Un important lot de billets noirs saisis par la Dic
La Division des investigations criminelles (Dic) a mis la main sur un impressionnant lot de billets noirs à la Cité Soprim. Les suspects, des commerçants et un tailleur, en l’occurrence A. Fall, I. Fall et O. Sall et K. Diallo ont été interpellés et placés en garde en vue. Les perquisitions effectuées dans leurs domiciles respectifs à la Patte d’Oie, aux Parcelles Assainies et à la Cité Soprim ont permis de découvrir un important lot de billets noirs, leur arsenal de fabrication ainsi que de l’«herbe qui tue ». L’enquête est en cours.
Le préfet de Dakar interdit la marche de «Aa li nu book»
Le mouvement «Saam sunu Reew» cherche à contrecarrer la plateforme «Aar li nu book» dans son combat pour l’éclatement de la vérité sur la cession des licences du pétrole et du gaz à Petro-tim. Ces jeunes de la mouvance présidentielle avaient introduit une demande pour une marche entre la grande porte de l’Université Cheikh Anta Diop et la place de l’Obélisque. Mais le préfet s’est opposé à la marche pour crainte de troubles à l’ordre public du fait de l’occupation aux mêmes heures de la place de l’Obélisque par le «fan zone» de la Rts. Le préfet craint ainsi des débordements pendant la marche. Les membres dudit mouvement se sont conformés à l’arrêt préfectoral. Le porte-parole de la plateforme «Saam Sunu Rew» a rassuré qu’ils ne sont pas dans une logique de confrontation directe avec la plateforme «Aar Li nu Bokk». A l’en croire, ils sont en mission de sensibilisation et de conscientisation des masses, alors que Aar li nu book» est dans une entreprise de dénigrement.
Rassemblement de la plateforme «Aar Li nu Bokk»
Restons avec les manifestations liées au pétrole et au gaz pour dire que le pouvoir commence à devenir plus tolérant. Après avoir interdit à ses collaborateurs de prendre toute requête d’une manifestation, le préfet de Tivaouane est revenu à de meilleurs sentiments. Makane Mbengue a finalement autorisé la manifestation de la cellule «Aar li nu book» de Tivaouane. Les membres de la plateforme, qui tiennent leur rassemblement ce samedi au terrain devant la préfecture, vont exiger la transparence dans la gouvernance des ressources naturelles du Sénégal et la transmission à la justice de tous les dossiers liés à Petrotim.
Rassemblement de «Aar li Nu book» ce samedi à Dakar
La plateforme citoyenne «Aar li nu bokk» prépare activement sa quatrième manifestation sur le boulevard De Gaule ce samedi. Seulement, les membres de la structure n’ont pas encore reçu l’arrêté du préfet autorisant le rassemblement. Toutefois, Aliou Sané et compagnie n’accordent pas trop d’importance à la décision de l’autorité préfectorale. Puisqu’ils sont toujours prêts à transgresser l’arrêté sous prétexte que les manifestations sont inscrites dans la constitution. La parole sera donnée à tout citoyen qui le désire pour émettre son avis pendant cette «grande concertation du peuple sur le pétrole et le gaz». Par ailleurs, la Plateforme appelle les bonnes volontés d’ici et de la diaspora à soutenir matériellement ou financièrement l’organisation pour ensemble agir et obtenir une gestion transparente de nos ressources naturelles.
Macky Sall au sommet de l’UA
Le Président Macky Sall reprend les airs aujourd’hui .Il va prendre part demain dimanche à Niamey, au Sommet extraordinaire de l’Union africaine portant sur le lancement de la Zone de libre-échange économique africaine (Zlecaf). Il s’agit d’un accord qui a été signé le 21 mars 2018 à Kigali (Rwanda) par 44 pays, dont le Sénégal, en même temps que ses trois protocoles additionnels portant respectivement sur le commerce des marchandises, le commerce des services et le règlement des différends. A rappeler que la Zlecaf est entrée en vigueur le 30 mai 2019, soit un mois après le dépôt du 22e instrument de ratification, conformément aux dispositions pertinentes de l’Accord. Le Président Sall est attendu à Dakar le 7 juillet prochain.
Abdoul Mbaye et Lamine Diallo à Touba
Le Congrès de la Renaissance Démocratique est sur les pas du président Macky Sall. Mamadou Lamine Diallo a conduit hier une forte délégation dudit congrès en compagnie de Abdoul Mbaye à Touba. Ils ont été reçus en audience par le khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké. La délégation s’est entretenue avec le guide religieux sur la gestion transparente et non patrimoniale des ressources du Sénégal en pétrole et en gaz. Mamadou Lamine Diallo a expliqué au Khalife «les illégalités liées à l’attribution de permis de recherche et d’exploitation d’hydrocarbures aux sociétés du dénommé Frank Timis employeur de Aliou Sall frère du président de la République». La délégation du congrès de la renaissance démocratique a insisté aussi sur la possibilité et la nécessité de réparer les torts subis par le peuple sénégalais dans cette affaire. Pour eux, l’exploitation du gaz et du pétrole du Sénégal doit démarrer sur des bases saines et assainies afin de mettre notre pays à l’abri de la malédiction qui frappe les pays dont les ressources naturelles sont détournées par leurs dirigeants. Ils ont accompagné le Khalife général à la grande mosquée de Touba pour la prière du vendredi.
Ministre du Tourisme Alioune Sarr
Le ministre du tourisme et des Transports aériens poursuit ses tournées à l’intérieur du pays. Alioune Sarr a présidé hier un conseil régional de développement (Crd) spécial au pôle touristique Nord. Un plan d’actions a été arrêté pour redynamiser le secteur. Il s’agit de s’appuyer sur Air Sénégal afin d’accroître la connectivité intérieure et internationale et augmenter le flux de touristes, de démarrer, sans délai, les travaux du comité de classement, dirigé par le gouverneur et de recueillir les orientations des acteurs de la région qui seront partie intégrante de la stratégie sectorielle pour améliorer l’attractivité et la visibilité de la Destination.
Abdoul Mbaye
L’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail(Act) regrette le niveau particulièrement élevé de la caution fixée par le ministre de l’Intérieur et conditionnant la participation des partis et coalitions de partis aux élections locales de décembre 2019. Selon Abdoul Mbaye, le montant de 20 millions f cfa exigé pour toute participation aux listes municipales et départementales est un obstacle excessif s’ajoutant à celui du système de parrainage, inventé par le régime de Macky Sall et dont les problèmes de mise en œuvre n’ont pas encore trouvés solution. Abdoul Mbaye dénonce aussi la violation de la loi en ne procédant pas à une révision des listes électorales devant, notamment permettre l’inscription de nouveaux électeurs en particulier ceux ayant atteint l’âge de voter.
Colonel Kébé sort libre de la Sr
Plus de peur que de mal pour l’ancien patron de la Dirpa. Convoqué hier, jeudi 5 Juillet 2019, à la Section de Recherches de la Gendarmerie (SRG) de Colobane, le Colonel à la retraite Abdourahim Kébé, ancien secrétaire national chargé de la défense de Rewmi d’Idrissa Seck, est rentré tranquillement chez lui au terme de son audition. En fait, le commandant Mbengue de la SRG, suite aux réactions et contributions de l’inculpé dans les réseaux sociaux, lui a juste servi une mise en demeure. Une sorte de rappel à l’ordre, sur instruction du magistrat instructeur, conformément aux restrictions du contrôle judiciaire auxquelles il doit se conformer. Il faut souligner que le colonel Kébé a eu droit à un soutien de quelques hommes politiques dont Oumane Sonko.
Le Colonel Kébé toujours d’attaque
Comme annoncé par «L’As», le colonel Abdourahim Kébé a déféré hier à la convocation de la Section de recherche de la Gendarmerie (SRG). Mais l’ancien responsable de Rewmi à Saint-Louis qui dit faire l’objet d’intimidations de la part des autorités étatiques a reçu le soutien du leader du Pastef. Ousmane Sonko et des membres du bureau de son parti ont fait le déplacement à la SRG pour manifester leur soutien à l’ex-patron de la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (Dirpa) qui est en train de payer pour son engagement politique. Même s’il a gelé ses activités au sein de Rewmi, Abdourahim Kébé n’a pas pour autant renoncer à son engagement du côté de l’opposition pour défendre, dit-il, les intérêts du peuple. Il était aux premières loges de la scène lors de la dernière manifestation de la plateforme «Aar Li nu book» à Saint-Louis. Apparemment, le pouvoir ne veut pas le voir s’activer aux cotés de l’opposition. Mais c’est peine perdue, selon lui. D’autant qu’il n’est pas prêt à renoncer à la lutte aux côtés du peuple.
Coup de gueule du capitaine Mamadou Dièye
Le colonel Abdourahim Kébé peut compter sur le soutien de son frère d’arme, le capitaine démissionnaire, Mamadou Dièye. Ce dernier se demande de quoi ont peur les autorités en multipliant les convocations à la gendarmerie du colonel à la retraite. Selon le capitaine Dièye, l’Etat n‘est jamais bâti sur le mensonge. Et si c’est le cas, les répercussions sont des boulets rouges qu’on trimbale partout avec des résonances à coup de tonnerre. A en croire le capitaine Dièye, l’engagement de tout citoyen est le dénominateur commun de tous les Sénégalais du point de vue juridique. Il rappelle que beaucoup d’officiers ont pris la retraite, démissionné ou en disponibilité et ont choisi librement leur vie. Et le colonel Abdourahim Kébé et lui, dit-il, ont choisi l’option politique. Le capitaine Dièye se demande si c’est un crime pour un ex-soldat de s’engager en politique. Pour lui, l’ancien patron de la Dirpa est libre d’être à Rewmi, libre d’être dans «Aar li ñu bokk» et libre de tant d’autres choses. Il considère que les autorités qui s’acharnent sur le colonel Kébé devaient faire leur boulot au lieu de se contenter d’être à la solde d’hurluberlues qui sont tous des parvenus. Il estime qu’il y a d’enquêtes plus sérieuses à mener et assez de personnes à interpeller au lieu de s’acharner sur le colonel Kébé. Il estime que des magouilleurs de l’Etat et des comploteurs de la haute hiérarchie sont en train de brader à vil prix l’excellence de l’armée.
L’affaire des quatre fillettes violées
Jusqu’au moment où nous nous mettons sous presse, malgré les témoignages poignants de proches des victimes, ce n’est qu’hier que la Brigade de Gendarmerie de Keur Massar a enregistré la première plainte dans l’affaire de l’imam présumé violeur en série qui a jeté son dévolu sur quatre fillettes âgées d’environ 4 ans. Le suspect est toujours en fuite.
Retour de parquet dans le scandale au Port
Les sept personnes arrêtées dans l’affaire de la fameuse affaire de saisie record de 1036 kg de cocaïne, estimée à 50 milliards de Fcfa, déférées devant le Procureur depuis jeudi 4 Juillet, n’ont pas encore fait face au magistrat instructeur. Elles ont fait l’objet d’un second retour de parquet. Elles ont été scindées en deux groupes, les hommes au Commissariat central et les femmes au Commissariat de Rebeuss. Les mis en cause seront probablement fixés sur leur sort lundi ou mardi prochain. Pour rappel, il s’agit de 4 Sénégalais, 5 étrangers dont un couple allemand, 2 Italiens (le commandant et le capitaine du bateau) et du directeur de Dakar Terminal de nationalité française. Ils sont poursuivis pour complicité séditieuse, conspiration interne en milieu portuaire avec un réseau organisé transfrontalier, association de malfaiteurs, contrebande, importation sans déclaration de marchandises, trafic international de drogue, entre autres.
Pastef rejette la fermeture du Consulat à Bordeaux
La cellule bordelaise de Pastef Les Patriotes dénonce la volonté des autorités de fermer le Consulat Général du Sénégal à Bordeaux. Pour les militants de Ousmane Sonko, c’est un projet inacceptable pour l’ensemble de la communauté sénégalaise. Cette décision est d’autant plus surprenante, à leurs yeux, qu’elle intervient au lendemain d’une élection présidentielle où Macky Sall a été battu par l’opposition dans la plupart des pays de la diaspora, et surtout, dans la circonscription de Bordeaux où il a perdu la totalité des bureaux de vote au bénéfice d’Ousmane Sonko
"JE VAIS DONNER LA CHANCE AUX AUTRES POUR QU'ILS TIRENT LES PENALTIES"
Cette fois, ça sent la fin. Après avoir manqué deux fois de suite ses penalties avec l’équipe du Sénégal dans cette CAN 2019, Sadio Mané a décidé de céder la sentence à un de ses coéquipiers la prochaine fois
Mamadou Salif GUEYE et Bathie GNING |
Publication 05/07/2019
Cette fois, ça sent la fin. Après avoir manqué deux fois de suite ses penalties avec l’équipe du Sénégal dans cette CAN 2019, Sadio Mané a décidé de céder la sentence à un de ses coéquipiers la prochaine fois. Il l’a fait savoir en zone mixte à la fin du match Ouganda-Sénégal remporté (0-1) par les Lions.
Une décision qui semble être la bonne puisqu’il n’est pas un spécialiste dans ce domaine même s’il veut porter l’équipe. Il l’a donc reconnu aujourd’hui.
Mais, heureusement pour lui, les Lions se sont qualifiés pour les quarts de finale grâce à son but inscrit à la 15e minute de jeu.
« L’essentiel est fait. Dans la vie, il faut reculer pour mieux. Aujourd’hui, j’ai encore raté un penalty. Je pense qu’à un moment donné, il fait penser à l’équipe. L’équipe m’a donné la chance trois fois, j’ai raté. Dans la vie, il ne fait pas abandonner. Je ne vais pas abandonner de tirer les pénalties, mais par contre, je vais donner la chance aux autres, pendant toute la durée de la CAN. Je veux retourner en club pour beaucoup travailler et revenir en force. C’est vrai que j’ai marqué l’unique but de la victoire, mais le plus important c’est que l’équipe s’est qualifiée. Même si ce n’était pas évident. On avait en face de nous une belle équipe de l’Ouganda. Le plus important, c’est de se qualifier au prochain tour. Et on l’a fait. On va essayer de préparer les quarts comme il se doit.
par Tierno Monénembo
LA LANGUE DU BON DIEU
Est-il réellement interdit de réciter le Coran autrement que dans la langue du Prophète ? Débiter des paroles auxquelles on ne comprend rien dans une diction qui altère aussi bien leur forme que leur sens, est-ce vraiment cela, prier ?
Le Point |
Tierno Monénembo |
Publication 05/07/2019
Depuis début juin, la polémique ne cesse d'enfler. Un imam qui a dirigé la prière en langue malinké durant le mois du ramadan a été suspendu de toute activité religieuse par la Ligue islamique de Guinée. En effet, d'ordinaire, les prières musulmanes se font en arabe.
Un drôle d'événement agite en ce moment les milieux religieux conservateurs de Guinée. Ismaël Nanfo Diaby, un imam de la ville de Kankan, a délibérément ignoré l'arabe pour diriger la prière en malinké, l'une des langues du pays. Mal lui en prit. Depuis, une à une, les foudres de Mahomet s'abattent sur lui. Son collègue de Labé l'a maudit. Celui de Kipé a appelé à le jeter en prison. Le ministère des Affaires religieuses l'a suspendu de toutes ses fonctions. Les fidèles les plus excités menacent de brûler sa maison. Alors, question : quelle est la langue du Bon Dieu ? Le sanskrit, l'espéranto, le volapük ou le sabir d'avant la tour de Babel ?
D'ordinaire, les prières musulmanes se font en arabe
Est-il réellement interdit de réciter le Coran autrement que dans la langue du Prophète ? Qu'est-ce qui dicte cela ? Le Coran ? Si oui, dans quelle sourate ? Les hadiths ? Alors, lequel ? Pour accéder au Bon Dieu, faut-il passer par une ou plusieurs langues ? Faut-il lui parler dans un bon yiddish ou dans un mauvais hébreu, dans un bon ligure ou dans un mauvais latin ; dans un bon haoussa ou dans un mauvais arabe ? Aucune réponse à ce jour ! Laissons, les voies de Dieu sont impénétrables, ses canaux de communication aussi !
Toutes les religions sont concernées
Il reste que la polémique déclenchée par l'imam Diaby n'est pas propre à l'islam. Longtemps, les chrétiens se sont crus obligés de prier en latin – la langue de Ponce Pilate, ironie du sort ! Pauvre Jésus, personne n'a songé à l'araméen, sa langue maternelle ! Il a fallu beaucoup de sueur, beaucoup de sang, beaucoup de combats d'arrière-garde avant que la Bible ne se déromanise. On se souvient de la terrible bataille menée par monseigneur Lefebvre pour que l'Église conserve les cantiques du temps de Pierre et de Paul de Tarse : « Pater Noster qui es in caelis. » Aujourd'hui du pain bénit pour les néophytes ! – Jésus comprend aussi bien le français que le tamoul, le finnois que le minangkabau, le jaqaru que le konkomba. Soyez loué, Seigneur, pour vos très célestes et très magnanimes progrès linguistiques !
En islam, on est loin d'en arriver là. Une seule langue pour tous, l'arabe, alors que l'immense majorité des musulmans ne pigent que pouic dans la langue d'Abou Nouwas et de Mahmoud Darwich. Tant pis si des millions de petits apprennent les versets à l'aveuglette et les prononcent de manière si approximative que de Djakarta à Delhi, de Bamako à Lagos, le message divin n'est plus tout à fait le même. Débiter des paroles auxquelles on ne comprend rien dans une diction qui altère aussi bien leur forme que leur sens, est-ce vraiment cela, prier ?
L'imam assume son acte
« Dieu comprend toutes les langues », se justifie désespérément le pauvre imam Diaby. Dieu peut-être, mais les petits seigneurs d'ici-bas ? Chez ces gens-là, Dieu ne comprend que la meilleure des langues, c'est-à-dire la leur. Est-ce le Coran ou la langue arabe qui est sacré ? Là-dessus, le grand islamologue tunisien Mohamed Talbi est on ne peut plus clair : « Si Dieu parle et qu'il veut que Sa Parole soit un défi lancé à l'humanité, la dictée est divine, mais l'expression est humaine. Cela peut être dans n'importe quelle langue. Ce n'est pas spécifique à la langue arabe… C'est une parole théandrique, entièrement divine en amont. Mais, en se réfractant dans l'Histoire, elle ne peut parvenir aux hommes que si elle leur parle dans leur langue… En aval, parole entièrement humaine. Elle est soumise à toutes les approches possibles, philologiques, linguistiques. »
N'insistons pas, l'esprit du professeur Talbi est trop subtil et sa pensée, trop complexe pour les fanatiques de Guinée et d'ailleurs. Grâce au ciel, aux dernières nouvelles, l'imam Diabi n'a pas encore été décapité. Mais mon dieu, quel foin pour une simple petite prière ! Et si, au bout du compte, la langue du Bon Dieu n'était que le silence ? Hélas, « nous ne savons pas voir l'invisible ni écouter le silence », disait Victor Cherbuliez.
Déjà, au XIXe siècle, un roi du Fouta-Djalon avait voulu faire de la langue arabe la langue officielle des Peuls. Le poular, la langue de ceux-ci, fut in extremis sauvé par le grand poète Samba Mombéya qui réussit à convaincre son illuminé de souverain que les Peuls seraient de meilleurs musulmans dans la langue de leur mère. Le Coran est certes traduit en poular, malinké, haoussa ou djerma. Mais peu diffusées, ces œuvres sont inconnues du grand public. Quitte à maintenir la prière en arabe, n'aurait-il pas fallu commencer par enseigner les enfants dans leur propre langue ?
LES NOTES DE SÉNÉGAL-OUGANDA
S'il avait inscrit un doublé, le héros sénégalais aurait pu s'appeler Sadio Mané. Mais vu qu'il a - encore - raté, nous avons préféré nous concentrer sur la performance XXL de Youssouf Sabaly
France Football |
Alexandre Aflalo |
Publication 05/07/2019
Il n'aurait probablement pas dû terminer ce match, mais il en a finalement été l'improbable héros. Dès la 3e minute, le portier ougandais réalisait une sortie très mal maîtrisée en dehors de sa surface et bondissait sur la cheville d'Ismaïla Sarr, seul côté droit. Le fait qu'il ne récolte alors qu'un jaune était déjà très surprenant. À la 35e minute, il sauvait in extremis une nouvelle sortie très hasardeuse sur un M'Baye Niang qui filait au but. Il concédait enfin un pénalty à la 60e minute, très en retard sur Sadio Mané dans la surface... mais, de façon incompréhensible, ne prenait pas de deuxième jaune. Une décision très surprenante mais heureuse pour Onyango, qui arrêtait le pénalty de l'attaquant de Liverpool, son deuxième raté de la compétition. Une soirée mitigée, donc, mais il aurait pu coûter encore plus cher aux siens.
Onyango 4
Mugabi 5
Juuko 6
Wasswa non noté (remplacé par Awani, 5)
Walussimbi 5
Abdu 5
Azira 4
Aucho 5
Okwi 6
Miya 5
Kaddu 5
Les notes du Sénégal
Sabaly était partout 7
S'il avait inscrit un doublé, le héros sénégalais aurait pu s'appeler Sadio Mané. Mais vu qu'il a - encore - raté, nous avons préféré nous concentrer sur la performance XXL de Youssouf Sabaly. Dans un match où les Ougandais n'ont pas été très dangereux offensivement, le Bordelais a été au four et au moulin, rendant une copie pleine. Solide derrière (100% de duels aériens défensifs réussis, 2 tacles réussis sur 3), il a surtout apporté beaucoup de danger devant, débordant sans cesse sur son côté gauche pour centrer. S'il n'est pas une des plus grosses vedettes de cette sélection sénégalaise, il s'affirme match après match comme une valeur sûre.