La réélection du Président Sall pour un second mandat ouvre le débat autour de sa succession. Cette question est, selon Aliou Sall, «prématurée».
De la même manière, le frère du Président Macky Sall, invité de l’émission «Grand jury» de la Rfm dimanche dernier, a estimé que le débat sur un éventuel 3ème mandat est «inélégant» et inapproprié» parce que la Constitution et le Président lui-même sont «clairs». Il dit : «Personnel le - ment, je ne vois aucune utilité ni aucun intérêt pour lui (Macky Sall) de briguer un 3ème mandat.» Certains voient dans la volonté de supprimer le poste de Premier ministre une façon d’étouffer les ambitions des «candidats» pour mieux se concentrer sur son programme. Mais pour le maire de Guédiawaye, «si quelqu’un essaie de calmer les ardeurs, c’est peine perdue parce qu’il est tout à fait normal que les gens puissent avoir des ambitions». En revanche, il trouve «tout à fait juste» que le président de la République fasse en sorte que «ces batailles de succession ne puissent pas impacter sa gouvernance». Aliou Sall estime également que ceux qui veulent être candidats à la Présidentielle de 2024 ne doivent pas profiter de leurs fonctions étatiques.
«Mon message est destiné à tous ceux qui, légitimement, peuvent avoir des ambitions, mais qui, à tort, pensent qu’ils doivent attendre que le pouvoir leur soit servi sur le plat par Macky Sall. Ça, ce n’est pas possible», averti t-il. En ce qui le concerne, M. Sall affirme qu’il ne sera pas sur les starting-blocks de la course de 2024. «Au Sénégal, on a dépassé des schémas de dévolution. Je ne suis pas candidat à la succession du Président Macky Sall. Je ne serai pas candidat en 2024», a-t-il ajouté. Et après ?
Pour un report des Locales et l’élection des maires au suffrage direct
L’idée d’un décalage des élections municipales et départementales prévues le 1er décembre prochain fait son chemin. Et le maire de Guédiawaye y est favorable. «Franchement, je serais pour un report parce que c’est compliqué de faire une élection au mois de décembre. Je crois qu’un report de quelques mois pourrait nous aider à parachever certaines réformes nécessaires comme l’Acte 3, mais aussi la mise en cohérence de certaines
UNE ARNAQUE ORGANISEE ENTRE PHILIPPE BOHN ET NDEYE BINETA ERIKA GUEYE… SŒUR D’ERIC IBA GUEYE
Rien que pour la presse nationale, Ndeye Bineta Erika Guèye et Philippe Bohn ont offert plus de 187 millions de frs.
Plus de 187 millions de frs offerts à la presse nationale et internationale.
Alors qu’Air Sénégal Sa dispose d’une cellule de communication, Philippe Bohn, dès sa prise de fonction en octobre 2017, confie toute la communication de la compagnie au cabinet ALBG dirigé par une certaine Bineta Erika Guèye sortie de nulle part. Cette dernière est la sœur de Eric Iba Guèye directeur Réseau et Expérience client de Sénégal Sa. Entre Philippe Bohn et Erika, un contrat aux allures d’une véritable arnaque est signé. ALBG, certainement pour cacher son forfait, signe d’intéressants contrats à plusieurs organes de la place dont le plus petit montant tourne autour de 8 millions de frs, mais aussi à des organes à l’étranger comme Jeune Afrique, le Figaro. Rien que pour la presse nationale, Ndeye Bineta Erika Guèye et Philippe Bohn ont offert plus de 187 millions de frs. Dans la liste des organes bénéficiaires et des montants qui leur sont octroyés — que le personnel a réussi à se procurer et dont nous détenons une copie — on ne trouvera évidemment pas « le Témoin » que Philippe Bohn a voulu punir pour ses articles très durs à son encontre dès sa prise de fonction !
La première tranche d’un versement étalé sur 3 paiements sur le montant de plus de 187 millions de francs (40 % à la réception de la facture, 40 % le 1er septembre 2018, et 20 % le 1er décembre 2018) cette première tranche a été décaissée le 18 juillet 2018 pour certaines entreprises de presse. Il s’agissait d’un montant de près de 76 millions de frs sur un chèque de la BNDE. Jeune Afrique obtiendra un ordre de publicité en date du 31 janvier 2019 de 5100 Euros, puis le Figaro une pub de 10.000 Euros. Jusqu’ici rien de grave. Comment une entreprise ALBG Communication Afrique créée le 07 février 2017 à Dakar a-t-elle pu gagner aussi rapidement un tel marché de communication ? Mais à la lumière du contrat nébuleux signé entre Philippe Bohn et Ndèye Bineta Guèye, l’on comprend que c’est une association de malfaiteurs qui s’était organisée pour pomper l’argent du contribuable sénégalais. Le contrat entré en vigueur le 02 novembre 2017 stipulait que ALBG devait gérer la communication, le marketing et la publicité d’Air Sénégal Sa. Le cabinet devait obtenir des honoraires variables (commissions de 7 % sur la production HT et de 9% de commission pour le développement de la stratégie et les achats médias HT). Mais en outre, il est stipulé que les honoraires du Prestataire sont composés d’une partie forfaitaire mensuelle dénommée « retainer » de 6 millions de frs. C’est au niveau du système de paiement des honoraires que se situe l’arnaque. « Albg touche des paiements mensuels sur des conseils.
Par exemple, elle dit à Air Sénégal de faire des sacs publicitaires, elle passe commande des sacs publicitaires pour Air Sénégal, Air Sénégal fait le paiement des 50 % d’avance et Albg gagne 9 % de commission du montant de la commande en plus de la marge sur la facture que lui verse le fournisseur » explique notre source. Cette dernière ajoute « une autre bizarrerie à l’heure de la création d’emplois, ALBG facture à Air Sénégal un community manager et un responsable relations publiques. Ce qui fait que le Sénégal se prive de ces emplois que pouvaient occuper de jeunes sénégalais. Et le plus cocasse c’est que ALBG non seulement fait travailler son agence au Canada en confiant le travail de community manager à un Canadien mais elle fait facturer des prestations à ALBG Sénégal par ALBG Canada. Ce qui fait que l’argent est rapatrié au Canada et, du coup, le Sénégal perd doublement ». La plainte annoncée par la compagnie sur de supposés sabotages sur son module de réservation de billetterie fait rire notre source. A l’en croire, si le système est perturbé, c’est parce qu’il n’est pas sécurisé. La faute, ce fut d’avoir confié un tel dispositif à ALBG qui n’a aucune qualification pour développer un tel système.
CE QUI A FAIT TOMBER PHILIPPE BOHN
Le Témoin a fouillé le dossier d'Air Sénégal avec le commandant Ahmed Seck, un des plus brillants pilotes de notre pays.
Alors que la presse nationale soutient que l’ancien Dg de la compagnie Air Sénégal, Philippe Bohn, a été viré, l’intéressé a vite fait d’investir la presse internationale pour distiller l’idée qu’il a démissionné. Toujours est t- il que sa gestion ne plaide pas pour cette thèse. Le Témoin a fouillé le dossier de la compagnie avec le commandant Ahmed Seck, un des plus brillants pilotes de notre pays. Des confessions qui viennent montrer le mauvais choix des autorités en recrutant au prix fort un ancien … .. photographe.
Casting hasardeux
A la nomination du Français Philippe Bohn, ce fut une mauvaise surprise pour les professionnels sénégalais de l'aviation civile. Bien entendu, après avoir écarquillé les yeux, ils ont alerté les autorités sur l’incompétence de l’homme qui venait d’être recruté avec un salaire pour le moins faramineux. En vain… La mauvaise surprise devint désagréable lorsque le sieur, qui commençait à s’exprimer comme un colon, se mit à douter de la compétence des pilotes sénégalais qui avaient réussi à le démasquer. Pour faire passer la pilule, il se mit dans une entreprise de dénigrement. Le Toubab qui se présentait en messie soutenait qu’il mérite d'être DG d'Air Sénégal parce qu'il n'y a pas de Sénégalais capable et compétent pour diriger notre compagnie nationale. Bien entendu, il faut être particulièrement de mauvaise foi pour débiter de telles âneries. Démasqué, il se mit à étaler sur la place publique des contre-vérités censées donner de lui une image de sauveur du pavillon sénégalais. Ce alors qu’ il ne connait rien de l’histoire de notre flotte.
Air Afrique était riche de deux Airbus A330 neufs
Une petite histoire s’impose. Après 40 ans d'existence, Air Afrique, qui était notre compagnie nationale et celle de plusieurs autres pays, arrêtait, il y a 20 ans, son exploitation. Au moment où elle baissait pavillon, la compagnie nationale comptait dans sa flotte deux Airbus A330 neufs. Ceci, après des avions neufs de type B747, DC10, A300, A310... Juste pour dire que les «nègres» que nous sommes exploitaient des A330 neufs il y a déjà 20 ans ! Tout ça, pour montrer les insuffisances de M. Bohn qui se mit à distiller l’idée qu'il est le premier à acheter des avions neufs pour le Sénégal. Alors qu’un de nos brillants aviateurs a piloté les B737NG neufs d'Air Sénégal International (ASI)...Ceci, 10 ans avant la création d'Air Sénégal SA... « Notre pays regorge de ressources humaines très qualifiées dans tous les secteurs du transport aérien, largement capables de faire beaucoup mieux que ce Français prétentieux et vaniteux, traité de "combinard" par Sarkozy, plus connu comme aventurier de la Françafrique, photographe ou amateur de yoga que comme spécialiste du transport aérien. Le fait d'être vendeur d'avions à Airbus (et donc fin connaisseur du système lié aux commissions) n'en fera jamais un spécialiste du transport aérien. Ce sont deux métiers complètement différents! » estime le commandant Ahmed Seck qui manque de s’étrangler en évoquant les turpitudes du sieur Philippe Bohn. L’on se demande alors comment nos autorités ont pu se tromper ou ont été abusées pour recruter un tel « pilote » aux fins de diriger notre compagnie nationale. « Ce qui fait mal aux experts sénégalais, c'est l'arrogance du DG français d'Air Sénégal, parachuté sous nos cieux par un incroyable concours de circonstances et une regrettable erreur de casting... Ce n'est pas l'homme qu'il nous faut à la tête d'Air Sénégal. Nous n'avons besoin ni de lui, ni de son bras droit français encore pire que lui à tous points de vue ! Nous sommes formés et diplômés des plus grandes écoles d'aviation, ils le savent, et nous ne pouvons pas laisser cette situation perdurer sans réagir et sans alerter nos autorités que ces étrangers trompent et induisent en erreur en permanence. En quoi faisant ? En engageant notre pays et notre compagnie nationale dans des choix douteux et dangereux : endettement hors limites, dépenses de toute la trésorerie, engagements bancaires à l'étranger qui hypothèquent l'avenir de nos avions qui ne sont pas à l'abri d'une saisie au moindre défaut de paiement des énormes prêts actuellement mis en place depuis les banques étrangères », éructe de rage le commandant Seck que nous avons contacté pour les besoins de ce dossier.
Récurrence des erreurs de casting
Notre interlocuteur rappelle que le premier PDG d'Air Afrique était un talentueux sénégalais, l’ingénieur Cheikh Fal, père de M. Gabriel Fall actuel Pdg de Cgf Bourse. Cette fierté africaine avait créé et hissé cette multinationale au niveau mondial avant que l'équipe du français Yves-Rolland Billecart (encore eux) ne la désintègre méthodiquement et définitivement... Toujours sur l’histoire de notre flotte nationale, le commandant Ahmet Seck « Farba » nous conte quelques chapitres, listant des insuffisances. Pour Air Sénégal International, par exemple, appel avait été fait aux Marocains pour être les partenaires techniques de cette compagnie nationale aujourd’hui disparue elle aussi. Les DG marocains qui se sont succédé à la tête de cette société ont plus servi les intérêts de leur royaume et de leur compagnie, la RAM, qu'ils n'ont servi honnêtement l'Alliance qui nous liait. Jusqu'à la faillite irrécupérable d'ASI. Puis ce fut au tour de Sénégal Airlines de se voir diriger par un brave italo-suisse, ancien steward de Swissair, qui a vite montré ses limites après avoir fait des choix de gestion incohérents, comme par exemple la location chèrement payée d'un A320 maintenu au sol pendant plus d'un an ! Et nous voilà encore, malgré tous les échecs des directeurs étrangers précédents à la recherche d’un « sorcier » — ou, plutôt, apprenti-sorcier — blanc providentiel pour piloter une énième compagnie nationale ! Cette fois-ci, on a jeté notre dévolu pour diriger Air Sénégal SA à un vendeur d'avions douteux, totalement ignorant du transport aérien et de nos réalités, roi du verbe provocateur qu'il utilise pour essayer de cacher ses décisions aberrantes dans la gestion de la compagnie depuis sa nomination. Aujourd'hui, il a réussi, en insultant les experts puis les pilotes sénégalais, à mettre la compagnie en péril, sachant qu'il ne pourra jamais s'imposer aux professionnels avec des méthodes de voyou. Mais peu lui importe.
Bohn, un agent français au Sénégal qui travaille d'abord pour la France
Ses sorties récurrentes avec un vocabulaire qui frise le gangstérisme ont fait sortir de leurs gonds les pilotes qui n’ont cessé de montrer ses insuffisances managériales. Mais diantre, pourquoi toujours s’encombrer d’étrangers ? L’expertise nationale ferait- elle défaut dans ce domaine du transport aérien ? Réponse du commandant Seck. « Il n'y a pas d'appel à candidatures. Les nominations tombent du ciel, ce qui explique toutes les éternelles erreurs de casting que nous subissons dans le choix des dirigeants de nos compagnies nationales successives ». Pour le recrutement de Bohn, nos pilotes pensent qu’il procède d’un concours de circonstances « Le Président voulait une grande compagnie nationale au Sénégal. C'est une ambition à louer. Mais les professionnels sénégalais n'ont pas été consultés... Nous aurions pu lui préparer le terrain afin d'éviter des erreurs, car le choix de Bohn est une erreur regrettable si on tient compte de son parcours, de son comportement et de ses choix de gestion » fait savoir le commandant Seck crédité d’une riche et une grande expérience dans le domaine de l’aviation. C’est pour cela qu’il suggère la création d'un Conseil Consultatif, regroupant des experts sénégalais de l'aviation civile, chargé de conseiller au préalable les autorités sur tous les projets relatifs au transport aérien et sur les meilleures options, tant dans les modèles économiques à mettre en place que dans les profils et choix des dirigeants.
Revenant sur Bohn, le commandant Seck, pilote au long cours avec 16000 heures de vol sur différents types d'avions commerciaux de type Boeing, Airbus, Douglas, Fokker, dresse un portrait peu avantageux du Français qui vient d’être démissionné. « Il ne correspond à aucune de nos valeurs et ne défend en fait que les intérêts français, en recrutant du personnel français, en signant des accords avec Air France (maintenance, handling), en achetant des avions français, sans appel d'offres. C'est un agent français au Sénégal qui travaille d'abord pour la France ! » s’étrangle le commandant Ahmet Seck « Farba ». Ce qu'on reproche à Bohn, ce sont ses choix et ses méthodes » dit-il. Et d’analyser la gestion de celui qui se présentait en messie tout en listant les erreurs des autorités sénégalaises. « Notre trésorerie n'est pas infinie : son utilisation, pour une fois que le capital initial disponible pour la création d'une compagnie nationale sénégalaise a été correct (40 milliards FCFA), on ne peut pas accepter les choix de gestion de Bohn. Un leasing aurait permis de ne pas dépenser tout le capital de notre société. Bohn a acheté des avions neufs à coups de milliards de FCFA, en hypothéquant la compagnie dangereusement, sachant que les banques françaises qui ont prêté les fonds de financement de l'achat des avions peuvent saisir les avions en cas de défaut de paiement. C'est un risque inutile ». Quant aux erreurs de l’Etat sénégalais, notre interlocuteur estime qu’il (l’Etat) aurait pu garantir l'achat de ces avions, ou même en être propriétaire, à travers une société de patrimoine, pour leur utilisation par Air Sénégal à des conditions préférentielles.
La flotte de Air Sénégal pourrait être saisie
Sur la présence des avions A330, reconnaît que « c'était prévu dans le business plan, mais pas dans les conditions dangereuses suivies par Bohn. Le ministère des Finances aurait dû jouer un rôle de contrôle dans ces achats. Bohn a fait ses montages financiers loin du Sénégal, loin de tout contrôle de nos propres institutions, vidant gravement la trésorerie, mettant en péril la propriété de ces avions qui seront vite saisis si nous sommes en défaut de paiement des crédits contractés par ce Français. Évidemment, nous ne sommes pas dupes. Les achats des avions sont convoités par les intermédiaires véreux qui peuvent se faire beaucoup de milliards en commissions... » fait savoir notre interlocuteur tout en appelant les autorités à faire confiance à l’expertise sénégalaise. « L'expertise sénégalaise existe dans le transport aérien. Elle n'a pas été correctement sollicitée en amont de la création de la compagnie nationale. C'est une grave erreur que nous n'avons pas fini de payer et de regretter. Regardez la tension de la situation créée avec les pilotes : c'est irresponsable de la part de Bohn, dirigeant responsable de la compagnie aérienne nationale, de déclarer que les avions n'ont pas besoin des pilotes...» tranche le commandant Seck qui soutient qu’être transporteur aérien ne s’improvise pas ! « Il faut à la fois gérer des hommes aux métiers très différents, être à la hauteur d’une très rude concurrence dans le ciel, être responsable de la sécurité vitale des clients. Il faut en outre tenir compte du fait que les marges et les gains sont très limités (5 à 10 % de marge) alors que les pertes peuvent atteindre rapidement des niveaux vertigineux en raison des énormes coûts d’exploitation des lignes aériennes nationales, régionales ou internationales ».
Bref, les qualités requises d’un bon transporteur aérien sont à l’opposé de celles que présentait Philippe Bohn. La messe étant dite, on espère que nos autorités tiendront désormais compte des avis de nos pilotes avant de prendre quelque décision majeure que ce soit concernant notre jeune pavillon national. Dans tous les cas, s’il n’est pas sûr qu’Air Sénégal SA puisse survivre à la gestion calamiteuse de ancien directeur Philippe Bohn, ce dernier, lui, ne devrait avoir aucun souci pour son avenir personnel vu le confortable salaire qu’il percevait à la tête d’Air Sénégal SA. Sans compter les éventuelles commissions que l’achat d’avions neufs a dû lui avoir apportées !
LES THIANTACOUNES À LA BARRE SANS LEUR GUIDE
Le double meurtre de Médinatoul Salam sera au menu ce matin des audiences de la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance (Tgi) de Mbour - 16 accusés feront face au juge, mais ce sera sans Béthio Thioune présentement en France pour des soins
Le double meurtre de Médinatoul Salam sera au menu ce matin des audiences de la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance (Tgi) de Mbour. 16 accusés feront face au juge, mais ce sera sans Béthio Thioune présentement en France pour des soins.
L’heure de vérité sans le présumé acteur principal. Le Tribunal de grande instance de Mbour ouvre la première session de sa Chambre criminelle par la très médiatique affaire du double meurtre de Médinatoul Salam. Cheikh Faye, Khadim Seck, Mouhameth Sène, Samba Fall, Demba Kébé, Moussa Dièye, Aly Diouf, Mamadou Hann dit Pape, Mamadou Guèye et d’autres talibés feront face ce matin au juge pour les meurtres présumés de Bara Sow et Ababacar Diagne en 2012. En France pour raisons médicales, le guide des thiantacounes sera absent à la barre. Une absence qui enlève au procès toute sa consistance à cause de son implication présumée dans cette tragédie.
Ce mardi, ils seront 16 accusés à défiler devant le juge pour les délits présumés de meurtre avec usage d’actes de barbarie, de complicité desdits homicides aggravés et d’association de malfaiteurs, recel de cadavres, inhumation sans autorisation administrative, non-dénonciation de crimes, détention d’armes sans autorisation et de recel de malfaiteurs. Une longue liste de fautes retenues contre ces thiantacounes dont certains ont passé 7 ans en détention préventive.
C’est une histoire qui avait plongé le Sénégal dans une profonde consternation et érodé une partie de l’aura du Cheikh de Mermoz qui a réussi à retrouver son rang malgré le poids des accusations et alléger son contrôle judiciaire qui lui interdisait d’organiser des thiants.
Les faits remontent au 22 avril 2012. Bara Sow et Pape Ababacar Diagne se sont rendus à Médinatoul Salam pour mettre un terme au différend qui les oppose à l’entourage de leur marabout. Mais ils étaient loin d’imaginer que ce jour-là, ils avaient rendez-vous avec la mort. Arrivés sur les lieux, ils ont été sauvagement battus à mort par des talibés du guide des thiantacounes. La justice va entrer en action et par le biais de la gendarmerie, le guide Cheikh Béthio Thioune ainsi qu’une vingtaine de ses talibés seront arrêtés et envoyés en prison pour meurtre, complicité de meurtre, acte de barbarie, inhumation de cadavre sans autorisation, recel de cadavre, association de mal faiteurs.
Après sept ans de détention préventive, excepté Cheikh Béthio Thioune qui a bénéficié d’une liberté provisoire, les 16 autres présumés meurtriers seront épiés par les familles des victimes qui pourront enfin faire leur deuil.
Malgré cette perspective, elles sont toujours figées dans la tristesse. Lors de la commémoration hier de l’anniversaire de la mort de Ababacar Diagne au quartier Thiocé-Est de Mbour, sa famille a organisé un récital de Coran pour le repos éternel de leur enfant. Cette famille qui se dit toujours thiantacoune, mais ne reconnaît plus Cheikh Béthio comme guide a du mal à tourner la page de cette sombre histoire qui sera élucidée dans quelques heures. La maman de Ababacar Diagne, Ndèye Khady all, est toujours étreinte par la douleur : «Je vis avec cette douleur intense depuis 7 ans. Mon fils a été sauvagement tué et enterré dans une fosse commune. C’est pourquoi depuis sa mort, je vis avec sa femme et ses 4 enfants. Nous réclamons toujours justice. Et même si ce procès ne peut pas ramener mon fils en vie, qu’ils soient punis.»
Par Doudou Wade
QUID DE LA MAJORITÉ DES 3/5 DES SUFFRAGES EXPRIMÉS ?
Devons-nous laisser le Président faire supprimer le poste de Premier Ministre avec une possibilité́ d’approbation du projet de loi de révision constitutionnelle par quatre députés sur six présents ?
Monsieur Abdoulaye DIEYE Professeur émérite, agrégé de droit, était invité de l’émission Ndoumbélane de la Sen Tv en date du 12 avril 2019. Un chroniqueur lui a posé la question sur le sens et la portée de la nomination de Mahammed Boun Abdalah DIONNE comme Premier Ministre et Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République (la Présidence de la République et le Gouvernement étant deux institutions distinctes selon l’article 6 de la Constitution).
Le Professeur DIEYE a cru devoir donner un avis sur une autre question relative à “la majorité́ des “3/5 des suffrages exprimés” pour réviser la constitution (article 103) qui avait été́ relatée lors d’une autre émission de la Sen Tv. Plusieurs fois depuis 2012, et récemment à l’émission de Talk de SENTV du 11 avril, je me suis prononcé sur la facilité «voulue» par le constituant de banaliser la révision de notre loi fondamentale. Alors, je réagis pour partager les constats suivants : Après la suppression du Sénat en 2012, l’adoption de la loi constitutionnelle devient beaucoup plus aisée que celle d’une loi organique. Elle obéit aux mêmes règles et mêmes procédures que la loi ordinaire. Je voudrais d’emblée dire que cette disposition de « la majorité́ de 3/5 des suffrages exprimés », n’est pas l’oeuvre du régime du PDS parce qu’elle est apparue pour la première fois dans notre constitution en 1998, sous le régime socialiste pour des raisons d’organisation institutionnelle que je comprends mais que je ne puis partager. Les constitutions du 24 janvier 1959, du 26 août 1960 et du 7 mars 1963 jusqu’en mars 1998 ont toutes adopté, à une variante près, la révision de la constitution à la majorité́ de 3/5 de l’Assemblée législative ou de l’Assemblée nationale.
La loi constitutionnelle n° 98-11 du 2 mars 1998 en instituant le bicamérisme par le biais du Parlement composé de deux assemblées : l’Assemblée nationale et le Sénat a reconfiguré la procédure d’adoption des projets et propositions de loi. Les projets ou propositions de loi sont soumis en premier lieu à l’Assemblée nationale, puis au Sénat avec une éventualité́ de revenir à l’Assemblée qui statue définitivement. Ce double ou triple examen des projets ou propositions de loi obligeait le constituant à ne pouvoir approuver la loi constitutionnelle que par “la majorité́ des 3/5 des suffrages exprimés par les deux assemblées réunies en congrès ». La constitution du 23 janvier 2001 est revenue à ce qui semblait être la norme pour édicter en son article 103 que : « le projet ou la proposition n’est approuvé que s’il réunit la majorité́ des trois cinquièmes (3/5) de l’Assemblée nationale ». C’est à dire des 3⁄5 des membres composants l’Assemblée nationale. C’est en instaurant le bicaméralisme, que le “régime du Pds” a fait adopter la loi constitutionnelle n°2007-06 du 12 février 2007 créant le Sénat qui constitue avec l’Assemblée, le Parlement et revenir ainsi à la majorité́ des 3/5 des suffrages exprimés. Alors le Sénégal est ainsi revenu à la majorité́ des “3/5 des suffrages exprimés par le Parlement réuni en congrès”. Ainsi se confirme une norme du constituant sénégalaise :
- La majorité́ des “3/5 des membres composant l’Assemblée nationale” (monocaméralisme) - La majorité́ des “3/5 des suffrages exprimés par le parlement réuni en congrès” (bicaméralisme)
Dans sa rédaction de 2007, l’article 103 était ainsi libellé: «L’initiative de la révision de la constitution appartient concurremment au Président de la République et aux députés. Le Premier ministre peut proposer au Président de la République une révision de la constitution. Le projet ou la proposition de révision de la constitution est adopté par les assemblées selon la procédure de l’article 71. La révision est définitive après avoir été́ approuvée par référendum.
Toutefois, le projet ou la proposition n’est pas présenté́ au référendum lorsque le Président de la République décide de le soumettre au Parlement convoqué en congrès. Dans ce cas, le projet ou la proposition n’est approuvé que s’il réunit la majorité́ des trois cinquièmes (3/5) des suffrages exprimés.
Comme vous le constatez, c’est le référendum qui est la règle et le Parlement l’exception avec “la majorité́ des trois cinquièmes (3⁄5) des suffrages exprimés par le Congrès”. C’est en 2012 que la bourde a été́ commise par le régime Yonou Yokouté qui, dans une précipitation et une impréparation sans pareille, se décida de supprimer le Sénat. En effet, la loi n° 2012-16 du 28 septembre 2012 portant révision de la constitution qui avait entre autres objets, de restaurer le monocaméralisme en supprimant le Senat, a fait une méprise sur l’article 103 en remplaçant: «Le Parlement convoqué en congrès» par les mots «l’Assemblée nationale » sans modifier le reste du texte. Les deux derniers alinéas de l’article 103 deviennent :
« Toutefois, le projet ou la proposition n’est pas présenté́ au référendum lorsque le Président de la République décide de le soumettre au l’Assemblée nationale Dans ce cas, le projet ou la proposition n’est approuvé que s’il réunit la majorité́ des trois cinquièmes (3/5) des suffrages exprimés »
Ils auraient du être :
« Toutefois, le projet ou la proposition n’est pas présenté́ au référendum lorsque le Président de la République décide de le soumettre au l’Assemblée nationale
Dans ce cas, le projet ou la proposition n’est approuvée que s’il réunit la majorité́ des trois cinquièmes (3/5) des membres composant l’Assemblée nationale»
Alors à qui la faute ?
En conclusion, la révision constitutionnelle approuvée par les 3⁄5 des suffrages exprimés (nombre qui peut varier de 6 à 165 ) est beaucoup moins valorisante qu’une révision adoptée par 3/5 des membres de l’Assemblée nationale (99). Devons-nous laisser le Président faire supprimer le poste de Premier Ministre avec une possibilité́ d’approbation du projet de loi de révision constitutionnelle par 4 députés sur 6 présents ? C’est le seul débat qui vaille.
Doudou Wade est ancien député
ALLAH RECONNAITRA LES SIENS A DOUMGA RINDIAO
Doumga Rindiao vit sous haute tension à cause d’une histoire de mosquée qui divise les habitants de ce village, situé dans le département de Matam
Doumga Rindiao vit sous haute tension à cause d’une histoire de mosquée qui divise les habitants de ce village, situé dans le département de Matam. Malgré l’implication des guides religieux de la zone pour rapprocher les positions, la tension ne retombe pas. Elle a même été ravivée vendredi dernier, comme le confirme l’arrestation de 14 ressortissants du village, placés en garde à vue à la gendarmerie d’Ourossogui.
La tension monte à Doumga Rindiao, village situé dans le département de Matam. La volonté d’un imam de transformer sa mosquée en un grand lieu de prières du vendredi crée une vive polémique qui a été ravivée ce vendredi. Cela dure bientôt trois ans et toutes les négociations menées pour trouver une solution ont échoué. Ni les plus grands érudits de la zone, encore moins le gouverneur de Matam qui s’est déplacé dès le début de la crise n’ont réussi la prouesse de réunifier le village, divisé désormais en clans. Le pic a été atteint vendredi dernier avec l’arrestation de 14 jeunes du village qui sont en garde à vue à la gendarmerie d’Ourossogui lors de manifestations. Parmi eux, un habitant du village informe qu’il y a des mineurs. «Et beaucoup ont été embarqués pour avoir manifesté leur solidarité à leurs frères», dit-il, dépassé par la tournure des évènements.
14 jeunes en garde à vue à Ourossogui
Après une longue période d’accalmie, les hostilités ont repris ce vendredi. Ce jour, des jeunes se sont rendus à la mosquée pour ranger les tapis, enlever les haut-parleurs. Déterminés, ils ont même voulu empêcher la tenue de la ziarra annuelle qui s’est déroulée sous la surveillance des pandores qui ont quadrillé le village pour assurer la sécurité des fidèles. Le marabout Thierno Abdou - laye Athie a pourtant appelé à l’unité des fils de Doumga Rindiao lors de son prêche au lendemain de l’incident. M. Athie, disciple du grand marabout d’Ourossogui Thierno Aliou Thiam, est l’imam de la mosquée controversée. Selon plusieurs sources, les populations ont été «choquées» par cette décision «unilatérale» du marabout. Alors qu’elles ont mis leurs moyens financiers pour ériger ce lieu de culte considéré comme le «patrimoine» de tout Doumga Rindiao.
Aujourd’hui, le marabout fait face à une opposition énergique d’une partie du village même si certains notables sont en phase avec lui. Finalement, les deux camps se regardent en chiens de faïence. Les soutiens du marabout sont même éconduits lors des cérémonies de mariage, baptême et décès. Il est arrivé même que la prière hebdomadaire des deux «rakkas» du vendredi soit effectuée sous la surveillance de la gendarmerie. Comme l’année dernière à la veille de la ziarra.
Il faut signaler qu’un comité de dialogue pour la recherche de la paix a été instauré pour essayer de trouver une solution à cet épineux problème qui divise le village. Les populations interpellent directement la plus haute autorité du pays «pendant qu’il est encore temps».
«DIENE FARBA EST A L’IMAGE D’UN MESSI QUE L’ENTRAINEUR MET EN RESERVE EN PERSPECTIVE D’UN GRAND MATCH»
Oussmane Noël Dieng ne digère toujours pas le départ de son mentor, Diène Farba Sarr, du gouvernement
Ousmane noel Dieng, l’un des fidèles lieutenants de Diène Farba Sarr, par ailleurs, président du mouvement des jeunes Kaolackois derrière Diène Farba Sarr (mjk/ Dfs) a tenu à préciser qu’il n’y a aucun nuage entre le Président macky Sall et Diène Farba Sarr. Il veut ainsi couper court aux nombreuses spéculations autour du limogeage de Diène Farba Sarr du gouvernement.
Oussmane Noël Dieng ne digère toujours pas le départ de son mentor, Diène Farba Sarr, du gouvernement. Lors d’un rassemblement politique qu’il a organisé chez lui, en présence de guides religieux, de jeunes et de femmes de son mouvement, le président de Mjk/Dfs a réitéré son engagement aux côtés de l’ancien ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et du Cadre de vie. Il en a profité pour battre en brèche les rumeurs qui ont suivi la publication de la nouvelle équipe gouvernementale et selon lesquelles le chef de l’Etat et son ministre ne s’entendent plus. «Il n’y a aucun nuage entre le Président Macky Sall et le ministre Diène Farba Sarr. Les deux hommes sont plus que jamais proches et ce n’est pas un poste ministériel qui mettra un coup de froid dans cette relation d’amitié qui date de longtemps», a soutenu le président du mouvement Mjk/Dfs. A l’en croire, le compagnonnage entre les deux hommes remonte à 1998. Depuis cette date, souligne Ousmane Noel Dieng, le compagnonnage s’est raffermi de jour en jour, grâce notamment à la «loyauté, la sincérité, la détermination et l’engagement de Diène Farba Sarr, auprès du Président Macky Sall».
Ousmane Noel Dieng de rappeler que si l’Apr existe à Kaolack, c’est grâce à la personne de Diène Farba Sarr qui en est le précurseur. «Il a non seulement implanté le parti à Kaolack, mais aussi il était aux cotés du Président Macky Sall à l’époque où ce dernier faisait l’objet de persécutions au sein du Pds», se souvient Ousmane Noel Dieng qui déclare : «entre Diène Farba Sarr et Macky Sall, c’est avant tout une histoire d’affinité personnelle et la volonté commune de servir le peuple sénégalais. Diène Farba Sarr n’est pas obsédé par un poste de ministre ou de direction. La Banque mondiale lui avait proposé un poste rémunéré à 12 millions Fcfa qu’il a décliné. Diène Farba Sarr préfère rester travailler aux côtés du président de la République. Diène Farba est à l’image d’un Lionel Messi ou d’un Cristiano Ronaldo que l’entraineur met en réserve en perspective d’un grand match».
Très sûr de son fait, Ousmane Noël Dieng indique que la non reconduction de son leader ne découle pas d’un déficit de compétence, encore moins de résultats. «Diène Farba Sarr a accompli un travail remarquable durant les 6 années qu’il a eu à servir comme ministre. A Kaolack, il a construit des mosquées, des cimetières, et a réalisé des pavages», dit-il avant de réaffirmer sa loyauté à l’endroit de l’ancien ministre du Cadre de vie. «Nous sommes toujours derrière Diène Farba Sarr. Il est et demeurera notre leader. Je demande à tous les membres du mouvement d’aller retirer leur carte d’électeur en vue des prochaines élections municipales», déclare-t-il.
ABDOURAHMANE À LA TÊTE DU CLUB DES INVESTISSEURS
Après la démission de Moustapha Diagne, ancien ministre des Finances du président Abdou Diouf, de la Direction dudit club, Babacar Ngom de la Sedima et ses camarades auraient jeté leur dévolu sur Dr Abdourahmane Diouf pour le remplacer.
Le point de chute du Dr Abdourahmane Diouf Connu. L’ancien porte-parole de Rewmi d’Idrissa Seck devrait atterrir à la tête du Club des investisseurs, selon Le Témoin, qui donne l’information. Après la démission de Moustapha Diagne, ancien ministre des Finances du président Abdou Diouf, de la Direction dudit club, Babacar Ngom de la Sedima et ses camarades auraient jeté leur dévolu sur Dr Abdourahmane Diouf pour le remplacer.
Le Club des investisseurs est un regroupement de chefs d’investisseurs qui a pour but de mobiliser des fonds pour prendre des participations dans divers secteurs de l’économie nationale.
ALIOU SALL, VEDETTE DE LA SOIRÉE
L’édition 2019 des Cauris d’or, la quinzième du genre, a vécu - Les organisateurs ont relevé les défis liés à l’organisation, à la participation, au timing, mais surtout aux choix des personnalités consacrées
L’édition 2019 des Cauris d’or, la quinzième du genre, a vécu. Les organisateurs ont relevé les défis liés à l’organisation, à la participation, au timing, mais surtout aux choix des personnalités consacrées pour les différentes Cauris décernées au cours de la soirée.
Sur le plan de l’organisation, aucun couac n’a été noté. Tout est au point et parfaitement drivé avec une très belle ambiance. Sur le plan de la participation, non seulement la salle était pleine, mais de nombreuses personnalités ont fait le déplacement. On a pu noter la présence des ministres de la Santé, celui du Logement de l’Urbanisme et de l’Hygiène Publique, des anciennes ministres Yaye Kène Gassama (Recherche scientifique) et d’Awa Marie Colle Seck (Santé). Le Patronat francophone était aussi représenté par une forte délégation conduite par son Président, sans oublier le Président Afrique de l’international Libéral, le Guinéen, Cellou Dalein Diallo. Homme d’affaires, directeurs généraux de sociétés nationales (BNDE, Total Sénégal, Sonatel, Lonase) ont tous aussi honoré de leur présence la prestigieuse fête. C’est dire que cette édition des Cauris d’Or était d’une autre dimension. Tous les primés ont été salués. Mais celle qui a marqué toutes les attentions est sans doute celle de Aliou Sall, Directeur Général de la Caisse des Dépôts et Consignations (Cdc) et maire de Guédiawaye.
Lorsque le préposé au micro a prononcé le nom de Monsieur Sall, consacré Cauris d’or 2019, Cauris de l’Excellence, la salle a vibré. Un standing ovation pour saluer la distinction du frère du président de la République. En effet, le portait du récipiendaire a été tellement captivant que beaucoup de journalistes présents ont tenu à l’accrocher à la fin de la cérémonie. Des qualités de grand manager, d’homme généreux, humble, professionnel, rigoureux, humain ont été mises en avant. Et sa formation solide et diversifiée a été vantée. Autant de qualités qui ont fini de forger un homme de grande dimension. Un ami et ancien patron de M. Sall qui a fait le déplacement au King Fahd Palace témoigne « S’il y a quelqu’un de très connu de par les médias mais paradoxalement peu connu aussi ; un homme dont tout le monde parle mais que le monde gagnerait à mieux connaitre. Un homme victime de sa parenté, mais dont le parcours est impressionnant, c’est bien Aliou Sall». Ajoutant : « Après une enfance passée entre Fatick et Guédiawaye, Aliou Sall s’est très tôt illustré dans les activités politiques, associatives et syndicales. Aliou Sall a toujours été un battant qui s’est forgé une carrière aux forceps après d’épiques combats personnels».
A la Cdc, il fait l’unanimité grâce surtout à ses nombreuses réalisations et des perspectives bien claires. Un des agents de la CDC, délégué du personnel reste convaincu que «si Aliou Sall était le premier Directeur général de la Cdc, l’institution ne connaitrait pas de délégués ou de revendications». Selon lui, l’actuel DG de la CDC a fini de démontrer son humanisme et son amour envers le personnel qu’il ne cesse de traiter avec égard et considération. «Depuis que Monsieur Sall est arrivé à la tête de la CDC, un vent nouveau souffle. Un vent qui a remobilisé le personnel, mais aussi favoriser le développement de nombreux nouveaux projets rentables, sans oublier la restructuration des projets existants », relève un cadre de la CDC. Revenant sur l’homme, il souligner que Aliou Sall a un parcours académique remarquable : il est titulaire de plusieurs diplômes académiques dont un Master d’administration publique, obtenu à la prestigieuse Ecole Nationale d’Administration (Ena) de France, d’un Master en Finances Publiques de l’Institut supérieur de finances de Dakar, d’un Master de Gestion des projets de Développement du CEFEB de Marseille, d’une Maîtrise en communication et Diplôme supérieur de journalisme du Cesti, et de nombreuses formations à l’international comme le Georgetown Leadership Program des USA , la planification de l’éducation etc.
Le Président de l’Association des Maires du Sénégal (AMS) a aussi une carrière politique très riche. Il s’est engagé en politique très tôt. Engagé depuis qu’il était élève au sein de And Jef/ Pads, un grand parti qui l’a forgé, il devient membre de la coordination nationale des élèves du Sénégal en 1988 et membre du bureau permanent de And Jef. Syndicaliste dans l’âme, Aliou Sall a été un membre bouillant du bureau national du Synpics. Le journaliste de formation a été aussi Président de plusieurs associations professionnelles, culturelles ou sportives. Sur le plan professionnel, Aliou Sall n’a pas attendu l’avènement de son grand frère Macky Sall pour se faire une carrière dont le parcours et les réalisations sont éloquents. Dans la presse, Aliou Sall qui dit rester toujours journaliste, a été Reporter, chef de desk, Grand reporter de plusieurs organes de presse dont Le Soleil et Info 7. Il a aussi été Directeur de la communication de ministères, Agences publiques, Directeur du Centre d’Analyses du Conseil économique et social. Sa carrière diplomatique a commencé avec un poste de Ministre Conseiller et Chef de la mission économique du Sénégal en République Populaire de Chine où il a piloté d’importants projets pour le Sénégal comme le financement du réseau de transport de Senelec, la modernisation de Dakar Dem Dikk, la construction du Grand Théâtre et du Musée des civilisations noires.
Après un passage dans le secteur privé au lendemain de l’élection de son frère à la station de Président de la République, son retour dans le public est marqué par sa nomination à la tête de la Caisse des Dépôts et Consignations(CDC) où il a fait de belles réalisations en 18 mois : le lancement des travaux de réalisation d’une Tour iconique de 20 niveaux ; le lancement d’une plateforme de paiement digitale pour une meilleure mobilisation des ressources (une première au Sénégal, voire dans la sous région); le programme de 3500 logements dans la banlieue de Dakar et d’une résidence d’une douzaine d’immeubles dans la ville de Dakar. C’est cet homme aux multiples dimensions qui a été distingué.