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14 août 2025
LA SU DEMANTELE UNE BANDE DE 9 PERSONNES
Un gang composé de 9 personnes a été démantelé par la Sûreté urbaine de Dakar. Les cambrioleurs ont réussi plusieurs coups aux Hlm, à Liberté 6 et à Sacré-Cœur. Leur butin s’élève à plusieurs millions de F Cfa
I l est connu de tous que les limiers de la Sûreté urbaine (Su) de Dakar sont passés maîtres dans l’art d’élucider les cas de cambriolage. Ils viennent de s’illustrer à nouveau, en mettant la main sur les membres d’un gang de 9 personnes qui avaient réussi à dévaliser plusieurs boutiques et magasins situés aux Hlm et environs. Selon nos sources, durant la semaine du 7 au 13 mars, ces hors-la-loi ont fait plusieurs victimes.
Souvent armés jusqu’aux dents, ils ont réussi à dépouiller des gérants de boutiques et de magasins et emporté de fortes sommes d’argent, à hauteur de plusieurs millions, et des centaines de téléphones portables. Leur première victime a été le propriétaire de la boutique qui se trouve à la maison du défunt khalife général des mourides Serigne Sidy Mokhtar Mbacké. Les cambrioleurs ont défoncé la porte et emporté 94 téléphones portables et la somme de 50 000 F Cfa. Lors du second cambriolage, ils ont violenté le vigile, avant de défoncer les portes du point argent. Ils sont partis avec la somme de 831 000 F Cfa, un ordinateur, une imprimante et deux téléphones portables.
Egalement, au marché Hlm, ils ont dicté leur loi. Les bandits ont blessé et neutralisé le vigile de faction. Puis, ils ont défoncé les portes d’un magasin, avant de disparaitre avec le coffre-fort qui contenait la somme de 5 700 000 F Cfa. Ne se limitant pas à cela, ils ont menacé de mort les personnes qui ont voulu intervenir. Pour mettre un terme à cette série de cambriolages dans cette partie de la capitale, la hiérarchie de la police a confié l’affaire à la Su. Les hommes du commissaire El Hadj Cheikh Dramé ont rapidement trouvé la trace des cambrioleurs. Leurs investigations ont permis de localiser et de mettre la main sur cette bande forte de 9 personnes. Qui répondent aux initiales de T. H. D., I. C., A. D., A. P. D., M. L. K., A. S. D., M. O., M.A. et A. S. Lors de leur face-à-face avec les enquêteurs, les 8 premiers nommés ont tenté de nier les faits.
Devant les preuves accablantes, ils ont fini par avouer. En outre, ils ont reconnu avoir participé aux cambriolages des Hlm et environs, mais aussi d’autres forfaits qui avaient eu lieu à Liberté 6 et à Sacré-Cœur. Le dernier nommé, A. S., est cité comme étant l’un des receleurs à qui la bande a vendu les téléphones portables volés. Il a reconnu les faits, arguant n’avoir acheté que 4 téléphones. L’enquête suit son cours. Mais nos informations avancent qu’on leur reproche les délits de vols commis la nuit en réunion avec effraction, violence et usage d’armes
“DEMONTRER SUR LE TERRAIN QU’ON EST FAVORI”
Les Lions sont favoris pour cette rencontre et pour la prochaine Can, selon Sadio Mané qui précise, dans un entretien avec le service communication de la Fédération sénégalaise de football, que ce statut doit être mérité, en s’imposant sur le terrain.
Le Sénégal va jouer la dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2019, contre Madagascar, ce samedi. Les Lions sont favoris pour cette rencontre et pour la prochaine Can, selon Sadio Mané. Mais l’attaquant de Liverpool précise, dans un entretien avec le service communication de la Fédération sénégalaise de football, que ce statut doit être mérité, en s’imposant sur le terrain.
C’est la dernière journée des éliminatoires de la Can. Comment se passe la préparation ?
Ça se passe hyper bien avec les nouveaux joueurs. On essaye de les intégrer comme il faut. Et leur intégration s’est déroulée comme on l’espérait. On se prépare pour le jour J, afin de remporter la victoire. C’est important pour nous de gagner ce match devant notre public. On va essayer de leur faire plaisir de la plus belle des manières.
Est-ce que ça sera une promenade de santé ?
Cette expression n’existe pas dans le football, parce que ça va tellement vite qu’il ne faut même pas penser à ce genre de chose. On est des professionnels, il faut se comporter comme tel. On va tout faire pour gagner.
Votre génération aura la chance de jouer pour la première fois en match officiel à Thiès. Quel effet cela vous fait d’évoluer dans un autre terrain que Léopold Sédar Senghor, devant un autre public ?
Honnêtement, si je vous le dis, vous n’allez peut-être pas me croire. C’était un rêve pour moi de jouer à Lat-Dior. Je suis tellement content. Je vais vous raconter une anecdote. J’ai des membres de ma famille qui habitent à Fayou 2. C’est à dix minutes de marche du stade Lat Dior. J’étais alors en vacances à Thiès, lorsque le Sénégal jouait contre la Gambie. Quand je passais là-bas, je disais à mon ami : un jour, je vais jouer dans ce stade. A l’époque, j’étais encore jeune. Et aujourd’hui j’ai la chance de jouer là-bas, tant mieux pour moi. C’est un plaisir de jouer à Thiès, surtout devant la famille et les fans aussi. Il ne faut pas oublier que j’ai beaucoup de fans à Thiès, autant que mes coéquipiers. Ça sera un plaisir pour nous.
A quelques heures du match contre Madagascar, quel est l’état d’esprit dans la Tanière ?
Tout se passe bien, on s’entraine bien. On rigole ensemble tout en restant sérieux. Comme je l’ai dit, les nouveaux sont arrivés, on est content de les avoir dans l’équipe. On va essayer de les accompagner comme on a l’habitude de le faire.
L’objectif reste la première place…
Bien sûr ! On est favori, il faut le reconnaitre. Après, on doit aussi le démontrer sur le terrain. On le fera samedi, en gagnant pour rester à la première place
La Coupe d’Afrique va démarrer dans quelques mois. Comment vous comptez y aller ?
On va y aller avec sérénité. On a l’habitude de jouer une Can. Pour la plupart dans l’équipe, on a déjà joué une ou deux éditions. Celle-ci sera notre troisième campagne. Donc, on a acquis un peu d’expérience. On va y aller sans pression et tout faire pour gagner la Can. C’est ça l’objectif
Le plus souvent, quand le Sénégal part avec le statut de favori à une Can, il y a toujours des problèmes. Comment pensez-vous vous y prendre cette fois ?
Honnêtement, tout semble se ressembler. Mais ce n’est pas le cas tout le temps. On ira à la Can en acceptant notre statut de favori et, surtout, le démontrer sur le terrain, en remportant le trophée. Ces deux dernières années, on était favori, mais on manquait d’expérience et de vécu. Cela s’est révélé, lors du match contre le Cameroun (quarts de finale de la Can-2017, Ndlr). On aurait pu gagner ce match, parce qu’on avait dominé toute la partie et que l’adverse n’a tiré au but que deux ou trois fois. On s’est fait éliminer, alors qu’il y avait tous les moyens pour passer. Il y avait de la qualité dans le groupe et tout, mais on doit l’accepter. Ça fait partie du football.
Le statut de favori ne constitue-t-il pas une pression pour vous ?
Non, pas du tout. C’est devenu maintenant une habitude pour nous de porter ce statut. Ça peut aussi constituer un avantage d’être favori, quand on joue contre certaines équipes. Il faut accepter et le démontrer. Il n’y a que ça à faire
Vous êtes flamboyant avec Liverpool, en ce moment où vous réalisez vos meilleures statistiques. Comment appréciezvous vos performances en club actuellement ?
Je suis très content d’être si performant, en ce moment de la saison. Surtout être décisif en marquant des buts et faire marquer les autres. On est bien placé au classement. On va essayer de continuer sur cette lancée. Il faut reconnaitre qu’on a des objectifs, c’est avant tout de gagner le championnat, puis la Ligue des champions. On sait que ça ne sera pas facile, parce qu’en Premier League, il y a Manchester City et Manchester United. Mais tout est possible avec nous. On va continuer d’y croire et aller les chercher
Certains disent qu’entre Salah et Sadio Mané, ils ne se font pas beaucoup de passes, c’est la raison pour laquelle tu ne marques pas beaucoup. Qu’est-ce qui se passe réellement entre ce duo ?
Honnêtement, cette situation est un peu embêtante. Je vois tout le temps, sur les réseaux sociaux, beaucoup de comparaisons entre Salah et moi. C’est un peu embarrassant. Après, il faut rester professionnel, comme je l’ai toujours dit. Heureusement qu’on a compris cette situation qui n’est pas du tout évidente. Quand c’est quelqu’un avec qui tu joues et tu partages le même terrain, c’est gênant de voir ces choses-là. On essaie de l’accepter et de faire avec, surtout avec la manière. Chacun exprime ses remarques, mais personnellement j’entretiens une très bonne relation avec Salah sur le terrain et en dehors. Après, nous sommes tous des attaquants, on a envie de bien faire les choses et de marquer des buts ou donner des passes décisives aux autres. Je comprends qu’en un moment donné, qu’il veuille marquer plus. Cela n’empêche, je vais lui faire la passe. C’est Liverpool qui me paie et je voudrais gagner quelque chose avec le club et le Sénégal aussi. Il est impossible de ne pas lui faire la passe. Je pense que c’est le cas aussi pour lui. Cette comparaison existe dans le football et ça va rester pour toujours.
Vous êtes dans le cœur des Sénégalais qui regardent presque tous les matches de Liverpool. Avant d’entrer dans le terrain, qu’est-ce que vous avez en tête ?
C’est une motivation pour moi. Quand on y pense, c’est plutôt une fierté. Personnellement, je suis toujours motivé à donner, me sacrifier pour eux. Ils n’ont rien à gagner en réalité. Ce qu’ils ont, c’est la fierté. Et ils essayent de t’aider à aller de l’avant. On ne peut les payer pour ça. Je vais me sacrifier davantage pour les rendre fiers et leur faire plaisir.
Vous vous adonnez à des œuvres de bienfaisance. Qu’est-ce qui vous motive dans ces activités ?
Je suis un peu gêné, parce que je n’aime pas trop en parler. Mais je pense que c’est une obligation pour tout un chacun. Quand tu gagnes et que tu te dis que tout cela est à moi, tu te trompes. Ce n’est pas à toi. Et puis, il y a toute une famille, des amis et des nécessiteux. C’est important de les aider. Je vais essayer d’en faire autant que possible.
Ce n’est pas facile de vivre en Europe, en tant qu’africain. Il y a la famille au pays, la demande est forte…
Je crois que ce n’est pas difficile. Mais à condition que tu comprennes les choses. Moi, je pense que j’ai compris très tôt. La vie d’un individu peut changer d’une seconde à l’autre. Il faut avoir cela en tête, rester soi-même et tout devient simple
POSSIBLE AMENAGEMENT PROCHAIN DE LA BRECHE
Ouf de soulagement pour les populations de Saint-Louis en général et celles de la Langue de Barbarie en particulier, avec un probable aménagement de la brèche qui leur a causé beaucoup de préjudice et de nombreux désagréments.
Le Haut-commissariat de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs), dans le cadre de la célébration mondiale (22 mars), a organisé une journée d’échanges avec les représentants des médias sur les grands projets et les investissements de cette structure. L’occasion a été saisie par Hamed Diane Séméga, Haut-commissaire de cette organisation pour annoncer que l’espoir permis que la brèche soit aménagée avec le programme de modernisation de la pêche à Saint Louis financé par la Banque mondiale.
Ouf de soulagement pour les populations de Saint-Louis en général et celles de la Langue de Barbarie en particulier, avec un probable aménagement de la brèche qui leur a causé beaucoup de préjudice et de nombreux désagréments, marquée par la perte de plusieurs vies humaines. En effet, dans le cadre du programme de modernisation de la pêche dans cette région financé par la Banque mondiale, ceci pourrait se faire. Cet aménagement facilitera le passage des bateaux dans cette partie du Sénégal. La révélation est faite hier par Hamed Diane Séméga, Haut-commissaire de l’Organisation pour la mise ne valeur du fleuve Sénégal (OMVS). « Il y a une possibilité que la brèche soit aménagée pour le passage des bateaux », a-t-il déclaré, en répondant à une question posée par un confrère concernant la brèche sera prise en charge le projet le projet de navigation du fleuve Sénégal. « Cette prise en charge n’avait pas été faite dans le cadre de l’étude du projet », at-il affirmé. Avant d’ajouter : « Cependant, cette question a été prise dans un deuxième temps, à travers un financement que la Banque mondiale compte donner pour la modernisation de la pêche ». Selon lui, ce qui est certain, c’est la stabilité de la pêche qui est un objectif central au niveau de l’organisation qui s’y attèle. Hamed Diane Séméga s’exprimait en marge une matinée d’échanges avec les médias à l’occasion de la Journée internationale de l’eau sur les grands projets qui vont permettre de maitriser les eaux du fleuve Sénégal et les investissements de l’organisation qu’il dirige, où il a profité pour annoncer que 475 millions d’euros seront mobilisés à travers un financement de Exim Bank de l’Inde pour l’aménagement du chenal long de 905 Km qui va de l’embouchure du fleuve à Saint Louis à Ambidédi au Mali, dans le cadre de la navigation dudit fleuve. « L’OMVS est en discussions avancées avec la société indienne AFCONS pour la réalisation de la première phase du Projet. La Sogenap basée à Nouakchott est chargé de la gestion de ce projet », lance-til. Et de poursuivre : « Ce projet va véritablement servir de levier pour améliorer aujourd’hui de façon significative la quantité et la qualité des échanges. Par rapport à Saint-Louis, il sera un projet structurant qui va permettre la ville d’avoir un port de pêche moderne, un port d’échange, mais surtout un port qui va désenclaver beaucoup plus le Mali qu’il ne l’est aujourd’hui », a indiqué le Haut-commissaire de l’OMVS, tout en faisant savoir que la spécificité de ce projet par rapport au Mali, c’est de l’offrir une façade maritime qu’il n’a pas.
Une réforme pour s’adapter à son nouvel environnement
Toujours dans ses échanges avec les représentants des médias, M. Séméga a indiqué que l’organisation qui n’a jamais connu de changement depuis sa création en 1972, vient de lancer une réforme institutionnelle qui va la permettre de s’adapter à son nouvel environnement. Ainsi, il leur a été demandé d’étudier les possibilités qui permettent à l’Organisation de se moderniser et de moderniser ses structures. Ce qui a permis la création de quatre sociétés par activité. « Cette réforme, une fois mise en œuvre, va permettre à l’Organisation de se doter d’outils nouveaux et d’améliorer la coordination du système », a-t-il souligné. En outre, elle va également se donner un levier de financement visant à partir des ressources propres générées par hydroélectricité de financer les programmes d’investissement de l’organisation.
De grands projets structurants
En outre, Hamed Diane Séméga a révélé que de grands projets structurants ont été mis en œuvre particulièrement pour la maitrise des eaux du fleuve afin de les mettre aux services du développement social et économique du Bassin qui couvre les quatre pays (Sénégal, Mauritanie, Mali et Guinée). « Le premier barrage qui a été réalisé et dont on voit aujourd’hui l’impact sur le développement agricole au Sénégal, c’est le barrage de Diama. Ensuite, il a été créé celui de Manantali qui est un barrage à deux multiples qui sert également à hisser les capacités d’irrigation au sein de la Vallée. Vient après le barrage de Félou et celui de Gouina qui est en construction. Et plus tard le barrage hydroélectrique de Koukoutamba qui sera le plus gros barrage réalisé sur le bassin », at-il expliqué. Avant d’ajouter : Tous ces aménagements ont un seul objectif, celui de maitriser les eaux du fleuve Sénégal, pour en faire un développement économique aux services des populations du Bassin. À côté de ces ouvrages, il y a deux programmes qui sont conçus également dans le cadre de la lutte contre la dégradation de l’environnement afin de combattre les effets négatifs du changement climatique. « Ne laisser personne au bord de la route », tel est le thème choisi cette année par les États pour venir en aide à leurs populations en matière d’eau. Raison pour laquelle, un projet a été fiancé par ces quatre nations à travers un prêt contacté auprès de la Banque mondiale pour un programme intégré en eau. Ce prêt permet aujourd’hui, avec les programmes qui sont en cours de faire en sorte que les populations du Bassin par où elles se trouvent puissent à partir des activités qui sont générées via ce projet qui est en sa quatrième année, y améliorer le cadre de vie et le développement.
LES GALANTS DU TROISIEME AGE CLOUES AU PILORI
La drague est entrée dans les mœurs sénégalaises. Toutes les catégories d’âge s’en prennent à cœur joie. Dans ce bataillon des « Don Juan », les personnes du troisième âge ne sont pas en reste.
Mademba Ramata DIA (Direct Info) |
Publication 23/03/2019
La drague est entrée dans les mœurs sénégalaises. Toutes les catégories d’âge s’en prennent à cœur joie. Dans ce bataillon des « Don Juan », les personnes du troisième âge ne sont pas en reste. Il en est dans cette frange ceux qui n'ont pas encore cessé de courir derrière les filles. Des femmes ne manquent pas de les pointer du doigt. Incursion dans l'univers de ces amoureux de la vieille garde.
« J’ai fait le pari délibéré de n’avoir des relations sentimentales qu’avec les personnes du troisième âge. Contrairement aux jeunes, les vieilles personnes ne nous déversent pas un torrent de belles paroles. Elles nous arrosent de billets de banque et nous abreuvent d’affection. » Ces propos de Ndella traduisent parfaitement le béguin qu’ont les jeunes filles et les femmes pour la vieille garde. Elles sont nombreuses ces « Ndella » qui se lient d’amour avec ces hommes d’un âge avancé. Anta, une divorcée ne cache pas son penchant pour ces galants du La trentaine bien sonnée, je n’ai plus le droit d’avoir un amant qui n’arrive pas à régler mes problèmes financiers troisième âge : « La trentaine bien sonnée, je n’ai plus le droit d’avoir un amant qui n’arrive pas à régler mes problèmes financiers. J’ai des charges énormes. Le retraité avec qui je sors l’assume à merveille. Pourquoi alors perdre mon temps à « sortir » avec des jeunes ou adultes qui ne me rapportent pas gros? À mon âge, je ne verse plus dans le sentimentalisme béat ». Et notre interlocutrice de mettre en exergue, les actions de son « gentleman » qui avoisine l’âge de son père : « Il me paie le loyer à 100.000 FCFA sans compter les factures d’électricité, d’eau et de téléphone. À cela viennent se greffer la dépense quotidienne et les virées nocturnes. Il débourse sans compter », déclare Anta. Une constante apparaît chez les personnes interrogées : « les amoureux 3ème âge symbolisent la galanterie et la générosité sans bornes surtout en des jours comme ceux de Saint-Valentin dédiés aux amoureux ». Ces messieurs pris par le démon de midi constituent des œuvres sociales ambulantes.
Générosité en bandoulière
Les femmes qui acceptent de partager leur expérience avec nous évoquent comme mobile réel qui les pousse à aller vers ces vieux cette propension qu'ont ces derniers à régler tout par la poche. L’une d’elles, Fatima se laisse aller : « Celui que j’appelle familièrement « Tons » est né vers 1950. Certainement, il a plus ce qui est mentionné sur son état civil. Quand il monte les escaliers, il suffoque. Je crains même qu’il s’évanouisse un jour en venant me voir » Malgré tout ça, Fatim est déterminée à continuer à vivre son idylle : « Chaque matin, il me remet 5000 FCFA pour mes besoins journaliers. Cela ne l’empêche nullement de satisfaire mes autres exigences ». A la question de savoir, ce qu’elle cherche en s’accompagnant de ce sexagénaire, la bonne-dame est formelle : « qui cracherait sur une aubaine pareille ? Personne. Je n’ai aucun projet de mariage avec lui. Le jour où j’en aurai assez, je lui interdirai d’accéder à ma demeure. Je m’active dans le commerce grâce à ses ressources ». Cette ruée vers le troisième âge n’est pas seulement l’apanage des femmes. Les filles savent aussi sur quel galant du troisième âge s’orienter. Louise, âgée de 20 ans dévoile un pan de sa vie : « A chaque fois que nous avons un problème de 5000 ou 10.000 FCFA, nous nous tournons vers un vieux très riche qui habite dans notre quartier. Ce dernier a des immeubles qu’il loue. Ses enfants sont à l’étranger et lui envoient beaucoup d’argent. Pour être en possession de son avoir, nous nous approchons de lui. Il nous offre des billets de banque moyennant des bises ou des flirts ».
Le procès des « vieux-obscurs »
En Afrique, le troisième âge est perçu comme le symbole de la sagesse. Quand de vielles personnes ont comme passion favorite la drague, cela sonne comme un dysfonctionnement. La gent féminine ne les ménage guère. Une collégienne se déchaîne : « cela fait plus de deux mois que le père d’une de mes camarades de promotion avec qui je partage la même rue me fait des propositions alléchantes en me déclarant sa flamme ». Et ajoute-t-elle : « Je l’ai éconduit gentiment. Il ne cesse de me pourchasser sur les artères de la sicap. Pourtant, sa famille que je connais bien tire le diable par la queue ». Autre personne autre aventure. Lily n’est pas prête d’oublier sa mésaventure qu’elle raconte avec amertume : « Mon amant m’avait habituée aux bons coins et à la bonne chair. Je ne manquais jamais d’argent. Avant de me lâcher, il m’a fait contracter des dettes énormes chez les commerçants. J’avais affaire à un véritable traître ». Et subitement, la prolixe Lily observe un mutisme. Des souvenirs malheureux s’enchevêtrent dans sa tête, Les mots peinent à sortir de sa bouche. Elle balance laconiquement : « Pa yi ay saï saï la ñu » (Ces vieux sont dangereux). Comme pour se donner bonne conscience, Baye Mass se défend en ces termes : « Les filles et les femmes croient nous leurrer. Elles se trompent lourdement. C’est un jeu de dupes où chacun vise à tirer son épingle du jeu. En ce qui me concerne, je cherche à tirer le maximum de profit dans ce rapport d’intérêt », déclare cet homme de la vielle garde aux cheveux teints en noir. Mame Astou, elle, fustige l’attitude de ces galants du troisième âge : « À Niary Tally, nous sommes agressées une fois la nuit tombée par une bande de « vieux-obscurs » qui envahissent les allées à la recherche d’un plaisir perdu surtout quand l’éclairage public fait défaut. Le paradoxe est que ce régiment de dragueurs est formé en grande majorité de « mourants » qui n’ont plus de répondant. Mme Sarr qui vit les affres d’un mari vieux et volage adopte un ton moralisateur : « Ces coureurs de jupon qui ont fait leur vie sont tout simplement irresponsables et insouciants. Il y a un temps à tout. Ils devraient être présentement à la mosquée ou dans un autre lieu de culte. Savoir s’arrêter en toute chose au bon moment est une attitude responsable » Les « Sassouman » (galants) du troisième âge apprécieront...
DES MILLIERS DE TERRAINS EN JEU
Certains membres de la coopérative d’habitat du Syndicat unique des travailleurs du transport Aérien et Activités Annexes du Sénégal (SuttAAAS) s’inquiètent de la gestion de leur groupement.
Certains membres de la coopérative d’habitat du Syndicat unique des travailleurs du transport Aérien et Activités Annexes du Sénégal (SuttAAAS) s’inquiètent de la gestion de leur groupement. Pis, ils pensent qu’ils ont été grugés par le gestionnaire de la coopérative qui depuis un an n’a plus donné d’information concernant le site qui devrait leur être attribué dans la Commune de Sindia.. Si le gestionnaire a invoqué jusque-là des problèmes administratifs, certains membres de la coopérative n’y croient plus.
C’est la désillusion totale chez certains travailleurs de l’aéroport. Il s’agit d’employés des compagnies aériennes et autres secteurs d’activités connexes qui avaient adhéré à la coopérative d’Habitat du SUTTAAAS, bien avant le déménagement de l’Aéroport de Yoff à Diass. Aujourd’hui, ils ne savent plus où donner de la tête. Certains d’entre eux ont contacté « L’As » pour raconter leur désarroi. Alors qu’ils se préparaient à recevoir leurs parcelles, les travailleurs de l’aéroport ont été informés que le site qui leur est attribué empiète sur celui du cimentier Dangote qui l’a acquis pour son personnel. Et malgré les assurances du président de la coopérative d’habitat du SUTTAAAS Alassane Ndoye, ces travailleurs qui exercent au niveau de la plateforme aéroportuaire soutiennent que depuis un an, ils n’ont plus d’informations concernant les parcelles qui devaient leur être attribuées à Kignabour 2, vers Poponguine, dans la commune de Sindia. «Il y a un an, Alassane Ndoye nous faisait croire que la Direction de l’aménagement du territoire a tranché en notre faveur et que bientôt nous disposerons de nos parcelles. Mais quand on est parti vérifier au service des Impôts et Domaines de Mbour, on nous a signifié qu’il n’y a pas de PV de lotissement nous concernant», a lâché au bout du fil un des membres de la Coopérative d’Habitat qui ne cache plus son dépit. Al’en croire, la plupart des membres de la Coopérative n’ont plus confiance au président. Ils confient que des milliers de terrains sont en jeu et que certains ont cotisé à hauteur de 500.000 FCFA, d’autres 800.000 FCFA.
EN PRINCIPE, 50 HA DEVRAIENT ETRE ATTRIBUES DANS LA ZONE DE SINDIA EN RAISON DE 300 M2 PAR ADHERENT
Joint à maintes reprises au téléphone par «L’As» qui voulait en savoir davantage sur les raisons du blocage rencontré constaté, Alassane Ndoye n’a pas répondu aux appels. Mais il ressort de nos recherches que déjà en 2015, Alassane Ndoye était revenu dans une large tribune sur le retard accusé dans le dossier des 50 hectares attribués à la coopérative d’Habitat du SUTTAAAS.
Répondant à ses détracteurs, le sieur Ndoye, qui était accusé d’une gestion malsaine de la coopérative d’habitat, promettait à l’époque que l’attribution se ferait avant la fin de l’année de 2015 et que les bornes étaient déjà posées. Il informait ainsi que 50 hectares leur ont été attribués à Sindia sur la route de Popenguine. Il renseignait également que chacun des adhérents aura 300 m2. Alassane Ndoye n’avait pas manqué de tancer ses détracteurs en les accusant d’être de mauvaise foi et de remettre en cause sa bonne foi alors que l’attribution des parcelles ne s’était même pas encore effectuée. Toujours dans nos recherches, on est tombé sur une note, datée du 25 Septembre 2017, et adressée à Maïmouna Ndoye Seck, ministre du Transport aérien et du développement des infrastructures aéroportuaires. Dans la note, Alassane Ndoye laissait entrevoir que les terrains du SUTTAAAS à Sindia sont en cours d’attribution, mais que celle-ci accuse du retard pour des raisons administratives. Il n’avait pas manqué de rassurer que la situation devrait se décanter avant le mois de décembre 2017. Et visiblement, tous ces problèmes administratifs ne sont pas toujours levés puisque ; les membres de la coopérative d’Habitat s’impatientent et commencent à grogner.
L’APERISTE ANTICONFORMISTE
En politique, on est parfois pour ou contre. Mais avec Patrice Sané, c’est tout le contraire qui se passe
En politique, on est parfois pour ou contre. Mais avec Patrice Sané, c’est tout le contraire qui se passe. Membre convaincu de l’Apr et fervent défenseur du Président Macky Sall, Patrice Sané ne se gêne pas pour autant de prendre des positions qui tranchent avec celles de ses frères de parti. Ce qui lui vaut parfois des critiques acerbes de la part des apéristes. Mais ce directeur commercial dans une société de la place, qui se définit à la fois comme un «catholique et un thiantacoune», n’est pas entré en politique pour des sinécures, mais plutôt pour un idéal.
«En toute sincérité, il y a des problèmes au niveau de l’Apr. Ce n’est pas une chose nouvelle puisqu’elle est une réalité depuis 2012.Il y a des problèmes d’intérêts, de positionnement et de facteurs crypto-personnels, sans oublier la discipline de parti. L’Apr est certes un parti jeune, mais elle a trop de problèmes en son sein. Le parti n’est pas structuré et personne ne sait qui est qui, et qui fait quoi. Chacun croit être un chef». C’est du Patrice Sané tout craché ! Ce n’est pas tous les jours qu’on entend des propos de ce genre, venant d’un militant de l’Apr. Sans langue de bois, ce natif de la région de Ziguinchor, il y a deux ans dans un entretien avec un site d’information de la place, faisait une prédiction catastrophique pour la formation marron-beige. «Si on fait une lecture lucide de la situation, on peut même dire qu’en 2019, il sera très difficile de gagner parce que les actes politiques que posent certains responsables du parti ont fini par dégoûter la population. Même si nous gagnons en 2019, on risque également d’avoir un parti qui ne va pas résister au temps, car naîtront fatalement des ambitions personnelles. Chacun voudra prendre la place du roi et ce sera plus rude», déclarait Patrice Sané dont les publications sur Facebook sont particulièrement courues. Ses prises de position font de lui un incompris dans le giron marron-beige. Mais cela ne dérange nullement ce fils d’un ancien cadre de la météorologie et qui a fait tout son parcours scolaire à Kolda.
En effet, pour cet iconoclaste diplômé en marketing et actions commerciales à SupDéco, la fin ne justifie pas les moyens. En clair, il refuse de faire de la politique en usant de coups bas et des combines pour obtenir des privilèges. C’est pourquoi il est souvent l’homme à abattre. Entre 2012 et 2014, il a poussé la provocation jusqu’à contester le leadership de Thierno Alassane Sall à la tête de la Coordination des Cadres Républicains (Ccr) dont il est membre. Ce passionné de tennis de table et membre du Lions’ International et de la Jeune Chambre Internationale (Jci) ne porte pas de gants lorsqu’il s’agit d’apporter des répliques au sein de son parti. Il s’est fait une religion sur les transhumants qui, selon lui, n’apporteront rien à l’Apr. «Ce sont des gens qui ont roulé leur bosse un peu partout, ils sont vieux et dépassés». Vice-président de l’association «Graines de livres», Patrice Sané, qui tient à sa liberté de ton comme à la prunelle de ses yeux, pense que le débat autour du troisième mandat de Macky Sall est puéril. «C’est un faux débat, car j’ai côtoyé le Président Macky Sall. Il ne pense même pas à cela. Ce qui l’intéresse, c’est de sortir par la grande porte».
CATHOLIQUE ET THIANTACOUNE
Père de deux enfants, il affirme à qui veut l’entendre qu’il est de confession catholique, mais a fait allégeance à Cheikh Bethio Thioune. «Je suis dans son registre, ainsi que ma femme et mes enfants. Donc il est mon guide spirituel, car même si je suis catholique, j’ai ma philosophie de la religion», explique-t-il avant d’ajouter qu’il se rend aux «Thiants» du Cheikh. Jetant un regard sur la dernière présidentielle, il émet quelques craintes à cause des fractures que le scrutin du 24 février a révélées. «Le caractère religieux et ethnique durant l’élection présidentielle doit nous faire réfléchir. Car, dans d’autres pays, c’est la religion et les ethnies qui ont créé des tensions. Donc il faut faire très attention», conseille cet ancien président des étudiants de SupdeCo de Dakar.
LES POPULATIONS DE GUET-NDAR FACE A MILLE ET UN MAUX
Avec l’avancée de la mer, beaucoup de familles sont délogées, des établissements scolaires fermés. leur supplice s’est récemment aggravé avec l’expulsion de trois-cent cinquante (350) pêcheurs de la Mauritanie.
La situation est extrêmement difficile à Guet-ndar où les populations font face à une litanie de calvaires sans fin. Avec l’avancée de la mer, beaucoup de familles sont délogées, des établissements scolaires fermés. leur supplice s’est récemment aggravé avec l’expulsion de trois-cent cinquante (350) pêcheurs de la Mauritanie.
La communauté des pêcheurs de Guet-Ndar et de la Langue de barbarie vit un cauchemar sans fin. Dans leur terroir, les jours sombres se suivent et se ressemblent ; et pour cause ! Face à la furie de la mer, beaucoup de concessions ont cédé sous la force des eaux. Des familles entières ont été contraintes de quitter leurs maisons. Les édifices publics, comme les écoles élémentaires Abdoulaye Mbengue Khaly et Cheikh Touré, n’ont pas échappé à l’effet dévastateur du raz de marée qui a démoli les bâtiments. L’école Cheikh Touré fermée Signe de la gravité de la situation : la fermeture de l’école Cheikh Touré de Guet-Ndar.
Après la fermeture de cet établissement, le préfet du département de Saint Louis Mariame Traoré a ordonné celle de l’école maternelle sise dans le même complexe scolaire. L’autorité préfectorale a sorti un arrêté pour fermer également l’école maternelle Cheikh Touré. Avec la forte houle notée à Saint-Louis, les toilettes de cette école se sont effondrées et des pans entiers de l’édifice menaçaient de tomber. Dans le souci de reloger le millier d’élèves que compte l’école, l’Inspecteur de l’Education et de la Formation (Ief) de la commune de Saint-Louis, Cheikh Yaba Diop, a mis en place un plan de redéploiement des élèves dans d’autres écoles de la ville, dans «une démarche concertée avec les parents d’élèves». Ainsi les élèves de la maternelle et des classes de Ci (Cours d’initiation) et de Cp (Cours préparatoire) ont été redéployés dans l’annexe de l’école. Tandis que tous les autres enfants pourront désormais suivre les cours à Léontine Gracianet, Alfred Doods et Ndatté Yalla.
Des établissements situés dans l’île et la Langue de Barbarie. Pour réussir l’intégration des enfants dans ces écoles, le système de l’alternance (certains suivent les cours le matin et d’autres l’après-midi) sera appliqué, de l’avis de l’Ief qui rappelle que l’école Cheikh Touré était l’une des plus belles écoles de Saint-Louis. Depuis plus de 15 ans, elle bénéficie du soutien d’un partenaire français dénommé «Association Fidei» qui y a injecté plus de 100 millions de FCFA. Cet investissement avait permis à l’école de se doter d’une salle informatique équipée d’une trentaine d’ordinateurs portables, d’une bibliothèque avec plus de 10.000 livres, d’une salle de couture pour les élèves en situation difficile et d’autres équipements scolaires. Lors des visites du Président français, Emmanuel Macron et du Grand Duché de Luxembourg, les autorités sénégalaises avaient amené leurs hôtes à l’école Cheikh Touré pour les conscientiser sur le drame de l’avancée de la mer à Saint-Louis. A la dernière présidentielle, les électeurs de ce centre ont voté au quai de pêche.
TROIS-CENT-CINQUANTE PECHEURS EXPULSES
En plus de l’avancée de la mer et de ses effets dévastateurs, les populations de Guet-Ndar vivent un autre drame. En effet trois-cent cinquante (350) pêcheurs originaires de leur quartier viennent d’être expulsés de la Mauritanie. Ce que dénonce Cheikh Sidath Ndiaye, membre du Conseil National du Dialogue Social (Cnds), qui estime que tout est parti d’un décret présidentiel concernant les pêcheurs étrangers. «Nos compatriotes ont été interdits d’exercer la pêche sur les côtes mauritaniennes. Cette interdiction concerne 12 000 étrangers. Ils veulent zéro étranger dans les pirogues», explique-t-il avant d’ajouter :« 350 Guet-ndariens ont été refoulés de la Mauritanie et les autorités sénégalaises sont au courant de la mesure, parce que le même jour, une commission nationale de pêche devrait se rendre en Mauritanie».
LES SYNDICALISTES METTENT EN GARDE
L’expulsion des pêcheurs sénégalais de la Mauritanie est une pilule amère pour le Syndicat des Travailleurs autonomes de la Pêche (Sytap). Par la voix de son secrétaire général, Moustapha Dieng, il s’insurge contre l’attitude des autorités étatiques du Sénégal qui, selon lui, ont laissé les pêcheurs à leur triste sort. Il accuse celles-ci de n’avoir posé aucun acte allant dans le sens de résoudre les problèmes que vivent les professionnels de la pêche. «La Mauritanie n’en est pas à sa première mesure. Il y a deux ans, le gouvernement mauritanien avait refoulé tous les pêcheurs étrangers sans exception. Aujourd’hui, ils nous ont accordé 400 licences de pêche pour 200 embarcations. Donc, en dehors de ces licences, les Mauritaniens veulent que tous les autres pêcheurs quittent leur territoire», peste le sieur Dieng.
A l’en croire, les pêcheurs sénégalais ne peuvent pas rester au Sénégal parce que «rien n’est fait pour eux». Et M. Dieng de poursuivre: «On veut transférer la solution de nos problèmes à la Mauritanie alors que c’est l’Etat du Sénégal qui doit prendre ses responsabilités et régler les problèmes que vivent ses ressortissants. Ce n’est pas à la Mauritanie de régler nos problèmes», martèle le secrétaire général du Sytap, Moustapha Dieng.
UN PLAN STRATEGIQUE POUR ERADIQUER LE FLEAU EN 2030
«Le Sénégal s’est aussi doté d’un plan stratégique multisectoriel de la nutrition que nous avons concrétisé», affirme Abdoulaye Kâ
Le Sénégal ne veut pas être en reste dans la lutte contre la malnutrition en Afrique. C’est ainsi qu’il a mis en place un plan stratégique pour éradiquer ce phénomène. Ce programme a été présenté hier lors d’une session de haut niveau d’information et de plaidoyer sur la situation de la malnutrition en Afrique. le Sénégal compte gagner son combat contre la faimen2030, à travers une approche multisectorielle et un Programme national de renforcement de la nutrition.
La malnutrition touche aujourd’hui plus de 20 millions d’enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre. Dans la partie occidentale du continent, c’est la zone du Sahel qui est la plus touchée avec 1.600.000 enfants souffrant de cette maladie. Lors d’une rencontre d’information et de plaidoyer sur la situation de la malnutrition en Afrique de l’Ouest et du Centre, le coordonnateur de la Cellule de Lutte contre la Malnutrition, Abdoulaye Kâ, a soutenu que la méthode utilisée par le Sénégal a fait tâche d’huile dans la sous-région. Il s’agit d’une nouvelle politique mise en œuvre depuis 2015, et qui s’étend jusqu’en 2025. «Le Sénégal s’est aussi doté d’un plan stratégique multisectoriel de la nutrition que nous avons concrétisé», affirme Abdoulaye Kâ qui ajoute que ce programme est composé de 12 plans d’actions de 12 ministères. «La mise en place d’une telle approche s’explique par le fait que nous sommes à l’ère de la multisectorialité, ainsi qu’à celle de l’institutionnalisation de la nutrition».
En plus du plan stratégique, indique Abdoulaye Kâ, le Sénégal a des objectifs ambitieux par rapport à la réduction de la malnutrition. «Nous parlons plus d’éradication de la malnutrition que de sa réduction. Car nous pensons aller vers une approche d’émergence pour notre pays et que d’ici 2025-2030,nous ne parlions plus des questions de malnutrition au Sénégal», déclare le coordonnateur de la Cellule de Lutte contre la Malnutrition.
Pour cela, Abdoulaye Kâ estime que le plan ainsi que le financement sont disponibles. «Le Sénégal a mis en place le Programme National de Renforcement de la Nutrition qui couvre aujourd’hui 60% des communes du Sénégal ainsi que 60% des enfants. Nous voulons couvrir, d’ici les cinq prochaines années, l’ensemble du territoire national, de même que tous les enfants du pays, avec des services essentiels de nutrition qui ont déjà prouvé leur efficacité, afin que nous puissions passer de 17% de retard de croissance à moins de 5% d’ici 2025», soutient Abdoulaye Kâ.
Cependant il trouve nécessaire de changer de paradigmes en adoptant une approche multisectorielle. A cet effet, il propose l’implication de tous les autres secteurs qui ont trait à la nutrition, à savoir l’éducation, l’agriculture, l’environnement et la santé. «La malnutrition demeure une préoccupation mondiale. Elle est plus qu’un problème de santé publique, d’alimentation et d’hygiène. Elle est un phénomène qui touche aussi le développement économique et social», déclare le Directeur de la Santé de la mère et de l’enfant, représentant le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Omar Sarr. Ce dernier explique que plusieurs études montrent l’impact néfaste de la malnutrition sur le développement des enfants, avec comme conséquence une diminution de leurs capacités intellectuelles. Elle affecte également leur parcours scolaire et social.
GAGNER ET SE FAIRE RESPECTER
Le Sénégal affronte ce samedi Madagascar, dans un match presque sans enjeu majeur, mais que l'entraîneur Aliou Cissé n'entend guère prendre à la légère
Le Sénégal affronte ce soir Madagascar (19h00), dans un match presque sans enjeu majeur. Hier en conférence de presse en marge de l’ultime séance d’entraînement, l’entraineur national a réaffirmé sa volonté de terminer cette campagne sur une victoire. Aliou Cissé s’est également projeté sur l’avenir, avec la Can 2019 prévue en Egypte..
L’enjeu de la rencontre de ce soir
« L’équipe s’est déjà qualifiée, mais cela ne veut pas dire que ce match n’est pas important. Cela reste quand même un match international, avec un standing international que le Sénégal doit assumer. Il faudra se faire respecter, face à une équipe malgache qui nous a toujours créé des problèmes. Donc, du fait qu’il n’y a pas beaucoup d’enjeu, vous voyez l’euphorie qui tourne autour de la rencontre. Ce n’est pas un match amical, ni un match de préparation. Nous allons bien l’entamer, bien le jouer. Et s’il plait à Dieu, nous voulons le gagner. On essayera de mettre la meilleure équipe possible ».
Le système à mettre en place contre les Baréa
«L’équipe malgache est très joueuse. Je la vois mal rester derrière et nous laisser jouer. Leur identité, c’est de toujours jouer. Rappelez-vous qu’il y a deux ans, ils étaient venus ici jouer. J’espère que demain (Ndlr ; ce samedi), ce sera la même chose et qu’il y aura un public qui va se déplacer. Cela veut dire qu’il y aura un beau spectacle, même si les deux équipes sont qualifiées. Mais je peux vous garantir que cette équipe malgache ne viendra pas ici en victime, prête à être crucifiée. Mais c’est à nous de prendre les devants, car un match international n’est jamais facile. Surtout que ce sont deux équipes qui sont en train de bien préparer leur CAN. Je crois que nous allons vers un match très intéressant, très important. Au mois de mai, on n’aura pas beaucoup de matchs en vue de la préparation. Ce match de contre Madagascar va nous servir de préparation, plus celui de mardi contre le Mali. Il n’y aura pas de grands changements. Mais nous essayerons de mettre la meilleure équipe possible pour préparer la CAN ».
Mesures contre les buts sur balles arrêtées
« Je crois que l’une des forces de cette équipe a été sa solidité défensive. C’est vrai que sur les coups de pieds arrêtés, on a pris deux buts, même trois durant la coupe du monde (contre la Pologne, la Colombie). On avait également pris un but contre cette équipe malgache, même si le ballon était sorti. Nous devons faire très attention à ces balles arrêtées. La gestion des balles arrêtées est une question de mentalité. D’ailleurs, c’est ce que je disais à nos joueurs. Ce n’est pas une question de taille, ni de poids. C’est juste un état d’esprit qu’il faut avoir. Si on a envie de toucher le ballon, on le touchera. Donc, il faut se concentrer sur les balles arrêtées, car la différence peut se faire aussi à ce nouveau-là. Nous avons assez de taille pour pouvoir défendre sur les balles arrêtées. Mais aussi pour pouvoir décanter la situation. Nous devons rester vigilants ».
Pelouse de lSS et Lat Dior
«La pelouse est très bonne à Diambars. D’ailleurs, on va demander au président Saér Seck d’envoyer son jardinier au stade Léopold Sédar Senghor. On est allé à Thiès aussi. La pelouse est un peu bonne, même si elle est un peu dure. Les ouvriers y ont fait du bon boulot et je leur ai demandé de l’arroser. Le stade de Thiès est une découverte pour nous. Et je l’avais évoqué en début de semaine. C’est un beau stade et j’espère que le spectacle sera au rendez-vous »
L’adaptation des nouveaux joueurs au foot africain
«Le football reste le football. Maintenant chaque pays a une culture et une identité de jouer. Mais en Afrique, il y a souvent des paramètres à prendre en compte. Il y a la chaleur pour ces jeunes joueurs qui n’ont pas l’habitude de jouer sous des températures qui avoisinent les 35 ou les 45 degrés. Ils n’ont pas non plus l’habitude de jouer sur des pelouses qui ne sont pas praticables. Mais tout cela nécessite un état d’esprit fort. Il faut un état d’esprit fort pour venir jouer en Afrique. C’est pour cela quand certains me disent que :’’ coach il fait très chaud’’, je leur réponds : «mais nous sommes en Afrique et nous préparons la CAN». Donc, il ne faut pas s’attendre à jouer à 5 ou 10 degrés. Même en Egypte, on va jouer dans des conditions où il fera au moins 45 degrés. Peut-être, on aura de la chance, si on est à Port Saïd où il fera moins chaud. Mais c’est à nous de nous adapter à tout ça. Cela ne constitue pas une excuse. Dès lors qu’on arrive en équipe nationale, on doit s’adapter à ces exigences. C’est pourquoi, il y a des joueurs qui réussissent en Europe, mais qui ont du mal à s’épanouir en sélection».
LE RÈGNE DE L’INSTABILITÉ !
Peut-on un jour mettre un terme à cette instabilité que connaissent certaines institutions (considérées comme des reposoirs pour politiciens ou des chambres pour caser de la clientèle politique) mises en place par les chefs d’Etat ?
Après la présidentielle du 24 février dernier, les propositions et autres idées de retouche de certaines institutions du pays fusent de partout, même du camp présidentiel. Cette idée consistant à créer ou à désinstaller des Institutions, considérées par certains comme des reposoirs pour politiciens ou des chambres pour caser de la clientèle politique a fini de rendre instables certaines institutions à l’image du Sénat, dont le rétablissement est agité par certains acteurs. Le même sort est réservé au Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), si toutefois le pouvoir revient à cette opposition, en 2024.
Peut-on un jour au Sénégal mettre un terme à cette instabilité que connaissent certaines institutions mises en place par les chefs d’Etat qui se sont succédé à la tête du pays ? La question vaut son pesant d’or dans la mesure où, après la présidentielle du 24 février dernier, consacrant la réélection du président Macky Sall pour un quinquennat, des propositions émanent de partout allant de la dissolution de l’Assemblée nationale au rétablissement du Sénat, en passant par la dissolution du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), ou encore la prolongation du mandat des députés. Des idées débattues et polémiquées çà et là, qui mettent à nu l’instabilité de certaines de nos institutions, surtout cette question du retour du Sénat, qui a connu divers soubresauts depuis sa création par le président Abdou Diouf, en janvier 1999.
En effet, dans le cadre de sa politique de décentralisation, le président Diouf avait estimé que le Sénat devait veiller à ce que les intérêts des collectivités locales soient également représentés au niveau central. Il avait ainsi chargé son conseiller juridique, le professeur de droit constitutionnel Seydou Madani Sy, d’effectuer une étude comparée sur le Sénat en Europe. C’est ainsi qu’un projet de loi portant révision de la Constitution et relatif à la création d’un Sénat a été voté en 1999, à l’Assemblée nationale. Sa survie ne tiendra que le temps d’une rose. Pour des raisons d’économie, à la suite d’un référendum constitutionnel organisé le 7 janvier 2001, le président Abdoulaye Wade, venu au pouvoir en 2000, supprime le Sénat. Soit, 2 ans seulement après sa création. Cinq ans après sa dissolution, plus précisément en mai 2007, le président Wade rétablit ladite chambre haute. Mais, cette institution ne résistera pas à la deuxième alternance, en 2012.
En fin août 2012, le nouveau président de la République, Macky Sall annonce son intention de supprimer le Sénat, tenu par l'ancien parti au pouvoir, pour allouer le budget de la chambre à lutter contre les inondations qui sévissent alors dans le pays. Rejeté par le Sénat le 14 septembre 2012, le projet est approuvé par le Parlement réuni le 19 septembre de la même année, avec effet immédiat.
Ainsi donc, considéré de 2007 à 2012, comme une institution destinée à caser une clientèle politique car n’ayant rien apporté de substantiel à la fonction de représentation dans le sens d’une démocratisation plus affirmée, d’un examen plus approfondi des textes soumis à son vote et d’une vigilance jamais prise en défaut dans le contrôle de l’Exécutif, le retour du Sénat est de plus en plus agité par les acteurs politiques. Un sort que risque de connaitre le Hcct, si toutefois le pouvoir tombe en 2024, entre les mains de cette opposition, qui est pourfendeuse de cette institution considérée comme budgétivore et de reposoir de politiciens. Ainsi donc, à chaque président sa trouvaille pour gérer des équations de l’heure.