Lamine Diack, c’est une fulgurante ascension politico-sportive sur soixante ans, qui a failli s’arrêter en 1980 avec l’affaire de la mairie de Dakar. L’ancien président de l’IAAF, c’est aussi une chute spectaculaire entrainée par une mise en examen pour « corruption » par la justice française en 2015 qui vient d’annoncer la fin de son instruction.
Alors que le juge français Renaud Van Ruymbeke vient de clôturer son instruction dans l’affaire de corruption de la fédération internationale d’athlétisme, Lamine Diack, ancien président de l’IAAF (1999 à 2015), devrait être édifié sur son sort dans les semaines à venir. Le Parquet français va statuer sur un non-lieu ou un renvoi devant un tribunal pour celui qui a marqué la vie politique et sportive du Sénégal lors des 60 dernières années. Parler de Lamine Diack, c’est être en face de Janus, la divinité romaine aux deux faces. Quand la presse occidentale le décrit sous des traits peu flatteurs, au Sénégal, les linéaments du personnage sont beaucoup plus séduisants. « Courtois mais avec un franc-parler que l’athlète français Michel Jazy résume à « celui qui dit tout ce qu’il pense au point de choquer » » : c’est ainsi que Mamadou Koumé, journaliste et enseignant formateur au Cesti, évoque l’homme qu’il dit connaître « depuis 1979 ».
Né en 1933 dans le très populaire quartier de Reubeuss où la maison familiale des Diack est mitoyenne de la célèbre prison qui porte le nom du quartier de Dakar, le jeune Lamine est un passionné de sport. « C’était un touche-à-tout », renseigne Mbaye Jacques Diop, journaliste et proche de celui qu’il appelle toujours « le président Diack ». Juste après la seconde guerre mondiale, l’adolescent Diack pratique le football, l’athlétisme, le volley-ball et le basket à la fois. Dans une famille où la réussite scolaire est érigée en valeur cardinale, Lamine Diack inquiète. Quand l’un de ses frères conditionne la poursuite de sa pratique du sport à l’obtention de bonnes notes, « il décroche une moyenne de 14 », sourit Mbaye Jacques Diop. Alliant sport et études après le bac, Lamine Diack est champion de France de saut en longueur en 1958, avant un diplôme à l’école nationale des impôts de Paris, en plus d’une licence en droit public. Une fois de retour au Sénégal, le jeune diplômé devient inspecteur des impôts et domaines dans l’administration. Il ne tourne pas, pour autant, le dos à sa passion pour le sport avec le soutien désormais de sa famille. Depuis, sa carrière a connu une constance : le compagnonnage familial. C’est ce qui explique ses déboires à la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) avec la présence trop encombrante de deux de ses fils (Pape Massata et Khalil). « Il a toujours été très famille », explique Mbaye Jacques Diop. Et cela remonte à sa jeunesse. Quand l’un de ses frères est devenu le premier président de la Fédération sénégalaise de Football en 1960, l’autre s’activait pour la mise en place de la nouvelle fédération sénégalaise d’athlétisme. « Je pense que cela a joué dans sa trajectoire », poursuit ce proche de la famille Diack. Le mimétisme familial sera poussé à son paroxysme.
Diack, le réformateur
Lamine Diack a d’abord embrassé une carrière d’entraineur de football au foyer France-Sénégal en 1963, l’ancien grand club sénégalais devenu par la suite le Diaraf de Dakar. De 1964 à 1968, il est nommé Directeur technique national du football sénégalais. C’est ainsi qu’en 1968, il fait partie du trio avec Joe Diop et Mawade Wade qui a dirigé l’équipe du Sénégal à la Coupe d’Afrique des Nations en Ethiopie. « Le Sénégal fut éliminé de justesse après une victoire, un nul et une défaite mais la compétition fut marquée par la mise en place, révolutionnaire à l’époque, de la défense en ligne », se souvient Mamadou Koumé. Lamine Diack, un réformateur ? L’histoire du football sénégalais le retient comme tel à travers « la réforme Diack ». « En 1969, comme ministre des Sports du président Senghor, il fait adopter la loi instituant le regroupement de petits clubs pour en faire de fortes équipes capables de rivaliser sur le plan continental », explique Mamadou Koumé. Toujours à cheval entre les deux disciplines, Lamine Diack va revenir à l’athlétisme comme président de la fédération sénégalaise et cofondateur de la Confédération africaine d’athlétisme en 1973 à Lagos.
Scandale à la mairie de Dakar
Avec le sport comme rampe de lancement, Lamine Diack poursuit son ascension politique en étant élu maire de Dakar de 1978 à 1980 malgré l’opposition de certains cadres de la direction du Parti Socialiste du président Senghor. « Il était devenu potentiellement présidentiable en concurrence avec Abdou Diouf avec sa forte popularité en tant que responsable de la première coordination de Dakar. Certaines pontes du régime socialiste craignaient son ascension et avaient créé une coordination dissidente financée par des familles libano-syriennes installées à Dakar », renseigne un membre influent du PS de l’époque sous le sceau de l’anonymat. Coïncidence ou pas, après deux ans à la mairie de Dakar, Lamine Diack est débarqué après des accusations de mauvaise gestion financière. « J’étais jeune journaliste, une source m’avait indiqué que Lamine Diack allait être relevé de son poste de maire parce qu’il y avait eu un problème de gestion. ». En clair, il était accusé de détournement de deniers publics. « C’est une accusation qui ne tenait pas, plaide Mbaye Jacque Diop. C’était purement politique. » Quand Lamine Diack est élu maire en 1978, il fallait une autorisation du préfet pour exécuter le budget. « En tant que président du conseil municipal et maire, il était sous l’autorité du préfet. Toutes les décisions devaient être approuvées par le préfet avant exécution », précise le responsable socialiste requérant l’anonymat.
Recours de l’opposition sénégalaise
Avec Diack, il n y a jamais de chute mais toujours des rebonds. C’est son caractère. Même si l’affaire de la mairie de Dakar n’a pas arrêté son ascension politique, il a été réélu député et a fini par « devenir le vice-président de l’Assemblée nationale sénégalaise jusqu’en 1993. Mais parallèlement, il avait investi dans une valeur refuge : le sport. Après la présidence de la confédération africaine d’athlétisme à partir de 1973, Lamine Diack intègre le Comité olympique national en 1974, avant de le présider de 1985 à 2002. En 1987, il devient vice-président de l’IAAF et en 1991, il en est le premier vice-président, fonction qui le propulse à la présidence de l’instance internationale à la mort de Primo Nebiolo, en 1999. La stature internationale que lui conférait ce poste en avait fait un sérieux recours pour l’opposition sénégalaise en 2011. En effet, son nom a circulé comme probable candidat à la présidentielle sénégalaise de 2012 quand l’opposition sénégalaise avait du mal à s’unir contre l’ambition donnée à l’ancien président Abdoulaye Wade de faire de son fils Karim son successeur à la tête du pays. « Le Sénégal n’est pas le Togo (en référence aux successions dynastiques dans ce pays, ndlr) », avait-il stigmatisé le projet présumé des Wade. « Je lui avais conseillé de ne pas y aller », confie Mbaye Jacque Diop. Lamine Diack avait finalement rétropédalé en déclinant l’offre d’une partie de l’opposition et de la société civile sénégalaise pour se concentrer sur l’IAAF.
Bilan mitigé pour l’Afrique
Sous sa présidence, la fédération internationale d’athlétisme « a lutté contre le dopage avec des résultats probants », note Mbaye Jacques Diop. Ce dernier prend en exemple « les médailles retirées à Marion Jones, les suspensions de l’américain Tyson Gay et du Jamaïcain Asafa Powell » dans la discipline reine qu’est le 100 mètres. « Les accusations de corruption pour cacher le dopage de certains athlètes me semblent être du menu fretin », pour Mamadou Koumé qui n’épargne cependant pas son entourage dans les dérives indexées. Reconnaissant le rapport publié par l’Agence mondiale antidopage comme « accablant », Mbaye Jacques Diop jure pourtant qu’il croirait « à l’honnêteté et à l’éthique du président Diack jusqu’à l’extinction du soleil » (sic). Dans ce concert de louages, une voix dissonante résonne comme une fausse note pour évoquer la « gravité » des accusations. « Au Sénégal, on le présentait comme Dieu. Le réveil est dur depuis 2015 car les révélations des dernières années montrent qu’il a des failles », juge anonymement un journaliste sportif sénégalais. Décrit comme « un défenseur acharné de l’Afrique », Lamine Diack n’a pourtant pas réussi durant les 15 ans de sa présidence à l’IAAF, à organiser les Mondiaux d’athlétisme dans son continent d’origine contrairement à l’Asie qui en a accueilli trois (Osaka, Japon en 2007 ; Daegu, Corée du Sud en 2011 et Pékin, Chine en 2015). Résumant le Maroc et l’Afrique du Sud comme principales candidatures crédibles en Afrique pour accueillir de pareilles compétitions, Mamadou Koumé rappelle que le pays de Mandela a « organisé la coupe du monde de l’athlétisme ». Ce n’est pas l’une des seules réalisations de Lamine Diack qui dès 1973 s’est toujours « prononcé contre l’intégration du régime de l’apartheid de l’Afrique du sud dans les instances internationales d’athlétisme ».
Après les avoir conquis un par un, Lamine Diack a perdu ses différents postes. Sa mise en examen par la justice française en 2015 a été suivie de sa démission du Comité international olympique et de la présidence de l’IAAF. Lamine Diack est assigné à résidence dans un modeste appartement d’une banlieue parisienne depuis trois ans avec interdiction de quitter le territoire français. Pour sa carrière, Lamine Diack avait tout sacrifié y compris sa jeunesse. « Si avoir une jeunesse est synonyme de virées nocturnes et de fêtes, j’en ai pas », lui prête-t-on. Avec la fin de l’instruction du juge Van Ruymbeke, Lamine Diack espère, sans doute, ne pas sacrifier sa vieillesse à 85 ans.
LE COUP DE GUEULE DE SÉKOU DRAMÉ CONTRE LES OTT
« En 2018, sur 100 minutes d’appels arrivés au Sénégal, nous (Orange, Ndlr) n’en avons eu que 27 dans notre réseau. Tout le reste est passé par les OTT. L’impact est de près de 20 milliards de francs CFA sur notre chiffre d’affaires »
Les OTT (service par contournement ou offre hors du fournisseur d’accès à l’internet (WhatsApp, Viber, Messenger, entre autres) ; en anglais over-the-top service) constituent un sérieux problème pour les opérateurs de téléphonie. Orange en souffre. Selon son directeur général Sékou Dramé, « en 2018, sur 100 minutes d’appels arrivés au Sénégal, nous (Orange, Ndlr) n’en avons eu que 27 dans notre réseau. Tout le reste est passé par les OTT. L’impact est de près de 20 milliards de francs CFA sur notre chiffre d’affaires », a-t-il déclaré, mercredi 20 mars, à l’occasion d’une rencontre avec la presse.
La problématique principale pour les opérateurs de téléphonie se trouve dans la difficulté d’y remédier. « Le drame, c’est que des acteurs y font beaucoup de gains avec les publicités et autres, a poursuivi le Dg de Sonatel à qui appartient Orange. Et le comble est qu’ils ne contribuent pas dans la construction des infrastructures. Ce qui est clair, c’est que ce n’est pas un modèle viable. Des gens ne peuvent pas construire pendant que d’autres en profitent ».
En attendant de trouver une solution, Sékou Dramé assure que la Sonatel s’évertue à offrir des formules adaptées aux besoins des clients.
UN SÉNÉGALAIS A FAILLI FAIRE UN MASSACRE EN ITALIE
Les carabiniers ont sauvé mercredi in extremis, 51collégiens pris en otage et ligotés dans un bus près de Milan par leur chauffeur, un Italien d'origine sénégalaise qui a invoqué le sort des migrants morts en Méditerranée, avant d'incendier le bus
"C'est un miracle, cela aurait pu être un carnage. Les carabiniers ont été exceptionnels pour bloquer le bus et faire sortir tous les enfants", a déclaré à la presse le procureur de Milan, Francesco Grec, précisant ne pas exclure "l'hypothèse du terrorisme".
Le chauffeur, blessé et transporté dans un hôpital pour des brûlures aux mains, a été interpellé sous les chefs de "prise d'otage, massacre et incendie" avec la circonstance aggravante de "terrorisme". Le chef de la cellule antiterroriste de Milan a elle aussi été chargée de l'enquête.
Les 51 élèves de deuxième année de collège devaient se rendre à une sortie sportive dans un gymnase avec trois accompagnateurs, quand le chauffeur a subitement changé de trajectoire à San Donato Milanese (nord de l'Italie) et commencé une prise d'otage qui durera environ une demi-heure.
"Personne ne sortira d'ici vivant", a-t-il lancé, selon les témoignages de plusieurs enfants.
Armé de deux bidons d'essence et d'un briquet, il a menacé de massacrer les enfants, leur a pris leur téléphone portable et a demandé à leurs accompagnateurs de les ligoter à leurs sièges avec du fil électrique.
"J'ai perdu trois enfants en mer", a afffirmé l'homme, selon le témoignage d'un garçonnet diffusé sur les sites internet des médias italiens.
"Il nous menaçait, disait que si nous bougions il verserait l'essence et allumerait le feu. Il n'arrêtait pas de dire qu'il y avait tant de personnes en Afrique qui continuaient à mourir et que c'était la faute de Di Maio et Salvini" (les deux vice-Premiers ministres italiens et hommes forts du pays), a raconté une fillette.
Elle précise que le chauffeur "se retournait et versait de l'essence par terre" et qu'il a aussi brandi "un pistolet et un couteau". "Puis les carabiniers sont arrivés et nous ont sauvés".
- "Les morts en Méditerranée" -
"Je veux en finir, il faut arrêter les morts en Méditerranée", aurait aussi hurlé l'homme, ont rapporté plusieurs médias.
Selon le procureur Francesco Greco, le chauffeur a gardé sans cesse près de lui deux enfants, en leur montrant le briquet qu'il tenait à la main. Il a en outre percuté une voiture où se trouvait un père de famille et son enfant, qui se sont enfuis avant que leur véhicule ne prenne feu.
Des photos des pompiers après le drame montrent le bus et la voiture entièrement calcinés.
Le héros du jour est aussi un jeune garçon, qui a pu récupérer le téléphone tombé à terre d'un camarade et a donné l'alerte. "Je me suis un peu fait mal aux mains pour le récupérer et j'ai pu prévenir les carabiniers et la police. Nous étions tous effrayés", a-t-il raconté, très calmement, devant une caméra.
Les forces de l'ordre ont finalement pu bloquer le bus et ont fait sortir les enfants en brisant les vitres arrière, peu avant que le chauffeur ne mette le feu.
Une vidéo prise par un automobiliste montre des enfants sortant en courant du bus, hurlant et pleurant.
Une douzaine d'enfants et deux des adultes ont été conduits à l'hôpital après avoir été légèrement intoxiqués par la fumée.
L'auteur des faits est un homme de 47 ans, Italien depuis 2004, d'origine sénégalaise, chauffeur scolaire sans histoire depuis 2002 selon son employeur. Divorcé de son épouse italienne, il a deux enfants adolescents.
Le ministère de l'Intérieur a évoqué dans un communiqué des antécédents de conduite en état d'ivresse et d'agression sexuelle sur mineur.
"Le ministère est à l'oeuvre pour vérifier la possibilité de retirer la citoyenneté italienne au Sénégalais", ont ajouté des sources ministérielles, en brandissant le décret-loi du ministre de l'Intérieur Matteo Salvini sur la sécurité et l'immigration adopté à l'automne.
"LE FRANÇAIS N'A D'AVENIR EN AFRIQUE QUE S'IL RECONNAÎT LES LANGUES LOCALES"
Le philosophe Souleymane Bachir Diagne prévient que l'évolution de la francophonie ne dépends pas du facteur démographique, mais reposera sur le plurilinguisme et la bonne santé de l'éducation en Afrique
Jeune Afrique |
Fatoumata Diallo |
Publication 20/03/2019
S’approprier la langue française et l’inscrire pleinement dans le pluralisme linguistique. Et en particulier dans le contexte de l’Afrique francophone. C’est le credo de Souleymane Bachir Diagne pour en finir avec une vision archaïque d’une francophonie crispée, campée sur « une défense du français contre l’hégémonie de l’anglais ». Pour le philosophe sénégalais, professeur de français à l’université de Columbia (New York), c’est la langue française qui doit s’adapter à la société africaine, et non l’inverse.
En clair, les Africains francophones peuvent, et doivent, modifier la langue, l’adapter à leurs langues nationales, leurs pratiques, leurs vécus. Et, surtout, ne pas attendre pour ce faire d’obtenir l’aval de l’Académie française.
L’Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone (ODSEF) prévoit que, d’ici à 2050, 70% des francophones seront des Africains. Un chiffre largement mis en avant ce 20 mars, Journée internationale de la francophonie. Mais Souleymane Bachir Diagne balaie cet argument démographique. Pour lui, la pérennité du français en Afrique n’est possible que si les locuteurs participent à l’évolution de la langue.
Vous défendez la nécessité de la reconnaissance des langues locales et nationales dans l’espace francophone africain. Comment concevez-vous la cohabitation entre le français et celles-ci ?
Souleymane Bachir Diagne : Pendant de nombreuses années, la francophonie a été perçue comme une défense frileuse de la langue française contre l’hégémonie de l’anglais. Aujourd’hui, le maître mot pour la définir est le pluralisme linguistique. Ce pluralisme se caractérise par la reconnaissance de l’existence de plusieurs langues dans l’espace francophone. Ces langues locales méritent d’être considérées et renforcées.
Le français, l’anglais et le portugais sont des langues d’Afrique, à côté des langues africaines. Ainsi, la cohabitation des langues est naturelle en Afrique. Sur le continent, il est rare de trouver un africain qui ne parle pas plusieurs langues. Donc, le français n’a d’avenir en Afrique francophone que si il reconnaît les langues locales, et fonctionne avec elles.
Que pensez-vous du mode d’apprentissage du français en Afrique, au regard de celui des langues locales ?
L’école doit être un espace plurilingue qui doit faire l’objet d’une vraie politique linguistique. Il faut renforcer le français, car sa maîtrise a faibli dans les écoles africaines.
Dans le même temps, il est crucial d’introduire les langues africaines dans l’enseignement. Celles-ci doivent devenir des langues de savoirs et de créations dans lesquelles les écrivains écrivent. Je plaide que l’on puisse écrire la philosophie et d’autres disciplines en langues africaines. Boubacar Boris Diop – auteur de l’ouvrage Les tambours de la mémoire – en est l’exemple. La francophonie aura de l’avenir si, et seulement si, l’école et la société sont des espaces plurilingues.
Êtes-vous favorable à une transgression de la langue française académique ?
Oui, car le français est une langue vivante. Elle est par nature appelée à subir des transformations et des formes d’hybridations. Par exemple, en Côte d’ivoire, s’est développé « un français ivoirien » qui a sa saveur et son sel. Beaucoup d’artistes et écrivains ivoiriens jouent de ces transformations pour s’exprimer.
Néanmoins, cela va au-delà d’introduire de simple mots dans la langue française. Au Sénégal, pour nommer une station à essence, on disait « essencerie ». Ce mot n’existant pas dans la langue française, Léopold Sédar Senghor l’a fait adopter par l’Académie française quand il y siégeait !
En somme, le pluralisme à l’intérieur de la langue française est une richesse de la francophonie : la manière de parler le français au Québec et en Belgique est différente de celle qui est pratiquée dans l’Hexagone. Et cela permet d’enrichir la langue.
Quel est le rôle des écrivains dans l’évolution de la langue française ?
La littérature dite francophone a imposé sa qualité dans le spectre littéraire français mais, aussi, un certain style. Les Africains ont inventé dans la littérature francophone leur propre manière de jouer avec la langue, en s’installant entre deux langues. À travers leurs écrits, ils parlent leurs langues maternelles à l’intérieur du français.
L’écrivain Ahmadou Kourouma – auteur du Soleil des indépendances– est sans doute le meilleur exemple. Il a réussi dans ses écrits à faire sentir la présence de la langue Malinké – langue Mandingue – dans le français. Le style de Soni Labou Tansi œuvre aussi dans ce sens. Il y a une sorte de jubilation avec la langue française, qui est permise par le fait que les francophones se situent le plus souvent entre deux langues.
Un étude de l’ODSEF estime qu’à l’horizon 2050, plus de 70% des francophones seront des Africains. L’Afrique comptera alors plus de 90% des francophones de 15-29 ans. Quel regard portez-vous sur ces chiffres ?
Au-delà des chiffres, il est important de se focaliser sur deux conditions. Dans un premier temps, l’enracinement de la langue française sur le continent tient à la qualité de l’enseignement. La santé du français en Afrique francophone dépendra fortement de la santé de l’école.
Puis, il est essentiel que le français reste une langue de la science et de la recherche. Il y a un énorme potentiel sur le continent mais à conditions que ces deux aspects soient remplis. Il faut que l’OIF en prenne conscience et veuille un espace qui compte dans le monde de demain sur le plan de l’éducation et de la recherche.
Le cadre domestique est-il le premier espace de transmission de la langue française ?
Le premier principe est qu’il faut que le français soit présent ailleurs qu’à l’école. Si son usage s’arrête à l’enceinte de l’école, la francophonie en souffrira. Au Sénégal, dans une pratique éducative, on peut parler à l’enfant en français, car on sait que la société parle le Wolof. Il finira donc par le parler.
Par ailleurs, il est vrai qu’il faut s’adapter à la situation concrète de la société : si le français est plus répandu dans l’espace public, dans le cadre domestique il faut favoriser les langues locales et vice-versa.
Le français demeure-t-il la langue « de l’élite » en Afrique, selon vous ?
Malheureusement, cela est encore vrai . L’usage du français hors des élites tient à la démocratisation de l’éducation et de la culture en générale. Il faut que le français fasse partie de la culture populaire. Par ailleurs, cet effort de démocratisation doit venir de tous. En tant que philosophe, j’ai ma responsabilité d’écrire en Wolof pour que cette langue soit présente dans la philosophie contemporaine.
Enfin, l’État et les institutions ont la responsabilité de mettre en place des politiques qui favorisent le pluralisme linguistique au sein de la francophonie. De la même manière, l’OIF a un rôle à jouer pour rendre le français attractif et populaire.
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PARLONS FRANÇAIS
Le Réseau francophone pour l'égalité Homme et Femme du professeur Ndioro Ndia, a choisi le lycée Thierno Saidou Nourou Tall ce 20 mars, pour sensibiliser les élèves sur le français en tant que valeur et culture de vie
Alioune G Sall et Fanseyni Djitté |
Publication 20/03/2019
Le professeur Ndioro Ndiaye, coordonatrice du Réseau francophone pour l'égalité Homme et Femme, était au lycée Thierno Saidou Nourou Tall pour célébrer la journée mondiale de la francophonie.
Voir le compte rendu en vidéo.
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LA FACULTÉ DES LETTRES SE DOTE D’UNE BIBLIOTHÈQUE
Le coût global de l'ouvrage est estimé à 15 millions de FCFA sur fonds propres avec une capacité d’accueil extensible à 200 personnes
avec AFP |
Alioune G Sall et Fanseyni Djitté |
Publication 20/03/2019
La faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), a réceptionné, mercredi, une bibliothèque physique et virtuelle d’un montant estimé à quinze millions de FCFA.
’’Le coût global de la bibliothèque est estimé à 15 millions de FCFA sur fonds propres. Sa capacité d’accueil est pour le moment de 100 visiteurs et pourra aller à 200 avec l’extension prévue à moyen terme au 4ème étage’’, a déclaré, lors de la cérémonie de réception, le doyen de la faculté , Pierre Sarr.
La cérémonie s’est déroulée en présence du directeur général de l’enseignement supérieur, Amadou Abdoul Sow, et du recteur de l’UCAD, Ibrahima Thioub.
Depuis sa création en 1958, la FLSH dispose pour la première fois de son histoire d’une bibliothèque facultaire, a souligné Pierre Sarr.
Il a indiqué que le fonds documentaire existant reste alimenté par les dons provenant des départements, la production scientifique des enseignants de la faculté ainsi que du fonds reçu de la bibliothèque centrale.
Pour lui, la mutualisation des ressources financières entre les 13 départements permettra d’accroître le fonds documentaire grâce aux acquisitions nouvelles prévues dans le budget de la faculté.
Il a annoncé l’acquisition, cette année, d’ouvrages d’une valeur estimée à 10 millions FCFA destinées à la bibliothèque.
Par ailleurs, l’interconnexion de la bibliothèque facultaire, la biblothèque centrale et l’ensemble des autres établissements facilitera, selon lui, la recherche et la documentation, aussi bien par voie physique qu’électronique.
Les aménagements et installations de la bibliothèque sont constitués de 7 rayonnages métalliques à double face, d’une capacité totale de 9500 volumes.
On y trouve également une banque de prêt, un câblage informatique avec intégration d’un système wifi et tant d’autres.
’’Cette bibliothèque contribuera à rehausser la formation des étudiants et à améliorer leurs résultats’’, a pour sa part salué le recteur de l’UCAD, Ibrahima Thioub.
Selon lui, l’initiative est d’une ’’plus grande pertinence’’ dans la mesure où elle ’’apporte une réponse à une question d’accès à la documentation physique et numérique’’.
Elle permet aussi de trouver en un seul lieu physique et virtuel des ressources disposées en divers espaces, a t-il relevé.
Voir le compte rendu vidéo de la cérémonie.
LES SECOURS DÉBORDÉS APRÈS LE PASSAGE DU CYCLONE IDAI
Les secours étaient dépassés mercredi par l'ampleur de la catastrophe provoquée par le cyclone Idai en Afrique australe, qui a fait au moins 300 morts, des milliers de personnes restant bloquées sur des toits et arbres
Les secours étaient dépassés mercredi par l'ampleur de la catastrophe provoquée par le cyclone Idai en Afrique australe, qui a fait au moins 300 morts, des milliers de personnes restant bloquées sur des toits et arbres six jours après le passage de l'une des pires tempêtes dans la région.
"C'est la pire crise humanitaire dans l'histoire récente du Mozambique", le pays le plus touché, a estimé la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Le cyclone, qui a provoqué des glissements de terrain et des inondations, a fait au moins 202 morts au Mozambique et une centaine au Zimbabwe voisin.Mais le bilan pourrait dépasser le millier de morts au Mozambique, selon le président Filipe Nyusi qui a décrété trois jours de deuil national.
Le pape François a fait part de sa "douleur" après les inondations qui "ont semé le deuil et la dévastation dans plusieurs régions du Mozambique, du Zimbabwe et du Malawi".
"J'implore le réconfort et le soutien pour tous ceux qui sont touchés par cette calamité", a-t-il ajouté devant des milliers de fidèles réunis place Saint-Pierre pour son audience générale du mercredi.
Et, compte tenu de la persistance des pluies dans les prochains jours, "la situation va probablement empirer", a prévenu le Bureau des Affaires humanitaires des Nations unies (Ocha).
Des vagues de 8 mètres de haut sont attendues dans la région de Beira (centre), deuxième ville du Mozambique, a prévenu le président Nyusi.
La priorité mercredi était de secourir les milliers de personnes qui ont trouvé refuge sur des arbres, des toits ou des îlots formés par les inondations impressionnantes.A certains endroits, le niveau de l'eau a atteint jusqu'à six mètres.
Près de 350.000 personnes se trouvent bloquées dans des zones inondées au Mozambique, selon le président Nyusi.
"Nous avons des milliers de personnes qui, depuis plus de trois jours, sont bloquées sur des toits et des arbres dans l'attente d'être secourues", a déclaré, mercredi à Beira, Caroline Haga, chargée de la communication pour la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Dépassés par l'ampleur de la catastrophe, les sauveteurs sont confrontés à des choix draconiens."Malheureusement on ne peut pas venir en aide à tout le monde, donc notre priorité, ce sont les femmes, les enfants et les blessés", a expliqué à l'AFP Caroline Haga, précisant que 167 personnes avaient été secourues mardi.
Faute de pouvoir être transportés au sec, des sinistrés ont reçu, par voie aérienne, de la nourriture.
- 'On manque de temps' -
"Personne n'était préparé aux inondations.Les gens étaient préparés à faire face au cyclone (...), mais le cyclone a provoqué au Zimbabwe et au Malawi des pluies torrentielles qui sont arrivées jusqu'ici" au Mozambique, a ajouté Caroline Haga, pour expliquer l'ampleur de la catastrophe.
Les organisations humanitaires commençaient à affluer mercredi à Beira après avoir été totalement prises de court, mais elles restaient sous-équipées.
"On a commencé avec un seul hélicoptère", a reconnu Caroline Haga."Maintenant nous en avons cinq (pour l'ensemble des opérations de secours depuis Beira).Donc on devrait pouvoir sauver plus de gens, mais on manque de temps", a-t-elle prévenu.
Les secours étaient en outre compliqués par la persistance des pluies et la coupure des routes et télécommunications.
A Beira, des militaires avaient prévu de faire une distribution de nourriture mais leur hélicoptère n'a pas pu décoller mercredi matin à cause de conditions météorologiques exécrables, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les ONG ont aussi mis en garde contre les risques sanitaires, de paludisme et de choléra essentiellement, alors que l’hôpital de Beira a été partiellement endommagé par les intempéries.
"On doit rechercher et sauver des milliers de personnes, dont des enfants, mettre en place des hébergements et des centres de transit pour les sinistrés et permettre l'accès à de l'eau potable", a expliqué l'Unicef, résumant l'ampleur de la tâche.
Au Zimbabwe, les survivants s'attelaient toujours mercredi, à l'aide de pioches, de pelles et de bâtons, à retrouver des corps dans la boue épaisse qui a emporté une centaine de maisons à Chimanimani (est), où huit ponts ont été détruits.
Le président Emmerson Mnangagwa est attendu dans la journée dans cette petite ville située dans une vallée encaissée, où l'eau et la boue ont charrié rochers, habitations et voitures.
Pour venir en aide aux victimes dans la région, l'ONU a annoncé 20 millions de dollars.
Le Mozambique, un des pays les plus pauvres au monde, avait déjà été frappé par des inondations meurtrières en février et mars 2000.Cette catastrophe avait fait quelque 800 morts, au moins 50.000 sans-abri et affecté environ deux millions de personnes sur une population de 17 millions.
LA CMU À L'ÈRE DE LA DIGITALISATION
L’Agence de la Couverture maladie universelle a engagé un ambitieux programme de Systèmes d’information de gestion intégré dénommé SIGICMU, afin de traiter à temps réel des opérations de paiements et de recueil de contributions de tiers
(SenePlus.com, Dakar) - L’Agence de la Couverture maladie universelle a engagé un ambitieux programme de Systèmes d’information de gestion intégré dénommé SIGICMU qui est en train d’être mis en place pour traiter à temps réel des opérations de paiements et de recueil de contributions de tiers pour son financement.
Créée en 2015, l’Agence de la CMU, une initiative du Chef de l’Etat est ainsi dans sa ‘’phase active de déploiement numérique et digital pour rendre le programme plus moderne, plus sécurisé et plus attractif au bénéfice des mutualistes et des prestataires de soins’’, a expliqué son Directeur Dr Mamadou Bocar Daff.
Il prenait part mardi à Dakar au siège du Bureau Régional de l’Agence d’investissement des Nations Unies (UNCDF) avec de proches collaborateurs à une rencontre préparatoire de lancement officiel de ce dispositif, prévu en avril.
‘’Véritable outil de pilotage ce système de dimension nationale permettra de traiter à temps réel des opérations de paiement en ligne comme garantir le ciblage des bénéficiaires, assurer l’effectivité des prestations et la lutte contre la fraude, optimiser les processus de traitement des factures, assurer la gestion intégrée sécurisée des données et améliorer la collecte des ressources, a souligné Dr Daff.
‘’La réussite de cette nouvelle plateforme d’inclusion financière et sociale SUNUCMU demande l’appropriation, la mobilisation et l’engagement de toute la population sénégalaise grâce à la mise en œuvre d’une bonne stratégie d’accompagnement au changement de comportement.
Composé de sept modules le SIGICMU a la particularité d’intégrer un centre de traitement monétique (CTM) des cotisations des bénéficiaires des mutuelles de santé et de financement participatif de la prise en charge des indigents et couches vulnérables, dénommé ‘’SunuCMU’’, renseigne le directeur des Systèmes d’informations de la CMU, Mohamed Malick Sy.
SUNUCMU conçu par la Direction des Systèmes d’information de l’Agence en partenariat avec ‘’Better than Cash Alliance’’ du Système des Nations Unies va permettre ‘’un bon suivi des indicateurs de performance de rapprocher les bénéficiaires des prestataires de soins et enfin de fournir les informations nécessaires à une bonne prise de décision’’.
Le mandat principal de cette coalition de l’ONU est ‘’d’accompagner ses membres à la digitalisation de leurs paiements permettra à la CMU d’accélérer l’atteinte de ses objectifs de développement durable adossés à la santé et au bien être de toutes les populations’’, selon la coordonnatrice de l’UNDCF, Christelle Alvergne.
Ainsi ce module du SIGICMU est ‘’une innovation qui va permettre la soutenabilité et la pérennisation de la CMU programme social prioritaire’’
PAR CHARLES FAYE
BENNO BOKK SENEGAAL !
L’opposition peut être réduite à néant - Les populations non ! Quoique veuille faire le tout puissant Macky, il est quand même de bon ton de lui rappeler que 42% des Sénégalais, plus précisément des électeurs, ne lui ont pas accordé leur faveur
Il paraît que le Président Macky Sall, fraîchement réélu pour un deuxième et dernier mandat de 5 ans, est allé se bunkériser à Marrakech, dans le centre du Maroc au pied des montagnes de l’Atlas, pour mûrir dans la ville ocre ou rouge, la taille, la composition et certainement la consistance du prochain gouvernement.
Il faut espérer pour nous autres Sénégalais, complètement fauchés dans ce Sénégal où l’on se demande où est passé le fric, que la ville fondée en 1071 par Yusef U Tacfin à la tête alors de l’empire berbère des Almoravides, l’inspire.
On en a sacrement besoin ! Quand bien même je ferais partie de ceux qui ne pensent qu’il ne fera que ce qu’il sait faire. De la politique pure et dure. Soit, remporter les locales de décembre prochain, former ensuite un véritable gouvernement de commandos pour s’attaquer aux législatives de 2022 et enfin asseoir les termes de sa succession qu’il devrait maîtriser, du processus électoral aux urnes à la présidentielle de 2024.
Aussi, donnerais-je ma main à couper qu’il reconduira l’actuel Premier ministre. Gardera au poste le travailleur Aly Ngouille Ndiaye à l’Intérieur pour la sécurisation et le déroulement apaisé des locales de décembre prochain, donc au moins jusqu’en 2020. Et pourquoi pas maintenir le très prolixe Amadou Ba dont il se dit qu’il est en mode «mortal Kombat» avec le brillantissime Makhtar Cissé de Senelec à qui l’on prête une ambition primatoriale.
Suis convaincu que la Primature ne bougera pas. Ce qui n’est pas le cas du Budget et autres postes où les chaises musicales menacent de danser sous la rythme à deux temps du mbalax ou wango dont le Macky a le beat présidentiel.
Mais bon quoique veuille faire le tout puissant Macky Sall, il est quand même de bon ton de lui rappeler que 42% des Sénégalais, plus précisément des électeurs, ne lui ont pas accordé leur faveur.
Ce n’est pas peu et loin d’être misérable. Il ne faut pas qu’il se trompe. Surtout quand on vient y ajouter tout ceux qui n’ont pas voté. Certes, ils ne sont pas allés aux urnes, mais l’erreur serait de croire que ces silencieux n’ont pas leur mot à dire.
Nous voilà donc, lui comme nous, à nous demander s’il n’est pas devenu temps de prendre en considération les volontés populaires. Ce d’autant, que les votes ont mis sur la table la hideuse idée régionaliste, confrèrique.
On pourra dire ce qu’on veut, mais mieux vaut encore regarder la vérité en face et s’attaquer tout de suite au risque de déconsolidation, de destruction d’un tissu social et à terme d’une Nation, que des Sénégalais d’autres époques ont construit brique après brique. Au prix parfois de leur vie, de leur intégrité physique.
Voilà là où est attendu le Président Macky Sall ! La politique ! Rien qu’une politique de pérennité au pouvoir n’explique plus tout.
Le Sénégal par contre oui !
L’opposition peut être réduite à néant. Les populations non ! Macky Sall a donc l’obligation de devenir le président de tous les Sénégalais. Des futankés qui ont massivement voté pour lui. Des serers de Fatick qui lui ont renouvelé leur confiance, mais aussi des mourides de Touba, des diolas de Casamance, catholiques, wolofs, etc.
Nous voilà, comme je le disais plus haut, à nous regarder dans le blanc des yeux non pas pour nous dire des vérités, mais pour faire au mieux, en toute intelligence pour le grand bien de notre pays et bien sûr pour l’avenir qui devrait être plus facile à vivre. Si le potentiel et le génie des Sénégalais sont invités à s’inscrire dans une dynamique efficiente et définitive d’une prise en main effective et gagnante d’une production et transformation nationales partagées et soutenues. Aussi bien par l’Etat que le secteur privé qui gagnerait à être plus agressif et bien sûr accompagné par le prochain gouvernement. Sans compter la gestion des ressources minières dont les ménages attendent des retombées sonnantes dans le panier de la « jongama ». Sans oublier la scolarité et la santé des 6 millions de gamins qui ont moins de 14 ans. La formation et la qualification de trois millions de jeunes qui ont moins de 24 ans et l’emplois, la santé, le bien-être des sept autres millions de Sénégalais dont bon nombre quittent le monde à 50 ans et un peu plus. Par la faute de bouillons et autres incompréhensions culinaires meurtrières de nos marmites.
Voilà autant de points essentiels et déterminants sur lesquels est attendu Macky Sall. Je ne sais pas qui veut être président. Quelle galère finalement ! Bonne chance prési. Pour une fois, je serai d’accord avec Bennoo Bokk … Sénégaal.
LA SONES SATISFAIT UNE VIEILLE DOLÉANCE DES ÉTUDIANTS
Le Directeur général de la Sones, charles Fall, a terminé hier sa tournée dans le département de Saint-Louis. Le patron de la Société nationale des Eaux du Sénégal a été à l’Université gaston berger de Saint-Louis où il a rassuré les étudiants de la deuxième institution universitaire du Sénégal. Sur place, il a informé les pensionnaires de Sanar que le liquide précieux va couler à flots.
Trouver de l’eau relève d’un parcours du combattant à l’Université Gaston Berger où les étudiants ne cessaient de se lamenter sur leur sort. Si l’on se fie à la déclaration du Dg de la Sones, le problème est en passe de devenir un vieux souvenir. Dans quelques mois, l’eau va couler à flots à l’Ugb», a déclaré Charles Fall lors de l’étape de Sanar de la visite de chantier qu’il a entreprise depuis deux jours. «Je suis venu voir l’état d’avancement des travaux d’alimentation en eau potable à l’Université Gaston Berger. Je constate qu’il y a un confort dans la distribution. Je suis là aussi pour mettre en exergue une promesse du chef de l’Etat, Macky Sall, aux étudiants de Sanar. Les travaux qui se déroulent normalement permettent de réaliser un château d’eau de 250 m3 sur 20 mètres. Cette conduite d’eau autonome est en train d’impacter depuis dimanche la vie sociale des étudiants avec un accroissement de la production dans les bâtiments, et ceci jusqu’au 3ème étage», a révélé M. Fall, signalant qu’une conduite de refoulement de distribution de 250 millimètres a été raccordée à la conduite spéciale dédiée à l’Ugb. Ces réalisations n’auraient pas été effectives s’il n’y avait pas eu une collaboration du Crous. «Cela a permis un bon aboutissement du projet », a soutenu Charles Fall qui précise qu’ «une planification sur les 15 ans à venir a été faite pour anticiper sur l’augmentation démographique de l’Ugb, avec la réalisation de treize (13) kms de réseau». Satisfaits par la célérité dans la réalisation de travaux, le Dg du Centre régional des Œuvres universitaires et sociales (Crous) de Saint-Louis et la Commission sociale des Etudiants (Comsoc) exultent. «Calculés pour une durée de cinq (5) mois, ces travaux ont permis surtout de changer le réseau intérieur pour faciliter la bonne fourniture, et ceci grâce à la Sones. J’exprime toute ma satisfaction et celle du recteur de l’Ugb, si l’on sait que même l’espace pédagogique a été bien connecté au nouveau réseau», a martelé pape Ibrahima Faye. Sa thèse a été corroborée par Daouda Sagna de la Coordination des Etudiants pour qui les travaux avancent à une vitesse remarquable. «Ce château d’eau est une solution palliative face à la précarité de l’eau dans cette zone», a-t-il indiqué.