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8 août 2025
MACKY INVITÉ À CLORE LE DÉBAT SUR LE TROISIÈME MANDAT
Si le débat n'est pas à l'ordre du jour du côté des partisans de Macky Sall, le Réseau des journalistes pour les élections (Rje) estime qu'il doit être posé et évacué avant la prestation de serment
Dans un communiqué parvenu à ‘’EnQuête’’, le réseau invite le chef de l'État à clore ce débat. Mieux, il lui demande d'éclairer la lanterne des Sénégalais.
Réunis le 28 mars dernier à son siège du Programme Sunu Élection, les membres du réseau disent constater, avec ''amertume, que les dispositions de l'article 27 de la Constitution, combinées à la jurisprudence du Conseil constitutionnel, font l'objet de suspicion sur la recevabilité d'une candidature de Macky Sall en2024''.
Le communiqué, signé par la présidente du Rje, Fatou Niang, prévient sur ce qui semble être ''l'ombre d'un quiproquo constitutionnel''. ''Qui risque, malheureusement, de planer lors de sa prestation de serment, ce lundi 2avril2019'', lit-on dans le document.
Pour le Rje, cette date coïncide avec l'entrée en vigueur des dispositions de l'article 27. De ce fait, ''l'objet de révision ne pourra plus se faire, à cause de la clause d'intangibilité prévue par l'article 103 de la Constitution'', poursuit-on.
Ainsi, le Rje demande au président Macky Sall de démontrer, à juste titre, et comme incarné devant le peuple durant sa campagne électorale, son intégrité, ''en brandissant au plus vite une solution politique. Laquelle pourra convaincre définitivement les Sénégalais, encore douteux, sur la question. Mieux que les manœuvres politiciennes ne pourront transcender la sacralité conférée par les Sénégalais à la clause limitative des mandats à deux''.
Selon les journalistes pour l'élection, des priorités attendent le chef de l'État. Raison pour laquelle ce débat sur l'incertitude d'un 3e mandat doit être définitivement clos par le concerné Macky Sall, en anticipant sur l'avis du Conseil constitutionnel. Ceci permettra ''d'empêcher que les sphères politico-politiciennes ne surfent durant son quinquennat'' dessus, précise le Rje.
LE PREFET S’EN MELE
Une rencontre, hier, conviée par le préfet de Rufisque, ayant réuni la direction de l’hôpital Youssou Mbargane Diop, les syndicalistes et deux maires, n’a pas permis de régler le problème qui plombe l’institution.
Le fonctionnement de l’hôpital Youssou Mbargane Diop souffre toujours du bras de fer entre travailleurs et administration. Une affaire à propos de 49 millions de francs Cfa dépensés par l’agent comptable pollue l’atmosphère et cristallise les tensions. Hier encore, dans le cadre de leur plan d’action, les blouses blanches, sous la houlette de l’Intersyndicale, ont voulu marcher contre la gérante des comptes de la structure sanitaire. Mais la manif a finalement été interdite par l’autorité administrative qui, en lieu et place, les a conviées à des concertations à la préfecture. Une rencontre à huis clos, à laquelle ont pris part les élus locaux dont le président du Conseil départemental de Rufisque, le maire de la ville et l’édile de Rufisque-Est.
Malheureusement, ont regretté les travailleurs de l’hôpital à la sortie, les concertations n’ont pas donné grand-chose. Cependant, a signalé le secrétaire général de l’Intersyndicale Amadou Diop, ‘’ils nous ont dit qu’il y aura des rencontres, tous les quinze jours, pour voir comment décanter cette situation’’. Quoi qu’il en soit, leur porte-parole signale que ses camarades exigent toujours le départ de l’agent comptable.
D’ailleurs, ils soupçonnent des mains invisibles assurant la protection de cette dernière. ‘’Nous croyons comprendre qu’elle aurait des soutiens au niveau supérieur’’, confie Amadou Diop qui rappelle les accusations portées contre le docteur Fatou Thiam. ‘’Nous lui reprochons une insubordination et un manque de transparence dans sa gestion qui est plombée. Elle ne paie pas les fournisseurs et les services, actuellement, sont fermés. Les départements les plus importants, comme la radio et le labo, ne fonctionnent plus, du fait de sa faute. Ce ne sont pas des attaques personnelles, c’est une affaire strictement professionnelle, c’est sur le plan organisationnel et du travail. Une seule personne ne peut plomber les activités de tout un hôpital. Elle ne peut pas bloquer tout un hôpital’’, avance-t-il.
En outre, les travailleurs exigent une assistance considérable de la structure sanitaire rufisquoise par ‘’un plan Marshall’’. Ce qui, selon eux, aiderait à dispenser des soins dignes de ce nom aux malades. De l’avis du secrétaire général, des promesses ont été faites par les autorités locales, mais aussi par des tiers ‘’qui ont promis de nous faire sortir de ce gouffre’’, dit-il.
COMPLAINTES AUTOUR D’UNE « VAGUE DE LICENCIEMENTS »
A Sabodala, l’or ne brille pas pour tout le monde. Une série de licenciements y est en cours, depuis le début de cette année, ‘‘pour des motifs économiques’’, dénonce-t-on dans les coulisses de la plus grande exploitation aurifère du Sénégal.
A Sabodala Gold Operation (Sgo), filiale sénégalaise de la Teranga Gold Operation (Tgo) la situation est loin d’être dorée. Dans ce site d’exploitation aurifère perdu dans les confins de Kédougou, le personnel ne dort plus que d’un œil, désormais. Pour cause, une série de licenciements provoque nuits blanches et cheveux blancs, depuis que ‘‘67 personnes ont été remerciées sans autre forme de procès, rien que pour ce premier trimestre de 2019’’, a pu recueillir ‘’EnQuête’’ dans les couloirs de cette discrète compagnie. ‘‘La manière même dont ça se fait est révoltante.
Certains l’ont su pendant leur temps de repos et on a empaqueté leurs affaires dans des sachets pour le leur faire parvenir’’, dénonce-t-on du côté du personnel. Bien sûr, l’anonymat est requis d’office, par peur de représailles, mais dans cette entreprise, les travailleurs n’en démordent pas. ‘‘Depuis deux ans, des coupes sont régulièrement effectuées dans le personnel, sans aucune raison claire qui explique cette politique. Pour les derniers licenciés, ils ont parlé de motifs économiques’’, dénonce-t-on. Des limogeages qui touchent les agents de sécurité, d’autres qui étaient affectés au camp, deux cadres (coordination de la communication et un senior supervisor).
Et d’après les échos qui leur parviennent des couloirs, la compagnie ne serait pas prête d’arrêter cette série de remerciements. L’un des business partner, l’entreprise Biya Camions, sous-traitant engins-routes, se serait également vu signifier l’arrêt de la collaboration avec Sgo.
Par ailleurs, les travailleurs sont dans la conviction que les nouveaux gisements de la compagnie aurifère découverts au Burkina Faso (Wahgnion) ainsi que les 1 200 kilomètres carrés de la mine d’Afema, dans le sud-est ivoirien, expliquent ce désintérêt de plus en plus grandissant pour Sabodala et la série subséquente de délestages d’une partie du personnel local auquel se livre Sgo. ‘‘On est dans un état de stress permanent, car on est sûr de débuter la journée à 8 h, mais on n’est pas certain de la terminer. Tout le monde est sur les nerfs. Les travailleurs ne méritent pas cela, après toutes ces années qu’ils ont passé à travailler ici, les dimanches inclus’’, se plaint on.
Le projet minier de Niakhafiri, les expatriés pointés du doigt
Les explications fournies aux travailleurs par le directeur des opérations David Schmitz, prennent prétexte sur une procédure de licenciements économiques collectifs pour une réorganisation intérieure. Lors d’une réunion récente, il a pourtant salué les productions record de 2018. Il a néanmoins expliqué que les coûts de production ont été trop élevés et beaucoup de dépenses d’investissement consenties pour permettre d’augmenter la durée de vie de la mine. Pour justifier la tension de trésorerie, M. Schmitz avance qu’un autre projet minier, Niakhafiri, a nécessité une rallonge 10 millions de dollars, en plus des 15 millions initiaux. La compagnie est l’une des plus grandes contributrices aux revenus du secteur minier sénégalais. Des 126,7 milliards de revenus générés en 2017, Sabodala Gold Operation (Sgo) est le premier contributeur aux recettes, sur les 18 entreprises publiques et privées inscrites dans le cadastre minier, avec un paiement de plus de 28 milliards (du fait de l’expiration de son exonération depuis 2015). D’ailleurs, Sgo a du mal à trouver de la concurrence dans ce domaine, occupant systématiquement la première place des rapports précédents de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie).
L’entreprise se glorifie d’être ‘‘le sixième employeur du pays et premier employeur de la région de Kédougou dont la contribution correspond à environ 1 % du produit intérieur brut (Pib) sénégalais. D’après une partie du schéma des effectifs consultée par ‘’EnQuête’’, Sgo compte 61 cadres non sénégalais, 462 recrues des villages environnants, 162 personnes recrutées originaires de Kédougou, 65 de Tambacounda et 502 sont du reste du Sénégal. Du côté du personnel, l’on ne comprend pas que, dans le même temps, on licencie à tour de bras de pauvres personnes, ‘‘des expatriés principalement australiens, sud-africains, canadiens sont amenés et grassement payés’’, dénonce-t-on. Ce personnel expatrié constitue un frein sur le plan de succession par les locaux annoncé depuis et qui n’est pas effectif. ‘’Ils sortent l’or comme ce n’est pas permis et se permettent de congédier les gens comme ils veulent’’, affirme-t-on.
Terrain d’entente
En février dernier, une partie du personnel était en train de vouloir trouver une issue à l’amiable, devant la situation inéluctable de licenciements, dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire sur les salaires et les conditions de travail. Des doléances regroupées en six points concernant la priorité d’embauche pour rester fidèle à la lettre de l’article L.61 de la loi 97-17 portant Code du travail. Les travailleurs avaient insisté sur le fait que les collègues licenciés doivent demeurer prioritaires, en cas de réembauche au même poste, l’instauration d’une prime de 13e mois ; réorganisation des congés annuels ; une prime de feu continu ; une prime de risque ; une prime de pénibilité ; une assurance vie et d’invalidité pour l’employé et sa famille. Une partie du personnel était dans l’idée que, pour tenter d’éviter un licenciement massif pour motif économique, l’employeur devait réunir les délégués du personnel et rechercher avec eux toutes les autres possibilités comme la réduction des heures de travail, le travail par roulement, le chômage partiel, la formation ou le redéploiement du personnel. Malgré les nombreuses réunions avec le site operation manager (Som) et les ressources humaines, les travailleurs de Sgo se sont dit surpris qu’on leur ait plutôt mis devant le fait accompli, avec une première vague de remerciements. Le dernier est daté de ce mois de février avec le procès-verbal n°002, qui a réparti 26 postes à sauver et 44 à licencier, qui leur a alors été présenté, contre toute attente.
SEYNI SYLLA BLOQUE LA TENUE D’AUDIENCES FORAINES
A l’origine du différend : le blocage de l’opération initiée par des jeunes réunis autour d’un mouvement dénommé «Espoir» et qui militent pour l’obtention de pièce d’état civil à tous les enfants de la contrée.
Rien ne va plus entre le maire de Missirah (commune située dans le département de Tambacounda) et une bonne partie des populations d’une dizaine de villages. A l’origine du différend : le blocage de l’opération initiée par des jeunes réunis autour d’un mouvement dénommé «Espoir» et qui militent pour l’obtention de pièce d’état civil à tous les enfants de la contrée.
Le maire Seyni Sylla et certaines populations de sa commune ne plus parlent plus le même langage. L’édile de Missirah exige en effet à ses administrés une déclaration sur l’honneur pour obtenir le certificat de non inscription, papier indispensable pour la tenue d’audiences foraines. Ainsi, ce sont des centaines de demandes dont celles d’élèves en classes d’examen qui se bloquées par le maire qui campe sur sa position, malgré l’audience foraine prévue ce 30 mars 2019 par le mouvement «Espoir» au village de Bidiancoto. Mais c’est sans compter avec la détermination des initiateurs de l’opération qui se sont faits entendre hier après-midi devant la mairie de Missirah.
Arborant des brassards rouges, des dizaines de personnes ont manifesté leur mécontentement. «Ce mouvement d’humeur fait suite à une injustice subie par les populations. Tous les villages environnants de Missirah ont subi une injustice. Le mouvement «Espoir» a initié une audience foraine au village de Bidiancoto dans le but d’aider les fils de cette contrée à obtenir une pièce d’état civil plus particulièrement un extrait de naissance. Il s’agit ainsi de permettre aux élèves candidats à des examens de fin d’année scolaire d’avoir cette pièce», explique Ousmane Bâ, porte-parole du mouvement «Espoir» regroupant des élèves, étudiants et autres cadres de la zone. «Nous avons malheureusement constaté que le maire de la commune essaie de bloquer ce processus en rendant impossible l’atteinte d’un tel objectif par un refus catégorique de signer les requêtes qui ont été déposées sur sa table», déclare Ousmane Ba qui estime que le papier exigé par le maire n’a aucune signification juridique. «C’est la première fois que ce document est demandé pour des audiences foraines. Ce n’est pas normal», clament les manifestants venus nombreux déverser leur colère devant la mairie. Les protestataires ne disent ne pas comprendre que des audiences foraines soient organisées à Bambadinka et Tessan sans que ce papier ne soit exigé par Seyni Sylla et que ce soit le cas à Bidiancoto. Interrogé sur la question, le maire Seyni Sylla déclare : «ce sont des gens malintentionnés. Moi je n’ai aucun problème pour la signature des requêtes».
Prévue pour ce samedi 30 mars 2019, l’audience se fera sans ces nombreux dossiers bloqués. Aux dernières nouvelles, les hautes autorités du pays ont forcé le maire à s’exécuter sans son fameux document. C’est à son domicile qu’il a signé les documents jusque tard dans la soirée.
UN INSTRUMENT MORT AUX SONORITES VIVANTES
Le Xalam est un instrument traditionnel que l’on retrouve en Afrique de l’ouest. Utilisé depuis des siècles, il renferme beaucoup de secrets.
En effet, les premières notes du Xalam ont été jouées à Bandiagara, lorsque le saint homme El hadji Oumar Foutiyou Tall disparaissait dans les falaises. Composé en totalité d’éléments morts, cet instrument joué par les griots renferme un mystère et possède un fort pouvoir mystique.
Luth d’Afrique occidentale, le Xalam est utilisé au Mali, en Gambie, au Sénégal, au Niger, au nord du Nigeria et du Ghana, au Burkina Faso et au Sahara occidental. Le Xalam est également connu sous d’autres noms : Guésséré, Baapp ou Hoddu. La plupart des joueurs de Xalam construisent leur instrument, bien qu’ils fassent appel parfois à des sculpteurs de bois pour la finition du corps. Le Xalam est par excellence l’instrument des «griots» (musiciens professionnels) et des chanteurs de louanges. Il est utilisé le plus souvent seul ou en duo. Si autrefois ils en jouaient en l’honneur du souverain et de la reine ou des grands érudits, aujourd’hui c’est lors de mariages, de baptêmes ou de festivals folkloriques que les musiciens l’utilisent. L’origine de cet instrument est sujette à polémique. Pour certains, le Xalam est originaire de l’actuel Mali, pour d’autres, l’instrument proviendrait de l’Antiquité, plus exactement de l’Egypte ancienne.
Le Xalam serait un ancêtre du Banjo américain. Le Xalam fut joué pour la première fois de l’histoire à Bandiagara. Celui qui l’a inventé, après sa création, ne savait pas quoi faire de cet instrument. Confus, il s’asseye sur une pierre. Et soudain des gens, disciples d’El hadji Cheikh Oumar Foutiyou Tall, qui étaient à la recherche de leur maître, viennent lui demander (à celui qui a créé le xalam) s’il n’avait pas aperçu El hadji Cheikh Oumar Foutiyou Tall. Il leur répondit par : «taara mougui taara kourtouba taara mougui taara» ; ce qui signifie : «il y a un homme de taille moyenne qui porte un pantalon pas trop long, il est passé par ici à Bandiagara ». C’est le Xalam qui a montré pour la première fois la direction prise par Cheikh Oumar Foutiyou Tall, et la première chanson composée avec les cordes du Xalam est le Taara. Chaque corde du Xalam produit un son unique qui a une signification particulière. Tout comme l’Islam qui compte cinq piliers et cinq moments de prières, le Xalam possède cinq cordes, pas plus. S’il dépasse cinq cordes, les sons seront autre chose que ceux du Xalam.
Selon le vieux Socé, il existe un certain mystique concernant cet instrument et ses composants. Seul Dieu connaît le secret que renferme cet instrument totalement composé d’objets morts, mais qui parvient à parler.
En effet, le bois qui constitue la carcasse du Xalam est un bois mort, les ongles qui les jouent sont des corps morts, la peau qui recouvre l’instrument est morte parce que c’est la peau d’une chèvre déjà décédée, les cordes sont issues d’animaux morts. Donc tout ce qui constitue le Xalam est mort et le grand mystère, c’est qu’il parle, car il produit un son très fort et très « vivant ». Le Xalam est joué par tous les cinq doigts de la main. Le mystère avec cet instrument, c’est qu’il est apprécié de tous, même des grands érudits de l’Islam.
Le Xalam constitue une source d’inspiration pour celui qui l’écoute et une source de motivation de plus. Il existe deux types de Xalam : le « Guésséré » qui est le premier Xalam utilisé par les ancêtres, les précurseurs dans ce domaine. Le Guésséré avait la forme ronde d’une calebasse. Il était utilisé pour les premières compositions du Ngoyanne. Le Guésséré renfermait des secrets. Il galvanisait ceux qui l’écoutaient et avait un fort pouvoir mystique. On l’utilisait dans des situations particulières. Le Xalam qu’on voit de nos jours et qu’on utilise s’appelle « Baapp». Il est long et a une forme comme celle d’une petite guitare. Les premiers hommes à jouer le Xalam appartiennent à l’ethnie des Khassonkés. Ce sont eux les concepteurs de cet instrument. Ensuite les Haalpular du Fouta ont pris le relais pour jouer le Xalam, puis les Wolofs et enfin les Peulhs Firdous.
A LA CROISEE DES MELODIES ET DE L’ENVOUTEMENT
Après une percée fantastique sur la scène musicale nationale durant les années 70, la troupe de Médina Sabakh connaît aujourd’hui la traversée du désert. Elle a perdu beaucoup de son talent et de sa popularité.
L’on se souvient encore des morceaux mythiques comme «Mamadou Bitigué», «Mbassa», «Ndaga Ndiaye», «Chéri Coco», etc… qui ont fait la célébrité du Ngoyane et les beaux jours de cette fameuse troupe dirigée par la grande cantatrice feue Adja Seynabou Dieng.
A chaque contrée son identité, sa particularité et sa musique aussi. Le Ngoyane, genre musical né dans le Saloum, est devenu avec le temps un air national appréciée de tous les Sénégalais. C’est quoi le Ngoyane ? A ce qu’on sache, il n’a pas de signification exacte en wolof, mais il symbolise le grand édifice dénommé «Taata» et qui servait de refuge au roi du Rip durant les conflits. Pour certains, le Ngoyane peut signifier tout ce qui est bon. En tout cas, c’est à travers les louanges et les gloires chantées à l’endroit du roi qu’est né le nom «Ngoyane». Avant tout, le Ngoyaane fut un village et un chef de lieu de canton. Mais le premier et véritable nom de ce village est Sanghatte. La musique éponyme a vu le jour sous l’initiative de Goumbo Touré, chef de canton de Sabakh, à son retour de la deuxième guerre. Après son glorieux retour au bercail, Goumbo Touré a appelé les griots des villages environnants, plus particulièrement la jeune Seynabou Dieng, la cantatrice à la voix d’or, et un certain Ali Moussa Socé qui était le griot de sa famille, pour créer de l’ambiance dans la bourgade. D’autant que la contrée connaissait une certaine morosité. Il fallait donc donner une certaine vie à la cité. Le principe était simple : le matin tout le monde va au travail, le soir place aux veillées nocturnes. C’est ainsi que la musique Ngoyaane a vu le jour. Mais selon le vieux Mamad Socé, originaire de Passy dans le Rip, dont la famille a beaucoup contribué dans propagation et l’expansion de cette musique, il existe une différence entre le Xawaaré et le Ndaga. Le Xaawaré ou Ngonnal s’organisait la nuit dans une cour, après un diner copieux à l’honneur des hôtes de marque. Parés de leurs plus beaux atours, les gens, nobles comme griots, se réunissaient dans une cour. Les griots, experts en matière de musique traditionnelle, harmonisaient leurs chansons avec les belles mélodies du Xaalam accompagnées des battements de calebasses retournées par les femmes. C’est au cours de ces soirées que le Ngoyanne se jouait. Pendant les «xaawaré», on ne battait pas le tam-tam, on ne dansait pas non plus. Tout se faisait dans la noblesse. Les morceaux fétiches que chantaient les femmes pendant cette soirée étaient «Mariama Dianké», «Taara», «Ndaga Ndiaye Aly Seynabou», «Doubbo Sosso», «Nianing Bagn na», «Manka Yira», «Mamadou Bitigué». Tandis que le Ndaga, c’est une grande fête où l’on installe chaises et bancs. On battait le tam-tam et tout le monde était convié. Il se tenait dans une place publique.
MEDINA SABAKH, LA OU L’HISTOIRE A DEMARRE
Médina Sabakh, ce nom réveille bien des mythes et du merveilleux dans l’esprit des Sénégalais. Médina Sabakh, appelé autrefois Médina Mounnawar ou Keur Ndeury, a été fondée en 1898 par Ndeury Kany Toure. Du fait de son folklore et du mode de vie de ses populations, le village est entouré de beaucoup de mythes. Beaucoup apprécient sa musique rendue célèbre par le «Ndaga Ndiaye Ali Seynabou», une chanson composée par Sacko Dieng et Birame Lobé Dieng, mais chantée par la célèbre troupe de Médina Sabakh dirigée à l’époque par la grande cantatrice Seynabou Dieng. Cette est la première personne à interpréter ce genre musical. Ce morceau fait le tour du pays. La mythique troupe est composée de Seynabou Dieng, Lobé Ndiaye, Lissa Dieng, Seyba Sy et Saly Mbaye, ainsi que le talentueux et populaire Saloum Dieng. A cette époque, le «Xaalam» (Ndlr : instrument musical à cordes) était joué par Birame Lobé Dieng et Sacko Dieng. Il faut préciser que Seynabou Dieng, Sacko Dieng, Birame Lobé Dieng et Saloum Dieng sont des enfants de Saloum Hanthia Dieng. Au Ndoucoumane aussi, il y avait la grande chanteuse Marième Kéwé aussi talentueuse que les membres de la troupe de Médina Sabakh. Les Sénégalais se demandent toujours ce qui a fait la réputation de ce village. Selon le vieux Mamad Socé, Médina Sabakh constitue une université. Pour être un bon chanteur ou un bon joueur de Xaalam, il faut passer par cette localité. Mais le Ngoyanne est chanté à Ndoffane, au Ndoucomane, à Passy, à Koungheul. Dans ces contrées, on retrouve des personnes très douées et qui maitrisent parfaitement cette musique. Dans toutes ces villes, on retrouve presque la grande famille de Médina Sabakh. Pour bon nombre de Sénégalais, Médina Sabakh représente un paradis sur terre. Ce «havre» de bonheur, enfoui quelque part dans les imaginations. Le plateau d’un théâtre fait de chants et de danses. Cette contrée des grands «xaawaré» ou la tournée des grands ducs. L’on raconte aussi que le Ngoyane constitue la hantise des mères de famille qui ne souhaitaient pas que leurs enfants soient affectés à Médina Sabakh. Parce que, d’après la rumeur, ce village suce jusqu’au sang les fonctionnaires qui se retrouvent comme pris dans un carcan. Histoires du Chauffeur avec le camion de riz et du fraudeur qui avait «sucré» tout un puits Potion magique qu’on fait absorber à une personne aimée, le «Niam Diodo» serait, dit-on, à la base de l’attachement des fonctionnaires et autres étrangers pour Médina Sabakh. La même rumeur laisse entendre que Keur Ndeury est peuplé de griots passés maîtres dans l’art de vous faire vivre quelques heures de bonheur intégral avec leur répertoire inépuisable de chants, leurs «xaalam» magiques et surtout l’attachement dont on vous couvre. On raconte encore avec humour, l’histoire du chauffeur qui, pour retourner la balle à une famille qui l’avait honoré, a vidé ses poches, vendu le chargement de riz qu’il transportait, démonté les pneus du camion, avant de s’enfuir au bout d’un mois, laissant derrière lui une dulcinée et une carcasse de véhicule.
La légende de «Mamadou Bitigué» est aussi connue des Sénégalais. Elle raconte l’histoire d’un riche et généreux commerçant qui s’était installé à Médina Sabakh. Là, les griots ne l’ont pas épargné. Tous les jours, les griots venaient devant sa boutique le chanter. Après avoir tout offert aux griots, il «s’est donné» à eux. La légende dit que les griots l’ont amené. Personne ne sait si ces derniers l’ont vendu comme esclave ou ont fait de lui leur serviteur ou esclave. Mais après sa faillite, les chanteuses de Ngoyane, soutient-on, ont interprété en son honneur cette belle chanson, connue de tous, et qui s’intitule «Mamadou Bitigué». L’histoire ne s’arrête pas là. L’on raconte aussi qu’un fraudeur qui avait une fois passé la nuit à Medina Sabakh, bercé par les belles mélodies des griots, a voulu «sucrer» tout un puits avec le chargement du camion de sucre qu’il conduisait. Un autre commerçant, après avoir vidé ses poches pour choyer les griots, a cherché à apparaître comme un donateur de luxe. C’est ainsi qu’il coupa une de ses oreilles pour l’offrir à ceux qui chantaient ses louanges.
DE LA BELLE EPOPEE AUX OUBLIETTES
Si le Ngoyanne a connu ses lettres de noblesse entre les années 1970 et 2000, force est de reconnaître qu’elle est en déclin. Pour le vieux Mamad Socé, gardien de la tradition authentique du Saloum, cette situation est due à plusieurs facteurs Parmi ceux-ci, il cite la paresse des nouveaux chanteurs de Ngoyanne qui refusent de faire le travail d’investigation nécessaire à la création de nouvelles compositions. Selon lui, la jeune génération est obnubilée par le succès et le gain rapide. «Ils ne font que les reprises des premiers morceaux composés par la troupe de Médina Sabakh, ou par Saloum Dieng (icône du Ngoyanne décédé le 3mars dernier). Les jeunes ont honte aussi de revenir à la source, c’est-àdire dans les villages où tout a commencé, pour demander conseils aux anciens». Pour le vieux Socé, personne ne peut réussir dans cette musique sans revenir aux sources. Les anciens détiennent des secrets, et des compositions qui ne sont jamais passées dans les médias. Ils sont disposés à les donner généreusement à tout jeune qui les consulte». Un autre problème qui freine l’avancement de cette musique, c’est que les jeunes sont plus bercés par les sonorités extérieures que par celles qu’on chante ici pour la plupart. Un autre souci, ce sont les endroits pour jouer le Ngoyanne qui se font de plus en plus rares, de même que les spectacles dignes de ce nom. A Dakar, peu de gens savent où se tiennent régulièrement les soirées Ngoyanne. Sinon à Thiès, on trouve des événements de Ngoyanne, ou dans quelques villages du Saloum qui sont très attachés à la sauvegarde de leur patrimoine culturel. Les médias aussi ne facilitent pas la connaissance de cette musique aux plus jeunes. A Médina Sabakh, c’est Diakhou Ndiaye, fille de Saly Mbaye qui essaie de maintenir difficilement le flambeau.
TERRE DE PAIX
Il faut relever que Médina Sabakh constitue bel et bien un mythe pour les Sénégalais. Un mythe et certaines croyances entourent le village. Même si la localité s’est forgée, depuis des temps immémoriaux, une solide réputation de paix, d’accueil et d’hospitalité. Ses habitants soutiennent que cette téranga est liée à la personnalité du fondateur du village, Ndeury Kany Touré, qui avait émis le vœu de voir les habitants partager toujours leurs biens avec les étrangers. C’est ce vœu exaucé, ces leçons apprises et ancrées dans les mœurs, qui ont façonné les populations de Sabakh qui cherchent toujours à faire plaisir aux étrangers, en les mettant dans de bonnes conditions de cohabitation. L’histoire du chauffeur n’est pas vraie, selon certaines personnes. En effet, selon le vieux Mamad Socé qui a vécu à Médina Sabakh, «la musique et la danse s’imbriquent merveilleusement, de manière à vous faire perdre la tête. Nos belles chanteuses, avec leurs voix douces, savent toucher la corde sensible de tout mélomane et l’amener à dépenser. Mais elles le font sans tricherie. Un noble, dès qu’on chante ses louanges, fait toujours ce qui est au dessus de ses moyens, car c’est son honneur qui est touché». Pour l’histoire de «Mamadou Bitigué», peu de gens dans le village acceptent d’aborder ce sujet qui relève de la légende. Avec Goumbo Touré, le village était toujours en fête. On y organisait des xaawarés qui attiraient des milliers et des milliers de personnes venues d’horizons divers. C’est depuis cette période que Medina Sabakh a bâti sa réputation de ville de téranga. Keur Ndeury, ou Médina Sabakh, c’est le folklore, la téranga et l’hospitalité ; mais c’est aussi et surtout une population très réceptive et engagée pour le changement. Même si le Ngoyanne reste toujours une musique locale et peine à s’internationaliser comme le Mbalax, le niveau culturel est très élevé du fait de la rencontre à Keur Ndeury de différentes ethnies provenant de divers horizons.
TALLA SYLLA TIENT ENFIN SON BUDGET 2019 QUI S’ELEVE A PLUS DE 1,7 MILLIARD DE FCFA
Pour les deux derniers exercices, le maire de Thiès était obligé de se référer à la décision de l’autorité administrative faute de quorum pour régler et rendre exécutoire le budget de la ville.
Pour les deux derniers exercices, le maire de Thiès était obligé de se référer à la décision de l’autorité administrative pour régler et rendre exécutoire le budget de la ville. D’autant que le Conseil municipal, constitué majoritairement de conseillers de Rewmi, n’avait pas pu se prononcer, faute de quorum. Mais pour ce présent exercice, après une première session avortée, le quorum a été atteint hier et le budget qui s’élève à plus de 1,7 milliard Fcfa a été voté par 29 voix et une abstention.
«Ce jour nous permet de redémarrer les choses sur de bonnes bases», a déclaré hier le maire Talla Sylla, après que le budget de l’exercice 2019 de la ville de Thiès, qui s’élève à 1.759.182.343 Fcfa a été voté. Contrairement aux deux dernières années, le quorum a été atteint cette fois-ci avec 20 conseillers présents et 10 procurations. Et puisque le quorum n’était pas atteint à la première convocation, les 30 étaient suffisants cette fois-ci pour délibérer valablement. Pour Talla Sylla, ce qui s’est passé sonne comme un sursaut au niveau de la ville de Thiès. D’autant que le budget 2019 a été voté sans aucune voix contre. «C’est un fait qui doit être noté et apprécié positivement. Je le fais au nom du Conseil et de l’ensemble des Thiessois. Notre devoir est maintenant de veiller à son exécution parfaite, dans le sens des intérêts des Thiessois», déclare l’édile de cité du rail qui poursuit : «notre devoir, c’est d’être à la hauteur de cette posture du Conseil de la ville de Thiès. C’est ce que nous avons toujours souhaité depuis 2014. Nous avons toujours invité les uns et les autres à une posture de discernement. Nous pouvons avoir des positions politiques, des positions partisanes et électorales ou électoralistes différentes, mais quand il s’agit de prendre en charge les préoccupations de ceux qui nous ont élus comme conseillers, membres du bureau de ville ou maire, notre devoir, c’est de nous concentrer sur les intérêts et les préoccupations essentiels de nos concitoyens». Pour Dénéba Sall, secrétaire de séance, les conseillers municipaux sont revenus à l’essentiel. «C’est une nouvelle prise de conscience. On peut avoir des positions divergentes par rapport à la politique, mais quand il s’agit de voter le budget qui engage le développement de la ville, il est normal de faire des amendements, des rectificatifs, mais ne pas venir dans une posture de vouloir bloquer. Il y a eu des blocages du budget de la ville. Aujourd’hui, les conseillers qui empruntaient une telle démarche sont revenus à la raison», affirme-t-il.
«THIES ATTEND LE RELIQUAT DE 250 MILLIONS SUR LES 500 PROMIS PAR MACKY SALL DEPUIS 2 ANS»
Ce qui reste, de l’avis de Dénéba Sall, c’est que le Président Macky Sall respecte ses engagements par rapport à la ville de Thiès. Il avait en effet promis à la ville une subvention exceptionnelle à hauteur de 500 millions de Fcfa. Mais depuis plus de 2 ans, seuls 205 millions de Fcfa ont été versés dans les comptes de la ville de Thiès. Pendant ce temps, les promesses qui ont été faites à d’autres collectivités locales ont été respectées avec la réception effective de la totalité des montants promis. «C’est comme si la ville deThiès était combattue par certains, car c’est difficile d’expliquer autrement ce retard de plus 2 ans», se désole Dénéba Sall. A l’en croire, le chef de l’Etat avait également promis d’offrir aux Thiessois un marché au poisson. Des instructions avaient été données dans ce sens au ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime, qui avait dépêché une équipe à Thiès après que le site a été identifié du côté de Poniène Peulh. «Mais nous attendons toujours la construction de cette infrastructure, comme nous attendons aussi la mise en œuvre des directives et recommandations de l’Inspection Générale d’Etat(Ige) dans son dernier rapport. L’Ige avait recommandé que 40% des recettes de la gare routière reviennent à la commune de Thiès-Ouest, 30% à la Ville et que 30% restants soient partagés entre les communes de Thiès-Est et Thiès-Nord. Et que le même procédé soit appliqué aux recettes du marché central». Il estime que la ville est confrontée à un problème de recouvrement, de gestion du foncier bâtie et de paiement de l’impôt.
SAËR MANGANE, LE CONSEILLER DE REWMI QUI S’EST ABSTENU
«Le budget manque de sincérité» «Ce budget manque de sincérité et c’estle cas depuis l’avènement de Talla Sylla à la tête de la ville. Il faut une cohérence des informations budgétaires qui se répercutent sur la nomenclature. Ce qui n’est pas le cas avec ce budget qui vient d’être voté», indique Saër Mangane, conseiller de Rewmi qui s’est abstenu lors du vote du budget. «Depuis 4 ans, je m’attends à ce qu’on constate des changements notoires, une certaine effectivité de l’activité municipale au niveau de Thiès. Depuis que le maire Talla Sylla est là, il n’y a aucun acte réel allant dans le sens de la prise en charge des préoccupations des Thiessois.Il n’a pas d’excuses aujourd’hui, car il esttoujours dans sa logique de confrontation avec le Rewmi qui est majoritaire au Conseil. Et pourtant, le budget a été voté». Saër Mangane ajoute qu’avec l’acte 3 de la décentralisation, l’Etat du Sénégal a fait de la ville de Thiès une municipalité fantôme. «Il y a une cacophonie autour de la distribution des compétences entre la ville et les autres mairies et cela se répercute dans le fonctionnement de la ville de Thiès. Au finish, il n’y a aucune mutualisation des forces entre les 3 collectivités locales qui existent dans le périmètre de la ville de Thiès». Et selon Saër Mangane, c’estla démarche cavalière du Maire Talla Sylla qui a exacerbé cette situation.
«C’EST FAUX DE DIRE QUE LE F CFA N’EST PAS UN BON MODELE DE DEVELOPPEMENT»
Apportant une réplique aux détracteurs du franc Cfa, le Ministre français de l’économie, des finances et du plan Bruno Le Maire a estimé qu’il est faux de dire que le franc Cfa n’est pas un bon modèle de développement
Apportant une réplique aux détracteurs du franc Cfa, le Ministre français de l’économie, des finances et du plan Bruno Le Maire a estimé qu’il est faux de dire que le franc Cfa n’est pas un bon modèle de développement. Il s’exprimait hier, vendredi 29 mars lors d’une conférence de presse avec son homologue sénégalais, Amadou Ba, organisée dans le cadre de sa visite à Dakar.
Selon lui, les résultats de la zone franc ont montré qu'il y a des pays qui ont très bien réussi. « Je le dis pour tous ceux qui critiquent le franc CFA, qui nous disent qu'on ne peut pas réussir économiquement dans le cadre de la zone franc, c'est faux de dire que ce n'est pas un bon modèle de développement», soutient-il. Pour Bruno Le Maire, le Sénégal et la Côte d'Ivoire sont deux exemples très convaincants de réussite dans cette zone qui apporte de la stabilité et des garanties aux investisseurs. «Ces deux pays ont, au cours des dernières années, enregistré les meilleurs résultats économiques», a-t-il conclu.
MACKY À L’ÉPREUVE D’IDY ET CIE !
16 chefs d’Etat et de gouvernement sont annoncés à la cérémonie d'investiture de Macky, qui risque d'être entachée par l’absence et/ou le boycott de certains des derniers Premiers ministres du Sénégal, en l’occurrence Abdoul Mbaye, Hadjibou Soumaré, etc.
16 chefs d’Etat et de gouvernement annoncés, des invitations solennelles pour ses deux anciens prédécesseurs à la tête de l’Etat, en l’occurrence Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, l’emblématique Centre des expositions de Diamniadio comme théâtre des opérations : apparemment, le président nouvellement élu Macky Sall semble voir les choses en grand pour sa seconde investiture à la tête de l’Etat sénégalais. Seul bémol, cette investiture sous label Conseil constitutionnel risque d’être entachée par…l’absence et/ou le boycott de certains des derniers Premiers ministres du Sénégal, en l’occurrence Abdoul Mbaye, Hadjibou Soumaré et Idrissa Seck. Des chefs de gouvernement que la tradition républicaine «invite» à la prestation de serment du 02 avril prochain, mais qui sont membres de coalitions n’ayant pas reconnu la victoire de Macky Sall, au 1er tour de la présidentielle de février.
Après la confirmation de sa réélection à la tête de la magistrature suprême, par le Conseil constitutionnel le 05 mars dernier, avec 58,26 % des suffrages valablement exprimés, le président Macky Sall va prêter serment le 02 avril prochain, au Centre des expositions de Diamniadio. Une cérémonie qui devrait voir la participation de plus de 16 chefs d’Etat et de gouvernement qui feront le déplacement sur Dakar, des deux derniers prédécesseurs de Macky Sall, en l’occurrence Abdou Diouf et Abdoulaye Wade si celui-ci ne boycotte pas l’évènement, et des anciens chefs de gouvernement du Sénégal. La tradition républicaine et diplomatique exige en effet que les anciens Premiers ministres participent à la cérémonie d’investiture du président de la République nouvellement élu. C’est en ce sens que « des cartons d’invitation ont été d’ailleurs envoyés aux anciens Premiers ministres Idrissa Seck, Abdoul Mbaye et Hadjibou Soumaré, pour honorer de leur présence la cérémonie d’investiture du président Macky Sall le 02 avril prochain », nous apprend un des proches collaborateurs du chef de l’Etat. Reste maintenant à savoir si ces anciens chefs de gouvernement seront bien présents à la prestation de serment de Macky Sall. Il convient en effet de rappeler que ces Premiers ministres précités étaient tous membres de la coalition «Idy 2019», sortie deuxième avec 20,50% des voix, à la présidentielle, après le président Macky Sall qui a obtenu 58,27% des suffrages. Une victoire qui, avant même d’être prononcée par la Commission nationale de recensement des votes, voire confirmée par le Conseil constitutionnel, a fait l’objet de polémique et de rejet de la part de l’opposition.
En effet, tous les candidats battus au suffrage du 24 février 2019, en premier lieu Idrissa Seck de la coalition «Idy 2019», Ousmane Sonko de la coalition «Sonko président» arrivé troisième dans la course avec 17,67% des voix, Issa Sall du Parti de l’unité et du rassemblement(Pur) avec 4,07% et enfin Madické Niang de «Madické 2019» qui ferme la marche avec 1,48% des voix, ont contesté en bloc les résultats et ont déclaré « ne pas reconnaitre Macky Sall comme président de la République» pour avoir, selon leurs dires, «confisqué la volonté du peuple Sénégalais». En assistant à cette cérémonie d’investiture de Macky Sall, ces anciens Premiers ministres, membres de l’opposition, risquent de se contredire et, finalement, de reconnaitre de facto la victoire du président Macky Sall. D’autre part, la présence à la cérémonie d’investiture pourrait être aussi être vue comme une réponse à la main tendue du président de la République qui, le 05 mars dernier, jour de la proclamation définitive des résultats par le Conseil constitutionnel, avait invité l’opposition au dialogue. Une chose à laquelle ses anciens chefs de gouvernement n’ont pas donné suite. A l’instar d’Idrissa Seck, le leader de la coalition «Idy 2019». Ne tournerait-il pas le dos, en assistant à l’investiture, à ses camarades de l’opposition qui ne reconnaissent toujours pas la victoire de Macky Sall ? C’est dire que, quoiqu’ils aient été conviés à la cérémonie d’investiture, les anciens Pm de l’opposition risquent fort de manquer à la prestation de serment, eu égard à leur logique politique.
16 CHEFS D’ETAT ET CIE SUR LE FIL, DIOUF OK, WADE EN STAND-BY
Nonobstant les ex-Premiers ministres Idrissa Seck, Abdoul Mbaye, Hadjibou Soumaré, Aminat Touré, Mamadou Lamine Loum et Cie, «plus de 16 chefs d’Etat et de gouvernement », prendront part à la cérémonie d’investiture, nous confie ce proche du gouvernement qui s’est confié à Sud Quotidien. Une source qui, pour des raisons «diplomatiques, préfère taire les noms des grands dirigeants qui vont assister à la cérémonie d’investiture. Non pas seulement, pour des raisons de sécurité mais aussi, en raison des interprétations qui peuvent découler d’une absence de dernière minute d’une personnalité annoncée et qui renoncerait à effectuer le déplacement». Dans la foulée, notre source nous apprendra que les anciens chefs d’Etat Abdou Diouf et Abdoulaye Wade «ont tous reçu leur carton d’invitation». Il ajoutera que le premier a confirmé sa présence à la cérémonie d’investiture du 02 avril prochain. Quid du Pape du Sopi ? Notre source d’affirmer « qu’il na pas encore répondu à l’invitation». Cependant, il convient de souligner qu’en prenant part à cette cérémonie, Abdoulaye Wade répondrait au dialogue initié par Macky Sall et où Abdou Diouf et lui sont invités en tant que facilitateur. Cela permettrait aussi, faut-il le noter, de décrisper le climat tendu qui prévaut dans le landerneau politique depuis les arrestations de Karim Wade et de Khalifa Sall et ouvrirait de nouvelles perspectives pour ces derniers avec cette proposition de grâce présidentielle qui flotte en l’air.
PRESTATION DE SERMENT DE MACKY SALL, LE 02 AVRIL : Dessous juridiques et protocolaires d’une investiture
Le président de la République, Macky Sall, nouvellement réélu à l’issue de l’élection présidentielle du 24 février, a amorcé le dernier virage vers la cérémonie de sa prestation de serment pour un second et dernier mandat de cinq ans à la tête du pouvoir exécutif sénégalais. Pour en savoir plus sur ce qui va se passer, lors de cette journée du 2 avril prochain, au Centre des Expositions de Diamniadio, Sud quotidien a interpellé hier, vendredi 29 mars un ancien ministre d’Etat. Sous le couvert de l’anonymat, ce dernier est revenu sur quelques aspects qui donnent à cette cérémonie son sens solennel. Citant ainsi, en premier, le lieu choisi pour abriter la cérémonie, il déclarera : «si c’est au stade, ça prend des allures de fête, et si c’est dans un autre endroit beaucoup plus serein, cela renvoie à plus de solennité». Poursuivant son propos, notre interlocuteur insistera cependant sur la relation de soumission du pouvoir exécutif au pouvoir judiciaire, lors de cette cérémonie de prestation de serment. «L’aspect le plus particulier, c’est la présence de deux pouvoirs : le judiciaire représenté par le Conseil constitutionnel incarne ici le rôle de maitre de la cérémonie, parce que le président nouvellement réélu et qui représente l’exécutif n’a pas encore prêté serment. Cela reflète l’Etat de droit parce que le président nouvellement réélu va se soumettre à une exigence constitutionnelle, consistant à une prestation de serment pour pouvoir officiellement entrer dans ses fonctions de chef de l’exécutif. Donc, c’est une soumission au droit et, c’est le président du Conseil constitutionnel qui est ici le maitre de la cérémonie et le président nouvellement élu se présente devant lui, et il le déclare élu et l’installe dans ses fonctions de chef de l’Etat». Outre ces aspects cités, notre interlocuteur, toujours concernant cette cérémonie de prestation de serment du chef de l’Etat nouvellement réélu, a indiqué qu’elle marque également un «moment d’introspection des magistrats et de tout l’organe judiciaire pour marquer leur indépendance tant décrié».
LE PARENT PAUVRE DE LA MEDECINE AU SENEGAL
Le déficit de chirurgiens orthopédiques presque partagé dans tout le territoire national inquiète plus d’un observateur. Sud Quotidien attire l’attention sur le mal-vivre d’une spécialité incontournable dans la prise en charge des accidents et traumatisme
Denise ZAROUR MEDANG, Ignace NDEYE, Yves TENDENG, Moussa DRAME et Abdoulaye FALL |
Publication 30/03/2019
Un seul chirurgien orthopédiste pour toute la région de Saint-Louis, idem pour toute la zone centre du pays, deux seulement en activité dans la région de Ziguinchor, zéro à Sédhiou : le déficit de spécialistes dans la matière qui est presque partagé dans tout le territoire national inquiète plus d’un observateur. Sud Quotidien attire l’attention sur le mal-vivre d’une spécialité incontournable dans la prise en charge des accidents et traumatismes.
PRISE EN CHARGE DES TRAUMATISMES : «Encore du chemin à faire », selon le Pr Habib Sy
L’offre en traumatologie est loin de couvrir la demande qui s’accroit de plus en plus. Selon le chef de service traumatologie et orthopédie de l’hôpital général de Grand Yoff, les hôpitaux de niveaux 3 et 2 dans une certaine mesure sont débordés par la prise en charge de ces personnes qui, souvent victimes d’un accident, nécessitent une intervention chirurgicale d’urgence.
De l’avis du professeur Habib Sy, chef du Service de traumatologie orthopédie de l’hôpital général de Grand Yoff, la place de l’orthopédiste reste primordiale dans la prise en charge des questions de traumatologie, même si ce dernier pense que pendant l’opération, l’anesthésiste devrait être le mentor qui guide l’intervention. Une sortie faite hier, vendredi, lors des rendez-vous de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal. Revenant sur l’offre de service, le professeur Sy a souligné qu’en traumatologie, l’offre est loin de couvrir la demande qui s’accroit de plus en plus. Selon lui, les hôpitaux de niveaux 3 et 2 dans une certaine mesure sont débordés par la prise en charge de ces personnes qui, souvent victimes d’un accident, nécessitent une intervention chirurgicale d’urgence. « Rien qu’au niveau de l’hôpital de Grand Yoff, nous avons 50 consultations par jour et dans les hôpitaux régionaux, il peut aller jusqu’à 30 », a-t-il fait savoir. Et de poursuivre ; « concernant les personnes victimes de traumatologie, 65% arrivent par leurs propres moyens, 10% par les sapeurs. Il y a des choses qui sont faites mais c’est très insuffisant». Sur la disponibilité de spécialistes, le médecin a soutenu qu’il y a un manque criard. « Pour cette nouvelle promotion, nous avons 21 personnes recrutées dont 5 Sénégalais, ce qui est encore loin des besoins » a-t-il fait remarquer. Et de souligner que la recherche est quasi absente dans l’évolution de la médecine pour une meilleure prise en charge des personnes souffrant d’un traumatisme.
ZIGUINCHOR : Deux chirurgiens orthopédistes pour toute la région
Le déficit de médecins spécialistes est inquiétant surtout dans certaines structures sanitaires. Comme à l’hôpital de la paix de Ziguinchor où il n’y a pas l’ombre de chirurgiens orthopédistes. Les rares qui existent dans la région se signalent à l’hôpital régional de Ziguinchor où le service est submergé par la forte demande. Deux chirurgiens orthopédistes dans cet hôpital et dans toute la région le déficit est à la fois préoccupant et inquiétant dans une région qui sort difficilement de sa situation d’enclavement qui n’est pas pour faciliter les évacuations vers Dakar. L’urgence est là et les autorités sont interpellées pour combler ce gap de spécialistes en santé qui intrigue la région et plonge de plus en plus le secteur de la santé dans une situation difficile. Après le manque de moyens, ce déficit en médecin spécialiste vient allonger la liste des maux du système sanitaire à Ziguinchor et sa région qui trainent un grand passif en terme de spécialistes de santé. Absence de neurochirurgien dans toute la région, le seul spécialiste qui fait office de neurologue est plus que débordé tout comme le cardiologue et le néphrologue. Un déficit qui intrigue et inquiète dans une région en convalescence après un conflit qui a traumatisé la population. Manque de volonté ou enclavement de la région ? Les raisons sont à situer à plusieurs niveaux. Si pour certains les médecins pour la plupart rechignent à officier dans une région qui offre peu d’opportunités en termes de leur formation mais aussi pour leur carrière professionnelle, pour d’autres le manque de volonté des autorités à résorber ce déficit dans le secteur de la santé est plus qu’inquiétant. Dans cette partie méridionale où les structures sanitaires sont submergées par la forte demande avec l’afflux même des populations des pays voisins comme la Gambie, la Guinée-Bissau, les défis à relever sont titanesques. Comme une rengaine, les requêtes sont agitées pour satisfaire la forte demande en personnel mais la situation reste inchangée, Ziguinchor continue de courir derrière des spécialistes qui rechignent souvent à rejoindre la partie sud du pays.
SAINT-LOUIS-UN SEUL CHIRURGIEN ORTHOPÉDISTE POUR TOUTE LA RÉGION : Le Cercle des Associations de malades monte au créneau
Il n'existe qu'un seul chirurgien orthopédiste dans toute la région de Saint-Louis et cela, malgré tous ses hôpitaux. « Cela a toujours été ainsi dans plusieurs régions du pays et franchement, ça ne suffit pas du tout et c'est vraiment inquiétant», a laissé entendre notre source préférant garder l'anonymat. Un constat fait également par le Président de l'Association des diabétiques de SaintLouis, par ailleurs Coordonnateur du Cercle des Associations de malades de la région. Doudou Diop juge lui aussi insuffisant le nombre de chirurgiens dans les hôpitaux du pays. « Rien que le département de Saint-Louis fait plus de 300.000 habitants et la région avoisine aujourd'hui le million d'habitants. Donc, un seul chirurgien pour toute cette population, c'est vraiment insuffisant », regrette Doudou Diop estimant que cette région devrait être dotée de plus de chirurgiens pour une meilleure prise en charge des patients. « Cela a toujours été une demande sociale du Cercle des Associations de malades de Saint-Louis. Nous voulons plus de chirurgiens dans la région », lance-t-il à nouveau ce cri de cœur. Une situation qui n'est pas sans conséquence au vu du grand nombre d'accidents souvent enregistrés. Selon toujours Doudou Diop, la région est composée de plus de populations s'activant dans le secteur informel (agriculture, pêche, artisanat, etc.) avec tout ce qu'il y a comme accidents, que de fonctionnaires.
SEDHIOU -DEFICIT CHRONIQUE DE SPECIALISTES MEDICALES : L’absence de chirurgiens orthopédistes handicape les patients !
S’il y’a une région au Sénégal qui souffre le plus d’un manque criard de spécialités médicales, Sédhiou en détiendrait la palme de ce dénuement en personnel et plateau technique. Ainsi pourrait-on résumer le pessimisme nourri par les populations de la région de Sédhiou. Elle ne dispose pas de chirurgien orthopédiste. Conséquence, beaucoup de blessés perdent l’usage de leur jambe faute de prise en charge adéquate. Le médecin chef de la région médicale de Sédhiou Dr Amadou Yéri Camara, par ailleurs, vice-président du syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) compte porter le plaidoyer aujourd’hui, samedi 30 mars à l’occasion de leur 5e congrès ordinaire à Dakar.
La région de Sédhiou n’a jamais disposé d’un service de chirurgie orthopédiste autant que bien d’autres spécialités notamment la cardiologie, la néphrologie, l’ORL, la pédiatrie. Cette absence de personnel qualifié impacte négativement sur la santé publique dans la région de Sédhiou car, nombreux sont des patients astreints à se chercher des rendez-vous dans les centres hospitaliers régionaux de Kolda ou de Ziguinchor. Ce dernier apparait plus équipé en plateau technique que Kolda. Les déplacements coûtent trop chers. «Pour se rendre à Ziguinchor, il faut au moins 10.000F y compris les frais de taxis. L’hébergement et la restauration sont aussi des charges supplémentaires pour le patient et son accompagnant. Nous, populations de la région de Sédhiou souffrons énormément quand il faut se rapprocher des structures de santé» a indiqué Bouba Souané, un chef de carré rencontré sur l’emprise de l’établissement public de santé de niveau 1 de Sédhiou. Cette situation préoccupe au plus haut niveau le médecin chef de la région médicale de Sédhiou. Dr Amadou Yéri Camara, par ailleurs, vice-président du Syndicat autonome des médecins pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES). En perspective de leur 5e congrès ordinaire prévu ce jour, il avait fait une déclaration de presse non sans relever ceci : «nous qui sommes en zone périphérique, nous jugeons de la pertinence accrue de la thématique portant les ressources humaines. Nous avons un déficit en spécialistes alors que, par exemple, à Dakar, nous avons des hôpitaux qui ont sept réanimateurs pendant qu’il n’en existe pas dans nombre de régions comme Sédhiou et Kédougou. Ce sont des régions qui n’ont pas de dermatologue, de cardiologue, de chirurgien orthopédiste etc. il y’a vraiment une disparité des ressources humaines notamment les spécialistes», fait-il observer. «Beaucoup de malades meurent à Sédhiou faute de moyen. A cela s’ajoute l’enclavement de la région car, un malade évacué en pirogue ou en charrette a moins de chance de survivre s’il est en urgence. De même, de nombreux blessés ont perdu l’usage de leurs jambes à cause des retards dans le référèrent ou la prise en charge au-delà du délai d’attente entrainant des pourritures dans la jambe traumatisée», lâche Bourama Massaly, un habitant du Boudié. Vivement donc l’achèvement des travaux de construction de l’hôpital régional de Sédhiou sur la route de Marsassoum. Lors de la visite des travaux, le chef de l’Etat Macky Sall avait fait savoir que le coût global de l’investissement est de 20 milliards de CFA pour 150 lits.
KAOLACK/ CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE : Un seul spécialiste pour toute la zone centre
Même étant un motif de consultation très fréquent dans les hôpitaux de Kaolack, la chirurgie orthopédiste est quasi rare sur toute l’étendue de la région de Kaolack et environnants. Pour tout compte et décompte, seul le centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niasse est privilégié d’un spécialiste de cette pratique chirurgicale. Une situation très alarmante pour les nombreuses populations et autres patients cohabitant dans cette région qui ne dispose que d’un centre hospitalier prompt à accueillir les malades présentant certains traumatismes du genre. Ainsi réputée avoir une circulation quasi submergée, naturellement bondée de vélos-taxis « Jakarta » et classée aujourd’hui parmi les régions les plus accidentogènes du pays, voire de la sous-région, Kaolack peine à accueillir tous les patients venus avec des fractures ou présentant d’autres anomalies d’ossement appelées à subir une intervention chirurgicale. L’unique chirurgien orthopédiste en service à l’hôpital régional, nous dit-on, est des fois débordé et passe la plupart de ses heures entre le bloc opératoire et la salle de réanimation. Et beaucoup se posent la question de savoir s’il dispose d’une vie privée correcte depuis qu’il a franchi pour la première fois les portes de la structure hospitalière. Car, même étant envahi par la forte population de patients lui venant du périmètre communal qu’il peine d’ailleurs à satisfaire malgré les nombreux services rendus, il continue encore de recevoir d’autres accidentés des régions limitrophes et de certains pays voisins, et qu’il n’a jamais renoncé à traiter par simple respect de ses exigences professionnelles.