Toutes les grandes équipes du monde jouent avec un seul essuie-glace Manchester City (Fernandinho), Liverpool (Henderson), Real Madrid (Casémiro). Mais Aliou Cissé, têtu qu’il est, nous en mettait toujours deux. Ce n’est qu’hier, après avoir été mené, qu’
Les Sénégalais viennent de subir une énième désillusion due à une défaite en finale de coupe d’Afrique. L’ampleur de la tristesse n’a d’égal qu’à l’immense espoir placé en nos vaillants Lions qui se sont donnés corps et âmes pour faire du rêve de leurs compatriotes une réalité. Hélas, les dieux du football en ont voulu autrement.
Heureusement, que la meilleure équipe de la CAN, qui eut à avoir la meilleure attaque du tournoi, a remporté de la plus belle des manières ce trophée tant convoité par tout un continent. Cela doit nous amener à faire une analyse introspective pour voir ce qui nous a empêché de franchir le dernier pallier alors que notre effectif n’a rien à envier au Brésil qui vient de soulever sa 9e copa América.
Si nous en sommes arrivés à ce postulat, c’est parce que le coaching de notre sélectionneur national laisse à désirer. Le Sénégal, sous son magistère, a véritablement du mal à se débarrasser des grandes nations de foot. Deux ans plus tôt, le Cameroun amené par des joueurs méconnus brisait notre rêve.
Le Sénégal dans ce tournoi n’a battu et difficilement, d’ailleurs, que des équipes de seconde zone (Ouganda, Kenya, Bénin, Tunisie). Là où l’Algérie s’est défaite de toutes les grandes nations du foot Africain (Nigéria, Côte d’Ivoire, Sénégal) avec 7 victoires pour autant de sortie.
Mené depuis la 1ere minute de jeu, le Sénégal n’est pas revenu au score car étant incapable de faire une attaque placée. Cheikhou Kouyaté balançait à profusion les ballons qui revenaient face aux dégagements des défenseurs Algériens solides et tenaces. Ainsi, se résume le match de la finale de la CAN 2019. Nos milieux inexistants avaient du mal à poser le ballon. Le Sénégal a commencé à développer son jeu qu’avec l’entrée, trop tardive, de Crépin Diatta.
Aliou Cissé est certainement le seul coach au monde qui joue avec 2 porteurs d’eau (Gana Gueye et Pape Alioune Ndiaye). Ils ne sont pas des créateurs raison pour laquelle Sadio Mané était obligé de venir chercher le ballon et avait du mal à être le métronome de l’équipe. Toutes les grandes équipes du monde jouent avec un seul essuie-glace Manchester City (Fernandinho), Liverpool (Henderson), Real Madrid (Casémiro). Mais Aliou Cissé, têtu qu’il est, nous en mettait toujours deux. Ce n’est qu’hier, après avoir été mené, qu’il sut qu’il se fourvoyait et jetait ainsi Crépin dans le bain pour se dédouaner de sa bévue.
Aliou Cissé doit revenir à la raison et cesser de convoquer une pléthore de numéro 6 dans la tanière. Déjà à la coupe du monde, il nous en mettait toujours 3. Résultat, nous avions été éliminés dès le premier tour. Nous voulons que l’équipe du Sénégal produise du jeu et du beau parce qu’elle en a les moyens. Pour cela, Aliou Cissé doit jouer avec deux milieux créateurs et non deux milieux récupérateurs. De ce fait, Gana Gueye doit retrouver sa position naturelle à savoir la récupération.
Gana n’est pas un relayeur. Pour que le milieu puisse fonctionner comme il le faut, Crépin Diatta et Henry Saivet doivent être les dépositaires du jeu. Ainsi, on aura un milieu en losange avec Gana derrière comme sentinelle, Crépin et Saivet se chargeront de transmettre les ballons aux excentrés (Sadio et Ismaila Sarr) qui devront adresser par voie de fait des caviars à nos avants centres. Voici, le principal problème que le sélectionneur doit solutionner et ce, au plus vite.
Pape Alioune Ndiaye, qui a fait un bon tournoi, doit être sur le banc vu qu’entre lui et Gana, il n’y a pas photo. Le Brésil dispose des meilleurs récupérateurs du monde (Fabinho, Fernandino et Casémiro) mais Tité ne les fait pas jouer ensemble. Le principal problème du Sénégal est l’animation du milieu de terrain.
Pour y remédier, la convocation de Sidy Sarr et Santy Ngom parait impérieux. Alfred Ndiaye n’est plus aussi utile. Aliou Cissé doit, en somme, arrêter de mettre deux récupérateurs sur notre terrain étant donné que cet état de fait a été la principale cause de notre échec durant cette CAN. A bon entendeur…
PAR MANDIAYE GAYE
QUAND UNE ERREUR DEVIENT DIABOLIQUE
Cette arrivée, des lions, marque non seulement une date, mais montre aussi éloquemment aux autorités que, c’est une grave erreur de vouloir supprimer l’aéroport L.S.S. Objectivement, la lecture de cet accueil invite expressément l’État à revoir sa copie
Cet accueil populaire à l’aéroport L.S.S, des lions, prouve que sa suppression est une erreur grave !
Nous avons tous assisté, ce samedi à l’aéroport L.S.S, à l’accueil extraordinaire des lions par les Sénégalais avec un déferlement humain exceptionnel. Et les autorités sénégalaises, qui ont prévu que l’arrivée des lions soit à l’aéroport L.S.S, savaient pertinemment, en faisant ce choix sur l’aéroport L.S.S, que si celle-ci se faisait à Blaise Diagne, l’accueil n’aurait pas été si populaire.
Car, cet accueil exceptionnel et engouement si populaire, sans précédent, doit son éclatant succès, surtout au choix de l’aéroport L.S.S.Cette arrivée, des lions, marque non seulement une date, mais montre aussi éloquemment aux autorités que, c’est une grave erreur de vouloir supprimer l’aéroport L.S.S. Objectivement, la lecture de cet accueil invite expressément l’État à revoir sa copie de suppression de cet aéroport.
L’ arrivée des lions, de ce samedi, est d’une pertinence accablante qui offre une belle opportunité à l’État de reconsidérer cette suppression absurde de l’aéroport L.S.S qui ne justifie ni économiquement ni historiquement. L’État ne doit pas oublier que l’aéroport de Dakar comme le port de Dakar fait partie de l’histoire du Sénégal et, comme tels, ils sont des monuments historiques qui, à défaut de les moderniser, doivent être conservés.
Et, incontestablement, vu sous tous les angles, l’aéroport L.S.S est plus utile que ce laid monument de la Renaissance. Et absolument rien ne s’oppose à la cohabitation de l’aéroport L.S.S à côté de l’A.I.B.D, dans la mesure où celui-ci peut remplir plusieurs autres fonctions et servir également, comme aujourd’hui, d’aéroport secondaire pour des besoins spécifiques.
L’aéroport L.S.S, au-delà d’être un aéroport militaire, est parfaitement en mesure d’être un second aéroport pour les vols intérieurs et pourquoi pas pour le pèlerinage à La Mecque, ce qui économiquement est plus viable et rentable. Pensez-vous que deux aéroports de classe internationale, c’est trop pour notre pays ?
Bien sûr que non ! De grâce, que l’État ne persiste pas dans l’erreur, en continuant à le charcuter pour le réduire comme une peau de chagrin. Oui, supprimer ou transformer cet aéroport en autre chose est une grave erreur historique, tandis que le conserver en le réhabilitant est économiquement, socialement, culturellement et historiquement une nécessité.
Et si l’État prenait simplement soin de réexaminer attentivement les motifs relatifs à cette suppression bête et anti-économique de l’aéroport L.S.S d’une part et, d’autre part, d’évaluer objectivement et courageusement l’apport concret de la suppression depuis lors, il verrait sans conteste que le maintien de l’aéroport L.S.S est plus que jamais encore nécessaire pour le pays, donc, sa réhabilitation s’impose parfaitement. Et cet accueil grandiose, des lions, qui n’est qu’un seul aspect parmi les plus positifs, est un argument de poids en faveur du retour de l’aéroport L.S.S.
En outre, l’État doit penser à toutes ses structures commerciales et hôtelières qui étaient créées pour les besoins de l’existence de l’aéroport, mais sont en train de mourir à petit feu et vont devoir fermer boutique à cause de la fermeture de l’aéroport et par la faute d’un gouvernement peu prévoyant ou de vision courte vue.
Oui, pour avoir pris, en son temps arbitrairement, une décision irréfléchie et par excès d’autorité sans aucune analyse préalable aux conséquences à tout point de vue de cette suppression. Il est évident que le président Wade en prenant cette mesure n’avait nullement tenu compte des incidences négatives que la mesure allait créer sur l’environnement commercial existant.
Alors, comme certaines erreurs peuvent être réparées et, heureusement celle de la suppression de cet aéroport en fait partie, c’est une belle occasion que cet accueil des lions offre au président Macky Sall pour réparer ce grand, tort par la simple réouverture de l’aéroport L.S.S, comme un second aéroport international du Sénégal. Et, cette réparation qui ne sera que de justice réconciliera à coup sûr, le président Macky Sall avec les riverains de l’aéroport L.S.S et même, avec beaucoup de Sénégalais qui ont, présentement, toutes les peines du monde pour se rendre facilement à l’AIBD.
Cet aéroport a l’inconvénient notoire d’être d’accession pénible et malgré l’autoroute à péage. Cette autoroute qui est un véritable calvaire à cause de l’embouteillage indescriptible surtout à partir de Dakar aux heures de pointe. Donc, cette autoroute au lieu de faciliter le trafic pour aller à l’AIBD est un problème à cause d’un seul et unique accès qui fait que certains voyageurs ratent même leur pour raison de retard. Cet inconvénient-là de l’AIBD constitue par contre un autre atout ou avantage pour l’aéroport L.S.S qui est d’accès plus facile.
LE SÉNÉGAL FACE AUX ENJEUX POLITIQUES ET ÉCONOMIQUES MONDIAUX
Il faudrait convoquer toutes les énergies pour pouvoir aller à une véritable renaissance et foudroyer cette bibliothèque coloniale qui continue à nous massacrer à tous les niveaux selon Amadou Elimane Kane
Poète et écrivain, Amadou Elimane Kane était, ce dimanche, l’un des invités de l’émission LR du temps, animée par Alassane Samba Diop sur Iradio (90.3). Au cours des débats, le lauréat du prix international de la renaissance africaine en 2006 a été interpellé sur l’incapacité des hommes politiques sénégalais à faire développer le Sénégal depuis son accession à la souveraineté nationale.
Pour lui, cette situation dépasse les hommes politiques. Il estime plutôt que c’est un problème de vision, de projet. « Depuis nos ainés, il y a eu des erreurs qui ont été portées parce qu’il y a eu des hommes aussi qui se battaient pour la construction d’Etat fédéral. Je pense que le Sénégal actuel aura du mal à faire face aux enjeux politiques, économiques mondiaux liés à la nature sénégalaise. C’est-à-dire comment le Sénégal a été construit du début jusqu’à nos jours », analyse l’écrivain.
Poursuivant son argumentaire, il pense que pour que le Sénégal puisse réellement sortir de cette situation, il faudrait que le pays soit dans une dynamique unitaire africaine et dans une dynamique d’apparition et de réappropriation réelle de notre patrimoine culturel et héritage historique. « Comment peut-on porter des valeurs républicaines tout en étant dans des attitudes de discrimination », s’interroge-t-il, avant de prôner la revue de la question de l’éducation dans cette dimension.
D’après lui, si le Sénégal est toujours à ce stade c’est parce que jusqu’ici on est pris dans les pièges de la bibliothèque coloniale. Laquelle est, à son avis le franc CFA, la langue française. A l’en croire, il faudrait émerger nos langues nationales parce qu’il n’y aucun peuple, au niveau de l’histoire de l’humanité, qui s’est développé à partir d’une langue étrangère et parlée par une infime minorité.
« Quand tu ne possèdes pas ta propre monnaie comment tu peux mener un échange digne de ce nom, un échange équilibré. Il faudrait convoquer toutes les énergies pour pouvoir aller à une véritable renaissance et foudroyer cette bibliothèque coloniale qui continue à nous massacrer à tous les niveaux. Il n’y a pas une réelle rupture épistémologique à ce niveau », soutient-il.
PAR ALASSANE K. KITANE
LE FOOTBALL : L'OPIUM D'UN PEUPLE VOLÉ ET PRIVÉ DE LIBERTE
Cette euphorie au lendemain d’une énième défaite ressemble à une névrose populaire, elle-même symptôme d’une dramatique manie d’autoglorification. Un peuple qui déborde de joie devant le palais d'un homme qui leur refuse leurs libertés constitutionnelles,
Quand on a l'habitude de fêter la défaite, la victoire n'a plus d'enjeux sur le plan psychologique. La défaite est intériorisée et elle inhibe tout instinct de gagneur. Les ressorts psychologiques de la révolte sont ainsi brisés et l’on ne peut devenir excellent que par le recours aux procédés mystiques.
Voilà comment on fabrique un peuple peu ambitieux, peu exigeant, fataliste et peu enclin au sursaut et à la révolte. Un peuple autant pillé et broyé par la misère, mais qui se contente d'une deuxième place, de cinq buts marqués malgré tout le potentiel qu'on a ! Cette euphorie au lendemain d’une énième défaite ressemble à une névrose populaire, elle-même symptôme d’une dramatique manie d’autoglorification. Un peuple qui déborde de joie devant le palais d'un homme qui leur refuse leurs libertés constitutionnelles, les appauvrit et leur ment tous les jours... Syndrome de Stockholm ou domestication de EROS ?
Et à la fin de chaque campagne de coupe d'Afrique, c'est le même refrain : on n'a pas eu de chance, l'arbitre était contre nous, on nous a mystiquement combattus, etc. Pourquoi nos joueurs perdent autant de balles ? Pourquoi tant de maladresses devant les buts et dans l'exécution des coups francs ? Pourquoi les équipes adverses ont plus de facilité à entrer dans notre surface que nous dans la leur ?
A quoi sert une possession sans efficacité en football ? Se relever d’une défaite, ce n’est pas faire la fête au soir d’une défaite, c’est plutôt prendre conscience des causes de ses défaites répétitives et s’employer résolument à y remédier.
Même en Corée du nord, on sait transformer la défaite en « victoire » ; on sait imprimer des sentiments favorables au leader dans le cœur de citoyens pourtant torturés, humiliés, comme de vulgaires cafards et coupés du monde. Mobutu faisait faire ses louanges aux descendants de ses propres victimes.
Ce cynisme dans l’art politique est maîtrisé par les chefs d’Etat les plus médiocres. On avait bien préparé une grande opération d’absolution populaire, mais la providence n’épouse pas toujours les contours de nos calculs mesquins. On allait certainement dissoudre ou freiner l’exigence de transparence dans l’octroi de licences d’exploration du pétrole dans des scènes de liesse populaire. Quel dévergondage !
La grégarité est malheureusement toujours là pour occulter la solitude et l’impopularité du chef. Il faut forcément fêter la défaite-victoire parce qu’on ne doit pas laisser au peule un temps de lucidité, un temps d’introspection salvatrice. Au lieu de faire des critiques et des autocritiques rédemptrices, on préfère se consoler de la médiocrité.
Au lieu de s’attaquer à nos démons, nous nous projetons sans cesse sur les autres en leur faisant endosser la responsabilité de nos échecs répétitifs. Après la fête, toutes les fautes, les erreurs et ratés commis au Caire, seront bientôt oubliés et on recommencera à fantasmer. Le cycle de la désillusion n’est pas brisé, parce que nous refusons de voir la réalité, notre propre réalité. Nous aimons la facilité, nous n’avons pas la culture de gagneur : tout se négocie, y compris les diplômes et le paradis.
Nous ne croyons pas en nos forces, parce que nous refusons de prendre conscience de nos faiblesses. Alors, nous confions notre destin aux saints, aux forces obscures et autres charlatans aux allures hystériques. En 2002 j’aurais compris ce débordement de joie après la perte d’une finale, car c’était la première fois...
On évoque la possession de la balle pour encore se contenter de chiffres factices : qui avait la possession quand le Sénégal battait la France ? Comment comprendre que malgré cette possession nous avons été incapables de revenir au score ? Depuis quand notre équipe nationale n’a jamais réussi à revenir au score ?
Au lieu de cultiver le culte du sacrifice on se complait à sacrifier de pauvres bêtes pour soi-disant conjurer un mauvais sort qui n’est au fond rien d’autre que nous-mêmes. Pourquoi le mental de nos joueurs est toujours mis en cause sans qu’aucune solution psychologique ou culturelle ne soit apportée à ce fléau ?
Pourquoi l’agressivité des autres équipes nous tétanise et nous empêche de jouer notre football ? Comment, à ce stade de la compétition, l’absence d’un seul joueur peut-elle déstabiliser toute une équipe ? Comment expliquer que dans les chantiers techniques de l’équipe nationale le problème d’un tireur de balles arrêtées se pose avec autant d’acuité ?
J'attends la réponse à ces questions pour comprendre nos désillusions chroniques en coupe d'Afrique. En attendant, mobilisons-nous pour les questions vitales comme celles relatives à la démocratie et aux ressources naturelles.
AUDIO
SÉNÉGAL, DESTINATION PRIVILÉGIÉE DES ENTREPRISES FRANÇAISES
Christophe Bigo est l'invité de Baye Omar Gueye sur Sud FM
Après avoir parcourou presque tout le Sénégal Christophe Bigot déclare avoir écouté le Sénégal des profondeurs pour connaitre les problèmes et des besoins afin de contribuer à leur résolution. Un choix de l'Ambassadeur qui, d'après lui s'est soldé par de très bons résultats. La relance du tourisme en Casamance en est un exemple parmi tant d'autres. Aussi, l'Ambassadeur de France au Sénégal justifie l'importance du volume d'investissement des entreprises francaises par le fait que le Sénégal offre des garanties sur le plan sécuritaire. Face à Baye Omar Guèye dans la grande émission du dimanche ''Objection,'' Bigot fait le bilan de sa misson au Sénégal et une indique les projets futurs pour un développement durable.
Bonne écoute
IBRAHIMA CISSÉ EST DÉCÉDÉ
Le président de la Commission électorale départementale autonome (CEDA) de Fatick est décédé vendredi à l’âge de 81 ans des suites d’un malaise.
Le président de la Commission électorale départementale autonome (CEDA) de Fatick, Ibrahima Cissé, est décédé vendredi à l’âge de 81 ans des suites d’un malaise.
M. Cissé est décédé vendredi à Fatick des suites d’un malaise survenu à la mi-temps de la finale de la 32ème Coupe d’Afrique des nations opposant le Sénégal à l’Algérie, a expliqué l’un des fils du défunt à l’issue de son inhumation.
‘’Mon père, a suivi la première mi-temps du match dans sa chambre. A la mi-temps du match, il est sorti de sa chambre pour s’asseoir au salon où quelques temps après, il s’est plaint de douleur à l’abdomen, avant de ressentir des difficultés respiratoires et ensuite de perdre la conscience’’, a-t-il expliqué.
Il a précisé qu’il a succombé à son malaise, peu après son arrivée à l’hôpital. ‘’Dans la panique, j’ai senti qu’il ne respirait plus, j’ai dû faire appel à un taxi pour le transporter à l’hôpital régional de Fatick, où quelques minutes après le médecin en place nous a signalé qu’il est décédé finalement’’, a-t-il raconté.
Le défunt était jusque-là à la tête de la CEDA de Fatick, poste qu’il occupe depuis plusieurs années.
Enseignant de formation, il a tour à tour servi dans les régions de Fatick, Ziguinchor, Diourbel et Kaolack, où il terminé sa carrière en tant qu’inspecteur de l’éducation au début des années 2000, a confié Babacar Cissé, jeune frère du défunt président de la CEDA.
‘’On ne lui connaissait pas de maladie cardiaque, la seule maladie qu’on lui connaissait était un problème d’arthrose’’, a ajouté M. Cissé, louant ’’sa grande générosité et son sens de la responsabilité’’.
Une foule immense de parents, de proches, de voisins et de collègues a tenu à l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure au cimetière musulman de Ndouck, où il a été enterré samedi.
S’UNIR OU PÉRIR
Les vœux de Tanor, le nouveau secrétaire général des socialistes, l’avenir du parti – Serigne Mbaye Thiam détermine les enjeux cruciaux pour les verts.
« Il n’y a pas vacance du poste de Secrétaire général du Parti socialiste ». La précision est faite par Serigne Mbaye Thiam, le secrétaire national aux élections et membre du Secrétariat exécutif national du PS, abordant l’avenir dudit parti, dans le ’’Jury du dimanche’’, l’émission de Mamoudou Ibra Kane, ce 21 juillet.
Il explique : « Parce que nous avons une organisation au niveau du Secrétariat exécutif national. Nous avons élu Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du parti. Il a proposé au comité central une structuration du Secrétariat général. Aminata Mbengue Ndiaye est première Secrétaire générale adjointe. C’est elle, aujourd’hui, qui exerce les fonctions de Secrétaire générale du parti. »
Il ajoute : « Elle n’est pas intérimaire, elle exerce la plénitude des fonctions de Secrétaire générale du parti. Les textes disent qu’elle supplée le Secrétaire général. » Rappeler que le défunt Sg exerçait un mandat de quatre (4) ans après le Congrès du parti en 2014. Mais, les renouvellements, qui ont démarré l’année dernière, n’ont pas pu se poursuivre du fait de la tenue de l’élection présidentielle du 24 février dernier.
A la place, le Congrès extraordinaire d’investiture avait prorogé « démocratiquement » le mandat de l’ensemble des organes y compris celui du SG qui va expirer à l’organisation du prochain Congrès prévu après les opérations de renouvellements qui ont démarré.
« Dans cette période-là, insiste Serigne Mbaye Thiam, aussi loyaux et fidèles à Ousmane Tanor Dieng, c’est de nous mettre derrière Aminata Mbengue Ndiaye, pour les tâches du parti et travailler avec elle. »
Ses deux (2) messages à ses camarades socialistes
Le dernier directeur de campagne du candidat de ’’Benno ak Tanor’’, lors de la présidentielle de 2012, remobilise les troupes après le décès de ce dernier : « J’ai deux messages, c’est avoir confiance en l’avenir et savoir que c’est à nous de bâtir cet avenir-là, ensemble collectivement en nous rassemblant.
Le deuxième, c’est de leur dire, c’est s’unir ou périr. Je pense que nous trouverons les ressources nécessaires en nous pour nous unir. C’est ce qu’Ousmane Tanor Dieng essayait de faire pendant tout le temps qu’il était là, c’est notre responsabilité de le faire.
Nous lui devons cela, de transcender nos egos personnels, de nous retrouver collectivement ensemble, de savoir que c’est ensemble que nous pouvons rassembler le (PS). Et c’est ensemble que nous devons nous ouvrir aux autres formations de gauche pour participer à la dynamique politique de notre pays et à la dynamique de construction de notre pays. »
Dans ses messages, Serigne Mbaye Thiam n’exclut pas le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, et le président du Grand parti (GP, opposition), Malick Gakou, d’anciens socialistes.
AU PEUPLE SÉNÉGALAIS, MON BEAU PEUPLE !
C’est cet élan que nous voulons saluer. C’est ce «vouloir ensemble» que nous voulons magnifier. Quand on est tous ensemble, vous voyez ô combien c’est beau, ô combien on se sent proche les uns des autres.
Nous venons de jouer et de perdre une finale de Coupe d’Afrique après celle de 2002 au Mali.
Nous imaginons et savons la déception immense, tellement l’attente a été grande. Pour s’en persuader, il suffit de faire le tour des rues et ruelles de toutes les capitales régionales et même celles des villages les plus reculés. Le vert-jaune- rouge, drapeau de notre pays, n’a jamais été aussi visible.
Chez les enfants, l’espoir de jubiler comme les grands était là présent. Dans la rue, les petits talibés ne disaient plus «tonton doma dieundeul daal», mais «doma dieundeul maillot Sénégal».
Nous y avons tous cru ensemble et à l’unisson nous avons prié pour qu’enfin notre pays soit inscrit sur la liste de ces Nations ayant au moins gagné une fois le trophée continental.
C’est cet élan que nous voulons saluer. C’est ce «vouloir ensemble» que nous voulons magnifier.
Quand on est tous ensemble, vous voyez ô combien c’est beau, ô combien on se sent proche les uns des autres.
Certes on ne peut pas l’être sur tous les sujets, mais au moins sur celui-ci on vient de montrer qu’on peut bien s’entendre.
C’est de ce Sénégal là dont nous rêvons.
La fibre qui nous unit est celle patriotique et elle transcende toutes les appartenances, qu’elles soient ethniques, confrériques, religieuses ou autres. Notre émotion est celle-là.
Aux joueurs et au staff technique, nous leur tirons notre chapeau. Ils nous ont fait rêver. Certes des fois les critiques sont acerbes, mais que voulez-vous c’est ainsi dans tous les pays du monde. Même si on sait que personne ne nous entend, devant la télévision, nous donnons nos consignes, les coups de tête, de pied, de rein... Comprenez que c’est ce qui nous lie à vous et nous donne l’impression que nous faisons partie de l’équipe. Aucune méchanceté derrière !
Si cela ne tenait qu’à nous, chaque joueur sénégalais serait parmi les meilleurs et les mieux payés de ce monde. Nous vous aimons et supportons vos clubs respectifs parce que nous partageons ce que nous avons de plus cher : le Sénégal.
Excusez nos écarts de langage, nos boutades et retenez nos jubilés quand l’un d’entre vous marque pour nous !
A toutes ces personnes des autres Nations qui ont supporté notre équipe pour une raison ou une autre, nous leur disons merci du fond du cœur.
Nous mesurons à sa juste valeur leur élan de solidarité.
Que le bon Dieu veille sur notre pays et nous épargne de tout ce qui peut nous diviser !
Que la prochaine soit la bonne !
Courage aux adultes et massa aux enfants !
C’est ça le sport. Dura ludorum sed ludorum !
Ludorum : sport
PAR MAMADOU CIRE CISSE
LES DROITS D’AUTEUR À L’ÈRE DU NUMÉRIQUE
La loi sur les droits d’auteur et droits voisins a fait faire au Sénégal une avancée notable ; en effet au moment où le Bsda ne s’occupait que des auteurs, la Sodav gère, en sus de ces droits, de nouveaux droits appelés «droits voisins» qui rétribuent dés
Le nouveau ministre de la Culture et de la communication vient de vivre son premier «revers» avec des acteurs du secteur... les musiciens. «Revers», d’’autant qu’à l’issue de leur audience en présence de l’équipe dirigeante de la Sodav (Société du droit d’auteur et droits voisins), nouvelle structure de gestion des droits des créateurs qui a remplacé le défunt Bsda et objet de leurs griefs, une partie aura récusé son autorité et décidé de s’en référer, directement au président de la République.
Le ministre qui se voit désavoué par une frange, congrue certes, de ceux qui sont ses interlocuteurs directs, au moment où il arrive. Cependant, nous sommes tenus de reconnaître des circonstances atténuantes pour le ministre Abdoulaye Diop, d’au- tant qu’il vient d’arriver, et que «le revers» qu’il vient de subir est le résultat d’un malaise plus profond, auquel il est totalement étranger...
La loi sur les droits d’auteur et droits voisins (loi 2008-09 du 25 janvier 2008), l’une des rares lois portées par les acteurs de la culture ces dernières décennies, a mis en place la Sodav, une société de droit privé consacrant de nouveaux droits que sont les droits voisins. La Sodav est venue remplacer le Bsda qui était une société parapublique.
Je dois préciser que cela fut certes l’expression d’une volonté politique, mais également et surtout le résultat d’un combat de longue haleine, fait d’engagement et de militantisme des acteurs de toutes les corporations du secteur, même s’il faut avouer que les acteurs de la musique se sont mieux illustrés dans ce processus.
La loi sur les droits d’auteur et droits voisins a fait faire au Sénégal une avancée notable ; en effet au moment où le Bsda ne s’occupait que des auteurs, la Sodav gère, en sus de ces droits, de nouveaux droits appelés «droits voisins» qui rétribuent désormais les interprètes et les producteurs qui n’étaient pas pris en compte par l’ancienne loi qui avait mis en place le défunt Bsda.
«Le développement des technologies, notamment numériques, a bouleversé l’équilibre entre les intérêts des titulaires de droits et ceux des consommateurs. La multiplication des copies permise par les lecteurs de cassette, puis par les magnétoscopes et désormais par une gamme étendue d’appareils et de supports numériques qui se sont substitués aux matériels analogiques a considérablement accru le manque à gagner des auteurs et autres ayants droit. C’est la raison pour laquelle la loi a instauré une rémunération juste et équitable visant à compenser financièrement le préjudice subi par les auteurs et les titulaires de droits voisins» (Cf. Les Tic une chance pour l’Afrique).
Ces nouveaux droits seront gérés au sein de la Sodav par deux (2) Commissions administratives que sont, la Rémunération équitable et la Copie privée.
La rémunération pour copie privée est fixée forfaitairement pour chaque support, en fonction de la durée ou de la capa- cité d’enregistrement qu’il permet et de son usage.
La téléphonie mobile est devenue la «la vache à lait» légale, je devrais dire, des auteurs, des «voisins» et de la société de gestion des droits. Et comme l’a reconnu Didier Awadi, «...nous n’avons pas vu venir, et les dalal tone de musique religieuse reçoivent désormais plus d’argent que nous...».
Mais l’autre intérêt de cette «jacquerie» contre la Sodav, c’est qu’elle nous permet de reconnaître que certains de nos acteurs, et pas des moindres, concernés par la loi 2008-09 du 25 janvier2008 n’en comprennent ni les tenants ni les aboutissants. Ce que le directeur-gérant a reconnu et promis de rectifier.
Les «musiciens» se sont tout de même signalés ; certes de manière peu orthodoxe, même si prêcher le faux pour connaître le vrai est une technique bien usitée, mais cela aurait eu le mérite d’une part de faire percevoir aux gestionnaires de la Sodav que leur instrument de travail est un outil qui leur a été confié par les acteurs qui ont donc la latitude de leur demander des comptes, et d’autre part permis à certains de ces acteurs de savoir que le Bsda appartient désormais à la préhistoire et qu’avec la Sodav, il entrent de plain-pied dans une gestion moderne et autonome de leurs droits.
A contrario, combien d’acteurs des arts plastiques connaissent ce qu’est «le droit de suite» ? Combien de danseurs-interprètes sont à même de dire ce que leur rapportent les droits voisins et comment faire pour gagner plus d’argent ? Les comédiens, idem...
Toujours est-il que la Sodav a emmené un plus dans le cadre de la lisibilité de notre poli- tique culturelle et est appelée à jouer encore pour longtemps un rôle déterminant dans la gestion des droits d’auteur et droits voisins, en attendant de voir l’avènement d’une société de gestion par discipline artistique.