Le Conseil Sénégalais des Chargeurs veut aider les femmes transformatrices de produits locaux et productrices à bien avancer dans leurs activités. Hier, lors d’une conférence de presse tenue à la fin d’une visite de stands à la Foire internationale de l’Agriculture et des ressources Animales, le Directeur Général du COSEC a soutenu que la mission de la structure qu’il dirige est d’accompagner les producteurs, les chargeurs et les importateurs pour que le made in Sénégal puisse se vendre partout. Pour l’édition 2019 de la Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources Animales (FIARA), beaucoup de sénégalais participant à cette rencontre commerciale ont reçu un accompagnement du Conseil Sénégalais des Chargeurs (COSEC).
Selon le Directeur Général de cette société, ils sont plus d’une cinquantaine d’hommes et de femmes évoluant dans différents domaines à recevoir de l’appui de la part du Conseil Sénégalais des Chargeurs. Les secteurs dans lesquels évoluent les personnes ayant reçu un soutien du COSEC vont de l’artisanat à la couture, en passant par la transformation des produits locaux. « Dans un premier temps, nous voulons permettre à ces sénégalais d’avoir accès aux stands, et pour ceux qui viennent des régions de l’intérieur de pouvoir prendre en charge leur séjour à Dakar, le temps de la FIARA», a dit le Directeur Général du Conseil Sénégalais des Chargeurs, Mamadou Ndione, hier, lors de sa visite effectuée dans les stands tenus par des entrepreneurs soutenus par le COSEC.
Il soutient qu’il est important de montrer les réalisations des hommes et femmes qui évoluent dans ces différents secteurs. Car, pour lui, il y a des choses extraordinaires qui se passent dans le pays en termes d’efforts faits dans la transformation des produits locaux et de la mise aux normes. «Le Sénégal peut nourrir le Sénégal avec toute cette production que nous avons dans ce pays. Ce sont des produits sains, naturels, qui ont suivi un processus de transformation qui les rend un peu plus digestes et comestibles, tout en alliant diététique et gastronomie. Il en est de même dans les autres volets que sont l’artisanat, les ressources halieutiques et le secteur agricole», a souligné Mamadou Ndione.
A côté de cet accompagnement, le COSEC offre des formations et des financements. «Nous allons renforcer ce dispositif d’accompagnement, car notre mission consiste à accompagner les chargeurs, les producteurs et les importateurs, parce que le made in Sénégal peut se vendre partout. C’est pour cela que nous avons décidé de renforcer nos interventions », a-t-il dit. ECONOMIE SOLIDAIRE ET SOCIALE
Il a profité de cette visite pour dire que les régions ne doivent pas être en concurrence, mais en complémentarité, notamment les régions pôle territoire. Il cite l’exemple des régions de Tambacounda et de Kédougou qui se trouvent dans une zone homogène, en termes de production de fonio et d’autres produits comme le beurre de Karité qui doivent être développés. «Dans d’autres régions, on note également des dotations factorielles naturelles que nous devons valoriser. Nous sommes en droite ligne avec ce que le président de la République a mis en place, surtout au niveau de l’axe qui s’intitule économie solidaire et sociale», lance M. Ndione.
Il informe que le COSEC va permettre aux petites entreprises qui évoluent dans ces différents domaines de se hisser un peu plus haut, en les mettant en synergie et en cluster afin qu’elles puissent aller le plus loin possible. Le Directeur Général du Conseil Sénégalais des Chargeurs envisage de travailler avec les chambres de commerce afin de mettre en place des centrales d’achat.
Ces dernières permettront aux femmes productrices de pouvoir vendre leurs produits à une autre centrale qui sera l’intermédiaire avec les acheteurs. «Ce qui est important pour nous reste la spontanéité et le dynamisme des producteurs, surtout les femmes en milieu rural qui sont dans la transformation», souligne-t-il.
PAPE DEMBA BITEYE, UN PUR PRODUIT DE L’ENTREPRISE
Nommé hier à la tête de la Société nationale d’électricité (Senelec), Pape Demba Bitèye est un ingénieur électromécanicien qui a fait une grande partie de sa carrière dans cette entreprise
Ancien de la Société nationale d’électricité (Senelec), Pape Demba Bitèye, qui l’avait quittée pour occuper le poste de secrétaire permanent de la Commission nationale de l’énergie, revient au sein d’une entreprise qu’il connaît bien. Une consécration pour cet ingénieur diplômé de l'École supérieure interafricaine d'électricité (Esie) de Yamoussoukro en Côte d’Ivoire et qui s’est par la suite spécialisé dans les énergies renouvelables.
L’aboutissement d’un cursus scolaire et universitaire brillant du natif de Kaolack. Après le lycée Valdiodio Ndiaye où il a décroché son baccalauréat en série scientifique, il a suivi des enseignements à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) avec à la clé une maîtrise en physique et chimie. Un parchemin qui lui ouvre la porte des grandes écoles d’ingénieur. Après son retour du pays de lagune Ebrié, il intègre la Senelec où il a gravi les échelons jusqu’à devenir chef de département.
Remarqué pour son ardeur au travail et son profil de spécialiste des énergies renouvelables dans un contexte de mixte énergétique, il est promu à la tête de la très stratégique Commission nationale de l’énergie en tant que secrétaire permanent. Fonction qu’il cumule avec celle de responsable du volet énergie du Millénium Challenge Acount (Mca). Il a pris part en décembre dernier à Washington à la signature de la deuxième phase en étant dans la délégation conduite par le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne.
Derrière le technocrate distingué se cache un acteur politique bien connu dans le département de Kaolack. Pape Demba Bitèye a, en effet, mis en place le mouvement de soutien « Kaolack pour la Réélection de Macky » (Krem) qui s’est durablement implanté dans la région. Il s’était signalé par son appui à la communauté scolaire par la mise en place d’une plateforme numérique. Mécène du mouvement sportif, il a contribué à l’éclairage du stade Lamine Guèye de Kaolack en plus du parrainage de plusieurs finales du championnat populaire. A la veille du scrutin présidentiel, il s’était fait remarquer en électrifiant le nouveau quartier de Kawsara dans la commune de Mbadakhoune.
Par Daouda MANE
LE DUAL
Former c’est bien, mais faudrait-il aussi que notre marché du travail puisse offrir des opportunités à tous ces diplômés - Ce qui suppose de revoir notre modèle économique
Considérée par certains comme étant « la matière première du 21ème siècle », l’importance de l’éducation est incontestée. Sauf qu’aujourd’hui, dans une société dominée par le savoir et surtout le chômage chronique des apprenants, celle-ci doit s’adapter au plus vite aux mutations afin de répondre aux aspirations. Ce, d’autant plus que l’ignorance constitue le terreau fertile qu’exploitent les mouvements extrémistes. Sans aucun doute, le salut viendra de la formation professionnelle et technique, non pas comme le point de chute de la déperdition scolaire, mais bien le creuset de connaissances pratiques.
En effet, la principale critique faite à notre système éducatif est qu’il accorde plus de place aux connaissances générales qu’aux compétences, c’est-à-dire, un ensemble intégré de ressources (connaissances, habiletés, attitudes) permettant d'exercer une fonction, une activité ou une tâche dans une situation donnée à un degré de performance correspondant aux exigences minimales du marché du travail. Certes, la Constitution du Sénégal garantit à tous les citoyens sénégalais le droit à l'éducation et à la formation ainsi que celui de travailler et de prétendre à un emploi. Toutefois, comme le rappelait l’ancienne directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, l’éducation est « une responsabilité partagée entre tous : gouvernements, écoles, enseignants, parents et acteurs privés ».
Autrement dit, Etat, parents, société civile, entreprises… doivent travailler en parfaite synergie afin que l’école devienne d’abord une affaire de la communauté. Au Sénégal, les recommandations formulées lors des Assises nationales sur l'enseignement technique et de la formation professionnelle, tenues du 31 mars au 2 avril 2001, avaient mis l'accent sur la promotion de la formation professionnelle et technique et son orientation vers le marché du travail. Cela signifie une implication accrue du secteur productif. En fait, la recherche du développement économique passe forcément par un capital humain avec de solides compétences et qualifications professionnelles. A notre avis, le salut viendra de la formation duale. Appelée encore formation par alternance ou formation école-entreprise, celle-ci « désigne un système de formation qui intègre une expérience de travail où la personne concernée, l’apprenant qui peut être élève, étudiant ou apprenti, se forme alternativement en entreprise privée ou publique et dans un établissement d'enseignement ». En Allemagne et en Suisse où elle est très pratiquée, cette formation a produit des résultats très probants.
Les experts citent, entre autres, « l’augmentation de la persévérance, du taux de diplomation, la baisse du taux d’abandon, un taux élevé de placement dans des emplois à plein temps et le faible taux de chômage des jeunes dans les pays offrant la formation duale ». Ces dernières années, le Sénégal a décidé de s’inspirer du modèle suisse à travers le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Certes, le problème est pris à bras le corps par les plus hautes autorités, puisque le symposium du 6 mars 2016 avait été présidé même par le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Récemment, le chef de l’Etat a lancé l’ambitieux programme « Ecole-Entreprise » avec comme objectif « d’offrir au monde du travail des diplômés déjà expérimentés, responsables et prêts à travailler », pour reprendre les propos de Mme Catherine Lyon, ministre suisse de la Formation, de la Jeunesse et de la Culture. Il appartient ainsi aux établissements publics, surtout ceux de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (lycées et centres techniques, centres sectoriels, centres départementaux…), de s’orienter vers ce type de formation, une approche innovante et un levier d’insertion professionnelle devant apporter une réponse concrète au chômage endémique des jeunes des moins de 20 ans qui constituent 55 % de la population sénégalaise.
Former c’est bien, mais faudrait-il aussi que notre marché du travail puisse offrir des opportunités à tous ces diplômés. Ce qui suppose de revoir notre modèle économique. Il faut que le secteur privé national prenne le relais de l’Etat (qui n’a pas vocation à être le premier employeur). L’autre question, c’est sur quels types de connaissances doit-on former la jeunesse africaine aujourd’hui. Dans un monde 2.0, avec de nouveaux métiers liés à la technologie, à l’intelligence artificielle, même la formation professionnelle doit s’adapter. En effet, si l’éducation est « la matière première du 21ème siècle », la donner en est l’or...
Par Alassane Aliou Fèré MBAYE
DES AMBITIONS… ET DE LA NOBLESSE
Ces individualités, qui défendent et exaltent leur « moi » alors que les urgences sont ailleurs, ne s’acquitteraient jamais de leurs charges comme d’un sacerdoce - Sont-elles au courant de la misère des « petites gens » ?
Après la publication de la composition du gouvernement de ce qui est convenu d’appeler Macky II, certains des partisans de ce dernier se sont levés pour montrer leur insatisfaction. Les uns avec habileté, les autres avec véhémence. Et, le plus souvent, dans une pathétique et écœurante effusion. L’un des « frustrés », militant de la première heure, dit avoir ignoré les largesses du précédent régime au nom de ses vertus et de sa fidélité au Président de la République, alors dans l’opposition. Il convoquera ensuite sa foi et sa dignité d’homme pour nous apprendre qu’il n’est pas une âme quémandeuse. C’est bien ! On apprécie cette noblesse de caractère ! Un autre, qui s’attendait certainement à être convié au gratin, trouve subitement le besoin impérieux de se livrer à une « vraie introspection ». C’est bien ! L’autoanalyse, c’est également une bonne chose ! Une entité de la mouvance présidentielle n’a pas manqué, non plus, de développer une petite « névrose » dont tout le monde connaît la cause ! Il y aura, sans doute, d’autres rouspétances quand les derniers espoirs d’un strapontin ou d’un recasement se seront anéantis.
La récente sortie « musclée » de sa majesté, relatée par la presse, semble avoir un peu tempéré, ces derniers jours, l’ardeur de ceux qui estiment avoir bien mouillé le maillot pour mériter une petite gratification. Toutes ces convoitises assaillent notre esprit, peut-être bien naïf, de deux petites questions. La première a trait au message que ces ambitieux aspirants adressent, par leur boulimie de puissance, aux administrés. Leur attitude laisse penser que l’exercice du pouvoir est un instant de délectation, non sans parler de leur dignité qu’ils compromettent par leurs ambitieuses visées. Dans un pays aussi pauvre que le Sénégal où 374.000 personnes étaient, en 2018, dans l’incapacité d’assurer les trois repas quotidiens, se répandre en gémissements alors qu’on se vautre, chaque soir, dans sa bergère après avoir fait ripaille, c’est malséant.
Le meilleur homme politique, c’est celui-là dont le cœur est accessible à la compassion, tout en affirmant son autorité conformément à l’éthique et à l’équité. Ces individualités, qui défendent et exaltent leur « moi » alors que les urgences sont ailleurs, ne s’acquitteraient jamais de leurs charges comme d’un sacerdoce. Sont-elles au courant de la misère des « petites gens » ? Oh que si ! Mais, elles feignent de l’ignorer car elles n’ont pas su réprimer les petites envies de nos existences terrestres. La manière de faire de la politique au Sénégal produit un déphasage, édifie des cloisons entre le couturier de luxe et le loqueteux, entre le discours de ceux qui prétendent nous sortir de la misère et nous les crève-la-faim. Les enjeux sont plus importants que vos petites personnes, chers Messieurs ! Ces beaux mots de Victor Hugo sur la (in)justice et la société trouvent sens dans vos jérémiades de privilégiés : « Quand on est en présence de pareils faits, quand on songe à la manière dont ces questions nous pressent, on se demande à quoi pensent ceux qui gouvernent, s’ils ne pensent pas à cela… Il est important, députés ou ministres, de fatiguer et de tirailler toutes les choses et toutes les idées de ce pays dans des discussions pleines d’avortements…
Que dirait la Chambre, au milieu des futiles démêlés qui font si souvent colleter le ministère par l’opposition et l’opposition par le ministère, si, tout à coup, des bancs de la Chambre ou de la tribune publique, qu’importe, quelqu’un se levait et disait ces sérieuses paroles : taisez-vous, qui que vous soyez, vous qui parlez ici, taisez-vous ! Vous croyez être dans la question, vous n’y êtes pas ». La question, c’est l’essentiel. Et l’essentiel, ce sont les aspirations légitimes du peuple. Le Président Macky Sall semble l’avoir compris. Pour être dignes de ce compagnonnage dont vous vous prévalez, désherbez, avec lui, l’allée du progrès. Il n’y a pas besoin d’être ministre pour le faire. La seconde réflexion que nous inspirent tous ces « sanglots » publics des « oubliés » est relative à l’écrasant devoir de reconnaissance dans nos sociétés, de manière générale.
Les prouesses du présent sont dépréciées par une allusion permanente, pernicieuse et avide à la période des vaches maigres pour légitimer toutes les prétentions. La plus petite des faveurs est convoquée pour fonder et formuler ses exigences au nouveau possédant ; les commentaires les plus odieux rappelant son passé de « gueux ». L’acte de générosité devient ainsi cette « épargne » qu’on lui jette à la figure sans retenue. Le courtisan se dépite contre son ingratitude, oubliant l’exiguïté de son raisonnement inductif. Sans vouloir mépriser le passé, le devoir de reconnaissance est, quelquefois, asphyxiant, surtout quand nous ne donnons pas de la noblesse à nos actes
LA GUINÉE BOURREAU DU SÉNÉGAL
Le Sénégal n’arrive plus à s’imposer devant le Sily national de la Guinée, dans les compétions africaines dédiées aux joueurs âgés de moins de 17 et 20 ans, et face aux footballeurs locaux.
Les Guinéens sont devenus, depuis 2015, les bourreaux des Sénégalais dans ces différentes joutes continentales.
L a Guinée est devenue, depuis quelques années, la bête noire du Sénégal, dans les compétitions de football de petite catégorie et le Championnat d’Afrique de nations (Chan). Depuis 2015, les équipes nationales sénégalaises (moins de 17 ans, moins de 23 ans et sélection locale) peinent à prendre le dessus sur leurs adversaires guinéens respectifs. La dernière désillusion du Sénégal contre la Guinée date de ce 18 avril, à la Coupe d’Afrique des nations (Can Tanzanie-2019) dédiée aux joueurs âgés de moins de 17 ans. Le Sily national cadet, battu d’entrée (0-2) par le Cameroun, s’est relancé (2-1) contre le Sénégal, en match comptant pour la 2e journée du groupe B. Cette victoire acquise par le capitaine Alghassimou Bah et ses coéquipiers a d’ailleurs précipité l’élimination des Lionceaux au premier tour de cette compétition.
Les protégés du coach Malick Daff n’ont enregistré le moindre succès dans cette Can. Ils ont totalisé deux points avec deux matches nuls concédés respectivement (1-1) contre le Maroc, à l’occasion de la première journée et 0-0 face au Cameroun, lors de leur dernière sortie (troisième journée). Avant l’équipe nationale sénégalaise U17, la sélection olympique avait subi la loi des Guinéens. La formation sénégalaise des U23 a été éliminée, le 24 mars dernier, au deuxième tour préliminaire de la (Can Egypte-2019) par celle de la Guinée. Les olympiques guinéens, vainqueurs (2-1) de la phase aller à Conakry, ont décroché leur qualification au stade Lat Dior de Thiès. Ils ont contraint les poulains de Joseph Koto au partage des points (0-0) pour disputer le dernier tour des éliminatoires de cette compétition qualificative aux Jeux olympique Tokyo-2020. La Guinée a été également le tourmenteur du Sénégal pendant les éliminatoires des deux derniers Championnats d’Afrique des nations (compétition réservée aux joueurs évoluant dans les championnats africains).
L’équipe nationale locale de la Guinée s’est qualifiée au Chan2018 aux dépens de celle du Sénégal. Les joueurs locaux sénégalais ont été éliminés après leur lourde défaite (0-5) concédée à Conakry, après avoir remporté la manche aller (3-1) à Dakar. Le Sily national local avait aussi écarté le Sénégal, à l’occasion des éliminatoires du Chan de 2016. Les Guinéens étaient venus décrocher leur qualification à Dakar, malgré leur défaite (1-3). Ils sont passés devant les Lions, grâce à leur victoire (2-0) qu’ils avaient signée à Bamako (Mali) en phase aller. Le premier match a été délocalisé en terre malienne, à cause de l’épidémie Ebola qui sévissait en Guinée à l’époque (2015).
Horoya Ac, bête noire des clubs sénégalais
La Guinée est devenue aussi la bête noire du Sénégal, en Ligue africaine des champions (éditions 2016, 2017 et 2018). Le Horoya Ac de Conakry, triple champion de la Guinée en 2015, 2016 et 2017, a sorti successivement l’As Douanes, l’Us Gorée et Génération Foot. Le club de Khadim Ndiaye a éliminé les Gabelous et les Insulaires au premier tour préliminaire. Les Grenats, eux, ont perdu au dernier tour qualificatif de la phase des poules de la Ligue des champions. Aucune de ces trois équipes n’a enregistré un succès contre l’équipe du président Antonio Souaré. Gorée et Douane ont concédé le match nul (0-0), avant de perdre respectivement (1-2) et (0-4) en terre guinéenne. Génération Foot a courbé l’échine à deux reprises (1- 2) à Conakry et (0-2) à Dakar.
COMMENT DEMBA KÉBÉ A JETÉ L’HUILE SUR LE FEU
Demba Kébé a demandé, le jour des faits, à ses condisciples d’attaquer Bara Sow, en crachant une bordée d’insultes. Ce qui a poussé ses compagnons à s’en prendre à Barra Sow et sa bande.
Demba Kébé est reconnu comme faisant partie de l’entourage proche de Cheikh Béthio Thioune. Gabarit de basketteur (1,80m) et ancien étudiant en licence à la Faculté de droit à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, il a jeté de l’huile sur le feu, le soir des incidents tragiques (22 avril 2012). Car au moment où Barro tentait de calmer le jeu, il a incité ses condisciples à attaquer Bara Sow et ses amis.
Demba Kébé est un Fils d’un gendarme à la retraite et fier de l’être, Demba Kébé, la quarantaine, fait partie des intellectuels qui sont dévoués au guide des thiantacounes dont il est très proche. C’est depuis l’université qu’il a fait acte d’allégeance à Cheikh Béthio Thioune. Il n’a jamais pris part à une grève au sein de l’université conformément aux recommandations de son marabout.
«Le Cheikh disait qu’un bon talibé ne doit pas faire la grève» soutient-il. Alliant avec rigueur et discipline, il a poursuivi ses études jusqu’en Licence, mais en pleine année scolaire, Kébé abandonne les amphithéâtres pour se mettre exclusivement au service de Béthio Thioune.
Ce fût le début de sa rupture avec son père qui comptait beaucoup sur lui. Mais les paroles de son guide spirituel qui lui a rendu visite en prison resteront à jamais gravées dans sa mémoire : «Je ne savais pas que j’avais des talibés qui ne réfléchissent pas». Aujourd’hui, il se sent blessé et regrette de n’avoir pas continué ses études. «Parmi les magistrats que je vois, il y a mes camarades de promotion et ils ne sont pas plus intelligents que moi», déclare-t-il.
Surnommé «l’intellectuel en assurance» par Me Khassimou Touré, Demba Kébé a demandé, le jour des faits, à ses condisciples d’attaquer Bara Sow, en crachant une bordée d’insultes. Ce qui a poussé ses compagnons à s’en prendre à Barra Sow et sa bande. Interrogé sur son acte, il répond que c’est sa nature. Il est poursuivi pour association de malfaiteurs, recel de cadavre, homicides aggravés. Lorsque le juge a présenté les habits qu’il portait le jour des faits, il est resté bouche bée.
LE PRÉSIDENT PRESSE LE PAS
Dans le but d’améliorer le cadre de vie dans nos villes, Macky Sall a engagé le gouvernement à se déployer, dans les meilleurs délais, et à prendre toutes les dispositions nécessaires à cet effet, pour arriver à un Sénégal avec “zéro déchet’’
Le président de la République Macky Sall tient apparemment beaucoup à l’amélioration du cadre de vie des populations sénégalaises. Après avoir décrété un Sénégal avec “zéro déchet’’ dans nos villes, il veut coûte que coûte passer à l’acte. En réunion du Conseil des ministres hier, il a rappelé au gouvernement l’urgence et l’impératif d’intensifier les actions de mobilisation sociale collective, pour améliorer durablement le cadre de vie dans nos villes, notamment en luttant de manière hardie contre les nuisances et les encombrements de toute sorte. Toujours dans le cadre de la stratégie nationale consensuelle d’amélioration du cadre de vie des populations, le chef de l’Etat a indiqué au gouvernement l’urgence de réorganiser et d’optimiser le système de gestion des déchets solides urbains, notamment à Dakar et dans son agglomération. A cet effet, il a demandé à Dionne et à ses ministres de redéfinir les modalités de la mise en œuvre préventive d’une politique de l’hygiène publique efficace. Ainsi, il a insisté sur la nécessité de renforcer significativement les effectifs et les ressources budgétaires du Service national de l’hygiène.
Le président de la République avait déjà annoncé la couleur, lors de son investiture le 1er avril dernier au Centre des expositions de Diamniadio. Dans son discours d’investiture, le président Macky Sall avait jugé urgent de mettre fin à l’encombrement urbain, à l’insalubrité, aux occupations illégales de l’espace public et aux constructions anarchiques dans des zones inondables comme le Technopôle de Dakar. Ainsi en avait-il appelé à une mobilisation générale pour forger l’image d’un nouveau Sénégal, un Sénégal plus propre dans ses quartiers, villes et villages. A cette occasion, il s’était engagé à déployer les gros moyens pour arriver à un Sénégal “zéro déchet’’. “Je ferai prendre, sans délai, des mesures vigoureuses dans ce sens. J’y engage aussi les autorités territoriales et locales, ainsi que les mouvements associatifs et citoyens’’, avait il soutenu. Moins d’un mois après cette déclaration, il joint l’acte à la parole.
Ainsi, pour mener à bien cette stratégie, le président Macky Sall veut, dans un premier temps, procéder à l’évaluation prospective de l’Acte 3 de la décentralisation. Non sans préciser que la territorialisation des politiques publiques demeure une option fondamentale de son mandat, il a demandé au gouvernement d’engager, dans le cadre du dialogue national, des concertations avec toutes les parties prenantes, en vue d’évaluer, dans tous les domaines, le déploiement de la première phase de l’Acte 3 de la décentralisation et de proposer des recommandations sur la seconde étape.
LE VENDEUR DE CHARBON RISQUE GROS
Agée de 7 ans, M.S.N a été victime d’abus sexuel de la part du vendeur de Charbon de son quartier. Si le réquisitoire du parquet est suivi par le juge, il risque de passer 10 longues années en prison.
Les fillettes ne sont pas à l’abri des prédateurs sexuels en ces temps qui courent. A cause de leur vulnérabilité, elles deviennent des proies faciles pour ces hommes friands de chair fraiche. M S N a été abusée sexuellement par le vendeur de charbon de son quartier. D’ailleurs, c’est ce qui a valu à ce dernier sa comparution devant le Tribunal pour attentat à la pudeur, pédophilie et tentative de viol sur une mineure de moins de 13 ans. Si le réquisitoire du parquet est suivi par le juge, il risque de passer 10 longues années en prison. Le délibéré sera rendu aujourd’hui.
Agée de 7 ans, M.S.N a été victime d’abus sexuel de la part du vendeur de Charbon de son quartier. Selon les déclarations de cette fillette aux jambes frêles, c’est sa grand-mère qui lui a demandé de lui acheter du charbon. Sur les lieux, le vendeur Mamadou S Diallo l’a fait entrer dans son entrepôt et a introduit son sexe dans le sien. L’élève en classe de CI explique aussi que son bourreau lui a tapoté les fesses. La fillette a dû son salut à l’irruption de Soda et d’une dame qui l’ont conduite chez elle.
Prenant la parole, le père de la victime, Ibrahima Ndiaye, est revenu amplement sur les faits. Selon lui, sa fille était partie chez sa grand-mère pour se tresser. « On l’a envoyée chez le vendeur de charbon et celui-ci en a profité pour la violer », dit-il. Mais ces accusations ne sont pas corroborées par le certificat médical qui fait état de blessures et pas de perte d’hymen.
Le plaignant a réclamé le franc symbolique. Face au juge des flagrants délits de Dakar, le prévenu, qui a comparu pour attentat à la pudeur, pédophilie et tentative de viol sur une mineure, a nié les accusations portées à son encontre. Même s’il reconnait avoir reçu la fillette dans son entrepôt, il nie avoir abusé d’elle. «Lorsque je lui ai vendu du charbon, elle été interpellée par une dame qui était juste à l’entrée de l’entrepôt. Quelques minutes après leur départ, deux individus sont venus dans mon entrepôt pour me bastonner et prendre mon argent », a-t-il déploré.
Après avoir reçu une sévère correction de la part de l’oncle de la victime, Mamadou Diallo est parti se réfugier à Rufisque, sis à Colobane. Interrogé sur ce fait, il argue que c’est suite au conseil de ses parents qu’il est allé se cacher à Rufisque, pour ne pas s’exposer au courroux des habitants du quartier. Le prévenu ajoute qu’il n’y a pas de chambre dans son entrepôt, comme l’a soutenu la victime. En tout cas, il ressort du procès-verbal que les membres de la famille de Mamadou S Diallo se sont rendus chez les parents de la fillette pour s’excuser. Ils se sont engagés à la prendre en charge, en proposant de payer les frais médicaux relatifs à cette agression sexuelle. De son côté, le prévenu précise qu’il n’a jamais pris la décision de payer les frais médicaux.
LE PARQUET REQUIERT 10 ANS FERME
Selon le ministère public, le certificat médical produit par la partie civile fait état d’une déchirure récente de la fourchette vulvaire. Sur ce, les faits ne souffrent d’aucune contestation, dit le maitre des poursuites qui requiert 10 ans de prison ferme. Ne partageant pas cet avis, la défense pense que la fille a dit des choses qu’elle ne connaît même pas. De l’avis de la robe noire, ces accusations sont préfabriquées.
Suite à ces observations, l’avocat a plaidé la relaxe pure et simple en faveur de son client. Délibéré aujourd’hui.
LES BOULANGERS RENVOIENT DES EMPLOYES APRES LEUR CONFERENCE DE PRESSE
Des ouvriers et travailleurs du secteur de la boulangerie, regroupés au sein l’association And Defar euleugou boulanger, ont été “licenciés’’, après la tenue de leur conférence de presse, le 18 avril dernier
Des ouvriers et travailleurs du secteur de la boulangerie, regroupés au sein l’association And Defar euleugou boulanger, ont été “licenciés’’, après la tenue de leur conférence de presse, le 18 avril dernier. C’est ce que rapporte un communiqué du mouvement citoyen Y en a marre publié hier sur sa page Facebook
Après la grève de leurs employeurs, les ouvriers et travailleurs des boulangeries du Sénégal réunis autour de l'association And Defar euleugou boulanger ont tenu une conférence de presse pour prendre le contrepied de leurs patrons. “A la suite de cette sortie médiatique, les patrons de boulangerie ont choisi de maintenir leur ligne de conduite oppressive. En effet, trois des leaders qui animent ce mouvement ont été licenciés. Il s’agit de la personne d’Ibrahima Djité, Président de l’association, de Mamadou Lamine Ndiaye, le vice-président, et de Mouhamed Thiam, le chargé des relations extérieures’’, renseigne un communiqué du mouvement citoyen Y en a marre publié sur sa page Facebook hier.
Y en a marre dénonce le “comportement irresponsable et abusif’’ des patrons de boulangerie. Qui vise, selon le mouvement citoyen, à “priver’’ leurs employés du “droit syndical’’. “Nous exigeons des patrons de boulangerie la réhabilitation sans délai des travailleurs licenciés abusivement dont la revendication de traitement décent et humain est leur seul tort. Nous saisirons l’Inspection du travail ainsi que toute autre autorité compétente sur cette affaire qui ne saurait être acceptée. Car violant le droit fondamental de ces braves travailleurs’’, lit-on dans le communiqué. Ces travailleurs ont souligné dans leur note que leurs doléances étaient, principalement, “le respect du barème de rémunération fixé par l’Etat du Sénégal, l’amélioration des conditions de travail, la réduction des heures excessives de travail, etc.’’. Sur ce, il convient de rappeler que les ouvriers ont souligné, lors de leur conférence de presse du 18 avril dernier, que “selon la Convention des boulangers du Sénégal, le salaire d'une journée de travail varie entre 3 990 F Cfa et 5 000 F selon le poste journalier''.
Ainsi, ils estiment que la fédération devait mettre dans leurs revendications les “mauvaises conditions de travail des employés''. Dès lors, ils s'étaient accordés à boycotter le mot d'ordre de la fédération. Mais aussi, ils ont exigé le respect du barème de rémunération. Faute de quoi, ils vont bloquer toute production de pain, à partir du premier jour du mois de ramadan.
UN SENEGALAIS DU NOM D’OUMAR SARR MORTELLEMENT POIGNARDE
Oumar Sarr, du nom de la victime, a été mortellement poignardé dans la nuit du mercredi à Grenada, en Espagne.
Nos compatriotes vivant à l’étranger traversent décidément un contexte assez macabre. Ces derniers temps, c’est à croire même que le sort s’abat sur certains d’entre eux. Après le Sénégalais froidement assassiné la semaine écoulée à Abidjan, un autre de nos compatriotes a été tué hier en Espagne. Oumar Sarr, du nom de la victime, a été mortellement poignardé dans la nuit du mercredi à Grenada, en Espagne.
Selon nos informations, tout est parti d’une dispute qui l’opposait à d’autres Espagnols et qui a duré 4 jours d’affilée. Croyant en avoir terminé avec eux, Oumar Sarr a été pris au dépourvu par un membre du groupe avec qui il avait des bisbilles. Son bourreau, qui l’a surpris dans son sommeil, lui a asséné plusieurs coups de couteau. Ses blessures graves ne lui ont laissé aucune chance de survie.
Les secours n’ont pu rien faire pour le sauver, parce qu’il a été touché sur des parties sensibles du corps. De l’avis de nos interlocuteurs, après son acte, l’auteur du crime a pris la fuite. Mais il a vite été interpellé, après quelques heures de recherche, par la gendarmerie espagnole qui l’a placé en garde à vue pour les besoins de l’enquête aussitôt ouverte. En attendant de démêler l’écheveau afin de déterminer le mobile du crime, une autopsie a été pratiquée pour en savoir davantage sur les circonstances de ce drame qui a mis toute une communauté sénégalaise établie en Espagne dans l’émoi.
Les résultats révèlent qu’il a été tué entre 23 h 45 et 00 h. Qu’il est mort d’une arme blanche et qu’il a succombé à ses blessures à cause d'une perte abondante de sang, suite à une agression à l'arme blanche. L'autopsie préliminaire, réalisée 12 heures après le décès, autorise les parents de la victime à inhumer ou à incinérer le corps. D’ailleurs, le consulat sénégalais basé en Espagne est en train de s’activer pour le rapatriement du corps, une fois toutes les formalités d’usage bouclées.