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27 août 2025
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LA SOLUTION AIMS
Youssef Travelly président du centre de formation en sciences mathématiques ‘’African Institute for mathematical science’’ basé au Sénégal, donne les clés de résolution de l’équation à plusieurs inconnus rencontrée par la jeunesse
Ababacar Sadikh Sall et Lamarana Diallo |
Publication 01/03/2019
‘’Il faut s’attaquer au volet genre pour limiter les pertes au niveau du capital humain le long de la chaine de valeur de l’éducation des sciences’’, déclare Youssef Travelly, président du centre de formation en sciences mathématiques ‘’African Institute for mathematical science’’ basé aux Sénégal.
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NOUS ESTIMONS QUE LE RÉSULTAT REFLÈTE LE CHOIX DES SÉNÉGALAIS
Depuis que nous sommes ici, nous nous sommes rendu compte que le processus est transparent. Le Parlement africain est venu accompagner le Sénégal.
Nous sommes aujourd’hui à la fin d’un processus. Nous estimons que c’est une élection qui était assez transparente et que le résultat reflète aujourd’hui le choix des Sénégalais. Il faudrait que le Sénégal continue de montrer l’exemple de démocratie à l’Afrique et au monde entier. Nous disons merci au Sénégal et le Parlement africain continuera de l’accompagner dans sa démarche d’apporter la paix par la démocratie, par les urnes.
Nous avons observé ensemble avec d’autres missions qui viennent d’ailleurs telles que l’Union africaine, la Cedeao, la mission de l’Union européenne. Nous avons constaté qu’il n’y a vraiment pas d’incidents qui peuvent vraiment remettre en cause la régularité du vote qui s’est bien déroulé le 24 février.»
Sélectionné en compétition officielle dans la catégorie court métrage documentaire, «La femme lionne», film de Lobé Ndiaye, retrace le parcours d’Andrée Marie Diagne Bonané, une enseignante et écrivaine rompue à la tâche et qu’on surnomme ainsi. Formée au Média centre de Dakar, Lobé Ndiaye qui a participé à plusieurs ateliers d’écriture de scénario de documentaire avec le Conseil international des radios et télévisions d’expression française (Cirtef) se félicite de pouvoir vivre une expérience enrichissante avec ce Fespaco.
Foulard saumon sur la tête, Lobé Ndiaye adopte un style bien particulier. La réalisatrice et écrivaine qui, à son actif, a plusieurs romans, notamment Une perle en éclats et Sirènes de la nuit, est elle-même comme une sirène qui murmure à l’oreille. La voix à peine audible, elle se laisse quand même aller aux questions réponses des journalistes qui, après la sélection de son court métrage documentaire La femme lionne, en compétition officielle du Fespaco, s’interrogent sur ce personnage au caractère bien particulier.
«Mon film La femme lionne, sélectionné dans la catégorie court métrage documentaire, a été réalisé en 2018 dans le cadre d’une série intitulée Femme battante, qui a regroupé 8 réalisatrices de pays d’Afrique Mali, Burkina Faso, Niger, Bénin entre autres», explique Lobé avant de poursuivre : «Et ce sont ces 8 films qui avaient été sélectionnés pour aller en compétition dans le cadre d’une série avec le Cirtef et la Radiodiffusion télévision du Sénégal (Rts). Donc nous sommes allées en atelier d’écriture et nous sommes retournées après avoir fait le tournage.» Au-delà d’une simple écriture, d’un simple tournage, La femme lionne est pour son auteure le récit de la vie d’une femme battante, une femme enseignante, éducatrice, qui a inlassablement lutté pour le maintien des filles à l’école. «Elle est d’origine burkinabè, mais elle est également Sénégalaise de par son mari, le professeur, philosophe Mamoussé Diagne», revendique la réalisatrice qui, par ailleurs, fait partie de l’élite africaine de femmes intellectuelles pour qui l’enseignement est un sacerdoce. «Depuis quarante ans, elle travaille infatigablement, convaincue que les jeunes filles peuvent réussir et devenir des leaders de leur pays.» Pour sa participation, au Fespaco, Lobé Ndiaye espère elle aussi donner le meilleur d’elle-même. «Je vais avec mes collègues cinéastes défendre le drapeau national. Mais ce qui est enrichissant, c’est d’aller participer, de promouvoir mon film et d’échanger avec les cinéastes, les professionnels du festival.»
Du côté du public, l’on se félicite de savoir que pour son premier documentaire Yayou dokhandème, la réalisatrice avait récolté un prix au festival Vues d’Afrique, le prix d’encouragement du Cirtef lors du Sefor à Ouagadougou au Burkina Faso pour Le cercle brisé. Loin de briser les espoirs, Lobé se donne plutôt pour objectif de «représenter fièrement» le Sénégal. Elle fera certainement parler d’elle au pays des hommes intègres lors de la projection de La femme lionne qui s’est déroulée hier au cinéma Neerwaya.
PAR BOCAR SAKHO
QUEL GÂCHIS !
Macky Sall pouvait-il rêver d’une opposition plus pataude ? Sans doute pas - Mais l’extrémisme dont elle se couvre ne règlera aucun des problèmes qui, légitimement, pouvaient conduire des Sénégalais dans la rue
Quelle tristesse. C’est un lendemain de Présidentielle lourd de méfiance et de contentieux. Jusqu’ici, le Sénégal était un îlot démocratique dans un continent voué aux dictatures.
Peut-être était-elle imparfaite, mais notre démocratie a toujours surmonté les échéances électorales et a systématiquement réussi à refermer les fractures. Personne n’avait osé prédire ce score pour Macky Sall (58,27%). Il faut l’accepter. Mais, ce 28 février 2019, on vient de connaître un coup d’arrêt et on retourne de façon aussi brutale à l’époque peu glorieuse Wade-Diouf.
Une époque révolue. Depuis 2000, le vainqueur de la Présidentielle a toujours été félicité. En 2007, Idy avait salué la victoire de Wade au premier tour. Niasse et Tanor s’étaient abstenus de le faire. Ils avaient boycotté les Législatives suivantes et s’étaient trouvé une vitrine au niveau des Assises nationales. En 2019, les quatre candidats de l’opposition ont décidé de rejeter les résultats de cette Présidentielle, qui s’est déroulée pourtant dans un climat de calme et de sérénité.
Je n’ai pas connu l’état d’urgence. Mais, j’ai été stupéfait de voir des blindés dans les rues de Dakar. Alors que le vaillant Peuple était depuis les aurores à la recherche de son pain quotidien.
C’est le récit d’une journée triste. Aujourd’hui, notre démocratie est à terre. Tout ce que le Peuple sénégalais et les pères fondateurs ont sué pour édifier est en ruine. Ces héritiers n’ont pas été à la hauteur de leur intelligence et de leur sacrifice. Ils ne se nourrissent que de leur ego, gonflé par les ambitions et les flatteries et grâce à un discours désormais beaucoup plus radical.
Macky Sall pouvait-il rêver d’une opposition plus pataude ? Sans doute pas. Mais l’extrémisme dont elle se couvre ne règlera aucun des problèmes qui, légitimement, pouvaient conduire des Sénégalais dans la rue. La démocratie était-elle, de toute façon, condamnée, dans un contexte de méfiance et de défiance ?
Le Sénégal va devoir panser ses plaies et refermer rapidement les fractures nées de ce scrutin. Il n’est pas aisé d’effacer en quelques mois les traces laissées par une relation de dépit, qui aura sévi pendant sept ans, mais il faudra normaliser les relations entre pouvoir et opposition.
Réélu dans les grandes largeurs, le Président Macky Sall ne peut se permettre de s’enfermer dans une tour d’ivoire. C’est ce privilège à lui accordé par les Sénégalais, qui lui impose de laisser entrouvertes des fenêtres de discussion et de mettre fin aux rhétoriques enflammées des extrémistes de sa coalition. Il y est contraint au nom du Peuple sénégalais. Même si les scénarios paraissaient invraisemblables, compte tenu des querelles qui ont jalonné l’histoire des relations entre Idy et Macky.
ORDUR
Le court métrage de MMomar Talla Kandji qui dépeint l’humanité de Mbeubeuse a été projeté à la salle ciné Burkina.
Aïssatou LY (Envoyée spéciale à Ouagadougou) |
Publication 01/03/2019
«Ordur», le court métrage fiction du jeune réalisateur sénégalais Momar Talla Kandji, qui a été projeté ce mardi à la salle Ciné Burkina, a séduit le public. En compétition pour le Fespaco 2019, ce film raconte une histoire touchante et émouvante qui permet également de découvrir l’humanité de Mbeubeusse.
Kader, un agent de recouvrement dans une agence immobilière, a perdu son sac contenant l’argent de la société. Il se rend à Mbeubeusse, un dépotoir d’ordures, à la recherche de ce fameux sac. Il y rencontre Nguilane, une gratteuse, qui fait de la récupération d’objets. Celle-ci réussit à l’intégrer à Mbeubeusse. Voilà en résumé l’histoire que Momar Talla Kandji raconte dans Ordur. Une histoire «touchante» et «émouvante», où le jeune de Ciné banlieue démontre qu’on n’a pas besoin d’être immensément riche pour être heureux. Le bonheur n’est pas loin en réalité. Il se trouve dans les petits gestes d’affection. Kader l’apprend en trouvant l’amour, le réconfort chez Nguilane qui a sa cabane nichée au cœur de Mbeubeusse et dont le quotidien est fait de récupération.
Au-delà de l’histoire «touchante» racontée, c’est la direction des acteurs qui a le plus séduit le public du Fespaco. Ibrahima Mbaye Thié dans le rôle de Kader et Ndèye Fatou Cissé dans celui Nguilane ont bien été dans la peau des personnages, vivant dans le dépotoir d’ordures de Mbeubeusse qu’ils ont interprété. Et pour accrocher davantage, le réalisateur n’hésite pas à prendre des «boudioumanes» (jeunes sans abris) rencontrés dans cet endroit pour faire de la figuration. De même, le décor et les costumes ont fasciné. «Etant gamin, j’avais horreur des ‘’boudioumans’’. Quand j’ai grandi, j’ai vu que ce sont des personnes normales comme vous et moi. Et en écrivant, l’idée d’une personne qui a perdu son sac et qui va se réfugier à Mbeubeusse m’est venue. En faisant le repérage, je suis allé là-bas et j’ai été fasciné. Il y a des quartiers, des connaissances ; et des amitiés se sont nouées. C’était extraordinaire. Il me fallait également trouver un personnage féminin qui va accueillir Kader. En faisant l’écriture, des déplacements, c’est là que j’ai trouvé la cabane de Nguilane, la maison en baraque», explique le réalisateur au terme de la projection.
Momar Talla Kandji, qui a suivi des cours de réalisation à l’école Azacom du Ciné banlieue, a été assistant réalisateur dans les films La plaie de Moly Kane, Noir sur Blanc de Samba Diao, Demm de Bachir Diallo, Dem de Pape Bounama Lopy, Christophe Rollin et Marc Réchia. En 2014, il réalise avec ses camarades leur film de fin d’étude intitulé Linguere. Ordur, qui est son premier court métrage de fiction, lui permet de participer pour la première fois au Fespaco. Pour le jeune réalisateur, c’est quelque chose de «magnifique» d’«extraordinaire». «C’est intéressant de voir d’autres films venant d’ailleurs. C’est de cette manière qu’on se mesure en tant que réalisateur».
Ordur a déjà une vie. Sélectionné dans près de 12 festivals, il a récolté quelques prix. Pour son réalisateur, l’histoire continue. Le double étalon d’Or de Yennenga Alain Gomis lui prédit dans tous les cas un bel avenir. «C’est un bon film. Je suis toujours impressionné par ce que font les jeunes de Ciné banlieue. A chaque fois, les films progressent. Ils sont de plus en plus matures. Ordur est un film à la fois surprenant et intéressant. Momar Talla est assez original et surprenant. Ce qu’il raconte de la trajectoire de cet homme (Kader) et du choix qu’il fait par rapport à ce que la société édicte est très étonnant. C’est un film qui a une originalité et une identité. C’est ce qu’on cherche. Il fera du chemin.»
PAR HAMATH KANE
MACKY FAIT MIEUX QUE WADE
Le second tour était en réalité un faux suspense après les tendances sorties des procès-verbaux - Et l’on n’est pas loin du scénario de 2007 qui avait vu Abdoulaye Wade réélu dès le premier tour
Avec 58,27%, Macky Sall bat le record de Wade en 2007 pour une réélection dès le premier tour.
C’est officiel, même si c’est encore provisoire. La Commission nationale de recensement des votes a proclamé hier les résultats du scrutin du 24 février. Macky Sall plie l’élection en un seul tour, et avec 2 millions 554 mille 605 voix (58,27%). Il est suivi par Idrissa Seck qui a obtenu 898 mille 674 (20,50%), Ousmane Sonko avec 687 mille 065 voix (15,67%), Issa Sall avec 178 mille 533 voix (4,07%) et enfin Madické Niang avec 65 mille 002 voix (1,48%).
Le second tour était en réalité un faux suspense après les tendances sorties des procès-verbaux des commissions départementales de recensement des votes. Et l’on n’est pas loin du scénario de 2007 qui avait vu Abdoulaye Wade réélu dès le premier tour. Il faut souligner que Macky Sall est encore mieux élu avec 58,27%, là où Wade avait 55,90%.
De même, il assoit une forte légitimité avec 4 millions 383 mille 879 de suffrages valablement exprimés, sur 6 millions 683 mille 043 inscrits, soit 66,23% de taux de participation. Même si celui qui était son patron en 2007 avait rempilé avec 69,65%. Le candidat de Benno bokk yaakaar, malgré la détermination des Sénégalais en 2012 à faire partir le «Pape du Sopi», n’avait eu droit qu’à un taux de participation de 51,04% au premier tour et 54,6% au second. Il est vrai que beaucoup de pronostics ont été déjoués puisque l’on estimait que plus le taux de participation est élevé, plus le sortant s’exposerait à un second tour souvent fatal.
Idrissa-Sonko et le statut de l’opposition
Le candidat de la coalition Idy2019 s’adjuge la deuxième place à l’issue du scrutin du 24 février. Il est déjà dans la peau du leader de l’opposition, rien qu’en accueillant hier la réunion des 4 candidats chez lui, au Point E. Mais si Ousmane Sonko, 3ème avec 15,67%, joue ce jeu, ses hommes ont une autre lecture du classement. Sur les réseaux sociaux, les «Patriotes» jubilent avec des messages du genre «Sonko, chef de l’opposition», «Sonko, première force de l’opposition».
Ils mettent ainsi en avant l’apport «personnel» de leur leader qui a fait «mieux» que la grosse coalition de leaders de Idy2019. On ne peut pourtant omettre que le patron de Pastef aussi est parti à la Présidentielle sous la bannière d’une coalition de partis et de mouvements, même si pour la plupart, ce sont des lilliputiens. Sauf que Macky Sall, qui ne fait «pas de fixation» sur les modalités de désignation du chef de l’opposition, réfléchira par mille avant de se déterminer.
On peut croire, après les Législatives de 2017, qu’il n’ait pas choisi l’opposition parlementaire incarnée par Wade et qu’il attendait celui qui sera issu de la Présidentielle. Mais rien n’est moins sûr. Encore que c’est Idrissa Seck, un «ennemi», qui plus est, semble déterminé à mettre du sable dans le couscous de sa victoire qu’il voudrait bien savourer. C’est dire que le statut de l’opposition pourrait encore rester en suspens.
2017-2019 : Le Pur maintient ses 4% Les chiffres ont parlé.
Le Parti de l’unité et du rassemblement était la révélation des Législatives de juillet 2017. Avec 155 mille 037 voix, la liste dirigée par Issa Sall avait obtenu 3 sièges à l’Assemblée nationale, venant juste après le trio Benno bokk yaakaar, Coalition gagnante/Wattu senegaal et Manko taxawu senegaal. A l’issue du scrutin de 24 février, le Pur a sensiblement évolué avec 178 mille 533 voix. Donc 23 mille 496 voix de plus, avec un taux de soit 4,07% contre 4,69% en 2017. Mais il faut aussi souligner qu’entre-temps, le fichier s’est gonflé de près de 400 mille électeurs.
Madické et le Pds
Avec 1,48%, il peut respirer pour une première et surtout pour n’avoir pas eu le soutien de sa formation, le Pds. Mais c’est aussi un échec après avoir défié Abdoulaye Wade qui, lui, pourra bien préparer son fils, si et seulement si ce dernier est amnistié. C’est tout de même un lot de consolation pour l’ancien président du groupe parlementaire Liberté et démocratie, accusé d’être «téléguidé» par Macky Sall. Il a au moins confirmé son parrainage que personne n’avait vu venir.
LE SÉNÉGALAIS VEULENT VIVRE ENCORE 5 ANS DE MISÈRE
Si tous les départements avaient fait comme Ziguinchor, Mbacké, et Thiès ‘’Thiowly diékhna’’ selon Bougane
«Si tous les départements avaient fait comme Mbacké, Ziguinchor, et Thiès ‘’Thiowli Diékhna’’ Les Sénégalais veulent vivre encore 5 ans de misère, il faut les laisser. Mais, il y a des Sénégalais qui se sont prononcés et qui ont sanctionné le Président Macky Sall ; c’est à eux maintenant de défendre leurs votes».
LA VICTOIRE EST SANS APPEL
Il faut reconnaitre qu’il n’y a jamais eu autant de cartes d’électeur sécurisées, se féliciter de la maturité du peuple sénégalais qui a été serein et a voté dans le calme, avec un taux de participation record de 66,23% - Mimi livre les secrets du scrutin
La victoire de Macky Sall a été fêtée hier, par ses partisans et les membres de son gouvernement. Occasion saisie par la coordonnatrice de sa campagne, aminata touré dite Mimi de manifester sa satisfaction. Selon l’ex-premier ministre, le score du président Macky Sall «est ce qu’on appelle une victoire sans appel».
Tôt le matin hier, les militants et sympathisants de Benno Bokk Yakaar (Bby) et la quasi-totalité de l’état-major de Macky Sall ont pris possession du quartier général de l’Apr sis sur la route de Ouakam. Dès 11 heures, ils sont tous en place dans l’attente des résultats. Sur le visage de certains, se lisent l’inquiétude et le stress.
Tandis d’autres affichent la confiance. De temps en temps, quelques voix scandant le nom du candidat sortant déchirent le calme qui prévaut sur les lieux. Sous l’effet de la chaleur, certains responsables qui étaient assis en bloc, pour accueillir la nouvelle, ont fini par perdre patience avec la longue attente. Mais, ils ont tenu qu’à même à rester sur les lieux.
Sur l’estrade principale, se trouvent le Premier ministre Mahamad Boun Abdallah Dione, la coordonnatrice de la campagne de Bby Mimi Touré, Abdoulaye Diouf Sarr, Thérèse Faye, Farba Senghor, Souleymane Ndéné Ndiaye, Souleymane Jules Diop, Me El Hadj Diouf, Serigne Mbacké Ndiaye, Me Ousmane Ngom, Modou Diagne Fada, Me Aïssata Tall Sall, entre autres personnalités.
A 13h37, la voix du juge Demba Kandji interrompt l’ambiance. C’est le silence radio. L’heure de vérité est enfin arrivée. Le stress et la montée d’adrénaline de l’assistance se sent à mille lieues. Mais, cela ne dure que quelques minutes, avant que les responsables et les militants ne se mettent debout pour exulter de bonheur : «On a gagné, on a gagné». Du haut de la tribune aménagée pour l’occasion, la porte-parole du candidat de Bby, Mimi Touré a exprimé au peuple sénégalais l’immense satisfaction que son camp ressent par rapport à cette victoire.
«Nous adressons nos chaleureuses félicitations à notre candidat élu au premier tour. Il a obtenu 2 544 600 voix, soit 58,27%. C’est le fruit de son bilan, durant ces 7 ans. Nous ne sommes pas surpris, parce que lors des parrainages, nous avions collecté un nombre conséquent de parrains. Le Président Macky Sall est arrivé premier dans 12 des régions parmi les 14 régions du Sénégal.
Il a gagné dans 40 départements sur les 45. C’est ce qu’on appelle une victoire, avec un score sans appel», se réjouit-elle l’ex-ministre de la Justice qui se félicite de «l’écrasante victoire obtenue à Dakar, mais aussi celles obtenues à Thiès, Dagana, Sédhiou, Kédougou, Louga, Kolda, Kaolack, Kafrine, Koungheul, et du nombre de suffrages obtenu dans la diaspora. Et Mme Tourè. Mimi Touré d’insister : «C’est ce qu’on appelle une victoire sans appel.
Cette victoire du Président Macky Sall est avant tout la victoire de la démocratie, la victoire du peuple sénégalais, mais aussi la victoire de ceux qui n’ont pas voté pour lui, la victoire de ceux qui ne sont pas allés aux urnes». Auparavant, elle est revenue sur le bon déroulement de l’élection et le taux de participation. «Nous saluons au nom du Président Macky Sall le bon déroulement du scrutin, reconnu par l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux.
Nous avons assuré une bonne organisation électorale. Il faut reconnaitre qu’il n’y a jamais eu autant de cartes d’électeur sécurisées. Il faut également se féliciter de la maturité du peuple sénégalais. Ce peuple qui a été serein et a voté dans le calme, avec un taux de participation record de 66,23%. En effet, 4.426.344 de Sénégalais se sont rendus paisiblement dans les urnes.
Nous saluons également la presse sénégalaise qui, pour l’essentiel, a fait un traitement équitable de l’information. La presse sénégalaise est un acteur important de la démocratie. Nous saluons également le travail des forces de sécurité», déclare Aminata Touré. Dehors devant le quartier général, règne une atmosphère festive. Les militants arborent des banderoles, des affiches et des t-shirts à l’effigie de Macky Sall.
SON PARTENAIRE REFUSE DE PAYER LA «PASSE», IL ARRACHE SA CHAÎNE
P A Ndiaye, né en 1998 àDakar, étudiant en Informatique et W Safa, né en 1986, publicitaire, ont été arrêtés par la Section Mœurs de Sûreté Urbaine de Dakar pour actes contre nature, collecte et diffusion d’images à caractère pornographique.
Sur un site pornographique gay, deux hommes aux penchants homosexuels font connaissance, discutent pendant quelques mois avant de se donner rendez-vous le 21 Février 2019 dans un hôtel sis en centre-ville.
W Safa, né en 1986, publicitaire promet à P A Ndiaye, né en 1998, étudiant en Informatique, de lui remettre 75 000 Fcfa selon le dernier sus nommé, en échange d’une fella... Mais une fois sa libido satisfaite dans les toilettes de l’immeuble où ils s’étaient retrouvés, W Safa refuse de mettre la main à la poche. C’est alors que Ndiaye arrache la chaîne en or de son partenaire. S’ensuit une bagarre dans les toilettes qui attirent l’attention de la sécurité de l’immeuble. Safa crie au voleur. Arrêtés, les deux suspects sont conduits à la Section Mœurs de la Sûreté Urbaine de Dakar.
Sur le portable de Ndiaye, il a été trouvé des images à caractère pornographique qu’il aurait reçues de ses contacts du site gay. Mais il jure par tous les saints n’en avoir jamais envoyées. L’exploitation de son appareil par les policiers dit le contraire. C’est à l’âge de 10 ans qu’il a découvert ses penchants homosexuels et expérimenté des relations intimes avec d’autres hommes.
Quant à Safa, il reconnaît avoir satisfait sa libido dans les toilettes, mais précise aux enquêteurs qu’il n’a pas eu le plaisir de rendre la gâterie à son partenaire d’un soir parce que ce dernier lui a arraché sa chaîne. Entre eux, il n’a jamais été question d’argent, mais de se faire plaisir. Quelques minutes avant l’altercation, ils ont pris un verre au 10ème étage de l’immeuble. Il s’est rendu au 11ème niveau pour aller aux toilettes. A sa grande surprise, Ndiaye l’a rejoint et lui a proposé des relations intimes. Il a répondu que l’endroit n’était pas approprié. C’est alors que Ndiaye a baissé son pantalon et lui a taillé une p ... De temps en temps, il fait du sport en chambre avec des hommes, mais aussi avec des femmes. Au terme de l’enquête, P A Ndiaye et W Safa ont été déférés devant le Procureur pour actes contre-nature, collecte et diffusion d’images à caractère pornographiques.
DEPUIS NOTRE DÉFAITE, CERTAINS MILITANTS SONT ALITÉS, D'AUTRES HOSPITALISÉS
La défaite de Macky à Bignona constitue une pilule particulièrement amère pour les responsables locaux de la coalition Benno Bokk yakaar (BBY) - Selon Mamina Camara, cette déroute devant Sonko a créé une terrible bourrasque dans leur rang
La défaite de Macky Sall dans le département de Bignona constitue une pilule particulièrement amère pour les responsables locaux de la coalition Benno Bokk yakaar (BBY). Selon Mamina Camara, cette déroute devant Ousmane Sonko a créé une terrible bourrasque dans leur rang.
après le scrutin, révèle t-il, certains militants et responsables locaux de Bby qui n’en revenaient pas, sont tombés malades, pendant que d’autres sont toujours hospitalisés. Malgré la défaite de leur candidat dans le département de Bignona, les militants de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) du Fogny ont tenu à manifester leur joie après la proclamation des résultats par la Commission nationale de recensement des votes.
Ils se sont beaucoup réjouis de la fulgurante percée du Président Macky Sall lors de cette élection. «Cette victoire est le fruit d’un long travail mené sur le terrain par les militants et responsables qui n’ont pas douté un seul instant de l’adhésion du peuple sénégalais aux programmes de développement économique et social du chef de l’Etat», remarque Mamina Camara. De façon unanime, soutient-il, tous les Sénégalais ont magnifié les réalisations faites par le président de la République à travers le pays.
«Partout, on trouve des infrastructures réalisées par le Gouvernement de Macky Sall. Ce qu’il a fait en un mandat, aucun Président ne l’a fait. Il a beaucoup investi dans l’éducation en construisant des écoles, des lycées et des universités. Ce qui a surtout permis d’arriver à l’éradication des abris provisoires. Il y a aussi l’extension de l’électricité et la construction des forages, des routes et pistes de production à travers le pays», affirme M. Camara. En revanche, il n’a pas manqué de regretter que leur département (Bignona) ne soit pas remporté par le candidat Macky Sall.
«Avec tout ce que le Président Macky Sall a fait à Bignona, personne ne pensait que Benno Bokk Yakaar (Bby) allait y perdre les élections. C’est très difficile d’accepter cela. Mais, tout le monde sait que nous avons été victimes de vote affectif. Beaucoup de pressions ont été exercées sur des militants pour qu’ils votent en faveur de Ousmane Sonko», argue-t-il avant de soutenir que les choses ont basculé à 24 heures du scrutin, le samedi précisément. «Nous n’avons jamais douté de notre victoire à Bignona. Mais le sentiment d’appartenance, les jeunes étudiants, les binationaux venus de la Gambie, ont très rapidement changé la donne en renversant la tendance», indique Mamina Camara pour expliquer leur défaite lors de la présidentielle du 24 février.