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15 août 2025
Par Clément DUHAIME , Benjamin BOUTIN & Esther DJOSSA
«NOUS, FRANCOPHONES»
Aux quatre coins de la planète, soyons fiers de promouvoir haut et fort la richesse et l’expressivité de notre langue, dans tous les espaces de création, d’innovation, d’économie et de savoir.
La francophonie moderne, voulue par le poète-président Léopold Sédar Senghor, est née il y a cinquante ans d’une idée simple : faire du français un outil de coopération internationale au service du développement. Aujourd’hui, les 300 millions de locuteurs et les 80 millions d’apprenants du français à travers le monde forment une communauté de langue et de destin qui n’a pas dit son dernier mot. Mais pour continuer à peser dans le monde, nous, francophones, devons être sans cesse à l’initiative. Cela commence par une question essentielle : que voulons-nous faire ensemble ?
La langue française est le fondement de notre communauté internationale. Habib Bourguiba l’avait compris : « la langue, disait-il, est un lien remarquable de parenté qui dépasse en force le lien de l’idéologie ». Être francophone, c’est être citoyen d’un espace sans frontières, d’une patrie immatérielle, et avoir la chance inouïe de pouvoir entrer en intercompréhension familière avec des millions de femmes et d’hommes, sur toutes les îles et les continents.
C’est sur la base de cette langue en partage, relationnelle, que nous, francophones, devons organiser notre coopération et nos dispositifs de solidarité de manière à répondre ensemble aux grands enjeux contemporains. Même avec des moyens limités, des solutions pragmatiques et des projets mobilisateurs peuvent émerger d’une coopération renouvelée entre les sociétés civiles et les institutions de la francophonie, en matière d’éducation, d’emploi, d’environnement, de paix, de la culture et de médias.
Nous le disons avec force : l’éducation est la mère des batailles. La plupart des pays en voie de développement y consacrent des moyens insuffisants : 60 millions d’enfants ne sont pas scolarisés dans l’espace francophone. D’ici dix ans, il faudra recruter et former 27 millions d’enseignants, dont cinq millions en Afrique subsaharienne. Un défi considérable.
L’Institut de la Francophonie pour l’Education et la Formation à Dakar peut aider à renforcer les compétences des enseignants, à les former à distance et à favoriser la réussite scolaire par l’enseignement bilingue au primaire dans les écoles rurales. Mais ces initiatives ont vocation à changer d’échelle. L’Organisation internationale de la Francophonie doit mettre sa force diplomatique au service d’une grande ambition pour l’éducation, dans les forums internationaux, auprès des bailleurs de fonds, avec le Partenariat mondial pour l’éducation, et en demandant un réengagement de ses gouvernements membres.
Cet effort concerne aussi l’enseignement supérieur et la recherche. Car comme le fait remarquer la directrice générale de l’UNESCO, « 80% des publications scientifiques sont en anglais ». L’Agence universitaire de la francophonie qui regroupe 909 universités, grandes écoles, réseaux universitaires et centres de recherche utilisant la langue française doit proposer une initiative forte pour repositionner français dans les publications scientifiques. Cela passe également à plus grande échelle par la diffusion d’une offre de cours et de séminaires en ligne, axés sur le savoir et le développement des compétences.
Trop souvent, dans les pays en voie de développement, on constate une inadaptation de l’enseignement avec les réalités économiques. L’Organisation Internationale du Travail prévoit en effet que dans les 10 ans à venir, seuls 100 millions d’emplois seront disponibles dans le secteur de l’économie formelle alors que ce seront 400 millions de jeunes qui chercheront un emploi. La mise en place de formations axées sur le renforcement des capacités entrepreneuriales, l’ouverture d’incubateurs de la francophonie, d’instituts techniques et technologiques, de coopératives d’emploi et de production : tout doit être fait pour éviter ce hiatus entre la surqualification et les besoins du marché, et préparer l’avenir des jeunes.
Autrement, cette inadéquation est de nature à engendrer des migrations subies aux conséquences humaines parfois dramatiques. Cette préoccupation devrait logiquement trouver dans les instances de la francophonie, qui compte des pays de départ, de transit et de destination des migrations internationales, un cadre multilatéral privilégié de co-élaboration de mécanismes de mobilité légale, sécurisée et circulaire. À quand un Office francophone des migrations ?
De même, la sécurité et le développement durable sont indissociables. De plus en plus de migrations subies, d’entraves au développement et à la paix résultent de la raréfaction des ressources naturelles, de l’élévation des températures, de la désertification ou de l’érosion côtière.
Ce sont autant de phénomènes que connaît le Sahel, région peuplée d’un demi-milliard d’habitants dont les deux tiers vivent de l’agriculture et de l’élevage. La francophonie doit accompagner la mobilisation des pays de la région, soutenus par l’Alliance Sahel, et qui se sont réunis à Niamey le 25 février dernier pour convenir d’un plan d’investissement climatique ambitieux comprenant six projets de terrain. L’expertise de l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable doit être mise à contribution. Mais au-delà de l’indispensable appui technique, c’est l’énergie de sa jeunesse qui constitue le trésor de la francophonie.
Partant de ce constat, des programmes d’échanges et de mobilité autour de thématiques mobilisatrices (forêt, accès à l’eau, propreté des océans, citoyenneté…), aptes à partager des bonnes pratiques, à autonomiser les jeunes et à devenir des cas d’école sont requises ! Si un cultivateur burkinabé, Yacouba Sawadogo, est parvenu à planter seul une forêt de trente hectares dans la région sèche de Ouahigouya au Burkina Faso, imaginons ce qu’une cohorte de jeunes volontaires francophones dépositaires de son savoir-faire pourrait réaliser dans l’optique d’« arrêter le désert » ! Faire coopérer des jeunes parlants-français de tous les pays permet aussi de leur donner un but et de créer un sentiment d’appartenance à la francophonie.
Enfin, sans prétendre à l’exhaustivité, nous, francophones, devons être à l’avant-garde des nouveaux combats pour la diversité culturelle et le pluralisme de l’information. Dans un espace géoculturel mondial bouleversé par les technologies, la bataille des plateformes, de l’accès et de l’attractivité des contenus et des œuvres d’expression française, ne sont pas des vains mots. Il s’agit d’offrir une offre culturelle et linguistique alternative au divertissement et à l’information de masse, en créant un espace médiatique commun au-delà de TV5 Monde et un programme de soutien fort à la diversité culturelle.
Aux quatre coins de la planète, de Montréal à Cotonou, de Kinshasa à Bucarest, d’Alger à Erevan, de Port-au-Prince à Nouméa, soyons fiers de promouvoir haut et fort la richesse et l’expressivité de notre langue, dans tous les espaces de création, d’innovation, d’économie et de savoir.
Par Abdoulaye THIAM
LA DEMOCRATIE A UN COUT
Au Sénégal, il n’y a aucune institution officielle ou privée qui quantifie ce que des élections coûtent au contribuable. Les sources de financement de nos partis politiques restent opaques pour ne pas dire nébuleuses.
Le député apparenté Parti Socialiste, René Dosière, spécialiste de la gestion des dépenses publiques, réagissant sur le coût des élections françaises en 2012, évaluées à 604 millions d’euros (plus de 395 milliards F CFA), selon un rapport de l'Inspection générale de l'administration (IGA), avait déclaré que «la démocratie n’a pas de prix, mais elle a un coût».
D’ailleurs, pour entrer à l’Elysée lors de la Présidentielle de 2007, les candidats, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal arrivés au second tour, avaient dépensé respectivement 21,17 millions d’euros (plus de 13,887 milliards F CFA) et 20,81 M€ (plus de 13,651 milliards F CFA).
Au Sénégal, il n’y a aucune institution officielle ou privée qui quantifie ce que des élections coûtent au contribuable. Pis, si en France, les dons et autres financements des campagnes sont encadrés et/ou vérifiables, chez nous, les sources de financement de nos partis politiques restent opaques pour ne pas dire nébuleuses.
Mais le comble dans tout ça, c’est que pour diriger un petit pays, pauvre et endetté de 14 millions d’habitants, plus de 100 personnes se permettent de se bousculer au portillon du conseil constitutionnel pour déposer leur candidature.
Au nom du pluralisme, on se retrouve aujourd’hui avec plus de 350 partis politiques disposant tous d’un récépissé en bonne et due forme. Pourtant plus de trois quarts d’entre eux, n’ont jamais pris part à une seule élection. Fut-elle locale !
Mais, l’establishment politique décidant de fouler au pied, les lois et règlements qui régissent les partis politiques, les secrétaires généraux en profitent pour se momifier à leur tête, imposant un diktat sans aucune possibilité d’alternance. La preuve, exceptée la LD/MPT d’alors, avec Professeur Abdoulaye Bathily qui a remplacé Babacar Sané en 1984, aucun autre leader n’a réussi à prendre les rênes du parti de son «géniteur» par des élections. Tout se passe dans la douleur et la division avec des rajouts au sigle initial, tels : Authentique, Debout, FC, Rénovation, etc.
Amadou Moctar Mbow avait donc raison de dire qu’un pays comme le Sénégal ne devrait pas avoir plus de trois voire quatre partis politiques. La même idée était théorisée alors par le Président Léopold Sédar Senghor avec ses fameux quatre courants.
Donnant l’exemple des assises nationales qu’il a dirigé avec brio et professionnalisme, l’ancien directeur général de l’Unesco avait confié à Sud Quotidien ceci : «Quand j’ai commencé les Assises, j’ai demandé au ministère de l’intérieur, la liste de tous les partis politiques. On m’a donné une liste de 200 partis. J’ai envoyé des convocations et il y’a une soixantaine qui m’ont répondu. Les autres n’ont pas répondu parce que ce sont des boites aux lettres. Le parti est composé de quelqu’un avec sa femme, son frère. Dans la constitution nouvelle (celle proposée par la CNRI, Ndlr), nous avions défini les critères pour être un parti politique». Hélas, ces propositions ont été déchirées sous un fallacieux prétexte que Professeur Mbow aurait outrepassé ses prérogatives. La suite, on la connaît.
Nécessité de coupler les locales et les législatives
Le récépissé est devenu une véritable monnaie de change et/ou une mère-porteuse dans certaines situations. Pour rester dans la logique de prolifération des partis politiques, nos hommes politiques nous font croire qu’aucun parti politique à lui, tout seul, ne peut remporter une élection au Sénégal. Certes ! Mais, cette théorie est savamment orchestrée et entretenue pour justifier l’émiettement des partis. Conséquences : le tenant du pouvoir subit toutes sortes de pressions, l’empêchant d’avoir des coudées franches. En témoigne la levée de bouclier contre toute initiative visant à coupler les élections législatives et locales.
L’idée pourtant émise par Me Aïssata Tall Sall ne visait que l’harmonisation du calendrier électoral. D’où la nécessité de coupler les Locales et les Législatives en décembre 2019. Ce qui permettra au Sénégal de souffler face à la frénésie électorale où tous les 18 mois, les électeurs sont appelés aux urnes.
Après la Présidentielle du 24 février, les Sénégalais seront ainsi appelés à élire leurs autorités déconcentrées (maire, présidents de conseils régionaux), en décembre 2019. Des joutes qui devraient pourtant se tenir en juin, avant d’être reportées à décembre. Parce qu’un éventuel second tour de la présidentielle passée allait dérégler ce calendrier dont certains y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux. Mais qui est dupe ? Ce qui les intéresse, c’est plutôt la conservation de leur fauteuil, grâce à une coalition hétéroclite et autres alliances contre-nature. La spirale des élections engagée en 2017, va donc s’enchainer en 2023, avec les Législatives. Soit, moins d’un an avant la Présidentielle de 2024.
Voilà pourquoi, coupler et pour de bon, les locales et les législatives, apparaît à nos yeux comme un acte plus que consolidant pour notre démocratie. Le Sénégal n’aurait à gérer que deux échéances. Ce qui offrira aux tenants du pouvoir, quatre années de travail ininterrompues. Mais surtout, nos finances publiques ne souffriront plus le martyr. Autrement dit, on gagnerait en temps et en argent.
D’ailleurs, faites vos calculs entre les coûts de l’impression des bulletins, la confections des cartes et toute la logistique y afférente. Sans occulter, le déficit économique enregistré à cause des pré-campagnes et la période des campagnes où tout le pays est à l’arrêt.
Nous conviendrons tous alors avec René Dosière que la démocratie n’a pas de prix. Mais, elle a un coût !
les douzes mille pirogues qui pêchent au large de Nouakchott sont immobilisées depuis lundi 18 Mars en raison d'une gréve dans la filiére de la pêche artisanale.
Les pêcheurs protestent notamment contre l'application d'une decision du gouvernement interdisant l'utilisation de la main-d'oeuvre étrangère.
Tres remontés, ils interpellent les autorités.
GUINEE-BISSAU : CET ACCORD QUI GARANTIT LA MAJORITE A DOMINGOS PEREIRA
Le Parti africain de l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), la formation politique dont il est le président, a finalement arraché la majorité à l’Assemblée nationale populaire, à la faveur d’un accord avec trois partis politiques
La Tribune Afrique |
Ibrahima Bayo Jr. |
Publication 20/03/2019
L’intronisation de Domingos Simões Pereira comme nouveau Premier ministre devrait se faire dans la semaine. Le Parti africain de l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), la formation politique dont il est le président, a finalement arraché la majorité à l’Assemblée nationale populaire, à la faveur d’un accord avec trois partis politiques. Une nouvelle coalition avec laquelle le parti historique qui règne sur la politique depuis l’indépendance de la Guinée-Bissau en 1975, va former un nouveau gouvernement.
Tout de suite après la signature de l'accord les nouveaux alliés ont présenté leur nouvelle majorité aux représentants de la communauté internationale. Une manière de chercher une constatation extérieure car sur le plan intérieur, l'aval est déjà venu de la Commission nationale des élections (CNE) qui a validé les résultats provisoires des législatives du 10 mars et rejeté toute velléité de contestation.
Domingos Simões Pereira, à nouveau Premier ministre de José Mario Vaz
Pourtant avec les résultats provisoires des législatives du 10 mars dernier, même si le PAIGC remporte le scrutin en raflant 47 sièges de députés, aucun parti n'avait pu obtenir seul, la majorité requise sur les 102 députés de l'Assemblée nationale populaire dans ce régime parlementaire. Une anomalie vite corrigée par l'ancien parti unique avec cet accord signé avec trois autres partis, lui assurant de fait 7 sièges de plus et une coalition pour former le prochain gouvernement.
Dans le détail, Nuno Gomes Nabiam, le faiseur de roi, a finalement versé ses 5 sièges obtenus au nom du parti de l'Assemblée du Peuple uni-Parti démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB), pour renforcer le nombre de sièges du PAIGC de Domingos Simões Pereira. A leur tour, l'Union pour le Changement (UM) et le Parti de la nouvelle Démocratie (PND), un siège chacun, ont signé l'accord de coalition visant à l'approbation des propositions de lois, du budget et du Programme du futur gouvernement.
Sous réserve de la publication des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, le prochain gouvernement devrait être formé et dirigé par Domingos Simões Pereira qui pourrait être investi dès cette semaine. A 55 ans, cet ingénieur formé en Ukraine, aux Etats-Unis et au Portugal, prêtera serment une seconde fois en moins de quatre ans. Un pied de nez à son désormais rival politique José Mario Vaz, le président qui l'avait limogé en 2015, sur fonds de désaccord au sein du même parti.
Le défi d'un gouvernement ouvert à l'opposition
Avec l'onction des résultats des législatives, Domingos Simões Pereira signe sa revanche sur José Mario Vaz, obligé de se fendre d'une lettre de félicitations au PAIGC pour sa victoire, laissant entendre dans la foulée qu'il est «prêt à travailler avec toutes les forces vives de la nation». Désormais, le président sera obligé de composer avec le Premier ministre dont il ne voulait pas pour mettre un terme à la crise née de la dissension entre les deux hommes et qui secoue le pays depuis 2015. Le défi semble être celui d'un gouvernement inclusif.
« Le peuple n'a donné la majorité absolue à aucun parti politique. C'est-à-dire qu'il invite tous les partis à s'asseoir autour d'une table pour un dialogue inclusif visant à stabiliser le pays. Par conséquent, sans MADEM-G15, sans PRS et sans APU-PDGB, aucune réforme majeure n'est possible », plaide lors d'un point de presse, Braima Camara, le chef du Madem-15, un groupe de dissidents du PAIGC, devenu la première force politique d'opposition avec 27 sièges, devant le Parti de la Rénovation sociale (PRS, 21 sièges).
Tous les espoirs se tournent désormais vers cet appel du pied d'une opposition qui ne semble pas disposée à contester les résultats, le scénario le plus redouté par la CEDEAO et l'ONU. Au sein des deux institutions, l'on espère que le futur gouvernement de Domingos Simões Pereira sera ouvert aux autres formations pour lui permettre de déployer sereinement sa politique et faire oublier définitivement la longue crise qui a paralysé le pays
JAMRA VA MARCHER CONTRE LA SÉRIE MAITRESSE D'UN HOMME MARIE
Mame Matar Gueye de l'ONG JAMRA annonce une marche contre la serie maitresse d'un homme marié dans les jours à venir. Il l'a dit hier à nos confréres de la 7TV .
Son organisation entend ainsi dénoncer, dit-il, "cette oeuvre qui pervertit les jeunes et promeut la fornication et l'adultére." Pour rappelle, JAMRA a déposé une plainte sur la table du president du CNRA .