On en avait les larmes aux yeux. De Rufisque à Dakar, en passant par Diamaguene, Sicap Mbao, Thiaroye et certainement bien au-delà, l’émotion était palpable. La fierté nationale, bien perceptible sur les visages. A 11 h passées de quelques minutes déjà, en ce jour de finale de la Coupe d’Afrique des nations, le longiligne Abdou Khadre avait du mal à contenir son sentiment. Il explosait : ‘’Nous allons manger les Algériens, ce soir ! Le Sénégal est mille fois meilleur. On est très confiants.’’ Ici, c’est Rufisque. La ville d’Adolphe Mendy, de Papa Bouba Diop et de Cheikh Ndoye est en extase ! Prête à exploser de joie à la fin du match opposant le Sénégal à l’Algérie, ce soir au Caire.
Sur cette route qui mène vers le centre-ville, dans le quartier populeux de Thiokho, l’ambiance est électrique. Un seul mot est sur toutes les lèvres : ‘’Ndam’’ (la victoire). ‘’Seulement’’, ajoutaient certains supporters, très excités. Dans les rues, à des intervalles de moins de 20 mètres, de longs drapeaux aux couleurs nationales, accrochés sur les murs, surplombent l’asphalte et offrent un décor magnifique. Rarement, pour ne pas dire jamais, le vert, jaune et rouge n’a été aussi exalté. L’engouement, sur place, est simplement indescriptible, même à près de 10 h de la rencontre décisive. Une émotion enivrante et contagieuse qui ne laissait même pas les personnes âgées indifférentes.
Maman Aïda Diop : ‘’Vraiment lii daw na yaram. C’est vraiment émouvant. On prie pour le Sénégal. En ce jour saint de vendredi, nous implorons le bon Dieu de donner la victoire à nos Lions. Nous avons bon espoir.’’ Devant elle, des jeunes qui chantent, qui dansent au rythme des belles chansons distillées par la sonorisation. Dans un élan volontariste, ils se sont mobilisés par dizaines, pour décorer les artères de leur quartier. Ici, pas de couleur de partis, pas de tarikha, encore moins d’appartenance ethnique : seul le Sénégal est magnifié, les lions chantés. On oublie les rancœurs, les frustrations, les déceptions. Aujourd’hui, c’est la fête. ‘’Nous sommes vraiment fiers. Ce jour, il nous fuyait depuis longtemps. Nous y sommes et cela mérite bien d’être célébré’’, exultait Babacar Diop, arborant fièrement le n°10 du maillot national. Le jeune garçon revient également sur les ressources déployées pour arriver à changer totalement le visage du quartier. Il explique : ‘’Nous ne pouvons avancer le budget. Les gens sortent spontanément, qui pour apporter des drapeaux, de la peinture… Nous, on se charge de la main-d’œuvre pour décorer tout le quartier’’.
Quittant Rufisque pour aller à Liberté VI, via l’autoroute à péage, la même ambiance était visible partout. Même certains ronds-points ont pris les couleurs du drapeau avec une étoile au milieu. A Khar Yalla, juste avant le rond-point VI, une meute de supporters, des jeunes, particulièrement des enfants mettaient aussi l’ambiance au rythme endiablé du ‘’assiko’’.
Debout sur les toits des maisons, quelques dames regardent le spectacle, admiratives. Une ferveur inédite que seul le foot est à même de générer. L’espoir de Thierno Niang, jeune activiste, est de voir toute cette énergie positive être déployée sur d’autres terrains, ceux de la lutte pour le développement. ‘’Le drame de ce pays, fulmine-t-il, c’est que l’on a tué l’espoir chez la jeunesse. La solution, pour se mettre sur les rampes de l’émergence, c’est de raviver cette flamme d’espérance auprès de cette couche de la population. Aujourd’hui, on sent l’engouement de cette jeunesse parce que les Lions ont su réveiller leur espoir’.
LE BUT MATINAL DES FENNECS REFROIDIT LA FERVEUR DES ETUDIANTS
Les nombreux étudiants qui ont suivi le match Sénégal - Algérie aux fans zones de l’Université Cheikh Anta Diop croyaient dur comme fer à la victoire de l’équipe nationale. Mais, il a fallu deux minutes de jeu pourvoir tout leur rêve se briser
Les nombreux étudiants qui ont suivi le match Sénégal - Algérie aux fans zones de l’Université Cheikh Anta Diop croyaient dur comme fer à la victoire de l’équipe nationale. Mais, il a fallu deux minutes de jeu pourvoir tout leur rêve se briser.
L’enthousiasme et la ferveur qui illuminent les visages des nombreux étudiants qui ont suivi le match aux fans zones de l’Ucad ont vite cédé la place à la tristesse et à l’angoisse. Une frayeur qui a duré les 90 minutes du match. En effet, le but encaissé dès les premières minutes de jeu a sapé le moral des supporters. Pourtant certains ont gardé toujours espoir, malgré ce coup de massue. ‘’Ce n’est pas le moment de se décourager, il nous reste plus de 80 minutes de jeu. Rien n’est encore perdu’’, lance un étudiant à des camarades qui commencent déjà à tourner dos à l’écran géant qui projette le match. Vêtu d’un maillot de l’équipe nationale avec son nom gravé au dos, un drapeau à la main, il tente, en vain, de convaincre ses amis, qui désertent déjà les lieux, de rester. Plus le temps file, plus l’ambiance devient plus morose. Les plus sceptiques commencent à déserter le fan zone pour rejoindre leurs chambres, tandis que les autres supporters continuent tant bien que mal à essayer de réchauffer l’atmosphère par des chants et des danses, dans une attente stressante d’un éventuel but égalisateur. Malheureusement, l’attente devient de plus en plus longue et le but libérateur tarde à venir. Plus le temps passe, plus l’angoisse augmente. Le penalty sifflé au début de la seconde mi-temps puis annulé par la VAR donne une lueur d’espoir aux supporters les plus excités qui croient encore dur comme fer à une remontada. Au coup de sifflet final, on dirait que le ciel s’est abattu sur l’Ucad. La tristesse se lit sur tous les visages. Un sentiment de déception domine.
Des étudiants fondent en larmes
Des gaillards fondent en larmes et d’autres regagnent directement leurs chambres, sans piper mot. La déception est très grande. Difficile de recueillir les témoignages des supporters apparemment meurtris par une défaite très amère. La plupart des étudiants se réfugient dans un silence de mort. Les plus fair-play acceptent néanmoins de livrer leur analyse du match. La plupart d’entre eux estiment que l’équipe a bien joué et jugent le coaching d’Aliou Cissé plus ou moins acceptable. La seule erreur reste ce but encaissé prématurément et qui a poussé l’équipe adverse à refuser de jouer. Conséquence, une défaite au moment où l’équipe avait plus besoin d’une victoire. ‘’Je suis très déçue. On a vraiment manqué de chance. On a rêvé tellement de cette coupe qui vient nous échapper, après deux minutes de jeu. Les lions ont fait de leur mieux, mais malheureusement, les dieux du foot étaient avec l’Algérie, ce soir. C’est très triste, je suis très émue, je ne peux en dire plus’’, témoigne, Matel Dia, les larmes aux yeux.
‘’C’est injuste, mais ce sont les lois du foot’’
‘’Je suis à la fois fier et déçu. Depuis longtemps, on court derrière ce trophée et voici qu’il nous échappe encore. Les garçons se sont donné à fond. L’entraineur a également fait un classement acceptable, mais la chance ne nous a pas souri, ce soir. C’est triste de voir qu’avec tout cet effort fourni par nos joueurs face à une équipe d’Algérie qui, dès qu’elle a marqué, a refusé de jouer et passé tout le reste du temps à défendre avec des fautes à en plus finir. C’est injuste, mais c’est les lois du foot. Ce n’est pas toujours le meilleur qui gagne. Malgré cette défaite, je reste fier de mon équipe, car ils ont perdu dans la dignité’’, estime Babacar Diouf, habillé aux couleurs nationales. À l’image de Babacar, la plupart des supporters ont un sentiment mitigé, car considérant que l’équipe n’a pas démérité. Nombreux se disent d’ailleurs prêts à réserver un accueil chaleureux aux Lions de retour au pays. Quoi qu’il en soit, avec cette seconde finale perdue, le Sénégal vient de rater une nouvelle fois une chance d’entrer dans l’histoire du football africain.
HENRY DIOUF PREND 5 ANS FERME
La peine de 10 ans requise par le procureur contre Henry Diouf n'a pas été suivie par le juge du tribunal de grande instance de Mbour. Pour les délits de viol et pédophilie, H. Diouf a écopé de la moitié, 5 ans.
La peine de 10 ans requise par le procureur contre Henry Diouf n'a pas été suivie par le juge du tribunal de grande instance de Mbour. Pour les délits de viol et pédophilie, H. Diouf a écopé de la moitié, 5 ans. Il s’en tire bien, après avoir profondément déçu son propre avocat.
S’il y a un prévenu qui a mis, hier, mal à l'aise son avocat, c'est bien Henry Diouf. L'homme avait, depuis le début de la procédure d'enquête, réfuté les faits de viol et de pédophilie contre I. Diagne, qu'on lui reproche.
En effet, H. Diouf n’avait eu de cesse de dire que c'est une cabale montée contre lui. Il a même dit à son avocat qu'il a été torturé par les gendarmes, raison pour laquelle, il avait signé le procèsverbal. Devant la barre du Tribunal de grande instance, il a essayé de camper sur ses premières déclarations. Mais, le juge Thierno Niang a été plus rusé que lui. Après l'avoir mis en confiance, il lui dit : "Lors de l'enquête, vous avez reconnu, avoir trouvé la petite fille dans les toilettes. Et que vous l'avez plaquée sur le mur, avant de la déshabiller pour frotter votre sexe sur le sien". H. Diouf : "Je n'ai jamais dit cela".
Le président du tribunal de grande instance de Mbour lui rappelle qu'il avait même soutenu avoir fait cela à I. Diagne, il y a de cela 2 ans. Mais, le prévenu campe sur ses déclarations. Alors le juge change de tactique et lui lance : "Je ne t'accuse pas. Je veux juste qu'on discute entre nous. Et que tu me dises la vérité". Le prévenu finit par dire : "Oui, c'est vrai. Mais, j'ai juste caressé mon sexe sur le sien. Je demande pardon". Le juge lui demande alors s'il aimerait que l'on fasse cela à sa fille. Lui qui est marié sans enfant, il répond par non. Entendue à son tour, la petite I. Diagne, tout juste âgée de 10 ans, raconte au juge que son bourreau a mis sa main sur sa bouche, afin de l'empêcher de crier. "Il a pris son ''thiou-thiou" (sexe en wolof : Ndlr) et l'a mis dans ma bouche et sur mon sexe. Il m'avait même blessée", accuse la gamine.
Soutenue par sa maman qui a raconté à la cour que sa fille vit non loin de chez elle avec sa grand-mère. "Ma mère est malade. Ce jour-là, elle a demandé à ma fille d'aller fermer les portes des toilettes et de la cuisine. H. Diouf vient, de temps en temps, chez nous. Ma mère et son père étaient de bonnes connaissances. Elle est venu le lendemain là où j'habite, pour me raconter sa mésaventure", raconte Anna Diouf. La dame n'a pas réclamé de dommages et intérêts, mais, elle a demandé à ce que Henry Diouf laisse son enfant. Le procureur a requis 10 ans contre H. Diouf pour viol et pédophilie. "Il avait frotté son sexe jusqu'à éjaculation", a fulminé le maitre des poursuites.
Dans toute cette histoire, c’est Me Basse, l’avocat de H. Diouf, qui s’est montré le plus déçu. Il s’est même demandé si son client n'avait pas de problème de comportement. "Je ne peux pas comprendre que vous fassiez une déclaration très claire et que vous reveniez sur cela. Il m'a dit que la gendarmerie lui a mis tellement de pression qu’il a avoué une faute qu’il n’a pas commise. Après ce qu'il vient de dire devant votre barre, je ne vais pas vous dire qu'il ne l'a pas fait. Alors, qu'il vient d'avouer devant votre barre qu'il l'a fait", s'est désolé Me Basse qui a demandé une application bienveillante de la loi. Son client s'en est finalement sorti avec 5 ans de prison.
LE FRAPP CONDAMNE L'INCULPATION DE MARIUS SAGNA ET MENACE
L’arrestation de l’activiste est vue par le Frapp comme une stratégie politique qui vise à l’empêcher de parler aux Sénégalais. Le front entend user de tous les moyens pour le faire libérer
Depuis mardi dernier, l’activiste Guy Marius Sagna faisait la navette entre la cave du tribunal de Dakar et le commissariat central de Dakar. Hier, il a été envoyé à Rebeuss par le juge, pour le délit de fausse alerte (voir ailleurs). Après son arrestation et son déferrement au parquet par la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane, le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp) crie à l’arbitraire. Hier, dans la matinée, lors d’un point de presse, ils ont soutenu que cette arrestation n’est sous-tendue par aucune base légale et n’est soumise à aucune procédure judiciaire régulière.
De l’avis d’Alioune B. Mboup, elle est ‘’arbitraire’’ et constitue une ‘’violation’’ des dispositions de la Constitution sénégalaise, de la Déclaration des Droits de l’homme, etc. ‘’Il est constant que l’arrestation et la détention de Guy Marie Sagna sont consécutives à des opinions librement et légalement exprimées, reposant sur une vérité imparable, réelle et connue de tous. Son arrestation est une stratégie politique, afin de l’empêcher de parler aux Sénégalais. Le seul argument de l’Etat du Sénégal, qui tient à la nature politique de la détention, est d’autant plus contraire aux dispositions des instruments internationaux que l’objectif visé par ces instruments est justement de protéger les individus contre ce type de privation de liberté’’, fulmine M. Mboup.
Selon qui, deux types de Sénégalais se font face. Les uns, proches du pouvoir, sont couverts par le ‘’parapluie’’ étatique qui permet de les absoudre de l’infraction la plus banale à celle la plus élevée. ‘’Si Aliou Sall, accusé du plus grand scandale du pays depuis l’indépendance, Yakham Mbaye, insulteur public sur Internet, et Rama Macky qui annonçait l’assassinat d’un étudiant ne sont pas inquiets, c’est parce que nous avons une justice retenue par le président de la République Macky Sall’’, dénonce M. Mboup. Qui rappelle que la résistance à l’oppression est un droit constitutionnel garanti. Pour faire face à ce qu’il appelle du ‘’banditisme d’Etat’’, le Frapp se dit prêt à en découdre avec les tenants du pouvoir, et advienne que pourra.
Sur ce point, Daouda Guèye soutient que personne n’est plus à l’abri. ‘’Le procureur veut qu’il craque pour dire des choses qui pourront lui coûter un procès. Ce qui se passe dans ce pays est grave. Personne n’est à l’abri. On doit rester debout. Les autorités s’agitent, car elles sentent leurs intérêts menacés. Son arrestation ne tient pas la route. Elles doivent le libérer pour qu’il rentre chez lui. Mais nous allons faire face, car trop, c’est trop’’, tonne M. Guèye.
Qui conclut, en disant : ‘’Puisque nous avons en face de nous un banditisme d’Etat, des gens qui sont rancuniers, on ne se laissera pas faire. Nous avons notre plan d’action que nous comptons mener. Ils ont des méthodes non conventionnelles ; nous allons répondre par les mêmes. Nous ne reculerons devant rien pour obtenir sa liberté, dans les plus brefs délais. Il faut que cela soit clair.’’ Par ailleurs, Daouda Guèye a précisé que la plateforme Ar Li Nu Bokk a suspendu brièvement ses activités, à cause de la finale de la Can, mais aussi du décès d’Ousmane Tanor Dieng.
Par Gaston COLY
SENEGAL GAGNANT !
Ils sont tombés les armes à la main. La défaite est toujours âcre, surtout lorsque vous avez le sentiment d’avoir mérité la victoire.
Ils sont tombés les armes à la main. La défaite est toujours âcre, surtout lorsque vous avez le sentiment d’avoir mérité la victoire. Bien malheureusement, l’histoire ne retient que celle-ci. Et c’est l’Algérie qui est championne d’Afrique 2019. Le Sénégal, finaliste, mais perdante. C’est une symphonie déjà connue. Mais ils se sont battus, nos Lions. Ils ont certainement manqué de pragmatisme ; mignon péché de nous autres sénégalais. Combien de fois avions-nous l’occasion de pointer au sommet de la pyramide, depuis le Mondial2002, mais sans jamais chatouiller le Graal ?
Soit ! La configuration globale du match nous donne largement victorieux. Sadio Mané a mouillé le maillot. Malgré le but contre son camp, Salif Sané a assuré. Presque tous ! Statistiques : 61 % de possession de balle, 12 contre 2 de tirs cadrés et 18 fautes contres 32, 6 corners contre 2, 2 cartons jaunes contre 4. Et on passe ! Certains esprits critiques, raisonnablement, peuvent se dire que c’est encore là une fuite en avant, une manière de masquer la réalité, de la sublimer. Mais enfin, ce n’est pas le cas. Nous pensons, très sincèrement, que le Sénégal aurait mérité de gagner ce match. Les commentateurs, sur toutes les chaines majeures, à la fin du match, le souhaitaient, tant la pression sur le but algérien était tenace. Et la vérité du jeu visible. Le plus important, c’est de se donner la force de recommencer. Nous y arriverons à force de perspicacité et d’autocritique. Pourquoi nous ne gagnons pas, même lorsque nous sommes les plus talentueux, les plus forts et même les plus déterminés ?
C’est une grande question qui mérite introspection. Sans doute, les gens voudraient donc que des têtes tombent. Mais, il ne faut tomber dans les pièges du passé et vouloir coûte que coûte avoir un ou des boucs émissaires. L’ère des générations spontanées est révolue. Il faut construire dans la durée et laisser le temps de mettre en place une équipe compétitive, qui se bonifie d’année en année, de campagne en campagne. Ce n’est que comme cela qu’on goutera un jour aux joies de la victoire finale à une Can. A l’image de l’Allemagne qui a laissé à son sélectionneur Joachim Löw le temps de gagner une coupe du monde. Il trône à la tête de la Mannschaft, depuis 2006. Même si la victoire a, une nouvelle fois, filé entre les doigts des Lions, cette campagne africaine est une réussite. Cette défaite doit être fondatrice des triomphes futurs. En attendant la prochaine Can, il faudra donc maintenir la flamme, l’entretenir. Maintenir l’élan patriotique qui a accompagné nos vaillants Lions.
Pour l’avenir, il faudra rectifier ce qui doit l’être, notamment, régler la question des latéraux, et poursuivre la marche en avant. Pour le reste, c’est un message pour les plus jeunes. Nés en 2002, un peu avant ou après, ils sont l’avenir. Quel message pour eux ? Message d’espoir, bien sûr !
Par Abdoulaye THIAM
RELEVER LA TÊTE ET CONTINUER !
Pourquoi avoir sélectionné Mbaye Diagne (meilleur buteur de la Super Lig avec 30 buts). Quid de Moussa Konaté ou de Sada Thioub ? La pilule prendra du temps pour passer. Mais gardons-nous encore une fois de jeter le bébé avec l’eau du bain
Grosse désillusion ! Encore une symphonie inachevée ! Les Lions du Sénégal vont à nouveau se contenter de la médaille d’argent. Comme ce fut le cas à Bamako en 2002. Ils sont été battus en finale de la CAN, hier, vendredi 19 juillet, par les Fennecs d’Algérie, qui décrochent leur deuxième trophée, 29 ans après leur premier sacre en 1990.
Toutefois, si en 2002, les «Lions» ont laissé échapper le titre continental dans l’épreuve fatidique des tirs au but, cette fois, les poulains d’Aliou Cissé ont été victimes d’une boulette de leur portier, Alfred Gomis, qui était pourtant, jusque-là, impérial. Tel portier d’une sélection maudite, celui qui était en passe de devenir le meilleur gardien du tournoi, alors qu’il était la doublure d’Edouard Mendy (blessé), offre un but gag à Baghdad Bounedjah, à la stupéfaction générale. Un but précoce qui change les plans de jeu d’Aliou Cissé. Mais aussi ceux de Djamel Belmadi. Comme le capitaine courage, Rigobert Song lors de la finale de la CAN 2008, face à Mohamed Zidan de l’Egypte, Alfred Gomis apprécie mal la trajectoire de la frappe de l’attaquant d’Al Sadd, contrée par Salif Sané avant de se transformer en lob fatal (1’20’’ minute). Un but matinal qui dépoussière ceux de l’Egyptien AdDiba (Egypte-Ethiopie : 4-0, CAN 1957) et le Nigérian Segun Odegbami (Nigeria-Algérie : 3-0, CAN 1980). Le Sénégal ne se relèvera pas.
Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé. 59 % de possession de balle, les Lions ont littéralement dominé la finale. Même s’il faut noter que c’est une stratégie voulue par Djamel Belmadi qui a surpris plus d’un observateur en acceptant pour la première fois depuis le début du tournoi de subir. Mais l’offrande de Gomis était passée là.
LE CAMEROUN, C’EST MAINTENANT !
Le tirage au sort pour la CAN 2021 au Cameroun est déjà effectué. Le Sénégal partage la poule I avec la Guinée-Bissau, Congo et Eswatini. Aliou Cissé qui vient de renouveler son contrat jusqu’en 2021 ne devrait pas tarder à se remettre au boulot. A notre avis, il devrait faire un diagnostic sans complaisance de la situation et tirer les conclusions qui s’imposent pour éviter de retomber dans les mêmes travers. D’emblée, nous ferons remarquer que pour gagner, il faut marquer des buts. Malheureusement, dans cette présente édition, le Sénégal a cruellement souffert d’absence de tueur. D’un serial-butteur !
Sans culpabiliser Mbaye Niang dont le talent ne souffre d’aucune ambiguïté, il faut reconnaître qu’il est passé à côté de sa CAN. Sept matches sans inscrire le moindre but, mérite bien le surnom de Giroud (2018) ou encore de Stéphane Guivarc'h (1998). Mais le plus étonnant, c’est qu’il soit obligé d’être titulaire malgré son manque de réussite. D’où certaines interrogations plus que légitimes. Pourquoi avoir sélectionné alors Mbaye Diagne (meilleur buteur de la Super Lig avec 30 buts). Quid de Moussa Konaté ou de Sada Thioub ? Certains regrettent même l’absence de Habib Diallo (meilleur buteur de la Ligue 2), mais aussi d’Opa Nguette. Au niveau de l’axe central, la non sélection de Kara Mbodji avait fait polémique.
Cette dernière pourrait s’intensifier suite à la blessure de Salif Sané, même si Cheikhou Kouyaté a prouvé qu’il a encore quelques restes. Toutefois, la suspension de Kalidou Koulibaly en finale n’arrangera pas les choses. D’ici 2021, le Sénégal gagnerait également à trouver un latéral gauche de métier pour permettre à Youssouf Sabaly d’éclore tout son talent à droite. Voilà autant de chantiers qui attendent le sélectionneur national et son staff, suite à cette défaite plus qu’amère. La pilule prendra du temps pour passer. Mais gardons-nous encore une fois de jeter le bébé avec l’eau. Le but n’est peut-être plus loin. Il faut relever vite la tête et continuer le boulot.
«JE DEMANDE AU PEUPLE D’ACCUEILLIR SES JOUEURS»
L’entraineur des Lions Aliou CISSE, invite pourtant le «peuple sénégalais à accueillir les joueurs et les booster pour la suite».
De nos envoyés spéciaux Abdoulaye Thiam & Ibrahima Baldé |
Publication 20/07/2019
« En deuxième période, Mbaye Niang a eu la balle d’égalisation. Ça ne s’est pas concrétisé. On méritait mieux». Aliou Cissé résume ainsi la finale perdue par ses hommes hier, vendredi 19 juillet, face aux Fennecs, tout en différant la question relative à son avenir à la tête de l’équipe nationale du Sénégal. L’entraineur des Lions invite pourtant le «peuple sénégalais à accueillir les joueurs et les booster pour la suite».
APPEL AU PEUPLE
«Nous avons pris très tôt un but. On méritait d’égaliser dans l’ensemble du match. Ce qui n’était pas le cas. J’ai une pensée pour mes joueurs. Je les félicite pour avoir été là pendant 46 jours à travailler d’arrache-pied. On voulait cette coupe. Ce n’était pas le bon jour. Une pensée au peuple sénégalais. Ils se sont mobilisés derrière l’équipe. Je leur demande d’accueillir ces joueurs et les booster pour la suite».
LA BALLE DE L’EGALISATION
Nous avons eu des occasions et des situations pour marquer. En deuxième période, Mbaye Niang a eu la balle d’égalisation. Ça ne s’est pas concrétisé. Nous avons bien entamé le match. Dès lors qu’ils ont marqué, les Algériens se sont repliés pour bien défendre. On a été parfois maladroit. Nous avons manqué de lucidité. Une finale se joue sur des détails, surtout quand vous jouez contre une équipe comme l’Algérie. Je félicite Djamel (Belmadi).
ALGERIE, BETE NOIRE DU SENEGAL
L’Algérie a battu le Sénégal encore une fois. Je retiens que cette génération est différente des autres. On n’en fait pas tout un cas. C’est la loi du football. Nous avons nous aussi battu d’autres équipes. Nous avions mérité de marquer et d’amener la rencontre la plus loin possible. L’Algérie gagne le trophée. C’est la défaite qu’on retient dans une finale. Ce n’est pour autant qu’on doit remettre tout en cause. Ils méritent leur victoire. Nous connaissons notre force.
SOLUTION FACE A UN BLOC TRES DENSE ET AGRESSIF
Nous n’avons pas un sentiment d’impuissance pour avoir été battu à deux reprises par l’Algérie dans une Can. Ils ont mis le but. On ne démérite pas dans l’ensemble du match. Nous avons contrôlé tout le match. Nous nous sommes procurés des occasions. Il fallait attaquer quand vous prenez un but très tôt. Mais, on a pu trouver la solution face à un bloc très dense et agressif.
C’EST L’ALGERIE QUI A GAGNE LA CAN LA PLUS DIFFICILE
La Can est inédite avec 24 équipes dès le début. C’est une première. Il a fallu cravacher fort pour arriver en finale. Les deux équipes se sont organisées pour arriver en finale. Elles méritaient de gagner la Can. C’est un combat difficile. Tous les matches sont difficiles à gagner en Afrique. C’est l’Algérie qui a gagné cette Can très difficile. Des grands d’Afrique ont été laissés en cours de route. C’est le football africain qui gagne.
LE TRAVAIL DOIT CONTINUER. IL NE FAUT PAS TOUT REMETTRE EN CAUSE
Retourner et être régulier. C’est en 2002 que le Sénégal a joué pour la dernière fois une finale. Nous sommes arrivés à ce stade de la compétition en 2019. L’expérience de ce rendez-vous est la présence pour espérer la gagner. On s’y approche. On n’a pas souvent été régulier ces dernières années. L’équipe est en progression. Nous sommes retournés en Coupe du monde 16 ans après. C’est indécis dans une finale. On aurait pu la gagner. Le travail doit continuer. Il ne faut pas tout remettre en cause. Nous devons encourager ces garçons.
PARLER DE L’EQUIPE, PAS MOI
C’est une soirée de défaite. Il ne s’agit pas parler de mon avenir. 17 ans que nous ne sommes pas arrivés en finale, avec des générations meilleures que celle-là. Nous avons connu des désillusions et des déceptions. Ce n’est pas une fin en soi. J’ai toujours dit que ce n’est pas moi le plus important. C’est le fait que la fédération ait confiance. Ma personne importe peu par rapport aux intérêts du pays. Il faut parler de l’équipe, pas moi.
LES «FENNECS» DOMPTENT LES «LIONS»
La frappe de Baghdad Bounedjah, contré par Salif Sané, se transforme en lob pour terminer sa course dans les cages sénégalaises.
De nos envoyés spéciaux Abdoulaye Thiam & Ibrahima Baldé |
Publication 20/07/2019
(LE CAIRE, Egypte) – L’Algérie est sacrée championne d’Afrique ! Les Fennecs se sont imposés (1-0) devant les Lions du Sénégal, en finale de la 32ème édition de la coupe d’Afrique des nations hier, vendredi 19 juillet, au stade international du Caire grâce à un but précoce (1’20 min) de Baghdad Bounedjah. L’Algérie remporte ainsi son deuxième titre, 29 ans après, son premier sacre obtenu à Alger, grâce à Chérif Oudjani devant le Nigéria sur le même score. Quant aux Sénégalais, ils ratent pour la deuxième fois, après 2002, l’opportunité de monter sur la plus haute marche du podium.
Un but gag ! Précoce ! Une boulette d’Alfred Gomis dès la 2ème minute de jeu. Plus exactement après seulement 1’20 minute. Jusquelà imparable, il a même arrêté un penalty face aux Aigles du Carthage, avant d’être désigné homme du match, le portier de Spal (série A, Italie) s’est troué en finale de la Coupe d’Afrique des nations. La frappe de Baghdad Bounedjah, contré par Salif Sané, se transforme en lob pour terminer sa course dans les cages sénégalaises.
Gomis, légèrement avancé, ne pouvait que constater les dégâts face à ses partenaires incrédules. Un hold-up parfait. Puisque l’Algérie qui ne pouvait pas espérer mieux pour lancer la finale devant des vedettes telles Didier Drogba, Samuel Eto’o fils et d’autres autorités du football mondial, notamment le président de la Fifa Gianni Infantino. Après Chérif Oudjani en 1990, c’est l’attaquant d’Al Sadd qui permet à son pays de décrocher son deuxième titre continental. 29 ans après ! Les «Lions» qui ne s’attendaient pas à un scénario invraisemblable tentent de remettre les pendules à l’heure. Mais la défense des Fennecs (meilleure défense du tournoi à ex-aequo avec le Sénégal) reste intraitable.
LA VAR ANNULE UN PENALTY DU SENEGAL
Après une première mi-temps maitrisée par les Fennecs qui ont su enrayer tous les assauts répétés des Lions, la seconde repart sur le même tempo. L’Algérie est contrainte de laisser l’initiative du jeu au Sénégal qui tente d’asphyxier son adversaire. Des côtés (gauche et droit), les poulains d’Aliou Cissé cherchent à dynamiter la muraille blanche. A l’heure de jeu, Lamine Gassama s’échappe et réussit à centrer. La balle ricoche sur la main d’Adlane Guedioura.
L’arbitre camerounais Alioum Alioum désigne le point de penalty avant de se faire convoquer pour consulter la VAR. Il revient finalement sur sa décision, soutenant que Guedioura n’a fait aucun geste et a gardé son bras le long du corps. C’est le même cas de figure qui s’était produit en demi-finale entre les Lions du Sénégal et les Aigles de Carthage sur la main d’Idrissa Gana Guèye. Djamel Belmadi qui a changé de stratégie de jeu s’expose davantage aux dangers. A l’image de cette frappe de Mbaye Niang dans la surface de réparation (65ème min). L’attaquant rennais qui avait réussi à effacer le gardien suite à une passe de Lamine Gassama ouvre trop son pied. Trois minutes après, c’est Youssouf Sabaly qui oblige Adi-Rais Cobos Mbolhi à étaler toute sa classe pour sauver son camp. La dernière opportunité sénégalaise sera encore vendangée par d’Ismaïla Sarr (83ème min).
Sa volée va passer largement au dessus des buts. Les Fennecs pouvaient exploser de joie. 29 ans après, ils venaient de remporter leur deuxième titre et de faire taire toutes les critiques des observateurs qui soutenaient qu’ils ne savaient pas voyager. Quant aux Lions, ils vont devoir digérer vite cette nouvelle désillusion et se projeter sur Cameroun 2021.
AMINATA MBENGUE NDIAYE AUX MANETTES DU PS
Au terme des dispositions de l’article 18 du règlement intérieur du Parti socialiste adopté par le XVème congrès ordinaire en Juin 2014, c’est Aminata Mbengue Ndiaye qui doit succéder au défunt Ousmane Tanor Dieng
Au terme des dispositions de l’article 18 du règlement intérieur du Parti socialiste adopté par le XVème congrès ordinaire en Juin 2014, c’est la présidente du Mouvement nationale des femmes socialistes, Aminata Mbengue Ndiaye qui doit succéder au défunt Secrétaire général du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng, rappelé à Dieu le 15 juillet dernier à Paris des suites d’une maladie.
On n’en finira pas de louer les qualités du désormais ancien Secrétaire général du Parti socialiste. Parti sur la pointe des pieds le lundi 15 juillet dernier, à Paris, des suites d’une maladie qui l’a amené à quitter le Sénégal au lendemain de la prestation de serment de son allié et Président de la République, Macky Sall pour un second et dernier mandat, Ousmane Tanor Dieng pour ne pas le nommer, semble avoir pris les devants pour épargner son parti d’une crise de succession en cas d’ absence ou d’indisponibilité.
En effet, sous son impulsion, le Parti socialiste, dans ses textes fondamentaux dont le règlement intérieur, adoptés par le XVème congrès ordinaire tenu à Dakar les 06 Et 07 Juin 2014, a fixé les contours de la dévolution de pouvoir en cas d’empêchement du Secrétaire général. L’article 18 dans son alinéa 1 paragraphe 5 dit à ce sujet que «Il (Secrétaire général) est assisté, dans ses fonctions, par les membres du Bureau Politique, organisés en une équipe de Secrétaires généraux adjoints et de Secrétaires nationaux, non hiérarchisée».
Abondant dans le même, le paragraphe 1 de l’alinéa 2 du même article 18 de ce règlement intérieur adopté par les militants socialistes lors de leur XVème congrès ordinaire tenu à Dakar les 06 Et 07 Juin 2014 va plus loin en précisant au sujet des Secrétaires généraux adjoints élus au même titre que le Secrétaire général par les Commissions administratives (C.A) des coordinations pour un mandat de quatre ans qu’ils «assistent le Secrétaire général du Parti dans ses fonctions et le suppléent en cas d’absence ou d’empêchement». Aux termes de ces dispositions, il est donc clair que c’est au trio Aminata Mbengue Ndiaye, président du Mouvement nationale des femmes socialistes, Cheikh Abdou Cissokho, Sg de l’Union régionale de Tamba et Cheikh Birahim Diagne de l’Union régionale de Louga, que revienne la charge d’assurer l’intérim jusqu’à la tenue du prochain Congrès de renouvèlement en leur qualité de Secrétaires généraux adjoints du Parti.
Et en sa qualité de Premier Secrétaire général adjoint, c’est l’actuel ministre des Pêches et de l'Economie maritime qui va prendre le gouvernail de la barque socialiste jusqu'au jour où le Comité Central sur proposition du Bureau Politique arrêtera la date du prochain congrès du Ps. Et selon toujours ce règlement intérieur du Ps, le trio Aminata Mbengue Ndiaye- Cheikh Abdou Cissokho -Cheikh Birahim Diagne sera assisté dans leur tâche managériale de la maison du Parti de Colobane par Serigne Mbaye Thiam, Secrétaire national à la Vie politique et les autres Secrétaire nationaux.
LE MAINTIEN JUSQU’AU PROCHAIN CONGRES ORDINAIRE
Les ambitions se dessinent. Les combines politiques se font en douce. Les analystes et observateurs politiques décortiquent l’après Ousmane Tanor Dieng à la tête du Parti socialiste (Ps). Depuis le décès du Secrétaire général du parti du feu président-poè
Après le décès du Secrétaire général du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng, le lundi 15 juillet dernier, les langues commencent à se délier sur sa succession à la tête du parti de feu Léopold Sédar Senghor. Mais, les uns et les autres doivent prendre leur mal en patience jusqu’au prochain Congrès ordinaire, comme le prévoit la résolution du Congrès extraordinaire d’investiture du 27 novembre 2018. Pour le moment, Aminata Mbengue Ndiaye, première Secrétaire général adjoint est aux manettes.
Les ambitions se dessinent. Les combines politiques se font en douce. Les analystes et observateurs politiques décortiquent l’après Ousmane Tanor Dieng à la tête du Parti socialiste (Ps). Depuis le décès du Secrétaire général du parti du feu président-poète, Léopold Sédar Senghor, tous les regards restent braqués sur l’après Ousmane Tanor Dieng (Otd), inhumé dans sa terre natale à Nguégnène, le mercredi 17 juillet dernier, après un Deuil national. Pour ainsi dire, la succession d’Otd reste sur toutes les lèvres, quand on sait que le parti a été miné par des remous internes qui ont abouti à des expulsions de camarades du parti. Mais, la guerre de Troie ne sera que différé jusqu’au prochain Congrès ordinaire. En termes clairs, les différents prétendants au poste de Secrétaire général du Ps doivent prendre leur mal en patience, conformément à la décision du dernier Congrès extraordinaire d’investiture, tenue le 24 novembre 2018.
En effet, lors de ce colloque des “Verts“ de Colobane, il a été décidé de proroger les mandats «du Comité central, du Bureau Politique et du Secrétariat Exécutif National, jusqu’au prochain congrès ordinaire qui se tiendra, au terme du processus déclenché le 04 Février 2018, à travers le lancement de l’opération de vente des cartes». Pour cause, lit-on sur la résolution dudit congrès, le calendrier républicain n’aurait pas permis la tenue, à bonne date, du congrès ordinaire qui est l’aboutissement d’un long processus. Ainsi donc, l’appareil du Ps reste intact, pour le moment, le temps que le Comité central, sur proposition du Bureau politique (Bp), fixe la date du congrès ordinaire.
Présentement, la tête dudit Bp revient de facto au ministre de la Pêche, Aminata Mbengue Ndiaye, 1ière adjoint du Sg du Ps, qui dirigeait ladite instance du Ps. Cela, selon le règlement intérieur adopté lors du XVième Congrès ordinaire tenu à Dakar, les 6 et 7 juin 2014, en son article 18, alinéa 2, premier paragraphe qui fixe les attributions des Secrétaires généraux adjoints.
L’ancienne ministre de l’Elevage sera alors à la tête de l’instance qui a compétence sur tout ce qui se rapporte à la vie du Parti et de la Nation. Mieux, à la tête du Bp, elle sera chargée de préparer les travaux du prochain congrès ou même de connaitre en dernier ressort les questions de disciplines et des conflits qui surviennent dans le cadre de la vie du parti. Quid des expulsions de Khalifa Sall et compagnie ?