«ON INFORME ASSEZ MAIS ON NE COMMUNIQUE PAS»
La communication joue un rôle important pour le développement durable à fait savoir le Dr Marième Pollèle Ndiaye, professeur de Sciences de l’information et de la communication à l’université Gaston Berger de Saint-Louis

La communication joue un rôle important pour le développement durable à fait savoir le Dr Marième Pollèle Ndiaye, professeur de Sciences de l’information et de la communication à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Dr Ndiaye s’exprimait lors de la conférence organisé hier, mercredi 24 avril 2019, par EJICOM, en partenariat Heinrich Böll Stiftung sous le thème: «communication et développement durable». Pour le Dr Ndiaye, il n’ya pas de communication efficace et percutante sur le développement durable.
La communication pour le développement durable, c’est de répondre à cet enjeu de société qui consiste à revoir notre façon de faire habituel. Selon le Dr Marième Pollele Ndiaye, professeur en Communication à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, s’exprimant lors de la conférence organisé par Ejicom et la fondation Heinrich Böll hier, mercredi 24 avril, elle «consiste à penser autrement et à faire autrement c’est-à-dire favoriser la préservation des ressources naturelles, protéger l’environnement, revoir notre modèle économique, investir dans le commerce économique», note-t-elle.
Le développement durable est structuré sur trois piliers. «Le pilier social est essentiellement axé sur l’accès aux besoins essentiels de l’homme, la lutte contre la malnutrition, l’éducation pour tous, favoriser un comportement citoyen plus responsable. Le pilier environnemental concerne tous ce qui tourne autour de la protection de la faune et de la flore, lutter contre la dégradation de l’environnement et respecter notre cadre de vie. Et le pilier économique va tourner autour du commerce équitable, revoir notre modèle économique en misant sur les énergies renouvelable, par exemple le photovoltaïque qui est l’énergie la moins polluante».
Pour M. Ndiaye, les sciences de la communication jouent un rôle très important pour le développement durable. Seulement, regrette-t-elle, «on informe assez, mais on ne communique pas sur le développement durable». Mme Ndiaye pense que la communication autour du développement durable en est encore à ses prémices en Afrique et particulièrement au Sénégal. Parce que «les gens peuvent savoir que jeter les eaux usées et les ordures dans la rue, ce n’est pas bien, ils risquent des amandes. Mais, derrière, pour qu’ils adoptent ce comportement, il manque une communication qui soit efficace et percutante».
Et d’explique que «la communication en matière de développement durable, c’est envisager la communication comme faisant partie d’un processus. Cela veut dire que la communication à elle seule ne suffit pas. Il faut informer sur une thématique particulière pour inciter un changement de comportement mais, au-delà, il faut aussi mettre en place des dispositifs, s’assurer qu’il y a des moyens techniques humains nécessaires pour tendre vers des changements de comportement. La communication, ce n’est pas seulement des messages cosmétiques, mais c’est tout un processus».
Quand on parle de changement climatique, note Dr Marième Pollele Ndiaye, «il faut faire la différence entre le changement climatique anthropique, c’est-à-dire causé par l’homme, et le changement climatique naturel. Le changement climatique naturel, c’est les variations du climat. Pour palier à ce phénomène, il faut s’assurer que les infrastructures sont là. Un soutien politique est aussi important parce que, même si on a un beau projet, sans un soutien politique, ce projet n’irai pas loin» ajoutera-t-elle.