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4 août 2025
SÈYE DÉNONCE LE SILENCE DES AFRICAINS
Entre 2014 et 2017, il y a eu plus de 15 mille 386 morts en Méditerrané, mais aucune autorité africaine ne s’est prononcée, personne n’a condamné. Et jusque-là, rien n’a été fait - Boubacar situe les responsabilités.
Après avoir suivi en avant-première la projection du film réalisé par Khadim Ndiaye sur la migration irrégulière, Boubacar Sèye, président de l’Ong Horizon sans frontières, et Ngoné Ndoye de l’Ong Femidec ont incité, lors d’un panel sur la question, les Etats africains à harmoniser leurs politiques. Par ailleurs, selon M. Sèye, entre 2014 et 2017, il y a eu plus de 15 mille 386 morts en Méditerranée.
La migration irrégulière peut conduire à la mort ou à l’esclavagisme pour les jeunes Africains. «Entre 2014 et 2017, il y a eu plus de 15 mille 386 morts en Méditerrané, soit plus de 71% en Méditerrané centrale sur l’axe Tripoli - Désert du Sahara», affirme Boubacar Sèye, président de l’organisation internationale de défense, d’orientation et d’intégration des migrants, Horizon sans frontières, lors d’un panel qui a suivi la projection d’un film sur l’émigration.
Le panéliste qui travaille avec un centre de recherches sur l’identification des migrants morts en Méditerrané occidentale informe aussi qu’en 2018, sur l’axe Maroc-Espagne, il y a eu plus de 769 migrants morts. Devant ces chiffres accablants, Boubacar Sèye appelle à la responsabilité et pointe du doigt l’Union européenne et les Etats africains.
«On a vu ce qui s’est passé en Lybie avec le bombardement d’un camp de migrants. Aucune autorité africaine ne s’est prononcée, personne n’a condamné. Et jusque-là, rien n’a été fait. Mais quand il s’agit d’aller chercher de l’argent, tout le monde se bouscule», fustige-t-il avant d’ajouter : «Aujourd’hui, ils (les Etats africains) attendent que l’Union européenne dégage des fonds. Malheureusement, l’Union européenne qui fausse le débat ne se remet pas en question dans la gestion de ces flux-là. L’Europe est en train de violer les conventions internationales. Je parlerai de la Convention de Genève de 1951. Les Européens jouent leur comédie en condamnant. Mais au-delà, il faut agir. Il faut ouvrir une enquête indépendante, internationale pour savoir qui est responsable de tout cela. Les chiffres ont été biaisés, il y a eu plus de 100 et quelques morts. C’est la réalité», dit-il.
Ngoné Ndoye, qui est du même avis que M. Sèye, pointe l’absence de politique cohérente au Sénégal sur la question de la migration. «J’ai participé à l’élaboration du premier document fait par le ministère de l’Economie et des finances par sa direction de la Planification, mais c’est un document à parfaire et à actualiser. Le problème qui me touche le plus, c’est qu’au Sénégal, les politiques en matière d’immigration sont exécutés par différents ministères.
D’abord, par la présidence de la République, ensuite le ministère de l’Intérieure sur des problèmes de sécurité frontalière, puis par le ministère de la Jeunesse et de l’emploi pour un peu s’occuper de l’emploi des jeunes. Cette manière aussi disparate de prendre en charge cette question ne permet pas de mettre le doigt sur une politique organisée et harmonisée», constate la présidente de ’Ong Femme, enfant, migration et développement communautaire (Femidec).
Non sans déplorer ce manque d’organisation au niveau régional face à ce fléau qui évolue au niveau mondial. «C’est devenu un problème global qui migre le plus souvent vers le terrorisme et vers ce qu’on appelle le déséquilibre socio-économique. Et pour cela, les Etats africains doivent parler d’une seule voix pour donner une seule réponse par rapport à une Europe qui s’organise», précise-t- elle.
«Calvaire des migrants»
Le calvaire des migrants est un film réalisé par Mamadou Ndiaye, plus connu sous le nom de Khadim Ndiaye, technicien- monteur à la Radio futurs médias (Rfm). Le documentaire apporte une touche particulière par rapport aux films sur l’émigration. En effet, il relate l’histoire de Big Makhou, un rappeur qui n’était pas initialement parti pour le voyage, mais qui a eu un accident de parcours le menant tout droit vers «l’enfer» du dessert du Sahara.
Le réalisateur a choisi des gens qui témoignent de leur calvaire, durant tout le chemin emprunté et éclairent sur les raisons qui expliquent ces départs. La quête d’opportunités des jeunes pour satisfaire leurs objectifs éducatifs, économiques et sociaux, est considérable. Dans la plus grande partie de l’Afrique, la décision de ces derniers de migrer est basée sur des témoignages tels que ceux d’amis ou de membres de leur famille.
Les informations reçues se sont souvent révélées imprécises et pas toujours pleinement représentatives des difficultés qu’ils pourraient rencontrer en cours de route. L’occasion pour le réalisateur du film de sensibiliser. «L’objectif, c’est la sensibilisation. Parce qu’actuellement, nous sommes tous responsables face à ce fléau qui est en train de faire tant de mal à notre société. Donc, il va falloir que tout le monde se lève pour prendre à bras-le-corps ce mal et lutter efficacement contre», dit Khadim Ndiaye.
Un film, c’est comme une œuvre d’art, selon le technicien de la Rfm qui veut vulgariser son produit. Pour ce faire, il a deux projets phare. «Le premier, c’est de trouver des partenaires qui vont nous accompagner dans la diffusion de ce film à la télé pour mieux atteindre notre objectif. Le deuxième consiste à faire une tournée nationale, surtout dans les zones sensibles, celles de départ, pour une campagne de sensibilisation.
Parce qu’il y a des zones qui n’ont pas d’électricité, zones où la télévision n’est pas en service», explique Khadim Ndiaye. «Le film est très parlant et très actuel», d’après Ngoné Ndoye. Pour Boubacar Sèye, ce film qui reflète la souffrance des jeunes Africains durant leur projet migratoire dévoile des aspects aux conséquences incalculables dans nos sociétés en situation de vulnérabilité chronique.
Toujours selon lui, ce documentaire est important dans la mesure où la migration est en train de décimer toute la jeunesse africaine du fait de «l’absence d’initiative stratégique» de ses dirigeants. «Il y a urgence absolue. Parce que quand la jeunesse africaine, notamment sénégalaise, se tue en Méditerrané du fait de l’absence de perspective heureuse, il y a danger», conclue- t-il.
CET ACCUEIL EXCEPTIONNEL NOUS RÉCONFORTE
L’accueil que le peuple Sénégalais a réservé aux lions est plus que réconfortant, selon le ministre des sports Matar Ba.
L’accueil que le peuple Sénégalais a réservé aux lions est plus que réconfortant, selon le ministre des sports Matar Ba. « On s’est battu jusqu’au bout pour apporter le trophée à notre peuple. On est frustré certes, mais cet accueil exceptionnel nous renconforte », a déclaré Matar Ba.
20 MILLIONS À CHACUN DES LIONS
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé samedi soir le versement d’une prime de 20 millions à chacun des joueurs de l’équipe nationale de football, sacrée vice-championne 2019 au terme de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Egypte.
Dakar, 20 juil (APS) - Le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé samedi soir le versement d’une prime de 20 millions à chacun des joueurs de l’équipe nationale de football, sacrée vice-championne 2019 au terme de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Egypte.
Le président Sall en a fait l’annonce en recevant les Lions au Palais de la République, où ces derniers sont arrivés après un trajet de plus de quatre tours d’horloge entre l’aéroport militaire de Yoff et la présidence de la République.
Le vice-président de la Fédération sénégalaise de football, Saër Seck, avait annoncé que chaque Lion allait toucher 20 millions Cfa en cas de victoire finale face à l’Algérie. "La prime est de 20 millions de francs Cfa pour les joueurs, en dehors de la prime spéciale que le chef de l’Etat pourrait donner’’, avait-il confié.
Des milliers de Dakarois sont sortis ce samedi pour acclamer et féliciter l’équipe nationale de football de l’aéroport militaire de Yoff aux grilles du palais de la République.
Les Lions, dont l’avion a atterri vers 16 heures, ont emprunté la route de l’aéroport à bord de deux bus. Ils sont passés par les quartiers de Yoff, Nord-Foire, Ouest-Foire, Grand-Médine, Grand-Yoff, avant de se rabattre sur l’autoroute Limamoulaye, pour ensuite aller à Colobane et prendre la direction du Plateau.
Sur tout le long du parcours, le cortège des Lions a dû rouler au pas, à cause de l’immense foule de supporteurs massés le long des artères pour les accueillir et les célébrer.
Pour les encourager et les galvaniser, ils scandaient partout comme un seul : ‘’Pas de découragement’’, ‘’la Coupe viendra au Sénégal, inshallah’’.
Ce vendredi, les Lions ont raté de peu le trophée de la CAN longtemps convoité par le Sénégal. Ils se sont inclinés sur un coup du sort sur le score d’un but à zéro, mais ont dominé largement la partie marquée par de nombreuses fautes de leurs adversaires.
PAR l'éditorialiste de seneplus, demba ndiaye
CAN, MACKY, MISSION RECONQUÊTE
EXCLUSIF SENEPLUS - Il y a quelque chose de tragiquement significatif dans l’usage que le pouvoir a tenté de faire du retour des Lions de leur parcours cairote - Opération récupération d’un désir de joie - Anesthésie sociale
Il y a quelque chose de tragiquement significatif dans l’usage que le pouvoir a tenté de faire du retour des Lions de leur parcours cairote : un holdup de désirs multiples. Une jeunesse en perte de rêve social transfère ses envies sur les tibias de la bande de Sadio Mané. Elle (la jeunesse), elle solde, dilue son quotidien de détresse et merdique, contre un espoir et un plaisir par délégation footballistique.
Faut-il le dire : cette spontanéité populaire de l’accueil des Lions est un aveu : nos rêves et désirs d’une vie meilleure trouvent refuge dans les maillots de 24 coureurs de fond. Opération récupération donc d’un désir de joie : mobilisation spontanée ? Anesthésie sociale. On peut le subodorer quand, en moins de dix minutes de speech, le président cite plus de sept fois la jeunesse et leur tresse des lauriers.
Évidemment, les mauvais esprits comme moi, ne manqueront pas de dire : ils veulent enterrer le pétrole et l’affaire Pétrotim., les prix des denrées qui vont prendre les assesseurs comme l’essence et l’électricité.
Après le week-end d’élixir footeux, il faudra bien revenir sur terre, dans notre réalité qui ne disparaîtra pas avec cette finale...perdue.
Dakar Dem Dikk met à la disposition des jeunes banlieusards une cinquantaine de bus pour rentrer sans rien casser. C’est bien. Mais c’est mieux d’assurer, d’améliorer le transport dans la capitale tous les jours. La Radio télévision nationale, veut continuer l’opération anesthésie lundi en organisant un concert avec le « You » national.
Rendez-vous compte, bientôt, nous allons devoir compter, en éco. C'est là tout le travers de nos technocrates : un groupuscule de copains s'enferme dans une salle et décide de notre sort sans consulter rien ni personne : ni le peuple, ni l'histoire
Le franc guinéen, le franc congolais, le franc burundais, le franc rwandais, le franc djiboutien ! Vous ne rigolez pas ? Et le dollar zimbabwéen, le shilling du Kenya, de la Tanzanie, de l'Ouganda et d'ailleurs ? Heureusement, nous avons quelques pays pour sauver l'honneur, des pays bien de chez nous où les pièces sonnantes et trébuchantes tintent en langue locale. Au Ghana, c'est en cedi que l'on fait ses emplettes. Au Nigeria, c'est en naïra que l'on s'acquitte de ses impôts. En Angola, c'est en kwanza que l'on se paie un verre. En Zambie et au Malawi, c'est en kwacha que l'on jette l'argent par les fenêtres. En Gambie, c'est en dalasi que l'on se ruine. Je dis cela parce qu'un événement que l'on attendait depuis les Indépendances vient de se produire à la Cédéao : la création d'une monnaie unique pour l'ensemble de la zone.
Hélas, une grosse maladresse est venue tout de suite ternir cet heureux événement : le baptême de cette nouvelle monnaie qui dédouble notre espoir et ajoute à notre fierté a été volontairement raté. Rendez-vous compte, bientôt, nous allons devoir compter, en éco. Vous avez compris ? En éco ! C'est là tout le travers de nos technocrates : un groupuscule de copains s'enferme dans une salle et décide de notre sort sans consulter rien ni personne : ni le peuple, ni l'histoire, ni la géographie.
Un peu d'histoire pour s'éclairer
D'où ont-ils bien pu sortir ça : éco ! Ecco ? Échos ? Écot ? Qu'es aquo ?Le mot économie en raccourci peut-être ? Ou alors, a-t-on voulu faire comme Giscard d'Estaing – nos intellectuels sont tellement mimétiques ! - qui avait sans succès voulu que l'Europe place ses revenus en écus et non en euros. Éco, un mot ridicule et inepte qui ne parle à personne ! Et si l'on s'était donné la peine de lire la carte ? Bafing, dioliba, ferlo, fouta, tonkoui, atakora ! Niani, Koumasi, Tombouctou ! Et si l'on s'était tourné vers le passé ? Chaka, Soundiata, Dan-fodio ! Et si l'on avait célébré nos indépendances ? Nkrumah, Cabral, Olympio ! Pourquoi pas – une fois n'est pas coutume – un clin d'œil à nos cousins d'Amérique auxquels nous devons le jazz et la salsa, la mode afro et le panafricanisme ? Haïti, Toussaint, Pétion, Dubois, Garvey, Padmore, Blyden !
Hé, messieurs les technocrates, pourquoi pas Africa, tout simplement ?
Pourquoi pas le nom d'une ethnie ?
On m'aurait demandé mon avis, c'est le nom d'une ethnie que j'aurais proposé. Non, non, ni peul ni mandingue, ni sonraï, ni haoussa, ni yoruba, ni ashanti. Ces ethnies-là font peur par leur démographie et par leur poids historique. On leur prête à juste raison des tentations hégémoniques. Les ethnies minoritaires sont plus rassurantes : diola, nalou, baga, coniagui, mano, guéré, dida, bété, goun, éwé, dogon, gourounsi. Oui, mais ces ethnies-là aussi ont un défaut : elles sont minoritaires, certes, mais trop localisées, elles manquent d'envergure régionale. Ce qui fait qu'il n'en resterait qu'une pour donner son nom à la première monnaie panafricaine : le bassari. Cette ethnie a le mérite d'être minoritaire et régionale puisqu'on la retrouve aussi bien au Sénégal qu'en Guinée, au Ghana qu'au Togo. Et puis, le mot bassari sonne bien. Vous ne trouvez pas ?
Débaptiser le Nyassaland et les deux Rhodésie, la Haute-Volta, et la Gold-Coast n'a rien de folklorique, je vous assure. C'est un éminent signe de prise de conscience, un désir d'émancipation, un acte de souveraineté. Ne laissons à personne le pouvoir de nous désigner, faisons-le nous-mêmes ! Le disant, je suis tenté de paraphraser Albert Camus : « Mal nommer notre monnaie, c'est ajouter au malheur de l'Afrique. »
PAR Umàr Sali
LUXE DE LA VIOLENCE D'ÉTAT
Dans une République, aucun fonctionnaire ne doit agir "pour plaire". Guetter le "cette fois-ci on le tient" n'honore aucunement leur auteur. Que gagne notre pays avec la banalisation de la violence institutionnelle ?
Dans une République, aucun fonctionnaire ne doit agir "pour plaire".
Guetter le "cette fois-ci on le tient" n'honore aucunement leur auteur.
Par une accusation tirée par les cheveux, notre concitoyen #GuyMariusSagna est en prison, avant qu'un juge lucide, soucieux du seul Droit, ne le disculpe la semaine à venir.
A défaut, on fera planer sur sa tête un long sursis pour le tenir. Ce sera vain !
D'ici là, des compatriotes qui l'ont inculpé (et tous les autres partageant leur logique) nourriront un plaisir immense d'avoir "éduqué un impoli" pour lui avoir fait passer des nuits dans nos prisons insalubres, loin de sa famille.
Que gagne notre pays avec la banalisation de la violence institutionnelle ?
Et si la maman de Guy portait plainte contre le militant YM, directeur d'un organe d'Etat, pour l'avoir traitée de "p...." ? La même justice serait-elle aussi prompte à "éduquer un malpoli" ?
L'Etat doit arrêter de s'irriter des reproches de ceux qui s'opposent. Parce que 'irriter d'un reproche, c'est reconnaître qu'on l'a mérité (Tacite).
Des milliers de Dakarois sont sortis ce samedi dans les artères de Dakar, pour acclamer et féliciter l’équipe nationale de football, de l’aéroport militaire de Yoff aux grilles du palais de la République
Des milliers de Dakarois sont sortis ce samedi dans les artères de Dakar, pour acclamer et féliciter l’équipe nationale de football, de l’aéroport militaire de Yoff aux grilles du palais de la République.
De retour d’Egypte où ils ont été sacrés vendredi vice-champions d’Afrique derrière l’Algérie à l’issue de la finale de la CAN 2019, les Lions ont mis plus de tours heures d’horloge avant d’arriver à destination.
Les Lions, dont l’avion a atterri vers 16 heures, ont pris place à bord de deux bus. Ils ont emprunté la route de l’aéroport et sont passés par les quartiers de Yoff, Nord-Foire, Ouest-Foire, Grand-Médine, Grand-Yoff, avant de se rabattre sur l’autoroute Seydina-Limamoulaye, pour ensuite aller à Colobane et prendre la direction du Plateau.
Sur tout le long du parcours, le cortège des Lions a dû rouler au pas, à cause de l’immense foule de supporters massés le long des artères pour les accueillir et les célébrer.
Pour les encourager et les galvaniser, ils scandaient partout comme un seul homme : ‘’Pas de découragement’’, ‘’la Coupe viendra au Sénégal, inshallah’’.
Ce vendredi, les Lions ont raté de peu le trophée de la CAN longtemps convoité par le Sénégal, ne perdant que sur un coup du sort sur le score d’un but à zéro, en ayant pourtant dominé largement la partie marquée par de nombreuses fautes de leurs adversaires.
Et bien que n’ayant pas pu remporter la coupe, l’équipe du Sénégal a placé cinq joueurs dans l’équipe type de la compétition mise en place par la Commission technique de la Confédération africaine de football (CAF).
En défense, les experts de la CAF ont sélectionné Lamine Gassama, Youssouf Sabaly et Kalidou Koulibaly, pourtant suspendu en finale pour cumul de cartons.
Au milieu de terrain, ils ont sélectionné Idrissa Gana Gueye et en attaque Sadio Mané, auteur de trois buts lors de la compétition.
Krépin Diatta de l’équipe du Sénégal, qui a remporté le prix du fair play, a été décoré du Prix du meilleur jeune joueur de la compétition.
Au Palais de la République, les coéquipiers de Sadio Mané seront reçus par le chef de l’Etat, Macky Sall, qui leur a déjà envoyé un message d’encouragement.
MACKY SALL ANNONCE LE VERSEMENT D’UNE PRIME DE 20 MILLIONS AUX LIONS
Le président en a fait l’annonce en recevant les Lions au Palais de la République, où ces derniers sont arrivés après un trajet de plus de quatre tours d’horloge entre l’aéroport militaire de Yoff et la présidence de la République
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé samedi soir le versement d’une prime de 20 millions à chacun des joueurs de l’équipe nationale de football, sacrée vice-championne 2019 au terme de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Egypte.
Le président Sall en a fait l’annonce en recevant les Lions au Palais de la République, où ces derniers sont arrivés après un trajet de plus de quatre tours d’horloge entre l’aéroport militaire de Yoff et la présidence de la République.
Le vice-président de la Fédération sénégalaise de football, Saër Seck, avait annoncé que chaque Lion allait toucher 20 millions Cfa en cas de victoire finale face à l’Algérie. "La prime est de 20 millions de francs Cfa pour les joueurs, en dehors de la prime spéciale que le chef de l’Etat pourrait donner’’, avait-il confié.
Des milliers de Dakarois sont sortis ce samedi pour acclamer et féliciter l’équipe nationale de football de l’aéroport militaire de Yoff aux grilles du palais de la République.
Les Lions, dont l’avion a atterri vers 16 heures, ont ont emprunté la route de l’aéroport à bord de deux bus. Ils sont passés par les quartiers de Yoff, Nord-Foire, Ouest-Foire, Grand-Médine, Grand-Yoff, avant de se rabattre sur l’autoroute Limamoulaye, pour ensuite aller à Colobane et prendre la direction du Plateau.
Sur tout le long du parcours, le cortège des Lions a dû rouler au pas, à cause de l’immense foule de supporters massés le long des artères pour les accueillir et les célébrer.
Pour les encourager et les galvaniser, ils scandaient partout comme un seul : ‘’Pas de découragement’’, ‘’la Coupe viendra au Sénégal, inshallah’’.
Ce vendredi, les Lions ont raté de peu le trophée de la CAN longtemps convoité par le Sénégal. Ils se sont inclinés sur un coup du sort sur le score d’un but à zéro, mais ont dominé largement la partie marquée par de nombreuses fautes de leurs adversaires.
OUI, LE SÉNÉGAL EST PARMI LES 5 PAYS AFRICAINS À RISQUE FAIBLE DE SURENDETTEMENT
L'affirmation du ministre des Finances, Abdoulaye Daouda Diallo face aux députés le 30 juin dernier s'avère exacte
Africa Check |
Samba Dialimpa Badji |
Publication 20/07/2019
Face aux députés, le 30 juin 2019, le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a affirmé que « sur les 55 pays de l’Union Africaine, le Sénégal fait partie des 5 pays à risque de surendettement faible. Et parmi les pays membres de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), le seul à risque de surendettement faible ».
Le ministre donnait ainsi, les raisons qui, à ses yeux, font que le Sénégal est à l’abri d’un autre programme d’ajustement structurel du fait « d’une bonne maîtrise de l’économie ».
Celui-ci classe le Sénégal parmi 4 pays africains à « risque de surendettement faible ». Les autres pays étant l’Ouganda, la Tanzanie et le Rwanda.
On constate que dans la liste, le Sénégal est le seul pays de la Cedeao à être crédité d’un « risque faible de surendettement ».
Selon le FMI, un pays qui présente un risque élevé de surendettement est un pays qui est dans « l’incapacité à assurer le service de la dette publique ».
5 pays à « risque faible de surendettement »
Dans son rapport portant sur les « perspectives économiques régionales » en Afrique subsaharienne, publié en avril 2019, le FMI présente, à la page 7, un graphique qui indique le nombre de pays par niveau d’endettement.
En 2018, 5 pays présentaient un risque faible de surendettement mais le graphique ne précise pas lesquels.
« Le FMI a travaillé sur un échantillon de 35 pays dans son graphique », précise l’économiste Mady Cissé.
A l’analyse du document, on constate que le Sénégal ne fait pas partie des « seize pays d’Afrique subsaharienne considérés comme présentant un risque élevé de surendettement (Burundi, Cameroun, Cabo Verde, Éthiopie, Ghana, République centrafricaine, Sierra Leone, Tchad et Zambie) ou comme surendettés (Érythrée, Gambie, Mozambique, République du Congo, Sao Tomé-et-Príncipe, Soudan du Sud et Zimbabwe) ».
Le Sénégal se trouve dans le lot des dix-neuf qui sont « peu à moyennement exposés à l’endettement ».
Toutefois, dans un autre document du FMI, intitulé Évaluation de la transparence des finances publiques, publié en janvier 2019, il est indiqué, à propos du Sénégal que « bien que le risque de surendettement soit jugé faible, si la croissance et le déficit primaire revenaient à leurs moyennes historiques, la dette dépasserait le seuil communautaire de 70 % du PIB d’ici une quinzaine d’années ».
Ce qu’en dit la Commission économique sur l’Afrique
Selon l’édition 2019 du rapport économique sur l’Afrique, publiée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et intitulée « La Politique budgétaire au service du financement du développement durable », le Sénégal est, aux côtés du Kenya, du Lesotho, de l’Ouganda, du Rwanda, et de la Tanzanie, l’un des pays africains qui avaient un « faible risque » de surendettement en 2018.
Le rapport place le Sénégal dans la même situation aussi bien en 2017 (Ouganda, Rwanda, Sénégal, Tanzanie), qu’en 2014 (Bénin, Cameroun, Congo, Éthiopie, Liberia, Madagascar, Rwanda, Ouganda, Sénégal, Tanzanie, Zambie).
Ce rapport de la CEA fait ainsi un classement des pays de l’Afrique au sud du Sahara pour les années 2014, 2017 et 2018 à la page 149.
Pour l’année 2018, l’échantillon a été de 34 pays dont 6 pays à faible risque de surendettement.
La CEA précise par ailleurs avoir utilisé des données du FMI.
A l’origine de ce risque faible de « surendettement »…
Ce changement d’année de base « est un facteur clé, car une réévaluation de 30 % du PIB a permis de baisser les indicateurs rapportés au PIB, notamment la dette », explique l’économiste Mady Cissé qui confirme que c’est bien ce « rebasage » qui a permis au Sénégal de rester dans le « faible risque de surendettement ».
Le « rebasage » explique l’économiste Cheikh Ahmed Bamba Diagne, directeur scientifique du Laboratoire de Recherche économique et monétaire (LAREM), c’est le fait de « revoir le mode de calcul du produit intérieur brut ».
Toutefois, dans un entretien à Africa Check en septembre 2018, Malick Diop, ingénieur statisticien et économiste à l’ANSD, expliquait qu’ « une comparaison du PIB élaboré sur la base de 1999 et sur la base de 2014 est inappropriée, et que l’ANSD travaille à ramener toutes les données du PIB depuis 1980 à la base 2014 afin que la comparaison sur l’évolution de l’activité économique au Sénégal soit cohérente ».
Conclusion : l’affirmation est correcte selon les données disponibles
Selon le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, « sur les 55 pays de l’Union Africaine, le Sénégal fait partie des 5 pays à risque de surendettement faible. Et parmi les pays membres de la Cedeao, le seul à risque de surendettement faible ».
Le rapport 2019 de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) classe le Sénégal parmi les pays africains « à risque faible de surendettement », à côté du Kenya, du Lesotho, de l’Ouganda, du Rwanda et de la Tanzanie. Il est le seul pays de la Cedeao à faire partie de ce lot.
Africa Check a consulté le document portant sur l’Analyse du degré d’endettement tolérable du Fonds monétaire international, daté du 16 juillet 2019. Et selon ce document, le Sénégal est parmi les 4 pays africains à « risque de surendettement faible ».
Toutefois, selon les économistes Cheikh Bamba Diagne et Mady Cissé, le changement par le Sénégal de l’année de base de calcul de son PIB est le principal facteur du « faible risque de surendettement » du pays.
Par conséquent la déclaration du ministre sénégalais des Finances et du Budget est correcte eu égard aux données actuelles.
LES LIONS EN ROUTE POUR LE PALAIS DANS LA LIESSE
Partout où ils passent, les joueurs et leur entraineur Aliou Cissé sont acclamés par des milliers de supporters sortis leur rendre hommage après leur brillante prestation à la 32e édition de la CAN
Les deux bus transportant les Lions du Sénégal, vice-champions d’Afrique 2019, viennent de quitter l’aéroport Léopold Sedar Senghor en direction du palais de la République, sis au centre ville de Dakar.
Partout où ils passent, les joueurs et leur entraineur Aliou Cissé sont acclamés par des milliers de supporters sortis leur rendre hommage après leur brillante prestation à la 32e édition de la Coupe d’Afrique des nations en Egypte.
Les Lions, qui sont arrivés à Dakar vers 16 heures à bord d’un vol spécial, ont raté de peu le sacre ce vendredi, en perdant (0-1) devant l’Algérie au Caire.
Ils ont permis au Sénégal de jouer la deuxième finale de CAN de son histoire, après celle de 2002 perdue face au Cameroun au Mali.