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DU DISPOSITIF PRINCIER

Entre l’amitié et l’amour, il n’y a pour ainsi dire qu’un lit de différence - Et à l’amitié qui liait certains collaborateurs politiques au prince, ce dernier vient de substituer un sentiment plus profond

Publication 23/04/2019

Entre l’amitié et l’amour, il n’y a pour ainsi dire qu’un lit de différence. Et à l’amitié qui liait certains collaborateurs politiques au prince, ce dernier vient de substituer un sentiment plus profond, plus passionné.

L’amour du Peuple. Et parce que l’amour peut déplacer des montagnes, le prince sacrifie la fidélité au nom du meilleur vivre ensemble avec le «démos» (le Peuple). Peut-être pour avoir tâté le pouls de ce dernier, pour avoir senti les pulsions populaires. Plus que jamais, c’est ainsi sur le couple prince-peuple (quitte à se séparer de la fonction de Premier ministre) que reposera désormais l’avenir du second mandat du Président. Peut-être parce que le prince aura compris qu’on ne protégera pas les Sénégalais si on ne décide pas d’avoir une véritable relation directe avec eux. C’est à mon avis ce qui justifie ce sursaut d’empathie notée dans les propos du prince, lors de sa prestation de serment : «Je sens la pulsion du Peuple.»

Et cette expression, à elle seule, résume l’exigence du dialogue auquel, maladroitement parfois, le Président appelle de ses vœux. Mais il faut noter que le prince, après son élection, ne s’est pas bercé dans l’illusion de son triomphe. C’est du moins cette lecture que donne à voir la nouvelle composition des membres du gouvernement de notre pays. Si, comme l’enseigne la mythologie grecque, l’amour est le fils du chaos, pour autant convient-il de veiller à ce que ce chaos soit créateur, de telle sorte que le lien défait avec la perte de l’amitié de ses collaborateurs fidèles puisse être compensé par la confiance rassurante que retrouve un Peuple jusque-là très vulnérable et dont le quotidien est truffé de problèmes qui menacent son bien-être. Plus question pour le prince d’évoluer dans ce duo qui encerclait son pouvoir dans les limites ténues qui le liaient à ses proches, fidèles compagnons du parti au pouvoir. Et ceux qui, du côté des transhumants, rêvaient de quelques strapontins pour «services rendus» au prince en sont pour leurs frais. Parce que le prince sait qu’il a beaucoup à perdre d’un délitement du Peuple avec qui il a signé un contrat de confiance lui permettant de continuer sa politique, il est urgent de renverser la vapeur.

Et parce que de nouveaux enjeux se dessinent dans notre horizon, un «élan nouveau» (comme l’exprime si bien le Premier ministre) s’impose. C’est sans nul doute ce qui justifie du choix de certains ministres à des postes clés et qui engage à de nouveaux défis tels le choix porté sur la personne de Makhtar Cissé comme ministre du Pétrole et des énergies, après qu’il a sorti la Senelec des ténèbres qui ont en partie coûté à l’ancien régime le pouvoir en 2012. Un homme qui a réussi à réconcilier le Peuple sénégalais avec la Senelec. L’autre choix non moins anodin (opéré sur la base de la ruse plutôt que de la fidélité), sans doute a été la nomination de M. Abdoulaye Daouda Diallo comme ministre des Finances et de l’économie, en remplacement d’un fidèle parmi le plus fidèles du prince, M. Amadou Ba. Et ce choix mérite qu’on y repense un peu. Amadou Ba dont on sentait l’élan présidentiable à tous points de vue… Se pourrait-il que le prince ait limité ce qui se donnait à voir comme une ambition du pouvoir ? L’on se souvient encore de César Borgia et de son digne fidèle ministre envoyé à Romagne, Rémy d’Orque.

Mais on se souvient surtout de sa superbe chute, de sa malheureuse fin, orchestrée par le génie de Borgia qui, dans un tribunal public par lui convoqué, exécuta son ministre froidement pour arrêter son ambition, faisant croire au Peuple qu’il préférait son amour et son attachement plutôt que la haine de la Plèbe. Mais la mise à l’écart de l’ancien argentier des Finances de l’Etat suscite quelque ambiguïté. Tout autant que la décision du prince de le placer dans la diplomatie, secteur, il faut le dire, très éloigné du cœur des affaires intérieures de l’Etat. Comme pour écarter toute idée de convoitise chez ce monsieur dont les partenaires et homologues étrangers saluent pourtant le brio. Etrange prince ! Aussi saisissant qu’insaisissable ! En revanche, d’autres options se justifient, même si difficilement. Ainsi en est-il de l’éviction de Mary Teuw Niane d’un ministère dont il incarnait toute la dignité et la stature, l’Enseignement supérieur. Pourtant, un inconditionnel du prince qui a parfaitement réussi dans sa base électorale : Saint-Louis. Mais là, le prince, situé entre la colère estudiantine et les revendications syndicales, s’est séparé de son pertinent collaborateur et ami. Pour ne citer que ceux-là. Choix fatidiques, dirions-nous. D’un autre côté, qu’en est-il des transhumants ? A ce niveau, il faut dire qu’aucune alternative possible n’a été trouvée à l’étreinte de la coalition Bby/Apr. Le prince a préféré préserver et protéger les acquis communautaires avec la coalition qui l’a porté au pouvoir en 2012, comme unité à défendre. Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore, c’est entre ces deux blocs que la politique du prince s’est opérée. Mieux vaut préserver ainsi son équilibre comme une «logique prédictive de la catastrophe», expression chère au Professeur Mamoussé Diagne, témoignant d’un des aspects de la realpolitik.

Face aux transhumants, le prince s’est revêtu de ses habits de maître de l’esquive. Peut-être pour écarter les risques de coagulation du mécontentement populaire face à ce qui, aux yeux de la Plèbe, représentent la pire trahison qu’un homme peut opérer sur lui-même. La morale s’adaptant mal à ce déni de sa personne. Toujours est-il que le dilemme a sûrement accompagné les choix fatidiques du prince, obligé de se séparer de ses fidèles lieutenants dont le fameux ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall qui, pourtant, aura subi l’impopularité et le désaveu presque généralisé du Peuple au nom de sa fidélité au prince. Mais ce dernier s’était déjà installé dans un dilemme terrible qui décrit un choix entre deux approches : celle qui propose quelques remèdes présentes comme gage de satisfaction et récompense et qui ne ferait que retarder la mort clinique du pouvoir, si toutefois elle n’aggraverait pas son mal (avec l’arrivée des transhumants dans le gouvernement). Et celle qui consiste, à partir de quelques priorités choisies, à organiser une refondation en profondeur d’un certain modèle de gouvernement. Gageons seulement que les réformes introduites tous azimuts puissent produire leurs effets !

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