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DOIT-ON BRULER LE 1ER MAI ?

Des défilés, du folklore, des discours et des repas gargantuesques. Voilà à quoi se résume, de nos jours, le 1er mai ou journée internationale des travailleurs au Sénégal.

Bassirou DIENG  |   Publication 02/05/2019

Dans notre pays, le folklore, les exhibitions de beaux habits, la ripaille et les discours creux ont fini de dénaturer le sens d’une fête à l’origine revendicative

Comme chaque année, les centrales syndicales ont encore célébré ce jour qui est dédié aux travailleurs du monde entier par des rassemblements « folkloriques » suivis d’une remise de cahiers de doléances au chef de l’Etat. Rien de nouveau sous le soleil. Une vraie routine pour ne pas dire « théâtralisation » d’une fête à l’origine revendicative et de lutte pourtant ! …

Depuis une cinquantaine d’années maintenant, le Sénégal, à l’instar des autres pays du monde entier, célèbre la fête des travailleurs ou du 1er mai. Si dans la plupart des autres pays, on la célèbre sous forme de lutte et de revendications, au Sénégal, cette fête est marquée par des processions au rythme des tam-tams, des discours grandiloquents, des défilés de mode en ce sens que les travailleurs arborent fièrement les vêtements que leur ont offerts leurs employeurs. Après quoi, ils se retrouvent dans leurs entreprises, aux sièges de leurs syndicats ou dans des restaurants pour honorer les repas payés par les patrons. L’édition de cette année n’a pas dérogé à la règle festive puisqu’il y a eu le traditionnel défilé « unitaire » des principales centrales syndicales, et des rassemblements de petites centrales, des discours théâtraux devant le président de la République — et les caméras des télévisions ! —, des repas, des beaux vêtements puis bye-bye et à l’année prochaine ! Car, sitôt remis au président de la République et sitôt rangés dans les tiroirs les cahiers de doléances qui donnent pourtant tout son sens à cette fête des travailleurs ! Pour Sidya Ndiaye, secrétaire général de Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts), que nous avons rencontré la veille du 1er mai, l’exercice devait consister encore à remettre au président de la République des cahiers de doléances et « après on s’en va. Ce alors qu’il était prévu que tous les six mois, on rencontre le président de la République. Or, celui-ci n’a pas respecté ses engagements et personne ne dit absolument rien ». Plus grave, martèle le patron de la Fgts, « les centrales syndicales n’ont signé aucun accord avec le gouvernement depuis Mathusalem. 

Et demain, on va encore aller au Palais, lire des discours comme au théâtre. Le 1er mai n’est vraiment que de la théâtralisation. Les dirigeants des centrales syndicales ne sont que des complices et c’est une situation de fait qui est là. Ils sont tout le temps dans les avions, à l’étranger entre autres. Le bilan de ces voyages, il faut d’ailleurs qu’ils nous le fassent. Tout dernièrement, ils étaient en Turquie. Pendant ce temps-là, les gens crèvent. Je pense qu’il faut aujourd’hui une recomposition du champ social et elle doit se faire avec des organisations combatives. Quitte à créer une nouvelle centrale capable de lutter pour défendre les droits des travailleurs. Parce que ces gens-là (Ndlr, les dirigeants des centrales syndicales actuelles) ne sont que des tigres en papiers », fusille Sidya Ndiaye. A en croire le secrétaire général de la Fgts, on constate dans le milieu syndical des pratiques malsaines. Par exemple, tout dernièrement, confie le syndicaliste, des leaders syndicaux sont allés négocier avec le patronat pour fixer l’âge de la retraite dans l’hôtellerie à 58 ans. A la Compagnie sucrière sénégalaise, des syndicats ont aussi, à l’en croire, signé des protocoles d’accord pour envoyer 1015 agents à la retraite. « Ils ont commencé par 43 et j’ai porté plainte. Comment des syndicalistes peuvent-ils donner sur un plateau d’argent un couteau au patronat pour égorger les travailleurs alors que la retraite est à 60 ans ? » interroge-t-il. A propos des cahiers de doléances déposés l’année dernière, Sidya Ndiaye soutient qu’un très gros retard a été accusé dans leur traitement. La faute, selon lui, aux organisations syndicales qui ne suivent pas. Pour cause, après les cérémonies de remises, elles ne sont pas assez coriaces pour amener l’Etat autour de la table des négociations. Parler dans ces conditions de taux de satisfaction est hasardeux, selon notre interlocuteur, dans la mesure où il dit avoir l’impression qu’il y a beaucoup de choses qui n’avancent pas.

De la « théâtralisation »…

Bref, d’après le secrétaire général de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal, la fête du 1er mai n’est que de la répétition, c’est-à-dire du réchauffé. En effet, martèle-t-il, « les représentants des centrales syndicales, on ne les entend pas après la fête. Après le 1er mai, ils disparaissent de la circulation. Ils ne s’activent que pour des subventions et puis c’est tout. Donc, tant que des centrales syndicales continueront leur façon de faire, rien ne va marcher. D’ailleurs, durant toutes ces dernières années, il n’y a que les syndicats de base qui se battent comme par exemple ceux de l’éducation, de la santé notamment « And Gueusseum », les collectivités locales, la justice. Pour le reste, rien ! C’est pourquoi je me demande à quoi servent les élections de représentativité ? C’est un problème de fond que nous avons dans ce pays. Parce que les gens gagnent des élections et après deviennent des bourgeois. Ils vivent des subventions gouvernementales et ne travaillent plus pour les travailleurs. Je pense donc que c’est aux travailleurs de se réveiller et de prendre en mains leurs outils de travail que sont les centrales syndicales pour que les revendications puissent être posées. Parce que si on a un à deux ans de retard par rapport à l’examen des cahiers de doléances, ce n’est pas la faute du gouvernement mais ce sont les syndicats qui ne travaillent pas ». Faux ! estime Lamine Fall, secrétaire général adjoint de la Cnts (Confédération nationale des travailleurs du Sénégal). A en croire ce patron de ma toute-puissante Fédération des industries alimentaires et de l’union régionale de Dakar, les cahiers de doléances ont bel et bien été discutés ces dernières années. Toute de même, Lamine Fall reconnaît qu’il n’y a pas eu de discussions parce qu’il y eu les élections « qui nous ont un peu plombé mais nous sommes dans une phase finale de négociations sur les salaires, la convention collective etc.

Pour le reste, s’agissant de l’essentiel de nos doléances de 2018, on a paraphé les accords. Il ne reste que les salaires et la convention qui sont en négociation. Les commissions paritaires sont d’ailleurs déjà convoquées pour les 9 et 10 mai prochain. L’essentiel des revendications comme le Smig, le Smag, le gardiennage entre autres sont déjà satisfaites même s’il faut reconnaitre que du côté des enseignants, des travailleurs de la santé, de l’élevage, de l’agriculture, entre autres, les blocages subsistent toujours. La convention du pétrole et du gaz sera signée cette année-ci. Pour le taux de satisfaction, nous sommes à 80 %. Mais, il faut noter que les revendications qui reviennent cette fois -ci, c’est le système de rémunération du secteur public », confie le secrétaire général adjoint de la Cnts. Selon Cheikh Diop, secrétaire général de la Cnts/Fc (pour Forces du changement), des doléances de 2018 ont été reconduites notamment le système de rémunération, l’absorption du passif social. Cela dit, il y a eu quand même, à l’en croire, des points qui sont réglés comme le dossier de Transrail. « Nous sommes actuellement à 30 % de niveau de satisfaction des doléances de 2018. Ce qui n’est pas très significatif. Il y a actuellement un projet de finalisation. Au Sénégal, on avait l’habitude de cumuler les cahiers de doléances. Mais, pour ces deux dernières années, on n’a pas de cumul. Les cahiers de 2018 sont discutés et il y a un projet de finalisation des projets », soutient M. Diop.

Cheikh Diop : « Fêter le 1er mai revêt un aspect symbolique, un aspect de commémoration mais également un aspect traditionnel de dépôt de la demande sociale »

Comme pour répondre à son collègue Sidya Ndiaye qui qualifie cette fête de théâtralisation, Cheikh Diop de la Cnts/Fc estime souligne que la remise de cahiers de doléances a d’abord un caractère symbolique de commémoration. Ensuite, le contenu des cahiers de doléances traverse, explique-t-il, ce qu’on appelle la demande sociale « parce que notre action s’inscrit dans celle du peuple et que nos préoccupations intègrent celles des populations ». En effet, soutient il, les cahiers de doléances contiennent en général ce qu’on appelle la demande sociale. « Alors, si on dépose un cahier de doléances, cela constitue une banque de données pour les gouvernements responsables d’autant plus que s’ils veulent élaborer des politiques progressistes, ils peuvent consulter entre autres les cahier de doléances qui contiennent une grosse demande sociale. Cela dit, en dehors de ce premier aspect, symbolique et commémoratif, y a l’aspect revendicatif effectivement. Il y a des revendications majeures que nous soulignons au cours du 1er mai. Mais, nous n’attendons pas le 1er pour nous battre pour la satisfaction de nos revendications. Parce qu’à chaque fois que c’est nécessaire, on se bat. Donc, la fête du 1er mai revêt un aspect symbolique, un aspect de commémoration mais également un aspect traditionnel de dépôt de la demande sociale pour permettre au gouvernement responsable d’élaborer des politiques publiques progressistes », rappelle Cheikh Diop, patron de la Cnts-Fc avant de soutenir que si les travailleurs changent de manière de faire, cela ne sera plus une fête du Travail. A quoi Lamine Fall de la Cnts répond que le dépôt des cahiers de doléances peut effectivement relever de la routine. Mais, il faut, selon lui, savoir que dans les entreprises, les gens discutent aussi du dialogue social en interne.

Sidya Ndiaye : « Ils trompent les gens ! »

Rappelant que les centrales syndicales rivales, dont certaines qualifiées de « plus représentatives », ont récemment agité l’idée d’un préavis de grève, Sidya Ndiaye estime que « c’est du bluff ! ». Et d’ajouter qu’« il n’y aura rien parce que ces centrales-là ne sont pas dans une position de combat. Et quand on n’est pas dans une position de combat, il n’y aura rien pour la classe laborieuse. Il ne faut pas qu’on trompe les gens. Donc, on a problème de responsabilité vis-à-vis de la masse laborieuse. Que les centrales syndicales qui sont devant notamment la Cnts de Mody Guiro, l’Unsas de Mademba Sock, le Csa d’Elimane Diouf et la Cnts-Fc de Cheikh Diop nous fassent le bilan. Ils n’ont qu’à nous dire quel est le taux de satisfaction » par rapport aux cahiers des doléances, tacle en conclusion le patron de la Fgts.

Sacré Sidya Ndiaye !

 

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