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25 juillet 2025
DU DISPOSITIF PRINCIER
Entre l’amitié et l’amour, il n’y a pour ainsi dire qu’un lit de différence - Et à l’amitié qui liait certains collaborateurs politiques au prince, ce dernier vient de substituer un sentiment plus profond
Entre l’amitié et l’amour, il n’y a pour ainsi dire qu’un lit de différence. Et à l’amitié qui liait certains collaborateurs politiques au prince, ce dernier vient de substituer un sentiment plus profond, plus passionné.
L’amour du Peuple. Et parce que l’amour peut déplacer des montagnes, le prince sacrifie la fidélité au nom du meilleur vivre ensemble avec le «démos» (le Peuple). Peut-être pour avoir tâté le pouls de ce dernier, pour avoir senti les pulsions populaires. Plus que jamais, c’est ainsi sur le couple prince-peuple (quitte à se séparer de la fonction de Premier ministre) que reposera désormais l’avenir du second mandat du Président. Peut-être parce que le prince aura compris qu’on ne protégera pas les Sénégalais si on ne décide pas d’avoir une véritable relation directe avec eux. C’est à mon avis ce qui justifie ce sursaut d’empathie notée dans les propos du prince, lors de sa prestation de serment : «Je sens la pulsion du Peuple.»
Et cette expression, à elle seule, résume l’exigence du dialogue auquel, maladroitement parfois, le Président appelle de ses vœux. Mais il faut noter que le prince, après son élection, ne s’est pas bercé dans l’illusion de son triomphe. C’est du moins cette lecture que donne à voir la nouvelle composition des membres du gouvernement de notre pays. Si, comme l’enseigne la mythologie grecque, l’amour est le fils du chaos, pour autant convient-il de veiller à ce que ce chaos soit créateur, de telle sorte que le lien défait avec la perte de l’amitié de ses collaborateurs fidèles puisse être compensé par la confiance rassurante que retrouve un Peuple jusque-là très vulnérable et dont le quotidien est truffé de problèmes qui menacent son bien-être. Plus question pour le prince d’évoluer dans ce duo qui encerclait son pouvoir dans les limites ténues qui le liaient à ses proches, fidèles compagnons du parti au pouvoir. Et ceux qui, du côté des transhumants, rêvaient de quelques strapontins pour «services rendus» au prince en sont pour leurs frais. Parce que le prince sait qu’il a beaucoup à perdre d’un délitement du Peuple avec qui il a signé un contrat de confiance lui permettant de continuer sa politique, il est urgent de renverser la vapeur.
Et parce que de nouveaux enjeux se dessinent dans notre horizon, un «élan nouveau» (comme l’exprime si bien le Premier ministre) s’impose. C’est sans nul doute ce qui justifie du choix de certains ministres à des postes clés et qui engage à de nouveaux défis tels le choix porté sur la personne de Makhtar Cissé comme ministre du Pétrole et des énergies, après qu’il a sorti la Senelec des ténèbres qui ont en partie coûté à l’ancien régime le pouvoir en 2012. Un homme qui a réussi à réconcilier le Peuple sénégalais avec la Senelec. L’autre choix non moins anodin (opéré sur la base de la ruse plutôt que de la fidélité), sans doute a été la nomination de M. Abdoulaye Daouda Diallo comme ministre des Finances et de l’économie, en remplacement d’un fidèle parmi le plus fidèles du prince, M. Amadou Ba. Et ce choix mérite qu’on y repense un peu. Amadou Ba dont on sentait l’élan présidentiable à tous points de vue… Se pourrait-il que le prince ait limité ce qui se donnait à voir comme une ambition du pouvoir ? L’on se souvient encore de César Borgia et de son digne fidèle ministre envoyé à Romagne, Rémy d’Orque.
Mais on se souvient surtout de sa superbe chute, de sa malheureuse fin, orchestrée par le génie de Borgia qui, dans un tribunal public par lui convoqué, exécuta son ministre froidement pour arrêter son ambition, faisant croire au Peuple qu’il préférait son amour et son attachement plutôt que la haine de la Plèbe. Mais la mise à l’écart de l’ancien argentier des Finances de l’Etat suscite quelque ambiguïté. Tout autant que la décision du prince de le placer dans la diplomatie, secteur, il faut le dire, très éloigné du cœur des affaires intérieures de l’Etat. Comme pour écarter toute idée de convoitise chez ce monsieur dont les partenaires et homologues étrangers saluent pourtant le brio. Etrange prince ! Aussi saisissant qu’insaisissable ! En revanche, d’autres options se justifient, même si difficilement. Ainsi en est-il de l’éviction de Mary Teuw Niane d’un ministère dont il incarnait toute la dignité et la stature, l’Enseignement supérieur. Pourtant, un inconditionnel du prince qui a parfaitement réussi dans sa base électorale : Saint-Louis. Mais là, le prince, situé entre la colère estudiantine et les revendications syndicales, s’est séparé de son pertinent collaborateur et ami. Pour ne citer que ceux-là. Choix fatidiques, dirions-nous. D’un autre côté, qu’en est-il des transhumants ? A ce niveau, il faut dire qu’aucune alternative possible n’a été trouvée à l’étreinte de la coalition Bby/Apr. Le prince a préféré préserver et protéger les acquis communautaires avec la coalition qui l’a porté au pouvoir en 2012, comme unité à défendre. Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore, c’est entre ces deux blocs que la politique du prince s’est opérée. Mieux vaut préserver ainsi son équilibre comme une «logique prédictive de la catastrophe», expression chère au Professeur Mamoussé Diagne, témoignant d’un des aspects de la realpolitik.
Face aux transhumants, le prince s’est revêtu de ses habits de maître de l’esquive. Peut-être pour écarter les risques de coagulation du mécontentement populaire face à ce qui, aux yeux de la Plèbe, représentent la pire trahison qu’un homme peut opérer sur lui-même. La morale s’adaptant mal à ce déni de sa personne. Toujours est-il que le dilemme a sûrement accompagné les choix fatidiques du prince, obligé de se séparer de ses fidèles lieutenants dont le fameux ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall qui, pourtant, aura subi l’impopularité et le désaveu presque généralisé du Peuple au nom de sa fidélité au prince. Mais ce dernier s’était déjà installé dans un dilemme terrible qui décrit un choix entre deux approches : celle qui propose quelques remèdes présentes comme gage de satisfaction et récompense et qui ne ferait que retarder la mort clinique du pouvoir, si toutefois elle n’aggraverait pas son mal (avec l’arrivée des transhumants dans le gouvernement). Et celle qui consiste, à partir de quelques priorités choisies, à organiser une refondation en profondeur d’un certain modèle de gouvernement. Gageons seulement que les réformes introduites tous azimuts puissent produire leurs effets !
ALY NGOUILLE NDIAYE DEMENT
Le report des élections locales, agité depuis quelque temps, est l’œuvre de certains politiciens pour «divertir l’opinion». Telle est la conviction du ministre de l’Intérieur qui dément formellement tout report desdites échéances.
«A la date d’aujourd’hui, je suis chargé d’organiser les élections locales le premier décembre», a clairement déclaré Aly Ngouille Ndiaye, vendredi dernier, en marge de la cérémonie de réception d’un lot de matériel médical d’une valeur de 267 millions offert par la fondation 221 au centre de santé.
L’édile de Linguère souligne par la suite : «Même si des changements doivent être opérés, ce sera à la suite de discussions avec les différents acteurs politiques». Il faut relever que le ministre de l’Intérieur n’a pas manqué de saluer la volonté affichée du président de la République, Macky Sall, de supprimer le poste de Premier ministre de l’architecture institutionnelle du Sénégal. «Le président de la République veut être en contact direct avec les populations. Je ne peux qu’en penser du bien, du moment que la question de suppression du poste du chef de gouvernement a été adoptée lors de la dernière réunion du Conseil des ministres», a dit M. Ndiaye.
L’attaque s’est soldée par des blessures subies par les deux agents de police. L’attaque qui a eu lieu près d’entrepôts utilisés comme dépôt par le groupe de supermarchés Esselunga à Via Cuneo où le Sénégalais en question qui s’appelle Migui Ndiaye a érigé un abri de fortune dans lequel il vivait. Si les policiers sont venus l’y déloger à leurs risques et périls, c’est à la suite de plaintes des voisins.
Et même au commissariat, il était tout aussi violent, insultant Salvini. Ce dernier a d’ailleurs réagi à tout cela : «(...) Pas de tolérance pour les voyous et les violents qui attaquent les forces de l'ordre». Poursuivi et arrêté pour tentative de meurtre, le Sénégalais peut pousser un ouf de soulagement que la thèse terroriste a été écartée. Le bonhomme est en fait connu des services de police pour avoir fait déjà l’objet de deux ordonnances d’expulsion dont l’une de la Préfecture de Cuneo, l’autre de celle de Turin. Mais plus encore, c’est la deuxième fois qu’il s’attaque à des policiers et insulte Salvini devant eux. Pour dire que c’est un récidiviste. En fait, le 29 mars dernier, il avait été arrêté pour avoir résisté à un agent public et s'était moqué des policiers, pour ensuite se retrouver libre.
Selon ilGiornale.it , il avait été arrêté au même endroit fait «avec des briques et des déchets industriels». Les policiers tentent de l’identifier. En vain ! «Tout en comprenant la langue italienne», notent-ils, le sujet refuse de leur remettre ses données personnelles. Au commissariat de San Paolo, il a été impossible aux hommes de tenue de prendre ses empreintes digitales et ses photographies anthropométriques nécessaires afin de pouvoir connaître son identité et à sa situation en Italie. Le Sénégalais les nargue, insulte Salvini et profère même des menaces de mort contre les agents. Il a même giflé un agent avant de tenter de s’échapper. Mais il est bloqué et arrêté cette fois-ci pour «résistance et violence à un agent public». Saisi le procureur donne alors «l' autorisation de procéder à l'arrestation», précisant toutefois que «la disposition en question serait ultérieurement soumise à une validation, sous réserve de la vérification des conclusions du système AFIS (Système automatisé d'identification d'empreintes digitales)». Mais impossible pour les policiers d’avoir les «conclusions Afis» indiquées par le procureur étant donné que Migui avait refusé de se soumettre aux mesures d'empreintes digitales et anthropométriques. De guerre lasse, le procureur finira par déclarer «la libération immédiate du sujet» arrêté un peu plus tôt «même s'il n'a pas retrouvé son identité et sa situation juridique». Voilà comment le Sénégalais a pu être bizarrement libre et récidiver dimanche
THIENABA CRIE SA SOIF
"Depuis plus de sept mois, la commune de Thiénaba est confrontée à une grave pénurie d’eau causée par des factures impayées dues à la Senelec et qui s’élèvent à 95 millions de F CFA - Conséquence : nos foyers endurent une souffrance inimaginable"
«A boire, à boire, par pitié.» C’est le cri de détresse des populations des 39 villages de la commune de Thiénaba. Elles s’étaient données rendez-vous ce dimanche à Thiénaba Gare pour solliciter le payement d’une dette de 95 millions de F CFA que le comité de gestion du forage de ladite localité doit à la Senelec. Ce, afin de venir à bout de la pénurie d’eau qui sévit dans la cité religieuse depuis plusieurs mois.
«Depuis plus de sept mois, la commune de Thiénaba est confrontée à une grave pénurie d’eau causée par des factures impayées dues à la Senelec et qui s’élèvent à 95 millions de F CFA. Conséquence : nos foyers endurent une souffrance inimaginable du fait de la rareté de l’eau», enrage Mame Anta Paye, au milieu d’une foule réclamant à tue-tête le précieux liquide. «De l’eau, de l’eau. Nous avons soif», se lamente en chœur les bonnes ménagères massées à la grande place de Thiénaba Gare. Foulard rouge à la tête, Mme Paye estime que la coupe est pleine. «On ne peut plus se doucher, ni faire nos ablutions encore moins boire à satiété, ni rien faire d’autre. Cette situation, on en a marre. Il faut que les autorités prennent leurs responsabilités et fassent revenir l’eau au plus vite.» Pis, révèle-t-elle, «la sage-femme du poste de santé de la commune nous a confié que depuis le début de la pénurie d’eau, elle a constaté qu’il y a plusieurs cas d’avortements». C’est parce que, explique Mame Anta Paye, «les corvées d’eau sont pénibles. Nous approvisionnons nos foyers avec des bouteilles d’eau trop lourdes. Et parfois, nous marchons jusqu’à Keur Ndiack qui se trouve à 15 km de Thiénaba Gare pour trouver de l’eau».
Ainsi, elle sollicite l’aide de la Première dame Marième Faye Sall. Sa voisine, Ndèye Marie Dia, rouge de colère et en sueur, se détache de la foule pour exprimer sa complainte : «Cette situation est lamentable et indigne de nos autorités locales.» La mine déconfite, elle confie : «Cela fait plusieurs mois que nous peinons à approvisionner correctement nos maisons à cause de factures impayées devenues insupportables. Nous sommes fatiguées de courir après la recherche du liquide précieux. Nous demandons au président de la République qui prône le ‘’fast tract’’ de régler ce problème. Parce qu’on ne peut parler d’émergence dans un pays où il n’y a pas d’eau.» Comme elle, les jeunes de la commune qui vivent la même galère se désolent : «C’est une gestion nébuleuse du comité de gestion du forage de la commune qui a nous conduits à ce problème, parce que les ménages payent correctement leurs factures», dénonce Cheikh Diouf qui signale que quand le problème est devenu intenable, «le sous préfet avait mis en place un comité ad hoc qui fonctionne, qui achète le carburant d’un montant de 75 mille francs par jour pour faire fonctionner le groupe électrogène. La somme provenait des factures payées par les ménages». Mais, dit-il, «cette mesure ne profite qu’à une petite partie de la population de Thiénaba».
Excédées par la situation, les populations font dans la menace. «Nous irons jusqu’au bout de notre combat.» Bouillant à 100%, Ahmadou Bamba Ly, lui, indexe «l’incompétence du maire de la commune de Thiénaba, Talla Diagne, et de son équipe». Il s’étrangle : «Nous ne pouvons pas décrire le degré de souffrance des populations de Thiénaba.» Il s’indigne et dénonce la «désinvolture de l’autorité municipale» face au manque d’eau dans leur localité qui dure depuis plusieurs mois. «Il n’y a pas une seule autorité locale de la commune qui a une fois dénoncé le manque d’eau de la localité», poursuit-il. Le plaignant se dit surtout outré que Thiénaba, «une cité religieuse, bénéficie de trois forages qui ne fonctionnent pas. C’est inadmissible». Pour dire, selon Ahmadou Bamba Ly, «il y a une incapacité ou plutôt une négligence totale des autorités locales de Thiénaba». Pour ces raisons, il sollicite directement l’aide du Président Macky Sall, «qui a largement gagné à Thiénaba lors de la Présidentielle». «Nous lui demandons de mandater une délégation des services publics de l’eau comme la SDE où l’Office des forages ruraux (Ofor) dont la mission principale est la mise en place d’un dispositif de gestion comptable et financière des systèmes d’alimentation d’eau performante, assurant l’exploitation et la bonne gestion des forages.» Car, laissera entendre M. Ly, «c’est un paradoxe que Thiénaba qui est le premier arrondissement du Sénégal ne puisse jusqu’à présent régler le problème d’eau».
UNACOIS YESSAL PRECONISE LA PRIVATISATION
Face à la recrudescence des incendies dans les marchés, l’UNACOIS YESSAL propose au gouvernement de privatiser la gestion de ces dites infrastructures. Selon elle, cela permettra d’assainir et de sécuriser les marchés.
La privatisation des marchés du Sénégal. Telle est la solution proposée par l’Union nationale des commerçants (UNACOIS/-YESSAL). Face à la recrudescence des incendies dans les marchés, Alla Dieng demande à l’Etat de prendre ses responsabilités. Venu parrainer la Journée d’intégration de l’Amicale des jeunes leaders de l’institut des Hautes études de management et de coaching, M. Dieng a analysé la situation des marchés sénégalais. En effet, en développant le sujet portant sur : «La responsabilité des acteurs dans l’assainissement et la sécurité des marchés classiques», thème de ladite journée, le Directeur exécutif de l’UNACOIS-YESSAL, a indiqué : «Nous avons fait des propositions à l’Etat.
La première, c’est le package d’assurance proposée par un grand groupe pour prendre les polices d’assurance, dans certaines conditions. Parce qu’aucun assureur ne va assurer des baraques, des magasins en zinc ou en ardoise. Deuxièmement, on a parlé des concessions ignifuges, c’est-à-dire des concessions insensibles aux flammes. C’est une technologie turque venant d’Istanbul et on travaille avec les concernés. Et enfin, on a proposé la privatisation des marchés». Allé Dieng souligne : «Quand un incendie arrive dans un marché, il y a la protection civile qui vient, les sapeurs-pompiers arrivent. Mais après, il n’y a pas de suivi. Les autorités politiques qui tiennent des discours. Mais après, il n’y a pas de responsable. Si le marché est privatisé, on va voir quelle structure ou responsable gère le marché. Mais on vient sur place, on trouve le responsable des commerçants d’un côté, il y a la mairie de l’autre, la SENELEC qui fait des installations et qui ne revient pas après pour voir ce qui se passe, etc». «Allez à Tilène, HLM, etc. regardez en haut, vous verrez des fils noirs enchevêtrés comme pas possible, susceptibles de provoquer des courts circuits. Et c’est cela qui cause les incendies. Cela, sans parler des gens qui font de la restauration dans les marchés. Il y en a d’autres qui fument, d’autres qui ont leurs fourneaux pour faire du thé. C’est la pagaille. Et il y a même des gens qui dorment dans les marchés. Donc, la responsabilité est partagée», dit-il.
«Quand il s’adresse aux commerçants, le Président leur dit toujours : ‘Prenez vos responsabilités, c’est vos marchandises qui s’enflamment’. Parce qu’il y a même certains qui descendent et qui laissent leur argent dans leurs boutiques, ce n’est pas normal. La maison de l’argent, c’est la banque ou bien la poche ou le chéquier pour payer des dettes. Mais cela ne doit pas rester dans les magasins en zinc, bois, ardoise, etc», a dénoncé Alla Dieng. D’après lui, «la modernisation est un début de solution. Si vous allez à Touba Sandaga ou à El Malick, quand il y a quelque chose, il y a un responsable, contrairement aux autres marchés où le maire n’est ni responsable, ni le commerçant, ni le comité de gestion. Et mieux ou pis, quand vous allez au marché, vous vous bouchez le nez en marchandant, il n’y a pas d’hygiène, ni de sécurité au moment où l’Etat parle de modernisation des marchés». «Donc nous leur demandons de prendre leurs responsabilités. Mais également, il y a d’autres promoteurs qui peuvent investir en réalisant des marchés. Et il y aura une cogestion. Donc, c’est une proposition que nous avons mise sur la table du gouvernement», a-t-il conclu.
LE DG DU CROUS SERMONNE LES ETUDIANTS
Le Sénégal mérite plus que ces actions qui ont porté un lourd préjudice au Rectorat et au Crous
Pape Ibrahima Faye, Directeur général du Centre régional des Œuvres universitaires et sociales (Crous) de Saint-Louis, a accordé une audience aux étudiants de la commission sociale. Après avoir condamné leur dernière sortie, le patron du Crous les a sermonnés avant d’indiquer que «les problèmes sont faits pour être dépassés».
Pape Ibrahima Faye a craché ses vérités aux étudiants venus en masse le rencontrer. «Je condamne la réaction négative des étudiants. Le Sénégal mérite plus que ces actions qui ont porté un lourd préjudice au Rectorat et au Crous. Je reste solidaire de mes collègues du Rectorat notamment le Recteur, des travailleurs du Crous souvent violentés par les étudiants», a-t il fulminé, tout en restant optimiste. D’ailleurs, il a rappelé, à ce propos, que les «problèmes sont faits pour être dépassés», avant d’inviter les étudiants au calme et «au vivre ensemble dans le respect et la solidarité». Pape Ibrahima Faye pense que les étudiants doivent avoir une autre attitude que de «saccager» le bien commun. «Le culte de l’excellence doit être consolidé au niveau de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis», a-t-il conseillé.
Apportant des réponses aux doléances des étudiants, Pape Ibrahima Faye annonce, qu’en collaboration avec le Rectorat, il entend faciliter le transport des étudiants qui ne logent pas au campus. «Le transport sera assuré pour les activités sportives, culturelles et sanitaires. Mieux, avec le médecin chef du Crous, les délégués de la commission sociale doivent élaborer le projet pour la journée de consultation gratuite. La pharmacie continuera à être bien approvisionnée. Le projet: 1 étudiant, 1 permis de conduire démarrera incessamment. L’assistant social du Crous recevra périodiquement une subvention pour venir en aide aux étudiants nécessiteux», a-t-il révélé. D’après lui, des bourses annuelles de restauration seront bientôt disponibles pour soutenir les cas sociaux. A l’en croire, les cours de secourisme et de couture vont démarrer, après l’étude des modalités et l’atelier de couture sera réhabilité avec un objectif de confectionner 1.000 draps. La rentrée sociale des étudiants est également programmée.
Auparavant, le Secrétaire général de la commission sociale des étudiants, Paul Ngane Sarr a plaidé pour un retour de la paix et au travail. Il a aussi déploré les regrettables événements de la semaine dernière. Les délégués sont repartis satisfaits de leur audience avec le directeur du Crous de l’Université Gaston Berger. Les points de la plateforme concernant le sport, la culture et la restauration seront abordés lors de la prochaine réunion prévue le mardi 23 avril 2019.
« MACKY N'AVAIT PAS SOUHAITÉ QUE J’ASSUME DES RESPONSABILITES»
Le maire de Guédiawaye Aliou Sall, a expliqué, lors de son passage devant le «Grand jury», dimanche dernier, les raisons pour lesquelles, son frère, Macky Sall, n’avait pas voulu lui confier des responsabilités étatiques.
«S'il l'avait dit, ce n'était pas juste à l'égard d'un citoyen qui s'appelle certes Aliou Sall, mais un citoyen qui doit bénéficier des mêmes droits que tous», a-t-il déclaré.
Avant de souligner : «Il est évident que le traumatisme Karimien avait fait en sorte que l'autorité qu'il était, très à cheval sur le principe de transparence, de rigueur, n'avait pas souhaité que je puisse assumer des responsabilités publiques. J’ai été obligé d'aller chercher un travail dans le secteur privé» Sur son absence du nouveau gouvernement, Aliou Sall a indiqué : «Je suis très content de ce gouvernement. Je ne suis pas déçu. J'ai immédiatement envoyé un communiqué pour féliciter certains des ministres qui sont des proches dont Néné Fatoumata Tall Mbaye.
Sa nomination, c'est presque ma nomination. Je ne suis nullement frustré. Je suis totalement content de rester à la tête de la Caisse de Dépôt et de Consignations». Quid des ambitions qu’on lui prête de vouloir succéder à son frère ? A ce propos, le responsable «apériste» dira : «Je ne suis pas candidat à la succession du Président Macky Sall. Je ne serai pas candidat en 2024. Je ne fais pas partie de ceux qui vont se présenter devant les Sénégalais pour réclamer le poste de président de la République».
A ceux qui ont des ambitions présidentielles au sein de l’APR, Aliou Sall leur conseille de ne pas perdre du temps. «Les gens sont libres d'avoir des ambitions. Ils vont les assumer. Moi, si j'avais des ambitions présidentielles, je n'accepterai pas d'être dans le gouvernement. Je prendrais toutes les initiatives pour faire en sorte que le jour où le parti choisira un candidat, que ce soit moi. Mon message est destiné à tous ceux qui, légitimement, peuvent avoir des ambitions. Je n'ai mené de discussions autour de la succession du Président avec personne. Je crois que les gens qui ont des ambitions doivent aller assumer leurs ambitions en n'impactant pas sur l'- efficacité du gouvernement», at-il affirmé.
Sur sa lancée, l’édile de Guédiawaye estime que «l'APR est un parti qui doit perdurer, qui doit jouer un rôle éminent et qui doit rester au pouvoir le plus longtemps possible». Par ailleurs, Aliou Sall a tenu à préciser que le désormais-ex-Directeur général d’Air Sénégal n’a pas été débarqué, mais qu’il a présenté sa démission. «Philippe a écrit une lettre de démission et que le Conseil d'administration a, automatiquement, pris une décision importante en nommant Ibrahima Kane à la tête de la compagnie Air Sénégal», a révélé le Directeur de Caisse de Dépôt et de Consignations.
SAISIE DE 1252KG DE CHANVRE INDIEN SUR L’AXE TANAFF-KOLDA-GOULOUMBOU
Les agents des Douanes en service à l’Antenne de Gouloumbou, Poste de Guénoto, Subdivision de Tambacounda, Région Sud-Est ont procédé à une saisie record de chanvre indien.
Les agents des Douanes en service à l’Antenne de Gouloumbou, Poste de Guénoto, Subdivision de Tambacounda, Région Sud-Est ont procédé à une saisie record de chanvre indien. Ils ont en effet mis la main sur 915 kg de cette herbe qui tue, selon un communiqué du Bureau des relations publiques et de la communication des Douanes sénégalaises.
La saisie a eu lieu le samedi 20 avril 2019 aux environs de 15 heures devant les locaux de l’Antenne sur la Nationale 6. « Voulant profiter de cette heure creuse et espérant trouver des agents fatigués ou tiraillés par la canicule qui sévit dans la zone, les malfrats, en provenance de la Guinée Conakry, circulaient tranquillement à bord de leur camion de «Yamba» AN 3577 MD, immatriculé au Mali. La suite va révéler qu’ils se trompaient lourdement sur la capacité d’adaptation des agents des Douanes. Arrivés à hauteur de l’Antenne, les convoyeurs ont, avec sang-froid, ouvert le camion et tenté de tromper la vigilance des agents. Ces derniers, avec leur flair de soldat de l’économie, ne tarderont pas à découvrir le stratagème.
La marchandise prohibée était en fait dissimilée dans une cachette sous forme de double fond à l’avant du camion. Profitant de cet instant, le chauffeur et ses deux acolytes ont pris la fuite. La valeur totale du produit est estimée à 65 millions de Frs CFA. La marchandise et le camion sont mis hors course et la procédure suit son cours. Cette prise effectuée par le lieutenant Samba Doucouré DIOP et ses hommes est la plus importante enregistrée dans cette région depuis plusieurs années.
Le dispositif de surveillance mis en place sous la conduite du colonel Georges Diémé, directeur régional Sud-Est et de ses collaborateurs dont le lieutenant-colonel El Hadji Mamour Kandji, chef de la Subdivision de Tambacounda, est en train de donner des résultats » souligne le document
Par Pape NDIAYE
LE GÉNÉRAL LAMINE CISSÉ REJOINT L’ÉTERNEL
Je garde de lui le souvenir d’un homme exceptionnel aux qualités multidimensionnelles qui a marqué son époque - Le ban se referme définitivement sur l’œuvre et la vie d’un brillant officier-général doublé d’un père de famille modèle et exemplaire
Le général Lamine Cissé, à qui je m’efforce avec tristesse de rendre un vibrant hommage, je l’ai perdu de vue depuis presque deux ans alors pourtant qu’il fut un temps où on s’appelait régulièrement au téléphone.
Le général Lamine Cissé, à qui je m’efforce avec tristesse de rendre un vibrant hommage, je l’ai perdu de vue depuis presque deux ans alors pourtant qu’il fut un temps où on s’appelait régulièrement au téléphone. Puis, ces entretiens se sont espacés. Pourquoi restions-nous parfois longtemps sans nous voir ? « Mais, je suis un soldat au service de l’Afrique ! » s’était-il empressé de répondre un jour pour se justifier. Dieu sait qu’il n’y avait pas de quoi se justifier. Car, depuis son départ de la tête du ministère de l’intérieur à la tête duquel il a fait preuve de droiture, d’abnégation et de courage jusqu’à devenir le principal acteur de la première alternance politique du Sénégal intervenue le 19 mars 2000, l’homme qui vient de tirer sa révérence n’a guère eu le loisir de se reposer. Il a eu à mener de nombreuses missions et médiations internationales pour apporter son expertise, son expérience et son savoir-faire en matière d’organisation d’élections au chevet d’une Afrique déchirée par des guerres civils ou conflits post-électoraux. Un jour, j’ai reçu de lui un appel où il m’a tenu à peu près les propos suivants : « Mais toi là ! Je viens de me souvenir que depuis Washington, nous ne sommes plus revus. Tu m’as lâché… » m’a « fusillé » Mon Général d’un ton taquin, histoire de me faire porter la responsabilité de non-retrouvailles devenues définitives puisqu’il est décédé le samedi 20 avril 2019 à l’âge de 80 ans.
Dans une embuscade de sauces ...
Effectivement nos dernières retrouvailles remontent à 2017 aux Usa lors de la rentrée officielle de l’actuel Chef d’Etat Major général des Armées (Cemga), le général de corps d’armée Cheikh Guèye, au prestigieux Hall of Fame (Panthéon). Ce jour-là, j’ai eu le privilège d’assister à la grande cérémonie d’entrée au « Hall of Fame » de l’école de guerre où trône désormais, pour l’éternité, la photo du général Cheikh Guèye. Un Panthéon où l’a précédée depuis très longtemps celle de son lointain devancier à la tête de nos armées, le général Lamine Cissé. « Pape, viens voir ! Tu as vu ma photo comment elle est belle ! Je suis plus beau que Cheikh Guèye. Allez…réponds « wakhal » ?
Et pourtant, elle date de 1992… » M’avait apostrophé le général Lamine Cissé avec l’humour et l’énergie communicative qu'on lui connaissait. Connu aussi pour sa disponibilité légendaire, le général Cissé, tel un guide touristique, m’a fait visiter l’exposition démesurée de cette grande salle de la plus grande école de guerre américaine. C’est également cette salle qui abritait le cocktail dinatoire offert en l’honneur du général Cheikh Guèye. Et à chaque fois que nous nous sommes perdus de vue dans cette forêt de képis, d’étoiles et de galons, le général Lamine Cissé réussissait à me localiser du regard avant de me faire signe de la main pour que je rejoigne sa table de buffet. « Je voulais juste que tu viennes me secourir car je suis tombé dans une embuscade de sauces et de mets succulents…Goute ! » m’invitait-il entre deux brochettes de poulet et autres crevettes enrobées,
Humilité et simplicité...
S’il me plait de vous raconter les coulisses du « Hall of fame », c’est pour montrer ô combien le général Lamine Cissé, malgré sa haute personnalité et ses excellents états de services, incarnait l’humilité, la modestie, la simplicité et la générosité. En effet, je garde de lui le souvenir d’un homme exceptionnel aux qualités multidimensionnelles qui a marqué son époque. Une époque qu’il a vraiment marquée dans l’Armée où je l’ai connu alors qu’il était Chef d’état-major général des Armées (Cemga). Revenir sur la longue et brillante carrière de ce valeureux officier-général au parcours sans faute, c’est prolonger davantage l’état combiné de nos peines, nos chagrins et nos douleurs provoquées par cette disparition. Donc inutile de rappeler son brillant parcours dés lors que tout le monde s’accorde à reconnaitre que le défunt ex-Cemga aimait beaucoup sa patrie, le Sénégal, et toujours œuvrait pour le prestige de son Armée.
Le ministre de l’Intérieur, l’inspecteur de police radié et la leçon de vie
Après de bons et loyaux services rendus à l’Armée nationale, le général Lamine Cissé a été nommé plus tard ministre de l’intérieur. Encore, nos chemins se sont croisés. Comme un père et « fils » qui se veulent inséparables c’est-à-dire plus que des amis ! « Tiens, Pape Ndiaye… le porté disparu ! C’est toujours avec plaisir que je retrouve mes amis du « Témoin » spécialistes des questions militaires et forts de leur façon de scruter les étoiles et prédire les nominations de Cemga ! Quand est-ce je serai « nommé » Président de la République ? » m’avait chambré un jour l’alors ministre de l’intérieur Lamine Cissé rencontré lors d’une cérémonie à l’Ecole de police. Dans la foulée, il me présente quelques personnalités de son entourage à qu’il raconta son long compagnonnage avec « Le Témoin ». Ce jour-là, j’avais profité furtivement de l’occasion pour abuser de sa bienveillance en lui parlant d’un cas social. Vraiment social puisque consistant à sauver la carrière d’un brillant policier en passe d’être brisée par une histoire de famille. Tenez ! Un ami, un inspecteur de police était poursuivi par son ex-belle-sœur pour abus de confiance portant sur des bijoux. On ne sait pas trop comment les bijoux confiés ont disparu des mains de l’inspecteur de police alors qu’il devait les garder pour sa belle-sœur en voyage. Condamné à trois mois fermes pour abus de confiance, le mis à cause a été radié des cadres de la police. Mais comment un si brillant inspecteur de police peut-il être radié bêtement alors qu’il n’avait commis aucune faute dans l’exercice de ses fonctions ? Ce cas douloureux, je l’avais soumis à l’appréciation du ministre de l’Intérieur d’alors, le général Lamine Cissé. Lequel, après un long moment de réflexion, me dit ceci : « Bon ! Dites à l’intéressé de faire une demande de grâce adressée au Président de la République.
Et de m’en faire ampliation », m’a-t-il suggéré. Aussitôt conseillé, aussitôt fait ! Malheureusement, la énième demande pour suivi s’est égarée dans le bureau du ministre. Et ce, jusqu’au jour où le ministre Lamine Cissé m’a annoncé que la demande a finalement connu une suite favorable de la part du président de la République. « Déjà, j’ai donné des instructions que l’intéressé soit réintégré dans les rangs de la Police » tient à rassurer le ministre. Mais curieusement, plusieurs mois s’étaient écoulés sans qu’il y eut point de réintégration. Une situation qui a poussé le ministre à s’arracher les cheveux. « Mais comment ça ! Venez avec l’inspecteur concerné, je vous reçois en audience » m’avait-il dit malgré son agenda trop chargé. Et dès que l’ami et moi étions entrés dans son bureau, le ministre de l’Intérieur a aussitôt interpellé l’inspecteur radié en termes « Mais toi là, où sont tes parents ? Et depuis quand est-ce tu ne les as pas revus tes parents ? » a-t-il demandé.
Et soudain, notre bonhomme cherche les mots et peine à répondre avant de lâcher « Ils sont dans le Saloum ! Mon père est décédé. Pour ma mère, cela fait un an que je l’ai pas vue » bredouille-t-il. Le ministre de l’Intérieur humaniste s’étrangle de colère : « Dis-donc ! Comment un fils peut-il rester un an sans voir sa mère alors que le Saloum c’est tout près… Je suis persuadé que tu n’as jamais rien fait pour tes parents. C’est pour cela que tes malheurs s'accumulent et tes affaires se compliquent. Bon, je t’offre une enveloppe de 50.000 CFA pour que tu ailles voir ta mère et demander pardon. Sinon la Justice divine va continuer de s’abattre encore sur toi… » conseille le général Lamine Cissé se coiffant pour l’occasion de la casquette du père de famille. Quelques semaines après cette audience, l’inspecteur en question a réintégré les rangs de la police avant d’être affecté dans un commissariat d’arrondissement de Dakar. Ce jour-là, je venais de découvrir en Lamine Cissé deux autres qualités humaines : la bienveillance et la sociabilité. Et pourtant, l’officier Lamine Cissé était très rigoureux dans le commandement. Il était convaincu du fait que le comportement quotidien du policier doit s’adosser sur l’honnêteté, la droiture et la responsabilité jusque dans son foyer. Mais au-delà de toutes ces considérations, il est de la responsabilité du ministre de l’Intérieur ou des chefs de sauver des carrières pour préserver la survie de toute une famille qui tomberait dans la misère en cas de radiation de son chef.
Et tous ces principes, le général Lamine Cissé savait les harmoniser sans rigueur inutile et ni faiblesse coupable. Mon Général, la mort t’a arraché à mon affection brutalement. Elle vous a aussi arraché de notre affection car vous étiez un fidèle lecteur du « Témoin » jusqu’à revendiquer une certaine assiduité aux éditos de Mamadou Oumar Ndiaye, votre ami. Vous allez laisser un grand vide dans notre cercle commun. Mais ma peine immense sera comblée par vos souvenirs précieux et surtout les leçons de vie (sociale et politique) que vous nous avez léguées pendant votre passage au ministère de l’Intérieur. Ainsi, le ban se referme définitivement sur l’œuvre et la vie d’un brillant officier-général doublé d’un père de famille modèle et exemplaire appelé à rejoindre l’éternel « Hall of fame ». Nous prions que Le Bon Dieu accueillera le général Lamine Cissé dans son Panthéon paradisiaque. A ses veuves, ses enfants et ses anciens camarades d’armes, « Le Témoin » présente ses sincères condoléances. Adieu, mon Général !
L’ETAT VA FAIRE AUDITER LA GESTION NÉBULEUSE DE PHILIPPE BOHN
Pertes d’environ 25 milliards pour le compte d’exploitation de l’exercice 2017-2018. Des contrats de location et d’achat d’avions douteux. Le capital de 40 milliards de francs largement consommé
Comme par prémonition, nous écrivions dans notre édition du vendredi 19 sous la signature de notre collaborateur Christian Sène ce qui suit dans un article ayant pour titre : « y a-t-il encore un Bohn pilote à bord ? » : « Mais à propos de démission, justement, c’est celle de Philippe Bohn qui est dans… l’air ». Le jour même de la parution de notre journal, le Dg français de notre compagnie nationale était effectivement viré ou « démissionné » c’est selon. Toujours est-il que Philippe Bohn a été poussé vers la porte par le président Macky Sall qui l’a reçu brièvement mercredi dernier. Lâché par son supposé protecteur, finalement le Dg barbouzard Philippe Bohn a jeté malgré lui l’éponge poussant le Conseil d’administration présidé par l’ancien Premier ministre Me Souleymane Ndéné Ndiaye à éjecter dehors un crétin de la pure espèce qui a réussi en 20 mois à la tête de Sénégal Sa a piller un pavillon national encore naissant. D’ailleurs, l’Etat s’est résolu à lancer un vaste audit de la gestion du Dg barbouzard dans les semaines à venir pour apprécier l’état du pillage de la compagnie nationale par un homme arrogant et incompétent qui demeure curieusement administrateur de Air Sénégal SA !
Pertes d’environ 25 milliards pour le compte d’exploitation de l’exercice 2017-2018. Des contrats de location et d’achat d’avions douteux. Le capital de 40 milliards de francs largement consommé. Un salaire de 18 millions de francs par mois. Pendant les 20 mois de son règne, Philippe Bohn logeait à l’hôtel Téranga Pullman, une enseigne française bien sûr. La liste des griefs contre l’homme est longue comme un jour sans pain. « A Air Sénégal Sa, Philippe Bohn était le Dg, il signait tous les contrats, personne au niveau du service financier ne savait ce qu’il faisait. Il organisait des montages financiers pour ses achats, l’on soupçonne la mise en place de sociétés écran comme la société de la sœur de Eric Iba Guèye qui gérait la communication, il était l’ordonnateur des dépenses. Bref, il faisait tout et seul avec la complicité de Jérôme Maillet et Eric Iba Guèye» souligne une source. Selon cette dernière, l’Etat aurait décidé de lancer un vaste audit pour évaluer le niveau des dégâts financiers laissés par Bohn et, surtout, pour savoir si c’est à partir de Sénégal Sa qu’il a pu enrichir son patrimoine. Les mises en garde et alertes sur la scandaleuse gestion de Philippe Bohn dont la dernière en date provenait du commandant Malick Tall, ancien pilote en chef à Air Afrique et ex-directeur des opérations d’Air Sénégal international (ASI) lors de l’émission « Jury du dimanche » du 17 mars dernier, n’ébranlaient guère l’ancien vendeur d’avions d’Airbus.
Le barbouzard s’en foutait guère puisqu’il avait une relation particulière avec le président Macky Sall. D’ailleurs, selon certaines indiscrétions, l’homme avait une audience presque chaque semaine avec le chef de l’Etat qui était son interlocuteur direct puisque Philippe Bohn n’accordait aucune considération au Premier ministre, encore moins à son ministre de tutelle en l’occurrence l’ancienne ministre des Transports aériens, Mme Maïmouna Ndoye Seck, ni au directeur général de la Caisse des dépôts et Consignations Aliou Sall pourtant qu’actionnaire majoritaire de Sénégal Sa. Sûr de lui et se prévalant de sa proximité avec le président de la République, Philippe Bohn ne s’attendait donc guère à être lâché par son protecteur Macky Sall. Comme nous l’écrivions dans notre édition de vendredi dernier, l’acte de trop posé par le directeur général français a été constitué par la démission du chevronné commandant de bord Cheikh Seck débauché de Emirates où il était commandant de bord sur Airbus A380. Le recrutement de ce dernier imposé par le chef de l’Etat aux Toubab au moment de lancer en février dernier la ligne Dakar-Paris-Dakar sur le tout-nouveau et toutbeau Airbus A 330-Neo était au moins pour le Sénégal la seule satisfaction de voir un de ses fils aux commandes des opérations.
Notre compatriote Cheikh Seck qui fut à 25 ans pilote de ligne à Air France et aujourd’hui à 45 ans totalise 13.000 heures de vol, était une des fiertés de la très balèze compagnie Emirates. Seulement très vite, Cheikh Seck a compris qu’il perdait du temps dans cette compagnie surtout lorsque Philippe Bohn a voulu l’utiliser pour qu’il l’aide à certifier un pilote français qui n’avait pas la qualification requise. Face à ce refus de Cheikh Seck, la barbouze s’est tournée vers Eric Iba Guèye directeur Réseau et Expérience client de la compagnie pour obtenir gain de cause. Ce dernier a été engagé en septembre 2018 pour “établir l’architecture du réseau, superviser la communication relative au réseau de route, proposer des produits innovants, coordonner la réalisation des projections des recettes”. Eric Iba Guèye est très vite bombardé par Bohn numéro 2 de la compagnie à la place de Jérôme Maillet, le directeur général adjoint. Il cumule de nombreuses fonctions (commercial, exploitation, handling, catering), siège au Conseil d’administration et signe des contrats ainsi que des chèques. « Philippe Bohn avait une bonne politique de relation presse pour verrouiller. La compagnie nationale du Sénégal avait passé commande ferme pour deux A330neo en novembre 2017 lors du Dubai Airshow et sera le premier transporteur africain à opérer l’A330neo. Cette commande est estimée à 592,8 millions de dollars US au prix catalogue 2017. Mais là où c’est grave c’est que la compagnie est nationale, donc il s’agit de l’argent public. La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) est le seul actionnaire pour le compte de l’Etat. Donc tous les marchés doivent faire l’objet d’appel d’offres. Ni Alioune Sall, ni Souleymane Néné Ndiaye le PCA, aucun n’avait la main sur le gars. En plus, durant la journée du mercredi 17 avril, pour faire face à l’immobilisation de l’A330 pour pièce à changer, il a loué 2 avions — un A330 et un A340 — pour faire le Dakar - Paris et le Paris – Dakar. Il disait qu’il avait comme seul interlocuteur le PR, il parait que ce n’est pas totalement vrai.
Autre information de taille, le gars a habité presque un an au Pullman Téranga. Le PR l’a reçu mercredi en début de soirée, ce fut un court entretien. Le DAF ne savait rien de ce qui se passait. Tous les contrats se faisaient à son insu et il ne voyait que les factures. Les deux responsables de tout ça c’est Éric Iba Gueye et Jérôme Maillet. Jérôme cachait les contrats. Même le contrat avec Air Côte d’Ivoire, il ne l’avait pas donné au DAF. Eric Iba Gueye a offert plus de 100 billets depuis l’ouverture de la ligne Dakar Paris. Lâché ou pas, en tout cas le gars (Ndlr, Bohn) a toujours bluffé sur sa relation avec Macky, en réalité c’était une pseudo complicité avec le PR. Il y a eu le Directeur commercial Assane Sambe qui avait tiré sur la sonnette d’alarme en saisissant le PCA, il a été mis au frigo par le DG et on a propulsé Eric Iba Gueye. Ce dernier avait profité de sa position pour filer des marchés à son entourage dont une soirée le 31 janvier avec la jet set occidentale organisée par sa soeur Erika Gueye. Je pense que Macky n’a rien vu venir, c’est plutôt Bohn qui faisait du trafic d’influence sur les gars en mettant en avant une mauvaise ambiance. Pourtant, le commandant Tall avait alerté mais une certaine presse l’avait fusillé sous influence de Philipe Bohn » souligne un cadre de la boite sous l’anonymat.
Le 1er acte du nouveau DG, ce devra être de foutre dehors le duo Eric Iba Guèye et Jérôme Maillet !
Notre source pense que le premier acte que doit poser le nouveau Dg Ibrahima Kane, c’est de foutre à la porte le duo Eric Iba Guèye et Jérôme Maillet qui a participé à la mauvaise gestion de la compagnie aux côtés de Philippe Bohn. « Les influences négatives de ce duo ont participé à installer une ambiance de crainte et de peur au sein de la boite. Les maintenir participera à hypothéquer la relance » estime notre source. Sur la question du parc d’avions, notre interlocuteur essaie de nous expliquer cet aspect qui demeure encore flou..