(SénPlus.com, Dakar) L'Ascosen salue le travail de la gendarmerie qui a démantelé le réseau des trafiquants d'eau minérale. L’association des consommateurs du Sénégal dénonce cette situation devenue récurrente.
Elle estime que la division de la consommation et de la sécurité des consommateurs doit faire des prélèvements au quotidien.
Son président préconise des solutions notamment un contrôle plus reçurent au niveau des marchés, une mise à jour des réglementations et exhorte les consommateurs à plus de vigilance des consommateurs.
Par Ababacar Sadikh DIAGNE
ACCIDENTS ET INCIDENTS DE L’AVIATION CIVILE
L’accident du vol Ethiopian Airlines ET 302 du 10 Mars 2019 a suscité diverses interventions de "spécialistes" de la sécurité du transport aérien. Ce mot est mis entre guillemets à cause de la dérive sémantique quant à son usage notamment dans les médias.
(Navigabilité, limites d'utilisation des aéronefs et perception de l'aéronautique africaine)
En effet des individus ayant travaillé au niveau de l'exécution ou d'autres pour avoir séjourné un temps dans les services de l'aviation civile se proclament experts de l'aéronautique.
Les publications spécialisées échappent, pour la plupart d’entre elles, à ce défaut et s’en tiennent à des considérations factuelles et très prudentes quant aux causes directes probables de l’accident et autres facteurs dits contributifs.
Il y’a une particularité dans les suites données par les États à l’accident de l’avion d’Éthiopian. En effet ceux qui ont interdit de vols le type d’avion mis en cause l’ont fait sur la base de l’article premier de la Convention de Chicago qui dit:
“Les États contractants reconnaissent que chaque État a la souveraineté complète et exclusive sur l’espace aérien au-dessus de son territoire.”
Le cas difficile à comprendre est celui des États-Unis d’Amérique dont le service compétent, la Fédéral Aviation Administration (FAA), a délivré le certificat de navigabilité de type du Boeing 737 max.
Nous pensons qu’en cas de doute sur la contrôlabilité de ces avions dans certaines circonstances de vols la FAA devrait leur retirer le certificat de navigabilité (CDN) de type.
Celui-ci ne serait alors rétabli qu’après les essais et modifications qui sont nécessaires et pouvant porter sur la structure, les systèmes de contrôle et conséquemment le manuel d’utilisation. Le retrait du CDN de type entraîne réglementairement le maintien au sol de tous les avions du type concerné.
Toutefois dans des circonstances rappelant la situation actuelle des Boeing 737 max la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) française avait autorisé la compagnie UTA à continuer l’exploitation de ses Avions DC-10 alors que la FAA avait retiré le CDN de type de ces machines.
L’essentiel pour le secteur du transport aérien est de tirer des accidents et incidents les enseignements permettant d’améliorer le niveau de sécurité.
L’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) dont l’objectif premier est de mettre en place un cadre assurant un développement sûr et ordonné du transport aérien a élaboré des normes et pratiques recommandées (standard and recommanded practices SARPS) dans cette perspective. Les normes sont quasiment d’application obligatoire dans les États membres de l’organisation; quant aux pratiques recommandées elles facilitent ou rendent plus efficaces les entités actives dans le secteur de l’aéronautique civile.
Les facteurs à considérer dans une enquête sur un incident ou accident sont assez nombreux. Toutefois les circonstances de l’événement permettent de restreindre et d’orienter la recherche des causes directes et autres facteurs contributifs.
Les cas réels d’accidents présentent une grande diversité.
Les extrêmes vont de la disparition de l’avion avec tous les occupants à l’accident lors duquel, l’équipage et l’épave de l’avion sont disponibles pour les interrogations et les investigations.
Dans ce dernier cas les enregistreurs sont disponibles et s’ils sont exploitables l’enquête sera grandement facilitée. Les deux enregistreurs appelés « boites noires » sont le Cockpit Voice Recorder (CVR) et le Flight Data Recorder (FDR)
Le premier enregistre l’ambiance sonore dans la cabine de pilotage quant au second il enregistre différents paramètres relatifs à l’altitude de l’avion, la position des éléments mobiles, les vitesses et accélérations linéaires et angulaires, le régime des moteurs entres autres données techniques.
Les dispositions en vigueur dans la convention relative à l’aviation civile internationale font obligation à l’État d’occurrence (lieu de l’accident) de mener une enquête sur les accidents ou incidents graves ayant lieu sur les territoires relevant de sa souveraineté. D’autres acteurs peuvent également participer à ces enquêtes. Il s’agit par ordre d’importance :
- l’État de conception de l’aéronef
- l’État de construction
- l’État d’immatriculation
- l’État de l’exploitant (celui qui a délivré à la compagnie aérienne son autorisation pour mener des activités de transport aérien; l’appellation de ce document peut varier d’un État à l’autre)
- les Etats dits d’intérêts qui sont souvent ceux comptant leurs ressortissants parmi les victimes de l’accident.
Peu d’États ont la capacité opérationnelle de mener des enquêtes conformes aux disposions de l’OACI.
Seuls ceux ayant la capacité de concevoir et de construire des aéronefs répondants aux critères de navigabilité de l’OACI en sont capables.
Voilà pourquoi dans la directive N° 5/2002/CM/UEMOA de l’UEMOA, il est laissé à ses États membres la possibilité d’avoir une structure permanente ayant la responsabilité de mener ces enquêtes ou de créer chaque fois que ce sera nécessaire une entité ad-hoc pour ce faire.
La deuxième option semble la plus rationnelle étant entendu qu’il est plus utile et efficient d’utiliser les ressources allouées à la mise en place d’une inspection générale de l’aviation civile.
En effet l’activité d’une telle structure est de superviser le secteur de l’aéronautique civile dans sa globalité et d’évaluer / analyser les activités/les entités d’exploitation ou d’administration du secteur notamment par rapport aux questions qui sortent de sa gestion courante.
Il peut s’agir de problèmes, techniques, économiques ; juridiques ou stratégiques.
Les rapports officiels sur les accidents ou incidents graves sont adressés aux autorités nationales mais également aux partenaires de l’enquête et au secrétariat de l’OACI. Le canevas à suivre quant au plan du rapport est déterminé par l’OACI.
L’aviation civile éthiopienne est une des meilleures au monde. Ce pays a su bien se positionner et de manière réaliste sur les segments des activités de l’aéronautique civile pour faire de l’aviation un instrument de développement. Les différents régimes politiques qui se sont succédé dans ce pays ont eu le réalisme et la sagesse de placer tant au niveau de l’administration de ce secteur que de la compagnie aérienne ou des services de sécurité de la navigation aérienne des personnes dont les compétences sont incontestables. Leurs prestations dans les réunions internationales le montrent régulièrement outre la situation florissante d’Éthiopian.
La compagnie fait d’ailleurs partie de l’Alliance star Airlines. Une compagnie connue pour un niveau de sécurité insatisfaisant ne peut pas y être admise.
L’observation de la démarche de ce pays dans le développement du secteur de l’aéronautique civile met en évidence une approche réaliste et efficiente.
Ses centres de formations dans les différents métiers de l’aviation donnent des personnels de qualité et de grandes compétences.
Quant aux infrastructures, ce pays a su éviter le piège des sur dimensionnements (à côté des aventures technologiques!), dans lequel se sont retrouvés nombre d’États en voie de développement et pas seulement.
Le manque de réalisme ou peut être l’ignorance des difficultés inhérentes à ces activités ont conduit des responsables de l’aéronautique civile à prétendre créer des services de certification de type pour des aéronefs conformes aux normes de l’OACI ou de Bureaux d’enquêtes et analyses sur les accidents et incidents
C’est là un risque de dissipation de ressources ou pire un égarement préjudiciable au véritable développement de l’aviation civile.
Le cas de l’Éthiopie qui est l’un des États les plus en progrès dans le secteur de l’aéronautique civile en Afrique qui a requis l’assistance du Bureau Enquêtes et Analyses français le montre à suffisance.
La certification de type d’un aéronef est à la portée technique et scientifique de peu d’États. Cette activité s’appuie sur des centres de recherches et d’essais, de laboratoires de recherches et des industries avancées dans la science des matériaux notamment.
Les produits de la certification de type sont essentiellement les manuels d’exploitation et d’entretien de l’aéronef acceptés par l’autorité de certification (pour la compagnie aérienne et son État).
Outre la certification de type, chaque aéronef relevant de convention de Chicago, dispose aussi d’un certificat de navigabilité individuel. Nul aéronef relevant de la convention de Chicago ne peut entreprendre un vol (il y’a quelques exceptions qu’il n’est peut-être pas utile de préciser ici) sans avoir son certificat de navigabilité individuel en état de validité.
Cette condition est nécessaire mais pas suffisante. En effet pour effectuer un vol l’aéronef doit aussi :
- Avoir une approbation de remise en service (APRS) après toute intervention relevant de la maintenance et ce par une personne habilitée.
- Ne faire apparaître aucune anomalie lors de la visite prévol.
Et en ultime précaution répondre parfaitement à la liste de vérification (check-list) effectuée par l’équipage. A ce propos il y’a des constations qui conduisent l’équipage à ne pas entreprendre le vol (c’est ce qui relève du no-go) et d’autres qui entrent dans la catégorie dite impasses techniques ou défauts tolérés et qui n’empêchent pas l’exécution du vol.
Nous évoquerons brièvement la préparation des vols qui est relativement complexe et qui doit être conforme au manuel d’exploitation compte tenu des éléments opérationnels obtenus au Bureau d’Informations Aéronautiques (BIA) et au niveau des services météorologiques. La préparation du vol permet de connaître les quantités de carburant nécessaires pour effectuer le vol pour: le roulage, l’en route, le dégagement et les attentes en l’air éventuelles.
Elle détermine aussi les diverses limitations à respecter liées aux chargements, leurs répartition et poids maximal. Cette évocation incomplète des conditions techniques liées à l’exécution d’un vol montre combien il serait aventureux de spéculer sur les causes d’un accident d’avion en étant bien loin de la scène.
En conclusion il serait souhaitable de se départir de cette mauvaise habitude qui consiste à imputer les causes d’un accident d’un exploitant du continent à l’incompétence supposée de son personnel. Un accident d’un avion d’air Afrique à Dakar a été commenté avec ce tropisme-là alors que la cause de l’accident était une mauvaise identification, par le constructeur, des circuits haute et basse pressions de déploiement du train d’atterrissage principal. Celui-ci avait d’ailleurs émis un avis aux exploitants du type d’avions pour les mesures rectificatives nécessaires. Sans précautions avait été mise indûment en cause la compagnie Air Afrique qui, rappelons-le, n’a pas connu d’accidents mortels en quarante années d’exploitation et ce en s’appuyant principalement sur l’auto surveillance notamment pour la préparation des vols; pour la navigabilité l’expertise du Bureau Veritas était mise à contribution.
Cette observation m’amène à évoquer une polémique qui a eu lieu il y’a quelques mois. Selon des médias de la place il aurait été déclaré que le Sénégal ne disposerait pas de spécialistes du transport aérien capables d’élaborer et de conduire un projet de création d’une compagnie aérienne.
Les faits sont contraires à cette assertion. En effet le redressement de la compagnie sonatra air Sénégal et le projet air Sénégal international ont été menés à bien par un nombre très restreint de cadres sénégalais. Pour ce qui concerne les profils académiques ces cadres sénégalais ont été formés dans les meilleures écoles d’ingénieurs en passant par les voies des plus sélectives.
Cette note dépasserait le raisonnable si devaient être cités les contributions, initiatives et objectifs atteints à l’actif des cadres sénégalais de l’aéronautique civile tant au niveau national qu’international.
Ingénieur diplômé de :
L’Ecole Nationale de l’Aviation Civile ENAC Toulouse France,
L’Institut de Technologie du Massachusetts MIT Cambridge USA
Ancien élève des classes préparatoires aux Grandes Ecole. Auteur de la thèse: The US Airlines Industry seven years after Deregulation au Department Aero/Astro du MIT
PR SALIF GAYE, UNIVERSITE DE THIES
«C’est Sall qui m’a plutôt envoyé des images obscènes» Le désormais ancien vice-recteur de Thiès a câblé «L’As» pour apporter des précisons par rapport à l’information parue dans l’édition d’hier où on parle de son limogeage. De Paris où il a fait une escale après un pèlerinage à Fès (Maroc au mausolée de Cheikh Ahmed Tidiane), Pr Salif Gaye explique que contrairement à ce que nous avions écrit dans notre article paru dans «L’As» du 26 mars 2019, il n’a envoyé aucune image indécente au Pr Ramatoulaye Diagne Mbengue, Recteur de l’Université de Thiès. «C’est le professeur Ousmane Sall qui m’a envoyé les images en faisant copie aux autorités», dit-il. Par ailleurs, il faut souligner que par arrêtés n° 000345 et n°0000346 du 21 mars 2019, Mme le Recteur de l’Université de Thiès, Pr Ramatoulaye Diagne Mbengue, a respectivement mis fin aux fonctions du Pr. Salif Gaye, Vice-recteur et Pr. Ousmane Sall, Directeur de l’École doctorale.
Conseil des ministres d’adieu
Le Président Macky Sall préside aujourd’hui la dernière réunion du Conseil des ministres du deuxième gouvernement conduit par le Premier ministre Mohammad Boun Abdallah Dionne. Ce qui est sûr, c’est que ce sera la der pour certains ministres. Nul ne sait qui part et qui reste, sauf bien sûr la seule constante : Macky Sall. Toujours est-il que le Premier ministre Dionne va présenter sa démission avant la prestation de serment prévue le 2 avril prochain. Il est probable qu’il soit maintenu tout comme beaucoup de ministres-maires qui, s’ils sont virés, vont conséquemment perdre leurs mairies aux locales. Mais bon avec Macky Sall, il ne faut présager de rien car, pour paraphraser Habib Sy, il clignote à gauche ou à droite, et au lieu de tourner, il s’arrête.
Saër Kébé face au juge, aujourd’hui
Après quatre années de détention, Saër Kébé, qui était élève en classe de terminale S au lycée Demba Diop de Mbour au moment de son arrestation, fera face au juge de la chambre criminelle de Dakar, aujourd’hui, pour «apologie du terrorisme». Le lycéen de Mbour a été arrêté suite à un commentaire sur Facebook sur l’affaire «Charlie Hebdo». Il avait entamé, récemment, une grève de la faim pour exiger un procès après une longue détention. Après 4 jours de diète, il avait obtenu les assurances des autorités judiciaires qu’il sera bientôt édifié sur son sort. Il faut noter que les autorités ont accepté aussi qu’il se présente au Baccalauréat 2019. Pourtant, elles s’étaient opposées à sa candidature depuis son arrestation. Le porte-parole de Jamra, Mame Mactar Guèye, sonne la mobilisation pour soutenir le jeune SaërKébé.
Incendie au marché central de Tambacounda
La série d’incendies des marchés se poursuit. Alors que les mesures prises lors du conseil interministériel sur les incendies dans les marchés ne sont même pas encore exécutées, le feu consume le marché central de Tambacounda. Au moment où nous mettions sous presse ces lignes, le marché central de Tambacounda était la proie de flammes. Les sapeurs pompiers étaient attendus sur les lieux pour circonscrire le feu et limiter les dégâts. Le gouvernement a intérêt à accélérer la cadence dans la mise en œuvre des mesures arrêtées pour mettre fin à cette série d’incendies.
Air Sénégal et le transport les pèlerins
Les pèlerins sénégalais devant se rendre à La Mecque cette année ne vont pas voyager à bord des avions de la compagnie Air Sénégal. «Il ne faut pas se précipiter, même si la compagnie a acquis des aéronefs de dernière génération. Il est évident que pour bien organiser le plan de développement et le mettre en œuvre, il est souvent plus recommandé de ne pas surcharger ce plan et de laisser la compagnie se développer sur une rationalité d’exploitation commerciale plutôt que de prendre en charge immédiatement des pèlerins», a dit le porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, hier au sortir de la réunion du conseil interministériel sur le pèlerinage. A l’en croire, une telle charge pourrait remettre en question la norme de développement de la compagnie aérienne. Il assure que les autorités vont prendre les dispositions nécessaires pour que l’édition 2020 soit portée et prise en charge par Air Sénégal.
L’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé
L’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (ASAS) And Gueusseum s’est réunie hier, pour évaluer les engagements pris par le Président Macky Sall lors de l’audience qu’il leur a accordée le 11 janvier 2019. Les travailleurs de la santé se sont réjouis de la mise en œuvre effective de certaines instructions présidentielles relatives aux agents contractuels des Programmes Cobra, Jica et Gavi entièrement renouvelés, de même que l’intégration de certains agents dans la fonction publique en attendant le quota de 2019 pour le reste. Toutefois, ils attendent toujours les décrets concernant les Techniciens Supérieurs de la santé, de l’Ecole doctorale à l’Endss, du Conseil de l’Ordre des sages-femmes et des organigrammes types des collectivités territoriales ainsi que l’organisation des assises sur les urgences chirurgicales et médicales, entre autres accords résiduels. Pour ce qui est du système de rémunération des agents de la Fonction publique, notamment ceux de la santé et de l’action sociale, And Gueusseum apprécie positivement la promesse du chef de l’Etat de proposer un système plus équitable et plus juste en avril 2019.
Mamadou Lamine Diallo et les ressources naturelles
Mamadou Lamine Diallo a fait une nouvelle révélation sur la gestion des ressources naturelles du pays. Dans une note reçue à la rédaction, le leader de Tekki indique que l’Assemblée nationale a adopté, en catimini pendant la campagne présidentielle, le dernier acte pour l’exploitation du gaz naturel de GTA Saint Louis. A l’en croire, «l’Assemblée nationale de Macky Sall» a adopté un accord fiscal et douanier avec la Mauritanie pour l’exploitation du gaz naturel du bloc appelé GTA/Geumbeul. Un accord indispensable, d’après lui, pour la décision finale d’investissement. «Je rappelle que BP avait donné un ultimatum à fin décembre pour la signature de ce document. Et l’Assemblée nationale, l’annexe du Palais, a joué sa partition dans la décision finale d’investissement que BP a imposée au Sénégal», informe-t-il. Au total, se désole-t-il, Macky Sall a négocié «tout seul» cette décision finale d’investissement. «Comme je ne suis ni impressionné par le patriotisme, ni par les capacités de négociation technique de la galaxie Faye Sall, le peuple à qui appartiennent les ressources naturelles doit en savoir le contenu», a soutenu le leader de Tekki.
Mamadou Lamine Diallo et les ressources naturelles (bis)
Toujours dans son traditionnelle question hebdomadaire dédiée à Macky Sall, le leader du mouvement Tekki a soulevé un nouveau dossier. C’est celui portant sur la protection civile qui, dit-il, n’est pas une priorité du «bricoleur» Aly Ngouille Ndiaye. Selon Mamadou Lamine Diallo, il a fallu des incendies en série des marchés pour que le gouvernement daigne réagir et se préoccuper de la prévention. «Il est temps de s’occuper de la protection civile, surtout lorsque l’on construit de plus en plus de bâtiments. Il y a quelques années, ce sont les sapeurs pompiers français qui étaient intervenus à l’immeuble Tamaro en feu à Dakar-Plateau. Une mesure du progrès dans ce domaine est d’être capable de faire comme les sapeurs français», soutient-il. Mamadou Lamine Diallo estime dans la foulée qu’il est superflu de dire que nos marchés sont mal bâtis. Faisant allusion à la multiplication des grandes surfaces venant des pays occidentaux, il dit être convaincu que le régime qui se réclame de la modernité et qui prétend avoir trouvé la solution finale à l’émergence du Sénégal avec le PSE, doit savoir au moins que l’Occident est organisé avec des normes. « En vérité, cette apparente modernité se limite à une volonté illimitée de consommer à l’occidentale qui est un des moteurs de la corruption généralisée et des flux financiers illicites notamment vers Dubaï. Des sociétés locales sont utilisées à cet effet. Tout sera clarifié», promet-il.
Sonko, président des réseaux sociaux
Si la présidentielle s’était tenue uniquement sur les réseaux sociaux, Ousmane Sonko aurait été plébiscité. C’est du moins ce qui ressort du troisième rapport de monitoring des réseaux sociaux de Gorée Institute. Le monitoring couvre la période du 1er février au 10 mars 2019 où 717 contenus sur les réseaux sociaux ont été analysés dont 662, soit 93% sur Facebook et 47, soit 7% sur Twitter. D’après le document, avec 152 publications, Ousmane Sonko est le plus prolifique en terme de publications sur les réseaux sociaux où ses vidéos sur la période de monitoring ont été vues à 3 362 843 fois. En plus, indique la même source, pour tout type de publication confondue (vidéos, textes, images), Ousmane Sonko arrive également en tête en termes d’interactions avec le public, notamment «Like», «Partage» et «Commentaire». Le leader du parti Pastef est suivi par le Président Macky Sall qui a obtenu pendant la même période 467 841 vues et 322 504 pour Idrissa Seck.
Sonko, président des réseaux sociaux (bis)
Le rapport renseigne aussi que les hommes dominent la gent féminine sur les réseaux sociaux. Les hommes dominent l’actualité politique en liaison avec l’élection présidentielle de 2019. Les femmes occupent seulement 5% des publications analysées. Les publications où interviennent plusieurs personnalités occupent quant à elles 16% des débats politiques sur les réseaux sociaux. Toutefois, rapporte le document, si la présence du genre féminin est relativement basse sur Facebook, elle est quasiment nulle sur Twitter. La plupart des acteurs sont présents sur les deux réseaux sociaux et partagent systématiquement une publication faite sur un réseau sur l’autre. Aussi, dans l’ensemble, près d’une publication sur quatre (39%) analysée contient du texte et une image au moins. Par contre sur Twitter, 53% des publications analysées contiennent uniquement du texte. La publication de vidéos par les acteurs politiques analysés est quasiment faite sur Facebook. Sur les 717 publications analysées sur les réseaux sociaux, 49% des intervenants sont des candidats à l’élection présidentielle. Les autres acteurs sont respectivement les acteurs politiques (33,8%), membres de la Société Civile (4%), les militants (3%), etc.
Arrestation de Kémi Séba à Abidjan
Kémi Seba, l’activiste panafricain, a été arrêté hier par la police ivoirienne. Après l’interpellation de quelques membres de son équipe et un avis de recherche lancé contre lui, le Président de l‘Ong Urgence Panafricaniste Kémi Seba s’est rendu à la police (DTS) ivoirienne. Finalement, il a été arrêté avec le coordonnateur International d’Urgence Hery Djehuty. En septembre 2017, le Franco-béninois a été arrêté au Sénégal où il vivait et expulsé vers la France pour avoir brûlé publiquement un billet de banque lors d’une manifestation contre le franc CFA. Depuis lors, il vivait à Strasbourg, en France. Récemment, il s’est rendu en Côte d’Ivoire où il s’est prononcé naturellement sur le franc CFA, la gestion d’Alassane Ouattara et l’exil de Laurent Gbagbo en Belgique, suite à sa libération par la CPI. Des sorties qui n’ont pas enchanté le régime RHDP de Ouattara, sans doute. Aux dernières nouvelles, il a été expulsé vers le Bénin alors que Hery Djehuty a été relâché.
Les jeunes BBY Tivaouane
Les jeunes de la coalition Benno Bokk Yaakaar de Tivaouane se sont retrouvés pour célébrer la victoire du 24 février et rendre hommage au Président Macky Sall. Selon la coordonnatrice, Yacine Fall, après un dur labeur derrière les principaux leaders qui n’ont ménagé aucun effort durant la campagne électorale, le moment est venu de faire un bon clin d’œil à la jeunesse de Tivaouane. Et sans détour, elle a réclamé pour les jeunes du travail, des financements, de la formation, pour participer dignement au développement de la commune, mais aussi de prendre en charge les besoins familiaux. Et selon Yacine Fall, la cité religieuse de Tivaouane doit aussi être prise en compte à travers une bonne promotion du ministre Abdou Ndéné Sall.