 tirs aux buts pour le Sénégal contre 1 pour l’Algérie. L’équipe du Sénégal a mouillé le maillot. Ce serait de l’outrecuidance de ne pas saluer cette équipe. Comme si tous les malheurs tombaient ce jour-là sur la tête des Sénégalais, l’arbitrage a péché. On ne franchirait pas le Rubicon pour parler de favoritisme mais on ne peut pas ne pas relever que le temps de jeu n’avait pas été correctement décompté à la fin du match.
Aussi, les circonstances dans lesquelles l’arbitre du match avait changé son avis sur la décision qui accordait un penalty au Sénégal, à la 60èmeminute de jeu, sont sujettes à caution. Le penalty nous a été refusé ? Les avis peuvent être différents sur l’interprétation des règles du jeu. Le Sénégal avait échappé à un penalty tout aussi discutable en demi-finale contre la Tunisie. Les jeunes sortent dans la rue quand le jeu en vaut la chandelle Cette Equipe nationale n’est pas et ne sera pas une équipe de Macky Sall.
Toute la Nation sénégalaise avait le devoir de la soutenir, de l’encourager et de la pousser vers la victoire. Mais est-on sûr que tout le monde voulait, désirait une victoire finale du Sénégal ? D’aucuns ont pu croire qu’une victoire servirait d’opium pour notre Peuple, que les autorités étatiques allaient s’en servir pour une propagande ou auraient un antidote à des colères sociales ou politiques. Personne n’a dragué ces milliers de jeunes gens sortis dans les rues de Dakar pour saluer la performance des Lions.
Si pour d’autres causes ces jeunes refusent de sortir, il faudrait chercher la raison ailleurs que dans un manque de patriotisme ou de combativité de la jeunesse sénégalaise. On se rappelle qu’en 2011 et 2012, ou en 2000, quand l’enjeu en valait la chandelle, les jeunes sénégalais ne s’étaient pas fait prier pour sortir dans les rues. Le Sénégal n’a donc pas gagné mais le gouvernement peut lui aussi se targuer d’avoir un certain mérite.
Depuis plusieurs années, les footballeurs ne rentrent plus de compétitions internationales en ruminant leur colère pour n’avoir pas été mis dans des conditions de performance ou que l’Etat a failli à telle ou telle mesure pour garantir le succès. Le Sénégal a fini de régler les petites querelles des vestiaires, jadis minés par des problèmes de primes, d’ego, de filles ou de sorties nocturnes des joueurs en virée dans les boites de nuit. Tout ce dont l’équipe aurait pu avoir besoin avait été mis à la disposition des responsables, par l’Etat du Sénégal. Le Sénégal qui n’était pourtant pas le pays le plus nanti des 24 pays nations dans la compétition, a mis ses joueurs et encadreurs dans des conditions que leur auraient enviées toutes les autres équipes.
L’Equipe d’Egypte, qui jouait à domicile, n’était pas mieux lotie que celle du Sénégal. L’Etat du Sénégal a même mis la main à la poche pour aider des groupes de supporters qui avaient réussi à tenir la dragée haute à ces dizaines de milliers de supporters transportés, vêtus, logés et nourris par l’Etat algérien. Sans doute que les autorités algériennes voulaient elles aussi la victoire pour des impératifs de politique intérieure et n’avaient pas lésiné sur les moyens. Qu’est-ce que l’Egypte, pays hôte, n’avait pas fait ou mis en œuvre pour arriver en finale ?
On peut se demander, sans doute, juste pour rigoler, quelle est d’ailleurs pour le Sénégal cette idée de chercher à remporter une Coupe d’Afrique de football dont le principal sponsor est la société française Total ? Le Sénégal aurait gagné qu’il ne manquerait pas des gens pour dire que c’est parce que Total aurait acheté la coupe pour Macky Sall. Même une association de journalistes sportifs qui a eu, en direction de cette coupe d’Afrique, à bénéficier d’un soutien de la compagnie British Petroleum, a été obligée de répondre à des procès en sorcellerie. Qu’une société de téléphonie ou qui vend des cacahuètes les sponsorise, ça passe mais s’il s’agit de sous de pétroliers…ça sentirait les effluves de la corruption. «Derrière chaque réussite il y a un rêve, l’audace c’est d’y croire»
Pendant la campagne décevante de Russie en 2018, nous écrivions, le 26 juillet 2018, dans une chronique intitulée «Les Lions, l’image séduisante du Sénégal», que les performances sportives devraient nous permettre de nous libérer d’un certain mauvais caractère, le «Sénégal bashing». Nous avons cette manie ou cette tare à nous auto-flageller ! Ce n’est pas fermer les yeux sur ce qui ne va pas, mais il faudrait reconnaître qu’il nous arrive assez souvent de faire la fine bouche. 52 autres pays africains auraient véritablement aimé être à la place du Sénégal, alors que si on en juge par les infrastructures sportives, les investissements publics comme privés dans le domaine du sport, la taille de l’économie ou la démographie, le Sénégal n’aurait pas pu jouer les premiers rôles en Afrique.
Pourtant, le Sénégal est la 22ème Nation de football au monde, selon le dernier classement de la Fifa et donc la première équipe africaine. On a entendu dire que, dans un pays sérieux, on ne célèbre pas les défaites. La Croatie a, il y a un an jour pour jour, fêté ses héros du football défaits en finale de Coupe du monde. En 2002, nous avions fêté les Lions défaits par le Cameroun en Coupe d’Afrique et défaits par la Turquie en quart de finale du Mondial Corée-Japon. Madagascar fête ses «Baréas» éliminés en quart de finale de la Can 2019, le Bénin a lui aussi fêté ses héros tombés au même niveau, le Nigeria s’est consolé d’une troisième place acquise de haute lutte à cette dernière Coupe d’Afrique. Peut-être que les Sénégalais regarderaient de haut tous ces peuples.
L’Egypte qui avait organisé la Coupe d’Afrique au pas de charge, comptait la gagner mais a été éliminée dès le stade des huitièmes de finales. Qu’ils seraient heureux les Egyptiens, s’ils avaient été en finale à la place des Sénégalais ! On fête ce qui est rare et depuis 2002, jamais le Sénégal n’a été à ce niveau d’une compétition internationale. Ils sont nombreux à avoir couru après le bus des Lions, et qui n’étaient pas nés en 2002 ou qui étaient tout jeunes pour participer à célébrer la génération de 2002 en son temps. Qui a le droit de leur contester ce droit et ces moments de bonheur ?
Le Sénégal devra aller chercher cette coupe en 2021, au Cameroun. Il faudra se préparer pour cet objectif et on ose espérer, une fois de plus, que les prédicateurs à la petite semaine se tairont. Qu’est-ce qui n’avait pas été dit quand il s’était agi de rencontrer le Bénin ? Est-ce que les prêtres vaudous et leurs sacrifices et autres rites avaient pu permettre au Bénin de battre le Sénégal ? Est-ce que les sacrifices recommandés çà et là et les prédictions et autres assurances ont permis aux joueurs de Aliou Cissé de soulever le trophée continental ?
Il nous faut nous préparer, il nous faut travailler, il nous faut être résilients, en mettant encore davantage de moyens à la disposition de l’Equipe nationale de football. Les résultats sont acquis avec de la chance, du talent mais sans les moyens rien ne sera possible. La vaillante équipe des «Baréas» de Madagascar en était la preuve parfaite. Ils ont eu beaucoup de courage, beaucoup de cœur et d’abnégation et même du talent mais n’avaient pas su se préparer dans les conditions optimales pour se mettre au niveau des autres équipes, durant toute une compétition.
Au-delà de 2021, le Sénégal devrait légitimement pouvoir se préparer à accueillir pour la deuxième fois une Coupe d’Afrique de football. On commence à perdre le souvenir que c’était en 1992. Ceux qui étaient nés cette année-là sont devenus des adultes. En attendant, la même énergie devra être consacrée à l’organisation de l’Afro-Basket féminin, prévu du 9 au 18 août 2019 au Dakar Arena de Diamniadio. Les nouveaux champions d’Afrique de karaté sénégalais ont aussi droit à des honneurs et une reconnaissance de la Nation.