Suite à la décision prise par le gouvernement mauritanien de refouler le 19 mars dernier, une délégation d’Amnesty International, Seydi Gassama, directeur exécutif de cette structure de défense des droits humains se dit convaincu que le dialogue va se poursuivre. A Tambacounda pour les besoins d’un atelier sur la problématique de l’état civil dans les différentes mairies du département, il promet que «grâce au dialogue qui va continuer, on va pouvoir retourner dans ce pays et faire notre travail…».
Le directeur exécutif d’Amnesty International, Seydi Gassama a fait savoir que sa structure travaille sur la Mauritanie depuis une trentaine d’années. «Cette fois-ci, il y a eu quelques difficultés et nous espérons que grâce au dialogue qui va continuer entre Amnesty et le gouvernement mauritanien, on va pouvoir retourner dans ce pays et faire notre travail qui est d’aider le gouvernement mauritanien à appliquer ses propres lois en ce qui concerne la lutte contre l’esclave», explique-t-il, en marge d’un atelier organisé à Tambacounda sur la problématique de l’état civil. «C’est l’Etat mauritanien lui-même qui a pris plusieurs lois pour abolir l’esclave», clarifie M. Gassama. Pour lui, il s’agit «maintenant de continuer à travailler ensemble, Etat, société civile, Ong internationales pour que ces lois qui sont prises soient effectives». Car, il faut mettre en œuvre une certaine synergie d’actons «pour que l’esclavage soit banni».
Il précisera que le Français François Patuel, chercheur du Bureau de l’organisation en Afrique de l’Ouest, a plusieurs fois était dans ce pays. Mais, selon lui, quelques difficultés ont été à l’origine de cette situation regrettable qui va connaître une suite favorable. Sur son séjour à Tambacounda, Seydi Gassama précise qu’il s’agit d’accompagner les efforts de l’Etat pour faire en sorte que chaque enfant né au Sénégal, puisse avoir la déclaration à la naissance. «C’est d’abord des obligations pour l’Etat du Sénégal en vertu des conventions internationales qu’il a ratifiées. C’est aussi une obligation pour nous citoyens». A l’en croire, il appartient à la société civile de participer aux efforts pour faire en sorte que «dans nos pays, aucun enfant ne soit plus exclu du système éducatif à cause d’un manque d’extrait de naissance. D’ailleurs, soutient Gassama, «les déclarations de naissances participent à aider l’Etat à planifier les politiques publiques». Car l’Etat doit savoir dans 5 ans combien d’enfants doivent aller à l’école. Par conséquent, dit-il, «il faut que nous facilitions le travail à l’Etat si nous voulons lui demande des comptes par rapport à ses obligations». Le secrétaire exécutif d’Amnesty reconnaît tout de même que beaucoup d’efforts sont faits par l’Etat à travers les tribunaux d’instance, par l’administration, etc. «Et nous venons appuyer ces efforts», insiste-t-il. Il a également rappelé que les déclarations à la naissance constituent des droits de l’enfant. Il urge pour lui, de sensibiliser les populations surtout les responsables de familles pour que tous les enfants qui naissent, disposent d’une pièce d’état civil.
BALE 2 ET BALE 3 EXPLIQUÉS AU SECTEUR PRIVÉ
Pour l’initiateur de la rencontre, le Dr Daouda Thiam, la Cciad veut vulgariser des concepts qui paraissent difficiles en expliquant aux décideurs que Bâle 2 et 3 sont des dispositifs prudentiels qui sont exigés par l’autorité régulatrice
La Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar a initié hier, une conférence pour faire comprendre au secteur privé les composantes de Bâle 2 et Bâle 3, ainsi que la règlementation prudentielle des banques.
Dans le cadre de ses activités économiques, le secteur privé est appelé à avoir une parfaite maîtrise des questions liées à la règlementation prudentielle des banques. C’est dans ce cadre que la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD) a organisé une conférence sur le thème : «Bâle 2 et 3 et Financement de l’Economie». Pour François Sène, le Directeur de l’Agence Principale de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), l’initiative de réaménagement du dispositif prudentielle vise une meilleure consolidation du secteur bancaire. M. Sène estime que cela va impliquer un meilleur financement des économies. Celui-ci va se faire, selon le Directeur de l’Agence Principale de la BCEAO, avec un financement sain et profitera aux clients des banques. «C’est un écosystème qui va se créer, garantissant un financement adéquat de nos économies», a indiqué François Sène qui ajoute que le dispositif est mis en place depuis janvier 2018. A l’en croire, les banques se sont très vite adaptées à ce dispositif qui réclame le renforcement des fonds propres. «C’est ce que la banque a de plus stable pour garantir la pérennité[B1] de son activité, car elle dispose des dépôts de la clientèle qui ne lui appartiennent pas. Toute la règlementation vise à préserver les dépôts des usagers des banques. Il faut que les actionnaires fassent des efforts nécessaires pour que la banque ait des fonds qui lui sont propres», a soutenu François Sène. Il considère que Bâle 2 et 3 ne sont qu’une sophistication qui intègre les nouveaux risques de contrepartie en cas de prêt accordé à un client. «Tous ces risques doivent être appréhendés de manière différente. Il ne faut pas mettre toutes les Petites et Moyennes Entreprises dans un même panier. Nous devons les apprécier et les évaluer à leur juste valeur», dit-il.
GESTION ET COMPORTEMENT DES BANQUES
Pour l’initiateur de la rencontre, le Dr Daouda Thiam, la Cciad veut vulgariser des concepts qui paraissent difficiles en expliquant aux décideurs que Bâle 2 et 3 sont des dispositifs prudentiels qui sont exigés par l’autorité régulatrice. Le président de la Chambre de Commerce de Dakar ajoute que les Pme doivent se soumettre à un certain nombre de démarches, si elles veulent des crédits de la part des banques, a soutenu M. Thiam. Il a tenu à préciser que les risques liés à cette disposition ne seront surmontés que si les banques sont mieux gérées, se comportent bien et ont des fonds propres à prêter aux clients. En matière de taux de pondération, les banques au Sénégal sont déjà à 14%. Pour les acteurs du secteur, il n’y a pas de choix, la loi doit être appliquée. «Bâle 2 et 3 sont des mesures pour prévenir des situations comme les subprimes qui avaient eu des effets néfastes sur l’économie mondiale», a dit le directeur général de l’Association des Professionnels des Banques et Etablissements Financiers (Apbef), Souleymane Soumaré.
DEFICIT DE LATRINES AU SÉNÉGAL, DES JEUNES DE LA SUISSE AU CHEVET DES VILLAGEOIS
Le problème des latrines au Sénégal émeut la suisse
(SénePlus.com, Dakar) jeunes touchés par les 300 mille latrines nécessaires par an au Sénégal, sont venus en construire. Ces jeunes de Cayla solidaire ont consacré leurs vacances scolaires pour construire ces ouvrages afin de soulager des villageois heureux de ce geste inattendu.
Au Sénégal, il manque deux cent mille latrines par an aux familles démunies et aucune structure citoyenne sénégalaise ou étatique ne semble s’en préoccuper.
LES 2 MILITAIRES IDENTIFIÉS ET DÉFÉRÉS
Lamine Sagna, le cerveau présumé, est un récidiviste, Abdoulaye Dia, un officiait en qualité de sapeur-aviateur dans l'armée de l'Air.
Les choses se corsent pour les deux soldats qui ont braqué l'agence Wafa Cash à Nord Foire. Arrêtés mercredi dernier et en garde-à-vue à la gendarmerie de la Foire, les mis en cause seront déférés au parquet aujourd'hui, selon L'Observateur.
Lamine Sagna, le cerveau présumé, est un récidiviste. Soldat de la classe 2015/3, il avait déjà braqué des douaniers à Ziguinchor. Son complice et "classe de guerre" Abdoulaye Dia, un produit de la classe 2009/3, officiait en qualité de sapeur-aviateur dans l'armée de l'Air.
LE DR ABDOURAHMANE THIAM «AUDITE» L’APPEL DE TANOR DIENG
Interpellé par Sud quotidien sur les motivations du patron du Ps, Dr Thiam, a fait remarquer que le Ps n’est pas à son premier remous sur fond de dissensions et de volonté de rapprochement et de faire part des stratégies derrière la main tendue de Tanor
Le Dr Abdourahmane Thiam, Enseignant chercheur en Sciences politiques à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Ucad, se prononce sur l’appel du Secrétaire général du Ps, Ousmane Tanor Dieng, à la réintégration des responsables socialistes exclus le 30 décembre 2017. Interpellé par Sud quotidien sur les motivations du patron du Ps derrière cette opération en cette période marquée par la démission prochaine du gouvernement et la nomination d’un nouveau attelage gouvernemental mais aussi par le dernier mandat du président Sall, l’Enseignant chercheur en Sciences politiques a fait d’abord remarquer que le Ps n’est pas à son premier remous sur fond de dissensions et de volonté de rapprochement, avant de faire part tout de même de deux stratégies derrière la main tendue d’Ousmane Tanor Dieng.
«Le Parti socialiste a une histoire consubstantiellement liée à la trajectoire politique du Sénégal. Si on parle de l’histoire politique du Sénégal, il faut impérativement associer la contribution du Parti socialiste de même que le Parti démocratique sénégalais (Pds). Je pense que la dualité de la compétition politique au Sénégal s’est longtemps articulée autour de ces deux formations politiques. Maintenant, de par son histoire, le Parti socialiste a connu beaucoup de soubresauts dans le passé : des dissidences ensuite des divisions depuis l’Ups (Union des progressistes du Sénégal), le Pra Sénégal. On a vu ce qui s’est passé ensuite en 1996 avec le congrès sans débat suivi de la dissidence de feu Djibo Leyti Ka qui a fondé l’Urd, ensuite Moustapha Niasse avec l’Afp pour ne citer que ces deux cas puisque la liste est longue. Ceci pour dire que le Ps est un parti qui est souvent traversé par des dissensions internes. Maintenant pour ce qui s’est passé lors du référendum de 2016, il y a eu une scène de violence au sein de la maison de ce Parti socialiste qui a atterri devant la justice, le tout suivi par l’expulsion des camarades parmi lesquels il y a l’ancien député-maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, le maire de la Médina, Bamba Fall, ses collègues, Barthélémy Dias et Banda Diop, respectivement maires de Mermoz-Sacré cœur et de la Patte d’Oie.
La question de fond, c’était l’orientation et je pense que Bamba Fall l’a un peu expliqué dans certaines tribunes. C’était l’orientation du Parti autrement dit, avoir un candidat sorti de ses rangs qui était la question de fond. Une élection présidentielle au Sénégal sans le Parti socialiste et le Parti démocratique sénégalais, je pense que c’est une compétition inédite, ce qui s’est passé en 2019. Le président Macky Sall a été réélu c’est son dernier mandat si on se réfère à certains spécialistes même si la discussion autour de cette question de renouvellement du mandat est partagée mais jusqu’à preuve du contraire, ça reste que c’est son dernier mandat. Cette situation de dernier mandat change complètement les enjeux. Tous les alliés vont essayer de se positionner en élaborant des stratégies. Sous cet angle, on peut analyser sous deux niveaux la position actuelle du Secrétaire général du Parti socialiste.
D’abord, sa démarche peut être une stratégie pour montrer au président Macky Sall, le poids du Parti socialiste dans le champ politique sénégalais pour qu’au moment de la distribution des rôles, ce parti ne soit pas laissé en rade. De ce fait, il cherche à apporter des rectifications sur les erreurs qui ont été commises dans la gouvernance du Parti socialiste. Ensuite, le deuxième niveau d’analyse est que cela peut être une manière de réunifier le Parti socialiste avant de rendre le tablier. Je pense que ça serait une sortie honorable pour lui, vu ce que s’est passé ces dernières années. Dans l’histoire du Parti socialiste, je pense que c’est la première fois qu’on a vu des batailles de positionnement qui vont jusqu’à la justice. On a vu l’incarcération de l’ancien député-maire de Dakar dont on imputerait une certaine responsabilité à la direction du Parti socialiste qui n’a jamais d’ailleurs apporté son soutien à l’ex-maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall.
En tant qu’observateur, je n’ai pas connaissance de la visite d’aucun membre du Parti socialiste à leur camarade à Rebeuss jusqu’à présent. En plus, beaucoup de choses se sont également passées comme le décès de membres de sa famille biologique et il n’y avait même pas eu la présentation de condoléances encore moins de délégation de ses camarades socialistes. Le mal est donc trop profond comme le disait l’autre. Et pour essayer de panser cette plaie, une stratégie de signer une paix des braves est envisageable pour essayer de recoudre les déchirures et après organiser un congrès où tous les acteurs seraient présents pour ensuite rendre le tablier de manière démocratique. Ca serait une voie de salut pour Tanor, ce qui va certainement l’aider à revoir son image auprès des Sénégalais, vu qu’il n’est pas bien vu auprès de l’opinion».
Didier Kpassassi, photographe professionnel apporte, ici, des réponses aux questions relatives à la nécessité de recourir à un photographe pour une pose si l’on peut le faire avec son iPhone, au plus que le photographe peut toujours apporter.
Avec la révolution numérique et l'avènement des smartphones dotés de Selfie, l’avenir du métier de photographe pose problème. Didier Kpassassi, photographe professionnel apporte, ici, des réponses aux questions relatives à la nécessité de recourir à un photographe pour une pose si l’on peut le faire avec son iPhone, au plus que le photographe peut toujours apporter. Il s’est aussi penché sur la possibilité pour la jeunesse de s’intéresser à ce métier.
La Nation : Pensez-vous que le métier de photographe a encore d'avenir ?
Didier Kpassassi : Bien-sûr ! Je ne nie pas l’influence de la révolution numérique, mais oui, le métier de photographe a encore un avenir radieux. D’autant plus qu’un photographe, c’est quelqu’un qui a un autre regard sur le sujet à capter. Celui qui a un portable et qui veut prendre des images, il le prend en vrac, comme bon lui semble. Il prend tout ce qui défile parce qu’il a simplement envie de prendre des images pour immortaliser l’instant. Et il court deux risques. C’est, d’une part, celui de prendre une mauvaise photo en raison d’un manque de stabilité ou d’une mauvaise résolution et d’autre part, celui de voir ses données disparaître du fait d’une mauvaise manipulation, d’une réinitialisation du portable, d’une faible capacité de l’appareil ou même de l’extinction du portable au moment de la prise de vue. Mais, le photographe amateur ou professionnel, qui tient un appareil professionnel en main, a tout un autre œil. Il perçoit le sujet autrement. Et il prend toutes les précautions non seulement pour la qualité de l’image, mais aussi pour sa préservation parce que c’est son patrimoine qu’il protège ainsi. Il y a vingt-deux ans que j’ai commencé le métier et je puis vous assurer que jusqu’à ce jour, je garde des œuvres datant de vingt-deux ans. Plus elles sont vieilles, plus ces œuvres auront de la valeur. Ce sont des œuvres qui peuvent être réutilisées dans les documents, les catalogues, dans les livres et les archives du Bénin. Parce que j’ai beaucoup travaillé sur le patrimoine culturel béninois.
Mais avec un iPhone, on peut faire des photos de bonnes résolutions !
On a toujours besoin des appareils photos professionnels. Le tout ne se résume pas à la résolution. Celui qui a inventé l’appareil photo n’est pas en marge de l’évolution numérique. L’iPhone oui, c’est un appareil évolué. Celui qui a un iPhone peut voler rapidement des images, faire des photos en rafales dans des situations données. C’est très pratique pour les chasseurs d’images qui veulent passer discrètement. Mais, quand on les découvre, tout de suite, on se méfie d’eux. Vous savez, quand vous voulez prendre une photo et vous gardez un portable, le sujet principal ne vous considère pas à sa juste valeur. Ça peut friser de l’amusement, de la distraction. Mais, devant un appareil professionnel, vous constatez que le sujet est plus sérieux devant l’objectif. Il prête beaucoup plus attention à ce que vous faites et il vous considère comme un professionnel.
En fait, un appareil photo, ça fait plus sérieux et ça permet de faire la distinction entre un simple déclencheur, un photographe amateur et un photographe professionnel. Car, une chose est la qualité de l’appareil et l’autre est la qualité du photographe. Le rendu de la photo dépend aussi du professionnalisme du photographe. L’appareil photo, c’est une machine, c’est une boîte, mais celui qui le commande c’est le photographe. C’est lui qui sait comment l’orienter, c’est lui qui fait les réglages. Qu’est-ce-qu’ il faut prendre ? Faut-il ouvrir, ajouter ou fermer la luminosité, donner plus de vivacité au diaphragme, rapprocher ou éloigner l’objectif…? C’est le photographe qui évalue tout cela. C’est un art, c’est une science.
Pour vous donc, qu’est-ce-qui fait la qualité d’un photographe professionnel ?
Un photographe professionnel, c’est celui qui met de l’art au cœur de son métier. Il construit. C’est quelqu’un qui sait tracer toute une histoire avec son appareil. Avant qu’un photographe professionnel n’arrive sur un terrain, un reportage ou un événement, c’est un récit, un texte qu’il a déjà écrit. Et ce texte est concrétisé par les images. Donc, quand vous prenez les œuvres de ce photographe, vous constaterez que c’est un récit, c’est une histoire que ce photographe raconte. Il y a plusieurs événements passés qui sont reconstitués aujourd’hui grâce aux photos. Le photographe professionnel constitue donc des archives pour sa génération, pour son pays.
Par ailleurs, un photographe professionnel doit avoir certaines qualités. Il doit avoir un bon œil, savoir choisir son angle de vue en fonction du sujet et de l’orientation à donner à l’image. C’est lui qui sait quand il faut prendre une image en plongée, en contre-plongée… La position et le plan sont très importants. Il y a des photographes qui se distinguent grâce à ça. Leur capacité à savoir identifier l’angle de vue idéal. Le tout ne suffit pas de flasher. Il faut pouvoir donner un regard artistique et là, c’est le génie du photographe qui parle. Il y en a qui ne savent qu’appuyer sur le déclencheur. Ceux-là ne sont pas des professionnels.
Vous reconnaissez donc que certains photographes seront dépassés avec le temps ?
Bien-sûr ! Ils sont déjà dépassés ! Il y a plein de photographes qui sont déjà dépassés depuis l’avènement du numérique. Avant, les gens se disaient qu’ils peuvent aller au métier de la photographie même s’ils ne vont pas à l’école. Aujourd’hui, il faut un minimum. Parce que la photographie est devenue une science et un art. C’est la technologie. Un appareil photo, aujourd’hui, c’est comme un ordinateur avec plusieurs paramétrages. Donc, il faut apprendre, beaucoup lire, aller à la recherche de nouvelles connaissances.
Quelles opportunités pour la jeunesse dans la photographie de nos jours ?
La photographie présente beaucoup d’opportunités pour la jeunesse. De nombreuses personnes s’adonnent, de nos jours, aux shoots surtout dans le domaine de la mode. Les shoots, c’est aussi de l’art. Ça va très vite. Aujourd’hui, les gens considèrent plus les street photos (les photos de rue). Avant, c’était en studio qu’on prenait les photos. Mais aujourd’hui, c’est un peu partout, dans la rue, à la plage, aux soirées. La photographie prend plus d’ampleur de telle sorte que c’est le photographe qui se déplace maintenant vers le public. Les shoots s’adaptent à l’environnement. Les photographes qui font des shoots, ce sont des gens qui créent beaucoup, qui réfléchissent énormément pour mettre les hommes et femmes en valeur, pour mettre des produits en valeur à travers des posters et magazines de mode. Il y a donc plein d’opportunités et c’est à chacun de choisir sa spécialité.
Quelles dispositions les photographes d'art devront prendre, selon vous, pour rester actif dans le temps et pour ne pas se laisser dépasser par la révolution numérique ?
Le photographe professionnel doit travailler au quotidien, faire beaucoup de recherches pour se mettre à jour. Je le dis souvent et ce n’est pas pour offenser qui que ce soit : les Blancs nous dépassent. Ils ne sous dépassent pas parce qu’on est incapables ou incompétents. Non ! Ils nous dépassent parce que tous les jours que Dieu fait, ils innovent, ils créent. Donc, nous devons aller à leur école. Il faut rester créatif, innovant, inventif. Quand vous prenez les photographes des années 80, ce sont des autodidactes, mais ils sont énormément bons. Ils ont fait un travail remarquable. Ils racontent l’histoire de façon artistique par leurs photos.
Dans le temps, ce n’était pas valorisé. Mais aujourd’hui, quand vous prenez ces œuvres, vous constatez qu’ils ont fait un travail énorme parce qu’ils ont su rester créatif par rapport à leur temps.
Du coup, pour rester actif dans le temps, nous devons faire des recherches, avoir l’esprit créatif pour donner sa touche personnelle, pour faire du beau. Quand vous ne faites pas du beau, on ne s’intéresse pas à vos œuvres. Quand vous prenez des photographes comme le Congolais Baudouin Mouanda, le Malien feu Malick Sidibé, le Béninois Eric Ahounou…, ils ont su innover à leur manière chacun dans son style. Par ailleurs, nous devons aussi améliorer nos compétences par la formation et l’échange. Car on ne finit jamais d’apprendre
STRATEGIE D’ISOLEMENT DE KHALIFA SALL ET CIE
Me Aïssata Tall Sall, Bamba Fall et Khalifa Ababacar Sall pour ne citer que ceux-là, membres de la direction du Ps ont été contraints de supporter tout seuls le poids de leur combat politique parfois contre des responsables du parti au pouvoir.
Il en est ainsi pour Me Aïssata Tall Sall, Bamba Fall et Khalifa Ababacar Sall pour ne citer que ceux-là. Membres de la direction du parti de Léopold Sedar Senghor, ces responsables socialistes ont été contraints de supporter tout seuls le poids de leur combat politique parfois contre des responsables du parti au pouvoir.
Maire sortant de la commune de Podor, Me Aïssata Tall Sall qui était donné vainqueur à l’issue des dépouillements devant un responsable du parti au pouvoir lors des locales de 2014, a failli voir sa victoire lui passer sous le nez au profit de son adversaire. Elle a du mener une bataille farouche sur le plan politique mais aussi judiciaire jusqu’à la Cour Suprême pour faire respecter la vérité des urnes. Mais, tout au long de cette bataille qui a commencé à la Cour d’appel de Saint-Louis pour finir devant la Chambre administrative de la Cour Suprême qui a finalement tranché en faveur de l’ex porte-parole du Ps, jamais la direction du Ps n’a manifesté à son égard un quelconque soutien. Il en a été ainsi pour l’ancien député-maire de la ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, qui purge actuellement à Rebeuss une peine de cinq ans dans le cadre de l’affaire dite de la caisse d’avance de la ville de Dakar. Poursuivi et condamné sur la base d’un rapport de l’Inspection générale d’Etat, l’ancien Secrétaire national chargé de la vie politique du Ps n’a jamais reçu un soutien de son parti.
DES SOCIALISTES LAISSES A LEUR SORT
A fortiori, Ousmane Tanor Dieng et les responsables socialistes qui lui sont proches ont préféré adopter à son égard une politique de distance. Depuis qu’il a été incarcéré, Khalifa Sall n’a reçu en prison aucun membre de la direction actuelle du Parti socialiste. S’agissant de Bamba Fall, c’est sur plainte de la direction du Parti socialiste à la suite du saccage de la Maison du parti, lors de la réunion du bureau politique tenue en mars 2016, qu’il a connu ses déboires sur le plan judiciaire avec d’autres jeunes proches de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall. Il faut dire que ce refus de soutenir ces responsables dissidents tranche avec la position jusque-là adoptée par de la direction du Ps.
En effet, si on en croit l’ancien porte-parole du parti, Me Aïssata Tall Sall, le Ps a toujours apporté un soutien à des responsables politiques parfois même au-delà de ses rangs. «De 2000 à 2012, nous avons plaidé pour tous les opposants. Nous, avocats socialistes, lorsqu’ils ont eu des problèmes, parfois même, c’est Tanor (Dieng) qui nous dit d’aller plaider pour le PIT parce que c’est contre Abdoulaye Wade, d’aller plaider pour le gars d’Afp», a rappelé Me Aïssata Tall Sall dans la rubrique Sud détente de Sud quotidien publiée le 26 novembre 2017.
Après avoir fait expulser des responsables du Parti socialiste accusés de «rebelles» face à son leadership, Ousmane Tanor Dieng, s’est dit disposé, lors de la 12ème session du Bureau politique du Ps, à leur réintégration.
Cette sortie qui intervient dans un contexte politiquement chargée par l’attente du nouveau gouvernement suscite pas mal interrogations.
Que mijote le Secrétaire général du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng ? Cette interrogation a tout son sens au regard de son appel à la réintégration à l’endroit du groupe des dissidents exclus du Parti socialiste, un appel qui semble commencer à trouver écho favorable avec le retour annoncé à la maison Léopold Sedar Senghor de Banda Diop et Bamba Fall, respectivement maire de la Patte d’Oie et de la Médina, et qui faisaient partie du groupe des bannis du Ps.
En effet, après avoir longtemps adopté une politique de déni et de mise en quarantaine à l’encontre de ces camarades traités de «rebelles» avant d’être finalement expulsés du parti du fait de leur position qui ne correspondait pas à l’orientation qu’il voulait donner au parti en poursuivant le compagnonnage avec le président Macky Sall dans Bennoo Bokk Yaakaar. Ousmane Tanor Dieng a plus que surpris son monde. S’exprimant devant ses camarades à huis clos, lors de la 12ème session du Bureau politique du Ps, le samedi 16 mars dernier, Ousmane Tanor Dieng a en effet, rappelé sa « responsabilité de faire revenir dans le parti ceux qui le désirent ». Au regard de ces propos, on peut dire que l’actuel patron du Ps n’est plus dans la dynamique de confrontation avec ses anciens camarades «rebelles». Seulement, le contexte politiquement agité par plusieurs questions actuelles qu’il a choisi pour sceller la réconciliation de la famille socialiste suscite des interrogations sur ses motivations réelles.
Il s’agit entre autres, de l’attente de la nomination des membres du nouveau gouvernement qui interviendra après le 4 avril prochain, l’idée de la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation des législatives couplées aux locales de décembre 2019 mais aussi celle de la suppression et le remplacement du Haut conseil des collectivités territoriales, actuellement dirigé par le patron des Socialistes. A cela s’ajoute également l’horizon politique marqué par le dernier mandat du président Macky Sall qui ne devrait pas normalement se présenter en 2024.
Présenté comme un fin stratège en politique, Ousmane Tanor Dieng est-il en train de manœuvrer derrière cette main tendue à ses camarades. Difficile de répondre. Mais le peu qu’on puisse dire est que c’est la première fois qu’Ousmane Tanor Dieng adopte cette position. En effet, engagé depuis sa réélection à la tête du Parti socialiste en 2014 dans une sorte de bras de fer avec certains de ses camarades de parti qui ne partageaient pas l’orientation de leur secrétaire général national, Ousmane Tanor Dieng avait même fini à la limite de prendre ses distances avec ces camarades «rebelles» du Ps en coupant tous les ponts entre ces derniers et la direction du parti. Dans les moments difficiles de leur vie politique, certains d’entre eux ont été ainsi obligés de mener tout seul le combat sans que la direction du Ps n’ait levé le plus petit doigt.
JANGANDOO 2019 LANCE
Jàngandoo vise à mettre à disposition des acteurs de l’éducation des analyses sur la maitrise des apprentissages, les conditions d’apprentissage et les facteurs favorisant la réussite.
Le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (Lartes) a lancé officiellement hier, jeudi 28 mars, le baromètre citoyen Jàngandoo 2019.
Le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (Lartes) de l’institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a lancé officiellement hier, jeudi 28 mars, le baromètre citoyen Jàngandoo 2019. Ce baromètre d’évaluation en français et arabe des apprentissages des élèves du primaire en calcul, lecture et culture générale se fondera sur un échantillon portant sur 798 districts de recensement et 16.000 ménages au Sénégal. Pour 2019, en plus d’une analyse des lieux d’éducation, Lartes va accorder une attention particulière pour recueillir des données sur les conditions d’apprentissage et de vie des ménages.
L’enquête fournira périodiquement l’état de la qualité de l’éducation pour tous les enfants de 9 à 16 ans à partir des résultats sur les performances des enfants sur les matières susmentionnées. Jàngandoo vise à mettre à disposition des acteurs de l’éducation des analyses sur la maitrise des apprentissages, les conditions d’apprentissage et les facteurs favorisant la réussite et enfin les disparités géographiques, de genre, de conditions socio-économiques. En addition, Jàngandoo proposera aux communautés et à l’école des actions de remédiation pour les enfants en difficultés.
Le baromètre citoyen Jàngandoo lâchera 500 animateurs et superviseurs issus des communautés (différents départements concernées par l’enquête) pour la collecte des données ménages et sur les lieux d’apprentissage. Les initiateurs expliquent que l’évaluation porte sur la mesure des connaissances des enfants à partir du niveau médian correspondant aux connaissances acquises à la fin de la troisième année d’apprentissage.
Un questionnaire sera administré aux ménages, permettant d’analyser les performances des enfants en fonction de l’environnement familial.
Pourquoi pas les enseignants et les inspecteurs ?
Si Jàngandoo met l’accent sur les enfants et son environnement scolaire et familial pour mesurer la qualité de l’éducation, il n’en demeure pas moins que le Lartes omet, à moins de faire une autre étude ou d’y prendre en compte dans la présente initiative, des acteurs importants dans le processus d’apprentissage.
Considéré comme le premier intrant pédagogique, l’enseignant devait être sollicité dans le cadre de cette enquête, surtout dans ce contexte de généralisation de la mise en œuvre du Curriculum de l’éducation de base (Ceb). L’effectivité pertinente de l’approche par les compétences est un point fondamental mesurer la qualité des enseignements et apprentissages. L’autre point, non des moindres, est l’apport des inspecteurs dans ce processus de recherche de qualité de l’éducation.
Ils interviennent dans la supervision et à l’encadrement des enseignants pour «orienter» les interventions des enseignants et ajuster l’offre de formation et les interactions induites dans les processus d’enseignement/apprentissage.
En 2016, les résultats du baromètre, rappelons-le, montrent qu’au niveau médian, les performances des enfants 9-16 ans restent faibles à l’échelle nationale. Sur le même échantillon, les enfants de la cible de Jàngandoo ont réussi la lecture à hauteur de 16%, 20% pour les mathématiques et 22% pour la culture générale.