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2 août 2025
«S’IL M’AVAIT PARLE, J’AURAIS PU LUI FAIRE PART DE MA PASSION POUR BOB MARLEY »
“Mais kii lane lay deff nii? Lii lepp diarouko woon way (Mais qu’est-ce qu’il fait celui-là? Ce n’était pas la peine)’’. Ainsi s’étonne le leader de Pastef, visiblement surpris d’être appelé au présidium par son acolyte Birame Souleye Diop.
En effet, arrivé en retard, il s’était discrètement rangé au fond de la salle. Pendant quelques secondes, le patriote en chef se fait désirer. Pas pour faire la star. Mais parce que, confiera-t-il, il n’aime du tout écouter les gens parler de sa personne. Ni en bien ni en mal. Très mal à l’aise, il lâche après quelques hésitations : ‘’Vous m’avez fait sortir d’une hibernation de 3 mois. Vous me mettez vraiment dans une situation inconfortable. Ça peut paraitre bizarre d’ailleurs pour un homme public, mais c’est comme ça. Mais, de toute façon, même si on ne parle pas, on nous fait parler.
Certains pourraient penser que c’est de la fausse modestie. Mais c’est ma nature. Je n’y peux rien.’’ Sonko n’aime donc pas être au-devant de la scène. Mais lui parle quand même de l’auteur qui, selon lui, est un journaliste crédible et compétent : ‘’Ce que je puis dire, c’est qu’il est un journaliste pur, sérieux, intègre et professionnel. Qui fait correctement et en toute intégrité son travail, de manière très rigoureuse.’’
Pour la réalisation de ce projet, il jure n’avoir été informé qu’après la parution. Comme pour confirmer qu’il ne s’agit nullement d’un livre pour faire du ‘’Door’’. ‘’’Dans ce pays, c’est difficile pour un journaliste de faire son travail. Quand tu parles de quelqu’un, si c’est en bien, on dit que tu as été acheté. Si c’est en mal, on dit qu’il y a quelqu’un qui a payé. Avec Top, je puis témoigner qu’on n’a jamais eu ce genre de rapport. D’ailleurs, il ne m’a jamais interpellé, même pour valider ou corriger certains aspects. C’est d’ailleurs pourquoi le livre est forcément incomplet. Dans un sens comme dans un autre. S’il m’avait approché, par exemple, j’aurais pu lui parler de mon affection pour Bob Marley et le reggae, quand j’étais jeune. Tout comme de ma passion pour les chiens. J’aime les chiens, mais ce n’est pas pour les amener à mordre ceux qui sont de l’autre côté’’, rigole-t-il.
Pour le candidat malheureux à la dernière Présidentielle, le livre est utile en ce qu’il permet aux Sénégalais de mieux connaitre cet homme qui aspire à les gouverner. ‘’Il ne s’agit pas de sublimer un homme, mais de parler de ses actions pour que les citoyens puissent en apprendre quelque chose’’, déclare-t-il, appelant les jeunes à s’inspirer de grands hommes comme Mamadou Dia, comme le doyen Alla Kane qui était présent à la cérémonie et qui a été radié de la Fonction publique à deux reprises. ‘’Quand on voit des gens comme ça à nos côtés, on se dit qu’il ne faut jamais lâcher. C’est à nous de gagner ce combat, de le parachever afin que les générations futures puissent en bénéficier. Il y a urgence de faire émerger une masse critique de Sénégalais qui comprennent les enjeux. Ce ne sont pas nos personnes qui sont importantes, mais les convictions qui nous unissent’’, soutient-il.
OUSMANE SONKO, DU « DICTATEUR » AU « MODÈLE »
Pour la première fois depuis trois mois, Ousmane Sonko se prononce publiquement - Il ignore la politique, le dialogue de Macky et parle uniquement du livre à lui dédié par le journaliste-écrivain Ababacar Sadikh Top.
Pour la première fois depuis trois mois, Ousmane Sonko se prononce publiquement. Il ignore la politique, le dialogue de Macky Sall et parle uniquement du livre à lui dédié parle journaliste-écrivain Ababacar Sadikh Top. Un livre qui parle de sa « trajectoire, (son) parcours et discours d’espoir ».
“Ousmane Sonko est-il un dictateur ?’’. Voilà la question que se posait le journaliste-écrivain Ababacar Sadikh Top, il y a de cela 2 ans. Il ne le connaissait pas. Tout comme lui ne le connaissait. En fait, tout est parti d’une demande pressante d’interview du journaliste à l’homme politique. C’était en 2017. ‘’Un jour, rapporte M. Top, la rédaction de Dtv m’avait demandé de contacter Sonko ou un de ses collaborateurs de Pastef, pour recueillir leur avis sur un sujet d’actualité. Après avoir donné son accord, je me suis déplacé sur les lieux. Et sur place, il reçoit un appel et vient annuler notre entretien. L’argument avancé n’était pas ma préoccupation en tant que journaliste’’. Bredouille et dans tous ses états, Top rebrousse chemin. Mais il a mal dans sa chair. Comme à son habitude, le reporter, très présent sur le réseau social Facebook, trempe encore sa plume pour descendre en flammes le leader des patriotes. ‘’Est-il un dictateur ?’’, s’interrogeait-il dépité. Il était loin de s’imaginer qu’il allait produire un beau livre de 98 pages sur ce même homme. Cette tribune, peut-être, a pu porter ses fruits.
En effet, quelques heures après, informe l’auteur de ‘’Ousmane Sonko : Trajectoire, parcours et discours de l’espoir’’, le chargé de communication du Pastef l’appelait pour s’excuser et donner les raisons de l’annulation. Le même jour, pendant 7 minutes, ajoute-t-il, ‘’j’ai parlé avec Sonko au téléphone. Cela nous a permis de discuter de tout, sauf de la lettre ouverte que je lui avais adressée. Il m’avait alors, lui aussi, expliqué que c’était en fait une décision du bureau politique’’. Par la suite, les deux hommes sont parvenus à arrondir les angles, enterrer rancœurs et rancunes, et mettre en avant ce qui les unit : l’amour pour leur patrie, le Sénégal. Une interview s’ensuivit et depuis ce jour, ils ne se quittent pas. De dictateur présumé, Sonko devient alors un modèle assumé, une référence pour le journaliste teigneux, ancien de 2Stv et de la Dtv. Aussi, ne s’en cache-t-il point. ‘’J’ai une admiration intellectuelle. C’est ma faiblesse envers l’homme par la technicité et l’intégrité qu’il dégageait.
Sans lui dire, j’ai entamé une enquête sur sa personne. J’ai rencontré ses collègues, des chefs d’entreprises qui le fuyaient, des personnes qui le connaissaient de près. Et en entamant ce travail, je me suis promis de m’appliquer cette maxime de Hubert Beuve-Mery : le journalisme, c’est le contact et la distance’’. Top a donc essayé d’aller au contact du patriote en chef, mais tout en conservant cette distance nécessaire. Parce que, peut-être, il était un peu trop distant qu’il n’a pu découvrir à temps l’amour de Sonko pour Bob Marley et pour les chiens. Lui-même en a fait la confession, hier, à la cérémonie de dédicace. Ababacar Sadikh Top de décliner pourquoi un tel choix : ‘’Je sais que vous n’aimez pas que l’on parle de vous, mais vous allez accepter de souffrir, parce que vous incarnez l’espoir de la jeunesse. Vous avez réconcilié beaucoup de Sénégalais avec la chose politique. Sachez bien que le patriotisme qui vous a valu votre radiation de la Fonction publique est le même qui m’a amené à écrire ce livre. Toutefois, sachez-le bien : le même patriotisme me poussera à écrire si, un jour, votre action allait à l’encontre de votre discours. Cependant, connaissant votre trajectoire, parcours et discours, je ne doute point de votre intégrité et de votre honnêteté’.
Pour le président de séance, par ailleurs n°2 de Pastef, Birame Souleye Diop, l’auteur a fait preuve de courage, en tant que jeune journaliste, d’écrire sur un homme politique aussi clivant. Selon lui, l’auteur est aussi un véritable patriote et c’est pourquoi, il n’a pas voulu rester au Maroc et se faire raconter le moment décisif que constituait l’élection présidentielle de 2019. ‘’Il a compris qu’il fallait retourner au bercail pour participer à la lutte pour la libération du peuple. Jambar ken douko nettaly kharé daf ciy bokk (le guerrier ne se fait pas raconter la guerre, il y participe)’’. Parlant du livre, Bachir Coly déclare : ‘’C’est un témoignage à chaud et une analyse sur ce qu’il est convenu d’appeler le phénomène Sonko. C’est le récit d’un observateur attentif et amical, d’un homme de conviction dont la sympathie à l’égard du responsable politique n’a pas empêché de rester objectif…’’ En fait, Bachir avait quelques appréhensions en lisant l’ouvrage. Il se demandait : ’’Mba doufi wakh rek : il est beau, il est gentil, il a de l’argent, il fait le niokhor, c’est un talibé, dafay diapp dafay diouli…’’ Autrement dit, il s’inquiétait que cela soit juste un livre qui peint tout en rose sans justifications aucune.
Le directeur des opérations de L’Harmattan a donc été agréablement surpris de constater que l’auteur n’a pas cédé à cette tentation. Toutefois, constate-t-il, le journaliste, bien que objectif, n’a pu contenir son admiration pour le jeune leader. ‘’Son admiration pour ce Monsieur transparait dans chaque ligne qu’il lui consacre’’. Dans le livre, l’auteur parle du système si ‘’cher’’ à Ousmane Sonko, de l’homme ainsi que de son discours et de ses références comme Mamadou Dia dont il est la réincarnation, si l’on en croit l’auteur cité par M. Coly. ‘’Ce Maodo, dit-il, dont la voix résonne encore et toujours en Ousmane, lui a comme passé le témoin. Les deux hommes sont identiques sur plusieurs plans. Tous deux sont nés dans la région de Thiès et ont un lien très fort avec Khombole (Dia en tant que natif, Sonko en tant que ville natale de sa mère). Ils partagent également leur amour pour la religion et les valeurs : l’éthique, la rigueur, le même discours, mais surtout l’amour pour la patrie’’. Pour le président de Legs, Elimane Haby Kane, ‘’c’est une contribution majeure. Le livre constitue, en effet, une sorte d’alternative’’. Cependant, il pense que l’auteur est un peu trop gentil. ‘’Je m’attendais à ce que vous souligniez quelques faiblesses dans sa personne, sa démarche, ses actions… La dimension critique a un peu manqué dans l’ouvrage. Ce qui n’enlève en rien à sa vocation didactique, instructive et historique’’, a-t-il témoigné.
LA DIC TRAQUE PLUS DE 200 PASSEPORTS DIPLOMATIQUES
Avant les restrictions du président Sall sur la détention du passeport diplomatique, plus de 200 de ces documents ont été confectionnés et délivrés par le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur (Maese) sous Sidiki Kaba.
Macky Sall a promis de laver les écuries d’Augias de la très nébuleuse galaxie des passeports diplomatiques. Son récent coup de gueule, concernant la prolifération de ce document de voyage officiel, n’est peut-être pas gratuit. Il nous revient, en effet, que la Division des investigations criminelles (Dic) va devoir encore faire étalage de ses compétences, pour jeter un rayon de lumière sur la confection de plus 200 passeports diplomatiques par le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur (Maese).
Le nouvel entrant, Amadou Ba, n’aura pas à s’en faire, puisque cette enquête va concerner la gestion de son prédécesseur à ce poste, Me Sidiki Kaba. Une affaire d’autant plus intrigante, nous apprend-on, que ces documents auraient été fabriqués et délivrés à beaucoup de non ayants droit durant la phase transitoire entre la réélection de Macky Sall et la constitution du nouveau gouvernement le 7 avril dernier.
L’un des proches collaborateurs de l’ancien Maese, Soro Diop, contacté par ‘’EnQuête’’ hier dans l’après-midi pour recueillir la version du désormais ministre des Forces armées, a assuré de l’indisponibilité de Me Kaba, avant de promettre de tout faire pour le faire réagir. Cet épisode est-il la véritable raison qui a poussé le président de la République à arrêter la saignée ? En tout cas, son courroux a été mémorable, en apprenant la nouvelle, nous souffle-t-on, et la Dic est aussitôt mise à contribution pour situer les responsabilités. Le 17 avril dernier, dix jours après la nomination du gouvernement, soit l’un des tous premiers Conseils des ministres, Macky Sall décide de la suppression des passeports diplomatiques en cours et instruit le nouveau Maese à en produire de nouveaux, ‘‘en vue d’une plus grande rationalité dans leur octroi’’.
L’obligation de réagir était pressante, car des précédents peu glorieux ont mis à mal le prestige de ce document et, par voie de conséquence, du Sénégal. Dans sa livraison du 23 juillet 2018, le journal ‘‘L’Observateur’’ faisait état de complaintes de polices des frontières des pays de l’espace Schengen concernant la prolifération et la détention de ce document par des personnes non habilitées. Ce qui a attenté à la crédibilité du document au point que l’Italie a décidé d’imposer le visa aux détenteurs du passeport diplomatique sénégalais. Même la France, partenaire privilégié du Sénégal, ne s’y est pas opposée. C’est le veto espagnol qui a sauvé les meubles, pour le Sénégal. Un tour de vis sécuritaire pour restreindre l’ampleur de cette détention du passeport diplomatique est alors engagé par Macky Sall.
Ironie du sort, le journal ‘‘Le Témoin’’ rapportait, quant à lui, dans sa livraison d’hier, que Lamine Faye, garde du corps de l’ancien président de la République Me Abdoulaye Wade, s’est vu déposséder de ce précieux document de voyage, mardi dernier, par la police des frontières sénégalaises, à sa descente d’avion, en provenance du Vieux continent. Le phénomène avait atteint des sommets sous le régime libéral.
Obtention
Le site du gouvernement explique que le passeport diplomatique est un titre de voyage permettant à son titulaire de jouir, à l’étranger, de privilèges exceptionnels inhérents à son statut juridique ou de mesures de courtoisie internationale attachées à son rang.Il est délivré par le ministère des Affaires étrangères pour un an.Il peut toutefois être prorogé.
En principe, ce sont les membres du gouvernement, les membres d’institutions comme le Sénat, l’Assemblée nationale, le Conseil économique et social, les diplomates (conseillers des Affaires étrangères et chanceliers), les hauts magistrats (présidents de la Cour suprême, du Conseil d’Etat, etc.) ainsi que les fonctionnaires sénégalais en service dans les organisations internationales qui sont habilités à le détenir.
Contrairement au passeport ordinaire délivré par la Direction de la police des étrangers et des titres de voyage, toute la procédure, gratuite, pour l’obtention du passeport diplomatique, se passe au Maese. Les concernés doivent déposer une demande manuscrite adressée au ministre des Affaires étrangères, une carte nationale d’identité en cours de validité, des photos d'identité numériques prises sur place et un formulaire retiré au Maese et dûment rempli pour un délai de délivrancede10 jours.
L’INCENDIE A ÉTÉ MAITRISÉ À 23H43 !
Après près de trois heures de bataille avec les flammes, les Sapeurs pompiers ont finalement maitrisé, à 23h45, l’incendie qui s’est déclaré ce vendredi, 10 mai 2019, au marché Sandaga, à la rue Abdou Karim Bourgi, en plein centre-ville de Dakar
Après près de trois heures de bataille avec les flammes, les Sapeurs pompiers ont finalement maitrisé, à 23h45, l’incendie qui s’est déclaré ce vendredi, 10 mai 2019, au marché Sandaga, à la rue Abdou Karim Bourgi, en plein centre-ville de Dakar, peu après la rupture du jeûne.
C’est près du rond-point à côté du centre commercial El Malick que les flammes auraient pris plusieurs cantines, notamment dans l’espace dénommé "Ruku montres" (le coin des montres), qui fait face au centre commercial et jouxte les cantines de vente de livres d’occasion.
Les Sapeurs ont toutefois eu beaucoup de peine à progresser, faisant face à deux obstacles majeurs : la disposition des cantines, mais également la résistance de certains commerçants qui voulaient accéder aux lieux circonscrits pour sauver ce qui pouvait encore l’être.
Ce nouvel incendie qui vient s’ajouter à la très longue liste et pose, encore une fois, la problématique de la disposition clandestine dans les marchés sénégalais.
LES JOURNAUX SE FONT L’ÉCHO DU DERNIER ADIEU DES ’’TALIBÉS’’ À CHEIKH BÉTHIO THIOUNE
Dakar, 11 mai (APS) - L’inhumation du leader des "thiantacounes" Cheikh Béthio Thioune vendredi à Touba, la capitale du mouridisme, est le principal sujet au menu de la livraison du week-end de la presse quotidienne.
"Hommage ultime à Cheikh Béthio Thioune", décédé mardi à Bordeeaux, en France, des suites d’une longue maladie, à l’âge de 81 ans, souligne le quotidien Le Soleil.
Cheikh Béthio Thioune "a été inhumé en présence d’une importante foule. Des responsables de la communauté mouride lui ont rendu un ultime hommage", selon le journal.
Cheikh Béthio repose désormais "à Touba auprès de Serigne Saliou (Mbacké)", défunt khalife général des mourides, son guide spirituel, note L’As, se faisant l’écho d’une "tension" et d’"altercations" à l’enterrement du guide des "thiantacounes".
"Finalement, c’est le +ndiguel+ du Khalife général des mourides qui a prévalu sur la volonté de Cheikh Béthio Thioune d’être inhumé à Médinatou Salam", son fief dans le département de Mbour.
"Si sa famille a accepté de se conformer à la recommandation de Serigne Bassirou Mountakha Mbacké, signale L’As, cela n’a pas été le cas de certains thiantacounes qui ont assiégé le cimetière de Bakhiya".
Rewmi quotidien écrit que la dépouille de Cheikh Béthio Thioune "a été très disputée. Ses talibés étaient, hier, prêts à tout faire pour l’amener à Médinatou Salam selon sa volonté. Il a fallu des injonctions du hkhalife général des mourides pour tempérer les ardeurs débordantes des talibés et autres et l’enterrer dans la ville sainte" de Touba.
"Ferveur, transe et colère (...), les thiantas dans tous leurs états" à l’occasion, rapporte Vox Populi faisant allusion aux disciples du défunt guide. Et ce journal également de relever que "des disciples zélés" ont tenté "un forcing pour l’inhumer à Médinatou Salam, en vain".
"La volonté du khalife l’emporte sur celle des talibés", indique Walfquotidien. Il reste que "les +talibés+ sont révoltés du fait que le Cheikh ne soit pas inhumé à Médinatou Salam (Le Quotidien), sans compter que dans son fief de Médinatou Salam, c’est la "déception" (Enquête).
"En vain", les disciples présents dans cette contrée, fief de Béthio Thioune, n’ont pas arrêté de réclamer "le respect de la dernière volonté de leur guide de reposer auprès des siens, près de sa famille".
Selon l’Observateur, la "discorde" née de cette situation "a donné suite à une journée mouvementée", déjà que certains disciples "avaient envahi l’Aéroport Blaise Diagne (AIBD) pour empêcher le transport de la dépouille à Touba", conclut L’Observateur.
PLUS DE 77 % D’HOMMES, 24 % DE FEMMES, 3 % DE SEXE NON DETERMINE
L’Administration sénégalaise est-elle si macho ? La question mérite d’être posée. En effet, le rapport de 2015 sur la rémunération des agents montre un grand déséquilibre entre les hommes et les femmes.
L’ Administration sénégalaise est-elle si macho ? La question mérite d’être posée. En effet, le rapport de 2015 sur la rémunération des agents montre un grand déséquilibre entre les hommes et les femmes. ‘’Soixante-treize pour cent des agents sont des hommes, soit 77 653, contre 24 % seulement de femmes, soit 25 301’’.
Mais le plus curieux, si l’on en croit nos sources, c’est la catégorie qualifiée de ‘’sexe non déterminée’’. Ils sont, en effet, de 3 % des effectifs, soit 2 788 agents. Par ailleurs, l’étude montre également que ‘’77,79 % des agents sont des enseignants, soit 82 252, contre 23 490 non enseignants, soit 22,21 %’’. Peut-être ce qui explique les réticences de l’Etat à faire certains efforts pour ce corps.
Même s’il ne trouve pas d’anomalie significative dans la définition des échelles indiciaires, le rapport a permis de déceler des corps dans lesquels existent des indices métro. Il en est ainsi, par exemple, de la magistrature et de l’enseignement supérieur. Il y a, d’après l’étude, une absence d’homogénéité dans la progression des indices à l’intérieur des corps, ainsi qu’une progression de carrières plus rapide dans certains corps par rapport à d’autres de même niveau.
Dans d’autres corps, par contre, les salaires des uns peuvent aller jusqu’au double des derniers de la classe. Le rapport demande également une revalorisation de la valeur du point indiciaire qui est modique. Par exemple, les soldes de corps comme les docteurs d’Etat en médecine et les magistrats varient entre 113 000 et 208 000 F Cfa. Ceux des administrateurs civils, des ingénieurs, inspecteurs des domaines, entre 103 000 et 197 000 F Cfa. Il faut rappeler que les syndicats de l’enseignement comme de la santé ne cessent de brandir l’application des conclusions de ce rapport mis au frigo depuis 2015. Récemment, devant le président de la République, ils ont remis sur la table leurs revendications, mais se sont heurtés à un niet catégorique du président du chef de l’Etat. Et les syndicalistes promettent d’en découdre.
«AVOIR DES TROPHEES ET FAIRE GRANDIR DES GENERATIONS DE JOUEURS»
Me Augustin Senghor voit le Mondial U20 comme une étape permettant aux jeunes footballeurs sénégalais de grandir et de perpétuer une dynamique positive
Me Augustin Senghor voit le Mondial U20 comme une étape permettant aux jeunes footballeurs sénégalais de grandir et de perpétuer une dynamique positive. «Dans le football des jeunes, nous nous battons pour avoir des trophées mais pour faire grandir des générations de joueurs qui vont perpétuer cette dynamique positive qui s’est installée dans toutes nos équipes nationales depuis quelques années. Nous sommes allés à la Can et avons pris l’engagement d’aller à la conquête d’un titre plus important, qui est la Coupe du monde», a -t-il déclaré lors de la remise du drapeau à l’équipe nationale U20 en partance à la Coupe du monde en Pologne, hier, vendredi 10 mai.
SENGHOR REMERCIE MACKY SALL ET MATAR BA ET CHARGE LES DETRACTEURS DE LA «CO-GESTION»
«Nous avons la chance d’avoir une nouvelle génération, une nouvelle cuvée excellente en qualité technique et en qualités humaines. C’est une chance pour notre football d’avoir de la base au sommet, de nouvelles valeurs qui sont promues. C’est un plus et la continuité pour battre un football performant. Nous avons joué une demi-finale et un 8e de finale. Nous essayerons de faire mieux. Nos jeunes ont la capacité technique, physique et morale. Nous avons un groupe motivé à honorer le drapeau national que vous allez nous remettre», relève-t-il. «Si le football a fait des progrès, c’est grâce au Président de la République, par son appui constant. Le ministre des Sports a réinventé une nouvelle approche qui permet à toutes les fédérations de se sentir à l’aise», ajoute-t-il tout en fustigeant «la démarche de ceux qui veulent torpiller le travail de la Fédération sénégalaise de football et qui veulent qu’il ait conflits avec le ministère des sports». «Nous continuerons avec le ministère des sports dans cette logique que l’on appelle la co-gestion. Quoi que les gens puissent dire et faire», a-t-il soutenu.
Par Mme Marie-Sophie Ndiaye
VOILE ET PAIX INTERRELIGIEUSE
Les récurrentes polémiques autour du voile dévoilent un malaise dans la société, une avancée de l’intolérance dans ce pays tant loué pour sa tolérance, une instrumentalisation de la religion pour faire aboutir des buts non avoués.
Le Sénégal est un pays renommé pour sa cohabitation interreligieuse harmonieuse, remarquablement paisible. Depuis des siècles, Musulmans et Chrétiens cohabitent dans une belle entente et partagent ensemble, les heureux et les malheureux évènements de la vie, en fraternité et en solidarité. Le Sénégal est le modèle de beaucoup de pays, non seulement en Afrique, mais aussi en Europe et sur d’autres continents.
Cependant, les récurrentes polémiques autour du voile dévoilent un malaise dans la société, une avancée de l’intolérance dans ce pays tant loué pour sa tolérance, une instrumentalisation de la religion pour faire aboutir des buts non avoués.
En effet on a l’impression que cette affaire du voile de Ste. Jeanne d’Arc ne soit un élément de plus, voire de trop, dans un processus sournois et inquiétant d’une ambiance croissante de sentiments d’animosité voire de haine contre les Chrétiens au Sénégal. Que cette page puisse servir pour donner quelques exemples des écueils qui existent bel et bien dans la cohabitation interreligieuse tant chantée, afin d’attirer l’attention de l’estimé lecteur sur le constat que ce ne sont pas les habitants musulmans qui sont « menacés » par des mesures « répressives » des écoles catholiques, mais que ce sont par contre, les Chrétiens qui se sentent passablement à l’étroit dans ce pays qui est le leur. Ils sont citoyens sénégalais à part entière et non une quelconque « minorité ».
Eh oui, on brandit volontiers les beaux exemples des cimetières mixtes de Fadiouth et de Ziguinchor, c’est fort édifiant. Cependant, que dit-on des villages où les Chrétiens ne peuvent pas enterrer leurs morts, où ils sont obligés de parcourir des kilomètres avec le corps du défunt pour l’enterrer ? Et comment expliquer que dans un pays où les Chrétiens, même s’ils sont en « minorité », n’aient pas le droit de pratiquer leur culte partout, malgré l’affirmation de la liberté du culte dans la Constitution ? Je ne parle pas des « villes ou villages saints » musulmans comme Médina Gounass, Pire, Médina Baye, etc., mais d’une capitale départementale, abritant l’administration départementale d’un Etat laïc, où les Chrétiens doivent se rencontrer en privé ou aller dans les villages alentours pour prier. Tivavouane. Et personne ne trouve rien à y redire.
Comment expliquer que des dizaines, voire des centaines de milliers de petits garçons soient condamnés à la mendicité, envoyés dans les rues des grandes villes pour collecter des fonds pour des trafiquants d’humains, sous la couverture d’ « hommes saints », de « marabouts », qui n’apprennent guère le Saint Coran aux enfants, mais qui les tyrannisent pour qu’ils amènent le maximum de gain ? Et ces écoles dites francoarabes où toutes les filles sont obligées de porter le voile, sans exception, aussi les Chrétiennes ? Et tous ces Chrétiens qui ont été quasiment obligés ou poussés à l’apostasie pour avoir un travail, une promotion, un mari, une femme ? Ce sont juste quelques exemples, il y en a des milliers. Oui, le dialogue interreligieux existe, en paroles et en actions, dans le vouloir commun et dans la vie commune des Sénégalais. Des fêtes et rencontres interreligieuses nous font baigner dans une ambiance de bonheur de pouvoir vivre dans ce pays merveilleux imprégné de respect et d’amitié entre les adhérents des différentes religions.
C’est une vérité, c’est le vécu de beaucoup de Sénégalais. On vit ensemble, on partage bonheur et malheur, on fête ensemble les fêtes religieuses des uns et des autres, on s’entraide, on entretient de solides relations d’amitié et de fraternité. C’est beau, effectivement. Mais il y a aussi le côté caché, le côté obscur, qui malheureusement, est en train de gagner du terrain. Si après l’interdiction du port du voile dans une école catholique prestigieuse de Dakar, se lève un ouragan de réactions haineuses (c’est bien cela), ce n’est pas un hasard. Le terrain a été préparé. En effet, même si l’interdiction peut être taxée de maladroite voire d’anticonstitutionnelle, comme le Ministre de l’Education nationale l’a insinué prématurément dans son communiqué par lequel il a enjoint la direction de ladite école de lever son interdiction, elle ne mérite pas une avalanche d’indignation, d’injures, d’insultes et de menaces.
C’est de la supercherie. Alors, posons-nous la question si cette histoire du voile n’était pas seulement un élément déclencheur, provoqué à souhait, comme dans les cas précédents, pour envenimer la belle entente et les relations amicales entre tant de Musulmans et Chrétiens ? Attention, les pays limitrophes sont tous déchirés par des conflits interreligieux et interethniques. A qui profiterait le pourrissement des relations entre les adhérents des différentes religions au Sénégal ? L’histoire du voile provient d’une pure provocation. En effet, le Sénégal dispose d’un paysage scolaire bien équipé. Même si l’on ne souhaite pas envoyer ses enfants à l’école publique pour diverses raisons, il y a une large gamme d’écoles privées musulmanes, chrétiennes et laïques.
Surtout laïques : il y a toute une floraison d’excellentes écoles privées depuis quelques années. Alors personne, vraiment personne n’est obligée d’envoyer son enfant à l’école catholique. Or, il existe des personnes qui œuvrent justement à la destruction de la cohabitation interreligieuse au Sénégal. Et ces personnes et organisations agissent par provocation : Inscrire sa fille dans une école catholique, lui suggérer le port du voile, lui faire croire qu’elle ne doit pas participer aux cours de gymnastique, s’assoir à côté des garçons ou faire le rang avec eux. S’isoler et ne communiquer pendant les récréations, qu’avec d’autres filles musulmanes de leur communauté. S’auto exclure complètement, pour montrer aux autres qu’elles ne souhaitent pas communiquer ou vivre avec eux. Ceci bien malgré le fait que leurs parents, à l’inscription, aient signé leur adhésion au projet éducatif de l’école, basant sur la fraternité, la solidarité et le vivre ensemble. Ensuite, attendre la réaction de la direction de l’école. Imaginons une école où de plus en plus de jeunes filles musulmanes voilées empêchent le bon fonctionnement car elles s’auto excluent systématiquement, imaginons une direction dépassée et de plus en plus agacée par ces élèves qui ne veulent pas intégrer le projet éducatif de l’école. Il y en a qui vont réagir, en désespoir de cause, avec des actions fortes, donc l’interdiction du voile. Et le tour est joué. L’indignation des parents d’élèves, sit-in, manifestations, avalanche d’articles et de post haineux dans la presse et les médias sociaux. C’est si simple de semer la discorde et la haine. Mais qui sème le vent… Que Dieu garde le Sénégal dans la paix. Amen.
UNE RECRUDESCENCE DE LA MALADIE NOTEE
Au Sénégal, la tuberculose a connu une certaine baisse au plan national. Cependant, une recrudescence de la maladie est constatée dans la banlieue dakaroise avec plus de 700 cas de tuberculose détectés en 2018 dont 44% des cas déclarés issus de Dakar.
Denise ZAROUR MEDANG, Abdoulaye FALL et Adama NDIAYE |
Publication 11/05/2019
Pour le Programme national de lutte contre la tuberculose piloté par le docteur Marie Sarr, des résultats probants ont été notés dans le cadre du plan stratégique End TB (la fin de la tuberculose). Avec une baisse de l'incidence de 140 à 122 nouveaux cas/100.000 habitants, les acteurs de la lutte pensent être sur la bonne voie pour éradiquer la maladie d’ici à 2035. Dans plusieurs localités de Dakar, surtout dans sa banlieue, la maladie refait cependant surface avec une hausse des cas déclarés.
Pour l’année 2018, plus de 700 nouveaux cas de tuberculose ont été détectés dont 44% des cas déclarés issus de Dakar. « Ce sont les résultats de la nouvelle approche de la lutte contre la maladie qui permet d’aller au niveau des communautés pour offrir le dépistage. Comme le virus vit dans l’air, tout le monde est exposé avec la pollution pour contracter la tuberculose. Et une fois, dans les quartiers à forte concentration, on se rend compte que beaucoup de personnes ont déjà contracté la maladie même si elles ne sont pas vraiment malades », nous révèle une source du Pnt. Au niveau de la banlieue dakaroise, plus précisément dans la commune de Yeumbeul, dans le cadre du démarrage du district depuis janvier 2019, le médecin-chef, docteur Pape Samba Dièye, a souligné « qu’une soixantaine de cas ont été enregistrés ». Aujourd’hui, dans la lutte contre la maladie, le programme a estimé qu'environ 1/3 des cas attendus n'est pas détecté par les services de santé et qu’il faudrait faire le focus sur la sensibilisation et l’éducation préventive.
LE TAUX DE REUSSITE
Pour le Pnt, le taux du succès de traitement de la tuberculose est très satisfaisant. Pour l’année 2018, 13.760 patients dont les 97 cas sont liés à la tuberculose pharmaco-résistante ont été guéris de la maladie. Quant au taux de détection, il est passé à 65% contre un taux de guérison de 88% et le succès du traitement de 91%. Dans cette zone qui compte plus de cas de malades de tuberculose, le taux de succès thérapeutique des tuberculeux sensibles en 2018 est de 58 % et celui de la tuberculose pharmarésistante, de 84,5%. Pour le médecin-chef de district de Yeumbeul, le docteur Dièye : « il est temps d’intensifier la lutte pour mettre fin à cette maladie».
OBSERVATION DIRECTE DE LA PRISE DE MEDICAMENTS
Pour limiter les perdus de vue dans le cadre du traitement de la tuberculose, l’observation directe a été installée. Le malade est tenu de se présenter chaque jour devant le prestataire pour prendre son médicament. Cette tâche a été confiée dans les structures aux assistantes sociales. « C’est une manière de limiter les perdus de vue et d’être rassurés que la personne prend son traitement », a fait savoir Ndack Guèye du district centre Gaspard Kamara. Et de poursuivre : « que cette démarche, nous avons eu des taux de réussite très importants qui envoisinent les 90% ». Malgré l’effet positif, l’observation directe a cependant des limites. Pour Ndack Guèye, « le transport des malades pour venir prendre ses médicaments pose problème. Et certains, si on les prend pas en charge, arrêtent tout d’un coup le traitement. Une situation qui favorise les cas de tuberculose anti résistance. Au niveau de notre structure, nous les prenons en charge dans le cas social mais aussi, nous organisons des descentes sur le terrain pour amener les médicaments vers les malades ».
Pour rappel, la tuberculose demeure une maladie infectieuse qui se manifeste par un taux chronique de plus de 15 jours. Diagnostiquée positive, la maladie est prise en charge gratuitement par le ministère de la Santé et de l’action sociale. Le traitement dure six mois et la personne atteinte de tuberculose doit impérativement prendre chaque jour les comprimés durant six mois. Toutefois, après une quinzaine de jours de traitement, le malade n’est plus contaminable. Seulement, même s’il se sent de plus en plus mieux, il lui faudra poursuivre le traitement pour être déclarer guéri.
ACCELERATION DES PROGRES CONTRE LA TUBERCULOSE L’OMS dicte les directives
La tuberculose est la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde et elle fauche 4500 vies par jour, selon l’Oms. Le plus lourd fardeau pèse sur les communautés confrontées à des difficultés socioéconomiques, sur les personnes qui vivent et travaillent dans des lieux à haut risque, les personnes les plus pauvres et marginalisées. Face à l’ampleur de la propagation de la tuberculose, l’Organisation mondiale de la Santé a publié au mois de mars dernier des nouvelles lignes directrices pour améliorer le traitement de la tuberculose multi résistante (tuberculose-MR) qui font leur apparition à cause du taux élevé d’abandon. A cet effet, elle a préconisé de passer à des schémas thérapeutiques administrés intégralement par voie orale. Cette nouvelle méthode, selon les acteurs de la santé, est plus efficace et présente moins de risques de provoquer des effets secondaires. Pour l’Oms, il faut appuyer le traitement sur une surveillance active de l’innocuité des médicaments et de donner aux patients des conseils les aidant à aller au bout de leur schéma thérapeutique. « Ces recommandations s’inscrivent dans un ensemble plus vaste de moyens conçus pour aider les pays à accélérer le rythme des progrès pour mettre fin à la tuberculose » a soutenu le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Oms. Pour rappel, depuis 2000, 54 millions de vies ont été sauvées dans le monde et le nombre des décès dus à la tuberculose a reculé d’un tiers, selon l’Oms. Il n’en reste pas moins que 10 millions de personnes contractent cette maladie chaque année et que très peu d’entre elles bénéficient des soins vitaux.
KAOLACK - TUBERCULOSE 535 cas répertoriés et dépistés en 2018
La tuberculose recule de plus en plus dans la région de Kaolack. Selon les chiffres donnés dans le cadre de la Revue annuelle conjointe (Rac) publiée en 2018, seule une population de 535 personnes a été atteinte et traitée par les services des maladies infectieuses de la région de Kaolack. Cette même étude fait état de 357 cas à Kaolack, 131 à Nioro et 200 malades à Ndoffane. C’est, en effet, en 2017 que les symptômes de sousdépistage ont commencé à être constatés dans la région de Kaolack. Une situation qui découlait singulièrement des nombreux efforts fournis çà et là par les agents de santé, organisations et partenaires, dans le but de renforcer la sensibilisation et dépister à l’époque les nombreux tousseurs chroniques qui se cachaient au sein des masses. A côté des infirmiers chefs de poste (ICP), d’autres acteurs communautaires, tous issus du secteur sanitaire, sont aussi investis dans la sensibilisation et le dépistage. Dans chaque district de santé, un comité est mis en place pour veiller sur la mise en œuvre du programme de lutte contre la maladie, mieux, les activités déroulées dans le cadre du programme. Sur la sphère régionale aussi, l’implantation d’un Comité régional de lutte contre la tuberculose est constatée.
DIOURBEL- 139 CAS NOTIFIES CONTRE 79 A LA MEME PERIODE La tuberculose prend de l’ampleur
La tuberculose prend de plus en plus de l’ampleur dans le département de Diourbel. Au total, 139 cas ont été notés entre janvier et mai 2019 contre 79 cas à la même période en 2018 au niveau du district sanitaire de Diourbel. « On peut dire que la maladie a connu une augmentation du nombre de cas. Il s’agit de tout cas confondu : cas positif ou cas extra pulmonaire. Les facteurs qui favorisent la propagation de la maladie sont liés à la promiscuité, la pauvreté », déclare Mamadou Diene. Pour le responsable centre de traitement de la tuberculose au niveau du centre de sante de Diourbel, « la prise en charge se fait de façon correcte. Les médicaments sont gratuits. Le traitement est décentralisé au niveau des différents postes de sante du district. Les médicaments sont disponibles ». Constatant le faible taux d’abandon des malades à cause du traitement un peu long de la maladie, Mamadou Diene invite les parents à la vigilance, d’être très proches de leur malade pour éviter la stigmatisation et de les accompagner dans le suivi des traitements. Cela nécessite des moyens car il faut que le malade mange bien et avoir un suivi familial.
CES SUJETS ESCAMOTÉS PAR MACKY
Au-delà des termes de référence proposés par le président, en accord avec ses alliés de BBY, certains points d’achoppement entre le régime et l’opposition, lors des précédentes concertations, pouvaient faire partie des sujets à discuter
Au-delà des termes de référence proposés par le président Macky Sall, en accord avec ses alliés de Bennoo Bokk Yaakaar (Bby), certains points d’achoppement entre le régime et l’opposition, lors de précédentes concertations, pouvaient faire partie des sujets à discuter. Il en est ainsi des questions soulevées par l’opposition, dont le bulletin unique à la présidentielle, la distribution des cartes d’électeur, ou encore le mode d’élection des députés, sans oublier le financement des partis politiques, etc.
Le dialogue politique initié par le régime en place, au lendemain de la présiedentielle, semble ne concerner que la prochaine échéance électorale, à savoir l’élection locale du 1ier décembre prochain. Dans les termes de référence proposés par le président Macky Sall et ses alliés de Bby, il est question de procéder à l’évaluation de l’élection présidentielle du 24 février dernier, de discuter du fichier électoral, des modalités d’organisation des élections locales et la détermination du chef de l’opposition, ou encore l’autorité dont dépend l’organe de gestion des élections, sans oublier le mode d’élection des maires avec la perspective de maintien ou de report des élections locales prochaines. Par conséquent, même si le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, donne la possibilité aux partis de faire des propositions utiles sur les termes de référence, il n’en demeure pas moins que le régime a royalement zappé certaines questions qui constituaient des points d’achoppement avec l’opposition, lors des précédentes rencontres, ou encore des questions qui auraient mis un terme aux nombreux couacs qui reviennent à chaque élection.
LE BULLETIN UNIQUE : LA PEUR BLEUE DES REGIMES
En effet, au sortir des dernières législatives, le nombre de listes jugé excessif par beaucoup d’acteurs, avec ses corollaires de problèmes organisationnels et de coûts exorbitants pour l’impression des bulletins de vote, avait poussé beaucoup d’acteurs politiques à opter pour le système du bulletin unique. Toutefois, appelé à arbitrer sur la question, avec un lot d’autres points de désaccord lors des concertations dernières sur le processus électoral, le président Macky Sall avait remis aux calendes grecques cette proposition de l’opposition. Il avait semblé valider parmi les propositions des plénipotentiaires du pôle de la majorité lors dudit dialogue, celle de créer une Commission scientifique pour étudier les problèmes techniques évoqués par la majorité. Jusque-là aucune initiative, à notre connaissance, n’a été prise pour créer cette commission censée réfléchir sur la faisabilité dudit système. S’il est vrai que ledit système du bulletin unique a toujours constitué la peur bleue des régimes qui se sont succédé au Sénégal, de Diouf à Sall en passant par Wade, maintenant que le président Macky Sall ne cherche pas un autre mandat, il devait pouvoir inscrire à l’ordre du jour cette question qui militerait plus en faveur de la réduction du coût des élections, à réduire les «achats de conscience», tout comme les temps de vote et de dépouillement des voix, etc. Un retour en arrière, à savoir la rencontre entre le chef de l’Etat, Macky Sall et l’opposition, le jeudi 1 décembre 2016, permet de constater aussi d’autres points de discorde non encore traités, dont le mode d’élection des députés. Même si les législatives sont pour 2022, les propositions de l’opposition sur le mode de scrutin à deux tours pour toutes les élections, ou encore la répartition égale du nombre de députés entre les scrutins majoritaire et proportionnel, pouvaient faire partie des points à discuter entre acteurs politiques, une bonne fois pour tout.
FINANCEMENT DES PARTIS POLITIQUES : TOUJOURS EVOQUE, JAMAIS REGLE !
Que dire alors de la question du financement des partis politiques, soulevée depuis belle lurette et à de nombreuses reprises ? Evoquée lors des dernières concertations sur le processus électoral, mais laissée en suspens pour une éventuelle prise en charge par une Commission, ladite question a été encore une fois laissée en rade. Moult réflexions ont été menées dans ce sens sans pour autant aboutir à une conclusion efficiente. Des réflexions du professeur agrégé des Facultés de Droit, El Hadj Mbodj, en 1998, aux recettes de la société civile et des acteurs politiques en décembre 2015, en passant par les conclusions des Assises nationales de 2009, sans oublier les travaux de la Commission nationale de réforme des Institutions (Cnri) en 2014, des pistes de solution n’ont cessé d’être dégagées. Au final, la question est toujours pendante en dépit des différents régimes qui se sont succédé à la tête du pays. Autre chose qui pourrait faire l’objet de discussion, le retrait des cartes d’électeur qui constituait l’un des points d’achoppement entre le pouvoir et l’opposition, lors de la présidentielle passée. Sur ce point d’ailleurs, la Commission de la Cedeao, tout comme celle des Nations unies, en visite au Sénégal à la veille de la présidentielle, le mercredi 16 janvier dernier, avaient émis leurs inquiétudes. En effet, à la veille de la présidentielle, 9477 cartes attendaient encore leurs propriétaires, rien qu’à la Sous-préfecture de Dakar Plateau, alors que 5664 autres étaient en souffrance à la Commission de retrait des cartes de l’Acapes, Parcelles assainies. Ce qui a empêché certains Sénégalais d’exercer leur droit de vote.