Dakar, 23 avr (APS) - Le procès portant sur le double meurtre de Médinatou Salam (Mbour) et la démission du porte-parole du parti Rewmi Abdourahmane Diouf font partie des sujets les plus en vue dans la livraison de mardi de la presse quotidienne.
"Béthio, l’heure de vérité", affiche par exemple Sud Quotidien, en évoquant le double meurtre de Médinatou Salam, affaire dans laquelle des disciples du dignitaire mouride Cheikh Béthio Thioune ont été placés en détention préventive il y a 7 ans.
"Le Tribunal de grande instance de Mbour statue, à partir de ce mardi 23 avril 2019", sur cette affaire portant sur le meurtre de deux personnes en 2012, des victimes présentées comme des disciples de Béthio Thioune, "en liberté provisoire et présentement en France pour raison médicale".
"En tout, une vingtaine de personnes sont incriminées dans ce dossier", souligne Sud Quotidien. "16 accusés feront face au juge, mais ce sera sans Béthio Thioune présentement en France pour des soins", relève le journal Le Quotidien.
"L’absence de Cheikh Béthio Thioune au procès fait planer le risque d’un renvoi en session ultérieure. Mais tout laisse croire que sa non-comparution ne fait pas obstacle à la tenue de l’audience", écrit Walfquotidien.
Le journal ajoute que Cheikh Béthio Thioune "sera jugé par contumace, avec le risque d’un mandat d’arrêt. Le juge en décidera ce mardi en présence de toutes les parties prenantes au procès : parquet, défense, partie civile."
"A moins d’un renvoi, le guide des +thiantacounes+ risque d’être jugé par contumace, puisque Béthio est en dehors du pays pour raisons médicales", indique Enquête.
A Bordeaux pour raisons médicales, il "a déposé un dossier médical sur la table du juge", renseigne L’Observateur, avant de revenir sur l’affaire proprement dite, "une tuerie barbare, qui a fait 2 morts et 21 accusés dont le cheikh sous liberté provisoire depuis février 2013".
"Le dimanche 22 avril 2012, à 19h45, Bara Sow et Ababacar Diagne, disciples de Béthio Thioune, avaient investi Médinatou Salam pour renouveler leurs serments d’allégeance au guide des +Thiantacounes+. D’autres disciples inconditionnels de Béthio Thioune ont refusé l’accès au premier groupe pour sacrifier à ce rituel", rappelle le journal.
"Il s’en est suivi des échauffourées, puisque des disciples du guide sont venus +corriger+ ce groupe dirigé par Bara Sow. Lorsque Bara Sow a voulu battre en retraite, il en a été empêché par certains qui l’ont battu à mort", c’est dans ces circonstances qu’une deuxième victime du nom de Ababacar Diagne "a été malheureusement enregistrée", poursuit L’Observateur.
Avec l’affaire Médinatou Salam, la démission du porte-parole du parti Rewmi de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, candidat malheureux à la présidentielle du 24 février dernier, est l’un des deux sujets les plus en exergue.
"Rewmi perd sa voix", affiche Enquête, en parlant d’Abdourahmane Diouf, "longtemps courtisé par le parti au pouvoir (...)". Selon ce journal, le démissionnaire "a aujourd’hui le choix de mettre en place sa propre formation politique ou de rejoindre le camp du pouvoir".
"Le désormais ex-patron des cadres de Rewmi invoque une incompatibilité de ses nouveaux engagements au plan international avec la politique", signale Vox Populi. Le journal Le Quotidien cite à sa Une l’ex-porte-parole de Rewmi : "D’autres devoirs moins politiques m’appellent ailleurs".
Walfquotidien note simplement qu’Abdourahmane Diouf "a jeté l’éponge sans toutefois s’épancher sur les vraies raisons de son départ". Comme ce dernier quotidien, la plupart des journaux signalent le départ du désormais ancien porte-parole de Rewmi. De Tribune à Sud Quotidien, jusqu’au Témoin quotidien l’on informe que M. Diouf "va diriger le Club des investisseurs" du Sénégal.
Pour le reste, Vox Populi revient sur un week-end pascal "macabre", avec 11 personnes ayant perdu la vie à travers le Sénégal, "entre accident, incendie, asphyxie et meurtre".
"Banditisme russe à Dakar", où le milliardaire Artem Bektemirov, fondateur d’Atlantik Sea Food, qui a mis la clé sous le paillasson après son inauguration en grandes pompes, a +déchiré+ des décisions de justice", écrit Libération à sa Une sur un tout autre sujet.
Le Témoin quotidien tente d’expliquer les raisons de la démission de l’ancien directeur général de la compagnie nationale Air Sénégal SA, en titrant "Philippe Bohn, les raisons d’un crash", tandis que Le Soleil ouvre sur des "révélations effarantes" concernant la commande, l’utilisation et l’entretien de véhicules administratifs.
"Des ravages qui renseignent sur le rapport des Sénégalais aux biens publics et obligent de prochaines mesures présidentielles draconiennes", indique le journal.
GENERATION FOOT SE DETACHE, LE JARAAF FREINE
Génération Foot (41 points) a fait un pas ferme vers le deuxième titre de championnat en remportant le duel qui l’a opposé en déplacement à Dakar Sacré- cœur (0-1) pour le compte de la 22e journée de Ligue 1.
Les Académiciens (44 points) accentuent leur avance sur leur dauphin, le Jaraaf ( 34 points) tenu en échec par le Casa Sport.
Génération football a remporté le duel des « Académiciens » qui l’a opposé au stade Léopold Senghor Dakar Sacré Cœur (0-1) pour le compte de la 22e journée de Ligue 1. Les Grenats creusent l’écart avec leur adversaire du jour qui reste à la 3e place avec 32 points. Les pensionnaires du centre de Deni Biram Ndao maintiennent à l’issue de cette 22e journée le statu quo au classement. Puisque le Jaraaf de Dakar qui reste sur une bonne dynamique a été tenu en échec hier, lundi 22 avril, au stade Léopold Senghor par le Casa Sports (0-0).Les « Vert et Blanc » conservent néanmoins leur place de dauphin avec 34 points.
L’équipe de Teungueth FC qui a fait match nul au stade Ngalandou Diouf avec le Stade de Mbour (0-0) reste à la 4ème place ( 33 pts). Les Rufisquois doublent au classement l’As Pikine ( 5e, 31 points) qui a lourdement chuté ( 3-0) lors de son déplacement sur la pelouse du Ndiambour de Louga (30 points). Les promus Pikinois sont désormais au coude à coude avec le Casa Sport qui totalisent ( 30 points) et l’As Douanes (7e, 30 points) qui est sortie samedi au stade Amadou Barry, largement victorieuse (3-1) devant l’Us Gorée, première équipe non relégable ( 12ème ). Après sa victoire ( 2-1) devant Niary Tally, l’équipe de Mbour Petite cote est restée à la 9e place avec le même nombre de points (29 points) . Elle est talonnée par le stade de Mbour qui reste 10e (26 points). Au bas du tableau, la Sonacos de Diourbel (14 pts) s’est un peu plus rapprochée de la relégation après sa défaite (1-2) concédée face à Linguère (19 pts) qui sort de quatre matchs sans victoires.
Résultats 22e journée
Douanes – Gorée (3 – 1)
Teungueth FC – Stade de Mbour (0 – 0)
Jaraaf – Casa Sports ( 0-0)
Dakar Sacré-Cœur – Géné Foot (0-1)
Sonacos – Linguère (1-2)
Mpc – Niari Tally ( 3-2)
Ndiambour – AS Pikine ( 3-0)
PLUIE D’HOMMAGES SUR UNE PERSONNALITÉ MODÈLE
Le Général Lamine Cissé, décédé vendredi dernier à l’âge de 80 ans, a eu droit à des hommages mérités de l’armée, de la classe politique et de la société civile
Le Général Lamine Cissé, décédé vendredi dernier à l’âge de 80 ans, a eu droit à des hommages mérités de l’armée, de la classe politique et de la société civile. C’était lors de sa levée du corps tenue dimanche à l’hôpital Principal de Dakar.
Comme il est de coutume chez les hommes de troupes, la dépouille de feu général Lamine Cissé a été portée par des soldats. Dans la cour qui fait face à la morgue de l’hôpital Principal de Dakar, une foule nombreuse attendait la sortie du cercueil recouvert du drapeau national. En plus des membres de la famille éplorée, de grandes personnalités du pays sont venues assister à la levée du corps de l’ancien ministre de l’Intérieur. Les hauts gradés de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police sont au premier rang. A côté des amis et anciens frères d’armes de défunt, la République est aussi représentée avec à sa tête le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye. «Le Général Lamine Cissé était un homme de valeur et de principe qui a servi pendant des années et loyalement son pays partout où le devoir l’a appelé. Au-delà de sa riche carrière, le Général Cissé a été un grand homme d’Etat», a indiqué Aly Ngouille Ndiaye qui a rappelé son passage à la tête du ministère de l’Intérieur. «Durant les deux années qu’il a passées à la tête de ce ministère, il a fait preuve d’abnégation et de loyauté, devenant ainsi l’un des artisans de la première alternance politique au Sénégal intervenue le 19 mars 2000», relève le maire de Linguère. Ce dernier a recommandé aux jeunes officiers à s’inspirer du défunt général.
LE ECON DEMOCRATIQUE
Prononçant de son côté l’oraison funèbre, le nouveau ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, a loué les qualités exceptionnelles d’un militaire chevronné qui a servi son pays de la plus belle des manières. «Le Général Lamine Cissé a eu un parcours remarquable à tout point de vue et porté par l’idéal d’un officier», a-t-il soutenu. Me Kaba s’est replongé dans ses souvenirs pour dire que le défunt est entré dans l’Armée en 1961 avant de devenir Général en 1996 sous le régime du Président Abdou Diouf qui l’a porté à la tête du ministère de l’Intérieur deux ans plus tard, en 1998. Mais avant de devenir Général, il avait également effectué un stage d’application à l’Ecole militaire Saint-Cyr, en France en 1963. «Je retiens de l’homme ses fortes qualités humaines, sa claire expérience, son énorme désir d’apporter sa contribution pour l’édification de son pays qu’il a servi au sein de l’Armée, mais aussi en dehors de celle ci», a indiqué le Général Mamadou Niang qui a remplacé le défunt aux postes d’Inspecteur Général des Armées et de ministre de l’Intérieur.
Alioune Tine a salué les qualités intellectuelles et humaines de l’homme. «Il nous a servi de leçon à nous de la société civile, mais aussi aux hommes politiques du pays à travers la manière dont il a pu organiser les élections de 2000. C’est cette leçon démocratique qu’il faudrait fondamentalement approfondir pour faire avancer le Sénégal. Nous ne pouvons pas fabriquer le nouveau Sénégal sans nous référer à cette séquence de notre histoire écrite par deux généraux que sont Mamadou Niang et Lamine Cissé», a soutenu Alioune Tine.
''MACKY SALL ET MOI ALLONS FAIRE RENAITRE LA SENEGAMBIE''
Adama Barrow, qui a reçu en audience, samedi dernier, le ministre des Sports, Matar Bâ a déclaré qu’il compte faire renaitre, la Sénégambie, avec l’aide de son «grand-frère», Macky Sall
Le président de la République de la Gambie, Adama Barrow, qui a reçu en audience, samedi dernier, le ministre des Sports, Matar Bâ et deux délégations des associations sportives de la Gambie (SJAG) et du Sénégal (ANPS) a déclaré qu’il compte faire renaitre, la Sénégambie, avec l’aide de son «grand-frère», Macky Sall.
«Je suis très honoré de votre visite. Je suis ici, chez moi (Makamang Kunda), en week-end, dans le cadre politique. Vous voir ici est le symbole même des relations qui j’entretiens avec mon grand-frère, le Président Macky Sall. Et je voudrais vous féliciter pour la confiance qu’il a placé en vous. Il vous a reconduit à votre poste de ministre des Sports, car, il vous fait confiance et parce que vous avez fait un bon travail. Il a récompensé votre mérite. Le Président Macky Sall, c’est mon frère, mon ami, mon conseiller. Parce qu’il a l’expérience et il m’accompagne.
Moi, je n’ai jamais été dans l’administration, donc pour l’Etat. Je suis issu du secteur privé. Mais par la volonté de Dieu, je me retrouve à la plus haute fonction administrative de mon pays. Dans ces circonstances, on aura toujours besoins d’expérience qui ne s’apprend dans aucune école au monde. C’est plutôt par la pratique. Et mon grand frère, Macky Sall m’aide, par son expérience et son parcours, dans cette mission. Tous les deux, nous sommes engagés pour faire renaître la Sénégambie et la porter à un niveau jamais égalé. C’est cela notre mission aujourd’hui, pour que demain, les générations qui vont suivre, puissent achever la tâche.
Et je voudrais que vous portiez au Président Macky Sall mes chaleureuses salutations et mes remerciements. Car, ce que les deux associations de journalistes sportifs sont entrées de faire, c’est pour unir davantage nos deux pays qui sont un seul et même peuple. Macky Sall et moi, nous ne sommes que deux. Et à nous deux, on ne peut rien faire. En revanche, si toutes nos populations, comme vous êtes en train de le faire, se retrouvent ensemble, avec nous, nous arriverons à cette unité entre nos deux pays. Parce qu’on ne peut pas prêcher l’unité ailleurs, avec les autres, si on ne commence pas pas nous-mêmes, ici.
«Ce que le Premier ministre du Sénégal m’a dit»
Il y a quelques jours, j’étais à Dakar pour la prestation de serment du Président Macky Sall. Le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne avec qui je discuté m’a dit : «Président Barrow, merci d’être là, car c’est très important. Votre présence est plus importante même que celle du Président Donald Trump. Car, si vous n’étiez pas là, on allait se demander : «mais où est le Président Barrow ?». Parce que tout le monde se rendrait compte de votre absence. En revanche, si le Président Trump ne vient pas, personne ne s’étonne. Personne ne s’en rend compte».
C’est vous juste vous dire l’importance que représentent les relations entre le Sénégal et le Gambie et le rôle de leader que joue le Président Macky Sall pour qu’on soit uni. Et ensemble, nous y arriverons. Et nous remercions les journalistes sportifs sénégalais et leur disons qu’ils sont la bienvenue en Gambie, chez leurs frères de la presse sportive gambienne».
«J’INVITE LES ELEVEURS A SOUSCRIRE A L’ASSURANCE AGRICOLE»
Dans la région de Tambacounda, sur un effectif de plus 60.500 têtes d’équidés (ânes et chevaux), plus de 11.600 sujets ont été touchés par la maladie.
Le ministre de l’elevage et des Productions animales s’est rendu dans quelques localités de la région de Tambacounda pour voir l’ampleur des dégâts que la grippe équine a causés chez les chevaux et les ânes. un dernier bilan fait état de la mort de 296 ânes, dans la région, sur plus de 11.600 sujets malades. Samba ndiobène Ka a invité les éleveurs à souscrire à l’assurance agricole pour se faire indemniser en cas de sinistre.
Dans la région de Tambacounda, sur un effectif de plus 60.500 têtes d’équidés (ânes et chevaux), plus de 11.600 sujets ont été touchés par la maladie. Et il a été noté plus de 296 bêtes mortes. Ce qui a conduit le nouveau ministre de l’Elevage à faire une tournée dans le Sud est du pays où sévit la grippe d’équine. «La maladie est présente dans presque tous les villages du département de Koumpentoum, une zone à forte transhumance», a indiqué Samba Ndiobène Ka qui précise que la surveillance et le traitement rapide des cas identifiés ont été des éléments déterminants pour ralentir la propagation de l’épidémie. Au total, détaille le ministre, sur 2130 sujets malades, 152 équidés morts ont été enregistrés dans les localités de Méréto et de Kouthiaba Wolof (département de Koumpentoum). C’est pourquoi, il invite les populations à prendre les dispositions nécessaires pour mettre un terme à cette maladie, vu le rôle que jouent les équidés dans l’économie du pays. Mais en attendant, il a proposé l’enfouissement des cadavres ou leur incinération afin d’éviter la propagation de l’épidémie.
En outre, Samba Ndiobéne Ka a demandé aux éleveurs de souscrire à l’assurance agricole. «J’invite les éleveurs à aller dans le sens de l’assurance agricole. Il est temps de changer de méthodes et de pratiques. L’idéal serait d’indemniser en cas de sinistre, mais les ressources sont limitées. Nous devons changer de méthode pour nous en sortir», a-t-il indiqué. «Nous allons prendre des dispositions pour renforcer le service vétérinaire et au-delà renforcer les services départementaux en lots de matériels et de médicaments», dit le ministre de l’Elevage et des Productions animales qui effectuait, dimanche, une visite dans les localités de Sinthiou Malém (département de Tambacounda), Khoutiaba et Méréto dans le département de Koumpentoum.
L’EGLISE REGRETTE L'INDISCIPLINE, L'IRRESPONSABILITE ET LA NON-APPLICATION DES MESURES PRISES
Monseigneur Ernest Sambou a, dans son sermon, mis l'accent sur la nécessité pour les fidèles chrétiens de découvrir davantage la profondeur et la grandeur de leur foi.
L'Evêque du Diocèse de Saint-Louis a présidé, avant-hier, dimanche, la messe de célébration de la Résurrection de Jésus Christ ou fête de Pâques. Monseigneur Ernest Sambou a, dans son sermon, mis l'accent sur la nécessité pour les fidèles chrétiens de découvrir davantage la profondeur et la grandeur de leur foi. Une occasion également saisie pour se prononcer sur la question du cadre de vie et la recrudescence des accidents.
C'est par un enseignement sur la foi chrétienne que l'Evêque du Diocèse de Saint-Louis a introduit ses propos dans son sermon, lors de la célébration de Pâques dimanche dernier. Monseigneur Ernest Sambou y a invité les fidèles chrétiens à redécouvrir davantage les fondements de leur foi. "La vie est un grand don précieux et magnifique. Mais la vie brève est un malheur et la vie d'une longue durée est une bénédiction", a-t-il enseigné, tout en soutenant que la Résurrection du Christ donne ainsi des raisons d'espérer prendre part à la vie éternelle car, "Jésus Christ a vaincu la mort le Vendredi Saint et est revenu à la vie le Dimanche de Pâques". D'où la joie exprimée par les fidèles en cette célébration de la Résurrection de leur Sauveur.
Toutefois, il s'est également penché sur la problématique du cadre de vie et de la recrudescence des accidents dans le pays. Monseigneur Ernest Sambou de dénoncer l'indiscipline et le manque de civisme de certains gens qui déversent parfois leurs ordures et autres saletés un peu partout. Et c'est le cas d'ailleurs à la devanture de l'évêché où les gens jettent chaque jour leurs ordures. Mais aussi révoque-t-il le laisser-aller des autorités par rapport au manque de suivi et la non application des mesures prises. "Le problème est qu'au Sénégal, il n'y a pas de suivi, ni de continuité dans tout ce qui est entrepris. Quand il y a eu le naufrage du bateau le «Joola», les Sénégalais étaient tous sensibilisés contre l'indiscipline et l'irresponsabilité des gens. Mais, c'est dommage de constater qu'aucune leçon n'ait été tirée de ce drame.
Les chauffeurs conduisent toujours mal, parfois sans frein, ni respect du Code de la route. C'est ce qui explique la recrudescence des accidents", regrette l'Evêque du Diocèse de Saint-Louis. Egalement il se pose, selon lui, un manque d'éducation car l'école ne forme plus comme il se doit. "Le civisme ne peut pas aller avec de l'indiscipline. Donc, c'est un ensemble de responsabilités à dégager dans ce sens, en commençant par les autorités du gouvernement, les enseignants, les parents d'élèves, les élèves et les responsables de structures qui devraient tous en prendre conscience. Il est grand temps, dira-t-il, pour les autorités de mettre un peu de rigueur et de sévérité dans les mesures prises, afin de réduire le nombre d'accidents et d'inciter aussi les gens à un changement de comportement".
«LE PROJET DE REFORME CONSTITUTIONNELLE EST SUR LA TABLE DE L’ASSEMBLEE»
Aymérou Gningue, président du Groupe Parlementaire Benno Bokk Yaakaar, à l’occasion de la traditionnelle visite au khalif général de Guet Ardo
C’est Aymérou Gningue, président du Groupe Parlementaire Benno Bokk Yaakaar, qui a représenté le Président macky Sall à Mboro, à l’occasion de la traditionnelle visite au khalif général de Guet Ardo. En marge de la cérémonie, le maire de mérina Dakhar a annoncé que le projet de loi portant révision de la Constitution est déjà sur la table de l’Assemblée nationale.
Mboro a été ce weekend le point de ralliement des musulmans de la bande des Niayes. C’était à l’occasion de la traditionnelle visite annuelle de Mouhamadou Aïssata Bâ, khalif de Guet Ardo. C’est Aymérou Gningue, président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, qui a représenté le Président Macky Sall, en présence du Sous-Préfet de Méouane et des Maires des 6 communes qui longent la bande. En marge de la cérémonie, Aymérou Gningue s’est prononcé sur l’actualité, notamment les réformes annoncées par le chef de l’Etat. A ce sujet, il a déclaré : «le projet de loi portant révision de la Constitution qui concerne par ailleurs la suppression du poste de Premier ministre est déjà sur la table de l’Assemblée Nationale. Il est arrivé vendredi et nous allons l’examiner très rapidement. Nous allons réunir le bureau, tenir la conférence des Présidents puis la commission technique, pour aller ensuite vers la plénière». De l’avis du maire de Mérina Dakhar, cette innovation (suppression du poste de Premier ministre) n’enlève en rien les capacités de l’Assemblée Nationale à pouvoir contrôler les politiques publiques.
Au contraire, indique Aymérou Gningue, le Président est animé d’une grande volonté, d’une grande capacité de travail et maitrisant ses dossiers, il veut enlever les goulots d’étranglement qu’il y avait. «Avec cette réforme, le Président Macky Sall peut appeler n’importe quel ministre et lui donner des instructions et que celles-ci puissent être appliquées. Pour toutes ces raisons, il urge d’aller très vite d’autant que la réunion du Groupe consultatif de Paris a permis au président de la République de mobiliser plus de 14.500 milliards de Fcfa, qui doivent être investis rapidement dans le développement du Sénégal», soutient le Président du groupe parlementaire Bby. A l’en croire, ceux qui polémiquent sur la question de suppression du poste de Premier Ministre le font pour des raisons purement politiques.
«Mais que ceux qui font de la politique sachent qu’ils nous trouveront en face d’eux, pour porter ce débat», avertit-il avant d’assurer que les questions orales continueront d’exister comme par le passé à l’Assemblée nationale. Et de poursuivre : «nous avons la possibilité d’interpeler tous les ministres. Même si le Discours de Politique Générale (Dpg) n’existera plus, il y a des dispositions qui donnent la possibilité au président de la République de s’adresser au peuple via l’Assemblée Nationale. Et ces dispositions seront mises à jour». A propos de son déplacement à Mboro, Aymérou Gningue affirme qu’il est venu porter le message de reconnaissance du Président Macky Sall à l’endroit des populations de la bande des Niayes, pour le rôle qu’elles ont joué dans sa réélection. Selon Aymérou Gningue, le chef de l’Etat a plus que jamais besoin de prières, d’autant qu’il rêve de mettre le pays sur les rails du développement. «Nous avons été heureux d’entendre le khalif de Guet Ardo Mouhamadou Aïssata Bâ, magnifier la cohésion sociale et la paix qu’il y a au Sénégal et qui sont l’œuvre des hommes de piété.
J’ai été également frappé par son appel pour que les Sénégalais s’unissent autour du Président Macky Sall, un homme qui a une vision». Ainsi, le maire de Mérina Dakhar appelle tous les Sénégalais à se mobiliser et aller vite comme le souhaite le président de la République. Pour Cheikh Djibril Sow du comité d’organisation de l’accueil du khalif général de Guet Ardo à Mboro, tout s’est déroulé sous le signe de la paix, avec des messages forts à l’endroit des populations. A l’en croire, les populations de la bande des Niayes ne se reconnaissent que dans la paix et le travail. Et leur souci majeur est de faire en sorte que toutes les tarikhas du pays soient unies et se concertent sur les questions majeures.
LA GRANDE MARCHE POUR LES ETATS UNIS D'AFRIQUE CE 23 AVRIL
(SénePlus.com, Dakar) Comme chaque année, les jeunes panafricains vont marcher ce 23 avril a Dakar.
Une manifestation pour interpeller les dirigeants africains sur la nécessité d'aller vers un état fédérale mais aussi la création d'une monnaie unique.
Les organisateurs de cette manifestion dénommée la grande marche pour les Etats unis d'Afrique se disent très déterminés et prêts à mener le combat jusqu'à obtenir gain de cause.
LES OPERATEURS PRIVES STOCKEURS DRESSENT UN BILAN SATISFAISANT
La Fédération nationale des opérateurs privés stockeurs et transporteurs (FNOPST) a tiré un bilan positif de la campagne de commercialisation arachidière qui vient de s’achever.
Réunis à Ziguinchor pour leur Conseil d’administration, les opérateurs privés stockeurs (OPS) venus de toutes les régions du pays estiment que la campagne s’est bien déroulée. «L’arachide a été bien commercialisée cette année au point que les rares stocks encore disponibles ont fait flamber en ce moment les prix jusqu’à 260 FCfa plus que les 210 francs fixés …», a fait remarquer le Président de la FNOPST, Modou Fall qui s’appuie sur les chiffres pour dresser un bilan qu’il juge satisfaisant.
«Prés de 220 mille tonnes ont été commercialisées dans les usines, 400 milles tonnes exportées, les prévisions ont été atteintes» renseigne le responsable des OPS qui signale toutefois que des factures restent encore impayées et émanant de l’usine WAWO qui trainerait près d’un milliard d’impayés.
Ils interpellent cette usine pour éponger au plus vite cette dette pour leur permettre de s’attaquer à la prochaine campagne. Celle-ci, d’ailleurs, a fait l’objet de discussions de ces acteurs de la filière arachidière qui n’attendent que le signal de l’Etat sur la tenue d’un conseil interministériel.
«Les opérateurs ont déjà stocké les semences certifiées dans les magasins. Nous n’attendons que la tenue du conseil ministériel pour donner des instructions pour l’acheminement des semences dans les points de collecte. Nous avons pris toutes les dispositions pour cette campagne», renchérit l’OPS en chef qui interpelle l’Etat pour la mise en place des fonds pour un bon déroulement de cette campagne. Leur Conseil d’administration délocalisé dans la partie Sud, ces OPS rassurent sur les mesures idoines prises pour la campagne de commercialisation arachidière. Le temps d’un weekend pascal, ces acteurs de la filière arachidière qui ont diagnostiqué la précédente campagne de commercialisation arachidière, ont profité de leur conclave pour poser les jalons de la prochaine campagne tout en rendant hommage à leur ministre de tutelle sur fond d’optimisme.
HEURE DE VERITE POUR CHEIKH BETHIO ET COINCULPES
Le Tribunal de grande instance de Mbour statue, à partir de ce mardi 23 avril 2019, sur l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam, commis en 2012
L’ouverture de ce procès mettra fin à 7 ans de détention préventive plusieurs «Thiantacounes», coinculpés de leur guide religieux, Cheikh Béthio Thioune, en liberté provisoire et présentement en France pour raison médicale, dans cette affaire. En tout une vingtaine de personnes sont incriminées dans ce dossier.
La Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Mbour tiendra, ce mardi 23 avril, son audience. Parmi les 13 affaires inscrites au rôle figure le dossier des Thiantacounes relatif au double meurtre de Médinatoul Salam. Le tribunal de Mbour est donc attendu sur cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Cela fait maintenant 7 ans que certains des accusés sont en détention préventive. Les mis en cause sont poursuivis pour «meurtre avec usage d’actes de barbarie, complicité desdits homicides aggravés et association de malfaiteurs, recel de cadavres, inhumation sans autorisation administrative, non dénonciation de crimes, détention d’armes sans autorisation et recel de malfaiteurs».
Après son ouverture, le mardi prochain, ce procès, s’il n’est pas reporté, sera poursuivi le mercredi 24 avril et le jeudi 25 avril. Il sera suspendu le vendredi pour être repris le lundi 29 avril et le mardi 30 avril. Parmi la vintaine de personnes incriminées dans cette affaire, il y a Cheikh Bethio Thioune, Cheikh Faye, Pape Ndiaye, Ablaye Diouf, Serigne Khadim Seck, Alassane Ndiaye, Samba Ngom, Mame Balla Diouf, Demba Kébé, Mamadou Gueye, Ass Mbacké Ndour, Pape Ndiaye, Aliou Diallo, Al Demba Diallo, Momar Talla Diop, Samba Fall et Mouhamed Séne.
OUVERTURE DU PROCÈS SANS CHEIKH BÉTHIO, PLUS DE 20 AVOCATS CONSTITUÉS
Le guide des Thiantacounes, qui a bénéficié d’une liberté provisoire ne comparaitra pas, selon une information relayée par le quotidien Les Echos, révélant que ses avocats ont déposé sur la table du juge un dossier médical le dispensant d’une comparution. Il est présentement à Bordeaux, en France, pour se soigner. Certains de ses coaccusés notamment Samba Ngom, Alassane Ndiaye et Ass Mbacké Ndour avaient aussi bénéficié d’une liberté provisoire. Les autres détenus impliqués dans cette affaire croupissaient encore à la maison d’arrêt et de correction (Mac) de Thiès, avant d’être transférés récemment à Mbour dont le Tribunal de grande instance va connaître du dossier. Un procès qui risque de tirer en longueur compte tenu du nombre des accusés et d’avocats constitués. Selon des sources de Emédia, plus de 20 avocats plaideront dans ce procès.
A signaler que l’ouverture de ce projet répond à une vielle doléance des prévenus. En effet, des grèves de la faim et des mouvements d’humeur ont été organisé à plusieurs reprises par les 8 prévenus encore en détention provisoire (7 ans) dans cette affaire pour exiger leur jugement. Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice sortant, Ismaïla Madior Fall, interpellé une fois sur la question, avait justifié le délai par la nouvelle répartition de la carte judicaire. «Dans cette affaire, c’est Thiès qui devait en connaître. Les faits se sont passés à Mbour, qui dépendait de Thiès. Entre temps, j’ai installé le Tribunal de grande instance de Mbour, qui va bientôt inaugurer sa Chambre criminelle. Et cette affaire sera évoquée», avait-il dit. Le Tribunal de grande instance de Mbour a été installé le 6 mars 2018.
La première session de la chambre criminelle sera dirigée par le juge Thierno Niang.
DOUBLE MEURTRE DE MEDINATOUL SALAM : Retour sur les faits
Le rapport du substitut du Procureur de Thiès, Cheikhna Anne, parcouru par le quotidien L’Observateur, en juillet 2012, est revenu en détail sur l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam, dans le département de Mbour.
Le rapport du substitut du Procureur de Thiès, Cheikhna Anne, informe que c’est dans la soirée du dimanche 22 avril 2012, que les éléments de la brigade territoriale de Mbour ont reçu un appel téléphonique de Cheikh Faye, un chambellan du guide des Thiantacounes, les informant d’une bagarre entre talibés au village de Médinatoul Salam, communément appelé Keur Samba Laobé. Selon la source, une fois sur les lieux, les gendarmes ont constaté, à la devanture de la concession de Cheikh Béthio Thioune, d’importantes traces de sang sur le sol, mais également une chemise tachetée de sang et étalée par terre. A l’intérieur de la maison, des traces étaient aussi visibles, ajoute le document.
Les enquêteurs avaient également constaté du sang sur un véhicule appartenant au propriétaire des lieux (Cheikh Béthio Thioune) et conduit par Mamadou Hanne, dit Pape, note le rapport du substitut du Procureur, Cheikhna Anne. Le rapport précise, en outre, que le chauffeur du véhicule en question, interpellé sur la présence de sang dans le moyen de locomotion, a dit ignorer la provenance. Quant à Cheikh Béthio Thioune, il déclare, selon le document, «avoir été informé d’une bagarre qui avait opposé Bara Sow et ses compagnons à ses disciples et que les premiers nommés étaient repartis».
UNE DECOUVERTE MACABRE RELANCE LA PROCEDURE
L’enquête de la Gendarmerie de Mbour s’est poursuivie, après qu’une personne l’eut informé de la présence suspecte de traces de sang sur son circuit de sport matinal. Après s’être rendus sur les lieux, à en croire le rapport, les gendarmes ont constaté des traînées de gouttes de sang longeant la piste située derrière le domicile de Cheikh Béthio Thioune, jusqu’à l’intérieur d’un bâtiment en construction où d’autres traces de sang étaient nettement visibles. Le ratissage du périmètre suspect permet de constater la présence de crottins masquant un retournement de terre. La fouille minutieuse de l’espace concerné, avec l’aide de pelles, a permis la découverte de deux corps sans vie, superposés et croisés, enterrés dans une fosse commune avec des traces de violence occasionnée par des armes contondantes, tranchantes et à feu. Les corps se sont révélés être ceux de Bara Sow et d’Ababacar Diagne, écrit le substitut du Procureur, Cheikhna Anne, dans son rapport.
Le même document dont les journalistes de l’Observateur ont reçu une copie, informe aussi qu’après cette découverte, les gendarmes sont retournés au domicile de Cheikh Béthio Thioune où ils ont découvert à nouveau «des traces de sang sur un pick-up de marque Ford immatriculé DK-2559-AN et sur le flanc droit du 4X4 Hummer immatriculé DK-9210-AF appartenant à celui-ci, avant de procéder à leur saisie». Des opérations de détections chimiques de traces de sang opérées sur les deux véhicules de Cheikh Béthio Thioune se sont révélées positives. Le Centre d’analyse et de recherche moléculaire (Cdrm) de Dakar a ainsi été saisi pour un examen biologique, afin de déterminer l’origine sanguine des traces détectées. Forts de ces éléments, les gendarmes, renforcés par des éléments du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign) encagoulés, procèdent à l’arrestation de Cheikh Béthio Thioune et de quelques-uns de ses disciples, soupçonnés d’avoir participé à ce double meurtre.
L’AUTOPSIE ECARTE UNE MORT NATURELLE
Le certificat de genre de mort de Bara Sow, établi par le professeur Victor Mendes du pavillon Bichat de l’hôpital Aristide Le Dantec, fait état de «plaies contuses au niveau frontal et occipital (…), de fractures de tous les os de la boîte crânienne, avec hématomes sous cutanés et hémorragies (…) dues à des coups et blessures avec un objet tranchant, dur et contondant». Celui d’Ababacar Diagne, quant à lui, fait état d’une «plaie contuse (…) au frontal droit (…), de fracture de la boîte crânienne (…), de volumineux hématomes sous cutanés du cuir chevelu (…), de plaies pulmonaires (…)». Le médecin a ainsi conclu à «une mort à la suite de coups et blessures par arme à feu et objets durs et contondants», ce qui fait penser au meurtre.