L’ancien ministre de l’Education nationale, Kalidou Diallo s’est, dans sa page Facebook, indigné de la sortie du Conseil National du Laïcat du Sénégal en qualifiant les auteurs de cette lettre ouverte adressée à l’actuel ministre de l’éducation nationale, Mamadou Talla, «d’un groupuscule de provocateurs» qui, soutient-il, «sous couvert ce titre trompeur de laïc, est, en fait, un plaidoyer d’intégristes catholiques qui n’ont pas le courage de signer sur leur véritable identité et à visage découvert».
Selon Kalidou Diallo, «les auteurs surestiment le poids des écoles confessionnelles d’obédience chrétienne et de l’église en général». Kalidou Diallo pense que le conseil pose un «débat dangereux sur l’équilibre de notre société et de notre système éducatif. Il semble ignorer la place de l’Eglise dans l’histoire et la marque de l’ouverture et de la tolérance dans la spécialité de notre société». Pour rappel, dans une lettre ouverte adressée au ministre de l’éducation nationale, Mamadou Talla, le Conseil National du Laïcat du Sénégal a fait savoir que «l’objectif poursuivi avec l’uniforme est principalement de mettre l’accent sur l’apprentissage et la cohésion dans le milieu éducatif, en réduisant à leur plus simple expression toutes les conséquences perverses des différences de statut social, de moyens financiers, d’orientations religieuses et culturelles, etc.» Selon le conseil, le ministre a agi, dans la précipitation, sans investigations, qui auraient dû le faire comprendre la décision précise par les autorités de l’ISJA.
Pour Kalidou Diallo, l’actuel ministre de l’éducation, Mamadou Talla, doit «ignorer ce document et être ferme sur les principes dégagés dans son communiqué du 3 mai 2019». «Le ministre ne doit pas s’orienter dans une polémique inutile (ce que cherchent les auteurs du textes) avec les écoles confessionnelles catholiques qui, dans leur écrasante majorité ne sont pas concernées par «l’intégrisme chrétien» de certains illuminés dans leurs établissements», explique-t-il sur sa page Facebook. . «Le passage cité de la loi 2004- 37 sur l’éducation religieuse n’illustre pas ce que les auteurs du texte veulent montrer, ni dans l’esprit de la loi, ni dans son fond encore moins dans son application». Kalidou Diallo invite le ministre à agir pour faire respecter la loi et les textes en vigueur dans les écoles privées laïques et confessionnelles, de même que dans les établissements publics.
Mouvement à la Douane
Le Président Macky Sall a secoué l’administration de la Douane. C’est ainsi que le Directeur régional du Nord de la Douane, Mbaye Ndiaye, devient Directeur des opérations douanières. Il remplace Abdoul Khadre Dieylani Niang. Désormais, Amadou Ndiaye qui était chef du bureau des douanes de Dakar Port Sud succède à Mbaye Ndiaye à la Direction régionale du Nord. Le chef du bureau Zone franche industrielle, Malang Diédhiou, est promu Directeur régional. Il remplace Alassane Ba.
Mouvement à la Douane (bis)
Restons avec les gabelous pour dire que le Président Macky Sall a opéré un chamboulement au niveau des directions. Ainsi, Abdourahmane Dièye, jusque-là conseiller technique au ministère des Finances et du Budget, est nommé directeur régional de l’Ouest. Il remplace Moustapha Sy. Quant à Samba Dia qui était directeur du Contrôle interne est nommé directeur du Personnel et de la logistique. Samba Dia permute donc avec Mouhamadine Oumar Ba qui quitte la direction du Personnel et de la Logistique pour atterrir à la direction du contrôle interne.
Journée de boycott de l’autoroute à péage
Le Collectif Citoyen des Usagers A Péage (CCUAP) menace d’organiser une journée de boycott de l’autoroute à péage. A l’origine : l’augmentation du prix à péage sur l’axe Thiès sans aviser les usagers. Un usager qui a emprunté le péage le matin pour se rendre à Thiès a déboursé 500 Fcfa à partir du péage après l’Aibd. A sa grande surprise, au retour on lui réclame 1000 Fcfa parce que le tarif a changé entre temps. Certains automobilistes victimes de la hausse ont déversé leur colère sur les caissiers. Une attitude considérée par le Collectif comme un manque de respect notoire contre les usagers. Le Collectif dirigé par l’ancien député Cheikh Omar Sy envisage une journée de boycott du péage qui coûte cher aux Sénégalais.
Dionne fait ses cartons et ses adieux
Le bientôt désormais ex-Premier ministre n’a pas attendu la promulgation de la loi supprimant son poste et votée le 4 mai dernier par l’Assemblée nationale pour faire ses bagages. Mohammad Boun Abdallah Dionne a voulu anticiper les choses. D’autant qu’il a fait ses adieux au personnel et ses cartons pour migrer vers le palais où il est nommé ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République. Dionne a présidé avant-hier à la Primature sa dernière réunion de coordination aux allures d’adieux. Naturellement, il a vivement remercié ses collaborateurs pour leur loyauté et leur a demandé d’en faire autant. La rencontre s’est terminée dans une belle émotion à cause des séparations
Le Conseil constitutionnel va occuper la Primature
Comme il n’y aura plus de siège du gouvernement, il faudra bien qu’une institution occupe les anciens locaux de la Primature communément appelés «Maison miliaire». Le président de la République a décidé que les 7 sages du Conseil constitutionnel sont dignes d’occuper ses locaux laissés vacants par Mohammad Dionne. En définitive, Pape Oumar Sakho et son équipe auront bientôt un cadre de travail meilleur, avec tout le confort qui l’accompagne. Quand à Maxime Jean Simon Diouf, il est encore au Palais, mais il va rejoindre le Building où les travaux se poursuivent avec intensité.
Mbaye Ndiaye tient un décret de ministre d’Etat
Tout le monde ne le savait pas, mais «L’As» est en mesure de certifier sans risque d’être démenti que Mbaye Ndiaye a retrouvé ses anciennes attributions de ministre d’Etat à la Présidence. Nos radars braqués sur le Palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor confient que Mbaye Ndiaye a été confirmé ministre d’Etat. Son décret lui a été remis, même si c’est en catimini. C’est quand même sans surprise quand on sait qu’il a été de tous les combats pour l’accession de Macky sall au pouvoir.
Sonko sort de son hibernation
Ousmane Sonko sort de son hibernation. Le leader de Pastef qui se fait rare depuis son revers de la dernière présidentielle a tenu à assister à la cérémonie de lancement de l’ouvrage qui lui est dédié par le journaliste Ababacar Sadikh Top. L’ouvrage est intitulé : «Ousmane Sonko : trajectoire, parcours et discours de l’espoir». Prenant la parole, le leader de Pastef a soutenu qu’il a une carapace de titan. «Je suis habitué des menaces y compris celles qui viennent d’en haut», a déclaré Ousmane Sonko en s’adressant au journaliste et auteur du livre qui retrace son parcours et fait découvrir certains pans méconnus de sa vie. Sur le plan politique, Ousmane Sonko a indiqué qu’il ne croit pas au messie encore moins aux actions isolées ou individuelles. «Je crois à l’action collective et qualitative. Je crois à la nécessité d’avoir une masse critique de Sénégalais qui a suffisamment conscience des enjeux de l’heure», a-t-il renseigné. Pour lui, c’est à la jeunesse sénégalaise de gagner le combat pour la démocratie, le progrès et la bonne gouvernance. «C’est à nous de gagner ce combat, c’est à nous de le parachever et de faire bénéficier à nos fils et petits-fils les fruits de cette lutte», soutient-il.
Sen du PS sans Ousmane Tanor Dieng
Inédit dans l’histoire du Parti socialiste. Du moins depuis que Ousmane Tanor Dieng conduit les destinées de la formation verte. Le Secrétariat Exécutif National (Sen) va se réunir ce samedi en l’absence du secrétaire général Ousmane Tanor Dieng retenu en France depuis le mois d’avril, dit-on, par une asthénie. C’est la ministre Aminata Mbengu, responsables des verts de Colobane qui a convoqué la rencontre de l’instance. Aminata Mbengue Ndiaye prend le fauteuil du secrétaire général en attendant le retour de ce dernier au pays. Une réunion qui intervient dans un contexte particulier où des voix se sont élevées pour dénoncer la reconduction d’Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam dans le Gouvernement. Moussa Bocar Thiam en a même profité pour rejoindre l’Apr.
Sen du parti socialiste
Restons au Parti Socialiste pour dire que Tabnor et Cie veulent tourner la page des renouvellements des instances qui ont accusé un grand retard. Ce qui avait fait pousser certains socialistes à dire que Ousmane Tanor Tanor est un secrétaire général illégitime parce que son mandat est arrivé à terme depuis longtemps. Mais, il est obligé d’être au poste en attendant de terminer les renouvellements et que le congrès soit convoqué. C’est ce qui motive d’ailleurs la réunion du Secrétariat Exécutif national (Sen). D’après des sources de «L’As», le secrétaire national en charge de la vie du parti, Serigne Mbaye Thiam avait convoqué une réunion de la commission en charge ru renouvellement dont il est président. Il est ressorti de la rencontre que certaines coordinations sont à plus de 65% de vente de cartes. Elles ont ainsi exprimé leur désir de renouveler. C’est donc pour cette raison que le Sen va se réunir aujourd’hui pour décanter la situation. Car elle est la seule instance habilitée à le faire.
Communiqué Synergie Républicaine
Le président du parti Synergie Républicaine déplore l’absence d’une frange de l’opposition lors des concertations sur les termes de références du dialogue politique. Pour Mohamed Moustapha Diagne, il est inadmissible d’accéder aux conditions posées par ces partis pour prendre part au dialogue. Synergie Républicaine, dit-il, ne saurait comprendre ni accepter comme préalable d’une participation à un dialogue, la libération de Khalifa Sall et le retour de Karim Wade. A l’en croire, le dialogue exclut le chantage. Le président de Synergie Républicaine se félicite, par ailleurs, de la mise en place de la commission d’enquête parlementaire relativement aux accusations de Ousmane Sonko sur un présumé détournement de deniers publics à hauteur de 94 milliards. Pour lui, la clarification de cette affaire est une revendication du peuple. Sur un autre registre, Mohamed Moustapha Diagne demande au gouvernement de mettre en mode «fast track» le projet de relance des chemins de fer du Sénégal.
Saisie de faux médicaments d’une valeur de 94 millions à Kolda
Des éléments du service des Douanes en poste à Vélingara, dans la région de Kolda, ont procédé à une saisie de médicaments frauduleux d’une valeur de 94 millions de francs, a appris l’APS vendredi de source proche des Douanes. Cette saisie, selon la source, a eu lieu mardi aux environs de 12 h lors d’une opération de contrôle sur la route de Kalifourou, localité située à une trentaine de kilomètres de la Guinée Conakry. Le lot saisi comprend entre autres 75 cartons et 13 sacs de médicaments dissimulés dans un camion frigorifique. Le conducteur du véhicule a réussi à prendre la fuite. Au mois de mars, la Douane avait procédé également à la saisie de plus de 300 kg de chanvre indien dans le département de Kolda.
Un père tue ses deux enfants et blesse son ex-épouse
C’est l’émoi et la consternation au quartier Arafat de Rufisque. En effet, Léo Djiby Foinard (6 ans) et Maya Foinard (3 ans), tous les deux enfants de Mareata Foinard auraient été empoisonnés par leur père, Laurent Foinard décrit comme un «maniaque». Les faits se sont passés avant-hier dans la ville de Dresde. «C’est hier soir aux environs de 19 heures que ma fille m’a appelée au téléphone pour me dire : « Maman Laurent a tué mes enfants», raconte sa mère Sadio Guissé à «dakaractu». Mareata, plus connue sous le nom de Bébé, s’était mariée avec ce Français à Rufisque avant de rejoindre l’Allemagne. Le couple avait finalement fini par se séparer pour cause de violences répétées subies par la femme. En effet, l’homme a été plusieurs fois trainé en justice pour propos racistes et violents par son épouse qui finit par obtenir le divorce. Le mari a profité de ses deux jours de garde des enfants pour les assassiner. La maman voulant sauver ses enfants a été aussi blessée par le criminel. Actuellement internée à l’hôpital, Maréata est soutenue par son oncle et des Sénégalais. La famille de la Sénégalaise sollicite l’aide de l’État pour permettre à sa maman, Sadio Guissé, de se rendre rapidement en Allemagne et d’être auprès de sa fille et de l’assister. Cela lui permettra surtout de pouvoir disposer des corps de ses petits-enfants pour les inhumer au Sénégal.
Le guide des Thiantacounes a été inhumé ce vendredi, peu après 19h, au cimetière Bakhiya de Touba en présence de plusieurs dignitaires de la confrérie mouride
Le guide des Thiantacounes, Cheikh Béthio Thioune, a été inhumé ce vendredi, peu après 19h, au cimetière Bakhiya de Touba en présence de plusieurs dignitaires de la confrérie mouride, rapportent différntes sources médiatiques.
Le corps en provenance de Bordeaux (France) a été acheminé de l’Aéroport international Blaise Diagne (ABID) de Diagne jusqu’à la ville sainte des mourides après 14h par les sapeurs-pompiers sous haute escorte policière.
Cheikh Béthio Thioune, décédé mardi à Bordeaux, en France, à l’âge de 81 ans, des suites d’une longue maladie, est une personnalité marquante du mouridisme, une des principales confréries musulmanes sénégalaises dont il fut un dignitaire aussi adulé de nombreux adeptes communément appelés "thiantacounes’’ qu’il a pu être un personnage controversé principalement ces dernières années.
Il a de cette manière marqué son époque, comme guide spirituel et figure paternelle pour de nombreux adeptes qui lui avaient prêté allégeance, jusqu’à sa condamnation lundi, un jour avant sa disparition, à 10 ans de travaux forcés par la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Mbour pour "complicité de meurtre" et "non dénonciation de meurtre".
Un point noir dans la vie de Béthio Thioune, jugé par contumace dans cette affaire portant sur le meurtre de deux de ses disciples en 2012 pour laquelle 19 membres de son mouvement avaient également comparu.
Un pied de nez au destin, pouvaient dire ses ’’talibés’’ à l’annonce du décès de leur guide, en faisant le lien entre sa condamnation et son rappel à Dieu, à un jour d’intervalle, là où certains de ses contempteurs n’y verront pet-être que le signe de la justice divine, le guide des "thiantacounes" ayant été toujours considéré comme le principal commanditaire du double meurtre de Médinatoul Salam.
Cette affaire de meurtre, dont les circonstances sont jugées révoltantes, a tenu l’opinion publique sénégalaise en haleine pendant 7 ans, au risque de jeter le trouble dans l’option au sujet du guide des "thiantacounes’’.
Un quotidien sénégalais ne s’y est pas trompé, qui a titré "Un grand intellectuel doublé d’un religieux controversé qui aura marqué son époque".
De fait, ce qui a été appelé plus tard ’’le phénomène Béthio Thioune’’, est devenu une des manifestations importantes du fonctionnement de l’islam confrérique sénégalais, qui place les marabouts comme intermédiaire incontournable entre Dieu et les fidèles.
Un mode de fonctionnement qui a ses partisans et ses détracteurs, mais il reste que Cheikh Béthio Thioune a admirablement réussi par ce registre, au regard de la dévotion que lui vouent ses fidèles, laquelle est à l’image de l’attachement que lui-même voue à Serigne Saliou Mbacké, défunt khalife générale des mourides qui l’a élevé au rang de ’’cheikh’’ en 1987.
Le couronnement de sa relation avec le marabout, à qui il est resté attaché depuis son enfance et la date de leur première rencontre dans la région de Thiès, son terroir natal.
Une rencontre qui, dit-il, a changé la vie du jeune Béthio, qui va embrasser l’enseignement à 23 ans au début des années 1960 pour soutenir sa famille, avant d’occuper plusieurs postes dans l’administration dont celui d’inspecteur de l’expansion rurale dans le Sine-Saloum, zone correspondant actuellement aux régions de Kaolack et Fatick.
Il intègre ensuite l’Ecole nationale d’économie appliquée (ENEA) puis l’Ecole nationale d’administration à l’âge de 40 ans, avant de servir à Diourbel et Kaolack à sa sortie comme administrateur civil, en 1976.
Cheikh Béthio Thioune est de la même promotion que l’actuel secrétaire général du Parti socialiste (PS), formation de l’actuelle majorité au pouvoir. Il disait à qui voulait l’entendre qu’il avait réussi au concours de l’ENA grâce à Serigne Saliou.