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26 juillet 2025
LE MFDC CONVOQUE UNE RENCONTRE LE 27 AVRIL 2019
Dans un communiqué, le chef de guerre de la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), Salif Sadio, informe de sa volonté de parler aux Sénégalais.
Le processus de paix en Casamance remis sur la table des discussions. Dans un communiqué, le chef de guerre de la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), Salif Sadio, informe de sa volonté de parler aux Sénégalais.
Selon le document, ils vont « communiquer sur les accords de Rome du 22 février au 26 octobre 2017, dans le concours de négociation en cours entre le gouvernement du Sénégal et celui du MFDC. » « Le MFDC organise une rencontre populaire le 27 avril 2019 à Koundjoughor pour informer les populations concernant le processus de négociation en cours. A cette occasion, le mouvement invite les populations, les sympathisants et tous ceux qui s’intéressent à la question à venir massivement assister à la rencontre », lit-on dans la note.
Laquelle indique que Salif Sadio se base sur « des dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’homme, stipulant que ’’tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions’’. Une manière pour lui d’alerter et de mettre en garde l’Etat du Sénégal sur sa sécurité et celle de ses hommes qui seront dans ce village le jour de la réunion. »
LES ACCUSÉS SANG RETENUE
Les familles de Bara Sow et Ababacar Diagne, qui réclament justice, ont revu les images insoutenables des derniers instants de leurs enfants.
On ne saura peut- être jamais le degré d’implication de Béthio Thioune dans le drame de Médinatoul Salam. Absent du Tribunal, il a entendu les accusés le disculper tour à tour. Khadim Seck a reconnu avoir tiré quatre balles sur la foule cornaquée par Bara Sow et Ababacar Diagne dont les parents ont assisté à la diffusion de la vidéo sur l’exhumation Des corps. Glaçant !
Il fallait se boucher les oreilles et fermer les yeux. Les familles de Bara Sow et Ababacar Diagne, qui réclament justice, ont revu les images insoutenables des derniers instants de leurs enfants. Le procureur près le Tribunal de grande instance de Mbour, où se tient le procès du double meurtre de Médinatoul Salam, a projeté quelques images de l’exhumation des corps de Bara Sow et Ababacar Diagne. Ila aussi donné les détails de l’autopsie, qui dit que les corps étaient criblés de balles. Des images que le public et les parents des victimes ont du mal à regarder.
Dans sa démarche de confondre les accusés, le ministère public a également sorti des objets mis sous scellés qu’il a montrés au public. Des habits dont l’un des boubous appartenant à Demba Kébé tacheté de sang qu’il portait lors de la tuerie. Il a également montré des habits des victimes, un pistolet, un chargeur trouvé chez Samba Ngom ainsi que des barres de fer et une manche de pelle saisie sur les lieux du crime.
Hier, l’audition de Demba Kébé, cité comme celui qui a incité ses camarades à attaquer la bande à Bara Sow, était très attendue. Mais, il s’est confondu en dénégations à la barre : «Je n’ai demandé à personne d’attaquer (Bara Sow et Ababacar Diagne). Cheikh Béthio n’a jamais ordonné de tuer Bara Sow et n’a jamais remis d‘arme pour tuer qui que ce soit.» Aly Diouf reconnaît avoir envoyé un Sms à Cheikh Faye, chambellan de Béthio, pour lui annoncer la venue de Bara Sow et compagnie.
Aliou Diallo, lui aussi a admis qu’il a participé à la bagarre durant laquelle Bara Sow et sa bande ont utilisé des gourdins pour se défendre. Il a avoué qu’il fait partie du «commando» et confirmé que «c’est Cheikh Béthio qui a ordonné de bannir les victimes de sa demeure».
Bien sûr, il a nié le fait que cette injonction «ait été à l’origine des affrontements». Al Demba Diallo n’a pas réfuté sa participation à la bagarre qui a été fatale à MM. Sow et Diagne. «J’ai participé à l’inhumation en tant que membre du commando», dit-il. Il reste une question, qui a son pesant d’or dans ce procès : où était Béthio Thioune le jour des faits ? «Il était dans ses appartements en train de suivre le combat de lutte entre Balla Gaye 2 et Yékini et n’a en aucune façon ordonné de s’attaquer à Bara Sow et Ababacar Diagne», répètent sans se lasser les thiantacounes. Lesquels ont néanmoins reconnu qu’il leur avait demandé de chasser leurs excamarades au cas où ils remettraient les pieds dans sa maison.
«Le quatrième tir m’a échappé et la balle a atteint Ababacar Diagne»
Attraction de la journée, Khadim Seck n’était pas à sec de révélations. Agé de 41 ans, il a reconnu sans ambages avoir tiré quatre coups de feu dont une dans la foule. Il refait le film de cette sinistre journée à Médinatoul Salam : «C’est Cheikh Béthio Thioune qui m’a remis l’arme qui a tué Ababacar Diagne. J’admets que je n’avais pas l’intention de le tuer. Quand le problème a commencé, j’ai tiré trois coups de sommation en l’air pour disperser la foule. Le quatrième tir m’a échappé et la balle a atteint Ababacar Diagne qui, malheureusement, est passé de vie à trépas. C’est après la bagarre que j’ai vu deux corps sans vie gisant à même le sol, et je n’avais pas identifié le corps qui a reçu la balle. Je n’ai pas assisté à leur inhumation. J’ai tiré par erreur avec le fusil chargé que m’avait donné Cheikh Béthio pour sécuriser les bœufs (Sic).»
Après son acte, Khadim Seck et Serigne Saliou Barro ont caché l’arme du crime sous un tas de gravats. Ils ont été aidés dans cette tâche par «Samba Ngom et Mamadou Ann qui ont effacé les traces de sang qui recouvraient les portières arrières et la malle de la voiture de Cheikh Béthio Thioune». Mamadou Guèye alias «Pape Malaka» voulait jouer au médiateur ce jour-là, «en essayant de calmer les différents protagonistes comme le faisait Serigne Saliou Barro, mais je ne fais pas partie de ceux qui ont enterré les corps». C’est le tour des témoins…
MACKY SERT SES LIEUTENANTS ET ALLIÉS
En réunion du Conseil des ministres mercredi, le chef de l'Etat a promu plusieurs de ses proches à des postes de patrons de sociétés, dont d’anciens ministres et même d’anciens directeurs
Après le gouvernement, le Chef de l’Etat, Macky Sall, sert ses lieutenants. En réunion du Conseil des ministres qu’il a présidé hier, mercredi 24 avril 2019, il a promu plusieurs de ses proches à des postes de directeurs généraux de sociétés, dont d’anciens ministres et même d’anciens directeurs qui ont gagné des «galons». Et parmi les alliées en attente, Modou Diagne Fada, le premier servi, atterrit à la tête de la SONACOS.
Au titre des mesures individuelles du Conseil des ministres qu’il a présidé hier, mercredi 24 avril 2019 au Palais de la République, le Président de la République a nommé à des postes de directeurs généraux de sociétés nationales plusieurs de ses proches et alliées. Ainsi, Abdoulaye Bibi Baldé, Economiste et ancien ministre de l’Environnement du Développement durable est nommé Directeur général de la Société Nationale «La Poste», en remplacement de Ciré Dia, Administrateur des Postes, qui est promu Président du Conseil d’Administration (PCA) de la Loterie nationale du Sénégal (LONASE).
L’ancien ministre de la Gouvernance territoriale, Yaya Abdoul Kane, titulaire d’un Doctorat en sociologie, est le nouveau Directeur général de l’Agence de gestion du patrimoine Bâti de l’Etat (AGPBE). Le patron du LDR/ Yessal, Modou Diagne Fada, titulaire d’une maîtrise en Sciences Naturelles, le premier allié servi, devient Directeur général de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS), en remplacement de Pape Allé Dieng, appelé à d’autres fonctions. Pape Demba Biteye, Ingénieur électromécanicien, est nommé Directeur général de la Société nationale d’Electricité du Sénégal (SENELEC), poste vacant. (Voir par ailleurs).
El Hadj Mamadou Diao dit Mameboye, inspecteur principal des impôts et des domaines, précédemment Directeur des Services fiscaux à la Direction générale des Impôts et Domaines, est nommé Directeur des Domaines à la Direction générale des Impôts et Domaines, en remplacement de Mamadou Mamour Diallo.
Mme Aïssatou Ndao, inspecteur principal des impôts et des domaines, précédemment Directeur des Systèmes d’Information à la Direction générale des Impôts et Domaines, atterrit au poste jusque-là occupé par M. Diao.
Aboubacry Sow, ingénieur Agronome, précédemment Directeur général adjoint, est promu Directeur général de la Société nationale d’Aménagement des Terres du Delta et de la Vallée du Fleuve Sénégal (SAED), poste vacant. Papa Demba Diallo, ingénieur télécom, précédemment Directeur exécutif du FONSIS, devient le Directeur général du Fonds Souverain d’Investissement Stratégiques (FONSIS), dont l’ancien Dg ; Ibrahima Kane, est porté à la tête d’Air Sénégal.
Toujours au titre des nominations, Alpha Bocar Baldé, Ingénieur agronome, prend le poste laissé vacant par l’actuel ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé, à la Société de Développement Agricole et Industriel du Sénégal (SODAGRI).
Abdoulaye Sow, administrateur civil, vice-président de la FSF, succède à l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hanne, à la tête du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD). Birame Faye, diplômé en Management, est nommé Directeur général de l’Agence Sénégalaise de Sécurité de Proximité (ASP), en remplacement de Papa Khaly Niang.
Mme Aby Seye, Urbaniste, Docteur en Démographie, est nommée Directeur du Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT), poste vacant. Aussi Bassirou Samba Niasse, Mamoudou Niang et Bassirou Soumaré deviennent respectivement Secrétaire général, Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement et Directeur des Ressources humaines du ministère des Finances et du Budget.
DES ACTIONS PÉRENNES À LA PLACE DE MESURES RÉACTIVES
L’opération de désengorgement de la capitale, énième du genre, entamée par les autorités la nuit de mardi à mercredi, intervient au lendemain de la sortie du président de la République nouvellement réélu, Macky Sall, dans ce sens.
L ’opération de désengorgement de la capitale, énième du genre, entamée par les autorités la nuit de mardi à mercredi, intervient au lendemain de la sortie du président de la République nouvellement réélu, Macky Sall, dans ce sens. Dans son discours, à l’occasion de sa prestation de serment, le 02 avril dernier, le président Macky Sall avait annoncé qu’«il y a urgence à mettre fin à l’encombrement urbain, à l’insalubrité, aux occupations illégales de l’espace public et aux constructions anarchiques des zones inondables comme le technopole de Dakar !».
En application de cette injonction du chef de l’Etat, le nouveau ministre de l'Urbanisme, du Logement et de l'Hygiène publique a intérêt à passer à l’action et plus vite rendre Dakar propre, après plusieurs sommations. Toutefois, des mesures similaires initiées par le passé ayant donné des résultats connus de tous, se pose alors l’équation du suivi. Car des initiatives de ce genre, il y’en a eu plusieurs, avec à chaque fois des slogans chocs de l’autorité annonçant la fin de la récréation pour en finir avec l’indiscipline, l’incivisme, le non-respect des lois et règlements. «Plus jamais ça !», «Tolérance zéro», «Zéro accident» de la route, «Zéro impunité», «Force restera à la loi», etc. sont autant de slogans creux servis au Sénégalais par l’autorité pour donner plus de force aux nombreuses décisions et mesures prises, mais qui ont toutes péché, faute de suivi. Conséquence, l’anarchie et le désordre, avec des branchements électriques clandestins continuent toujours dans les marchés et autres établissements marchands souvent dévastés par des incendies.
Les cars rapides, «ndiaga ndiaye», minicars, minibus et bus peuvent continuer à fouler au pied le Code de la route et à recourir à la surcharge au vu et au su de tous, y compris certains agents de circulation. Tant que cela ne résulte pas sur un ou des accidents graves, avec à la clé plusieurs pertes en vies humaines, c’est normal. Des motos-taxis et autres conducteurs de deux roues peuvent continuer à rouler sans casques de protection (sous prétexte que c’est «encombrant»). Des camions ou autres véhicules en panne peuvent stationner sur les routes ou le bas-côté des routes nationales mal ou non éclairées, sans aucune insigne de signalisation; tant qu’aucun véhicule de transport en commun ou particulier ne les percute brutalement la nuit, entrainant la mort de paisibles voyageurs; ce n’est pas grave.
Les municipalités peuvent transformer les trottoirs situés dans leurs territoires administratifs en parkings payant, si ceux-ci ne sont pas occupés par des marchands dit ambulants (mais en réalité sédentaires), obligeant parfois piétons et automobilistes à se partager les chaussées. Des habitants ont toute la latitude d’engager des constructions sans aucun respect des normes, obstruer toutes les issues des quartiers et également barrer des voies principales ou ruelles pour des cérémonies religieuses, «sabar», «simb» ou autres manifestations, procéder à des tapages nocturnes, sans aucune autorisation; c’est compréhensible. Aussi n’allez pas rappeler à des populations, en dehors des autorités, leur responsabilité de revoir leurs comportements, attitudes et relations et rapports de tous les jours avec l’entourage et les biens publics pour la salubrité publique et un meilleur cadre de vie pour tous. Alors, plus que des mesures réactives, place à des actions pérennes pour changer ce «visage hideux» du Sénégal.
MACKY ENTAME LE RECASEMENT
Le chef de l'Etat a lancé hier l’opération de recasement de certains responsables de son parti ou ses alliés dans les grandes directions générales libérées, suite à la formation de son nouveau gouvernement
Le Président Macky Sall a lancé hier l’opération de recasement de certains responsables de son parti ou ses alliés dans les grandes directions générales libérées, suite à la formation de son nouveau gouvernement.
Changement à la Poste. M. Ciré Dia n’est plus le Directeur général de cette société nationale. L’administrateur des postes a été défenestré hier par le Président Macky Sall. Après près de sept ans à la tête de l’entreprise postale, Ciré «est nommé Président du conseil d’administration (Pca) de la Loterie nationale du Sénégal (Lonase), poste vacant», informe le communiqué du Conseil des ministres.
La Poste, au cours de ces derniers mois, a fait souvent parler d’elle, et en mal. La gestion de cette boîte est souvent pointée du doigt par le Fonds monétaire international. Les fonctionnaires du Fmi ne ratent aucune revue de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) pour recommander à l’Etat de prendre des mesures fortes de restructuration. L’année dernière l’Amicale des diplômés des écoles des postes (Adep) était montée au créneau pour dénoncer la «gestion «gabégique» de la société nationale». Ces postiers avaient décrié «un déficit de 180 milliards de francs Cfa occasionné par Ciré Dia, alors qu’il a hérité d’un matelas de 60 milliards de francs Cfa». A ce tableau sombre de la poste, les travailleurs avaient ajouté «le recrutement abusif sans besoin réel ni concours». Pour eux, le désormais ex-Dg sacrifiait la société «pour des intérêts personnels et vachement politiques». Abdoulaye Bibi Baldé, qui en est maintenant le nouveau Dg, devrait relever le défi de la restructuration. L’économiste n’est pas en terrain inconnu. Car, avant le dernier remaniement ministériel, il était à la tête du ministère de la Communication, des télécommunications, des postes et de l’économie numérique.
Ce vent du changement a également soufflé dans d’autres grandes directions, notamment à la Sonacos, la Direction des domaines, entre autres. La Société agroalimentaire a elle aussi, un nouveau patron. Il s’agit Modou Diagne Fada, un allié du Président Sall. Ce dernier a été nommé hier en remplacement de Pape Allé Dieng, à qui on reprocherait aussi de nombreux griefs. Très déçus de sa gouvernance, les travailleurs de la société agroalimentaire avaient demandé au chef de l’Etat de le destituer. Car dénonçaient-ils, M. Dieng faisait pire que Abass Jaber, le patron d’Advens, qui avait repris l’entreprise, lors de sa privatisation en 2005.
Mamadou Mamour Diallo est lui, appelé à d’autres fonctions. Il a été remplacé à la Direction des domaines par El Hadj Mamadou Diao, inspecteur principal des impôts et des domaines, précédemment directeur des Services fiscaux. Et beaucoup d’observateurs imputent ce départ de M. Diallo de cette direction des Domaines à l’affaire des 94 milliards de francs Cfa relative au Tf 1451 R qui n’a pas encore connu son épilogue. D’autres sites de recasement comme la Senelec, le Coud, la Sodagri, la Saed ont également été remplis par Macky Sall. Abdoulaye Sow, administrateur civil, est casé à la Direction du centre des œuvres universitaires de Dakar, que dirigeait Cheikhou Oumar Hann, actuel ministre de l’Ensei gnement supérieur, à qui on reprocherait «des malversations».
Pape Demba Bitèye, ingénieur électromécanicien, a atterri à la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec). Un poste qu’occupait Mouhamadou Makhtar Cissé, nouveau ministre du Pétrole. Ancien cadre de la société, M. Bitèye animait un mouvement de soutien au patron de l’Apr, dans la région de Kaolack. Yaya Abdoul Kane, ex ministre de la Décentralisation, hérite de la direction de l’Agence de gestion du patrimoine Bâti de l’Etat (Agpbe). Ce poste était géré par l’actuel ministre de l’Habitat, Abdou Karim Fofana. Aboubacry Sow, ingénieur agronome, précédemment Directeur général adjoint, est nommé Directeur général de la Société nationale d’Aménagement des Terres du Delta et de la Vallée du Fleuve Sénégal (Saed), poste qu’occupait Samba Ndiobène Ka, nouveau ministre de l’Elevage et des productions animales. Alpha Bocar Baldé, ingénieur agronome, devient le Dg de la Société de développement agricole et industriel du Sénégal (Sodagri). Il remplace Pr Moussa Baldé, nouveau ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural. Papa Demba Diallo, ingénieur télécom, précédemment.
Directeur exécutif du Fonsis, est nommé Directeur général du Fonds souverain d’investissements stratégiques, en remplacement de Ibrahima Kane, nouvellement nommé Dg de Air Sénégal Sa, pour redresser là aussi, une compagnie mise à mal par un mauvais gestionnaire.
AVEUX D’ACCUSES SUR L’INHUMATION DE BARA SOW ET D’ABABACAR DIAGNE DANS UNE FOSSE COMMUNE
Le deuxième jour du procès des accusés dans l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam a enregistré hier les premiers aveux des Thiantacounes ayant participé à l’inhumation de Bara Sow et d’Ababacar Diagne, dans une fosse commune
Le deuxième jour du procès des accusés dans l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam a enregistré hier les premiers aveux des Thiantacounes ayant participé à l’inhumation de Bara Sow et d’Ababacar Diagne, dans une fosse commune.
Les accusés Serigne Khadim Seck, Samba Ngom, Mame Balla Diouf, Demba Kébé, Mamadou Guèye, Aziz Mbacké Ndour dit Serigne Saliou Ndour, Alou Diallo, Al Demba Diallo, Momar Talla Diop et Mohamed Sène ont été auditionnés devant la barre de la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Mbour hier mercredi, deuxième jour de procès des Thiantacounes. Les conseils de la partie civile et de la défense n’ont pas manqué de se lancer des attaques lors de l’interrogatoire des accusés.
La partie civile a dénoncé les méthodes utilisées par la défense pour disculper Cheikh Béthio Thioune, devant être jugé par contumace. Le président a tenu à remettre de l’ordre pour toutes les remarques faites par la défense et la partie civile. Me Khassimou Touré, conseil de la partie civile s’est dit rassuré du déroulement du procès. Il se dit confiant de la manière dont le président gère les débats et les interventions des différentes parties.
Mame Balla Diouf, un maçon-coffreur, accusé, soutient avoir vu une violente bagarre à partir du chantier où il se trouvait. Il avoue jouer à l’apaisement, à la barre, et nie avoir pris part à la bagarre avec un gourdin à la main, contrairement à ce qui est consigné dans l’enquête de la Gendarmerie. Selon Mame Balla, Bara Sow n’était pas mort à son arrivée sur les lieux de la bagarre et ce sont ses compagnons qui l’ont sorti de la maison du Cheikh. Il est formel sur les coups de feu entendus. «A la fin de la bagarre, deux corps gisaient au sol, le long du mur déplacés par nous-mêmes et par la suite transportés à bord d’une charrette pour l’ensevelissement». Pour lui, sur la charrette se trouvaient des pelles. Moussa Dièye, son propriétaire a conduit les victimes vers les lieux où ils ont été mis sous terre. Il n’a informé ni le Chamberland, Cheikh Faye, ni aussi le guide des Thiantacounes.
Aly Diallo, un ouvrier accusé, marqué par la détention et la mort de son père, revient sur les faits, relatant la venue du groupe de Barra Sow dans la maison du guide des Thiantacounes. Il a participé à la bagarre par un jet de pierre. Selon lui, un corps était au sol. Il nie avoir entendu des coups de feu. «J’ai participé au transport des corps vers le lieu d’inhumation, à bord d’une charrette. Je fais partie des commandos», a-t-il voué.
L’accusé Serigne Khadim Seck, poursuivi pour association de malfaiteurs, recel de malfaiteurs, homicides aggravés et détention d’arme sans autorisation administrative, a subi un interrogatoire sur les coups de feu tirés le 22 avril 2012 et l’arme ayant été utilisée pour atteindre mortellement Ababacar Diagne. Il a soutenu avoir tiré quatre coups de feu pour disperser le camp de Barra Sow et compagnie et les Thiantacounes. A l’en croire, il a tiré trois coups de feu en l’air, niant avoir tiré sur une personne, tout en reconnaissant un coup parti au moment du redressement du canon du fusil de calibre 12 utilisé, après une recharge.
Sur les faits du drame, Serigne Saliou Ndour, dans la cour de Cheikh Béthio depuis l’âge de 8 ans, dit être à Médinatoul Salam au moment des faits, mais ni avoir pris part à la bagarre. A son avis, l’éducation reçue du Cheikh l’a forgé et il exécute tout ce qu’il lui demande de faire. Samba Ngom, un Thiantacoune accusé révèle qu’au moment des faits, il était à Mbour pour acheter des médicaments. Il a reconnu que Barra Sow était interdit de se présenter à Médinatoul Salam par le Cheikh. Mamadou Anne dit Pape, le conducteur du pick-up ayant suivi la voiture Hummer de Cheikh Béthio sortie le jour des faits, dégage en touche le supposé ordre de son guide demandant de violenter Barra Sow. Cette déclaration, selon le tribunal, est en contradiction avec ce qui mentionné dans l’enquête de la Gendarmerie.
Mame Balla Diallo, membre du groupe de «commandos» des talibés habitant à Médinatoul Salam, engagés à travailler pour le cheikh gratuitement, a réfuté les allégations selon lesquelles les commandos assurent l’ordre dans le village et sèment la terreur. Demba Kébé, cité comme étant celui ayant donné l’ordre de charger Barra Sow et ses compagnons venus faire allégeance au Cheikh, soutient avoir secouru une femme enceinte blessée armée d’un couteau au sol. Des traces de sang de cette dernière sont restées sur ses habits.
Les scellés présentés ont suscité des sensations et émotions fortes: la barre de fer de Demba Kébé, son habit tacheté de sang, un gourdin, un pistolet, deux cartouches et deux chargeurs trouvés chez Samba Ngom, le boubou du défunt Barra Sow tacheté de sang, les habits de feu Ababacar Diagne de la fosse commune, les prélèvements de sang sur les véhicules pour expertise.
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MACKY ET SES NOUVEAUX DIRECTEURS GENERAUX A LA UNE
La communication joue un rôle important pour le développement durable à fait savoir le Dr Marième Pollèle Ndiaye, professeur de Sciences de l’information et de la communication à l’université Gaston Berger de Saint-Louis
La communication joue un rôle important pour le développement durable à fait savoir le Dr Marième Pollèle Ndiaye, professeur de Sciences de l’information et de la communication à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Dr Ndiaye s’exprimait lors de la conférence organisé hier, mercredi 24 avril 2019, par EJICOM, en partenariat Heinrich Böll Stiftung sous le thème: «communication et développement durable». Pour le Dr Ndiaye, il n’ya pas de communication efficace et percutante sur le développement durable.
La communication pour le développement durable, c’est de répondre à cet enjeu de société qui consiste à revoir notre façon de faire habituel. Selon le Dr Marième Pollele Ndiaye, professeur en Communication à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, s’exprimant lors de la conférence organisé par Ejicom et la fondation Heinrich Böll hier, mercredi 24 avril, elle «consiste à penser autrement et à faire autrement c’est-à-dire favoriser la préservation des ressources naturelles, protéger l’environnement, revoir notre modèle économique, investir dans le commerce économique», note-t-elle.
Le développement durable est structuré sur trois piliers. «Le pilier social est essentiellement axé sur l’accès aux besoins essentiels de l’homme, la lutte contre la malnutrition, l’éducation pour tous, favoriser un comportement citoyen plus responsable. Le pilier environnemental concerne tous ce qui tourne autour de la protection de la faune et de la flore, lutter contre la dégradation de l’environnement et respecter notre cadre de vie. Et le pilier économique va tourner autour du commerce équitable, revoir notre modèle économique en misant sur les énergies renouvelable, par exemple le photovoltaïque qui est l’énergie la moins polluante».
Pour M. Ndiaye, les sciences de la communication jouent un rôle très important pour le développement durable. Seulement, regrette-t-elle, «on informe assez, mais on ne communique pas sur le développement durable». Mme Ndiaye pense que la communication autour du développement durable en est encore à ses prémices en Afrique et particulièrement au Sénégal. Parce que «les gens peuvent savoir que jeter les eaux usées et les ordures dans la rue, ce n’est pas bien, ils risquent des amandes. Mais, derrière, pour qu’ils adoptent ce comportement, il manque une communication qui soit efficace et percutante».
Et d’explique que «la communication en matière de développement durable, c’est envisager la communication comme faisant partie d’un processus. Cela veut dire que la communication à elle seule ne suffit pas. Il faut informer sur une thématique particulière pour inciter un changement de comportement mais, au-delà, il faut aussi mettre en place des dispositifs, s’assurer qu’il y a des moyens techniques humains nécessaires pour tendre vers des changements de comportement. La communication, ce n’est pas seulement des messages cosmétiques, mais c’est tout un processus».
Quand on parle de changement climatique, note Dr Marième Pollele Ndiaye, «il faut faire la différence entre le changement climatique anthropique, c’est-à-dire causé par l’homme, et le changement climatique naturel. Le changement climatique naturel, c’est les variations du climat. Pour palier à ce phénomène, il faut s’assurer que les infrastructures sont là. Un soutien politique est aussi important parce que, même si on a un beau projet, sans un soutien politique, ce projet n’irai pas loin» ajoutera-t-elle.
LES NOMINATIONS AUX DIRECTIONS DE STRUCTURES PUBLIQUES À LA UNE
Dakar, 25 avr (APS) - Les quotidiens parvenus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise s’intéressent particulièrement aux changements opérés la veille par la président de la République à la tête de certaines sociétés nationales structures publiques.
La réunion hebdomadaire du Conseil des ministres tenue mercredi au Palais de la République a notamment été marquée par des changements apportés à la direction de certaines structures publiques.
Il en est ainsi de la Société nationale d’électricité du Sénégal (SENELEC) désormais dirigée par l’ingénieur électromécanicien Pape Demba Bitèye, de la Direction générale de Poste confiée au ministre de la Communication dans le gouvernement sortant.
Le Centre des œuvres universitaires (COUD) a été confié à l’administrateur civil Abdoulaye Sow, alors que le poste de directeur général de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS) est revenu à Modou Diagne dit Fada.
La Direction générale des impôts et domaines n’a pas échappé à cette vague de changements avec l’arrivée à sa tête de Mame Boye Diao en remplacement de Mamour Diallo.
"Macky (Sall) refait son casting", commente ainsi le journal Kritik au sujet des changements apportés par le chef de l’Etat dans le mangement et la gestion de certaines sociétés nationale et agences publiques.
"Entre carotte et bâton, le chef de l’Etat a refait son casting, mis au poste des hommes politiques qui avaient mouillé le maillot pour sa réélection, et rétrogradé d’autres", souligne la publication dans ses colonnes.
"Après le gouvernement, le chef de l’Etat sert ses lieutenants. Il a promu plusieurs de ses proches à des postes de directeurs généraux de sociétés, dont d’anciens ministres et même d’anciens directeurs qui ont gagné des +galons+. Parmi les alliés, Modou Diagne Fada a été le premier servi en atterrissant à la tête de SONACOS", explique de son côté Sud Quotidien. Ce quotidien illustre sa une de photos de nouveaux responsables de structures et sociétés publiques.
"Fast-Track, acte II !", s’exclame à sa Une le quotidien Enquête, lequel reprend à son compte ce slogan anglais traduisible par "marche rapide", une formule lancée par Macky Sall pour traduire une volonté et une ambition d’aller plus vite dans la gestion des affaires publiques.
"Après son gouvernement, Macky Sall a choisi les hommes sur lesquels il compte pour mener à bien sa politique économique et sociale. Des alliés, d’anciens ministres et des hommes du sérail ont ainsi été nommés", relève le journal.
"Macky Sall chamboule tout", souligne Vox Populi, qui met en même temps en exergue un vaste mouvement opéré à la tête des services des finances de l’Etat, du cadastre, des impôts et domaines, entre autres.
"Macky Sall redistribue des bonbons", affiche l’AS, avant d’ajouter que l’administration sénégalaise a été fortement secouée à travers vingt-et-une nominations opérées.
"Le chef de l’Etat, qui a les prérogatives de distribuer les cartes, a tenté de jouer à l’équilibriste en puisant de part et d’autre dans ses immenses réserves", analyse le journal, qui insiste également sur la nomination de deux ministres récemment limogés du gouvernement.
A ce sujet, Walfquotidien estime que le président de la République, demeure dans une dynamique de repêchage de ses hommes et de ses alliés et compare la vague de nomination initiée la veille au "lancement d’un deuxième plan de recasement".
Le Témoin quotidien y va d’un jeu de mots empruntés de l’anglais en écrivant à sa Une : "Le spoil systèm Macky Sall à plein régime", pour parler des "limogeages et nominations en chaîne".
"Les nominations attendues aux directions générales laissées vacantes à la suite de la formation du nouveau gouvernement ont été faites par le président de la République. Senelec, Coud, Poste, Sodagri, Agpb et Fonsis connaissent désormais leurs nouveaux patrons", détaille le journal dans ses colonnes.
Le Soleil, dont le ton se veut mesuré, voit à travers ces nominations, une prime à la compétence et à l’engagement.
Illustrant sa Une d’une photo du chef de l’Etat assis à côté du Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, le quotidien national fait remarquer qu’à la lecture des profils, "un constat s’impose : le président de la République a misé sur la compétence et l’engagement politique".
Se démarquant des autres publications quotidiennes, L’Observateur a mis l’accent sur l’organisation des élections locales au Sénégal. "Perverse culture locales", titre le jour dont le jeu de mots vise à caractériser l’instabilité notée dans la tenue de ces joutes électorales.
"20 ans que les locales ne sont pas tenues à date échue. Calculs politiques contre respect du calendrier républicain. Le budget, ce faux alibi", des appels de titre affichés en première page du journal pour évoquer les velléités de report des prochaines élections locales prévue en décembre.
LE JAPON «DEMASQUE» LA GUINEE...
L’instance suprême du football nippon a finalement fourni des documents qui démontrent si besoin en était qu’il y a eu bel et bien fraude, Alpha Condé et son ministre des sports s'en mèlent
La Fédération japonaise de football a mis du temps pour fournir des documents attestant de la fraude sur l’âge des «jeunes» guinéens Aboubacar Conté et Ahmed Tidiane Keïta, soupçonnés par le Sénégal, d’avoir changé d’identité entre le tournoi "Dream Club" abrité par le Japon en 2017 et la CAN des U 17 en cours en Tanzanie. L’instance suprême du football nippon a finalement fourni des documents qui démontrent si besoin en était qu’il y a eu bel et bien fraude. Alors que la Guinée doit affronter le Cameroun ce dimanche en finale, reste à savoir l’attitude que la CAF va désormais adopter après avoir débouté la FSF, privant les Lionceaux une place à la prochaine coupe du monde de football. Une patate chaude…
L a fédération japonaise de football a fait parvenir à la CAF les documents de voyage attestant d’une fraude sur l’âge des deux joueurs guinéens de l’équipe nationale des U 17, a appris l’APS de source fédérale, hier, mercredi 24 avril. Une information confirmée par les sources de Sud Quotidien. Deux joueurs de la sélection de Guinée, Aboubacar Conté et Ahmed Tidiane Keïta, étaient soupçonnés d’avoir changé d’identité entre le tournoi "Dream Club" abrité par le Japon en 2017 et la CAN des U 17 en cours en Tanzanie. Le Sénégal qui avait introduit un recours après avoir constaté que ces deux joueurs de l’équipe guinéenne qui l’a battu (2- 1) en phase de poule avaient usurpé de nouvelles identités, a été débouté lundi par la Caf. La fédération japonaise de football sollicitée par la CAF n’avait pas réagi au moment de la décision de rejet de la requête sénégalaise par l’instance dirigeante du football africain dont la commission juridique n’avait pas jugé utile de mettre en demeure la fédération guinéenne de football de fournir les copies des visas des joueurs incriminés. La Guinée n’a pas été sanctionnée et s’est qualifiée pour la finale de la compétition hier, mercredi 24 avril, aux dépends du Nigeria à la suite d’une série de tirs au but (9 à 10) après un score nul et vierge (0-0). Avec la réception des documents de voyage des joueurs incriminés, ’’toutes les délégations sont en attente de la réaction que va adopter la CAF’’, informe un membre de la délégation de la Fsf joint par l’APS.
...ALPHA CONDE ET SON MINISTRE DES SPORTS S’EN MELENT
La tension monte au niveau de la CAF. Alors que le Japon a fini de fournir des documents à l’instance faîtière du football africain sur la fraude supposée sur l’âge des «jeunes» joueurs guinéens (Aboubacar Conté et Ahmed Tidiane Keïta), cette dernière a décidé de faire la sourde oreille. Selon des sources dignes de foi, «c’est la politique qui s’est invitée dans le dossier avec la présence du ministre guinéen des sports en Tanzanie et le président Alpha Condé qui suit de très près le dossier». Mais du côté de la FSF, on n’attend pas lâcher prise. «Notre avocat Suisse a écrit au Secrétaire général de la CAF pour lui demander le report de la demi-finale au vu de la réponse du Japon, en vain !», confie notre source. Et d’ajouter : «l’avocat a déjà reçu mandat du SG pour saisir le TAS». Affaire à suivre…