SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
14 août 2025
LE RÈGNE DE L’INSTABILITÉ !
Peut-on un jour mettre un terme à cette instabilité que connaissent certaines institutions (considérées comme des reposoirs pour politiciens ou des chambres pour caser de la clientèle politique) mises en place par les chefs d’Etat ?
Après la présidentielle du 24 février dernier, les propositions et autres idées de retouche de certaines institutions du pays fusent de partout, même du camp présidentiel. Cette idée consistant à créer ou à désinstaller des Institutions, considérées par certains comme des reposoirs pour politiciens ou des chambres pour caser de la clientèle politique a fini de rendre instables certaines institutions à l’image du Sénat, dont le rétablissement est agité par certains acteurs. Le même sort est réservé au Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), si toutefois le pouvoir revient à cette opposition, en 2024.
Peut-on un jour au Sénégal mettre un terme à cette instabilité que connaissent certaines institutions mises en place par les chefs d’Etat qui se sont succédé à la tête du pays ? La question vaut son pesant d’or dans la mesure où, après la présidentielle du 24 février dernier, consacrant la réélection du président Macky Sall pour un quinquennat, des propositions émanent de partout allant de la dissolution de l’Assemblée nationale au rétablissement du Sénat, en passant par la dissolution du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), ou encore la prolongation du mandat des députés. Des idées débattues et polémiquées çà et là, qui mettent à nu l’instabilité de certaines de nos institutions, surtout cette question du retour du Sénat, qui a connu divers soubresauts depuis sa création par le président Abdou Diouf, en janvier 1999.
En effet, dans le cadre de sa politique de décentralisation, le président Diouf avait estimé que le Sénat devait veiller à ce que les intérêts des collectivités locales soient également représentés au niveau central. Il avait ainsi chargé son conseiller juridique, le professeur de droit constitutionnel Seydou Madani Sy, d’effectuer une étude comparée sur le Sénat en Europe. C’est ainsi qu’un projet de loi portant révision de la Constitution et relatif à la création d’un Sénat a été voté en 1999, à l’Assemblée nationale. Sa survie ne tiendra que le temps d’une rose. Pour des raisons d’économie, à la suite d’un référendum constitutionnel organisé le 7 janvier 2001, le président Abdoulaye Wade, venu au pouvoir en 2000, supprime le Sénat. Soit, 2 ans seulement après sa création. Cinq ans après sa dissolution, plus précisément en mai 2007, le président Wade rétablit ladite chambre haute. Mais, cette institution ne résistera pas à la deuxième alternance, en 2012.
En fin août 2012, le nouveau président de la République, Macky Sall annonce son intention de supprimer le Sénat, tenu par l'ancien parti au pouvoir, pour allouer le budget de la chambre à lutter contre les inondations qui sévissent alors dans le pays. Rejeté par le Sénat le 14 septembre 2012, le projet est approuvé par le Parlement réuni le 19 septembre de la même année, avec effet immédiat.
Ainsi donc, considéré de 2007 à 2012, comme une institution destinée à caser une clientèle politique car n’ayant rien apporté de substantiel à la fonction de représentation dans le sens d’une démocratisation plus affirmée, d’un examen plus approfondi des textes soumis à son vote et d’une vigilance jamais prise en défaut dans le contrôle de l’Exécutif, le retour du Sénat est de plus en plus agité par les acteurs politiques. Un sort que risque de connaitre le Hcct, si toutefois le pouvoir tombe en 2024, entre les mains de cette opposition, qui est pourfendeuse de cette institution considérée comme budgétivore et de reposoir de politiciens. Ainsi donc, à chaque président sa trouvaille pour gérer des équations de l’heure.
«LES GENS NE COMPRENNENT PAS BIEN LA FAÇON DONT FONCTIONNE UN SENAT»
Interpellé par Sud quotidien, le Pr Ibou SANE dit être convaincu que le Sénat pourrait jouer un rôle important dans la consolidation de la démocratie sénégalaise si sa mise en place respecte un certain nombre de critères
Selon le professeur en Sociologie politique à l'Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, Ibou Sané, le débat en cours suscité par l’idée d’un retour du Sénat sur les cendres du Haut conseil des collectivités territoriale (Hcct) se justifie par la perception que les Sénégalais ont de cette institution dont ils ignorent le rôle et le fonctionnement dans notre démocratie. Interpellé par Sud quotidien hier, vendredi 22 mars, sur l’opportunité de la création de certaines institutions qui ne survivent pas souvent au régime qui les ont créées, l’enseignant en Sociologie politique dit être convaincu que le Sénat pourrait jouer un rôle important dans la consolidation de la démocratie sénégalaise si sa mise en place respecte un certain nombre de critères.
«LES GENS NE VOIENT PAS EN REALITE LA FONCTION QUE JOUE LE SENAT ».
«Il faut tout simplement rappeler que le Sénat avait une fonction extrêmement importante et il complétait bien l’architecture institutionnelle qui était mise en place et qui permettrait à l’Assemblée nationale de faire une première lecture des textes et le Sénat une deuxième lecture. Malheureusement, comme vous le savez, les gens pensent que le Sénat est une chambre où on arrive à caser la plupart de ses militants. À mon avis, cette perception du rôle du Sénat se justifie par le fait que les gens ne comprennent pas bien la façon dont fonctionne un Sénat. Ils pensent que souvent que les institutions qu’on met en place sont budgétivores, que c’est une opportunité pour caser ses amis, ses copains, ses militants mais ils ne voient pas en réalité la fonction que joue l’institution. Le fait déjà, au Sénégal qu’on décide de supprimer le Sénat et de mettre en place le Haut conseil des collectivités territoriales montre bien que les deux institutions à peu près ont la même fonction. C’est le mode de désignation des membres du Sénat qui pose problème tout comme le mode de désignation des membres du Hcct. Si les Sénégalais avaient compris la fonction et qu’on arrivait à mieux mettre en place un dispositif qui permettrait aux uns et aux autres de s’accorder sur l’essentiel, je pense qu’on pourrait remettre au jour le Sénat comme cela existe dans les pays démocratiques. Quand vous allez en France, ou dans les grandes démocraties, vous verrez que c’est le Sénat qui est la deuxième chambre. Au Sénégal, on a voulu adapter la fonction du Sénat avec celle d’une autre institution qui est le Haut conseil des collectivités territoriales mais l’un dans l’autre, ça peut faire la même fonction. La seule innovation réside dans le fait qu’on a demandé au Haut conseil de jouer un rôle extrêmement important qui est de remonter les informations vers l’Etat. Je pense qu’on aurait pu laisser le Sénat fonctionner. Mais au Sénégal comme en Afrique quand on dit gouvernement, Assemblée nationale, Sénat, Conseil social économique et environnemental, on dit que c’est pléthorique. On ne sait plus ce que les Sénégalais veulent alors que tous ces gens-là font de la politique. S’il n’y a pas d’hommes politiques, il n’y a pas d’Etat et s’il n’y a pas d’Etat, les plus forts écrasent les plus faibles, ça va être de la tyrannie. Voilà pourquoi il faut que les gens sachent ce qu’ils veulent. Soit ils veulent qu’on ait un Etat fort avec des institutions fortes qui travaillent au service des populations ou bien alors on laisse tomber tout et en ce moment, la domination va continuer.
«IL NOUS FAUT UN CONSENSUS POUR REMETTRE EN PLACE LE SENAT DONT LES MEMBRES SERONT TOUS ELUS»
«Le grand mal en Afrique, c’est que si vous continuez à écouter les gens de quelques bords qu’il soit, que ce soit la société civile, les hommes politiques, les journalistes, vous n’allez pas avancer. Je pense que c’est un problème de conviction. Si vous êtes convaincus que ces institutions vont jouer un rôle capital, mieux vaut les mettre en exergue. Si vous n’êtes pas convaincus maintenant parce que les gens vont vous critiquer, vous remettre en cause sans même apporter les éléments de réponse positifs par rapport à ça, vous perdez votre temps. Je pense que les gens doivent s’accorder une fois pour toutes pour ce qui est du Sénat sur la nécessité à mettre en place cette deuxième chambre qui est spéciale, indispensable et qui complète même notre architecture institutionnelle et l’Assemblée nationale. Maintenant, je précise que cela doit se faire à la seule condition qu’on ne désigne pas les futurs sénateurs mais qu’ils soient tous issus des suffrages universels, le vote direct. Le fort de la démocratie, c’est le consensus. Il nous faut donc trouver ce consensus pour remettre en place ce Sénat et passer à d’autres problèmes parce qu’il n’y a pas que la politique dans la vie, il y a également l’économie, le social, l’environnement. Il faut qu’on s’occupe aussi des problèmes de développement. Pour cela, tout le monde doit accepter de se retrouver autour d’une table pour discuter. On doit éviter à tout prix la politique de la chaise vide si on veut la paix sociale. La minorité ne doit pas refuser la main de la majorité car la démocratie, c’est la loi de la majorité et une fois que cette majorité aura décidé, c’est fini. Il n’appartient pas à la minorité de dicter sa loi à la majorité».
PAR BABACAR JUSTIN NDIAYE
TEMPÊTE INQUIÉTANTE À BAMAKO APRÈS L’ATTAQUE DU CAMP DE DIOURA
Grosse colère de IBK, révolte des épouses de militaires, marche des religieux et arrivée inopinée du CEMGA français, le Général François Lecointre.
« L’effet Dioura » est comme la puissante et brûlante lave d’un volcan en éruption. Depuis l’assaut meurtrier et victorieux, du dimanche 17 mars dernier, contre le camp de l’armée malienne implanté à Dioura, la météo politique et le thermomètre militaire affichent un avis de tempête. Une tempête qui gronde. Hier, devant une promotion sortante du Service Civique National, le Président Ibrahim Boubacar Keita a tapé sur la table, apostrophé les chefs militaires (les Généraux, les Colonels-majors) et, enfin, lancé un mot d’ordre qui a valeur de directive opérationnelle du chef suprême des Armées : « Que non, non et non ! Je ne tolérerai plus la moindre négligence en ces temps de guerre ». En clair, IBK ne veut plus de Dioura sur l’ensemble du territoire national. La vidéo de la fureur d’IBK est déjà mise en ligne par Dakaractu.
Malgré la tristesse très visible et le courroux bien réel du chef de l’Etat malien, « l’effet Dioura » diffuse toujours une tension palpable à Bamako. Les veuves de militaires tués à Dioura ont étalé leurs colères respectivement dans les villes-garnisons de Nioro et de Ségou. Des veuves épaulées par des jeunes qui ont allumé des pneus dans les rues. On murmure que les épouses de militaires de la grande garnison de Kati préparent, elles aussi, leurs manifestations. Plus grave, des craquements sonores dans l’armée sont captés par les milieux bien informés de la capitale malienne. Aujourd’hui, le Général Adrahamane Baby, chef d’Etat-major de l’armée de terre a été interdit d’accès au camp El Hadj Omar de Nioro du Sahel, dans la région de Kayes, par une foule féminine en colère.
Rappelons que c’est un scénario similaire qui fut, en mars 2012, le prélude à la mémorable mutinerie du capitaine Sanogo, à la rupture ou cassure de la chaine de commandement et, in fine, à la chute du Président Amadou Toumani Touré dit ATT. Comble de complications à Bamako, les religieux activistes de la tendance Mahmoud Dicko (farouchement anti-IBK) ont décidé de marcher en direction de la Bourse du Travail. Le mois de mars est décidément infernal au Mali.
Paris est-elle entrain de prendre la mesure des évènements post-Dioura ? En tout cas, le chef d’Etat-major des armées française, le Général François Lecointre est en route pour Bamako où il est précédé par le Général Frédéric Blachon. Le Patron de l’opération BARKHANE a quitté son QG de Ndjamena, depuis quelques jours. Hier, le Général Blachon devisait avec des journalistes maliens dans la zone de Gao-Ménaka.
L’ANSTS POSE LA REFLEXION
Offrir un cadre de dialogue, de partage d’expériences et d’échanges entre différents acteurs du développement et des Académiciens ; tel est l’objectif de la réunion organisée à Dakar, concomitamment entre l’Ansts et le Cis
L’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal(Ansts), a co-organisé hier, vendredi 22 mars 2019, une réunion avec le comité régional du Conseil international des sciences (Csi) et du bureau régional pour l’Afrique. Un atelier qui a permis aux Académiciens de la sous-région (Sénégal, Nigéria, Afrique du Sud…) d’échanger sur les questions relatives aux nouvelles technologies et à leur émergence en Afrique.
Offrir un cadre de dialogue, de partage d’expériences et d’échanges entre différents acteurs du développement et des Académiciens ; tel est l’objectif de la réunion organisée à Dakar, concomitamment entre l’Ansts et le Comité régional du Conseil international des sciences (Cis). Pour Doudou Ba, président de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal, l’international Council a décidé de tenir sa première rencontre statuaire au Sénégal. Il s’agit d’une organisation qui a pour objectif «de rassembler l’ensemble des scientifiques du monde, et qui se veut le plus inclusif», dira Doudou Ba. Il fait savoir qu’à cet effet le président du comité régional et la directrice exécutive de l’Afrique du Sud ont bien voulu prendre part à la rencontre, dans le but d’échanger sur les limites de l’Afrique en matière technologique mais surtout voir toutes les alternatives afin de booster l’atteinte des objectifs de développement durable (Odd) dans le domaine de la science et de la technologie à l’horizon 2030.
De l’avis de Doudou Ba, si l’Afrique veut être au rendez-vous du développement de la science et de la technologie, il lui faut aller vers « l’intelligence artificielle». Car, le monde est de plus en plus régie «par la science et la technologie», qui sont la base de tout développement. Abordant dans le même sens que lui, Daniel Nyanganyura, directeur régional d’International science Council (Isc), ajoutera que le développement de la science est à l’ère du temps. «Nous travaillons avec des experts pour essayer de voir comment harmoniser les sciences en Afrique».
Selon D. Nyanganyaura, l’Afrique «ne privilégie pas le développement des nouvelles technologies et la science». Ce qui expliquerait, pour lui, le manque de financement de «certains projets scientifiques» d’envergure. D’où l’intérêt de cette rencontre, car «nous travaillons avec les organisations d’aides gouvernementales pour regrouper tous les scientifiques», dans le but de voir comment relancer le financement de la science et de la technologie en Afrique, a expliqué Daniel Nyanganyura.
PORTRAIT - ROBERT MUELLER, LA BETE NOIRE DE TRUMP ET SON EXACT OPPOSE
Bête noire de Donald Trump, le procureur spécial Robert Mueller est aussi tout son contraire. Austère, discipliné, fuyant les médias et la lumière, il a conservé un large respect dans la classe politique tout en menant l'enquête la plus sensible qui soit
Bête noire de Donald Trump, le procureur spécial Robert Mueller est aussi tout son contraire. Austère, discipliné, fuyant les médias et la lumière, il a conservé un large respect dans la classe politique tout en menant l'enquête la plus sensible qui soit pour le pouvoir américain.
Pendant des mois, cet ancien chef du FBI a cherché à répondre à une question décisive pour l'avenir des Etats-Unis: le président républicain s'est-il entendu avec Moscou afin de remporter l'élection de 2016?
Indifférent au vacarme politique et médiatique, Robert Mueller, 74 ans, a tiré méthodiquement sur tous les fils à sa disposition pour faire émerger la vérité.
Vendredi, fidèle à ses habitudes, il a simplement remis son rapport final au ministre de la Justice Bill Barr, le laissant gérer l'onde de choc.
Robert Mueller n'a que deux ans de plus que Donald Trump. Comme lui, il est né dans une famille aisée du Nord-Est américain, a fréquenté des écoles prestigieuses et est républicain. Mais la comparaison s'arrête là.
Autant le président est flamboyant, voire outrancier, omniprésent dans les médias, autant Robert Mueller affiche une austérité calculée.
Costume sombre, mèche sage, il ne cherche pas les regards. En 2008, lors d'un discours pour les 100 ans du FBI, il avait cité le tennisman Arthur Ashe pour qui "le vrai héroïsme est remarquablement sobre et très peu spectaculaire".
Reprenant à son compte la devise de la police fédérale "fidélité, courage et intégrité", il avait lancé à ses troupes: "plus qu'un mot d'ordre, c'est un mode de vie."
- "La vérité" –
Chargé en mai 2017 de superviser l'enquête russe, Robert Mueller a toujours pris soin de rester dans l'ombre, s'exprimant par l'entremise de documents judiciaires largement protégés par le secret.
Avançant à couvert, il a inculpé une trentaine de personnes ou d'entités, obtenu la condamnation d'une partie d'entre eux, sans révéler ce dont il disposait sur le président lui-même.
Aux audiences, il déléguait ses lieutenants. Jamais il n'a communiqué avec la presse, laissant son porte-parole livrer de laconiques "pas de commentaire".
Cette droiture lui vaut un large respect des deux côtés de l'échiquier politique, même si les républicains ont suivi avec une nervosité certaine l'avancée de ses travaux.
Même le président Trump, qui dénonce en boucle une injuste "chasse aux sorcières", s'est gardé de l'attaquer trop frontalement. Il lui a bien reproché d'être "hors de contrôle" ou d'être "partial", mais sans la virulence qui caractérise souvent ses tweets.
Robert Mueller n'y aurait peut-être pas prêté garde de toute façon.
Sa boussole? La vérité. "Un jour, il m'a dit: +quoi que tu révèles, sois bien sûr que ce soit vrai+", a raconté au magazine GQ un de ses anciens subordonnés au FBI, John Miller.
- "100%" –
Robert Mueller est un ancien officier des Marines, médaillé pour sa bravoure lors de la guerre au Vietnam -- une autre différence avec le futur président exempté pour raison médicales. Il a ensuite consacré sa vie au service public, quand Donald Trump faisait fortune dans l'immobilier.
Après des études de droit, Robert Mueller a notamment servi comme procureur fédéral, enquêtant avec la même ténacité contre le gang des Hells Angels, la mafia ou des banquiers malhonnêtes.
En tant que numéro deux du ministère de la Justice sous la présidence de George Bush père, il a notamment supervisé l'enquête sur l'explosion d'un Boeing au-dessus du village écossais de Lockerbie, qui avait tué 270 personnes en 1988.
Nommé à la tête de la puissante police fédérale américaine seulement une semaine avant les attentats du 11 septembre 2001, Robert Mueller est resté en poste pendant douze ans, le plus long mandat après celui du fondateur du FBI, Edgar Hoover.
En 2004, il avait menacé de démissionner si le président George Bush fils persistait avec un programme d'écoutes extra-judiciaires controversé.
Alors que son mandat devait expirer après dix ans de service, le président démocrate Barack Obama lui avait demandé en 2011 de rester à la tête du FBI deux ans supplémentaires. Preuve du respect unanime pour sa personne: cette extension avait été approuvée par 100% des sénateurs. (euronews)
LES ETUDIANTS DE LA FAC DE MEDECINE, EN GREVE D’AVERTISSEMENT
« Jusqu’ici, les revendications restent à l’état, alors que les enseignements et apprentissages ont démarré depuis le mois de novembre 2018 », déclare Mouhamadou Sow.
L’Amicale des étudiants de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a décrété hier, vendredi 22 mars, une grève de 24 heures non renouvelable, en guise de protestation du non-paiement des trousses dentaires.
C’est en assemblée des délégués tenue mercredi dernier que l’amicale des étudiants de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a décrété une grève de 24 heures non renouvelable. La raison principale de leur mouvement reste la non disponibilité de la trousse dentaire qui plombe le bon déroulement des séances de travaux pratiques en institut d’odontologie.
En effet, les étudiants du département d’odontologie déplorent l’absence de cet ensemble de « matériaux et accessoires dont doit disposer l’étudiant chirurgien-dentiste à chaque début d’année académique pour acquérir une formation de qualité, tout au long de son cursus universitaire ». « Nous fustigeons l’attitude stérile du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation face à la non disponibilité de la trousse dentaire qui plombe le bon déroulement des séances de travaux pratiques en institut d’odontologie », lit-on dans la note rédigée par l’Amicale. « Nous ne sommes pas habitués à faire des grèves. Pour cette fois, nous avons toutes les raisons valables d’observer une grève de 24 heures non renouvelable. Les étudiants du département d’odontologie n’ont toujours pas reçu leurs matériels de travail », soutient le président de l’Amicale des étudiants de la Fmpo de l’Ucad.
Pour Mouhamadou Sow, « tous les niveaux du département sont concernés. La pratique à l’odontologie se fait à partir de la deuxième année jusqu’à la 5ème année. Toutes ces instances de pratique ont été plombées par l’absence de trousse ».
En addition, le président de l’Amicale rappelle la plateforme revendicative déposée auprès des autorités concernées, après une rencontre, sans suite, avec le ministre Mary Teuw Niane. « Jusqu’ici, les revendications restent à l’état, alors que les enseignements et apprentissages ont démarré depuis le mois de novembre 2018 », déclare Mouhamadou Sow.
CHRISTCHURCH: UNE SEMAINE APRES, LA NOUVELLE-ZELANDE REND HOMMAGE AUX VICTIMES
L'appel à la prière a été diffusé vendredi dans toute la Nouvelle-Zélande, suivi de deux minutes de silence, pour rendre hommage aux 50 musulmans tués il y a une semaine par un extrémiste australien dans deux mosquées de la ville de Christchurch.
L'appel à la prière a été diffusé vendredi dans toute la Nouvelle-Zélande, suivi de deux minutes de silence, pour rendre hommage aux 50 musulmans tués il y a une semaine par un extrémiste australien dans deux mosquées de la ville de Christchurch.
Des milliers de personnes, dont la Première ministre Jacinda Ardern, se sont recueillies en silence dans un parc en face de la mosquée al-Nour, la première visée le 15 mars par le tueur.
Ce massacre filmé et diffusé en direct sur Facebook par son auteur a provoqué une onde de choc dans un archipel connu pour sa tolérance, sa faible criminalité et sa tradition d'accueil.
Depuis une semaine, les Néo-Zélandais se sont mobilisés en nombre pour des veillées ou encore des célébrations du traditionnel haka maori. Vendredi encore, des habitants allaient embrasser leurs voisins musulmans dans d'émouvants témoignages de solidarité.
A 13h30 (00h30 GMT), le muezzin a lancé l'appel à la prière, qu'ont écouté des milliers de personnes rassemblées dans le Parc Hagley, près de la mosquée al-Nour.
Cette prière a été relayée par les télévisions, les radios et sur de nombreux sites internet. Le pays a ensuite observé deux minutes de silence, notamment lors de rassemblements organisés notamment à Auckland, la capitale économique, et Wellington, la capitale administrative.
L'imam de la mosquée al-Nour Gamal Fouda, qui dirigeait la prière, a dénoncé la haine tout en notant le formidable élan de solidarité apparu en Nouvelle-Zélande : "Je regarde et je vois l'amour et la compassion dans les yeux de milliers de compatriotes néo-zélandais et d'êtres humains dans le monde entier".
- "Un sentiment de joie" –
"Ce terroriste voulait diviser notre Nation au nom d'une idéologie maléfique (...) Mais, au contraire, nous avons montré que la Nouvelle-Zélande était indivisible".
Une semaine après, la mosquée al-Nour demeure fermée, et des ouvriers s'efforcent de restaurer ses murs criblés de balles pour qu'elle rouvre au plus vite.
Après la prière, la tristesse a cédé la place à la communion entre musulmans et non-musulmans posant ensemble pour des photos devant l'impressionnant parterre de bouquets de fleurs.
Ainsi Koro Tini, un Maori de 46 ans aux tatouages traditionnels très élaboré sur le visage et vêtu d'un costume indigène cérémonial, est-il venu embrasser un fidèle musulman.
"Nous ne pensions pas poser pour des photos après la prière mais il y a des gens qui voulaient le faire", a explique M. Tini. "Il y a un sentiment de joie."
Dans le même esprit, de nombreuses femmes à travers le pays ont choisi de porter un foulard pour exprimer leur solidarité avec la communauté musulmane. Certaines publiaient des photos d'elles ainsi voilées sur les réseaux sociaux, sous le hashtag #HeadScarfforHarmony ("Foulard pour l'harmonie").
"Je le porte pour prendre conscience de la terreur que les musulmans ressentent chaque jour, en s'inquiétant pour leur propre sécurité", a dit à l'AFP Kirsty Wilkinson venue dans le Parc Hagley avec deux femmes également voilées. "Le message que je veux adresser est que la haine ne peut pas l'emporter."
- "Le véritable islam" –
Brenton Tarrant, un suprémaciste blanc de 28 ans, a abattu 50 personnes âgées de 3 à 77 ans et blessé des dizaines de personnes dans ce massacre.
"Les gens disent que les musulmans sont des terroristes", a dénoncé Salwa Mustafa, qui a perdu son mari Khalid et un fils de 15 ans Hamza. "Le monde entier a vu qui est le terroriste". "Les musulmans sont des gens de paix et d'amour, pas des terroristes. J'espère que le monde entier peut maintenant comprendre le véritable islam, la réalité de l'islam".
Les pays musulmans ont d'ailleurs appelé vendredi la communauté internationale à prendre "des mesures concrètes, exhaustives et systématiques pour remédier au fléau" de l'islamophobie. Les représentants des pays membres de l'Organisation de coopération islamique (OCI) ont aussi appelé les pays dans lesquels vivent des communautés musulmanes à "s'abstenir de toute politique, déclaration ou acte associant l'islam au terrorisme et à l'extrémisme".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de son côté appelé à combattre l'islamophobie au même titre que "l'antisémitisme après l'Holocauste" tandis que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se rendait dans une mosquée à New York afin de marquer sa solidarité avec les musulmans.
"Les mosquées et tous les lieux de prière et de contemplation doivent être des havres de paix et non des endroits de terreur", a-t-il dit, en promettant de contribuer à leur protection dans le monde.
La Nouvelle-Zélande a réagi en interdisant jeudi les armes semi-automatiques et fusils d'assaut, ce qui a relancé les appels au contrôle des armes à feu aux Etats-Unis.
Jacinda Ardern avait promis immédiatement après la tuerie un durcissement d'une législation qui avait permis au tueur d'acheter en toute légalité l'arsenal ayant servi à l'attaque.
"Toutes les armes semi-automatiques utilisées dans l'attaque terroriste de vendredi seront interdites dans ce pays", a-t-elle déclaré.
Des centaines de Néo-Zélandais ont déjà entamé les démarches pour rendre leurs armes, a annoncé vendredi la police, qui a également déploré qu'un grand nombre de citoyens ait fait de fausses déclarations de restitution d'armes sur son site internet pour manifester leur mécontentement face à cette interdiction.
La police a révélé vendredi s'être entretenue en octobre 2017 avec l'auteur de la tuerie avant de lui octroyer le permis grâce auquel il avait acquis les armes utilisées dans le massacre.
Brenton Tarrant, qui a été inculpé samedi, avait demandé un permis de port d'arme en septembre 2017 et une "équipe de contrôle des armes à feu" de la police lui a rendu visite à domicile à Dunedin (sud) le mois suivant, a indiqué un porte-parole de la police. Son permis avait été approuvé en novembre 2017. (Afp
LES LIONS DU FOOT ET D’AUTRES SUJETS À LA UNE
Le match Sénégal-Madagascar, prévu ce soir à Thiès, dans le cadre de la dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2019), prévue en Egypte, est un des principaux sujets abordés par les quotidiens reçus samedi à l’APS.
Dakar, 23 mars (APS) – Le match Sénégal-Madagascar, prévu ce soir à Thiès, dans le cadre de la dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2019), prévue en Egypte, est un des principaux sujets abordés par les quotidiens reçus samedi à l’APS.
’’Terminer en beauté et rassurer avant la CAN. Leader du groupe A et déjà qualifié pour la CAN 2019, le Sénégal reçoit ce samedi au stade Lat Dior de Thiès une équipe malgache aussi assurée d’être en Egypte. Et malgré l’absence d’enjeu, avec une première place déjà assurée, ce match revêt une importance non négligeable pour l’entraineur Aliou Cissé et ses hommes’’, écrit L’Observateur qui s’exclame à sa Une : ‘’Cassez la baraque !’’.
Parlant de cette rencontre, Le Quotidien titre : ‘’Thiès foot des Lions’’. ‘’Solides leaders du groupe A et toujours invaincus, les hommes de Aliou Cissé abordent ce match en toute quiétude avec l’intention de terminer le job en beauté’’, souligne le journal, notant toutefois que des férus du ballon rond thiesssois risquent de regarder ce match à la télé ou au niveau de la fan-zone à cause de la vente des billets au marché noir.
Au sujet de ce Sénégal-Madagascar toujours, l’on peut lire : ‘’finir en beauté’’ (Vox Populi) ; ‘’finir en apothéose et avec la manière pour les Lions’’ (L’As) ; ‘’Les Lions pour terminer en beauté’’ (Walfadjri) ; ‘’Terminer en beauté’’ (Le Soleil) ; ‘’Rester leader et terminer en beauté’’ (Sud Quotidien).
Les quotidiens abordent également les suites de l’incendie d’un bus d’écoliers près de Milan (Italie) par un Sénégalais. Ousseynou Sy a été arrêté, mercredi, par la police italienne avoir après aspergé d’essence l’autobus qu’il conduisait, avec des écoliers à bord, et mis le feu. Les 51 enfants qui s’y trouvaient et deux professeurs ont réussi à s’échapper du véhicule avant que les carabiniers ne donnent l’assaut final. Ousseynou Sy aurait voulu dénoncer la politique migratoire du gouvernement italien et les migrants morts en Méditerranée.
Auditionné, vendredi, par le juge d’instruction, ‘’Ousseynou Sy s’enfonce’’, souligne Enquête qui rapporte que le mis en cause aurait déclaré au magistrat : ‘’Les enfants morts en mer m’ont dit de frapper’’, allusion aux migrants morts en Méditerranée.
’’Si pour son avocat, Ousseynou Sy montre des +signes de déséquilibre+ et souhaite une évacuation psychiatrique, le juge d’instruction du tribunal de Milan, Tommaso Perna, n’en est pas convaincu. C’est ce qu’il a laissé entendre hier à la presse italienne après avoir auditionné l’accusé’’, écrit Enquête.
’’Il a expliqué qu’il voulait faire +une action démonstrative+ et avoir +non un impact national, mais un impact international maximal+ (…) Devant son avocat (…), il a + salué la politique italienne en matière de migration et expliqué que son message était destiné aux Africains qui à ses yeux ne doivent pas venir en Europe’’, rapporte le journal.
Vox Populi se fait écho des propos qu’aurait tenu Ousseynou Sy devant le juge : ‘’C’est quelque chose que je referai. Cent fois’’.
Sud Quotidien s’intéresse à la vie des institutions au Sénégal alors que des voix s’élèvent pour la suppression du Haut conseil des collectivités territoriales et le retour du Sénat et titre : ‘’Le règne de l’instabilité’’. ‘’Après la présidentielle du 24 février, les propositions et autres idées de retouche de certaines institutions du pays fusent de partout, de même du camp présidentiel’’, écrit Sud.
’’Cette idée consistant à créer ou à désinstaller des institutions, considérées comme des reposoirs pour politiciens ou chambres pour caser de la clientèle politique a fini de rendre instables certaines institutions à l’image du Sénat dont le rétablissement est agité par certains acteurs (…)’’, ajoute le journal.
Dans sa livraison du week-end, Le Soleil revient sur la célébration, vendredi, de la journée mondiale de l’eau et souligne que, dans le monde rural, le taux d’accès à l’eau a atteint les 91,3%.
Khalifa Babacar DIAGNE
TROISIEME CANDIDATURE DU PRESIDENT MACKY SALL EN 2024 ? LE VERDICT DE LA «VAR»
Par l’image, le verbe et la plume, le président Macky SALL s’est déjà prononcé clairement sur la question. Et son propre verdict est pour moi sans appel : il n’a pas droit à un troisième mandat et il fait son dernier
Au lendemain du référendum de 2016 portant révision de la constitution du 22 janvier 2001, certains juristes ont soulevé la possibilité pour le président de la république, en cas de réélection, de pouvoir faire un troisième mandat, d’après leur lecture de l’article 27 de notre charte fondamentale.
Toutefois, comme un ballon de baudruche, planant dans le ciel Sénégalais de façon envahissante, avec une odeur nauséabonde, ce débat s’est bien vite gonflé tout juste après la réélection du président Macky SALL en 2019, au point de noyer même toutes les autres questions liées au développement de notre pauvre pays.
Alors, il faut impérativement percer et dégonfler ce « jouet d’enfant » pour qu’elle ne nous distraie pas pendant cinq bonnes années. Mais dans ce sillage, on ne peut pas faire l’économie de souligner que la persistance de ce débat est une illustration parfaite du manque de confiance des Sénégalais en leur système judiciaire notamment sur les dossiers ayant un enjeu politique. Ce qui est tout à fait compréhensible si on se base sur notre histoire récente. A savoir la validation de la troisième candidature de WADE en 2012 et l’avis controversé du conseil constitutionnel pour permettre au président Macky SALL de faire 7 au lieu des 5 ans promis lors de son premier mandat. Et bien avant ces deux cas, la tendance dans notre jurisprudence, des indépendances à nos jours, c’est de voir nos juges constitutionnels suivre, presque toujours, la direction indiquée ou souhaitée par l’exécutif. Leurs décisions ont fini d’ancrer dans la conscience collective des sénégalais que ce n’est pas cette juridiction qu’ils dirigent qui dit le droit mais plutôt elle ne fait que suivre le sens voulu par le président de la république.
A preuve, dans ce débat, on parle plus de la volonté du président de la république que de probabilité manifeste et évidente de voir le conseil constitutionnel trancher la question de façon défavorable au candidat Macky SALL au cas où la question se poserait. D’ailleurs, restaurer la croyance et la confiance des Sénégalais en leur système judiciaire ainsi que la dignité du droit et ceux qui l’enseignent où l’exercent est l’une des plus grandes et importantes tâches auxquelles le président doit s’attaquer lors de ce quinquennat.
Sur le sujet en question, j’ai suivi avec beaucoup d’attention et de respect les arguments juridiques des deux camps : celui des tenants d’une possibilité d’une troisième candidature et celui des tenants d’une impossibilité d’un autre mandat consécutif de l’actuel président de la république. Ce deuxième camp brandit l’alinéa 2 de l’article 27 qui dispose que « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». Cependant, face à cet argumentaire, on peut soulever la question de la période d’effet. En d’autres termes, est-ce que le premier mandat du président de la république est concerné par cette disposition ?
Dans ce cas on ouvre encore une fois le chapitre des années 2011 à 2012 relatif à la troisième candidature du président WADE, intitulé conflit de loi dans le temps et en particulier la section liée au principe de la non rétroactivité de la loi. Et, à partir de cette brèche, il devient possible pour certains juristes, comme l’ont déjà fait parmi eux de très réputés, les professeurs Jean Mariel Nzouankeu et Babacar Gueye, de soutenir la probable validité d’une troisième candidature du président Macky SALL en 2024.
Sous l’angle du droit, il n’existe que trois cas de figures pour arbitrer ces deux camps.
1-un avis anticipé du conseil constitutionnel sur demande du président de la république comme l’a suggéré mon frère Mame Alassane DIAGNE sur sa page Facebook, il y a de cela quelques jours ;
2-une absence de candidature du président de la république le moment venu ;
3-une décision du conseil constitutionnel après dépôt de candidature du président Macky SALL pour l’élection présidentielle de 2024.
Dans tous les cas, j’ai décidé de me fier à la réponse déjà donnée par le président Macky SALL sur la question. Parce que l’intéressé lui-même s’est prononcé de façon claire à ce propos. Je n’ai pas en technologie de l’information et de la communication le talent de Jaaw ketchup pour faire un montage vidéo encore moins celui de Baye Mbaye et son oncle pour faire une illustration sous forme de théâtralisation, mais par la magie du clavier et de l’écran de mon ordinateur, je peux ressusciter en noir sur du blanc les propos du président Macky SALL avec les références précises.
D’abord, lors de son entretien avec la presse à la suite de son discours du 31 décembre 2018 répondant à une question du journaliste Aliou DIARRA de Sud fm, le président Macky SALL dit, à peu près, ce qui suit : « C’est clair que, la constitution, c’est moi qui l’ai écrite. Quand on a ramené de 7 à 5 ans, j’ai dit que le mandat est de 5 ans renouvelable une fois. J’ai ajouté une autre clause ; c’était pour tuer ce débat, comme ce débat persiste : toutefois, nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs. Si je suis réélu, ça veut dire que je fais un mandat. Donc moi, ce que je retiens, ce que je crois si je suis réélu, je fais mon second mandat de 5 ans. Cela fera 7 plus 5 ; il faudra partir. C’est ça l’option fondamentale, c’est ça la constitution. C’est moi qui l’ai écrite, qui l’ai proposée, qui l’ai faite voter, donc c’est là où nous en sommes. Mais malgré toutes ces clauses le débat persiste, c’est ce qui m’étonne ». (Les enregistrements sont disponibles dans toutes les rédactions et dans la presse en ligne, lien https://www.pressafrik.com/Video-Apres-son-discours-Macky-Sall-fait-face...). Ensuite dans son livre « Le Sénégal au cœur », chapitre intitulé « Moi, Niangal SALL… », à la page 157, 2ème paragraphe, 1ère ligne, il annonce de façon claire son dernier mandat : « je repars au combat pour un nouveau mandat, le dernier. »
En conclusion, par l’image, le verbe et la plume, le président Macky SALL s’est déjà prononcé clairement sur la question. Et son propre verdict est pour moi sans appel : il n’a pas droit à un troisième mandat et il fait son dernier. D’autant plus que c’est tellement évident pour lui de savoir que culturellement, sur le plan démocratique, les sénégalais ne sont plus prêts à accorder plus de deux mandats à un président de la république. Au point que s’il le voudrait il ne le pourrait pas. Maintenant au travail !
Khalifa Babacar DIAGNE
Psychologue Conseiller Master en Droits Humains
RAPPORT MONDIAL SUR LE BONHEUR : LES SENEGALAIS PARMI LES MOINS HEUREUX AU MONDE
L'Organisation des Nations Unies a publié une drôle de liste : les citoyens les plus heureux au monde. Sur 156 pays classés dans ce rapport intitulé "Bien-être et Bonheur", le Sénégal pointe au 111e rang mondial et à la 15e place en Afrique.
L'Organisation des Nations Unies a publié une drôle de liste : les citoyens les plus heureux au monde. Sur 156 pays classés dans ce rapport intitulé "Bien-être et Bonheur", le Sénégal pointe au 111e rang mondial et à la 15e place en Afrique.
L'île Maurice fait la java en Afrique, le Sénégal très loin derrière
Et, il ressort du World Happiness Report 2019 que les Sénégalais en sont très loin. Sur 156 pays, le Sénégal pointe au 111e rang mondial et à la 15e place en Afrique, alors qu'il était classé 12e l'année dernière, soit un recul de 3 places.
On retrouve le Cameroun à la 96e, la Côte d'Ivoire à la 99e, le Bénin à la 102e, le Congo-Brazzaville à la 103e, le Gabon à la 104e, le Niger à la 114e, le Burkina Faso à la 115e, la RDC à la 124e, le Togo à la 139e, et la Centrafrique à la 155e et avant-dernière place.
Le Soudan du Sud (156e) porte le bonnet d'âne de ce classement et occupe la dernière place. Ce qui ne surprend guère. Car l'Onu a récemment déclaré que 60% de sa population était menacée par la faim alors que le pays continuait d'être en proie à une guerre civile dans laquelle près de 400.000 personnes ont déjà été tuées.
Quid des pays africains où il fait bon vivre ? C'est l'île Maurice (57e mondial) qui mène le bal. Elle est talonnée par la Libye (72e) et le Nigéria (85e).
La Finlande sur le trône mondial, les États-Unis 19e et la France…
Comme en 2018, c'est en Finlande où se trouve la population la plus heureuse du monde. Le pays aux 190.000 lacs, connu pour ses forêts et ses saunas, devance le Danemark (2e), suivi de la Norvège, de l'Islande, des Pays-Bas, de la Suisse, de la Suède ou encore de la Nouvelle-Zélande et du Canada.
Un rapport basé sur 8 critères et une échelle de 0 à 10
Intitulé "Bien-être et bonheur", le World Happiness Report se base sur 8 critères : revenu, espérance de vie et bonne santé, soutien social, libertés, perception de la corruption, générosité et émotions positives ressenties quotidiennement ainsi que les émotions négatives ressenties quotidiennement.
Un classement qui prend en compte le Pib par habitant, le soutien social, et la liberté de faire des choix de vie. La publication, qui porte l'empreinte du Réseau des solutions pour le développement durable des Nations-Unies, coïncide avec la Journée mondiale du Bonheur actée par l'Onu et célébrée le 20 mars de chaque année.