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26 juillet 2025
YOFF AUX PRISES AVEC LES DÉMONS DE LA MODERNITÉ
Avec l’explosion de sa population, Yoff fait face à des maux qui ont pour noms : insécurité, insalubrité, en plus du grand désordre qui règne dans cette commune
Avec l’urbanisation galopante, Yoff, qui était jadis un gros village traditionnel Lébou, est devenu un grand centre urbain. A la communauté autochtone Lébou sont venus s’ajouter non seulement des habitants en provenance d’autres régions du Sénégal mais aussi, et surtout, des étrangers. Reportage !
Réputé jadis calme et loin des turbulences de certains quartiers de Dakar, la commune de Yoff présente un nouveau visage de nos jours. Elle n’offre plus les mêmes caractéristiques que jadis, lorsque Yoff n’était qu’un gros village Lébou. la gangrène des temps modernes est passée par là. Aujourd’hui, cette agglomération, fief incontesté des « Lébou », est devenue, aux yeux de ses occupants, le refuge des délinquants et le symbole de l’anarchie. la recrudescence des interventions des forces de l’ordre dans ce périmètre en constitue une parfaite illustration. Pas plus que ce lundi 15 avril 2019, une descente inopinée des éléments du commissariat des Parcelles assainies à ouest foire, une cité située dans cette commune, s’est traduite par l’arrestation d’un nigérian soupçonné de trafic de drogue.
En réalité, de tels faits relèvent de l’ordinaire selon certains habitants. « Nous sommes habitués à voir des gendarmes débarquer de jour comme de nuit dans notre quartier. Des descentes qui nous font mal car c’est notre image qui est ternie », explique, avec désappointement, un jeune homme rencontré devant une mosquée. la récurrence de ces faits de trafic, de prostitution ou de violences entraînant l’intervention des gendarmes tend d’ailleurs à se banaliser. en effet, il y a moins d’un mois, la chronique avait été défrayée par une série d’arrestations d’individus de nationalités étrangères logeant dans cette citée. dans la foulée, les policiers de la division des investigations criminelles (dic) avaient démantelé une bande de 15 nigérians qui s’adonnaient à la cybercriminalité. dans les semaines qui ont suivi, c’est la cité voisine de nord foire qui a pris le relais secouée qu’elle était par un rocambolesque braquage. deux militaires de l’armée e l’air y ont effectué un hold up en plein après-midi dans un point de service Wafacash avant d’être arrêtés grâce à l’intervention diligente des pandores de la brigade de la foire. Pourtant, en s’engouffrant dans les faubourgs du quartier dénommé «Yoff village», en ce plein après-midi, tout semble normal. les populations vaquent à leurs occupations au milieu d’un grand brouhaha mêlé aux bruits cacophoniques des taxis « clando ». « Ce n’est que la partie visible de l’iceberg », explique cet étudiant du nom de Balla Mboup, qui semble mieux comprendre l’envers du décor. Selon cet interlocuteur approché afin qu’il nous indique les sources de ce qui constitue le mal-vivre des habitants de ce village, il faut longer les ruelles pour pénétrer au cœur de leur vie sociale. en moins de cinq minutes de marche, nous voici en face d’un homme, la soixantaine. habillé d’ grand boubou gris, journal à la main, il revêt un statut de notable éclairé. douanier à la retraite, il est bien placé pour parler des problèmes d’ordre sécuritaires qui sévissent dans la commune. « Le problème de l’insécurité est une réalité à Yoff. Mais c’est une problématique qui découle de l’absence de garde-fou, car la commune est devenue très peuplée ces dernières années alors que cette évolution n’a pas été prise en considération par les autorités habilitées à assurer la sécurité des populations », explique avec une grande aisance l’ex- paramilitaire, Babacar Dièye.
Ainsi, nous rappelant les récentes faits de violence ayant défrayé la chronique, ce retraité estime que les cités nouvelles de la commune comme nord foire et ouest foire sont les plus touchées par la délinquance. ce que confirme le chef de quartier de Sicap layenne, Serigne Mbacké Diouf. dans sa grande maison subdivisée en petits appartements détachés les uns des autres, le notable nous invite dans son salon, tout ravi de parler de ce qu’il considère relever de la « responsabilité des autorités municipales ». «Notre problème, c’est l’insalubrité causée par les charretiers qui occupent illégalement l’espace public. Nous vivons quotidiennement avec les déchets issus de l’organisme de leurs animaux qui entrainent une pollution de notre environnement immédiat. En respirant à peine, nous craignons même des répercussions sanitaires d’ordre hygiénique », s’alarme-t-il.
« Je ne sais pas pourquoi le maire Diouf Sarr ne réagit pas à nos doléances »
Face à la dégradation de l’environnement et aux diverses nuisances, le chef de quartier dit avoir entrepris plusieurs démarches auprès du Service d’hygiène ainsi que la municipalité en vain. « Nous avons même signé une pétition pour nous indigner contre les mauvaises conditions environnementales dans lesquelles nous vivons dans ce quartier mais, jusqu’à présent, aucune requête n’a connu de suite favorable », se désole Serigne Mbacké Diouf avant de brandir des copies de ces diverses correspondances en guise de preuves. dans une posture d’étonnement à l’égard de cette angoisse devenu existentielle pour ses administrés, le notable s’interroge : « Je ne sais pas pourquoi le maire Abdoulaye Diouf Sarr ne réagit pas à nos doléances ». Contactée à cet effet par nos soins, pour avoir sa version face aux accusations portées contre elle, l’équipe municipale de Yoff n’a pas donné suite à notre requête.
Ouest Foire, un Lagos en miniature
Toutefois, de toutes les cités de la commune de Yoff, ouest foire semble la plus touchée par les fléaux décrits ci-dessus. «Ici, malgré l’image de quartier résidentiel que dégagent les maisons, c’est la débauche et le banditisme à haute échelle qui règne la nuit », souffle Ndèye Diop, entourée de ses bambins rencontrée à la devanture de son domicile. Cette dame pointe un doigt accusateur en direction des étrangers. une thèse qui sera confirmé par le chef de quartier, Mamoudzou Guèye. « Tous les fauteurs de troubles dans ce quartier sont des étrangers, principalement des Nigérians. Ces individus logent ici dans des appartements et agissent en bandes organisées dans des activités de trafic de drogue mais aussi dans la cybercriminalité », déplore le responsable qui dit craindre voir les enfants du quartier verser dans ces activités criminelles. très imprégné de ce gangstérisme, notre interlocuteur dresse les modes opératoires des voyous et les mesures prises comme antidote à l’enfer nocturne de la cité. « Après que la DIC a démantelé leur réseau basé à Nord Foire, le restant de la bande est venu s’installer ici et depuis lors les habitants du quartier viennent se plaindre du tapage nocturne auquel se livrent ces individus. C’est pourquoi on s’est même concerté entre voisins pour filtrer la location afin d’éviter son accès à certains étrangers », explique notre interlocuteur.
Alcool, prostitution, arnaques via le Net …
Quasiment invisibles la journée, la plupart des gens de cette communauté pointés du doigt se croisent nuitamment dans une auberge située aux abords de la route séparant le Yoff traditionnel de la cité ouest foire. dans cet environnement, le règne de la débauche saute aux yeux. Vêtements décolletés, sans avoir froid aux yeux, les filles qui ornent le décor de ce lieu prisé de ces « niakk » (comme on les appelle ici), interpellent discrètement le visiteur. « Que voulez vous ? Si vous voulez on peut entrer pour mieux discuter », nous apostrophe une d’elles après avoir constaté un certain gêne de votre serviteur. Jouant le jeu, elle nous entraîne vers une table et s’installe sur une chaise avant de nous inviter à en faire de même. au bout de quelques minutes, après avoir fait comprendre au serveur que nous ne voulions rien consommer, il nous demande fermement de vider les lieux ! mais un bref regard jeté sur la composition sociologique des lieux permet de constater la thèse du chef de quartier qui qualifie ces étrangers de «chauves souris ». car, ici pas besoin d’être adeptes de Shakespeare pour se rendre compte que l’anglais aux accents de Lagos est la langue dominante. un coin malfamé qui devient la nuit un véritable lupanar. Conséquence : pour trouver le sommeil à ouest-foire, la nuit, faut se doter de boules quiès. Ainsi va la vie dans cette commune jadis traditionnelle mais devenue cosmopolite du fait de l’afflux massif d’étrangers mais aussi de l’urbanisation galopante. une commune dont les habitants doivent désormais s’accommoder d’un quotidien rythmé par la violence, la drogue, la prostitution, les agressions et… les nuisances sonores !
UN IMMEUBLE PREND FEU SUR L’AVENUE BLAISE DIAGNE
Plusieurs magasins dans lesquels étaient stockés des tissus et autres articles ont été ravagé par l’incendie, provoquant des dégâts matériels jugés considérables
Dakar, 24 avr (APS) - Un incendie déclaré vers 2 h du matin dans un immeuble de cinq étages situé sur l’avenue Blaise a été maîtrisé mercredi en fin de matinée par les sapeurs-pompiers, a constaté l’APS.
Selon le préfet de Dakar Alioune Badara Samb, qui supervisait l’intervention des sapeurs, le feu s’était déclaré "vers 2h du matin" au rez-de-chaussée de cet immeuble avant de se propager vers d’autres étages.
Il a plusieurs magasins dans lesquels étaient stockés des tissus et autres articles, ce qui a contribué à sa rapide propagation, provoquant des dégâts matériels jugés considérables, l’immeuble tenant lieu de centre commercial.
Après une intervention de plus de 10 heures, les sapeurs-pompiers sénégalais, aidés de leurs confrères sénégalais, ont finalement réussi à maîtriser l’incendie.
L’ASSEMBLÉE NATIONALE «EMASCULÉE» AU PROFIT DE MACKY
La réforme constitutionnelle envisagée devrait se traduire par une perte des pouvoirs du président sur l’Assemblée nationale et paradoxalement au renforcement de l’autorité du Parlement
La réforme envisagée devrait conduire à la suppression du poste de Premier ministre. Plusieurs conséquences en sont attendues. Elle devrait surtout se traduire par une perte de pouvoirs du président sur l’Assemblée nationale et, paradoxalement, renforcement de l’autorité du Parlement.
La réforme institutionnelle, annoncée par le président de la république dès sa réélection à la tête du pays, commence à prendre forme. En effet, le projet de loi portant révision constitutionnelle adopté par le gouvernement lors du conseil des ministres du 17 avril dernier, a atterri sur la table du président de l’assemblée nationale, Moustapha Niasse, depuis le 19 avril dernier.
22 articles seront abrogés
Cette réforme touche pas moins de 22 articles de la charte fondamentale. il s’agit, selon l’exposé des motifs, des articles 40, 43 49 50 51 52 53 55 56 57 59 76 80 81 82 83 84 85 86 87 101 et 103 de la constitution. en effet, dans le projet de révision de la constitution, il est établi que, désormais, le président de la république ne dispose plus du droit de dissoudre l’assemblée nationale, et de la même manière, l’assemblée nationale ne peut plus provoquer la démission du Gouvernement par le vote de confiance ou d’une motion de censure. ainsi, l’assemblée nationale gagne en autorité pour exercer sa mission constitutionnelle de légiférer, de contrôler le Gouvernement et d’évaluer ses politiques publiques : le dialogue entre l’exécutif et le législatif en ressort mieux équilibré, du moins selon l’exposé des motifs du projet de loi déposé sur la table de l’assemblée nationale. Par ailleurs, la volonté de reconsidérer le statut du député se traduit par la possibilité désormais offerte à celui-ci, nommé membre du Gouvernement, de reprendre son siège à la cessation de ses fonctions ministérielles. des articles de la constitution sont abrogés et remplacés par d’autres dispositions pour la nouvelle constitution. il s’agit par exemple de l’article 50 ou le Président de la république est détenteur du pouvoir réglementaire et dispose de l’administration. il peut aussi déléguer par décret certains pouvoirs aux ministres à l’exception des pouvoirs prévus aux articles 42, 46, 47, 49, 51, 52, 72, 73, 87, 89 et 90. le président de la république peut, après avoir recueilli l’avis du président de l’assemblée nationale et du conseil constitutionnel, soumettre tout projet de loi constitutionnelle au référendum. il peut, après avoir recueilli l’avis des autorités indiquées ci-dessus, soumettre tout projet de loi au référendum. ce nouveau projet de loi apporte plus de transparence dans les initiatives gouvernementales, prétend encore l’exposé des motifs. en effet, sur les rapports entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, il est noté que les membres du Gouvernement peuvent être entendus à tout moment par l’assemblée nationale et ses commissions. ils peuvent se faire assister par des collaborateurs. les commissions permanentes de l’assemblée nationale peuvent entendre les directeurs généraux des établissements publics, des sociétés nationales et des agences d’exécution. ces auditions et moyens de contrôle sont exercés dans les conditions déterminées par la loi organique portant règlement intérieur de l’assemblée nationale. le projet de révision constitutionnelle pour la suppression du poste de Premier ministre devrait être transmis à l’assemblée nationale prochainement. Son adoption marquerait l’instauration d’un régime présidentiel engendrant de ce fait un réajustement des rapports entre les pouvoirs exécutif et législatif.
Pr Ngouda Mboup, constitutionnaliste « : C’est un projet de loi dangereux»
Le constitutionnaliste Mamadou Ngouda Mboup décèle des incongruités dans le projet de loi que le Pouvoir exécutif a présenté à l’assemblée nationale. Selon lui, il y a des « contradictions » et des « maladresses » dans le projet de loi. ce qui est très dangereux à ses yeux. « Si le président n’a plus de Premier ministre, il s’expose directement devant le peuple », a-t-il signalé ce mardi, sur les ondes de iradio (90.3 fm), lors d’une émission spéciale sur le projet de réforme constitutionnelle. Sur l’exposé des motifs du texte que le Gouvernement propose aux députés, il est mentionné : « (...) Au regard de ce paradigme dans la temporalité de la gouvernance des affaires publiques, il y a impératif de permettre au président de la République, ayant souscrit des engagements devant le peuple, de répondre aux demandes du pays en imprimant plus célérité, d’efficience à l’action gouvernementale ». Pour le Professeur, lorsque l’on parle de réforme, on doit utiliser des mots précis. Hors, estime-t-il, les mots « célérité » et « efficience » ne riment pas avec « l’hypertrophie » du président de la république si le projet de loi est voté par les députés. Sur la même lancée, m. Mboup n’est pas d’avis que le poste de Premier ministre est un goulot d’étranglement ainsi que théorisé par les souteneurs de Macky Sall. « l’administration a besoin d’un chef », dira t-il, avant de prédire un éventuel blocage au sommet de l’état. « Si jamais l’opposition gagne les élections législatives prochaines, il va forcément y avoir des blocages alors que l’on n’a pas prévu des mécanismes de sortie de crise », s’inquiète Mboup.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
POURQUOI MACKY VEUT STRUCTURER L'APR
Macky ne veut pas finir son mandat sans organiser sa succession - Tout le monde étant sur le même pied, il sera difficile de savoir qui sera mis en incubation pour diriger les troupes beige-marron en 2024
Les conditions précipitées dans lesquelles l’Alliance pour la République (APR) a été portée sur les fonts baptismaux ne laissaient pas la possibilité de la structurer du sommet à la base. Il fallait rapidement donner à l’APR une implantation nationale. On était à quelques mois des élections locales et trois ans de la présidentielle. Tenter une structuration pour un parti naissant était le moyen le plus sûr pour l’enterrer prématurément face aux mastodontes (PDS, PS, AFP) qui occupaient le landerneau politique. Il fallait donc faire passer les questions au second plan. Et mettre en place rapidement une structure provisoire pour conduire le parti naissant en direction des locales et de la présidentielle.
Même s’il est resté jusqu’à présent dans le registre du « provisoire » qui s’est éternisé, le parti présidentiel a vocation à être structuré comme toute formation politique digne de ce nom. D’ailleurs, les textes du parti ayant pour emblème le cheval prévoient une structuration très professionnelle de l’Apr. le chapitre ii, composé des articles 7 jusqu’à 19, énumère les instances devant composer l’organisation du parti républicain. Toutefois, de ces multiples instances, une seule est fonctionnelle : le Secrétariat exécutif national (Sen) dont le chef est évidemment le président du parti Macky Sall. Le Sen est l’organe de direction du parti. Il compte 35 membres au moins tous nommés par le président du parti. Abdoulaye Wade détenait les mêmes pouvoirs exorbitants au sein du PDS. Macky, selon les textes, est secondé par deux vice-présidents mais ces postes n’ayant jamais existé ont été remplacés par celui du coordinateur national. Selon l’article qui définit le Sen, ce coordinateur « est sous l’autorité du Président, chargé, outre certaines fonctions qu’il peut exercer par délégation, de la gestion administrative et matérielle du parti. Il assure l’intérim en cas d’absence des vices présidents ». ainsi le poste de coordonnateur national est aussi important que stratégique dans la mesure où il assure les rôles des deux vices présidents et de celui du président du parti en cas d’intérim.
APR : une armée mexicaine
Après son lancement le 1er décembre 2008, l’APR est visite rattrapée par les démons de la désorganisation. Certains l’assimilaient déjà à une armée mexicaine comptant plus de généraux que de troupes ! ainsi le 29 juillet 2009, le Sen publie un communiqué dans lequel sont désignées les membres d’un directoire provisoire. Il s’agit de Moustapha Diakhaté, chargé de la commission orientation, Diène Farba Sarr, Secrétaire national chargé des relations extérieures, Alioune Ndaw Fall, Secrétaire chargé de la diaspora, Marième Badiane Ba, Secrétaire coordonnatrice du Groupe de contact des femmes, Awa Guèye Cissé, coordonnatrice adjointe, Thierno Alassane Sall, Secrétaire coordonnateur des cadres, Djibril War, directeur de l’école du Parti, Mambaye Niang, Secrétaire chargé des relations avec les jeunes, Abdou Mbow, Secrétaire coordonnateur du Groupe de contact des jeunes, Madiagne Seck, Secrétaire chargé de la chambre nationale des élus, Bocar Oumar Sall, Secrétaire chargé du conseil national des Sages, Thérèse Faye, Secrétaire chargée des étudiants et élèves, Abdoul Aziz Mbaye, Secrétaire chargé de l’image et des Systèmes d’informations, Youssou Touré, Secrétaire chargé du réseau national des enseignants. il faut préciser que l’actuel médiateur de la république, Alioune Badara Cissé (ABC), a été coordonnateur national de l’APR à la naissance du parti. dans ledit communiqué, il était mentionné que le directoire devait « impulser le travail de massification du parti, lancer les différents mouvements de jeunes et de femmes et assurer le suivi de certaines activités nécessaires au développement de l’Apr… Il importe de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour permettre au parti, le moment venu, de procéder en toute démocratie et transparence, au cours du prochain Congrès, à l’élection des responsables à tous les échelons, conformément aux dispositions statutaires ». mais aucun congrès depuis lors et l’on attend Godot depuis le 1er décembre 2008 ! apparemment, et selon les termes de ce fameux communiqué, le « moment (n’est jamais) venu » !
Alioune Badara Cissé retarde la structuration de l’APR
Après la présidentielle de 2012, l’APR, parti au pouvoir, fait face aux démons de la désorganisation. La gestion du parti associée à celle de la coalition constituait pour abc un goulot d’étranglement. ce dernier, qui n’a jamais été dans les bonnes grâces de la femme du président Macky Sall, se verra limogé du gouvernement le 29 octobre 2012 avant d’être exclu du parti le 6 novembre 2013. Ainsi, Macky Sall met fin à ses fonctions de coordinateur national de l’APR et en profite pour le relever de toutes les instances de direction du parti. ce poste qui installe de facto une dualité au sommet de la hiérarchie apériste a disparu de l’organigramme de l’APR même si Pape Maël Thiam occupe le poste d’administrateur dudit parti. Cette exclusion faisait suite à une interview accordée en juillet 2013 par abc à un quotidien de la place et dans lequel on sentait de plus en plus une dyarchie au sommet de l’APR. Il y déclarait : « Macky Sall a été élu, il lui appartient de prendre entièrement ses responsabilités. Il doit savoir que le moment du bilan viendra et les questions ne seront pas posées à ses alliés, mais à lui tout seul. Et, de sa conscience seule devant les Sénégalais, il répondra. Je pense que l’Apr devra prendre ses responsabilités, s’allier avec ceux qui acceptent de jouer le véritable rôle d’alliés, défendre la politique du gouvernement à condition que le parti la connaisse parce qu’aujourd’hui je ne pense pas que l’APR ayant porté le chef de l’Etat au pouvoir sache le programme sur la base duquel il a été élu. Je ne pense pas que ceux-là qui se chargent de la mettre en œuvre la connaissent ou l’aient visitée une seule fois ». Alioune Badara Cissé a été victime de la toute-puissance du seigneur de l’APR à qui le texte régissant le fonctionnement du Sen donne le droit de vie et de mort sur tout membre de la dite instance. Pourtant c’est ce même Alioune Badara Cissé qui, en mars 2013, déclarait lors d’une rencontre de soutien aux actions du président de la république organisée par des militants apéristes de Fatick qu’il s’oppose « à toute structuration du parti au pouvoir avant les prochaines élections locales de 2014 parce qu’une telle initiative serait hasardeuse à quelques encablures de ces joutes ». il ajoutait : « le mécontentement risque d’être plus ample, la frustration va connaitre un niveau tellement exacerbé que pour mobiliser les troupes, mobiliser ceux-là qui sont laissés en rade pour les députations, les investitures locales, pour le Conseil économique social et environnemental (CESE) va poser problème ». Et il concluait qu’il « faut continuer à donner mandat au président du parti, lui donner les compétences pour animer le parti jusqu’après les élections locales ». des recommandations suivies à la lettre par Macky Sall. Seulement, cette situation dure et perdure au point qu’après avoir réussi six élections et un référendum sans structurer le parti qui porte ses ambitions politiques, l’apériste en chef décide enfin de respecter les textes de l’APR !
Suppression du poste du PM et structuration de l’APR : même logique politique
Le référendum initié par le président Sall et organisé le 16 mars 2016 prônait la modernisation du rôle des partis politiques dans le système démocratique national. Aussi est-il aberrant pour le président Macky Sall de vouloir mettre la charrue avant les bœufs, c’est-à-dire moderniser le rôle des partis alors que son parti, à l’instar de plusieurs autres, souffre structurellement d’une modernisation. Aujourd’hui qu’il n’y a plus de risque de frustrations de militants lésés qui compromettrait une quelconque réélection, Macky Sall annonce que l’heure de la structuration de son parti a sonné. Mais il est appert que s’il veut doter son parti d’instances fonctionnelles, ce n’est pas pour sacrifier à l’organisation qui sied à toute formation politique, mais plutôt pour se projeter dans une logique successorale en 2024. Macky ne veut pas finir son mandat sans organiser sa succession. Et ce besoin de structuration est en parfaite adéquation dialectique avec la réforme supprimant le poste de Premier ministre. Un poste qui, dans nos républiques bananières, laisse souvent penser que son occupant est le mieux placé pour succéder au Président. Le Sénégal a vécu l’expérience de la dévolution anti-démocratique du pouvoir avec l’article 35 d’avril 1976 qui a porté Abdou Diouf, l’alors Premier ministre de Senghor au pouvoir en janvier 1981. Et pour éviter toute guerre de succession qui entraverait son Fast-track et étouffer ces supposées ou réelles ambitions présidentielles qui commencent à se manifester chez certains de ses ministres, Macky préfère supprimer le poste de Pm. Sous peu, on aura un gouvernement sans un chef ministre. Tout le monde étant sur le même pied, il sera difficile de savoir qui sera mis en incubation pour diriger les troupes beige-marron en 2024. Mais dans la science politique, il est démontré que le Secrétariat général de la présidence est un Pm bis s’il n’est pas plus puissant. Sous le magistère de Diouf où le poste de Pm était supprimé, Jean Collin, alors tout-puissant Secrétaire général de la Présidence, faisait et défaisait les carrières. combien de fois des ministres de la république ont contourné l’autorité de Boun Abdallah Dionne pour traiter avec le chef de l’état via l’alors omnipotent Secrétaire général de la présidence maxime Simon Ndiaye ? Déjà les regards se tournent vers Boun Dionne qui donne toujours l’air du militant naïf et dévoué qui ne veut rien mais qui, en réalité, veut tout. aujourd’hui, on attend pour voir la place que Boun Dionne occupera dans la future nouvelle architecture de l’APR. Sûr que la bataille de succession que Macky Sall veut éviter aura bien lieu. Les légitimistes tels qu’Alioune Badara Cissé placardé à la médiature et Moustapha Cissé Lo n’accepteront jamais des schémas de succession tout faits au profit des militants de la 25e heure. Ça promet !
L’UAR OPTE POUR LE PARTAGE
Les chaines de télévision privées sénégalaises peuvent diffuser les matches de la Coupe d’Afrique des nations (Can Egypte-2019), si elles respectent les conditions de l’appel d’offres de l’Union africaine de radiodiffusion.
L’ Union africaine de radiodiffusion (Uar), détentrice exclusive des droits de transmission des compétitions de la Confédération africaine de football (Caf) dans la zone sud du Sahara 2019-2023, a décidé d’élargir les modalités de cession au Sénégal. Ladite structure ne veut plus laisser le monopole de la diffusion des rencontres de football africain à la chaine de télévision publique sénégalaise.
L’annonce a été faite, hier, par le directeur général de l’Union africaine de radiodiffusion, Grégoire Ndjanka, à l’occasion d’une conférence de presse tenue à Dakar. Il a souligné, d’emblée, que la cession des droits de retransmission se fera en fonction de beaucoup de facteurs, malgré le rôle prépondérant joué par la Radiotélévision sénégalaise (Rts) dans les négociations. “On ne peut rien faire sans la Rts, parce qu’elle fait partie des structures ayant négocié les droits de retransmission de la Can. Mais, au Sénégal, nous sommes dans un contexte particulier marqué par la diversité médiatique. C’est pourquoi nous laissons la porte ouverte à toutes les propositions’’, a-t-il indiqué.
Monsieur Ndjanka dit avoir reçu, avant-hier, le directeur général d’E-médias, Mamoudou Ibra Kane, et compte rencontrer, ce jeudi, le Dg du Groupe futurs médias, Birane Ndour. Selon lui, ces discutions et celles qu’il va tenir avec le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), Babacar Diagne, dans les prochains jours, permettront aux autorités sénégalaises de trouver une solution qui prendra en compte des réalités ainsi que le respect des lois et règlements du pays. Grégoire Ndjanka a toutefois précisé que l’appel d’offres lancé par l’Urd ne concerne pas uniquement les matches de la Can-2019.
D’après lui, leur structure met à la disposition des candidats un package de compétitions de football africain, avec une caution non remboursable. “Nous n’avons pas un package intitulé Can-2019. Nous proposons d’autres disciplines à commercialiser, comme le foot féminin, le Beach Soccer, la Coupe Caf, la Ligue des champions, etc.’’. Le directeur général de l’Union africaine de radiodiffusion, Grégoire Ndjanka, a par ailleurs rappelé qu’ils donneront la liste des télévisions attributaires des droits de transmission de la Can au Sénégal, le 30 avril 2019.
LE FILM DE L’ASSASSINAT DE BARA SOW ET BABACAR DIAGNE
Un cercle s’était formé autour de deux individus affalés au sol et gisant dans une mare de sang. Ayant pris conscience de la gravité de leur acte, ils ont décidé, dans un premier temps, d’acheminer les corps dans un bâtiment en construction.
La chambre criminelle de Mbour a ouvert hier le procès portant sur le double meurtre de Médinatoul Salam. Poursuivis pour 7 chefs d’accusation, les 19 accusés ont comparu devant la barre. Lors du premier jour d’audience, la chambre criminelle a auditionné Abdoulaye Diouf et 5 autres accusés qui ont reconnu leur implication dans les meurtres de Ababacar Diagne et de Bara Sow.
Au premier jour du procès du double meurtre de Médinatoul Salam, la chambre criminelle est revenue sur les différents délits retenus contre les mis en cause. A cet effet, le tribunal a rappelé les différentes déclarations des accusés lors de l’enquête préliminaire et durant l’instruction. Compte tenu de la pléthore de personnes impliquées dans cette affaire (20 accusés dont l’un absent (Bethio Thioune) en plus des 21 témoins), la cour a débuté par l’audition du chambellan du guide, Cheikh Faye et 5 autres mis en cause.
Devant la barre, les premières 6 personnes sont revenues sur la fameuse soirée du 22 avril 2012 pendant laquelle ils ont commis un crime qui restera à jamais gravé dans la mémoire des parents des victimes.
LA DÉPOSITION DU CHAMBELLAN DU GUIDE
Devant la barre, Cheikh Faye qui est le Diawrigne (chambellan) du guide des thiantacounes, Cheikh Faye a tenté, devant la barre, de disculper Cheikh Béthio Thioune qui, d’après ses dires, s’était retiré dans ses appartements privés et n’a été informé qu’après le forfait. Alerté d’une rixe opposant Bara Sow à ses disciples, Béthio Thioune a joint par téléphone le chef de brigade de la gendarmerie de Mbour, Mbaye Seck, pour l’informer.
Cheikh Faye, marié à 6 femmes (parmi lesquelles une Toubab), est père de 19 enfants. Ce Diawrigne a été perdu par ses appels téléphoniques au cours desquels il donnait des instructions aux talibés pour qu’ils corrigent Bara Sow déclaré persona non grata chez le guide des thiantacounes.
Quid de Pape Ndiaye surnommé Pape tracteur ? Il a été reconnu par l’ensemble des témoins comme étant celui qui a appelé les renforts, même s’il a tenté de se laver à grande eau. Quant à Abdoulaye Diouf, qui a fait 2 ans à la Faculté de droit, il n’a pas participé à la bastonnade. Toutefois, il reconnait avoir pris part à l’acheminement des cadavres et à leur inhumation. Il en est de même que Adama Sow, Mohamet Sène, Aliou Diallo, Massamba Fall, Al Demba et Moussa Dièye.
D’ailleurs, c’est le dernier nommé qui a amené sa charrette pour acheminer les corps qui saignaient. Moussa Dièye a reconnu les faits, mais il dément avoir participé à la bagarre. C’est en revenant du chantier qu’il est tombé sur la scène. Il y avait beaucoup de personnes qui formaient un cercle autour de deux individus affalés au sol et gisant dans une mare de sang. Ayant pris conscience de la gravité de leur acte, les personnes citées plus haut ont décidé, dans un premier temps, d’acheminer les corps dans un bâtiment en construction.
Vers 21h, elles sont allées récupérer les corps qu’elles ont conduits de nouveau à 800 m du domicile de Cheikh Bétio où elles avaient creusé une fosse dans laquelle ont été enterrés les corps de Ababacar Diagne et de Bara Sow.
Le jour des faits, Adama Sow alias Doss faisait partie des per- sonnes qui, armées de gourdins et de coupe-coupe, ont pourchassé les camarades des défunts jusqu’à la sortie du village. Mais il se défend d’avoir participé à la rixe ayant abouti à la mort de Diagne et Sow.
Pourtant selon le procureur, l’implication de Cheikh Faye, le chambellan du guide sur le meurtre ne fait aucun doute. D’ailleurs en 2011, il faisait partie des personnes qui ont détruit la maison de Ababacar Diagne le chassant de Médinatoul Salam sur instruction de Cheikh Béthio Thioune.
Par Kadialy Gassama,
LA SUPPRESSION DE LA PRIMATURE EST CONSUBSTANTIELLE À LA RESTAURATION DU SÉNAT
L’existence d’un régime présidentiel supprimant la fonction de premier ministre, présuppose des modifications institutionnelles systémiques vers la rationalisation des partis politiques pour aboutir à un système bipartisan réel
Tout système politique ou régime politique a ses avantages et ses inconvénients .Il en est ainsi du système présidentiel pur où il n’y a pas de premier ministre et du système parlementaire pur où le premier ministre est responsable entièrement devant le parlement. Toutefois, le système hybride semi présidentiel et semi parlementaire, qu’on pourrait appeler aussi présidentialiste, avait la possibilité de cumuler les avantages des deux systèmes, sans en subir les inconvénients de l’un ou de l’autre. Cette pratique présidentialiste, dans nos états africains soixantenaires, n’étant pas encore de longue tradition démocratique, était une astuce ou intelligence politique qui nous permettait de dépasser certaines crises politiques qui pouvaient apparaitre et que le Sénégal avait connu en 1962 ,s’agissant du régime parlementaire pur notamment.
En effet, le fait que, dans un régime de type présidentialiste, le premier ministre soit responsable à la fois devant le président de la république qui peut le démettre à tout moment et devant le parlement avec l’existence de la motion de censure, constitue une parade pour trouver une sortie de crise en cas de désaccord entre la majorité au parlement et l’exécutif. Est-ce que, nous sommes arrivés au Sénégal à une maturité politique et démocratique qui nous permette aujourd’hui de se passer de soupapes de sécurité ou bouée de sauvetages en cas de désaccord entre le parlement et l’exécutif ? Dans un tel système présidentialiste, lorsque un clivage apparait, le président de la république possède en l’occurrence le pouvoir de dissolution du parlement pour organiser des élections législatives anticipées, afin d’avoir une majorité stable au nouveau parlement et, de dépasser ainsi une situation de blocage.
En tout état de cause, dans un régime présidentiel pur, il faut souhaiter toujours que l’exécutif puisse avoir une majorité stable au parlement, ou, à la limite, être, comme aux USA, dans un système politique bipartisan avec l’existence d’un congrès composé d’une chambre des représentants et d’un sénat qui pourraient jouer le rôle d’équilibriste en étant un vrai contre pouvoir, car, c’est le pouvoir qui arrête le pouvoir. C’est dire que, l’existence d’un régime présidentiel pur supprimant la fonction de premier ministre, présuppose des modifications institutionnelles systémiques vers la rationalisation des partis politiques pour aboutir à un système bi partisan réel, mais aussi, la transformation du HCCT en sénat, afin que le parlement dépouillé de la motion de censure ,puisse constituer avec la chambre haute ,un congrès qui pourrait avoir des pouvoirs plus étendus et servir de contre pouvoir contre d’éventuelles dérives.
Cet aménagement institutionnel est d’autant nécessaire, que nous nous trouvons dans un état décentralisé où existe une réelle autonomisation des entités locales. Si bien que le rôle de la haute chambre, naturellement, doit être un rôle législatif d’approbation ou de non approbation des lois, de propositions de lois, de suivi et de contrôle, surtout dans les domaines relatifs à la démocratie locale et au développement local. Nous ne pouvons pas dire, dans la forme républicaine actuelle de l’état, avec l’existence de pouvoirs locaux réels exercés par les populations de base à travers leurs représentants, que la haute chambre soit superfétatoire. Tout au contraire, la restauration du sénat devient une nécessité absolue avec aujourd’hui la suppression envisagée de la fonction de premier ministre, en vertu de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs, dans tout état démocratique organisé.
KADIALY GASSAMA est économiste
HABIB DIALLO, LA NOUVELLE STAR DU FC METZ
Malgré une seconde partie de saison moins fringante que la première, Habib Diallo maintient sa forme de buteur à l’attaque du Fc Metz. Auteur de 20 buts en 30 journées de championnat
Il y a eu Diafra Sakho en 2013- 2014, ou encore Yeni Ngbakoto en 2015-2016. A chaque fois que le Fc Metz a validé sa montée en Ligue 1, la formation mosellane a pu s’appuyer sur un leader offensif décisif tout au long de la saison, un joueur qui fait gagner des points. Cette année, il s’appelle Habib Diallo, et à la différence de ses prédécesseurs, on ne l’avait pas franchement vu venir.
A 23 ans, le Sénégalais n’est pourtant pas un petit nouveau. La Ligue 1 l’avait même aperçu en première partie de saison 2016-2017. Aperçu seulement, car Metz l’avait prêté à la trêve hivernale à Brest, puis encore la saison dernière, le jugeant trop juste, pas encore mature sur un plan technique. Mais après un an et demi en Bretagne, Diallo est revenu chez les Grenats en conquérant près de la moitié des buts messins.
Après 34 journées, Diallo en est à 22 buts, à deux petites longueurs seulement de son ancien partenaire brestois Gaëtan Charbonnier (24). 22 buts, sur 53 marqués par les Messins, soit 42% des réalisations de son équipe à lui seul. Preuve de l’importance prise par le garçon en moins d’une saison.
Car quand on vous dit que Diallo est revenu en conquérant, c’est un petit raccourci. En réalité, il est d’abord revenu en remplaçant. Malgré un exercice 2017-2018 très correct à Brest (9 buts, 4 passes), et malgré le départ de Nolan Roux, l’ancien pensionnaire de Génération Foot (comme Sakho, Sadio Mané, Ismaïla Sarr), arrivé en France en 2013, a débuté la saison en cours sur le banc.
Et c’est lors de la 2e journée, le 3 août dernier, que son aventure a pris une autre direction. Ce jour-là, Metz reçoit Orléans, mais à la 22e minute, Opa Nguette se blesse et cède sa place à Diallo. En un peu plus d’une heure, ce dernier inscrit un incroyable quadruplé, pour une victoire 5-1. Le voilà installé.
« Un joueur atypique »
Elu meilleur joueur du mois d’août en L2, sélectionné avec le Sénégal pour la toute première fois le 18 novembre lors d’un match contre la Guinée Equatoriale, il enflamme la première partie de saison. « Les prêts à Brest m’ont fait du bien, explique alors le timide attaquant. En Ligue 1, je ne jouais quasiment pas. Quand tu es jeune et que tu ne joues pas dans un club, il vaut mieux partir pour avancer. »
Un avis partagé par son ancien camarade Franck Signorino. « C’est un joueur atypique.
A l’époque, il avait du mal à exprimer ses qualités sur la durée, confiait récemment ce dernier à Foot d’avant. Il s’est endurci après ses deux saisons en prêt à Brest. C’est un bon joueur d’attaque, il tient bien le ballon. Il est efficace de la tête. »
Efficace, sauf pendant deux mois. Du 17 décembre au 22 février, Diallo connaît une inexplicable période de disette. La réussite le fuit, il n’est jamais dans les bons coups, et Vincent Hognon lui préfère Ibrahima Niane lors du derby contre Nancy. L’ancien Brestois se refait à l’approche du sprint final : le voilà à 7 buts sur les 7 derniers matchs.
Quel avenir pour lui ?
Reste maintenant à savoir si l’intéressé aura l’occasion de briller en Ligue 1 la saison prochaine. Malgré ses superbes statistiques, et son efficacité dans la surface (d’où il marque tous ses buts), Diallo peine encore à peser dans le jeu, décroche très peu, et les observateurs doutent de sa capacité à élever son niveau face à des défenses plus solides, et dans des rencontres que Metz ne dominera pas.
Le club cherchera probablement à se renforcer en attaque, et à lui mettre un concurrent dans les pattes. S’il le conserve…
En fin de contrat en juin 2020, Habib Diallo aurait tapé dans l’œil de plusieurs formations. Le nom du Fc Nantes a été évoqué, mais c’est en Turquie que sa cote est élevée. Mais Diallo, lui, ne veut pas y penser. «Mon avenir ? Pour le moment, je suis à Metz, c’est ma meilleure saison et je ne pense qu’à Metz, assurait-il en février au Républicain Lorrain. […] Je suis déjà monté une fois en Ligue 1 avec (Philippe) Hinschberger. Cette fois, j’espère qu’on va y aller et y rester le plus longtemps possible. Mais, pour y percer, il faut avoir un coach qui te fait confiance…» Ou le faire changer d’avis.
DES DANSEURS CELEBRENT CHEIKH ANTA DIOP
Le festival “Kaay Fecc’’ se tient, du 26 au 29 avril, au Centre culturel Blaise Senghor. Un programme aussi riche que varié, pour cette édition.
Dix ans que le festival “Kaay Fecc’’ se tient ! Peu d’organisateurs de festivals au Sénégal peuvent se glorifier d’en avoir organisé autant. Beaucoup jettent l’éponge en cours de route. Il est très difficile d’organiser de grands évènements de manière pérenne dans le secteur de la culture, en général. La chorégraphe Gacirah Diagne, Présidente de l’association Kaay Fecc, peut être fière d’elle. Cela fait dix ans qu’elle organise le festival. La présente édition débute ce matin au Centre culturel régional Blaise Senghor de Dakar. Le danseur et chorégraphe congolais Kévin Mfinka va y animer un masterclass de danses traditionnelles. Le jeudi 25 avril, place à l’Américaine Courtney Henry pour un atelier de danses contemporaines. Abou Bâ et Omar Sène remplaceront les deux premiers, le vendredi et le samedi, toujours à Blaise Senghor. Ceux qui sont intéressés par le développement personnel, le corps et le graphique en danse peuvent venir assister au masterclass animé par Aminata Tishou Kâne.
Africanité
L’édition 10 du festival “Kaay Fecc’’ est placée sous le signe de l’africanité. “Afurika !! Afrique mon Afrique’’ est le thème de cette session. “L’un des objectifs de ce festival est de mettre en lumière la créativité chorégraphique du continent’’, selon Gacirah Diagne. En outre, pour une édition sur l’Afrique, qui de mieux alors que le savant Cheikh Anta Diop comme parrain ? Gacirah Diagne et son équipe ont décidé de rendre hommage à l’égyptologue, cette année. Il est d’ailleurs prévu, jeudi après-midi, la projection du film “Kemtiyu, Seex Anta’’ du réalisateur sénégalais Ousmane William Mbaye. Une manière de faire redécouvrir au public et de faire connaître aux invités du festival le parrain de l’université de Dakar. La diaspora africaine est invitée, ainsi qu’une compagnie gabonaise à ce 10e “Kaay Fecc’’ qui s’ouvre officiellement le 26 avril au soir à Blaise Senghor. Au programme, sont prévus des spectacles de danse contemporaine. Sont attendues sur scène les compagnies Seni Kama de Thiaroye, Pasytef, Yagran et Elek en première partie. Un bal afro avec Sunu Percu suivra après et mettra fin à la soirée marquant l’ouverture officielle de “Kaay Fecc’’. Samedi soir, ce sera au tour des compagnies Afreekanam, New Style, Ethnie Cité et Ballet Sene Africa d’assurer le spectacle avant le bal afro toujours avec Sunu Percu. Honneur aux bboys le dimanche marquant la fin du festival. Les compagnies Courtney Henry des Usa et Kaddu du Sénégal presteront ce jour, de même que Accroroller et Dakar Touch.
LA DIC ARRETE LES CAMBRIOLEURS DES QUARTIERS RESIDENTIELS
Ces cambrioleurs ont dévalisé plusieurs maisons de certains quartiers résidentiels, selon un modus operandi très original. Ils ont emporté des millions de francs Cfa.
La Division des investigations criminelles (Dic) a interpellé un trio de voleurs. Ces cambrioleurs ont dévalisé plusieurs maisons de certains quartiers résidentiels, selon un modus operandi très original. Ils ont emporté des millions de francs Cfa.
Ouf de soulagement pour les habitants de la cité Biagui, de Sacré-Cœur 3, des Hlm Grand-Médine et de Ngor extension qui étaient sur le qui-vive, depuis un certain temps. Car des individus, à bord d’un véhicule de type 4x4, ont dévalisé plusieurs maisons, emportant du matériel électronique, des bijoux ainsi que d’autres objets de valeur et des numéraires. Ne sachant plus quoi faire, ils ont saisi la Division des investigations criminelles (Dic) à travers une plainte.
Les hommes du commissaire Ibrahima Diop ont ouvert une enquête avec les auditions des présumées victimes. Cette phase leur a permis de découvrir que le mode opératoire des délinquants consistait à se présenter dans des domiciles ciblés à l’avance, au cours de la journée, en se faisant passer pour des réparateurs de climatiseurs envoyés par les chefs de famille, souvent absents des lieux. Une fois à l’intérieur des maisons, confient nos sources, ils dévalisaient les chambres des parents, les salons et autres pièces. Munis de nombreuses informations, les enquêteurs se sont approchés des services des douanes qui sont parvenus à localiser le véhicule incriminé.
Ainsi, ils ont intercepté le conducteur et les 2 occupants, au cours d’un contrôle effectué par le Groupement polyvalent de recherche et de répression de la fraude de la douane sénégalaise, à l’entrée de Thiès, le 19 avril dernier. Aussitôt informée, la Dic a demandé l’interpellation des trois occupants. Ils répondent aux initiales de M. S. (39 ans), menuisier métallique de formation, M. F. S., maçon né en 1968, et D. P. (65 ans) sans profession. A la suite de leur transfert à Dakar, ils ont fait l'objet d'auditions. Dans le cadre de cette enquête, plusieurs victimes se sont présentées à la Dic. L’une d’elles, domiciliée à Hann-Mariste, a déclaré aux enquêteurs avoir été victime d’un vol de bijoux d’une valeur de 20 millions de F Cfa. Une autre a confié avoir perdu son téléphone portable et des bijoux d’une valeur de 1 500 000 F Cfa.
La voiture était entrée au Sénégal en janvier dernier
Par ailleurs, il y a lieu de préciser que le véhicule, immobilisé par les services des douanes pour infraction douanière, est entré sur le territoire sénégalais par la frontière terrestre de Rosso, au mois de janvier dernier. Il était en provenance de la Mauritanie. Sa fouille a permis d’y découvrir une carte nationale d’identité malienne établie au nom de K. D., quelques bijoux en métal jaune et blanc, un lot de clés, deux clés Usb, des cartes Sim, des montres et stylos de marque et des pièces en devises étrangères. Interrogé, M. S., qui se fait passer pour un Malien, puisque détenteur de la pièce malienne, a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a été formellement reconnu, ainsi que le véhicule qu’il conduisait, par plusieurs témoins. L'enquête suit son cours. A l'heure actuelle, on leur reproche les délits de vols avec effraction commis avec un moyen de transport