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28 août 2025
PAR BOCAR SAKHO
QUEL GÂCHIS !
Macky Sall pouvait-il rêver d’une opposition plus pataude ? Sans doute pas - Mais l’extrémisme dont elle se couvre ne règlera aucun des problèmes qui, légitimement, pouvaient conduire des Sénégalais dans la rue
Quelle tristesse. C’est un lendemain de Présidentielle lourd de méfiance et de contentieux. Jusqu’ici, le Sénégal était un îlot démocratique dans un continent voué aux dictatures.
Peut-être était-elle imparfaite, mais notre démocratie a toujours surmonté les échéances électorales et a systématiquement réussi à refermer les fractures. Personne n’avait osé prédire ce score pour Macky Sall (58,27%). Il faut l’accepter. Mais, ce 28 février 2019, on vient de connaître un coup d’arrêt et on retourne de façon aussi brutale à l’époque peu glorieuse Wade-Diouf.
Une époque révolue. Depuis 2000, le vainqueur de la Présidentielle a toujours été félicité. En 2007, Idy avait salué la victoire de Wade au premier tour. Niasse et Tanor s’étaient abstenus de le faire. Ils avaient boycotté les Législatives suivantes et s’étaient trouvé une vitrine au niveau des Assises nationales. En 2019, les quatre candidats de l’opposition ont décidé de rejeter les résultats de cette Présidentielle, qui s’est déroulée pourtant dans un climat de calme et de sérénité.
Je n’ai pas connu l’état d’urgence. Mais, j’ai été stupéfait de voir des blindés dans les rues de Dakar. Alors que le vaillant Peuple était depuis les aurores à la recherche de son pain quotidien.
C’est le récit d’une journée triste. Aujourd’hui, notre démocratie est à terre. Tout ce que le Peuple sénégalais et les pères fondateurs ont sué pour édifier est en ruine. Ces héritiers n’ont pas été à la hauteur de leur intelligence et de leur sacrifice. Ils ne se nourrissent que de leur ego, gonflé par les ambitions et les flatteries et grâce à un discours désormais beaucoup plus radical.
Macky Sall pouvait-il rêver d’une opposition plus pataude ? Sans doute pas. Mais l’extrémisme dont elle se couvre ne règlera aucun des problèmes qui, légitimement, pouvaient conduire des Sénégalais dans la rue. La démocratie était-elle, de toute façon, condamnée, dans un contexte de méfiance et de défiance ?
Le Sénégal va devoir panser ses plaies et refermer rapidement les fractures nées de ce scrutin. Il n’est pas aisé d’effacer en quelques mois les traces laissées par une relation de dépit, qui aura sévi pendant sept ans, mais il faudra normaliser les relations entre pouvoir et opposition.
Réélu dans les grandes largeurs, le Président Macky Sall ne peut se permettre de s’enfermer dans une tour d’ivoire. C’est ce privilège à lui accordé par les Sénégalais, qui lui impose de laisser entrouvertes des fenêtres de discussion et de mettre fin aux rhétoriques enflammées des extrémistes de sa coalition. Il y est contraint au nom du Peuple sénégalais. Même si les scénarios paraissaient invraisemblables, compte tenu des querelles qui ont jalonné l’histoire des relations entre Idy et Macky.
ORDUR
Le court métrage de MMomar Talla Kandji qui dépeint l’humanité de Mbeubeuse a été projeté à la salle ciné Burkina.
Aïssatou LY (Envoyée spéciale à Ouagadougou) |
Publication 01/03/2019
«Ordur», le court métrage fiction du jeune réalisateur sénégalais Momar Talla Kandji, qui a été projeté ce mardi à la salle Ciné Burkina, a séduit le public. En compétition pour le Fespaco 2019, ce film raconte une histoire touchante et émouvante qui permet également de découvrir l’humanité de Mbeubeusse.
Kader, un agent de recouvrement dans une agence immobilière, a perdu son sac contenant l’argent de la société. Il se rend à Mbeubeusse, un dépotoir d’ordures, à la recherche de ce fameux sac. Il y rencontre Nguilane, une gratteuse, qui fait de la récupération d’objets. Celle-ci réussit à l’intégrer à Mbeubeusse. Voilà en résumé l’histoire que Momar Talla Kandji raconte dans Ordur. Une histoire «touchante» et «émouvante», où le jeune de Ciné banlieue démontre qu’on n’a pas besoin d’être immensément riche pour être heureux. Le bonheur n’est pas loin en réalité. Il se trouve dans les petits gestes d’affection. Kader l’apprend en trouvant l’amour, le réconfort chez Nguilane qui a sa cabane nichée au cœur de Mbeubeusse et dont le quotidien est fait de récupération.
Au-delà de l’histoire «touchante» racontée, c’est la direction des acteurs qui a le plus séduit le public du Fespaco. Ibrahima Mbaye Thié dans le rôle de Kader et Ndèye Fatou Cissé dans celui Nguilane ont bien été dans la peau des personnages, vivant dans le dépotoir d’ordures de Mbeubeusse qu’ils ont interprété. Et pour accrocher davantage, le réalisateur n’hésite pas à prendre des «boudioumanes» (jeunes sans abris) rencontrés dans cet endroit pour faire de la figuration. De même, le décor et les costumes ont fasciné. «Etant gamin, j’avais horreur des ‘’boudioumans’’. Quand j’ai grandi, j’ai vu que ce sont des personnes normales comme vous et moi. Et en écrivant, l’idée d’une personne qui a perdu son sac et qui va se réfugier à Mbeubeusse m’est venue. En faisant le repérage, je suis allé là-bas et j’ai été fasciné. Il y a des quartiers, des connaissances ; et des amitiés se sont nouées. C’était extraordinaire. Il me fallait également trouver un personnage féminin qui va accueillir Kader. En faisant l’écriture, des déplacements, c’est là que j’ai trouvé la cabane de Nguilane, la maison en baraque», explique le réalisateur au terme de la projection.
Momar Talla Kandji, qui a suivi des cours de réalisation à l’école Azacom du Ciné banlieue, a été assistant réalisateur dans les films La plaie de Moly Kane, Noir sur Blanc de Samba Diao, Demm de Bachir Diallo, Dem de Pape Bounama Lopy, Christophe Rollin et Marc Réchia. En 2014, il réalise avec ses camarades leur film de fin d’étude intitulé Linguere. Ordur, qui est son premier court métrage de fiction, lui permet de participer pour la première fois au Fespaco. Pour le jeune réalisateur, c’est quelque chose de «magnifique» d’«extraordinaire». «C’est intéressant de voir d’autres films venant d’ailleurs. C’est de cette manière qu’on se mesure en tant que réalisateur».
Ordur a déjà une vie. Sélectionné dans près de 12 festivals, il a récolté quelques prix. Pour son réalisateur, l’histoire continue. Le double étalon d’Or de Yennenga Alain Gomis lui prédit dans tous les cas un bel avenir. «C’est un bon film. Je suis toujours impressionné par ce que font les jeunes de Ciné banlieue. A chaque fois, les films progressent. Ils sont de plus en plus matures. Ordur est un film à la fois surprenant et intéressant. Momar Talla est assez original et surprenant. Ce qu’il raconte de la trajectoire de cet homme (Kader) et du choix qu’il fait par rapport à ce que la société édicte est très étonnant. C’est un film qui a une originalité et une identité. C’est ce qu’on cherche. Il fera du chemin.»
PAR HAMATH KANE
MACKY FAIT MIEUX QUE WADE
Le second tour était en réalité un faux suspense après les tendances sorties des procès-verbaux - Et l’on n’est pas loin du scénario de 2007 qui avait vu Abdoulaye Wade réélu dès le premier tour
Avec 58,27%, Macky Sall bat le record de Wade en 2007 pour une réélection dès le premier tour.
C’est officiel, même si c’est encore provisoire. La Commission nationale de recensement des votes a proclamé hier les résultats du scrutin du 24 février. Macky Sall plie l’élection en un seul tour, et avec 2 millions 554 mille 605 voix (58,27%). Il est suivi par Idrissa Seck qui a obtenu 898 mille 674 (20,50%), Ousmane Sonko avec 687 mille 065 voix (15,67%), Issa Sall avec 178 mille 533 voix (4,07%) et enfin Madické Niang avec 65 mille 002 voix (1,48%).
Le second tour était en réalité un faux suspense après les tendances sorties des procès-verbaux des commissions départementales de recensement des votes. Et l’on n’est pas loin du scénario de 2007 qui avait vu Abdoulaye Wade réélu dès le premier tour. Il faut souligner que Macky Sall est encore mieux élu avec 58,27%, là où Wade avait 55,90%.
De même, il assoit une forte légitimité avec 4 millions 383 mille 879 de suffrages valablement exprimés, sur 6 millions 683 mille 043 inscrits, soit 66,23% de taux de participation. Même si celui qui était son patron en 2007 avait rempilé avec 69,65%. Le candidat de Benno bokk yaakaar, malgré la détermination des Sénégalais en 2012 à faire partir le «Pape du Sopi», n’avait eu droit qu’à un taux de participation de 51,04% au premier tour et 54,6% au second. Il est vrai que beaucoup de pronostics ont été déjoués puisque l’on estimait que plus le taux de participation est élevé, plus le sortant s’exposerait à un second tour souvent fatal.
Idrissa-Sonko et le statut de l’opposition
Le candidat de la coalition Idy2019 s’adjuge la deuxième place à l’issue du scrutin du 24 février. Il est déjà dans la peau du leader de l’opposition, rien qu’en accueillant hier la réunion des 4 candidats chez lui, au Point E. Mais si Ousmane Sonko, 3ème avec 15,67%, joue ce jeu, ses hommes ont une autre lecture du classement. Sur les réseaux sociaux, les «Patriotes» jubilent avec des messages du genre «Sonko, chef de l’opposition», «Sonko, première force de l’opposition».
Ils mettent ainsi en avant l’apport «personnel» de leur leader qui a fait «mieux» que la grosse coalition de leaders de Idy2019. On ne peut pourtant omettre que le patron de Pastef aussi est parti à la Présidentielle sous la bannière d’une coalition de partis et de mouvements, même si pour la plupart, ce sont des lilliputiens. Sauf que Macky Sall, qui ne fait «pas de fixation» sur les modalités de désignation du chef de l’opposition, réfléchira par mille avant de se déterminer.
On peut croire, après les Législatives de 2017, qu’il n’ait pas choisi l’opposition parlementaire incarnée par Wade et qu’il attendait celui qui sera issu de la Présidentielle. Mais rien n’est moins sûr. Encore que c’est Idrissa Seck, un «ennemi», qui plus est, semble déterminé à mettre du sable dans le couscous de sa victoire qu’il voudrait bien savourer. C’est dire que le statut de l’opposition pourrait encore rester en suspens.
2017-2019 : Le Pur maintient ses 4% Les chiffres ont parlé.
Le Parti de l’unité et du rassemblement était la révélation des Législatives de juillet 2017. Avec 155 mille 037 voix, la liste dirigée par Issa Sall avait obtenu 3 sièges à l’Assemblée nationale, venant juste après le trio Benno bokk yaakaar, Coalition gagnante/Wattu senegaal et Manko taxawu senegaal. A l’issue du scrutin de 24 février, le Pur a sensiblement évolué avec 178 mille 533 voix. Donc 23 mille 496 voix de plus, avec un taux de soit 4,07% contre 4,69% en 2017. Mais il faut aussi souligner qu’entre-temps, le fichier s’est gonflé de près de 400 mille électeurs.
Madické et le Pds
Avec 1,48%, il peut respirer pour une première et surtout pour n’avoir pas eu le soutien de sa formation, le Pds. Mais c’est aussi un échec après avoir défié Abdoulaye Wade qui, lui, pourra bien préparer son fils, si et seulement si ce dernier est amnistié. C’est tout de même un lot de consolation pour l’ancien président du groupe parlementaire Liberté et démocratie, accusé d’être «téléguidé» par Macky Sall. Il a au moins confirmé son parrainage que personne n’avait vu venir.
LE SÉNÉGALAIS VEULENT VIVRE ENCORE 5 ANS DE MISÈRE
Si tous les départements avaient fait comme Ziguinchor, Mbacké, et Thiès ‘’Thiowly diékhna’’ selon Bougane
«Si tous les départements avaient fait comme Mbacké, Ziguinchor, et Thiès ‘’Thiowli Diékhna’’ Les Sénégalais veulent vivre encore 5 ans de misère, il faut les laisser. Mais, il y a des Sénégalais qui se sont prononcés et qui ont sanctionné le Président Macky Sall ; c’est à eux maintenant de défendre leurs votes».
LA VICTOIRE EST SANS APPEL
Il faut reconnaitre qu’il n’y a jamais eu autant de cartes d’électeur sécurisées, se féliciter de la maturité du peuple sénégalais qui a été serein et a voté dans le calme, avec un taux de participation record de 66,23% - Mimi livre les secrets du scrutin
La victoire de Macky Sall a été fêtée hier, par ses partisans et les membres de son gouvernement. Occasion saisie par la coordonnatrice de sa campagne, aminata touré dite Mimi de manifester sa satisfaction. Selon l’ex-premier ministre, le score du président Macky Sall «est ce qu’on appelle une victoire sans appel».
Tôt le matin hier, les militants et sympathisants de Benno Bokk Yakaar (Bby) et la quasi-totalité de l’état-major de Macky Sall ont pris possession du quartier général de l’Apr sis sur la route de Ouakam. Dès 11 heures, ils sont tous en place dans l’attente des résultats. Sur le visage de certains, se lisent l’inquiétude et le stress.
Tandis d’autres affichent la confiance. De temps en temps, quelques voix scandant le nom du candidat sortant déchirent le calme qui prévaut sur les lieux. Sous l’effet de la chaleur, certains responsables qui étaient assis en bloc, pour accueillir la nouvelle, ont fini par perdre patience avec la longue attente. Mais, ils ont tenu qu’à même à rester sur les lieux.
Sur l’estrade principale, se trouvent le Premier ministre Mahamad Boun Abdallah Dione, la coordonnatrice de la campagne de Bby Mimi Touré, Abdoulaye Diouf Sarr, Thérèse Faye, Farba Senghor, Souleymane Ndéné Ndiaye, Souleymane Jules Diop, Me El Hadj Diouf, Serigne Mbacké Ndiaye, Me Ousmane Ngom, Modou Diagne Fada, Me Aïssata Tall Sall, entre autres personnalités.
A 13h37, la voix du juge Demba Kandji interrompt l’ambiance. C’est le silence radio. L’heure de vérité est enfin arrivée. Le stress et la montée d’adrénaline de l’assistance se sent à mille lieues. Mais, cela ne dure que quelques minutes, avant que les responsables et les militants ne se mettent debout pour exulter de bonheur : «On a gagné, on a gagné». Du haut de la tribune aménagée pour l’occasion, la porte-parole du candidat de Bby, Mimi Touré a exprimé au peuple sénégalais l’immense satisfaction que son camp ressent par rapport à cette victoire.
«Nous adressons nos chaleureuses félicitations à notre candidat élu au premier tour. Il a obtenu 2 544 600 voix, soit 58,27%. C’est le fruit de son bilan, durant ces 7 ans. Nous ne sommes pas surpris, parce que lors des parrainages, nous avions collecté un nombre conséquent de parrains. Le Président Macky Sall est arrivé premier dans 12 des régions parmi les 14 régions du Sénégal.
Il a gagné dans 40 départements sur les 45. C’est ce qu’on appelle une victoire, avec un score sans appel», se réjouit-elle l’ex-ministre de la Justice qui se félicite de «l’écrasante victoire obtenue à Dakar, mais aussi celles obtenues à Thiès, Dagana, Sédhiou, Kédougou, Louga, Kolda, Kaolack, Kafrine, Koungheul, et du nombre de suffrages obtenu dans la diaspora. Et Mme Tourè. Mimi Touré d’insister : «C’est ce qu’on appelle une victoire sans appel.
Cette victoire du Président Macky Sall est avant tout la victoire de la démocratie, la victoire du peuple sénégalais, mais aussi la victoire de ceux qui n’ont pas voté pour lui, la victoire de ceux qui ne sont pas allés aux urnes». Auparavant, elle est revenue sur le bon déroulement de l’élection et le taux de participation. «Nous saluons au nom du Président Macky Sall le bon déroulement du scrutin, reconnu par l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux.
Nous avons assuré une bonne organisation électorale. Il faut reconnaitre qu’il n’y a jamais eu autant de cartes d’électeur sécurisées. Il faut également se féliciter de la maturité du peuple sénégalais. Ce peuple qui a été serein et a voté dans le calme, avec un taux de participation record de 66,23%. En effet, 4.426.344 de Sénégalais se sont rendus paisiblement dans les urnes.
Nous saluons également la presse sénégalaise qui, pour l’essentiel, a fait un traitement équitable de l’information. La presse sénégalaise est un acteur important de la démocratie. Nous saluons également le travail des forces de sécurité», déclare Aminata Touré. Dehors devant le quartier général, règne une atmosphère festive. Les militants arborent des banderoles, des affiches et des t-shirts à l’effigie de Macky Sall.
SON PARTENAIRE REFUSE DE PAYER LA «PASSE», IL ARRACHE SA CHAÎNE
P A Ndiaye, né en 1998 àDakar, étudiant en Informatique et W Safa, né en 1986, publicitaire, ont été arrêtés par la Section Mœurs de Sûreté Urbaine de Dakar pour actes contre nature, collecte et diffusion d’images à caractère pornographique.
Sur un site pornographique gay, deux hommes aux penchants homosexuels font connaissance, discutent pendant quelques mois avant de se donner rendez-vous le 21 Février 2019 dans un hôtel sis en centre-ville.
W Safa, né en 1986, publicitaire promet à P A Ndiaye, né en 1998, étudiant en Informatique, de lui remettre 75 000 Fcfa selon le dernier sus nommé, en échange d’une fella... Mais une fois sa libido satisfaite dans les toilettes de l’immeuble où ils s’étaient retrouvés, W Safa refuse de mettre la main à la poche. C’est alors que Ndiaye arrache la chaîne en or de son partenaire. S’ensuit une bagarre dans les toilettes qui attirent l’attention de la sécurité de l’immeuble. Safa crie au voleur. Arrêtés, les deux suspects sont conduits à la Section Mœurs de la Sûreté Urbaine de Dakar.
Sur le portable de Ndiaye, il a été trouvé des images à caractère pornographique qu’il aurait reçues de ses contacts du site gay. Mais il jure par tous les saints n’en avoir jamais envoyées. L’exploitation de son appareil par les policiers dit le contraire. C’est à l’âge de 10 ans qu’il a découvert ses penchants homosexuels et expérimenté des relations intimes avec d’autres hommes.
Quant à Safa, il reconnaît avoir satisfait sa libido dans les toilettes, mais précise aux enquêteurs qu’il n’a pas eu le plaisir de rendre la gâterie à son partenaire d’un soir parce que ce dernier lui a arraché sa chaîne. Entre eux, il n’a jamais été question d’argent, mais de se faire plaisir. Quelques minutes avant l’altercation, ils ont pris un verre au 10ème étage de l’immeuble. Il s’est rendu au 11ème niveau pour aller aux toilettes. A sa grande surprise, Ndiaye l’a rejoint et lui a proposé des relations intimes. Il a répondu que l’endroit n’était pas approprié. C’est alors que Ndiaye a baissé son pantalon et lui a taillé une p ... De temps en temps, il fait du sport en chambre avec des hommes, mais aussi avec des femmes. Au terme de l’enquête, P A Ndiaye et W Safa ont été déférés devant le Procureur pour actes contre-nature, collecte et diffusion d’images à caractère pornographiques.
DEPUIS NOTRE DÉFAITE, CERTAINS MILITANTS SONT ALITÉS, D'AUTRES HOSPITALISÉS
La défaite de Macky à Bignona constitue une pilule particulièrement amère pour les responsables locaux de la coalition Benno Bokk yakaar (BBY) - Selon Mamina Camara, cette déroute devant Sonko a créé une terrible bourrasque dans leur rang
La défaite de Macky Sall dans le département de Bignona constitue une pilule particulièrement amère pour les responsables locaux de la coalition Benno Bokk yakaar (BBY). Selon Mamina Camara, cette déroute devant Ousmane Sonko a créé une terrible bourrasque dans leur rang.
après le scrutin, révèle t-il, certains militants et responsables locaux de Bby qui n’en revenaient pas, sont tombés malades, pendant que d’autres sont toujours hospitalisés. Malgré la défaite de leur candidat dans le département de Bignona, les militants de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) du Fogny ont tenu à manifester leur joie après la proclamation des résultats par la Commission nationale de recensement des votes.
Ils se sont beaucoup réjouis de la fulgurante percée du Président Macky Sall lors de cette élection. «Cette victoire est le fruit d’un long travail mené sur le terrain par les militants et responsables qui n’ont pas douté un seul instant de l’adhésion du peuple sénégalais aux programmes de développement économique et social du chef de l’Etat», remarque Mamina Camara. De façon unanime, soutient-il, tous les Sénégalais ont magnifié les réalisations faites par le président de la République à travers le pays.
«Partout, on trouve des infrastructures réalisées par le Gouvernement de Macky Sall. Ce qu’il a fait en un mandat, aucun Président ne l’a fait. Il a beaucoup investi dans l’éducation en construisant des écoles, des lycées et des universités. Ce qui a surtout permis d’arriver à l’éradication des abris provisoires. Il y a aussi l’extension de l’électricité et la construction des forages, des routes et pistes de production à travers le pays», affirme M. Camara. En revanche, il n’a pas manqué de regretter que leur département (Bignona) ne soit pas remporté par le candidat Macky Sall.
«Avec tout ce que le Président Macky Sall a fait à Bignona, personne ne pensait que Benno Bokk Yakaar (Bby) allait y perdre les élections. C’est très difficile d’accepter cela. Mais, tout le monde sait que nous avons été victimes de vote affectif. Beaucoup de pressions ont été exercées sur des militants pour qu’ils votent en faveur de Ousmane Sonko», argue-t-il avant de soutenir que les choses ont basculé à 24 heures du scrutin, le samedi précisément. «Nous n’avons jamais douté de notre victoire à Bignona. Mais le sentiment d’appartenance, les jeunes étudiants, les binationaux venus de la Gambie, ont très rapidement changé la donne en renversant la tendance», indique Mamina Camara pour expliquer leur défaite lors de la présidentielle du 24 février.
UNE ATTITUDE ‘’IRRESPONSABLE’’.
Les Jallarbistes déplorent la posture des candidats de l’opposition qui, à travers un communiqué, ont décidé de faire fi de tous les instruments et voies de recours légaux en démocratie.
Les membres de la mouvance présidentielle multiplient les messages de félicitations à l’endroit de leur leader Macky Sall. La Ligue démocratique (Ld) qui n’a pas dérogé à la règle, s’est réjouie hier de la victoire du candidat de Bby avant de dénoncer vigoureusement le rejet des résultats par les candidats de l’opposition ainsi que leur refus d’exercer leur droit de recours.
Faisant une analyse profonde de l’élection présidentielle du 24 février 2019, les Jallarbistes estiment que tous les observateurs internationaux et nationaux ont jugé que le scrutin a été transparent, régulier et bien organisé. Le Secrétariat Permanent de la Ligue Démocratique, en réunion hier, a appelé tous les citoyens à tirer froidement toutes les leçons de cette élection présidentielle du 24 février notamment pour ce qui concerne le renforcement de l’unité nationale. Nicolas Ndiaye et Cie n’ont pas manqué de s’en prendre aux candidats déchus qui ont rejeté ces résultats provisoires se refusant d’introduire le moindre recours. Une attitude que la LD juge «irresponsable».
Selon les Jallarbistes, il est à déplorer la posture des candidats de l’opposition qui, à travers un communiqué, ont décidé de faire fi de tous les instruments et voies de recours légaux en démocratie. Cela étant, le Secrétariat permanent de la LD demande à l’Etat de prendre toutes ses responsabilités et avec la fermeté requise pour faire face à toute tentative de déstabilisation du pays et de remise en cause de l’ordre public. A en croire Nicolas Ndiaye et Cie, les Sénégalais viennent de démontrer une fois de plus leur attachement indéfectible aux principes de la démocratie. Ils pensent que le taux de participation qui est de 66,23% est l’expression de la volonté de la grande majorité de nos concitoyens à participer activement à la vie politique et à donner une légitimité au futur Président de la République.
« Les résultats provisoires publiés ce jeudi 28 février 2019 par la Commission Nationale de Recensement des Votes indiquent que le choix des Sénégalais s’est porté sur le candidat Macky SALL, candidat de la Ligue Démocratique et de la coalition Benno Bokk Yaakaar, avec 58,27% » , disent-ils. Avant de féliciter Macky Sall et de se réjouir de l’implication de tous les militants de la Ligue Démocratique et de toutes les parties prenantes de la Coalition Benno Bokk Yaakaar pour le travail accompli pendant la campagne électorale.
PAR GORA GAYE
NON À UN HOLD-UP ÉLECTORAL ORCHESTRÉ PAR MACKY SALL
Dimanche 24 Février, plus de 6 millions de sénégalais ont été appelés aux urnes pour accomplir leur devoir civique lors de la 11ème élection présidentielle depuis l’indépendance du Sénégal
Dimanche 24 Février, plus de 6 millions de sénégalais ont été appelés aux urnes pour accomplir leur devoir civique lors de la 11ème élection présidentielle depuis l’indépendance du Sénégal.
Un exercice démocratique auquel les sénégalais sont rompus et qui d’ailleurs a contribué à faire du Sénégal une référence africaine en la matière. Depuis 1963, tous les présidents défaits ont cédé l’écharpe dans la paix. En effet, le Président Léopold Sédar Senghor a cédé sa place à Abdou Diouf en 1981. Ce dernier a reconnu sa défaite et félicité Maître Abdoulaye Wade au second tour du 19 Mars 2000. Après deux mandats et à l’issu du second tour de Mars 2012, Maître Abdoulaye Wade a, à son tour, eu l’élégance d’appeler et de féliciter Macky Sall, l’actuel président sortant.
Ainsi, Dimanche 24 Février, nonobstant, un processus électoral chaotique (redéfinition arbitraire de la carte électorale, mise en place du parrainage, utilisation de la justice pour écarter des adversaires politiques : Karime Wade et Khalifa Sall, des cartes électeurs non distribués, …), le peuple s’est fortement mobilisé pour exprimer pacifiquement sa voix.
Au soir du 24 Février, avant même la fin du dépouillement et sans attendre les seules voix autorisées que sont la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) et le Conseil Constitutionnel, Macky Sall, par l’intermédiaire de son Premier Ministre et Directeur de Campagne a souhaité confisquer la volonté du peuple en déclarant une victoire au premier tour avec un score de 57%.
Un acte dénoncé par l’opposition, la CENA, les observateurs de l’Union Européenne et la société civile. Tous demandent d’attendre la proclamation officielle des résultats prévue au plus tard Vendredi 01 Mars.
Néanmoins, Macky Sall continue dans cette forfaiture en posant un dernier acte : contraindre les magistrats de la CENA et du Conseil Constitutionnel à le proclamer vainqueur dès le premier tour. Afin de « légitimer » ses agissements, il devrait atterrir en France ce Mercredi ou Jeudi avec l’optique de faire passer le message : « j’ai l’onction et la protection de la France ».
Mais, sa volonté risque de plonger le Sénégal dans une période trouble alors que lui et sa famille sont en paix en France.
Par cette présente, nous aimerions attirer l'attention des autorités françaises sur la situation, surtout nous appelons la France à ne pas tomber dans cette manœuvre et de refuser, par voie officielle, à Macky Sall son séjour. D’autant plus qu’un séjour en France, durant cette période trouble au Sénégal, ne fera que renforcer le discours « Macky Sall est au service de la France et dilapide le Sénégal et ses ressources naturelles au profit de ses maîtres » et par conséquent altérer durablement l’image de la France au Sénégal et en Afrique.
Par ailleurs, nous n’appelons à aucune intervention étrangère. Au contraire, nous dénonçons avec la plus grande fermeté toute ingérence externe dans l’élection.
PAR Mamadou Thierno TALLA
LES DERNIERS DÉFIS DU PRÉSIDENT
Pour la première fois depuis 2000, les Sénégalais ont attendu quatre jours pour connaitre les résultats provisoires, les sondages que tous les candidats font faire devraient être enfin autorisés, comme dans les grandes démocraties
La confirmation de la victoire de Macky Sall par le Conseil Constitutionnel, la semaine prochaine, ne devrait être qu’une formalité. Avec les 58,27 % annoncés hier par Demba Kandji, président de la Commission nationale de recensement des votes, le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar passe largement au premier tour avec plus de 2.554.605 votants, sur un total de 4.383.879 suffrages valablement exprimés.
Soit 58.27% ou presque trois fois le taux obtenu par Idrissa Seck, arrivé 2ème. Depuis janvier 2018, les sondages, qu’il est grand temps de légaliser, le donnaient vainqueur au premier tour de l’élection présidentielle. À cent jours du scrutin, nous annoncions qu’il gagnerait avec 54%. C’est sans surprise donc que nous accueillons les résultats provisoires proclamés hier jeudi 28 février. La surprise est plutôt venue du candidat Ousmane Sonko qui rafle la région de Ziguinchor et se retrouve 3ème avec 687.065 voix, soit en deux ans, plus du double de son score aux législatives.
Si ce bel envol de 15,67% des suffrages se poursuit, il sera roi ou faiseur de roi en 2024 ou 2029, quand il sera dans la force de l’âge, et moins enflammé et péremptoire. Les résultats de Sonko sont d’autant plus élogieux qu’il n’a bénéficié que du soutien de Pierre Goudiaby Atepa et de Boubacar Camara. Toutle contraire de Idrissa Seck qui a embarqué de grands ténors et de grands noms dans sa coalition (Khalifa Sall, Pape Diop, Malick Gakou, Abdoul Mbaye, Hadjibou Soumaré, Bougane Guèye, Hélène Tine, etc.) et qui est arrivé 2ème avec près de 900.000 voix ; triplant ainsi, avec ses 20%, son pourcentage de 2012.
. Tous ces résultats ont été obtenus grâce à la tenue d’un scrutin calme et transparent, quoi que puissent en dire les quatre candidats perdants. Il est devenu impossible de pervertir le vote au Sénégal. Si l’opposition doit se mordre les doigts, c’est d’avoir manqué d’engagement en amont du scrutin lors des inscriptions, lors du retrait des cartes d’électeur, sur la mise à disposition à temps du fichier électoral et sur le parrainage. Elle n’a pas pu ni su imposer un rapport de forces favorable.
Et pourtant Me Mame Adama Guèye avait flairé le coup, mais il n’a été suivi que sur le tard. C’est dire que malgré la bonne organisation de la présidentielle, bien des choses restent à parfaire pour vivre des lendemains électoraux sans contestation. Les sondages que tous les candidats font faire devraient être enfin autorisés, comme dans les grandes démocraties. Notre expérience électorale est tellement grande qu’on devrait arriver à donner les résultats provisoires moins de deux heures après le scrutin. Comme en France.
Les bureaux-tests et les technologies de l’information et de la communication devraient y aider. Le Président Macky Sall, qui entame son deuxième et dernier mandat, ne devrait jamais écouter des thuriféraires qui le verraient bien prolonger son bail avec un 3ème mandat. Il devrait plutôt prendre cette question à bras-le-corps et discuter sérieusement avec l’opposition sur le perfectionnement du processus électoral. Les temps ont changé.
La population est majoritairement jeune et plus éveillée. Et bien des jeunes sont avec Ousmane Sonko; la région de Ziguinchor aussi n’est pas avec lui, tout comme Mbacké-Touba, bastion des mourides. Toutes choses qui devraient le pousser à plus de sagesse et à ne jamais songer à briguer un troisième mandat, du fait d’une interprétation tendancieuse de la Constitution.
Tirant les leçons du dimanche 24 février, Macky Sall doit faire en sorte que ce second mandat l’élève au-dessus de la mêlée et de tous les partis, y compris le sien, l’Alliance pour la République(Apr). Pour bien préparer sa sortie, après avoir bouclé les travaux du si cher Train Express Régional (TER) et d’autres infrastructures.
Avec un regard «attendrissant» pour le Fouta et la région de Tambacounda. La route Ndioum- Ourossogui-Bakel-Kidira est dans un état chaotique. Les travaux de réfection mériteraient d’être accélérés pour soulager les lointaines populations de cette partie du pays. Une des rares à ne pas compter d’université.
La région naturelle de Casamance gagnerait à avoir une ligne de chemin de fer Tambacounda-Ziguinchor pour mieux sortir du désenclavement. Tout comme le Dakar-Bamako devrait connaître une véritable renaissance. Autre grand défi de Macky II, l’emploi des jeunes diplômés et non diplômés. L’implantation d’unités agro-industrielles dans les régions serait une excellente chose. De Richard Toll à Bakel, il n’y a que la CSS comme véritable pourvoyeuse de main-d’œuvre.
Avant de réaliser ces grands défis, il serait salutaire pour le président de la République Macky Sall de gracier voire amnistier Khalifa Sall et ses compagnons, et nouer un dialogue sincère et inclusif avec l’opposition. Une magnanimité qui ne peut qu’être bénéfique pour la paix civile.