L’affaire est renvoyée en délibéré au 23 mai prochain. Mais hier, l’assistance a pu entendre la voix de rossignol s’expliquer sur les faits de détention de faux billets de banque et blanchiment d'argent.
Le moins qu’on puisse dire est que le lead vocal du groupe Raam Daan a désengagé sa responsabilité personnelle, fournissant des explications qui ont tenté de toucher à l’affect des juges et du public, en évoquant le maraboutage et son état de santé précaire. ‘‘Je sensibilise à travers ma musique depuis plus de 45 ans. Je ne comprends et je ne comprendrai jamais, même dans ma tombe, pourquoi je suis là. On m’a eu, on m'a marabouté, on a failli gâcher la carrière de mon fils, puis on a emporté mes 85 millions. Au moment où je vous parle, j'avale 14 médicaments par jour à cause de mon emprisonnement’’, a-t-il avancé. Le chanteur de s’expliquer sur des faits qu’il avait déjà relatés à l’enquête préliminaire relatifs aux 105 dates de la tournée européenne pour laquelle un certain Joachim Cissé lui a “apporté ce sac d'argent’’. Il en a profité pour régler ses comptes avec la maréchaussée. ‘‘Je n'avais jamais pensé qu'un jour je serai devant un juge. Je respecte les gendarmes, mais ils n'ont pas dit la vérité. Et quand ils sont venus, ‘‘dama tiite ba tokk si sac bi’’ (je me suis assis sur le sac par affolement)’’, a-t-il avancé.
Son coaccusé, Alay Djité, qui s’exprimait publiquement pour la première fois, dit avoir rencontré Thione que deux fois. Une première en compagnie d’un courtier pour des appartements à louer. La seconde fois fut le jour de son arrestation où le chanteur lui fut présenté pour qu’il l’identifie. Le Malien nie catégoriquement toute implication dans cette affaire. ‘‘C'est après que les gendarmes m’ont amené dans mes deux appartements situés à la cité Mixta et à Castor où ils ont trouvé un atelier de films ainsi qu'une photocopieuse de marque Hp. Je n'ai jamais fabriqué de faux billets et je ne sais pas comment on le fait’’, at-il avancé. La Bceao, qui s’est constituée partie civile, a vu son avocat battre en brèche les témoignages des deux accusés. Me Mbaye Sall rappelle que les renseignements ont eu vent d'un réseau de faux billets. ‘‘On a vu Thione Seck, avec un sac noir à bord d'un véhicule blanc, rencontrer Alay Djité.
Et quand on a appréhendé Alay Djiité, on a trouvé des faux billets de banque dans sa voiture. La perquisition chez Alay Djité nous a permis de recouper beaucoup de faux billets d'euros’’, a-t-il exposé, convoquant un troisième individu. ‘‘Le numéro de Thione a été retrouvé dans le téléphone d’Alay Djité et ils ont un ami commun, Seydou Sakho’’. Il a demandé au juge de condamner les deux prévenus pour association de malfaiteurs et détention de faux billets de banque. Le ministère public requiert 2 ans, le proc’ en demande 5 L’affaire remonte à 2015, où Thione Seck a été arrêté par la Section de recherches de la gendarmerie. Cinquante millions d'euros, soit environ 32,5 milliards de F Cfa en coupures de faux billets, ont été trouvés au domicile du chanteur. Pour Me Bamba Cissé, avocat de la défense, cette affaire est celle de la montagne qui a accouché d’une souris. ‘‘Au début, on nous parlait de 42 milliards, alors que c'est 42 blocs de papier. Ce qui veut dire qu'on l'a traîné dans la boue pour du papier’’, s’est-il presque indigné, avant de demander la relaxe pure et simple et la restitution de ses 27 millions retenus dans les scellés. Du côté du ministère public, on demande la disqualification des faits de blanchiment de capitaux et falsification ou altération de signes monétaires, escroquerie et association de malfaiteurs et le condamner à 2 ans dont 8 mois ferme pour détention de faux billets. Et pour Alay, le procureur demande une condamnation à 5 ans de prison ferme,
LIBÉRATION DES DEUX FRANÇAIS KIDNAPPÉS AU BÉNIN
Quatre otages, dont les deux touristes français enlevés au Bénin le 1er mai, ont été libérés au cours d'une opération militaire française menée dans la nuit de jeudi à vendredi dans le nord du Burkina Faso
Quatre otages, dont les deux touristes français enlevés au Bénin le 1er mai, ont été libérés au cours d'une opération militaire française menée dans la nuit de jeudi à vendredi dans le nord du Burkina Faso. Deux soldats français ont été tués, a annoncé la présidence française.
L’opération militaire a été « conduite par les forces françaises dans la nuit de jeudi à vendredi, au nord du Burkina Faso ». Elle a permis de libérer quatre otages, « dont Patrick Picque et Laurent Lassimouillas, enlevés le 1er mai dernier au Bénin », a annoncé l’Élysée dans son communiqué. « Une citoyenne américaine et une ressortissante sud-coréenne ont également été libérées », précisent les services de la présidence française.
Deux soldats français tués
Deux militaires français ont été tués au cours de cette intervention, « le maître Cédric de Pierrepont et le maître Alain Bertoncello, tous deux officiers mariniers au sein du commandement des opérations spéciales », a précisé l’Élysée.
Dans son communiqué, le président français « remercie les autorités béninoises et burkinabè pour leur parfaite coopération » et « les assure de l’entière volonté de la France à les aider dans leur lutte contre le terrorisme au Sahel ».
Dans un communiqué de presse, Florence Parly, la ministre française des Armées, a par ailleurs salué « le précieux soutien [des] alliés américains [de la France] dans la conduite de cette opération ».
L’état-major des armées a apporté plusieurs précisions sur la manière dont cette opération visant un « campement » où se trouvaient les otages a été conduite. Saluant « l’engagement exemplaire des forces spéciales françaises », le général d’armée François Lecointre, chef d’état-major des armées, insiste également sur « le concours direct de l’opération Barkhane, des forces armées burkinabè et le soutien américain en renseignements ».
« Ces facteurs ont été essentiels pour le succès de l’opération, garantissant la réactivité dès l’annonce de la disparition des deux Français, la mise à disposition de moyens et la cohérence d’ensemble de l’opération », précise encore l’état-major français.
LES ACTEURS DENONCENT LA NON-APPLICATION DE LA LOI DES 1% DE 1968
Le ministère de la Culture a tenu hier, jeudi 09 mai, son atelier de validation nationale du rapport de la contribution de la culture à la revue annuelle conjointe (RAC) 2019.
Plateforme pour les acteurs de dénoncer la non-application de la loi des 1% de 1968 et pour le ministre de la Culture Abdoulaye Diop qui présidait la cérémonie de donner des pistes structurelles de promotion de la culture au Sénégal, dont le recours aux partenaires pour ne pas être dépendant du budget.
L’atelier de validation nationale du rapport de la contribution de la culture à la revue annuelle conjointe (RAC) s’est tenu hier, jeudi 9 mai. A l’occasion, Les acteurs ont soulevé des manquements et leurs différentes préoccupations, notamment le problème de moyens, de budget et autre manque d’infrastructures. Ils ont également indexé le cas de la bibliothèque nationale inscrit à 200 millions sur le Programme triennal d’investissement public (PTIP), la situation de l’Ecole nationale des arts et métiers de la culture également, alors qu’au niveau de la dotation, beaucoup de choses restent à faire. En réponse, il a été indiqué que c’est la grande préoccupation du ministère de la Culture concernant l’ineffectivité de l’application de la loi de 1968 dite loi du 1% qui veut que ce taux soit consacré aux constructions des bâtiments, comme l’a indiqué Birame Niang, secrétaire général du ministère de la Culture. Selon lui, il y a aussi le problème de la loi du mécénat qui devrait permettre aux entreprises de soutenir le secteur de la culture, mais l’absence d’un texte qui permet de déduire les sommes qu’ils mettent dans la culture au niveau fiscal fait que ces sommes n’arrivent pas.
Prenant la parole, le ministre de la culture Abdoulaye Diop dira : «le budget est une intention, cependant la réalité, c’est la trésorerie». Avant d’ajouter : « Mais je crois que nous avons des éléments pour améliorer cette loi de 1968, il suffit de l’appliquer pour que la vie du monde culturel s’améliore », rassurera le ministre. Avant d’inviter tous les acteurs du monde de la culture à coordonner les forces : « Faisons l’effort, travaillons ensemble en toute intelligence pour voir comment est-ce que on peut amener les projets de plus en plus à payer. On n’a pas besoin d’attendre des budgets, on a ce qu’il faut nécessairement pour relever toutes les centres culturels, le cinéma, la mode… Cet argent sera partagé avec les différents acteurs ». Non sans indiquer que « Nous devons être de moins en moins dépendants du budget parce que nous avons une coopération très élargie en ce concerne la culture. Je pense qu’il n’y a pas autant d’argent disponible. Le président de la République a montré toute sa bonne volonté, ces trois dernières années, en doublant le budget, mais les acteurs doivent encore pousser avec les partenaires, nous sommes dans un monde ouvert ». Pour conclure, l ministre Abdoulaye Diop fera savoir qu’au Sénégal, « On parle de plus en plus d’équité, et si on dit qu’il y a urgence avec les centres culturels des régions, moi je suis d’avis qu’on doit pouvoir les aider parce que si tout le monde est citoyen à part entière, la concentration ne peut pas être que là ». Ce qui le poussera à dire : « Nous avons des compatriotes à Tamba, Ziguinchor et Matam, ces gens là, il faut voir comment on peut améliorer leur quotidien ».
LA POLÉMIQUE SUR LE VOILE À SAINTE JEANNE D'ARC RELANCÉE
Le débat a refait surface avec cette lettre épistolaire du Conseil national du Laïcat du Sénégal au ministre de l’éducation nationale - Cette structure de l’église catholique prend fait et cause pour l’Institut Sainte Jeanne d’Arc
La polémique sur le port du voile à l’Institut Sainte Jeanne d’Arc est loin de s’estomper. Le débat a refait surface avec cette lettre épistolaire du Conseil national du Laïcat du Sénégal au ministre de l’éducation nationale. Cette structure de l’église catholique prend fait et cause pour l’Institut Sainte Jeanne d’Arc et accuse le ministre de l’éducation, Mamadou talla, d’avoir pris position avec un empressement déconcertant, sur un débat dévoyé de son essence.
Le conseil explique le contexte dans lequel l’Institut a pris cette mesure qui alimente les débats. « Depuis un certain temps, les responsables de l’Institution ont observé des comportements et des pratiques « sectaires » en déphasage avec le caractère laïc de l’État du Sénégal et le vivre ensemble prôné en milieu scolaire.
C’est ainsi qu’il a été relevé que certains élèves, identifiables à partir de leur port vestimentaire, se regroupent par affinité et se démarquent de leurs autres camarades. Ces comportements remettent en cause l’impossibilité de distinguer, de manière visuelle comme comportementale, (…) les différences de culture, de religion et de condition sociale entre les élèves », écrit le président du Conseil national du Laïcat du Sénégal.
Pour eux, il n’est pas admissible de permettre dans les écoles privées catholiques les tendances comportementales de certains élèves consistant à refuser de serrer la main de leurs camarades et de leurs formateurs de sexe opposé, de s’asseoir à côté et sur les mêmes tables bancs que leurs camarades de sexe opposé ou sur les mêmes bancs dans la cour de récréation, de faire l’éducation physique dans la tenue réglementaire de l’école, se faire suivre ou précéder immédiatement dans les rangs par des camarades de sexe opposé et porter strictement la tenue de l’école conformément au règlement intérieur.
A en croire, le conseil, de tels comportements ne correspondent ni à la laïcité de l’école, ni au vivre ensemble, ni aux valeurs chrétiennes qui fondent l’enseignement privé catholique. C’est cette attitude des élèves qui a motivé les mesures correctives parmi lesquelles l’uniformisation du port de l’uniforme de l’école.
« Par égards pour les parents, les responsables de l’Institut ont initié une démarche d’information et de dialogue pour les avertir des modifications qui interviendront à partir de l’année scolaire 2019-2020. En réponse, un groupe réduit de parents d’élèves a cru devoir établir un rapport de force avec l’administration, à travers une campagne de désinformation », regrette le président du Conseil.
L’Inspectrice d’académie de DAKAR taclée
L’inspectrice d’académie de Dakar qui a mené l’enquête est sévèrement tancée par le Conseil national du Laïcat. « C’est dans ce contexte que l’Inspectrice d’académie de Dakar s’est présentée à l’Institut, sans prévenir, ignorant que son interlocutrice directe devrait être la Direction diocésaine de l’Enseignement catholique (DIDEC).
Malgré l’attitude inacceptable de l’inspectrice, qui a démontré son incapacité à observer la neutralité, l’impartialité et surtout l’obligation de respect qui sont attachées à son rang, les responsables de l’institution Sainte Jeanne D’Arc ont consenti à répondre à sa convocation le 3 mai », lit-on dans la lettre.
Dans son propos liminaire, regrette le conseil, elle a indiqué que la proportion majoritaire des musulmans au Sénégal fait que toutes les femmes devraient être voilées. « Ayant ainsi annoncé la couleur, l’ensemble de l’entretien fût mené, en compagnie de ses collaborateurs, avec un parti pris surprenant pour des fonctionnaires d’un État laïc.
Cette autorité académique a ainsi promis de faire céder l’Institut comme elle a déjà réussi à le faire dans une situation similaire à Saint Louis », dénonce le président. Par ailleurs, le Conseil national du Laïcat du Sénégal renseigne que l’objectif de l’uniforme, et au-delà de la décence recherchée dans le port vestimentaire, est de mettre l’accent sur l’apprentissage et la cohésion dans le milieu éducatif en réduisant à leur plus simple expression toutes les conséquences perverses des différences de statut social, de moyens financiers, d’orientations religieuses et culturelles, etc. Pour eux, le respect scrupuleux de l’uniforme réglementaire d’une structure n’est donc pas, en soi, facteur d’une rupture du principe de laïcité au Sénégal.
Au ministre de l’Education national, le Conseil national du Laïcat du Sénégal reproche d’avoir indexé d’emblée des « actes discriminatoires d’ordre socio culturel qui se manifestent de plus en plus dans l’espace scolaire » en les imputant insidieusement à cette institution privée catholique.
« Si les adeptes du charlatanisme médiatique pouvaient réduire leur verbiage subversif et faire valoir des actes concrets de cette nature, les Sénégalais ne s’en porteraient que mieux. C’est dire que l’Église n’a aucune leçon à recevoir en matière de respect de la liberté de conscience, de services rendus aux citoyens et de promotion du vivre ensemble », fustige le conseil.
Il condamne la réaction du ministre Mamadou Talla « qui jette dangereusement en pâture une institution privée catholique dont la préoccupation a juste été de faire respecter les valeurs chrétiennes qui la fondent et, au-delà, les principes constitutionnels d’égalité, de liberté, de respect mutuel ».
« En invoquant la loi d’orientation n°91-22 du 30 janvier 1991, vous taisez, à dessein, les dispositions de l’alinéa 2 de son article 4 nées de la modification de ladite loi (…) qui indique : «au sein des établissements publics et privés d’enseignement, dans le respect du principe de la laïcité de l’Etat, une éducation religieuse optionnelle peut être proposée.
Les parents choisissent librement d’inscrire ou non leurs enfants à cet enseignement » », rappelle le conseil. Selon le conseil national du Laïcat du Sénégal, le ministre n’a pas eu la témérité de reprendre des instituts privés confessionnels agréés par son ministère et qui, au vu et au su de sa soudaine autorité, n’offrent de condition pour s’y inscrire que la seule obligation de se couvrir la tête, en raison des convictions religieuses qui sont les leurs.
Menace à Peine Voilée De Fermeture De Sainte Jeanne d’ARC
Le conseil dit à qui veut l’entendre que ni la menace à peine voilée de fermeture de l’Institution Sainte Jeanne D’Arc, ni les appels au retrait d’élèves des établissements catholiques, lancés par des quidams apostats en perte de repères dans leur propre confession, ne les ébranlent.
« Nous exprimons notre ferme détermination à les (Ecoles privées catholiques) assister dans l’opérationnalisation effective de toutes les mesures tendant à instaurer ou restaurer les principes constitutionnels et les valeurs de l’Église dans leur règlement intérieur. (…) Le laïcat catholique, imbu des principes du dialogue, de la concertation et de la paix, demeure ouvert à prospecter toute voie d’apaisement, pour l’intérêt exclusif des populations que sert l’Église », affirme le conseil.
THIONE SECK SE LAVE A GRAND EAU ET FOND EN LARMES
l y avait de l’émotion à la salle 3 du tribunal correctionnel de Grande Instance de Dakar hier, lors de la comparution de thione Ballago Seck et son acolyte, Alaye Djité.
Il y avait de l’émotion à la salle 3 du tribunal correctionnel de Grande Instance de Dakar hier, lors de la comparution de thione Ballago Seck et son acolyte, Alaye Djité. Poursuivi pour association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, tentative d’escroquerie des personnes non identifiées et falsification des signes monétaires en Dollars et en euros, le lead voal du Ram Daan s’est blanchi avant de craquer et fondre en larmes. Malgré les dénégation, le parquet a requis 2 ans dont 8 mois ferme contre thione Seck, et cinq ans contre son co-accusé. Ils seront édifiés sur leur sort le 23 mai prochain.
«Je suis innocent. Je ne sais pas comment fabriquer des faux billets. Au contraire, j’ai été victime d’escroquerie portant sur 85 millions de francs CFA et marabouté par un gambien nommé Joachim Cissé ». Tels sont les propos du leader de Ram Daan qui comparaissait hier, devant la barre du tribunal correctionnel de Dakar. Répondant aux chefs d’association de malfaiteurs, de blanchiment de capitaux, de tentative d’escroquer des personnes non identifiées et de falsification des signes monétaires en Dollars et en Euros, Thione Seck a nié en bloc. Selon lui, ces accusations ont bousillé sa carrière et celle de son fils, tout en détruisant sa santé. Revenant sur les faits, il explique que durant l’année 2014, il a été contacté par téléphone par un Suédois qui lui a fait part de vouloir signer un contrat avec lui pour 105 tournées en Europe, moyennant 100 millions d’euros, environs 64 milliards de francs CFA. « Je croyais que c’est Dieu qui les a envoyés pour me payer tout ce que j’ai semé dans la vie en m’offrant ce contrat. La personne avec qui j’ai parlé durant un mois m’a dit que leur représentant est un gambien et qu’il va venir me rendre visite un de ses quatre. Un jour, Joachim Cissé m’a rendu visite. C’était un bel homme bien sapé en portant des accessoires en or. Il m’a remis un sac de 50 000 millions d’euros comme avance pour le contrat. Avant de partir, il m’a dit que l’ambassadeur de Suède viendra au Sénégal avec 6 autres personnes dans 5 jours pour la signature des contrats», raconte le prévenu. Poursuivant, l’artiste informe qu’au départ de M Cissé, il a appelé son avocat pour lui faire part qu’il a gagné le « contrat du siècle ». Le lendemain, ajoute M Seck, Joachim Cissé est revenu à la charge etlui a demandé un prêt de 100 millions de francs CFA. Thione Seck indique qu’il a répondu par la négative. Le gambien l’a salué en lui disant qu’il pouvait le faire. «C’est ainsi que je suis parti prendre 85 millions dans mon armoire pour le remettre à Cissé. C’est au bout de 7 heures de temps après que je me suis rendu compte de mon acte».
«SI J’AVAIS DECROCHE CE CONTRAT, NGUEWEL DOTOUL MANQUE THIEP»
« Sachez que si je décrochais le contrat, Nguewel dotoul manqué thiep. Je croyais à ce projet », a dit le prévenu. Ce qui a fait rire toute la salle. Revenant sur les faits, il ajoute que c’est trois jours après qu’il a su qu’il a été berné car depuis lors, il n’a plus reçu l’appel de ses collaborateurs. « Le jour où j’ai projeté d’aller à la police, c’est ce soir-là que les limiers ont fait une descente chez moi. Lorsqu’ils m’ont interpellé sur une affaire de faux billets, j’ai été tellement surpris que je me suis assis sur le sac qu’on m’avait remis. J’ignorais que c’était des faux billets. D’ailleurs, je ne l’ai jamais ouvert. Si les gendarmes n’avaient pas enlevé les scotchs de l’argent, je n’aurais jamais su que le sac contenait de faux billets et des billets verts », s’est-il dédouané. Interrogé sur son acolyte Alaye Djité qui comparaissait pour les mêmes faits que lui, Thione Seck affirme ne pas le connaitre. Selon lui, ils se sont rencontrés fortuitement à deux reprises. La première fois, informe M Seck, «c’était devant chez lui. Il voulait un logement et le courtier avec qui il discutait m’a approché pour me dire qu’il est un de mes fans. C’est dans ces circonstances que son co-prévenu lui a dit qu’il a assisté à l’un de ses concerts en France . « On a échangé de numéros. Quelques jours plus tard, je l’ai appelé pour lui confirmer qu’il y a un appartement. La deuxième fois, on s’est croisé dans une station alors qu’on lavait nos voitures tous les deux », s’est-il défendu. La police a emporté mes 34 millions, dont les 7 millions appartiennent à ma fille Moumy. « Durant les 8 mois en prison, j’ai souffert au point d’avoir un problème de santé », assène-t-il en sanglots. C’est ainsi que l’audience a été suspendue pendant 30 minutes, le temps de permettre à l’artiste de se calmer.
ALAYE DJITE : «C’EST UN COUP MONTE PAR MON CHAUFFEUR QUE J’AI LICENCIE»
Prenant la parole, Alaye Djitéye soutient qu’il est comédien de profession. Abondant dans le même sens, il a nié les faits qui lui sont reprochés. A l’en croire, les gendarmes ont monté les faits de toutes pièces en complicité avec son ancien chauffeur qu’il a licencié. Le 27 mai 2015, vers les coups de 11 heures, les gendarmes m’ont arrêté au niveau de la Foire dans ma voiture, avant de m’amener chez Thione Seck, indique-t-il. « Après avoir terminé leur perquisition chez lui, ils se sont rendus chez moi à la cité Mixta, mais ils n’y ont rien trouvé. C’est à Castor que j’ai un atelier de montage où il y a des habits imperméables, 4 photocopieuses HP, dont 2 en état défectueux. Je reconnais avoir photocopié des billets d’euros et de dollars pour le tournage d’un de mes films », a-t-il martelé. Le prévenu d’origine malienne de révéler que c’est en prison qu’il a perdu ses 3 enfants et sa femme dans un accident, et sa mère quelques mois plus tard. A la question de savoir s’il connait Thione Seck, il répond : « Je n’ai même pas le numéro de Thione Seck », fulmine-t-il. Mais sur le Pv, il est mentionné que le numéro de Thione Seck figure dans son répertoire.
LA BCEAO DEMANDE LE FRANC SYMBOLIQUE
L’avocat de la partie civile, Me Mbaye Sall, avocat de la BCEAO, qui estime que le faux monnayage et le blanchiment de capitaux gangrènent notre société, a demandé le franc symbolique. « Les faits sont constants. Un renseignement reçu par la section de recherche a eu vent d’un vaste trafic de billet monétaire depuis avril. C'est au mois de mai qu'ils ont vu Thomas remettre un sac à Chérif Sakho », dira Me Sall. Pour Me Moussa Sarr, Djité savait que c'étaient des faux billets. « L’élément moral ne fait l’objet d’aucun doute. Sur ses téléphones, on n’a pas tracé l'appel des Suédois, ce qui est nébuleux », indique Me Sarr.
Le PARQUET REQUIERT 2 ANS DONT 8 MOIS FERME POUR THIONE SECK et 5 ANS POUR SON ACOLYTE
Pour le ministère public, on a privilégié la piste du renseignement dans ce dossier. Selon lui, Abdou Cherif Sakho a pris la fuite. Il y a eu des éléments constants qu'on ne peut pas ignorer. Le parquet soutient qu’il y a plusieurs contrevérités par rapport aux prévenus et surtout sur leur rencontre. « Thione parle d'être victime de marabout mais il y a beaucoup de légèreté dans ses propos sur l'argent qu'il a reçu. Son comportement douteux traduit qu'il ne pourrait pas ignorer le faux billet », dit-il. Sur ce, il demande la disqualification de la contrefaçon de faux billets en détention de signe monétaire. Il a requis 5 ans ferme contre Alaye Djité et 2 ans dont 8 mois ferme contre Thione Seck.
LA DEFENSE : «LES SCELLES QUE VOUS AVEZ OUVERTS NE SONT PAS DES FAUX BILLETS MAIS DES PAPIERS, DES MOUCHOIRS»
Pour Me Ibrahima Mbengue, l’avocat d’Alaye Djité, même un aveugle saura que le billet n'est pas un vrai billet. « Ce que je déplore toujours, c'est qu'il est temps que les enquêteurs soient mis en contribution. C'est facile de se retrouver derrière sa machine, de tout B taper et de demander au tribunal de juger. Quand vous avez ouvert les scellés, vous avez constaté que ces billets ne peuvent tromper personne. Toute la charpente a eu à porter sur ces faux billets. On vous dit que l'arsenal de fabrication a été retrouvé chez mon client, mais on aurait pu vous dire que c'est du matériel informatique. Dans ce dossier, il n'y a pas de mercure ni de billets noirs. Il n'y a pas de numéro dans ces billets. Le coup de fil est insuffisant pour établir une association de malfaiteurs. Quelle que soit l'heure d'appel, ça ne peut pas constituer une infraction. Je vous demande de le relaxer», plaide Me Mbengue. Me Bamba Cissé a quant à lui indiqué que Thione Seck est dans le milieu du showbiz depuis 40 ans. Ce milieu, dit il, « est infesté mais il a tout fait pour le contourner. Les scellés ont été ouverts et en dehors des scellés pour Thione, il n’y a rien». « La vérité a éclaté parce qu'on parlait de 42 milliards alors qu'il s'agit de 40 cartons de papiers. Thione Seck a été humilié et jusque-là les scellés n'étaient pas ouverts. Il s'agissait de papiers verts en lieu et place des billets de banque. Sur la question de blanchiment des capitaux, la simple détention ne résulte pas de blanchiment. Également, rien d'étonnant sur le fait qu'il ait reçu un appel téléphonique », dit Me Cissé qui demande le renvoi des faits de la poursuite sans peine ni dépens. De l’avis de Me Ousmane Seye, son client a subi un lynchage médiatique. « Il y a même des kleenex et des papiers verts dans ce dossier
Les scellés que vous avez ouverts ne sont pas des faux billets mais des papiers, des mouchoirs. Ces billets n'ont aucune apparence d'un vrai billet. Nous demandons que la constitution de partie de la Bceao soit déclarée irrecevable, mais aussi à la Bceao de nous payer le franc symbolique pour s'être invitée par infraction dans la procédure. Le représentant de la partie civile n'a reçu aucun mandat », plaide Me Seye avant de demander la restitution de l'argent des prévenus. Délibéré au 23 mai prochain.
UN PROBLEME DE TRESORERIE LIMITE LA COUVERTURE EN MEDICAMENTS
La disponibilité de médicaments demeure un défi pour la pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) du Sénégal. Cependant, sa conversation reste une de leurs préoccupations.
Pour Annette Seck Ndiaye, directrice de la PNA, il faut aller vers un système plus flexible pour une couverture universelle des médicaments qui a connu des difficultés de trésorerie lors de la mise en œuvre du plan stratégie de développement (Psd 2014-2018). S’agissant du volet évaluation de la satisfaction des bénéficiaires, il est ressorti que 12% des usagers ne s’estiment pas satisfaits de ces services. Des données rendues publiques hier, jeudi 9 mai à Dakar.
Si la tendance est globalement positive concernant les succès et progrès réalisés par la pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) grâce à la mise en œuvre du plan stratégique de développement, sa directrice Annette Seck Ndiaye a soutenu qu’il existe des facteurs limitant la réalisation et les objectifs institutionnels de la Pna. «Il s’agit avant tout des problèmes financiers déjà évoqués et qui ont comme corollaires des difficultés de trésorerie. Ces problèmes sont essentiellement liés au statut du Pna qui limite ses capacités à capter certaines ressources et aux problèmes de recouvrement des créances de la Pna», a-t-elle fait savoir hier, jeudi 9 mai, au cours de l’évaluation du plan stratégique de la (Pna 2014-2018). Et de confier aussi que sa structure a également observé «un déficit de coordination entre les programmes du ministère de la santé et de l’action sociale (Msas), ceci ayant eu des effets négatifs sur la mise en œuvre du plan stratégique de développement (Psd)».
«C’est le cas entre les politiques de gratuité et les stratégies de mise à disposition de médicaments dans les hôpitaux et points de prestation de service (Pps), avec paiement différé (Push model)», a-t-elle renseigné.
S’agissant du volet évaluation de la satisfaction des bénéficiaires, si les niveaux sur les services offerts par la pharmacie sont globalement acceptables, il faut cependant observer que 12% des usagers ne s’estiment pas satisfaits de ces services. Selon la Pna, les acteurs ont renseigné qu’il faut d’abord observer que la majorité des usagers (69%) mettent moins de 30 minutes à accéder au point de prestation de service le plus proche.
«Seuls 34% des usagers ont acheté la totalité des médicaments prescrits aux niveaux des points de prestation de service. Le nombre moyen de médicaments dispensés gratuitement par prescription est faible à savoir 0,5 médicament par prescription, sur une moyenne de 5 médicaments prescrits», renseigne la Pna. Et de poursuivre : «la plupart des usagers trouvent que ces médicaments ne sont pas chers (59%), même si une proportion non négligeable (36%) les trouve chers ou trop chers. La majorité des personnes qui juge le médicament cher ou trop cher le pense par rapport à leurs revenus ou à leur pouvoir d’achat (78%). Le niveau de satisfaction globale des usagers sur le prix des médicaments est assez bon (61%), avec cependant 6% des usagers qui expriment une totale satisfaction. L’indice de satisfaction sur la qualité perçue du médicament fourni par le dépôt du PPS était de 72%».
Pour le ministre de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf, ladite rencontre permet d’évaluer le degré de performance de ce système et corriger certaines failles. «Nous allons vers l’atteinte d’une couverture maladie universelle et le médicament est au cœur du système. Aujourd’hui, on doit travailler à stabiliser l’accès géographique en médicaments et c’est là, où cette évaluation est importante», a-t-il fait savoir.
Et de poursuivre sur le problème des procédures d’acquisition de médicaments : «nous allons trouver un plan statutaire qui permettra au Pna en cas d’urgence de pouvoir agir».
LES TRAVAUX DU PORT DE KAOLACK AU POINT MORT
Plusieurs mois se sont déjà écoulés après le lancement en grandes pompes des travaux pour le dragage du fleuve et la réhabilitation
Plusieurs mois se sont déjà écoulés après le lancement en grandes pompes des travaux pour le dragage du fleuve et la réhabilitation du port de Kaolack. Le président de la République qui avait lancé les travaux promettait notamment de « restituer à Kaolack sa vocation portuaire ». Mais force est de constater que jusqu’à présent les choses ne bougent pas sur les rives du port de Kaolack.
Le lancement en grandes pompes des travaux de réhabilitation du port de Kaolack dans l’optique de restituer à la région sa vocation portuaire avait suscité un grand espoir chez bon nombre de kaolackois. Presque 4 mois après jour pour jour, la promesse du président Macky Sall reste en l’état.
Une descente sur les lieux permet de se rendre compte de la léthargie qui règne sur place. Au niveau de la porte d’entrée, les vigiles nous accueillent, mais se gardent d’outrepasser la consigne du commandant du port. L’un d’entre eux nous indique un bureau qui se trouve à quelques pas.
Chez le représentant de la Chambre de Commerce, dont le rôle consiste à faire le marketing du port. Pas étonnant qu’il se réserve d’aborder la question qui taraude les esprits, à savoir ce qui cloche pour l’effectivité de ce projet grandiose. Après quelques échanges, le monsieur, qui est tout sauf discourtois, nous accompagne pour nous indiquer le bureau du Commandant du port. Ce dernier aménage dans un bâtiment à côté, lequel laisse entrevoir une ouverture sur l’escale portuaire par une fenêtre. Il est délégué par le concessionnaire attributaire des travaux.
Après s’être présenté au gardien, le Commandant nous reçoit. Au cours de notre entrevue, il a, autant que faire se peut, tourné autour du pot. Une fuite en avant qui cache mal la réalité. La vocation du port de Kaolack reste toujours un éléphant blanc. En dehors du lancement des travaux par le président de la République le dimanche 20 janvier, le port de Kaolack présente le décor d’un champ de culture en jachère en vue d’être valorisé.
Les 4 navires, composés de deux remorqueurs porteurs, Niombato et Bettenty , et deux barges, Mbossé et Laga Ndong, sont sur place. Mais le personnel entièrement composé de sénégalais est insuffisant. Le Commandant du port ne s’ennuie pas pour le moment car il passe la plupart de ses journées à rédiger des rapports qu’il envoie à sa hiérarchie.
L’ESPOIRE SUSCITE S ESTOMPE
La région de Kaolack, dont les potentialités économiques ne font l’ombre d’aucun doute, a longtemps attendu ce projet pour connaître un vrai décollage économique. Les navires destinés au dragage du fleuve afin d’ouvrir sur le large des voies navigables, notamment sur l’axe Foundiougne-Kaolack et Foundiougne-Djifer, sécularisent sur le port.
Après une formation en Corée du sud et une autre au Sénégal, l’équipe technique sénégalaise tarde toujours à s’atteler aux travaux de la drague dénommée le « Saloum », d’une capacité de 400/m3 h.
Il s’y ajoute que le président Macky Sall avait annoncé, lors du lancement des travaux sur les rives du port de Kaolack, que le port serait non seulement reconstruit, mais doté de bâtiments aménagés, de magasins et de voiries, avec la construction d’un Terminal hydrocarbures (Un débarcadère spécialisé hydrocarbures, une zone de stockage d’hydrocarbures d’une capacité de 11 000 m3 et un système de chargement et de déchargement : pipes, etc). Le dessein du président de la République de « aire du Sine-Saloum un pôle territorial attractif et compétitif », de « renforcer et de sécuriser le transport fluvial maritime, tout en facilitant l’accès au port par l’élargissement et l’approfondissement des cours d’eau », demeure un miroir aux alouettes.
Un éléphant blanc qui a fini de faire évanouir l’espoir suscité, tant et si bien qu’une bonne partie des kaolackois parle d’un appât en direction de l’électorat, dicté par le contexte préélectoral qui prévalait.
MARIAMA SARR MOUILLEE PAR SES SERVICES
La réunion de coordination du ministère de la Fonction publique a failli se terminer en vrille la semaine dernière. En effet, le ministre Mariama Sarr et le directeur de la Fonction publique Abdoulaye Ndiaye ont eu un clash retentissant.
Au ministère de la Fonction publique, le limogeage du Directeur général de la Fonction publique et sonremplacement par l’ancien Préfet Amadou Mactar Cissé ne constituent pas une surprise. D’après des sources de «L’As», en réunion de coordination du ministère, Mariama Sarr, qui a voulu faire porter le chapeau des dérives du recrutement politicien à Abdoulaye Ndiaye, a essuyé une cinglante réplique de ce dernier qui dit n’avoir agi que sur ses instructions. Une rencontre électrique au cours de laquelle les mots ont volé bas.
La réunion de coordination du ministère de la Fonction publique a failli se terminer en vrille la semaine dernière. En effet, le ministre Mariama Sarr et le directeur de la Fonction publique Abdoulaye Ndiaye ont eu un clash retentissant. Tout a démarré lorsque le ministre, faisant le point du recrutement politicien dans la Fonction publique rendu public récemment et qui a fait l’objet de vives critiques, a voulu faire porter le chapeau au Dg de la Fonction publique en pleine réunion de coordination, devant les directeurs généraux, les directeurs nationaux, les chefs de service et tous les membres de son cabinet. Mariama Sarr a en effet pris la parole pour s’étonner de la manière dont le recrutement a été fait et surtout de la manière dont la Direction de la Fonction publique a mené la sélection «sans concertations». Une manière à peine voilée d’imputer la responsabilité du recrutement massif des Kaolackois à Abdoulaye Ndiaye, mais aussi et surtout de le mettre en mal avec certains directeurs écartés du processus. Atteint dans son amour propre, le Directeur réagit vigoureusement pour laver son honneur.
D’abord, il précisa qu’il n’a agi que sur instruction du ministre, mais aussi et surtout qu’il n’a aucun cas parmi les personnes recrutées. A l’en croire, c’est elle même, Mariama Sarr, qui a eu la dernière main sur le texte «qu’elle a taillé à la mesure de ses ambitions». «Ndiaye a expliqué en détails que c’est le ministre qui, croyant qu’elle n’allait pas être reconduite, a casé tous ses proches et militants de Kaolack. C’était le déballage ; le Dg était amer, surtout lorsque le ministre a voulu le mettre en mal avec les directeurs écartés, alors que c’est elle qui le lui a demandé. Là, il a haussé le ton et lui a craché toutes ses vérités. Nous étions tous ébahis», a confié une source qui a pris part à la rencontre. En réponse, Mariama Sarr conclut : «Merci pour votre écart de langage». Mais en bon sérère, Abdoulaye Ndiaye réplique à nouveau : «Merci pour votre inélégance, Madame le ministre». A peine la réunion terminée, Abdoulaye Ndiaye, Conseiller en administration, en service au Bureau d’Organisation et de Méthode (BOM), a rédigé sa lettre de démission. Mais avant même qu’il ne la dépose, la nouvelle de son limogeage est tombée en conseil des ministres, avant-hier, comme un couperet. Il est remplacé par Amadou Mactar Cissé, un administrateur civil.
En réalité, d’après des sources de «L’As», Mariama Sarr s’était déjà défaussée sur lui devant le chef de l’Etat, lorsque ce dernier l’a interpellée au sujet des nombreux griefs et complaintes qu’il a reçus au sujet de ce recrutement massif de Kaolackois dans la Fonction publique et qui viole les critères d’équité territoriale et de justice sociale. En effet, dans ce recrutement, Kaolack, dont Mariama Sarr est le maire, s’est taillée la part du Lion au détriment des autres régions qui ont hérité d’une portion congrue. A titre d’exemple, les régions de Kédougou et Tambacounda n’ont eu que quatre recrues sur la liste. En réalité, le mal du ministère de la Fonction publique serait bien le ministre Mariama Sarr. D’ailleurs, beaucoup d’hommes politiques ont vu leurs demandes rangées dans les placards par cette dernière que de nombreux députés et hommes Aperistes jugent hautaine.
LE MILITAIRE FRANÇAIS MIKE TEIHO LIBRE
L’affaire Omar Watt a connu son épilogue hier, jeudi 9 mai 2019. Le militaire français Mike Téiho, a été reconnu coupable de coups et blessures volontaires sur la personne d’Omar Watt, ayant entrainé une incapacité temporaire de travail (IIT) de 60 jours.
L’affaire Omar Watt a connu son épilogue hier, jeudi 9 mai 2019. Le militaire français Mike Téiho, a été reconnu coupable de coups et blessures volontaires sur la personne d’Omar Watt, ayant entrainé une incapacité temporaire de travail (IIT) de 60 jours. La deuxième Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar l’a condamné à 2 ans de prison dont 18 mois de probation et à payer 10 millions de F CFA à Omar Watt, à titre de dommages et intérêts.
2ans de prison dont 18 mois de probation, assortie de 10 millions de F CFA à payer à Omar Watt à titre de dommages et intérêts. C’est la sentence retenue par la deuxième Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar contre le militaire français Mike Téiho, reconnu coupable de coups et blessures volontaires ayant entrainé une incapacité temporaire de travail (IIT) de 60 jours. Le juge Maguette Diop n’a pas suivi le Procureur qui, dans son réquisitoire, avait requis 2 ans dont 7 mois ferme contre l’accusé, estimant que les faits ne souffrent d'aucune contestation. Alors que la défense avait plaidé l’application bienveillante de la loi. Selon Dakaractu, il sera mis à l'épreuve pendant 1 an 6 mois et le juge aura toujours la possibilité de prononcer une autre peine à son encontre. Plutôt que de le condamner à quelques mois de prison avec sursis, compte tenu de sa personnalité et de son statut de militaire français, le Tribunal correctionnel de Dakar a décidé de lui infliger une peine de probation, hors prison, aussi appelée contrainte pénale.
Par conséquent, en détention provisoire depuis septembre 2018, soit plus de 7 mois de prison, Mike Téiho a recouvré la liberté. Même si les 18 mois de probation continueront de planer comme une sorte d’épée de Damoclès sur sa tête; la probation étant une «période au cours de laquelle un condamné placé hors du système carcéral, doit respecter des obligations d'assistance et de contrôle (Wikipédia)». Et Emedia de rappeler qu’elle est applicable aux condamnations à l’emprisonnement prononcées par le juge correctionnelle pour une durée de 3 ans, au plus. La probation consiste à imposer au prévenu un certain nombre de conduites à tenir. L’article 707-1 de la loi 2000-39 de Décembre 2018 du Code de procédure pénale dispose: «la juridiction qui se prononce dans les conditions prévues ci-après, ordonne qu'il sera en sursis à son exécution, la personne condamnée étant placée en probation. Le juge avertit le condamné lorsqu'il est présent des conséquences que va entraîner une nouvelle infraction commise au cours d'un délai d'épreuve ou d'un manquement aux mesures de contrôle et aux obligations particulières qui lui sont imposés. Il l'informe de la possibilité qu'il aura de voir déclarer sa condamnation non-avenue s'il observe un contrôle satisfaisante».
10 MILLIONS A VERSER A OMAR WATT, EN GUISE DE DOMMAGES ET INTERETS
Dans l’affaire jugée, Mike Téiho est interdit de fréquenter les débits de boissons et les environs du domicile d’Omar Watt pendant 18 mois. En cas de conduite irréprochable durant cette période, la peine ne sera pas appliquée au militaire français. N’empêche, sa culpabilité étant «établie», il est appelé à verser à la partie civile, donc à Omar Watt, la somme de 10 millions de F CFA en guise de dommages et intérêts. La partie civile avait réclamé 1 milliard de F CFA, à titre de dommages et intérêts. Les faits reprochés à Mike Téiho remontent à la nuit du 17 septembre 2018 à Dakar. Et, lors du procès, le militaire français avait reconnu les faits pour lesquels il était poursuivi. «Je lui ai donné un seul coup sur la joue et il est tombé. Je n’avais visé aucune partie de son corps, le coup était venu instantanément. J’étais ivre», avait-il expliqué le prévenu. Allégations qu’Omar Watt avait balayé d’un revers de la main.
800 ETABLISSEMENTS HÔTELIERS DANS L'ILLÉGALITÉ
Le ministère du tourisme veut mettre fin à l’anarchie qui prévaut dans l’installation et l’exploitation des établissements d’hébergement touristique au Sénégal
Le ministère du tourisme veut mettre fin à l’anarchie qui prévaut dans l’installation et l’exploitation des établissements d’hébergement touristique au Sénégal. Selon le ministre Alioune Sarr, sur les 901 établissements recensés dans le pays, les 800 sont non classés et pratiquent illégalement l’activité touristique. C’est pourquoi une mission d’évaluation et de classement des établissements d’hébergement touristique qui sera effectuée à partir du 13 mai prochain pour mettre de l’ordre dans le secteur. Le ministre Alioune Sarr l’a annoncé hier lors du lancement des travaux de la Commission nationale de classement des infrastructures hôtelières.
Le nouveau ministre du Tourisme Alioune Sarr a procédé hier au lancement des travaux de la Commission nationale de classement des établissements d’hébergement touristique.
Cette opération va permettre de partager et de mettre à niveau les référentiels à appliquer pour le classement, l’adoption d’une évaluation simplifiée et la proposition d’un programme de la mission qui va démarrer dès lundi prochain.
S’adressant aux membres de la Commission, Alioune Sarr a indiqué qu’il est attendu d’eux «un classement sans complaisances des établissements d’hébergement touristique implantés au niveau des régions de Thiès et Dakar». Sur la base des résultats de ce travail, explique le maire de Notto Diobass, une application stricte des recommandations sera faite afin de pousser ces établissements à disposer d’infrastructures hôtelières de qualité, offrant les meilleures prestations dans des conditions de sécurité appropriées, quelle que soit la catégorie.
A cet effet, le responsable progressiste a rappelé le décret N° 2015-145 du 2 mars 2005 portant règlementation des établissements d’hébergement touristique, qui fixe les conditions d’ouverture et d’exploitation des établissements d’hébergement touristique. « Est considérée, au titre dudit décret, comme établissement d’hébergement touristique toute entreprise commerciale offrant à une clientèle principalement touristique l’hébergement, la restauration et/ou l’organisation de loisirs », a rappelé le ministre.
Ce qui pousse Alioune Sarr à dire que les hôtels, les motels, les villages de vacance, les auberges, les campements villageois, les résidences hôtelières et autres appartements meublés sont considérés comme des lieux d’hébergement touristique.
«Malgré cette règlementation, il a été constaté la création anarchique d’établissements touristiques dans beaucoup de régions du pays et l’intervention de plusieurs autorités administratives qui délivrent les autorisations de nature diverse, permettant à certaines personnes de s’installer et d’exploiter illégalement des établissements d’hébergement touristique», a indiqué le ministre du Tourisme qui renseigne que 901 établissements de types confondus ont été recensés sur le territoire national.
UN REGLEMENT OBSOLETE
Pour prouver ses propos, il soutient que sur ce parc de 910 établissements, « seuls 101 ont été classés, soit un ratio de 11% du total, tous situés sur l’axe DakarThiès ». Ce qui revient à dire que 800 établissements sont non classés et pratiquent illégalement l’activité touristique.
Une situation qui découle, de l’avis de Alioune Sarr, des mutations imposées par le développement économique et technologique du monde qui rendent le règlement obsolète. Par conséquent, il apparaît nécessaire, à ses yeux, de procéder à une mise à niveau du référentiel de classement issu de ce règlement.
Et de renseigner par ailleurs que le classement des hôtels situés sur l’axe Dakar-Thiès entre dans le cadre du défi de l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) prévus en 2022, du Sommet mondial de l’Eau en 2021 et du Forum Chine Afrique qui se tient annuellement à Dakar.
Pour le représentant du président de la Commission de la CEDEAO, Moustapha Kane, l’intérêt de cette mise à jour consiste à avoir le nombre d’établissements qui sont aux normes internationales. « Le secteur hôtelier est très dynamique et très changeant.
La France a procédé à un changement de ses éléments de norme en 2017. Il est important de faire des révisions, car l’essentiel de la clientèle de nos hôtels viennent des pays occidentaux. Cela va nous donner des indications claires par rapport à notre volonté de repositionner la destination Sénégal et de la rendre plus crédible », a souligné Moustapha Kane. Les travaux de classement vont démarrer par des visites qui seront effectuées dans des établissements de Dakar et de Saly, dans la région de Thiès.