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26 juillet 2025
UNE PERSONNE INTERPELÉE À COLOBANE
Les agents de la Direction des parc nationaux, grâce à l’appui des éléments de la Sûreté Urbaine de Dakar et du Projet Eagle Sénégal, ont mis fin aux agissements d’un trafiquant supposé d’espèces protégées
A colobane, les agents de la Direction des parc nationaux, grâce à l’appui des éléments de la Sûreté Urbaine de Dakar et du Projet Eagle Sénégal, ont mis fin aux agissements d’un trafiquant supposé d’espèces protégées. Ce dernier se livrait au commerce illicite de «peaux de têtes de lions mâles et femelles, de nombreux os de lion très prisés et recherchés dans le commerce illégal de médecine traditionnelle chinoise et africaine», entre autres Colobane, les agents de la Direction des parc nationaux, grâce à l’appui des éléments de la Sûreté Urbaine de Dakar et du Projet Eagle Sénégal, ont mis fin aux agissements d’un trafiquant supposé d’espèces protégées. Ce dernier se livrait au commerce illicite de «peaux de têtes de lions mâles et femelles, de nombreux os de lion très prisés et recherchés dans le commerce illégal de médecine traditionnelle chinoise et africaine», entre autres.
Pas de répit pour les trafiquants d’espèces protégées. Il y a juste une semaine, les forces de sécurité procédaient à l’arrestation dans la région de Kédougou de trois trafiquants présumés de peaux de léopards. Ce mardi 23 avril 2019, les agents de la Direction des parc nationaux, grâce à l’appui des éléments de la Sûreté Urbaine de Dakar et de Eagle Sénégal, se sont encore illustrés à Colobane en y interpellant «un présumé trafiquant de grands félins en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de trois (3) peaux de têtes de lions mâles et femelles, de nombreux os de lion très prisés et recherchés dans le commerce illégal de médecine traditionnelle chinoise et africaine, ainsi que des pieds d’orychterope, vautours de Rupel, oryx algazelle, des espèces en danger critique d’extinction au Sénégal et toutes annexées à la Cites ainsi que d’autres animaux intégralement et/ou partiellement protégés», indique un communiqué du Projet Eagle Sénégal parvenu hier au journal Le Quotidien».
A propos du mis en cause, qui est soumis actuellement au feu roulant des questions des limiers dans les locaux du Commissariat central de Dakar, les auteurs du communiqué espèrent « que la gravité des faits qui lui sont reprochés le mènera à des peines d’emprisonnement et amendes exemplaires pour tous ceux qui s’activent et trafiquent impunément la grande faune protégée du Sénégal Oriental ». De par ses frontières avec la Guinée Conakry/ Bissau et le Mali, renseigne-t-on, Kédougou et sa grande région demeurent « un haut lieu connu de trafic de faune transfrontalier et transnational ».
« Parmi ses joyaux au patrimoine naturel national », la région naturelle du Sénégal Oriental « compte encore une grande faune des plus prestigieuses en Afrique avec la présence bien établie de léopards, mais aussi de lions, d’hippopotames, d’éléphants, de chimpanzés et bien d’autres espèces moins connues du grand public mais tout aussi présentes, discrètes et fragiles ». Bénéficiant d’une protection intégrale au Sénégal « par le Code de la chasse et de la faune, mais aussi par la Convention de Washington régissant leur commerce international, tous ces animaux sauvages sont gravement menacés de disparition ou d’extinction totale de l’espèce si leur abattage et commercialisation illégaux ne sont pas rigoureusement contrôlés et sévèrement sanctionnés ».
L’Onu rappelle que « le braconnage et le trafic d’espèces sauvages ont un impact dévastateur sur les communautés, sur l’environnement et sur la sécurité ». Mais aussi que « les braconniers et les autres criminels conduisent de nombreuses espèces au bord de l’extinction à travers le monde ; que les criminels sont en train de détruire les moyens de subsistance locaux, bouleversant les écosystèmes fragiles et entravant le développement social et économique ; qu’ils alimentent la violence et la corruption, et nuisent à l’Etat de droit ».
MACKY EXPOSE SES MOTIFS
Macky Sall expose au parlement les motifs de son projet de loi qui une fois adopté, aura des impacts sur l’Assemblée Nationale et le statut du gouvernement.
Après le coup de Jarnac que le président de la République, nouvellement réélu, a administré à la classe politique sénégalaise dans son ensemble avec l’annonce de la suppression du poste de Premier ministre, en s’adjugeant par la même occasion, tous les pouvoirs, Macky Sall expose les motifs de son projet de loi soumis à l’Assemblée nationale. Son hyper-présidentialisme s’explique, lit-on dans le texte dont Sud Quotidien a obtenu copie, par la promotion de l’efficacité de l’action gouvernementale et une volonté de faire plus d’économies. A noter d’ores et déjà qu’une fois adopté, cette modification de la constitution aura des impacts sur l’Assemblée Nationale et le statut du gouvernement.
Le projet de loi qui à termes validera la suppression du poste de Premier ministre de la République du Sénégal est sur la table des députés. L’exposé des motifs qui y est fait par le chef de l’Etat pour justifier la décision est qu’au regard du changement intervenu dans la durée du mandat qui passe de sept à cinq ans, il y a l’impératif de permettre au Président de la République de répondre aux demandes du pays en imprimant plus de célérité, d’efficacité et d’efficience à l’action gouvernementale. Pour cela, précise la source, il a été jugé approprié de poser un jalon décisif dans le pilotage de l’exécutif marqué jusque-là par la coexistence ordonnée entre le Président de la République, le Premier Ministre et les autres membres du Gouvernement. Elle tient à préciser que dans le système actuel, malgré tout, le niveau de décision revient au Chef de l’Etat, celui de l’instruction au Premier Ministre et celui de l’application, de la mise en œuvre ou de l’exécution proprement dit, reste l’apanage des ministres et des démembrements de l’Etat.
Le document remis aux députés précise aussi qu’en voulant donc imprimer au quinquennat la marque d’une transformation publique coïncidant avec de nouvelles attentes citoyennes, le niveau intermédiaire du Premier ministre, qui reste administrativement celui du relais et de l’instruction, s’est révélé comme celui devant faire l’objet d’une économie. Mieux, précise-t-il, le choix vaudra à la gouvernance publique, le rapprochement du niveau de décision et de pilotage qui reste celui du Président de la République et celui du niveau d’exécution restant celui des membres du Gouvernement.
En reconsidérant ainsi la fonction du Premier ministre de transmission et d’animation gouvernementale, le Président de la République se place dès lors au contact direct des niveaux d’application ; la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques publiques n’en seront que plus bénéfiques, et la célérité garantie. Ainsi donc, le projet de révision, instaure un régime présidentiel caractérisé par un pouvoir exécutif rationalisé, avec notamment la suppression du poste de Premier ministre.
PREROGATIVES PRESIDENTIELLES : Le Chef de l’Etat fixe les attributs du gouvernement
Une fois la réforme entérinée, le Président de la République signe les ordonnances et les décrets. Il nomme les membres du Gouvernement, fixe leurs attributions et met fin à leurs fonctions. Il est aussi détenteur du pouvoir réglementaire et dispose de l’administration. Le Président de la République peut déléguer par décret certains pouvoirs aux ministres à l’exception de certains pouvoirs prévus par la loi. Le Président de la République peut, après avoir recueilli l’avis du Président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, soumettre tout projet de loi constitutionnelle au référendum. Le chef de l’Etat peut également, après avoir recueilli l’avis du président de l’Assemblée Nationale et du conseil constitutionnel, soumettre tout projet de loi au référendum. Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire national ou l’exécution des engagements internationaux sont menacées d’une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ou des institutions est interrompu, le Président de la République dispose de pouvoirs exceptionnels. Il peut, après en avoir informé la Nation par un message, prendre toute mesure tendant à rétablir le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions et à assurer la sauvegarde de la Nation. Il ne peut, en vertu des pouvoirs exceptionnels, procéder à une révision constitutionnelle.
CONSEQUENCES DE LA REVISION CONSTITUTIONNELLE : Le président incapable de dissoudre l’Assemblée Nationale
Avec la suppression du poste de Premier ministre, il en résulte un réajustement des rapports entre les pouvoirs exécutif et législatif. Désormais, le Président de la République ne dispose plus du droit de dissoudre l‘Assemblée Nationale, et de la même manière, l’Assemblée Nationale ne peut plus provoquer la démission du Gouvernement par le vote de confiance ou d’une motion de censure. Par ailleurs, la volonté de reconsidérer le statut du député se traduit par la possibilité désormais offerte à celui-ci, nommé membre du Gouvernement, de reprendre son siège à la cessation de ses fonctions ministérielles.
La modification institutionnelle recommande aussi que l’Assemblée nationale se réunit de plein droit. L’Assemblée représentative de la République du Sénégal porte le nom d’Assemblée nationale. Elle exerce le pouvoir législatif. Elle vote, seule, la loi, contrôle l’action du Gouvernement et évalue les politiques publiques. Ses membres portent le titre de député et sont élus au suffrage universel direct. Les Sénégalais de l’extérieur élisent des députés. Les cours et tribunaux veillent à la régularité de la campagne électorale et du scrutin dans les conditions déterminées par une loi organique. Une loi organique fixe le nombre des membres de l’Assemblée nationale, leurs indemnités, les conditions d’éligibilité, le régime des inéligibilités et des incompatibilités.
STATUT DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT : Le cumul de fonctions interdit
Le Gouvernement comprend les ministres et les secrétaires d’Etat. Sa composition est fixée par décret. Le Gouvernement conduit et coordonne la politique de la Nation sous la direction du Président de la République. Les membres du Gouvernement sont responsables devant le Président de la République. La qualité de membre du Gouvernement est incompatible avec un mandat parlementaire et toute activité professionnelle publique ou privée rémunérée. Le député, nommé membre du Gouvernement, ne peut siéger à l’Assemblée nationale pendant la durée de ses fonctions ministérielles. Les modalités d’application du présent article sont fixées par une loi organique. Le Gouvernement est une institution collégiale et solidaire. Il assure l’exécution des lois et dispose par délégation du pouvoir réglementaire.
TRADUCTION DEVANT LA HAUTE COUR DE JUSTICE : Seule l’Assemblée Nationale est habilitée à délivrer un président de la République
Le Président de la République n’est responsable des actes accomplis dans l’exercice de ses fonctions qu’en cas de haute trahison. Il ne peut être mis en accusation que par l’Assemblée nationale, statuant par un vote au scrutin secret, à la majorité des trois cinquièmes des membres la composant ; il est jugé par la Haute Cour de Justice. Les membres du Gouvernement sont pénalement responsables des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions et qualifiés crimes ou délits au moment où ils ont été commis. Ils sont jugés par la Haute Cour de Justice. La révision constitutionnelle quant à elle appartient concurremment au Président de la République et aux députés. Le projet ou la proposition de révision de la Constitution est adopté par l’Assemblée nationale selon la procédure prévue par l’article 71 de la présente Constitution.
La révision est définitive après avoir été approuvée par référendum. Toutefois, le projet ou la proposition n’est pas présenté au référendum lorsque le Président de la république décide de le soumettre à l’Assemblée nationale. Dans ce cas, le projet ou la proposition n’est approuvé que s’il réunit la majorité des trois cinquième (3/5) des suffrages exprimés. La forme républicaine de l’Etat, le mode d’élection, la durée et le nombre de mandats consécutifs du Président de la République ne peuvent faire l’objet de révision.
RAPPORTS ENTRE L’EXECUTIF ET LE LEGISLATIF : Le président de la République et les députés, initiateurs des lois
L’initiative des lois appartient concurremment au Président de la République et aux députés. Les membres du Gouvernement peuvent être entendus à tout moment par l’Assemblée nationale et ses commissions. Ils peuvent se faire assister par des collaborateurs. Les commissions permanentes de l’Assemblée nationale peuvent entendre les directeurs généraux des établissements publics, des sociétés nationales et des agences d’exécution. Ces auditions et moyens de contrôle sont exercés dans les conditions déterminées par la loi organique portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La modification intentionnelle instaure aussi que le Président de la République et les députés ont le droit d’amendement. Les amendements du Président de la République sont présentés par les membres du Gouvernement. Les propositions et amendements formulés par les députés, quant à eux, ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence, soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique, à moins que ces propositions ou amendements ne soient assortis de propositions de recettes compensatrices. Toutefois, aucun article additionnel ni amendement à un projet de loi de finances ne peut être proposé par l’Assemblée nationale, sauf s’il tend à supprimer ou à réduire effectivement une dépense, à créer ou à accroître une recette. Si le Président de la République le demande, l’Assemblée nationale saisie se prononce par un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion, en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le Président de la République.
S’il apparaît, au cours de la procédure législative, qu’une proposition où un amendement n’est pas du domaine de la loi, les membres du Gouvernement peuvent opposer l’irrecevabilité. En cas de désaccord, le Conseil constitutionnel, à la demande du Président de la République ou de l’Assemblée nationale, statue dans les huit jours. L’inscription, par priorité, à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale d’un projet ou d’une proposition de loi est de droit si le Président de la République en fait la demande. Les députés peuvent poser aux membres du Gouvernement, qui sont tenus d’y répondre, des questions écrites. Les députés peuvent poser aux membres du Gouvernement, qui sont tenus d’y répondre, des questions orales et des questions d’actualité. Les questions et les réponses y afférentes ne sont pas suivies de vote. Les membres du Gouvernement se présentent à l’Assemblée nationale, selon une périodicité à fixer d’accord parties, pour répondre aux questions d’actualité des députés. L’Assemblée nationale peut désigner, en son sein, des commissions d’enquête.
La loi détermine les conditions d’organisation et de fonctionnement ainsi que les pouvoirs des commissions d’enquête.
LE DÉPARTEMENT D’ÉTAT AMÉRICAIN ACCABLE LE SÉNÉGAL
Plusieurs cas de violations de droits de l’homme, de tortures, d’arrestations arbitraires au Sénégal, ont été relevés par les Américains
Les Américains chargent le Sénégal dans le rapport 2018 du département d’état sur la situation des droits humains. Plusieurs cas de violations de droits de l’homme, de tortures, d’arrestations arbitraires par les forces de sécurité, de manque d’indépendance du pouvoir judiciaire, de corruption notamment au sein du pouvoir judiciaire, de la police et de l’exécutif ont été relevés par les américains.
Le Département d’Etat américain a publié un rapport accablant contre le Sénégal sur la situation des droits humains au Sénégal. Le document révèle plusieurs cas de violations de droits humains durant l’année 2018. Il y est fait état de recours à la torture et aux arrestations arbitraires par les forces de sécurité, des conditions d’incarcération dures et potentiellement délétères, du manque d’indépendance du pouvoir judiciaire et de la corruption notamment au sein du milieu judiciaire, de la police et de l’exécutif. Il s’y ajoute l’impunité dans les cas de violences faites aux femmes et aux enfants, y compris les mutilations génitales féminines, la traite des personnes, la criminalisation des comportements homosexuels et la violence à l’encontre des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et inter sexes (LGBTI) ainsi que le travail forcé. Selon le même document, les pouvoirs publics ont pris des mesures pour enquêter sur les exactions commises par des agents de l’État, traduire en justice et punir les responsables, qu’ils appartiennent aux forces de sécurité ou à d’autres secteurs de l’administration gouvernementale, mais l’impunité existe. Le Département d’Etat américain évoque des cas d’exactions qui illustrent ses allégations plus haut. «Il a été signalé au moins une fois que les pouvoirs publics ou leurs agents avaient commis des exécutions arbitraires ou extrajudiciaires. Le 15 mai, un chef d’unité de gendarmerie a tué par balle Fallou Sène, étudiant en 2e année d’université, lors d’un affrontement entre les étudiants et les forces de sécurité à l’Université Gaston Berger. Les autorités ont ouvert une enquête sur le meurtre, mais celle-ci était restée en instance et aucune arrestation n’avait encore eu lieu à la fin de l’année (Ndlr, 2018)», déplorent les Américains.
TORTURES ET TRAITEMENTS CRUELS
Des cas de maltraitance physique commis par les forces de l’ordre sont également signalés dans le document. On accuse les forces de défense de recourir parfois à une force excessive ainsi que des traitements cruels et dégradants dans les prisons et les centres de détention. Les méthodes de fouille au corps et d’interrogatoire sont critiquées. «La police aurait forcé des détenus à dormir à même le sol, braqué des lumières aveuglantes sur eux, les aurait frappés à coups de matraque et les aurait gardés dans des cellules très peu aérées», indique la même source. Mais le gouvernement a balayé d’un revers de main ces accusations en déclarant que ces pratiques n’étaient pas généralisées et qu’il menait généralement des enquêtes officielles sur les allégations de maltraitance. Toutefois, se désolent les Américains, ces enquêtes étaient souvent prolongées de manière non justifiée et donnaient rarement lieu à des mises en accusations ou à des inculpations. Ils en veulent pour preuve le décès en juin du jeune marchand Mamadou Diop en garde-à-vue suite à son arrestation pour recel par des agents de police à son appartement à la Médina. «Les examens post-mortem ont révélé que son décès avait été provoqué par des blessures à la tête. L’enquête sur l’affaire était encore en instance à la fin de l’année», dénonce-t-on du côté de Washington où on n’omet pas les trois allégations d’exploitation sexuelle et de maltraitance à l’encontre de casques bleus sénégalais avant 2018 qui sont encore en instance. Le département d’Etat américain relève aussi des arrestations arbitraires durant l’année 2018 au Sénégal. Alors que la Constitution et la loi interdisent les arrestations etles détentions arbitraires, écrivent les rapporteurs, «le gouvernement n’a pas toujours respecté ces interdictions. La loi autorise les détenus à contester le fondement juridique ou le caractère arbitraire de leur détention et à obtenir une libération rapide et des indemnités s’il est établi qu’ils ont été illégalement détenus, mais, faute de conseils juridiques adéquats, cela s’est rarement produit».
CORRUPTION ET EXACTIONS DES FORCES De SECURITE
Le rapport indexe aussi le refus des autorités de sanctionner des agents de forces de défense impliqués dans des cas de corruption et d’exactions. D’après le document, les autorités protègent les agents véreux. «Bien que les autorités civiles aient en général exercé un contrôle efficace sur la police, la gendarmerie et l’armée, le gouvernement ne disposait pas de mécanismes efficaces pour sanctionner les exactions et la corruption. Bien que chargée d’enquêter sur les exactions de la police, la Division des investigations criminelles (DIC) n’a pas su remédier à l’impunité et à la corruption», souligne-t-on. Les forces de sécurités sont incriminés également pour violations des procédures d’arrestation et traitement des personnes en détention. Sauf si un crime est flagrant, soulignent les Yankees, la police doit obtenir un mandat du tribunal pour procéder à l’arrestation et à la détention d’un suspect. «Mais dans la pratique, la police traite la plupart des affaires comme des infractions en flagrant délit et procède à des arrestations sans mandat, en invoquant la loi qui lui octroie des pouvoirs étendus de détention des prévenus pendant de longues périodes avant de les inculper. La Dic peut détenir des individus jusqu’à 24 heures avant de les relâcher ou de les inculper», fait-on remarquer. Selon les Américains, la libération sous caution est rare et les autorités n’autorisent généralement pas les familles à rendre visite à un détenu.
L’AFFAIRE KHALIFA SALL S’INVITE DANS LE RAPPORT
Les autorités américaines ont soulevé des cas de violations de procédures applicables au déroulement des procès. D’après le rapport, le nombre de dossiers en souffrance, le manque d’avocats (surtout dans les régions en-dehors de Dakar), l’inefficacité et la corruption du système judiciaire et la longue durée des détentions provisoires ont compromis bon nombre des droits des accusés. L’affaire Khalifa Sall entre dans ces cas, selon les auteurs du rapport. «En mars 2017, les autorités ont arrêté Khalifa Sall, maire de la ville à l’époque, l’un des leaders de l’opposition, pour utilisation frauduleuse de fonds publics. M. Sall a été élu à l’Assemblée nationale en juillet 2017, alors qu’il était toujours en détention, et il s’y trouvait encore à la fin de l’année», relève le rapport qui rappelle que Khalifa Sall a été reconnu coupable et a été condamné à cinq ans de prison le 30 mars 2018. «Le 29 juin, la Cour de Justice de la Cedeao a convenu que le gouvernement avait violé les droits de M. Sall, y compris son droit à l’immunité parlementaire, en ne le relâchant pas dès qu’il avait été élu à la législature. La Cour de la Cedeao a ordonné au gouvernement de verser des dommages-intérêts à M. Sall et ses coaccusés. Malgré ces irrégularités, le 30 août, une cour d’appel a confirmé la décision du tribunal de première instance, et le 31 août, le Président Sall a émis un décret pour démettre», souligne le département d’Etat.
CORRUPTION ET MANQUE DE TRANSPARENCE DANS LA FONCTION PUBLIQUE
Le rapport de l’Ofnac qui avait éclaboussé des responsables dans l’administration s’est invité aussi dans le document. «La loi sanctionne au pénal les actes de corruption des agents de l’État, mais elle n’a pas été souvent appliquée de manière efficace par le gouvernement. Des agents de l’État se sont fréquemment livrés en toute impunité à la corruption. Des cas de corruption au sein du gouvernement ont été signalés au cours de l’année», rapportent les Américains qui déplorent l’éviction de la présidente de l’Ofnac, Nafi Ngom Keita, puisqu’il n’y a plus de rapport depuis son départ. «Le premier rapport annuel de l’Ofnac en 2016 avait conclu que les pots-de-vin, le détournement de fonds, l’abus de pouvoir et la fraude demeuraient répandus au sein des institutions gouvernementales, en particulier aux ministères de la Santé et de l’Éducation, dans les services postaux et à l’administration des transports. Le président de l’Ofnac a été démis de ses fonctions deux mois plus tard et l’organisation n’a pas publié de rapport depuis lors», souligne le document. Discrimination et abus basés sur l’orientation sexuelle Le département d’Etat américain dénonce la persécution des homosexuels et des lesbiennes. «L’activité sexuelle consensuelle entre adultes de même sexe, que la loi définit comme un «acte contre nature», est une infraction pénale passible d’un à cinq ans de prison et d’une amende. Cette loi a, cependant, été rarement appliquée», souligne la même source. Pourtant, regrettent les auteurs du rapport, «aucune loi n’interdit la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre». Il n’existe pas non plus, à leurs yeux, de loi sur les crimes haineux qui puisse être invoquée pour poursuivre en justice les auteurs d’infractions motivées par des préjugés contre les personnes LGBTI. «Les personnes LGBTI ont été confrontées à la discrimination généralisée, l’intolérance sociale et des actes de violence. Certaines d’entre elles ont été victimes de menaces fréquentes, d’agressions collectives, de vols, d’expulsions, de chantage et de viol. Des militants LGBTI ont également dénoncé la discrimination en matière d’accès aux services sociaux», mentionnent les rapporteurs. En guise d’exemples, les Américains citent la descente de la police à un domicile à Keur Massar le 8 juin sans mandat, après avoir été informée que les habitants étaient des personnes LGBTI. «11 personnes étaient présentes au moment de la descente et deux d’entre elles, des demandeurs d’asile de Gambie, ont été arrêtées. Selon des témoins, ces deux personnes auraient subi des tortures en garde à vue, y compris des coups et des électrochocs. On les aurait privées de nourriture, d’eau, d’accès à un avocat et d’assistance médicale. Le 9 juin, quatre autres personnes présentes dans la maison au moment des faits, deux Sénégalais et deux demandeurs d’asile gambiens, se sont rendus au commissariat de police pour se renseigner sur le sort de leurs amis en détention. Tous les quatre ont été arrêtés dès leur arrivée au commissariat. Trois d’entre eux ont été libérés après 24 heures». Mais les accusés ont été acquittés de tous les chefs d’accusation, faute de preuves le 12 juin.
LES MAUVAISES CONDITIONS DES INSPECTEURS DU TRAVAIL ET Le MANQUE De MOYENS FAVORISENT LES INFRACTIONS
Le Département d’Etat a sévèrement critiqué l’Administration de Travail du Sénégal qui manque de tout. D’où son incapacité, d’après le rapport, à faire appliquer les textes. Ce qui est à l’origine de la précarité des employés. «Le ministère du Travail est, par l’intermédiaire de l’Inspection du Travail, chargé de l’application des normes relatives au travail dans le secteur formel ; les contrevenants sont officiellement passibles d’amendes et de peines de prison, mais ces dispositions n’ont pas été appliquées régulièrement et ont été insuffisantes pour dissuader les violations», déplorent-ils. Ils indexent les mauvaises conditions de travail des inspecteurs du travail. «Les inspecteurs du travail devaient s’acquitter de leurs fonctions dans de mauvaises conditions et ne disposaient pas de moyens de transport adéquats pour mener avec efficacité leur mission. Le nombre d’inspecteurs du travail est insuffisant pour garantir le respect des dispositions en vigueur. Les infractions aux règles applicables aux salaires, aux heures supplémentaires et aux normes de sécurité et de santé au travail ont été fréquentes», relève le rapport. En raison du taux de chômage élevé et de la lenteur du système juridique, indique la même source, «les travailleurs ont rarement exercé leur droit nominal de se retirer de situations qui présentaient un danger pour leur santé ou leur sécurité».
ACCIDENTS DE TRAVAIL, 1984 CAS ENREGISTRES EN 2018
(SénePlus.com,Dakar) 1984 accidents du travail enregistrés en 2018 au Sénégal.
Une baisse notée par rapport à 2017 ou plus de 2milles victimes ont été recensées.
Pour 2019 les autorités se fixent comme objectif zéro accident.
Pour y arriver la confédération nationale des employeurs du Sénégal va soumettre un projet de charte pour la mise en place des comités de santé et de sécurité au travail au sein des entreprises.
LA GAMBIE ET LE SÉNÉGAL S'ALLIENT CONTRE LE PALUDISME
Cette campagne, qui cible 16 millions de citoyens au Sénégal et plus de 2 millions de ménages, coûtera plus de 5 milliards de francs Cfa
Le Sénégal et la Gambie se donnent la main dans la lutte contre le paludisme. Les deux pays vont organiser conjointement une campagne de distribution massive de moustiquaires imprégnées. Plus de 11 millions de moustiquaires seront distribuées pour un coût total de plus de 5 milliards de francs Cf
Le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) va procéder à une campagne nationale de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (Milda). Cette campagne est la 2ème après celle de 2016 où plus de 8 millions de moustiquaires avaient été distribuées. Elle se fera conjointement avec la Gambie, une première dans la lutte contre le paludisme, selon Dr Lamine Diouf. Pour plus d’efficacité, les deux pays ont décidé de synchroniser leur campagne de distribution. Ainsi près d’un million de moustiquaires seront distribuées en Gambie et en même temps que le Sénégal qui va offrir plus de 10 millions à son tour à ses populations.
Cette campagne, qui cible 16 millions de citoyens au Sénégal et plus de 2 millions de ménages, coûtera plus de 5 milliards de francs Cfa. D’ailleurs, ce vendredi la campagne de recensement va démarrer. Et selon Dr Lamine Diouf, des villages sénégalais, plus proches de la Gambie, seront pris en charge par la Gambie. Il en sera de même pour le Sénégal qui va se charger des villages gambiens plus proches du Sénégal. Le Pnlp a mis une grosse machine derrière pour la réussite de cette opération. La première phase de distribution va débuter du 22 au 30 mai dans la partie centre et sud du Sénégal avec les régions de Kédougou, Tamba - counda, Kaffrine, Diourbel, Fatick, Kolda, Ziguinchor, Sédhiou. Et la 2ème phase est prévue courant mai, juin et juillet à Dakar, Thiès, SaintLouis, Matam.
5 milliards F Cfa mobilisés
Cette conférence de presse est en prélude à la Journée internationale de lutte contre le paludisme, célébrée ce 5 mai. Cette activité phare est organisée cette année à Keur Ayib d’un commun accord avec la Gambie. Elle sera une occasion, selon Oulèye Bèye, de mobiliser les partenaires et les ressources mais aussi une mobilisation de la Société civile, des collectivités locales qui sont des acteurs clés de la riposte. C’est aussi une journée de sensibilisation des communautés pour l’adoption des bonnes pratiques. Car, soutient Oulèye Bèye, concernant les moyens de prévention et de prise en charge, tout est disponible. Le problème «c’est l’utilisation de ces moyens par les communautés pour se prémunir du paludisme». La distribution de moustiquaires entre dans le cadre de la lutte contre cette pandémie qui a fortement régressé. D’ailleurs, soutient Mme Bèye, certaines régions sont dans la phase de pré-élimination qui est l’objectif visé en 2020 en attendant l’objectif d’élimination mondiale fixé en 2030 et auquel le Sénégal a adhéré.
«LE SENEGAL N’AURAIT PAS DU ACCEPTER LES TESTS IRM APRES MATCH PERDU»
Le professeur Abdoulaye Sakho n’approuve pas la démarche de la Fédération sénégalaise de football qui a été déboutée après sa plainte déposée contre les deux joueurs de l’équipe U17 de la Guinée.
Le spécialiste du droit du sport à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a estimé que le Sénégal devrait au préalable déposer sa plainte en lieu et place d’accepter de passer des tests IRM après match perdu. S’il ne récuse pas les arguments de la CAF et le droit du Sénégal de porter un recours au tribunal arbitral du Sport (TAS), il estime toutefois, qu’au delà du match Sénégal-Guinée, une réflexion s’impose pour essayer d’éradiquer une fois pour tout, la question de la fraude sur l’âge qui gangrène le football africain.
Abdoulaye Sakho n’approuve pas la démarche de la Fédération sénégalaise de football (FSF) d’avoir demandé les tests IRM sur les deux joueurs guinéens soupçonnés d’avoir fraudé sur leur âge avec l’établissement de nouveaux passeports. Ce, après seulement le match perdu sur le terrain. Le professeur de droit à l’Ucad estime que les règles de départ auraient été de les effectuer aux préalables. Ce n’est en effet qu’à la suite de la défaite concédée contre le Syli cadet (2-1) lors de la deuxième journée de la poule B, que la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) a décidé de saisir la CAF pour une plainte accusant des joueurs guinéens Ahmed Tidiane Keïta et Aboubacar Conté d’avoir fraudé. Mais la Caf n’a finalement donné aucune suite en tranchant en faveur de la Guinée. «Sur le match, il est vrai qu’il y a un problème. La question que je me pose est de savoir : le Sénégal n’aurait pas dû accepter après match perdu que l’on passe des tests IRM pour déterminer l’âge des jeunes. Les tests se sont révélés positifs pour les joueurs guinéens et le Sénégal se retourne pour dire qu’il va déposer une plainte. Les règles de départ auraient été les tests Irm et non après que vous ayez perdu le match», soutient-il. «Cela ne veut pas dire que la Guinée n’a pas fraudé. Le Sénégal devrait poser la question au préalable. C’est comme la règle des cartons qui a éliminé le Sénégal à la Coupe du monde en Russie. Les règles du jeu sont connues au début de la compétition. On vous l’applique et vous dites que l’on a perdu», précise-t-il.
«QUAND ON EST DANS UNE PROCEDURE, ON UTILISE TOUTES LES VOIES DE RECOURS»
Le professeur Sakho ne récuse toutefois pas la décision Caf ni celle de la Fédération sénégalaise de football du droit de saisir le Tribunal arbitral du sport. «Quand on est dans une procédure, on utilise toutes les voies de recours. De ce point de vue, la fédération sénégalaise de football a raison d’essayer», soutient il. «Sur le cas particulier, je ne sais pas qu’est ce que la Caf a utilisé comme arguments pour débouter le Sénégal. Je leur aurai dit juste que vous (FSF, Ndlr) avez laissé les choses se passer, on a fait les tests maintenant vous revenez en arrière. Cela ne marche ! La Caf peut être fautive mais c’est la plupart des dirigeants africains qui ont tous fermé les yeux. Ce n’est pas parce que c’est bon pour l’un et bon pour l’autre que l’on soulève des problèmes. C’est une question d’arguments», note t-il.
«ERADIQUER LA QUESTION DE LA FRAUDE SUR L’AGE QUI GANGRENE LE FOOTBALL AFRICAIN»
Le spécialiste du droit des sports est d’avis qu’au-delà du match Sénégal–Guinée, les dirigeants africains devraient se pencher sur la question de la fraude sur l’âge, qui selon lui, a les mêmes méfaits que le dopage. «Plutôt de jouer sur un match parce que l’on a gagné ou perdu, il faut prendre cette affaire à bras le corps. Il faut que les dirigeants du football aussi bien national, au niveau fédéral et africain se penchent sur cette question. Ce n’est pas seulement le football, ce sont les centres d’états civils de fausses pièces. Il faut qu’on réfléchisse et se mette autour d’une table et voir comment éradiquer une fois pour toute la question de la fraude sur l’âge qui gangrène le football africain. Pour des questions de performances, de réussite dans le sport, on fait n’importe quoi. On viole les règles d’éthiques particulièrement celles liées à la performance physique ou à l’âge. J’ai l’impression que c’est général», relève-t-il, avant de poursuivre : «Si j’ai un conseil à donner aux dirigeants sénégalais, c’est de ne pas se focaliser sur ce match-là mais de voir en interne comment régler le problème des jeunes qui diminuent leur âge. En un moment, le président Saër Seck avait essayé de faire quelques choses. En un moment, ça arrangeait tout le monde et tout le monde se taisait. On se rappelle d’un éducateur français Guy Roux qui parlait de la TVA sur l’âge des footballeurs africains. Quand on fait du sport, je pense qu’il faut être honnête. Peut être que le TAS ou un autre organise nous aidera à poser le problème et de le mettre sur la table».
LA FSF DEBOUTE LA CAF
Déboutée par la Confédération africaine de football (CAF), suite à une réclamation contre deux joueurs de la Guinée, sur une fraude supposée sur leur âge, la Fédération sénégalaise de football (FSF) n’attend pas en rester là.
Au contraire ! L’instance suprême du football sénégalais entend tirer au clair cette affaire pour qu’elle serve de jurisprudence en Afrique, dans son combat contre la fraude sur l’âge des joueurs.
L a Fédération sénégalaise de football (FSF) ne s’avoue pas vaincue. Au contraire ! Déboutée par la CAF, suite à sa réclamation visant deux joueurs guinéens (Aboubacar Conté et Ahmed Tidiane Keïta) participant à la CAN des moins de 17 ans, en cours en Tanzanie, la FSF fustige la décision de la CAF et parle «complaisance et/ou une fuite de responsabilité totale». «Pour cette affaire, nous avons décidé d'aller jusqu’au bout car, c'est de la complaisance et/ou une fuite de responsabilité totale des instances dirigeantes qui, elles-mêmes s'offusquent dans les tribunes de l'ampleur de la fraude chez certaines équipes (Guinée et Cameroun notamment). On leur donne des preuves irréfutables et ils se débinent après plusieurs jours de tergiversations. Nous irons au TAS s'il le faut car, il faut que nous prenions en charge le combat», a confié à Sud Quotidien, un responsable de la FSF.
A la question de savoir qu’est ce qui aurait motivé la décision de la CAF, alors que les Fédéraux soutiennent être dans une situation de flagrant délit avec des images et des vidéos à l’appui où on voit les deux joueurs soupçonnés, lors du tournoi "Dream Club" abrité par le Japon en 2017 et la CAN des U 17 ? Notre source répond : «Entre l'aveu d'impuissance et l'absence de volonté politique de changer, je ne saurais quelle raison choisir. A moins de retenir les deux». Et d’ajouter visiblement amer : «La décision de se refugier derrière le fait que la Fédération japonaise n'a pas encore réagi à leur demande de communication des copies des passeports, ne saurait prospérer».
Puisque selon toujours notre source, «c'est à la Guinée de prouver qu'elle n'a pas fraudé en produisant les copies des passeports utilisés pour voyager au Japon en 2017». Rappelons que le Sénégal avait été battu par la Guinée (2-1), lors de la deuxième journée de la phase de poule de la Can U 17 avant d’introduire vendredi dernier, un recours contre l’identité frauduleuse de deux joueurs guinéens. Un recours reçu par l’instance faîtière a fait l’objet d’une demande d’explication adressée à la fédération guinéenne qui a réfuté les allégations sénégalaises. Les deux jeunes joueurs qui avaient pourtant pris part au tournoi du Japon avec des passeports sur lesquels l’année de naissance mentionnée était 2001, se retrouvent dans la présente compétition avec des passeports différents. Mais, pour la CAF, un tel argument n’est recevable. Affaire à suivre…
RICHARD-TOLL, LES SORTANTS DE L'ENTSS DONNENT DE LA VOIX
(SénePlus.com, Dakar) Les travailleurs sociaux spécialisés sortis de l'ENTSS tirent la sonnette d'alarme et réclament la revalorisation de leur salaire qui est revu en baisse depuis 2012.
Ils demandent la signature du projet de décret par le chef de l'état et interpelle and gueusseum.
Ces agents menacent de se faire entendre si leurs doléances restent insatisfaites.
LE GOUVERNEMENT FIXE LE CAP DE LA CAMPAGNE AGRICOLE POUR 2019/2020
C’est l’instruction donnée par le Premier ministre mardi, lors du conseil interministériel
Le Premier ministre a présidé hier, le Conseil interministériel préparatoire de la campagne agricole 2019-2020. A l’occasion, le gouvernement a fait le bilan de la précédente campagne avant de définir les perspectives et les modalités de mise en œuvre de celle qui se profile à l’horizon.
«Le PSE-Vert et le PSE industrialisation seront pris en considération dans l’élaboration du PRACAS 2. » C’est l’instruction donnée par le Premier ministre, hier, lors du conseil interministériel préparatoire de la campagne agricole 2019/2020. A en croire le nouveau porte-parole du gouvernement, Ndéye Tické Ndiaye DIOP, qui faisait le compte rendu des discussions entre les acteurs de l’agriculture et le gouvernement, Mahammad Abdallah Dionne a insisté sur la nécessité de favoriser l’investissement des privés nationaux et étrangers dans les différents maillons des chaînes de valeur. Mais également, le chef du gouvernement a exhorté son équipe à intégrer davantage les petits producteurs dans les chaines de valeur, à professionnaliser les acteurs du secteur par le renforcement de leurs capacités, à poursuivre la dynamique de modernisation de l’Agriculture et à augmenter significativement les volumes de productions agricoles destinées au marché intérieur et à l’exportation. Parlant du bilan de la précédente campagne, le nouveau ministre de l'économie numérique et des télécoms s’est contenté de dire que la valeur ajoutée agricole n’a cessé de croitre, passant de 780,4 milliards en 2014 à 1216,2 milliards de F CFA en 2018, représentant entre 8 et 9,20 % du PIB. « La contribution du sous-secteur de l’agriculture dans la formation du PIB est passée de 8% en 2014 à 9,30% en 2018 », précise-t-elle. Non sans faire des projections sur la campagne agricole à venir. Ainsi, des objectifs de production ont été proposés, hier, suivant les filières, pour la campagne 2019/2020. Concernant d’abord les céréales, le gouvernement a tablé sur une production de 3 077 685 tonnes, soit une augmentation de 7%par rapport à l’année dernière. Il s’agit du riz (1285 203 tonnes, soit 7% de hausse), du mil (36 768 tonnes, soit 4% de hausse), du maïs (529 416 tonnes, soit 9% de hausse), du Sorgho (322 055 tonnes, soit 9% de hausse) et du fonio (4243 tonne, pour 8% de hausse). Pour ce qui est des cultures industrielles, il a été fixé un objectif de 1 623 250 tonnes, soit une hausse de 6% par rapport à l’année dernière, dont 1 580 100 tonnes pour l’arachide (une hausse de 5%), 19 000 tonnes pour le coton (26% de hausse) et 24 150 tonnes pour le sésame (- 30% de hausse). Quant aux cultures de diversification, les projections sont de 2 904 119 tonnes, soit une hausse de 24%, dont niébé (211 023 tonnes, soit 40% de hausse), manioc (1 401 139 tonnes, soit 37% de hausse), pastèque (1 291 857 tonnes, soit 10% de hausse). Enfin, les objectifs escomptés pour les cultures horticoles sont de 1 358 320 tonnes, soit une hausse de 13% par rapport à l’année dernière, dont entre autres l’oignon (468 000 tonnes, soit 8% de hausse), la pomme de terre (160 357 tonnes, soit 15% de hausse), la mangue (154 453 tonnes, soit 20% de hausse), la banane (42 000 tonnes, soit 34% de hausse) et la tomate industrielle (84 000 tonnes, soit 9% de hausse).
BESOINS DE FINANCEMENT ESTIMES A 59 606 112 500 F CFA
Pour atteindre ces objectifs, les besoins de financement sont évalués à 59 606 112 500 F CFA, ( contre 62 750 000 000 F CFA l’année dernière) , dont 21 487 937 500 F CFA pour la subvention de 135 000 tonnes d’engrais, 13 729 035 000 F CFA pour la subvention de 75 877 tonnes de semences d’arachide, 9 565 000 000 F CFA pour la subvention des semencesd’espècesdiverses,855 000 000 F CFA pour le soutien du prix aux producteurs de coton, 3 009 000 000 F FA pour le programme d’équipement du monde rural, 2 900 000 000 F FFA pour le programme spécial de relance de la filière banane, 6 500 000 000 F CFA pour les Semences de pomme de terre, 75 000 000 F CFA pour le programme micro jardins, 1 385 140 000 pour la protection phytosanitaire, 100 000 000 F CFA pour le contrôle de la qualité des intrants des produits agricoles et le suivi éco toxicologique des traitements phytosanitaires
En définitive, Ndéye Tické Ndiaye DIOP a estimé que ce programme a été jugé réaliste et réalisable par l’ensemble des acteurs et a été validé par le conseil ministériel. En ce qui concerne l’enveloppe budgétaire, le PM a instruit le ministre des Finances et de l’Agriculture de finaliser le projet de budget y afférent, qui sera examiné en conseil des ministres.
LUTTRE CONTRE LE PALUDISME, LE SÉNÉGAL ET LA GAMBIE UNISSENT LEURS FORCES
(SénePlus.com, Dakar) 11milliards de franc CFA mobilisés par le Sénégal et la Gambie dans le cadre de la lutte contre le paludisme.
Les deux pays comptent mutualiser leurs forces dans la riposte contre cette maladie.
Le PNLP veut ainsi assurer un accès universel aux interventions les plus efficaces et de traitement du paludisme.
La journée mondiale de lutte contre le paludisme sera célébré ce 25 avril mais le Sénégal et la Gambie vont la célébrer le 5mai sur le thème《Zéro palu, je m'engage 》.