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9 août 2025
TA LOU, TETE D’AFFICHE
La sprinteuse ivoirienne, Marie-Josée Ta Lou, triple championne d’Afrique, sera la prochaine tête d’affiche de la 2e édition du marathon Eiffage, prévue le 14 avril 2019.
Après Haile Gebrselassie en 2016, le choix s’est porté sur Marie-Josée Ta Lou pour être la tête d’affiche de la 2e édition du marathon Eiffage 2019. L’annonce a été faite, hier, par Yacine Fall, membre du comité d’organisation de la course, lors de la signature de protocole entre la société française de construction et de concessions et La Sénégalaise de l’automobile (Sa).
La sprinteuse ivoirienne, spécialiste du 100 et du 200 m, sera à Dakar pour les besoins de la compétition prévue le 14 avril prochain, dont le plateau élite des marathoniens est composé de 17 coureurs. Ta Lou (30 ans) est triple championne d’Afrique. En 2016, elle gagne sa première médaille continentale sur 200 m, à Durban (Afrique du Sud). Deux ans plus tard, elle réalise le doublé sur 100 m (11 s 15) et 200 m (22 s 50), à Asaba, au Nigeria. Aux Championnats du monde de Londres, en 2017, elle remporte deux médailles d’argent sur 100 et 200 m. L’année suivante, la native de Bouaflé (Côte d’Ivoire) décroche la médaille d'argent, en 7 s 05, aux Championnats du monde en salle de Birmingham.
Les boxeurs franco-sénégalais, Souleymane Cissokho et Souleymane Mbaye, sont également annoncés lors du marathon Eiffage. Selon les informations du comité d’organisation, 7 000 athlètes se sont déjà inscrits, sur un total de 11 000 sportifs attendus. Malgré le gap de 4 000 participants à combler, le président-directeur général d’Eiffage reste confiant. “On n’est pas loin. On va y arriver sans problème’’, est convaincu Gérard Sénac.
D’après lui, ce sera un “grand moment’’. Pour sa part, le président du Conseil d’administration de La Sénégalaise de l’automobile, Michel Dagher, s’est réjoui de la collaboration avec la société promotrice du marathon de Dakar. La Sa a offert les prix dédiés aux coureurs sénégalais, à hauteur de 46 millions de francs Cfa. L’ensemble comprend deux véhicules, deux motos scooter et l’appui en carburant.
LE RAPEN ANNONCE UNE PLAINTE CONTRE L’ETAT DU SENEGAL
Les populations de Bargny ne comptent pas être amenées à une mort lente et certaine, avec la centrale à charbon.
PAPE MOUSSA GUÈYE (RUFISQUE) |
Publication 27/03/2019
Hier encore, lors d’une conférence de presse, elles ont franchi un nouveau palier, en rejetant le plan d’action et les recommandations proposées par les institutions financières (Bad, Boad, Fmo) ayant participé au financement de la centrale. Elles vont porter plainte contre l’Etat
Après une plainte déposée en 2016 par le Réseau des associations pour la protection de l’environnement et de la nature (Rapen) et les communautés impactées, la Banque africaine de développement (Bad), la Banque ouest africaine de développement (Boad) et le Fmo (Financierings Maatschnappijvooro Ntwikkelingslanden), une banque néerlandaise, avaient tenté de corriger, voire juguler les malaises environnementaux, économiques et sociaux causés par l’ouvrage. Malheureusement, signale Fadel Wade, le coordonnateur du Rapen, “lors de la collecte des propositions, nous n’avions pas été associés et ces banques ont continué à décaisser de l’argent pour la finition et la marche de la centrale’’.
Pis, révèle l’environnementaliste, “ces banques se sont basées essentiellement sur de fausses informations du maire de Bargny et de la Compagnie d’électricité du Sénégal (Ces) qui excluent la communauté et les requérants du processus d’élaboration et de consultation’’. D’ailleurs, poursuit-il, “les tests effectués sur les lieux révèlent que les habitants de la zone sont sous la menace d’une mort lente que procurent l’oxyde de carbone, le mercure, le plomb et la poussière cancérigène. Des fléaux notés dans l’exploitation du charbon par la centrale’’. C’est ce qui explique, à l’en croire, la présence de nouvelles pathologies chez les nourrissons et chez les enfants dans les maisons avoisinantes. Les femmes des sites de transformation des produits halieutiques ne sont pas épargnées.
En effet, dit-il, “elles vivent un extrême stress permanent à cause de leurs produits qui courent les risques de contamination par les éléments toxiques et résidus provenant des eaux de déversement de la centrale. Même l’accès au cours d’eau de Khouloup est de plus en plus menacé’’. C’est ce que, explique Fadel Wade, les banques ont tenté de rectifier. Car, précise-t-il, “les banques n’ont pas le droit de financer des projets qui, sur les plans social, environnemental et économique, ont des impacts très négatifs. Nous avons su prouver que les financements de ces banques ont des répercutions très désagréables sur les communautés. Les eaux usées déversées sur les sites des femmes transformatrices contiennent des métaux lourds et des produits polluants’’.
Les Bargnois ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Ils comptent, selon le coordonnateur du Réseau des associations pour la protection de l’environnement et de la nature (Rapen), passer à la vitesse supérieure en portant plainte contre l’Etat du Sénégal. “Maintenant, nous sommes en train de voir avec nos conseillers juridiques pour déposer bientôt une autre plainte, cette fois-ci contre l’Etat du Sénégal, parce que nous avons assez de preuves concernant les dégâts de la centrale’’. En attendant, face à ce qu’elles appellent des agressions, les communautés impactées par la centrale à charbon de Bargny réclament l’arbitrage du président de la République qui est, selon elles, le “garant de la souveraineté nationale, de la survie et de la santé’’
MALI : SIX DOGONS TUES, REPRÉSAILLES APRÈS LE MASSACRE D'OGOSSAGOU ?
Ce mardi 26, de nouvelles attaques armées ont visé des villages dogons d’Ouadou et de Kere Kere dans lesquels six personnes ont perdu la vie. Des nouvelles attaques dans le cercle de Bankass, lieu du massacre de plus de 160 personnes dans le village peul
La Tribune Afrique |
Ibrahima Bayo Jr. |
Publication 27/03/2019
Les craintes d’une flambée des violences entre les communautés peules et dogons se précisent-elles? Ce mardi 26 mars dans le centre du Mali, de nouvelles attaques armées ont visé des villages dogons d’Ouadou et de Kere Kere dans lesquels six personnes ont perdu la vie. Des nouvelles attaques dans le cercle de Bankass, lieu du massacre de plus de 160 personnes dans le village peul d’Ogossagou. De nouvelles violences qui font craindre le spectre d’une «vendetta» communautaire dans le centre du Mali.
Le choc des atrocités du massacre d'Ogossagou ne s'est pas encore estompé. Mais l'on signale déjà de nouvelles attaques qui ont visé cette fois-ci la communauté dogon, celle-là même dont une milice d'autodéfense apparentée est pointée du doigt dans l'attaque samedi dernier du village peul qui a coûté la vie à 160 personnes dans le cercle de Bankass, situé dans la région de Mopti, au centre du Mali.
Six Dogons tués dans deux attaques
Dans la même région, six personnes ont perdu la vie, ce mardi 26 mars, dans l'attaque de deux villages dogon. La première attaque est signalée dans le village d'Ouadou, dans lequel des assaillants armés ont incendié des maisons et volé du bétail, causant la mort de quatre personnes, selon un bilan préliminaire cité dans un communiqué de la mission des Nations Unies au Mali (Minusma).
Le même jour, le village de Kere-Kere, dans le cercle de Bankass, a aussi été la cible d'une attaque qui a fait deux morts et une blessée. Ce qui porte à six, le nombre de personnes mortes dans deux attaques distinctes visant la même communauté.
«Les violences répétées commises dans le Centre du Mali sont extrêmement graves. Je condamne fermement ces crimes et appelle toutes les parties concernées à s'abstenir de recourir à la violence. La Minusma est en contact étroit avec les autorités maliennes et apportera tout le soutien nécessaire [...] Il est primordial que ceux qui ont participé ou contribué à ces exactions fassent l'objet d'une enquête et de poursuites. Cette spirale de la violence doit cesser immédiatement», a réagi Mahamat Saleh Annadif, Représentant spécial du Secrétaire général au Mali et chef de la Minusma.
Une spirale de violences communautaires à stopper
Même si le bureau des droits de l'ONU basé à Genève appuie l'enquête sur les violences dans le centre du pays, les autorités maliennes se gardent bien de communiquer sur l'identité des assaillants contre ces communautés dogons visées.
Une situation qui risque de déclencher une flambée de violences intercommunautaires entre les Peuls-éleveurs d'un côté et les Bambaras et Dogons agriculteurs de l'autre. Des violences exacerbées depuis l'apparition de la Katiba Macina, un groupe jihadiste du prédicateur peul Amadou Kouffa.
La simultanéité des attaques en pays dogon avec le massacre du village d'Ogossagou fait monter la tension d'un cran. Malgré les appels au calme des institutions internationales et les mesures gouvernementales, l'interprétation de ces dernières attaques comme une «vendetta communautaire» des Peuls contre les Dogons en représailles après le massacre d'Ogossagou, pourrait créer un regain de crise. La région qui a déjà enregistré plus de 500 victimes civiles dans des affrontements intercommunautaires selon l'ONU risque de sombrer dans une spirale de violence que la Minusma appelle à stopper.
L’ETAT VEUT LIMITER LE NOMBRE DE VOYAGISTES PRIVES A 20
D’une quarantaine de voyagistes privés, l’année dernière, le nombre est passé à 30, pour cette édition du hajj. Le gouvernement veut ramener ce chiffre à 20, pour la prise en charge des pèlerins. L’annonce a été faite hier par son porte-parole Seydou Guèye, à la sortie d’un Conseil interministériel pour les préparatifs du pèlerinage 2019 à La Mecque.
De façon unanime, sur l’évaluation de l’édition 2018, voyagistes privés, associations consuméristes et gouvernement du Sénégal ont bien noté le “bon déroulement’’ du hajj. C’est ce qu’a affirmé le porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, hier, à la sortie d’un Conseil interministériel sur le sujet. Selon M. Guèye, le processus était parti sur des paramètres “très simples’’. Il s’agit d’un prix du package qui était à 2,6 millions de francs Cfa, un prix plafond qui était fixé pour les voyagistes privés, sous réserve d’une autorisation de la Délégation générale au pèlerinage, en cas de dépassement. Les privés ont convoyé 10 860 pèlerins. La délégation avait en charge 2 000 pèlerins et le nombre de missionnaires était fixé à 35. “Cette logique de rationalisation a permis, aujourd’hui, d’arriver à un regroupement des voyagistes. L’objectif est d’avoir un nombre beaucoup plus limité de 20 voyagistes. Cette année, nous passons d’une quarantaine à une trentaine’’, annonce Seydou Guèye. Pour le porte-parole du gouvernement, une autre innovation est la mise en ligne d’un portail électronique national qui sert de système d’information et de façon interactive. Une logique d’anticipation en amont et en aval du pèlerinage. “C’est sur la base de ces éléments que le Premier ministre a validé un certain nombre de points. Le plus essentiel, c’est le maintien du prix du package à 2,6 millions de francs Cfa. Ceci, avec comme modalité de mise en œuvre une mission qui doit aller sans délai en Arabie saoudite pour ouvrir les conversations avec la compagnie saoudienne Flynas. Mais également engager les voyagistes privés à faire voyager le maximum de leurs pèlerins par cette compagnie’’, poursuit Seydou Guèye
Le premier vol fixé au 28 juillet
Ainsi, les dates ont été validées. La première, c’est celle du 8 avril qui correspond à l’ouverture officielle, avec le démarrage des opérations telles que les visites médicales, etc. Le premier vol est fixé au 28 juillet et le dernier au 22 août 2019. La répartition est faite. Les privés auront en charge le convoyage de 11 000 pèlerins et la Délégation générale devra prendre en charge 1 860 personnes. La durée de séjour à optimiser est de 21 jours, qui devrait permettre d’accomplir toutes les formalités et rituels de cet acte “important’’ de la vie d’un musulman. Interpellé sur le cas d’Air Sénégal pour convoyer les pèlerins, Seydou Guèye souligne que c’est une compagnie nationale qui vient de démarrer ses activités, avec des aéronefs de standard pratiquement “inédits’’. “Puisque ce sont les premiers avions Airbus A360 néo qui sont en exploitation dans la sous-région. Mais quand il est évident que pour bien s’organiser un plan de développement et le mettre en œuvre, il est souvent plus recommandé de ne pas surcharger ce plan et de laisser la compagnie se développer sur une rationalisation d’exploitation commerciale’’, dit-il. Ceci, d’après lui, plutôt que de prendre en charge immédiatement des pèlerins, “sans avoir spécifiquement les moyens’’ d’une telle charge. Le porte-parole du gouvernement estime que ça pourrait “peut-être mettre en question’’ sa norme de développement. “Ce qui est évident, c’est qu’avec le temps, toutes les dispositions seront prises pour que l’édition 2020 du pèlerinage soit portée et prise en charge par la compagnie Air Sénégal’’, conclut Seydou Guèye.
COLONEL NDAO RECLAME 1 MILLIARD F CFA POUR CITATION ABUSIVE
Si le patron de D-média réclame 100 millions au titre de dommages et intérêts, le gendarme à la retraite demande la somme d’un milliard de francs Cfa pour citation “abusive’’ et “vexatoire’’.
Après plusieurs renvois, la procédure pour diffusion de fausses nouvelles, initiée par Bougane Guèye Dany contre le colonel Abdoulaye Aziz Ndao, a été jugée, hier, devant le tribunal correctionnel de Dakar.
C’ est un colonel Abdoulaye Aziz Ndao très remonté qui a comparu, hier, à la barre du tribunal correctionnel de Dakar. L’auteur du livre “Pour l’honneur de la gendarmerie’’, attrait pour diffusion de fausses nouvelles, en veut à son accusateur Bougane Guèye Dany. Du moins pour cette énième procédure que le patron de D-média a initiée contre lui, alors qu’il se dit innocent. Le colonel de la gendarmerie à la retraite est trainé en justice, suite à une sortie médiatique. “Candidat à l’élection présidentielle, le leader de Gueum Sa Bopp doit être un exemple de probité et d’honnêtement (…). Bougane Guèye ne peut pas prétendre être milliardaire et défendre les causes sociales et religieuses, en devant luimême de l’argent à une personne qu’il ne connaît ni d’Adam ni d’Eve’’. Ce sont les propos incriminés, mais le colonel a clamé son innocence. “Je ne reconnais pas les faits’’, a-til lancé au juge avant de déclarer : “Je veux recadrer les faits. J’ai écrit un livre qui a été piraté. J’ai porté plainte contre ‘Actunet’ qui a été condamné à 20 millions,il y a5ans.Bougane a initié une dizaine de procédures que je considère comme des harcèlements pour ne pas me payer. Le9septembre, toutes les procédures ont été réglées et Bougane m’a proposé un moratoire sur 5 mois que j’ai rejeté.’’
ATTAQUE A TRAVERS L’EMISSION “TEUSS’’
Poursuivant son récit, le colonel Ndaw a indiqué que le plaignant ne s’est pas limité là, car il a utilisé ses organes de presse contre lui. “Il est allé dire que le gouvernement m’utilisait pour s’opposer à sa candidature’’, se désole-t-il, avant de marteler : “Je suis un retraité de la gendarmerie. Je n’ai rien à voir avec l’Etat, ni avec la politique.’’ Outre les attaques à travers l’émission “Teuss’’, le colonel Ndaw a fait savoir que même sa vieille mère de 90 ans était harcelée, car, tous les vendredis, un huissier s’y rendait. “C’est indigne et pas honorable de sa part, alors que j’ai mon adresse’’, a-til fustigé. Et justement, à travers sa sortie, il a voulu dire que le groupe de Bougane lui doit de l’argent. “C’est tout ce que j’ai dit. Je n’ai pas voulu qu’il utilise mon nom à des fins politiques. Je n’ai pas diffusé de fausses nouvelles.
Dans cette affaire, il est très difficile de distinguer Bougane et les entreprises’’, a soutenu le colonel Ndaw. “Tout ce qu’il a développé ne rentre pas dans le cadre des faits qui lui sont reprochés. Je loue son courage, c’est une personne que je respecte beaucoup, mais l’article a porté préjudice à Bougane. Car il a insulté, alors que dans le jugement, son nom n’y est pas cité’’, a répliqué Me Alioune Badara Fall.
Pour le préjudice, il a réclamé la somme de 100 millions. Me Bamba Cissé estime que, dans cette affaire, son client est la victime. “Ils ont trainé dans la boue le colonel qui a servi sous les drapeaux. Son livre a été piraté par ‘Actunet’. Il s’agit d’un plagiat d’une œuvre intellectuelle’’, a déploré la robe noire. Soutenant que “c’est être de mauvaise foi que de dire que Bougane est différent de ses sociétés’’. Me Cissé estime que le journaliste “ne respecte pas la justice et mérite une condamnation’’.
Pour lui, le colonel Ndaw a une obligation d’honneur de lui rappeler l’argent qu’il lui doit, puisqu’il prône la probité. Jugeant la procédure “abusive et vexatoire’’, il a réclamé 1 milliard de francs Cfa et la publication de la décision dans des journaux. Car, justifie-t-il, “il sera beaucoup plus humble’’. Le tribunal rend son délibéré le 9 avril
MACKY, WADE ET ALPHA CONDE DANS LEURS CALCULS
Revoilà Alpha Condé à Dakar ! Le Président de la Guinée est attendu à la prestation de serment de Macky Sall prévue le 2 avril prochain. Il devrait rester jusqu’à la fête de l’indépendance du 4 avril.
Si l’on parle d’Alpha Condé, alors qu’au moins cinq chefs d’Etat de la sous-région sont attendus à Dakar, par la même occasion, c’est que sa présence à Dakar n’était pas du tout évidente. Le Président guinéen n’était pas à Diamniadio, lorsque le Macky Sall, en tant que candidat à l’élection présidentielle, faisait son meeting d’investiture, tenu en présence de Cellou Dalein Diallo, son opposant le plus coriace.
Entre temps, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Me Wade s’est rendu à Conakry, à la veille de la présidentielle. Il a pu discuter, avec le téléphone du président guinéen, avec beaucoup de chefs d’Etat de la sous-région qui lui ont tissé tous les lauriers possibles et de suite, pour éviter qu’il n’encourage les “pyromanes’’.
C’est dire qu’à la faveur de la présidentielle 2019, l’axe Dakar-Conakry s’est renforcé. Service rendu, clin d’œil bien servi. Mais pour combien de temps ?
PAR DJIBRIL DIAW
L'HUMANITÉ SE DÉSHUMANISE
J'en appelle à la sensibilité des humains de voir ce crime commis sur la terre du Mali visant certes un groupe ethnique mais avant tout des citoyens maliens
Plus de 160 morts, le bilan est macabre. Le bilan est trop lourd pour que je trouve le sommeil. Écrire mais oui puisque je n'ai que des mots après mes larmes. Écrire pour me soulager mais écrire pour que disparaisse cette énorme boule à ma gorge. Cruel est ce qui arrive à ce village malien où vieillards, femmes et enfants innocents qui n'ont demandé qu'à vivre ne savaient point qu'ils avaient rendez-vous avec un drame ô combien odieux, voire même inqualifiable.
Qu'est-il arrivé à l'être humain ?
Il y a quelques jours dans deux mosquées de la Nouvelle Zélande en pleine prière de Vendredi où un terroriste oui puisque c'est un acte de terrorisme s'est filmé puis est passé à l'acte. Le samedi 23 Mars dernier des chasseurs Dozos <<présumés>> de la tribu des Dogons ont tué et brûlé vif tout un village peul ravageant au passage tout leurs cases et vivres. Dieu seul notre unique créateur a droit à la vie d'un être humain mais quand ce dernier se veut justicier alors il y'a feu en demeure. Je vais convoquer cette célèbre citation de Nanténébella Keïta qui dit que : <<S'il ne reste que deux choses à partager dans ce monde, j'enseignerais la patience et l'humanisme>>. Car oui il faudra une énorme dose de patience et d'humanisme aux rescapés et orphelins de de ce massacre pour que jamais ils ne songent au pire c'est-à-dire la vengeance.
Où trouver les coupables ? L’accord tacite de la France
En 2015, lors des accords d’Alger le Mali avait consenti à se faire aider par des groupes d’autodéfense. Ce que la France, en particulier, elle aussi redoutant l’enlisement dans cette intervention qui n’en finit pas, avait tacitement entériné.
S'en suivit la légitimation de milices, essentiellement constituées sur des bases communautaires. Des milices dont les membres n’ont suivi aucune formation. Des milices dont les membres autorisés à porter des armes donc à agir sur la base des émotions et de la subjectivité. Ces milices loyalistes n'ont d'intérêt que pour la défense de leur communauté.
Le gouvernement malien n'est pas en reste.
Parmi les dispositions prises par le gouvernement, on note clairement des irrégularités. La dissolution de la milice Dan Na Ambassagou. Beaucoup doutent de sa dissolution effective, notamment compte tenu du contexte actuel dans le centre du Mali. « Prendre un décret est un acte, mais le faire appliquer dans le contexte actuel au centre du Mali est autre chose, souligne le chercheur de l’ISS Ibrahim à Jeune Afrique. Je doute que l’État ait les moyens de désarmer cette milice dans le Centre, surtout que les facteurs qui ont poussé à la création de cette milice sont toujours là ». Le gouvernement malien avait délivré un récépissé pour reconnaître ce groupe initialement créé pour défendre les Dogons. Mais au lieu de détenir des armes de chasse comme tous les Dozo, Dan Na Ambassagou détient, lui, des armes de guerre.
Parmi les résolutions envisageables
• Situer les responsabilités et sanctionner lourdement pour que plus jamais ceci ne se répète.
• Destituer le ministre de la défense et des forces armées qui est incapable de la protection de ses citoyens.
• Dissoudre les milices à commencer par celle de Amadou Koufa à celle de Dan Na Ambassagou.
J'en appelle à la sensibilité des humains de voir ce crime commis sur la terre du Mali visant certes un groupe ethnique mais avant tout des citoyens maliens mais aussi des citoyens de l'humanité.
Que Dieu ait pitié de leurs âmes.
LE PACKAGE DU HAJJ MAINTENU A 2 600 000 FCFA
Le premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne a présidé hier un conseil interministériel sur le pèlerinage
Pour le hajj de cette année, seul le prix du billet d’avion a connu une hausse. En effet, le gouvernement a annoncé hier au sortir d’un conseil interministériel sur le pèlerinage que le prix du package est maintenu à 2 600 000 fcfa. Il en est du pécule qui est de 300 ryals. Le premier vol aller est prévu le 28 juillet 2019, le dernier vol pour le retour foulera le sol sénégalais le 22 août. Comme l’année dernière, le nombre de pèlerins sénégalais sera de 12 860 personnes. Les 11 000 seront convoyés par les privés et la délégation générale s’occupera de 2 860 pèlerins.
Le premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne a présidé hier un conseil interministériel sur le pèlerinage. Cette rencontre a permis au gouvernement et à la délégation générale au pèlerinage de faire l’évaluation de la dernière édition et de se projeter sur celle de 2019. Pour le ministre et porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, le Sénégal veut inscrire le hajj dans une ligne de qualité et de performance. Il estime que toutes les réformes ont été finalisées vers cette perspective. «il s’agit de l’amélioration du bien-être du pèlerin en toutes circonstances, mais aussi de la consolidation de l’image de marque du Sénégal dans le cadre de l’organisation et du déroulement du pèlerinage», a soutenu Seydou Guèye.
Cette année, le Sénégal a un quota de 12 860 pèlerins dont les 11 000 seront convoyés par les voyagistes privés. Le reste c’est-à-dire les 2 860 seront sous la responsabilité de la délégation générale pour le pèlerinage. Le prix du package est maintenu au même tarif que l’année dernière. Idem pour celui du pécule qui s’élève à 300 ryals. La durée du séjour sera de 21 jours afin de permettre aux pèlerins d’accomplir tout le rituel. De l’avis de Seydou Guèye, le premier vol aller est fixé au 28 juillet. Le dernier vol pour le retour se fera le 22 août. S’agissant de l’évaluation du pèlerinage 2018, indique Seydou Guèye, les voyagistes privés, les associations de consommateurs et le gouvernement du Sénégal ont été unanimes à reconnaître le bon déroulement du hajj de l’année dernière. «Nous étions partis sur des paramètres très simples avec un prix du package qui était fixé à 2 600 000 et un prix plafond qui était fixé pour les voyagistes, sous réserve d’une autorisation de la délégation générale au pèlerinage en cas de dépassement», affirme le porte-parole du gouvernement. LE PREMIER VOL PREVU POUR LE 28 JUILLET
Lors de la dernière édition, explique Seydou Guèye, les privés avaient convoyé 10 860 pèlerins, la délégation avait pris en charge 2 000 et le nombre de missionnaires était fixé à 35. A l’en croire, «cette logique de rationalisation avait permis d’arriver à un regroupement des voyagistes. L’objectif fixé est d’arriver à un nombre beaucoup plus limité de 20 voyagistes intervenants. Cette année, nous passons d’une quarantaine à une trentaine de voyagistes». Le ministre porte-parole du gouvernement ajoute que l’autre innovation apportée pour le hajj de cette année sera la mise en ligne d’un portail électronique national. Ce portail va servir de système d’information et permettra de façon interactive d’anticiper sur certains détails en amont et en aval du pèlerinage. DE 40 A 30 VOYAGISTES PRIVES
À la suite de ces aspects, le premier ministre a validé un certain nombre d’éléments. Il s’agit essentiellement du maintien du prix du package à 2 600 000 francs CFA, avec comme modalités de mise en œuvre, le voyage en Arabie saoudite d’une mission pour des discussions avec la compagnie aérienne flynas. Il s’agira aussi d’engager les voyagistes privés à faire voyager le maximum de leurs pèlerins par cette compagnie aérienne. Cette mission sera au royaume d’Arabie saoudite le 8 avril prochain qui correspond avec l’ouverture officielle du démarrage des opérations pour le hajj 2019.
OUMAR GUEYE SE LAVE A GRANDE EAU
Cité dans une affaire de corruption de la société espagnole Defex, le ministre de la pêche et de l’Economie maritime a saisi son avocat, me Boubacar Cissé pour qu’il envoie des citations directes à «Jeune Afrique» et au quotidien «Libération»
Cité dans une affaire de corruption de la société espagnole Defex impliquant des personnalités de plusieurs pays africains, le ministre de la pêche et de l’Economie maritime a démenti les accusations portées à son encontre. Face à la presse pour laver son honneur, Oumar Guèye a saisi son avocat, me Boubacar Cissé pour qu’il envoie des citations directes à «Jeune Afrique» et au quotidien «Libération».
Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime compte laver son honneur devant les tribunaux. Cité dans une affaire de corruption de la société espagnole Defex qui a des ramifications dans plusieurs pays africains, Oumar Guèye est monté au créneau pour balayer d’un revers de main les accusations. Il a fait face à la presse pour démentir les écrits du magazine «Jeune Afrique» repris par le journal «Libération», et annoncer des poursuites judiciaires contre ces deux publications. «Je tiens à préciser d’emblée que ces informations sont mensongères, fausses et dénuées de tout fondement. L’article de «Libération» citant le journal «Jeune Afrique» affirme de manière péremptoire à sa «Une», ma responsabilité dans cette affaire alors que dans les développements, il n’est aucunement fait mention de mon implication dans ce dossier et le journaliste reconnaît lui-même avoir pu consulter l’acte d’accusation du juge étalée sur 90 pages», a souligné le ministre de la Pêche. A l’en croire, l’hebdomadaire «Jeune Afrique» source du journal «Libération» avance que l’affaire s’est déroulée entre 2006 et 2013. A ce propos, il rappelle qu’il est membre du Gouvernement depuis 2012, en tant que ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement (2012 à 2013), avant de devenir à la suite d’un remaniement ministre du Tourisme et des Transports Aériens de 2013 à 2014 et d’occuper depuis 2014 le ministère de la Pêche et de l’Economie Maritime. Par conséquent, se défend-t-il, «en aucun moment dans l’exercice de mes fonctions ministérielles, je n’ai eu à m’occuper de questions d’armement. Je n’ai jamais été dans ma vie au Cameroun et je ne connais aucune autorité de ce pays encore moins la société espagnole incriminée dans cette affaire Defex et ses dirigeants».
Des citations directes envoyées à «Jeune Afrique» et «Libération» Selon Oumar Guèye, aucun des départements ministériels qu’il a eu à diriger n’a eu à avoir des contacts avec la société Defex. «L’auteur de l’article parle d’un virement de 9973,02 euros soit exactement 6.532.328 Francs CFA. Un virement suppose l’existence d’un compte bancaire et je n’en ai qu’un seul au Sénégal, ouvert dans les livres de la Banque Atlantique. Je n’ai jamais eu de compte bancaire ni en Suisse, ni en Espagne, ni au Cameroun. Personne ne peut tracer dans mon unique compte bancaire un tel virement», lance-t-il en guise de défi à ses accusateurs. Le ministre de la Pêche n’entend pas laisser passer cette affaire, estimant qu’elle pourrait entacher sa dignité, son honneur et sa réputation. «c’est pourquoi, après concertation avec mon avocat, Me Baboucar Cissé, j’ai décidé d’envoyer à ces différents journaux des citations directes pour qu’ils apportent la preuve de leurs allégations mensongères et diffamatoires», annonce-t-il
HABIBOULAYE FALL ÉCOPE DE 2 ANS DONT 3 MOIS FERME
Habiboulaye, un prédateur sexuel, doublé d’un maître chanteur, utilise les réseaux sociaux pour assouvir ses désirs
Une rocambolesque affaire de chantage sexuel a été débattue hier au fond devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Habiboulaye, un prédateur sexuel, doublé d’un maître chanteur, utilise les réseaux sociaux pour assouvir ses désirs sexuels. En fait, c’est un faux compte whatsapp qu’il a créé pour draguer les filles et se faire remettre des vidéos à caractères pornographiques avant de faire des chantages sexuels à l’envoyeur. L’artiste angélique Mendy l’a traîné à la barre «pour tentative de viol et diffusion d’images sur internet». Jugé, il a été condamné à 2 ans dont 3 mois de prison ferme.
Âgée de 22 ans, artiste et blogueuse, Angélique Mendy a été abordée via «whatsapp» par un inconnu qui s’est présenté à elle sous le nom de Habiboulaye Fall. Après lui avoir demandé comment il a fait pour avoir son numéro, ce dernier lui a fait savoir qu’il l’a pris dans un groupe whatsapp. Cela ne les a pas empêchés de poursuivre leurs discussions. Habiboulaye fall en a profité pour lui déclarer sa flamme. Une déclaration d’amour rejetée par l’artiste. Mais, le «don juan» était loin de se décourager. Au cours d’une discussion via whatsapp, il lui a présenté « un français du nom de Guillaume». Naïve, la fillette a accepté de sortir avec ce dernier sans l’avoir rencontré. «On discutait seulement par message via whatsapp», renseigne la plaignante devant la barre des flagrants délits de Dakar. Après quelques temps de discussion, le fameux Guillaume lui a envoyé des photos hyper sexy. Il lui réclame aussi une vidéo d’elle. Mais face àl’insistance de son interlocuteur qui en demandait d’autres, elle lui oppose un refus catégorique et finit par le bloquer sur whatsapp. Par la suite, Habiboulaye Fall est revenu pour lui proposer une partie de jambes en l’’air. «Il a menacé de diffuser ces images et ces vidéos sur le net. C’est ainsi que j’ai su que mon copain Guillaume, en réalité, il s’agissait de Habiboulaye Fall qui me menait en bateau», renseigne la victime. C’est sur ces entrefaites qu’elle a porté́ plainte pour tentative de viol et menace de diffusion d’images à caractères pornographiques. Devant le prétoire, Habiboulaye Fall alias Habib Coba a contesté les faits. Pour sa défense, il dit qu’il s’amusait avec la demoiselle. « j’ai créé ce faux compte whatsapp pour avoir des photos et vidéos d’angélique. Au départ, je voulais juste la tester car je ne pensais pas qu’elle allait commettre cette erreur. Je jouais et mon intention n’était pas de la faire chanter ni de diffuser ses photos pour ternir son image», se justifie-t-il tout en regrettant son acte.
L’avocat de la partie civile quant à lui, réclame le franc symbolique. Selon le parquet, les faits ne souffrent d’aucune contestation. Raison pour laquelle, il a requis 2 ans de prison ferme à son encontre. De l’avis de l’avocat de la défense, cette demande paraît excessive. Pour la robe noire, son client a fait une faute de gamin. La défense plaide la relaxe pour le délit de tentative de viol et demande la clémence pour la diffusion d’images pornographiques. Au terme du procès, le tribunal a relaxé le prévenu du délit de tentative de viol avant de le déclarer coupable de diffusion d’images pornographiques. Il est condamné à 2 ans dont 3 mois de prison ferme.