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28 juillet 2025
DOIT-ON BRULER LE 1ER MAI ?
Des défilés, du folklore, des discours et des repas gargantuesques. Voilà à quoi se résume, de nos jours, le 1er mai ou journée internationale des travailleurs au Sénégal.
Dans notre pays, le folklore, les exhibitions de beaux habits, la ripaille et les discours creux ont fini de dénaturer le sens d’une fête à l’origine revendicative
Comme chaque année, les centrales syndicales ont encore célébré ce jour qui est dédié aux travailleurs du monde entier par des rassemblements « folkloriques » suivis d’une remise de cahiers de doléances au chef de l’Etat. Rien de nouveau sous le soleil. Une vraie routine pour ne pas dire « théâtralisation » d’une fête à l’origine revendicative et de lutte pourtant ! …
Depuis une cinquantaine d’années maintenant, le Sénégal, à l’instar des autres pays du monde entier, célèbre la fête des travailleurs ou du 1er mai. Si dans la plupart des autres pays, on la célèbre sous forme de lutte et de revendications, au Sénégal, cette fête est marquée par des processions au rythme des tam-tams, des discours grandiloquents, des défilés de mode en ce sens que les travailleurs arborent fièrement les vêtements que leur ont offerts leurs employeurs. Après quoi, ils se retrouvent dans leurs entreprises, aux sièges de leurs syndicats ou dans des restaurants pour honorer les repas payés par les patrons. L’édition de cette année n’a pas dérogé à la règle festive puisqu’il y a eu le traditionnel défilé « unitaire » des principales centrales syndicales, et des rassemblements de petites centrales, des discours théâtraux devant le président de la République — et les caméras des télévisions ! —, des repas, des beaux vêtements puis bye-bye et à l’année prochaine ! Car, sitôt remis au président de la République et sitôt rangés dans les tiroirs les cahiers de doléances qui donnent pourtant tout son sens à cette fête des travailleurs ! Pour Sidya Ndiaye, secrétaire général de Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts), que nous avons rencontré la veille du 1er mai, l’exercice devait consister encore à remettre au président de la République des cahiers de doléances et « après on s’en va. Ce alors qu’il était prévu que tous les six mois, on rencontre le président de la République. Or, celui-ci n’a pas respecté ses engagements et personne ne dit absolument rien ». Plus grave, martèle le patron de la Fgts, « les centrales syndicales n’ont signé aucun accord avec le gouvernement depuis Mathusalem.
Et demain, on va encore aller au Palais, lire des discours comme au théâtre. Le 1er mai n’est vraiment que de la théâtralisation. Les dirigeants des centrales syndicales ne sont que des complices et c’est une situation de fait qui est là. Ils sont tout le temps dans les avions, à l’étranger entre autres. Le bilan de ces voyages, il faut d’ailleurs qu’ils nous le fassent. Tout dernièrement, ils étaient en Turquie. Pendant ce temps-là, les gens crèvent. Je pense qu’il faut aujourd’hui une recomposition du champ social et elle doit se faire avec des organisations combatives. Quitte à créer une nouvelle centrale capable de lutter pour défendre les droits des travailleurs. Parce que ces gens-là (Ndlr, les dirigeants des centrales syndicales actuelles) ne sont que des tigres en papiers », fusille Sidya Ndiaye. A en croire le secrétaire général de la Fgts, on constate dans le milieu syndical des pratiques malsaines. Par exemple, tout dernièrement, confie le syndicaliste, des leaders syndicaux sont allés négocier avec le patronat pour fixer l’âge de la retraite dans l’hôtellerie à 58 ans. A la Compagnie sucrière sénégalaise, des syndicats ont aussi, à l’en croire, signé des protocoles d’accord pour envoyer 1015 agents à la retraite. « Ils ont commencé par 43 et j’ai porté plainte. Comment des syndicalistes peuvent-ils donner sur un plateau d’argent un couteau au patronat pour égorger les travailleurs alors que la retraite est à 60 ans ? » interroge-t-il. A propos des cahiers de doléances déposés l’année dernière, Sidya Ndiaye soutient qu’un très gros retard a été accusé dans leur traitement. La faute, selon lui, aux organisations syndicales qui ne suivent pas. Pour cause, après les cérémonies de remises, elles ne sont pas assez coriaces pour amener l’Etat autour de la table des négociations. Parler dans ces conditions de taux de satisfaction est hasardeux, selon notre interlocuteur, dans la mesure où il dit avoir l’impression qu’il y a beaucoup de choses qui n’avancent pas.
De la « théâtralisation »…
Bref, d’après le secrétaire général de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal, la fête du 1er mai n’est que de la répétition, c’est-à-dire du réchauffé. En effet, martèle-t-il, « les représentants des centrales syndicales, on ne les entend pas après la fête. Après le 1er mai, ils disparaissent de la circulation. Ils ne s’activent que pour des subventions et puis c’est tout. Donc, tant que des centrales syndicales continueront leur façon de faire, rien ne va marcher. D’ailleurs, durant toutes ces dernières années, il n’y a que les syndicats de base qui se battent comme par exemple ceux de l’éducation, de la santé notamment « And Gueusseum », les collectivités locales, la justice. Pour le reste, rien ! C’est pourquoi je me demande à quoi servent les élections de représentativité ? C’est un problème de fond que nous avons dans ce pays. Parce que les gens gagnent des élections et après deviennent des bourgeois. Ils vivent des subventions gouvernementales et ne travaillent plus pour les travailleurs. Je pense donc que c’est aux travailleurs de se réveiller et de prendre en mains leurs outils de travail que sont les centrales syndicales pour que les revendications puissent être posées. Parce que si on a un à deux ans de retard par rapport à l’examen des cahiers de doléances, ce n’est pas la faute du gouvernement mais ce sont les syndicats qui ne travaillent pas ». Faux ! estime Lamine Fall, secrétaire général adjoint de la Cnts (Confédération nationale des travailleurs du Sénégal). A en croire ce patron de ma toute-puissante Fédération des industries alimentaires et de l’union régionale de Dakar, les cahiers de doléances ont bel et bien été discutés ces dernières années. Toute de même, Lamine Fall reconnaît qu’il n’y a pas eu de discussions parce qu’il y eu les élections « qui nous ont un peu plombé mais nous sommes dans une phase finale de négociations sur les salaires, la convention collective etc.
Pour le reste, s’agissant de l’essentiel de nos doléances de 2018, on a paraphé les accords. Il ne reste que les salaires et la convention qui sont en négociation. Les commissions paritaires sont d’ailleurs déjà convoquées pour les 9 et 10 mai prochain. L’essentiel des revendications comme le Smig, le Smag, le gardiennage entre autres sont déjà satisfaites même s’il faut reconnaitre que du côté des enseignants, des travailleurs de la santé, de l’élevage, de l’agriculture, entre autres, les blocages subsistent toujours. La convention du pétrole et du gaz sera signée cette année-ci. Pour le taux de satisfaction, nous sommes à 80 %. Mais, il faut noter que les revendications qui reviennent cette fois -ci, c’est le système de rémunération du secteur public », confie le secrétaire général adjoint de la Cnts. Selon Cheikh Diop, secrétaire général de la Cnts/Fc (pour Forces du changement), des doléances de 2018 ont été reconduites notamment le système de rémunération, l’absorption du passif social. Cela dit, il y a eu quand même, à l’en croire, des points qui sont réglés comme le dossier de Transrail. « Nous sommes actuellement à 30 % de niveau de satisfaction des doléances de 2018. Ce qui n’est pas très significatif. Il y a actuellement un projet de finalisation. Au Sénégal, on avait l’habitude de cumuler les cahiers de doléances. Mais, pour ces deux dernières années, on n’a pas de cumul. Les cahiers de 2018 sont discutés et il y a un projet de finalisation des projets », soutient M. Diop.
Cheikh Diop : « Fêter le 1er mai revêt un aspect symbolique, un aspect de commémoration mais également un aspect traditionnel de dépôt de la demande sociale »
Comme pour répondre à son collègue Sidya Ndiaye qui qualifie cette fête de théâtralisation, Cheikh Diop de la Cnts/Fc estime souligne que la remise de cahiers de doléances a d’abord un caractère symbolique de commémoration. Ensuite, le contenu des cahiers de doléances traverse, explique-t-il, ce qu’on appelle la demande sociale « parce que notre action s’inscrit dans celle du peuple et que nos préoccupations intègrent celles des populations ». En effet, soutient il, les cahiers de doléances contiennent en général ce qu’on appelle la demande sociale. « Alors, si on dépose un cahier de doléances, cela constitue une banque de données pour les gouvernements responsables d’autant plus que s’ils veulent élaborer des politiques progressistes, ils peuvent consulter entre autres les cahier de doléances qui contiennent une grosse demande sociale. Cela dit, en dehors de ce premier aspect, symbolique et commémoratif, y a l’aspect revendicatif effectivement. Il y a des revendications majeures que nous soulignons au cours du 1er mai. Mais, nous n’attendons pas le 1er pour nous battre pour la satisfaction de nos revendications. Parce qu’à chaque fois que c’est nécessaire, on se bat. Donc, la fête du 1er mai revêt un aspect symbolique, un aspect de commémoration mais également un aspect traditionnel de dépôt de la demande sociale pour permettre au gouvernement responsable d’élaborer des politiques publiques progressistes », rappelle Cheikh Diop, patron de la Cnts-Fc avant de soutenir que si les travailleurs changent de manière de faire, cela ne sera plus une fête du Travail. A quoi Lamine Fall de la Cnts répond que le dépôt des cahiers de doléances peut effectivement relever de la routine. Mais, il faut, selon lui, savoir que dans les entreprises, les gens discutent aussi du dialogue social en interne.
Sidya Ndiaye : « Ils trompent les gens ! »
Rappelant que les centrales syndicales rivales, dont certaines qualifiées de « plus représentatives », ont récemment agité l’idée d’un préavis de grève, Sidya Ndiaye estime que « c’est du bluff ! ». Et d’ajouter qu’« il n’y aura rien parce que ces centrales-là ne sont pas dans une position de combat. Et quand on n’est pas dans une position de combat, il n’y aura rien pour la classe laborieuse. Il ne faut pas qu’on trompe les gens. Donc, on a problème de responsabilité vis-à-vis de la masse laborieuse. Que les centrales syndicales qui sont devant notamment la Cnts de Mody Guiro, l’Unsas de Mademba Sock, le Csa d’Elimane Diouf et la Cnts-Fc de Cheikh Diop nous fassent le bilan. Ils n’ont qu’à nous dire quel est le taux de satisfaction » par rapport aux cahiers des doléances, tacle en conclusion le patron de la Fgts.
Sacré Sidya Ndiaye !
SALAH-MANÉ, UN TABOURET À DEUX PATTES
À en croire le tableau d'affichage, il n'y a pas eu débat sur la pelouse entre le Barça et Liverpool en demi-finale aller de Ligue des champions (3-0) - Sauf que les Reds auraient pu repartir de Catalogne avec deux buts dans leur besace
So Foot |
STEVEN OLIVEIRA |
Publication 02/05/2019
À en croire le tableau d'affichage, il n'y a pas eu débat sur la pelouse entre le Barça et Liverpool en demi-finale aller de Ligue des champions (3-0). Sauf que les Reds auraient pu repartir de Catalogne avec deux buts dans leur besace. Il aurait fallu pour ça que Sadio Mané et Mohamed Salah ne vendangent pas leurs grosses occasions.
Doctissimo est formel : « Les palpitations, le cœur qui bat vite (...) et les jambes qui tremblent sont les principaux signes de l'angoisse. » Cela ne fait donc pas le moindre doute, Mohamed Salah est un être angoissé. Impossible autrement d’expliquer le raté de l’ailier égyptien à cinq minutes du terme de la rencontre. Pourtant, le crack de Liverpool est bien seul au moment où le ballon lui retombe dans les pieds à cinq mètres des cages. Alors oui, cinq défenseurs du Barça étaient présents sur la ligne de but. Mais cela ne suffit pas à expliquer que l’actuel meilleur buteur de Premier League ait envoyé sa frappe sur le poteau. Et même si cette frappe a été envoyée par le « mauvais » pied de Salah, le droit. Un coup dur pour Liverpool qui aurait pu réduire le score, deux minutes après le coup franc magistral de Lionel Messi. Et Avi Assouly en est témoin, marquer un but à l’extérieur est important avant de rentrer chez soi pour accueillir la manche retour. Imputer les maladresses offensives au seul Mohamed Salah reste pourtant cruel, et même mensonger. Ce serait alors oublier l’occasion totalement vendangée par son coéquipier Sadio Mané en première période. Trouvé dans le dos de la défense par Jordan Henderson, l’attaquant sénégalais aurait pu allumer Marc-André ter Stegen à bout portant et ainsi ramener Liverpool à 1-1. Il n’en a rien été puisque la demi-volée de l'ancien Messin s’est envolé dans les nuages du Camp Nou.
Les jambes qui tremblent
Au coup de sifflet final, ces deux occasions manquées repassent en boucle dans la tête des supporters de Liverpool. Alors oui, Sadio Mané a été remuant durant toute la rencontre et peut se regarder dans la glace. Oui, Mohamed Salah a réalisé quelques gestes de grande classe et s’est heurté à un Marc-André ter Stegen qui a décidément récupéré le costume robotique laissé vacant par Manuel Neuer. Il n’empêche qu’au moment de résumer le match des deux hommes, ces deux « ratés » font tache. Le contraste avec la réussite offensive barcelonaise fait froid dans le dos. En face, le duo Luis Suárez-Lionel Messi n’a pas eu beaucoup plus d’occasions. Sauf qu’avec les deux Sud-Américains, le ballon est entré au fond des filets à trois reprises. Pourtant, avant la rencontre, Mané avait parlé de « l’expérience » accumulée lors du parcours de Liverpool la saison dernière. Force est de constater que cette fameuse expérience s’est surtout fait sentir chez les tauliers Messi et Suárez, quand bien même ce dernier n’avait toujours pas marqué le moindre but cette saison en Ligue des champions avant l'ouverture du score de ce soir.
L'obstacle Ligue des champions
Mais le manque d’expérience relatif de Mané et Salah ne suffit pas à expliquer leurs prestations de ce soir. Déjà car, comme l’a si bien dit l’ailier sénégalais, les deux hommes ont déjà une finale de C1 dans les pattes. Mais surtout, car le mal semble plus profond. Quand les deux flèches facturent 41 buts à elles deux en Premier League (21 pour Salah, 20 pour Mané) cette saison, ils sont toujours bloqués à 8 en Ligue des champions (4 chacun). On passe donc de 1,14 but par match à 0,73 but par match. Idem la saison dernière où Mohamed Salah a totalement marché sur l’eau avec ses 32 pions dans le championnat anglais. En Europe, les tremblements de filet se faisaient déjà plus discrets avec « seulement » cinq buts inscrits. Alors oui, en Ligue des champions, Liverpool n’affronte pas Hudderfield et Brighton. Mais dans le même temps, cette saison, Lionel Messi a planté à 34 reprises en Liga (soit 0,97 but par match) contre 12 en Ligue des champions (soit 1,09 but par match). Que les deux hommes se rassurent, Luis Suárez passe lui de 0,6 but par match en Liga à 0,09 but par match en C1. Sauf que lui ne se rate jamais lors des grands rendez-vous.
LES ACTEURS PROMETTENT UN COMBAT DE FEU
Monté par la structure Al Bourakh Events, le combat Lacs de Guiers 2 / Boy Niang 2 promet d’être âpre
L’ambiance était tendue mardi soir lors du second contact entre Lac de Guiers 2 et Boy Niang 2.
Lors de ce duel, les deux acteurs ont fait monter l’adrénaline, avec des échanges houleux. Ce qui laisse présager un combat explosif, le soir du 13 juillet prochain à l’Arène nationale. Monté par la structure Al Bourakh Events, le combat Lacs de Guiers 2 / Boy Niang 2 promet d’être âpre.
Annoncé comme un derby entre Pikine et Guédiawaye, ce duel tant attendu par les férus de la lutte avec frappe a déjà débuté par la bataille psychologique. Mardi soir dans les locaux de la 2STV, les deux protagonistes ont rivalisé d’ardeur. Entre provocation et réplique, chacun y est allé à sa manière.
LA DEFENSE DE BETHIO PLAIDE LA CLÉMENCE ET L’ACQUITEMENT
Lors de leurs plaidoiries, les conseils de la défense ont tenté de disculper leurs clients lourdement chargés par le procureur qui a requis la prison à vie contre le guide des Thiantacounes
Le pool d’avocats des présumés meurtriers de Bara Sowet de Ababacar Diagne a demandé la clémence de la justice, avant-hier mardi. Lors de leurs plaidoiries, les conseils de la défense ont tenté de disculper leurs clients lourdement chargés par le procureur qui a requis la prison à vie contre le guide des Thiantacounes.
Les avocats de la défense ont plaidé pour l’acquittement de leurs clients concernant les délits d’association de malfaiteurs, de recel de cadavre, de recel de malfaiteurs, d’homicide aggravé et de complicité de meurtre avec actes de tortures et barbaries. Toutefois, ils ont plaidé coupable pour l’inhumation sans autorisation administrative. C’est l’avocat de Moussa Diéye poursuivi pour association de malfaiteurs, homicide aggravé, recel de cadavre et inhumation sans autorisation, qui a plaidé le premier en avouant la culpabilité de son client pour le dernier chef d’accusation. Selon Me Adama Fall, la justice ne doit pas suivre la vindicte populaire qui demande à tout prix le sang et le sensationnel. «Cette douleur ne doit pas nous faire sortir des chantiers et des limites de la justice pour appréhender chacun et le condamner à la hauteur de la faute qui a été commise. Certes il y a eu une douleur, mais cette douleur ne doit pas justifier des demandes faramineuses. L’objectif est clair, ce n’est pas d’obtenir une réparation, mais plutôt une demande sans discernement d’une perpétuité», a déclaré Me Fall qui demande au juge d’élaguer certains chefs d’accusation, sauf l’inhumation sans autorisation. A ce sujet, dit-il son client a fait son mea culpa.
ACQUITTEMENT
Pour sa part, Me Souleymane Diallo a fait recours à la même procédure de défense. A l’en croire, Ali Diouf ne peut être poursuivi que pour avoir aidé Khadim Ndélla à cacher l’arme du meurtre. «Durant toute la procédure, aucun témoin ne l’a désigné comme ayant pris part à la bataille. Pour ce qui est de Mame Balla Diouf, il a reconnu avoir participé à l’inhumation». Djibril Wélé, avocat de Serigne Saliou Barro, Me Mame Tiaba Ba, conseil de Cheikh Faye, Me El hadj Amadou Ndiaye, avocat de Mohamet Sène, Me Bassirou Samb, avocat de Mamadou Hann dit Pape, Me Boubacar Ndéne, conseil de Pape Ndiaye, Me Faty, avocat de Cheikh Faye, Me Abderrahmane Sow alias Lénine, avocat de Cheikh Faye et Serigne Khadim Seck, Me Moustapha Dieng, avocat de Serigne Saliou Barro et Ali Diouf ont unanimement rejeté les délits d’association de malfaiteurs, homicide aggravé, recel de cadavre. Pour Me Mamadou Moise Ndior, on entend par association une pyramide de malfaiteurs qui s’est constituée, dont le guide des thiantacounes est au sommet, et suivie par Cheikh Faye son chambellan et enfin le reste de la troupe. Or, explique l’avocat, «c’est une bataille rangée, instantanée, qui s’est passée au soir du 22 avril à Médinatoul Salam».Allant plus loin, Me Abderrahmane Sow dit que le jour des faits «les éléments de la gendarmerie ont posé des questions à Béthio auxquelles Cheikh Faye a répondu. Mais au moment des faits, Cheikh Faye n’était pas au courant ; car le gendarme a demandé s’il y avait des blessés, et non des morts. Malheureusement, les gens ont tendance à faire une mauvaise traduction du wolof car «ganiou» en wolof peut signifier blessé ou mort».
ATTAQUE CONTRE LE PARQUET
Me Abderrahmane Sow, qui défend Cheikh Faye et Serigne Khadim Seck, s’en est pris au procureur en l’accusant de tenter d’influencer l’opinion publique dans son réquisitoire. «L’option du parquet est d’amener le tribunal à capituler face à une demande sociale qui a été empestée par la presse qui a su utiliser les mots émotionnels pour qualifier la perte de vie de Bara Sow et de Ababacar Diagne », s’indigne-t-il. En matière criminelle, argue Me So, la responsabilité est individuelle. «Donc c’est malheureux pour le procureur de dire que tous ont participé, donc ils seront tous condamnés. Il appartient à la justice de dire qui a fait quoi et de déterminer le rôle de chacun avant de sanctionner. A l’en croire, le présumé tireur n’est pas l’auteur de la mort de Ababacar Diagne. «Dans le certificat médical, il est établi que 3 balles de diamètre 3mm ont été extraites au niveau de l’avant-bras droit du sieur Diagne. La balle d’1mm qui n’a pas pu traverser la peau, ne peut en aucun cas traverser la chair et les os pour arriver au niveau des poumons. Ce sont les coups ayant fracturé sa tête qui ont causé la mort de la victime. La cause directe, c’est la fracture de la boite crânienne», a plaidé Me Sow.
LE LIVRE BLANC QUI NOIRCIT LA VICTOIRE DE MACKY SALL
La coalition «Idy 2019» a présenté, avant-hier (mardi 30 avril), son livre blanc sur l’élection présidentielle.
La coalition «Idy 2019» a présenté, avant-hier (mardi 30 avril), son livre blanc sur l’élection présidentielle. Il s’agit d’un rapport de 56 pages qui remet en cause la sincérité de la victoire du Président Macky Sall à l’issue du scrutin du 24 février dernier.
A l’exception de Mamadou Diop Decroix, les leaders des partis membres de la coalition «Idy2019» étaient tous absents. Mais, le leader d’Aj/Pads (tendance opposition), accompagné du deputé Déthié Fall et d’autres responsables de la coalition comme le Pr Malick Ndiaye, s’est employé à battre en brèche toutes les thèses de la mouvance présidentielle tendant à crédibiliser la victoire du Président Macky Sall. Avec l’humour sarcastique qu’on lui connaît, Mamadou Diop Decroix a relevé tous les manquements du dernier scrutin présidentiel. De l’avis du parlementaire et ancien ministre de la Communication, il est judicieux d’expliquer les causes qui ont poussé l’opposition à rejeter les résultats de la dernière présidentielle pour que de tels écarts ne se reproduisent plus. A l’en croire, «la stratégie de confiscation du pouvoir par Macky Sall est partie du référendum de 2016. D’autant qu’en 2016, ils ont créé à l’étranger 1213 bureaux de vote en contravention du décret qui avait bien précisé que la carte électorale ne changeait pas à l’occasion du référendum». Les membres de la coalition «Idy2019» révèlent avoir découvert l’existence de quelques 600 bureaux de vote fictifs. «Et 600 procès-verbaux ne correspondant à aucun bureau de vote ont été confectionnés au titre du vote étranger», signale le député Mamadou Diop Decroix qui renseigne que le nombre de votants pour la coalition présidentielle entre les législatives de 2017 et la dernière présidentielle a augmenté de 115.232 voix et le nombre de voix de la coalition Benno Bokk Yaakar a augmenté de 97.672 voix.
«Au plan national, le nombre de votants entre les législatives et la présidentielle a augmenté de plus d’un million et la coalition du Président Macky Sall a augmenté de plus de 900.000 voix soit 85%», soutient-il. Et de se demander : «Comment est-ce sociologiquement, politiquement et statistiquement possible ?». Si on analyse tout cela, dit-il, on se rend compte que Macky Sall a eu un million de votes fictifs. «Et si on enlève ce chiffre du nombre total de votants, Macky Sall se serait retrouvé avec 46% au premier tour», clame Mamadou Diop Decroix.
Abondant dans le même sens, le deputé Dethié Fall a souligne que la présidentielle du 24 février dernier est un hold-up électoral. «Le Président Macky Sall n’a pas eu une victoire électorale, mais une victoire technique», argue le lieutenant de Idrissa Seck.
MACKY JOUE DE LA CARTE DE LA FRANCHISE
Il n’y est pas allé par quatre chemins en soutenant que l’Etat ne peut plus supporter certaines revendications à incidence financière.
Hier, Macky Sall a reçu, comme à chaque fête du travail, les cahiers de doléances des centrales syndicales. Le président de la république, qui apparemment ne veut plus prendre d’engagements sans les respecter, s’est montré ferme en soutenant que l’Etat ne peut plus supporter certaines revendications.
Face aux Syndicalistes, Macky Sall a joué la carte de la franchise. Il n’y est pas allé par quatre chemins en soutenant que l’Etat ne peut plus supporter certaines revendications à incidence financière. Selon lui, beaucoup d’efforts ont été faits par le gouvernement dans ce sens durant son premier magistère. Par exemple, l’Etat a renoncé à plus de 8 milliards de F CFA par an au niveau de l’IPRES pour que le SMIG puisse atteindre 58 900 F CFA presque 60 000 F CFA en 2019.Autre chose, Macky Sall estime depuis quatre ans, l’Etat a bloqué le prix du carburant ; ce qui a entrainé un manque à gagner de plus de 140 milliards de F CFA par an sur le trésor public. Face à cette situation, dit-il, la Senelec ne peut pas augmenter les prix de l’électricité et l’Etat est obligé de subventionner sinon elle va arrêter de fonctionner. « L’année dernière, l’Etat a injecté 105 milliards de F CFA à la Senelec. Globalement, dans le domaine des hydrocarbures, c’est près de 250 milliards de manque à gagner à compenser ».Tout ceci étant, Macky Sall estime qu’il est impensable d’augmenter par ci, par là des indemnités et autres doléances financières. Explications : « Il faut qu’on dise les choses en toute franchise. Les salaires, c’est plus de 80 milliards par mois. La masse salariale par année est à 860 milliards compte non tenu des agences et assimilées. Rien que pour les agences, c’est 140 milliards de francs CFA. Au total, ça fait 1000 milliards de salaires à payer par l’Etat. Et si on augmente service de la dette qui est de 864 milliards ; cela fait 1864 milliards. Et si vous ôtez tout ça des recettes de l’Etat qui sont à 2177 milliards, il vous reste 313 milliards pour gérer le fonctionnement des services ainsi que l’investissement. Donc c’est à peine 26 milliards par mois. A ces 26 milliards, il faut ajouter les déficits qui seront financés pour la dette. Donc, vous voyez qu’on ne peut pas tout faire. Le Sénégal n’est pas un pays développé et solide financièrement. Il faut que le gouvernement communique davantage afin que les gens puissent savoir ce dont on est capable et ce qu’on ne peut pas faire. »
MACKY AUX SYNDICALISTES «PAS LA PEINE DE DEMANDER DES AUGMENTATIONS DE SALAIRES»
C’est pourquoi, Macky Sall estime avoir pris toutes ces mesures tendant à réduire le train de vie de l’Etat. Il fait constater que depuis qu’il est à la tête du pays, l’Etat a injecté 300 voire 500 milliards tout simplement pour l’achat de véhicules. Il soutient que l’Etat ne peut continuer de fonctionner ainsi si l’on sait que chaque année plus de 150 mille jeunes arrivent dans le marché de l’emploi sans qualification de surcroît. « Juste 6% ont des qualifications. Et on doit former ceux qui n’ont pas de qualification », précise-t-il. Donc, il laisse entrevoir que c’est une question de choix et en bon chef de famille, il privilégie la jeunesse. « De ce fait, il ne vaut même pas la peine de demander des augmentations de salaires. Ce n’est pas possible. Nous n’avons pas les moyens d’augmenter les salaires aujourd’hui. Et nous ne le ferons pas. Il faut que cela soit clair. C’est absolument pas possible », persiste-t-il. Toutefois, il laisse entrevoir la possibilité de discuter sur des aménagements en termes de protection sociale et d’amélioration des conditions de travail. Commentaire : « La baisse de l’impôt sur le salaire, le maintien des prix des denrées de première nécessité, tout ça entre dans ce cadre. Ce sont des augmentations de salaires en réalité. Il faut savoir qu’il y a des limites à ne pas dépasser. Et si on dépasse ces limites, les conséquences seront immédiates et désastreuses. On va ainsi dérégler notre cadre macroéconomique, dépasser notre déficit et nous n’aurons plus le respect de nos partenaires. Et quand on n’a plus le respect de nos partenaires, ce sera comme par le passé des plans d’ajustement. On ne le souhaite pas. On ne l’envisage même pas. On travaille pour l’émergence. Et l’émergence, c’est la responsabilité aussi. Donc, il s’agit de faire ce dont on est capable. Ce n’est pas parce qu’on a peur de la grève qu’on va s’engager sur des choses qui vont complètement dérèglé le cadre qui nous permet aujourd’hui d’avoir notre autonomie et notre souveraineté budgétaire. Le jour où on dérape, c’est terminé. On va aligner les prix sur les réalités et on va annuler les filets sociaux. Et ce n’est pas ça ma politique. » Le président de la République a également prévenu les ministres en leur demandant de faire fi de tout engagement pris à titre personnel parce qu’il ne sera accepté aucun engagement non validé par le conseil des ministres et le président de la République.
MACKY SALL «RECADRE» LES SYNDICATS
L’état ne peut pas augmenter les salaires, ni faire un alignement sur le système indemnitaire encore moins de régler le passif social lourd de 50 milliards».
Réponses «Fast-track» à la demande sociale ou langage de vérité. Le chef de l’Etat, à l’occasion de la cérémonie de réception des cahiers de doléances hier, 1er mai, à la salle des banquets, a donné une douche froide au mouvement syndical. Face aux urgences de l’heure et/ou à la soutenabilité des finances publiques, Macky Sall s’est voulu clair : «l’état ne peut pas augmenter les salaires, ni faire un alignement sur le système indemnitaire encore moins de régler le passif social lourd de 50 milliards».
A l’occasion de la traditionnelle cérémonie de remise des cahiers de doléances des syndicats, le président de la République a fourni des réponses «Fast-track» aux demandes formulées par le mouvement syndical. Devant les secrétaires généraux des centrales syndicales, Macky Sall a estimé qu’il y a des «limites à ne pas dépasser». C’est comme qui dirait qu’il met en garde les syndicats sur les maux en perspective de l’application des engagements pris.
Sur l’augmentation des salaires des agents de la fonction publique, Macky Sall dit «non». Mieux, il soutient que «c’est impensable et impossible ! Nous n’avons pas les moyens de le faire».
Question de l’éternel passif social qui pèse 40 à 50 milliards, le chef de l’Etat préfère se projeter sur la forte demande de l’emploi. Quant au régime indemnitaire, le théoricien du «Fast-track» dégage en touche la proposition préconisée par certains syndicats, notamment l’alignement, et informe, par la même occasion que le gouvernement fera des «propositions sur le régime». Macky Sall semble inviter les syndicats à ne pas se détacher de la réalité du pays où tout est urgent ou prioritaire.
«Depuis trois voire quatre ans, nous avons bloqué le prix du carburant. Ce qui fait un manque à gagner de 140 milliards par an, en plus de la subvention de 105 milliards en 2018 du prix de l’électricité. A ce manque à gagner s’ajoutent les indemnités de logement des enseignants. Plus les 80 milliards par mois pour les salaires ; ce qui nous fait près de 1000 milliards par an. Il restera seulement 26 milliards FCfa pour le fonctionnement de l’Etat et les investissements», a soutenu Macky Sall.
Avant d’ajouter : «si nous voulons se charger de la satisfaction de toutes les revendications, quand est ce que nous donnerons du boulot aux 150 mille jeunes par an sur le marché de l’emploi ? C’est un choix !».
Le passif social en «mode veilleuse»
Pour parler de l’éternel passif social qui pèse, selon lui, 40 à 50 milliards avec la liquidation des entreprises telles que Sotrac, Air Afrique, Sias, Transrail, Sapa, Sotiba, le chef de l’Etat s’est aussi voulu clair : «si je suis cette logique de payer, je ne travaillerais plus pour l’avenir. Je ne peux pas être là à toujours réparer. On peut trouver des solutions sociales. Il faut donner de l’emploi à la jeunesse».
«On ne peut pas parler d’alignement. Ce n’est pas une solution, sinon nous aurons une masse salariale qui va atteindre 3000 milliards FCfa», a expliqué Macky Sall en réponse aux revendications portées par les syndicats du secteur de la Santé et de l’Education.
«Nous avons trouvé un régime indemnitaire qui présente des iniquités et des disparités. Le fait est qu’il y’a des acquis syndicaux. Le gouvernement fera des propositions», a tenu à préciser le président de la République, Macky Sall.
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IDY2019 PARLE D’«UN HOLD-UP ELECTORAL»...
La coalition Idy2019 a procédé mardi dernier 30 avril dernier comme l’avait promis son candidat à la dernière élection présidentielle du 24 février, Idrissa Seck, à la publication d’un livre blanc sur la Présidentielle du 24 février dernier.
La coalition Idy2019 a procédé mardi dernier 30 avril dernier comme l’avait promis son candidat à la dernière élection présidentielle du 24 février, Idrissa Seck, à la publication d’un livre blanc sur la Présidentielle du 24 février dernier. Dans cet ouvrage de 58 pages, les responsables de la coalition Idy2019 ont relevé plusieurs manquements dans le processus électoral qui ont permis au président Macky Sall d’obtenir 58,26% en lieu et place de 48%.
Les responsables de la coalition Idy2019 joignent l’acte à la parole de leur candidat à la dernière élection présidentielle du 24 février. Près de deux mois après la promesse du candidat Idrissa Seck d’un livre blanc sur les détails de la «fraude orchestrée» par le pouvoir en place pour le compte de son candidat Macky Sall, réélu dès le premier tour lors de cette élection présidentielle du 24 février dernier, Mamadou Diop Decroix, président de la commission électorale de la coalition Idy2019 et compagnie ont procédé ce mardi 30 avril à la publication dudit livre blanc. Intitulé «Élection présidentielle 2019 : Observation saillantes sur un hold-up électoral», cet ouvrage fort de 58 pages passe au peigne fin toutes les irrégularités constatées par le candidat Idrissa Seck sorti deuxième avec plus 20% des suffrages avec ses camarades dans le processus électoral. Face à la presse, Decroix et ses camarades de la coalition Idy2019 ont estimé que si le processus électoral s’était déroulé dans la transparence, le candidat Macky Sall ne devrait pas avoir un score de 58,26% mais plutôt quelque chose qui tournerait autour de 48% lors de cette élection présidentielle.
Poursuivant son propos, le leader du Parti AJ/PADS et porte-parole du jour de la coalition Idy2019 qui était entouré lors de cette rencontre avec des journalistes au siège de Bokk Gis Gis, d’autres membres de cette coalition dont le vice-président du parti Rewmi, le député Dethie Fall et le professeur Malick Ndiaye, a ainsi dénoncé plusieurs manquements notés dans le processus électoral qui a conduit à la dernière élection présidentielle.
GONFLAGE DU FICHIER, DOUBLONS…
Parmi ceux-ci, Mamadou Diop Decroix a cité notamment le gonflage du fichier électoral par un nombre important de doublons, de l’établissement des cartes d’identité biométrie couplée à la carte d’électeur établies sur la base de pièces d’état civil inexistantes, des numéros de carte d’identité antérieurs à la création de centre d’état civil, des électeurs dont le lieu de naissance est Sénégal sans oublier des bureaux de vote fictifs. «Nous avons trouvé sur le fichier électoral quelque 155.248 doublons identifiés, c’est-à-dire des électeurs avec des N.I.N (Numéro identification nationale) à 14 et non à 13 chiffres. Ces électeurs, outre leur nature d’électeurs fictifs, phagocytent le fichier car reprenant exactement le vrai N.I.N d’électeurs existant réellement mais en les dénaturant avec le chiffre 2 à la fin, et ce, avec un nom et prénom (s) distincts», a dénoncé Mamadou Diop Decroix qui confie dans la foulée que : «la pratique de confiscation du pouvoir est partie du référendum de 2016. Ils nous avaient présenté les procès-verbaux de 1213 bureaux de votes à l’étranger, mais sur le fichier électoral, il y en avait que 500. Nous avons pu découvrir que plus de 600 bureaux de vote fictifs ont été établis à l’étranger. Ce qui, en plus d’autres stratégies de vol, a permis de faire gagner le Oui».
Poursuivant son propos sur cette question, Decroix souligne que «c’est le même modus operandi qui a été utilisé lors de l’élection présidentielle de 2019». «Lors de l’élection présidentielle, on nous a présenté encore 700 et quelques bureaux de vote. Si tout cela était possible, c’est parce que l’administration électorale n’est pas neutre. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons récusé le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye. Il y a eu un plus de 115.232 voix de plus à Dakar dont 97.672 voix pour Macky Sall soit 85%. Sur le plan national, nous avons également pu constater qu’entre les Législatives de 2017 et la Présidentielle de 2019, un plus de 1.071.000 a été enregistré dont 917.000 qui auraient voté pour Macky Sall, alors qu’ils ne veulent pas remettre le fichier électoral à l’opposition même en violant la loi», a encore dénoncé le député Mamadou Diop Decroix, membre de l’unique groupe parlementaire de l’opposition «Liberté et démocratie».
39 recommandations pour assurer la sincérité et l’intégrité des échéances électorales à venir
Dans leur livre blanc, les responsables de la coalition Idy 2019 ne sont pas seulement contenter à dénoncer des irrégularités dans le processus électoral orchestrées par le régime en place pour faire passer son candidat dès le premier tour lors de la présidentielle du 24 février dernier. Face à la presse, Mamadou Diop Decroix et compagnie pour disent-ils «assurer la sincérité et l’intégrité des échéances électorales à venir» ont formulé quelques recommandations. Au nombre de 39, celles-ci concernent entre autres, le Cadre institutionnel et juridique du processus électoral, la Justice constitutionnelle avec notamment une proposition de révision la Constitution pour «sortir le Conseil constitutionnel de son état de vassalisation par le Président de la République en démocratisant la nomination de ses membres dont deux devraient être nommés par l’opposition».
Pour ce qui est de l’administration électorale, la coalition Idy2019 recommande une nomination d’une personnalité neutre au poste de Ministre chargé des élections qui aura pour mission de préparer, conduire et organiser les scrutins électoraux et référendaires. Toujours dans leurs recommandations, Idrissa Seck et ses camarades de la coalition suggèrent également pour ce qui est des enregistrements des électeurs dans le fichier électoral, le rétablissement du régime initial d’inscription sur les listes électorales avec la suppression de la possibilité de s’inscrire sur la base d’un extrait de naissance et aussi un audit du fichier électoral avant les prochaines échéances électorales.
A la Société civile, la Coalition Idy2019tout en saluant leurs différentes initiatives pour la transparence du processus électoral, recommande qu’elle renforce sa fonction équidistante dans l’appréciation du processus électoral.
... L’APR CONTRE ATTAQUE
Après la publication de son livre blanc sur les sur les irrégularités du dernier scrutin présidentiel, la coalition IDY2019 a fait face à une levée de bouclier de la part des partisans du président Macky Sall. De l’ancienne représentante spéciale du chef de l’Etat, Macky Sall et ex-Premier ministre, Aminata Touré à l’ex l’ancien chef de cabinet du président de a République, Moustapha Diakhaté en passant par le porte-parole adjoint de l’Apr, le député Abdou Mbow, tous sont montés au créneau, pour tacler sévèrement Idrissa Seck et ses partisans.
Le camp du pouvoir apporte la réplique au candidat malheureux de la coalition Idy2019 à la dernière élection présidentielle du 24 février. Vingt quatre heures après la publication du livre blanc de la coalition Idy2019 sur les irrégularités du dernier scrutin présidentiel, des responsables de l’Alliance pour la République (parti du président de la République) sont montés au créneau pour contre attaquer. Première à réagir : l’ancienne représentante spéciale du chef de l’Etat, Macky Sall et ex Premier ministre, Aminata Touré a publié hier, mercredi 1er mai un poste sur son compte Facebook dans lequel, elle invite Idrissa Seck, sorti deuxième lors de cette présidentielle avec plus 20% des suffrages, «à tourner la page de la présidentielle pour se consacrer au renforcement de la démocratie sénégalaise». «Plus de deux mois après l’élection présidentielle, Idrissa Seck qui, faut-il le rappeler, n’a obtenu que 20% des suffrages des sénégalais a présenté hier (mardi, Ndlr) un soi-disant livre blanc sur des irrégularités du scrutin. A la lecture du document, il est évident que les allégations ne correspondent en rien à la réalité vécue par les électeurs et les observateurs indépendants», a martelé Aminata Touré qui n’a pas manqué de rappeler à l’endroit du leader du parti Rewmi que des «centaines d’observateurs internationaux ont tous salué la bonne tenue et la transparence du scrutin. Et les Sénégalais ont fermé depuis longtemps le chapitre définitif de l’élection présidentielle du 24 février».
Abondant dans le même sens, le porte-parole adjoint de l’Apr, le député Abdou Mbow refuse tout commentaire sur cet ouvrage. Joint par nos confères d’I-radio, le vice-président de l’Assemblée nationale martèle, déclare : «Nous n’avons aucun commentaire à faire sur ce livre. Je voudrais dire à Idy et ses amis que les élections sont derrières nous. L’élection présidentielle a été gagnée par le Président Macky Sall et le Conseil constitutionnel l’a confirmé et on est en train de travailler». Pour sa part, l’ancien chef de cabinet du président de a République, Moustapha Diakhaté qualifie à propos cet ouvrage que de «Livre bla-bla : une montagne d’inepties d’Idy2019». Dans sa page Facebook Moustapha Diakhaté va même plus loin en estimant que «c’est ridicule de parler d’un hold-up électoral avec 155 248 doubles électeurs et 600 bureaux fictifs. Idrissa Seck déçoit encore et toujours». «La démocratie sénégalaise ne mérite pas une opposition aussi minable», a-t-il déclaré.
«IL FAUT QUE LES GENS SOIENT SINCERES ET CONSTRUCTIFS»
«Le dialogue est nécessaire, mais il faut qu’il soit sincère». C’est l’avis de Mazide Ndiaye, président du Groupe de recherche et d’appui-conseiller pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec).
Il exprimait lors d’un panel organisé par ladite organisation, avant-hier, mardi 30 avril sur les thèmes : «Quel modèle institutionnel pour l’organisation des élections au Sénégal : rôle et place des OGE dans le contrôle et la supervision du processus électoral» ; «la Consolidation de notre système démocratique : quelles réformes pour un processus élection transparent et consensuel».
Mazide Ndiaye a saisi de l’occasion pour définir les termes d’un bon dialogue pour arriver à un consensus autour de la loi électorale. Selon le président du Gradec, «le dialogue est nécessaire mais il faut que les gens soient sincères, constructifs». «S’il y a un dialogue protocolaire, les gens se rencontrent parce que personne n’ose dire la vérité, je suis contre ce dialogue. Il faut que les gens soient sincères et constructifs aussi. On ne va pas là-bas, même en étant sincère pour briser les autres, les bloquer, les empêcher de s’exprimer. Il y a même les menaces voilées qui sont dans certains discours qu’il faut bannir», suggère-t-il.
Selon lui, «toutes ces choses font que même si la réunion est techniquement bien préparée, on se retrouve dans des blocages». C’est pourquoi, il invite les acteurs politiques à changer de «comportements, de tactiques, qu’ils soient réalistes». Sur le rôle du Gradec par rapport au dialogue, son président dira : «on ne s’oppose pas à des personnes ou à des camps ou à des groupes. On s’oppose à des décisions quand elles sont injustes. C’est ça notre rôle».
Revenant sur la suppression du poste du premier ministre, M. Ndiaye pense qu’il y a l’aspect légal car dit-il, «le président de la République a le droit de faire toutes sortes de proposition de réforme qu’il veut. C’est son droit. Maintenant, la légitimité de cette décision peut être l’objet de discussion».
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POURQUOI MA MÈRE ME FAIT TOUJOURS PLEURER
EXCLUSIF SENEPLUS : Il y a des personnages qui, avec le temps, finissent par prendre le dessus sur les acteurs qui ont joué leurs rôles - Khoss de la série Idoles en est un - Il revient dans cet entretien sur sa relation avec la jet-setteuse Adjia
Alioune G Sall Omar Niane et Lamine Ba |
Publication 02/05/2019
Il y a des personnages qui, avec le temps, finissent par prendre le dessus sur les acteurs qui ont joué leurs rôles. Khoss de la série Idoles en est un - Voici un extrait de l’entretien qu’il nous a accordé.
Seneplus : Présentez-vous à nos lecteurs ?
Khoss : Je m’appelle Khoss
Khoss c’est le du personnage que vous incarnez dans la série Idoles. Dites nous quel est votre nom à l’état-civil ?
Je préfère garder le nom de Khoss. N’insistez pas, je suis Khoss tout simplement.
Il n’ira pas plus loin sur cette question mais l’acteur est revenu longuement sur sa relation avec la jet-setteuse Adjia Ndoye, son premier casting, et a expliqué pourquoi il pleure à chaque qu’on lui parle de sa mère.