BIENVENUE EN RÉPUBLIQUE TRÈS TRÈS DÉMOCRATIQUE DU SÉNÉGAL
En République très très démocratique du Sénégal, l’opportunisme a décrédibilisé une élite qui s’est effondrée - Il faudra bien un jour que nous regardions nos enfants dans les yeux pour leur dire ce que nous avons fait de leur avenir
En République très très démocratique du Sénégal, le président de la République peut éliminer ses plus sérieux adversaires politiques, avec l’aide de ses juges triés sur le volet et « empêchés » d’aller à la retraite, pour l’accompagner vers sa réélection dès le 1er tour ;
En République très très démocratique du Sénégal, le président peut décider de limiter les candidatures à l’élection présidentielle à un nombre ne pouvant pas gêner sa réélection dès le 1er tour ;
En République très très démocratique du Sénégal, le président et sa famille biologique et politique peuvent mobiliser et utiliser des ressources financières et matérielles inestimables sans avoir à en justifier les origines – même si nous pouvons bien les deviner - pour faire campagne et corrompre le peuple ;
En République très très démocratique du Sénégal, le président peut tout cela parce que :
En République très très démocratique du Sénégal, la corruption politique est généralisée, jusque dans les mosquées où les « Imams » se transforment en blanchisseurs d’argent sale – qu’ils distribuent à des « fervents musulmans », sans s’oublier bien sûr – s’il vous plait, plus de sermons moralisateurs à qui que ce soit ! ;
En République très très démocratique du Sénégal, la presse n’a pas échappé à la corruption politique, avec des journalistes et organes de presse devenus porte-paroles du président de la République et de sa famille ;
En République très très démocratique du Sénégal, l’opportunisme a décrédibilisé une élite qui s’est effondrée, y compris celle dirigeant le sport qui s’est permise d’avoir un parti pris politique lors de cette élection présidentielle, ceci contre toutes les règles d’éthique et guidant leurs disciplines sportives ;
En République très très démocratique du Sénégal, le vote est devenu ethniciste, régionaliste, confrérique ou tout simplement alimentaire ;
Et pourtant, en République très très démocratique du Sénégal, on loue la « maturité du peuple » lors des élections ;
Et mieux, dans cette République très très démocratique du Sénégal où les élites se sont effondrées, la société en déliquescence et la citoyenneté en berne, on parle d’émergence, en dansant….
Et pourtant, dans cette République très très démocratique du Sénégal, il faudra bien un jour que nous regardions nos enfants dans les yeux, y compris ceux qui sont dans la rue, pour leur dire ce que nous avons fait de leur avenir.
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LE TRIOMPHE RESTERA SANS GLOIRE POUR MACKY
Il convient dans l’urgence, que l’opposition et toutes les forces démocratiques de notre pays s’attèlent à exiger et obtenir les réformes indispensables pour consolider la démocratie, dans l’intérêt exclusif du Sénégal - DÉCLARATION D'OUSMANE SONKO
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration d'Ousmane Sonko, candidat arrivé troisième à la présidentielle. Il était face à la presse ce vendredi 1 mars 2019.
"Sénégalaises, Sénégalais, Mes chers compatriotes Je vous salue.
La Commission nationale de recensement des votes, vient de livrer les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 24 février 2019. Cette élection a été rendue possible grâce à la mobilisation du peuple sénégalais, dans le calme et la sérénité, preuve de sa maturité et de son attachement aux règles démocratiques et au suffrage universel. Cette voix du peuple reste la seule vérité, c’est la raison pour laquelle son expression libre doit être protégée et défendue. Malheureusement, plusieurs entraves dans le dispositif électoral et de nombreuses tentatives de détourner les citoyens de ce moment décisif dans la vie d’une nation, visant à porter préjudice à la libre expression du peuple, ont été enregistrées.
Ce scrutin a été piégé, en amont par un processus électoral conduit de façon cavalière, et au cours des opérations électorales (création illégale de bureaux de vote y compris le jour du scrutin, dépassement du nombre d’électeurs par bureau, gonflement artificiel de la population électorale et d’autres irrégularités sur lesquelles nous reviendrons plus amplement). Même si nous saluons la forte mobilisation de l’opposition et des électeurs acquis à notre cause, force est de constater que des milliers de Sénégalais se sont vus privés de leur droit de voter. Des milliers d’autres ont vu leurs bureaux de vote être changés à la dernière minute. De surcroît, certaines mobilisations observées durant cette campagne auraient justifié que le président sortant soit tenu en ballotage aux quatre coins du Sénégal par une opposition, certes limitées dans ses moyens financiers mais qui s’est vue propulsée au-devant, dans les régions les plus stratégiques d’une élection, par un peuple conscient et intégrée, dignement déterminé à rompre les chaînes d’un système terni par tant d’années de corruption au détriment des couches les plus vulnérables du Sénégal.
Malgré tout, nous constatons que le président sortant est déclaré élu dès le premier tour à 58,27%. C’est donc tout naturellement que tous les candidats de l’opposition ont rejeté ces résultats. Le triomphe restera sans gloire pour le vainqueur. La démocratie en a pris un coup, il faut le regretter et se tenir prêt.
Il convient donc, dans l’urgence absolue, que l’opposition et toutes les forces démocratiques de notre pays s’attèlent à exiger et obtenir les réformes indispensables pour consolider la démocratie, dans l’intérêt exclusif du Sénégal.
Permettez-moi donc chers hommes et femmes des médias, vous à qui je rends un vibrant hommage pour votre dynamisme durant cette campagne, en particulier ceux qui m’ont accompagné, permettez-moi donc de rendre grâce à Dieu qui nous réunit ici aujourd’hui dans un climat pacifique et qui nous a donné la force, l’énergie et la santé d’aller à la rencontre de nos compatriotes aux quatre coins du Sénégal durant cette longue campagne électorale. Pendant des semaines, nous avons parcouru l’étendue du territoire sénégalais pour nous rendre compte davantage du potentiel immense de nos terres, même arides, mais surtout nous avons constaté de visu la bravoure de nos chers compatriotes.
Jeunes, âgés, moins âgés, hommes, femmes, partout, le citoyen sénégalais s’est distingué par sa détermination à surmonter les épreuves du quotidien pour subvenir aux besoins de sa famille. Que ce soit la femme qui marche sous le soleil des kilomètres pour puiser de l’eau pour le repas de midi ou pour arroser son champ, l’élève qui parcourt des kilomètres, le ventre vide, pour arriver épuisé en cours, les braves ouvriers qui, malgré la pénibilité de leurs métiers refusent d’abandonner…, partout.....nous avons vu la souffrance mais nous avons aussi vu l’espérance.
Jusqu’à des heures tardives, parfois même jusqu’à 2h du matin, notre convoi a été accueilli par des milliers de Sénégalais assoiffés de changement. De Dakar à Bignona, de Thiès à Matam, de Dagana à Kédougou, nous avons entendu battre le cœur du peuple sénégalais.
Partout notre constat a été le même. Les Sénégalais sont dignes, les Sénégalais sont braves, les Sénégalais sont tenaces, les Sénégalais sont courageux et ce, malgré la misère, malgré la difficulté, malgré l’inquiétude dans laquelle le système les a oubliés. J’aimerais avant toute chose vous exprimer toute la fierté que j’ai d’appartenir à ce peuple-là. C’est mon envie de voir ce peuple sortir de la précarité qui explique tous mes combats, tous mes sacrifices. A ce peuple Sénégalais d’ici et de la diaspora, j’aimerais transmettre mes remerciements les plus émus face à leur engagement sans faille, leur courage, leur abnégation mais surtout pour leur soutien. Je leur en serai éternellement reconnaissant et je prie le bon Dieu de les aider à surmonter tous les obstacles à leurs réussites par la voie du travail et de la foi.
Prenant en compte le bien-être des Sénégalaises et des Sénégalais, seule finalité de mon combat politique, je voudrais rappeler que nous avons toujours tenu à proposer au peuple sénégalais un projet de société fondé sur les exigences de démocratie, de paix et de développement durable, dans la transparence et le respect de l’éthique républicaine. Nous l’avons largement développé durant la campagne électorale et des centaines de milliers de nos compatriotes, d’ici et de la diaspora, ont porté leur choix sur nous, exprimant ainsi à la fois un formidable satisfecit et une invite solennelle à poursuivre le combat dans la voie que nous avons empruntée. Nous ne les décevrons pas !
C’est donc le lieu pour moi, de réitérer mes remerciements et de féliciter, tout d’abord, l’ensemble de nos électeurs, notamment les militants et sympathisants, les jeunes en particulier. En plus de porter leur choix sur nous, ils ont fait preuve d’une affection touchante, d’une confiance rassurante et d’une détermination sans limite pour faire triompher notre cause commune, n’hésitant pas à mettre leurs maigres moyens financiers et matériels pour prendre en charge la caution et financer la campagne électorale.
Et je profite de cette occasion pour leur réitérer mon engagement à leurs côtés pour l’émancipation économique du Sénégal et le progrès social de la jeunesse.
J’aimerais m’arrêter quelques minutes sur cette tranche de la population, dont la mobilisation historique aura permis de dépasser le seuil des 60% de participation. Leur mobilisation citoyenne, je dirai même patriotique, au cours de ces élections a démontré à suffisance que la jeunesse de notre pays est plus que jamais déterminée à jouer sa partition dans la construction d’une nation forte, souveraine et intègre. J’aimerais les féliciter. J’aurais aimé le faire individuellement, les saluer personnellement car j’ai été profondément touché par leur bravoure durant cette campagne. Ils ont frappé à des portes inconnues, appelé des numéros inconnus, ils ont été les vrais acteurs de cette campagne et c’est eux qu’il faut féliciter. A cette jeunesse de mon pays, j’indique du doigt l’avenir radieux qui les attend...sous peu de temps. Je leur demande de continuer à croire en eux, en leurs pays. Je les exhorte au travail, à la citoyenneté à l’excellence académique et je leur demande de mettre également cette énergie patriotique au service de leurs communautés afin qu’ils puissent aider à l’essor de leurs terroirs, de leurs localités.
J’aimerais remercier les femmes qui ont été des milliers à nous soutenir. Elles sont braves, elles sont courageuses. Elles sont nos mères, nos sœurs, nos épouses, nous continuerons à nous battre pour elles.
Je tiens à remercier la DIASPORA, ces Sénégalais vivant à l’étranger mais œuvrant à l’intérieur du pays à des niveaux insoupçonnés. Ils sont généreux, leurs cœurs battent pour le pays, ils vivent pour leurs familles. Nous devons davantage les accompagner et ils continueront à inspirer mon combat.
A tous, j’exprime mes sincères remerciements pour votre soutien infaillible durant cette campagne et j’entends, dans les jours à venir, me rendre personnellement auprès de chacun d’entre vous, dans la cadre d’une tournée nationale et internationale, pour renouveler et raffermir le pacte patriotique qui nous lie.
Permettez-moi également de remercier les grands acteurs de cette campagne.
Oui, il me plait de magnifier l’apport positif des membres de la coalition SONKO PRESIDENT et de tous nos alliés affichés ou non, pour leur conviction, leur loyauté et leur engagement sans faille pour un projet commun.
Quant à l’équipe de campagne, dans ses différentes composantes (de l’équipe administrative, à l’équipe technique, l’équipe sur le terrain, tout le monde) par son dévouement et son engagement, elle a fait preuve, malgré la modicité des moyens financiers et matériels, d’une intelligence et d’une dynamique unitaire pour faire admettre la pertinence de notre projet et les énormes potentialités de l’équipe qui la porte. Merci à eux de s’être engagé à mes côtés et d’avoir vécu pleinement cette campagne mémorable.
Au vu de l’immense espoir suscité par la démarche, qui épouse parfaitement le désir de changement et le besoin de rupture avec les politiques publiques désastreuses au plan économique, social, politique et des valeurs, je comprends aisément leur légitime déception. Mais, je leur demande de relever la tête car nous devons être tous fiers de ce que nous avons accompli ensemble. Nous devons être fiers du bond exceptionnel et inédit, réalisé entre les élections législatives de 2017 et le scrutin de février 2019.
Si cela a été possible, c’est parce que vous avez preuve d’un don de soi inédit.
Je vous demande surtout, de garder foi en notre cause.
L’avenir, c’est maintenant. Cet avenir, si nous le voulons radieux, nous devons le préparer dès maintenant en faisant preuve d’une grande capacité d’organisation et d’ouverture. Ainsi, l’espoir suscité par notre ligne politique sera entretenu, consolidé et transformé en force décisive pour les prochaines échéances électorales.
Grace à vous, cette initiative est devenue une force politique incontestable. J’invite donc tous les Sénégalais patriotes à nous rejoindre pour parachever la marche vers la vraie rupture.
Sénégalaises, Sénégalais Mes chers compatriotes,
Le combat continue ! Nous devons garder le cap avec la même conviction, les mêmes valeurs, les mêmes principes et le même engagement.
L’avenir, c’est maintenant!
Vive le Sénégal !
Vive les Sénégalais"
LE BEAU GESTE DE KOULIBALY POUR UN ENFANT DÉFIGURÉ
Kalidou Koulibaly a rendu visite à un adolescent sénégalais défiguré par des brûlures, venu se soigner à Naples - Le défenseur a également donné un chèque de 10.000 euros à la famille
Généreux sur les terrains de Serie A, Kalidou Koulibaly l’est également en dehors. L’international sénégalais (31 capes), rayonnant avec Naples depuis 2014, a ainsi rendu visite à un jeune supporter malade dans une clinique napolitaine, rapporte le quotidien napolitain Il Mattino.
Défiguré par de graves blessures, Ceikh Ndiaye était arrivé en urgence du Sénégal afin de subir une double intervention au visage, en vue d’une reconstruction. A 13 ans, l’adolescent avait aussi émis le souhait de rencontrer son idole, le Vosgien Kalidou Koulibaly.
Des cadeaux pour le jeune Sénégalais
Un souhait réalisé par le défenseur, venu par surprise tenir compagnie à son jeune supporter un après-midi. Touché par la situation du jeune homme, Koulibaly (27 ans) avait apporté trois maillots, dont un floqué au nom de Ndiaye.
Il en a aussi profité pour donner un chèque de 10.000 euros à la maman de Ceikh, censé assurer les frais médicaux. Naples et Koulibaly affrontent la Juventus dimanche, en clôture de la 26e journée de Serie A italienne. Les Turinois comptent treize points d’avance en tête du championnat.
PAR ALASSANE KITANE
JE NE PEUX ACCEPTER CES RÉSULTATS PARCE QUE ….
Macky n’a pas organisé des élections pour une expression démocratique : il a pris le système démocratique comme prétexte pour assouvir une soif du pouvoir
Je ne peux pas accepter que mes neveux, mes élèves, mes jeunes frères soient privés du droit de vote (par une rétention inexplicable des cartes ou par la mention « n’est pas électeur ? ») au moment où d’autres citoyens convoyés par les moyens de l’État se sont fait établir des cartes ou des rectificatifs sur les leurs.
Je ne peux pas accepter qu’il y ait des citoyens plus « dignes » de bénéficier de la carte d’identité que d’autres. Je ne peux pas accepter qu’un gouvernement qui ne peut pas donner des cartes aux citoyens sorte un arrêté (le jour même du vote) pour faire voter dans l’anarchie, et sans aucun contrôle, des milliers de personnes tandis que d’autres en sont systématiquement privées.
Je ne peux pas accepter qu’un gouvernement utilise les moyens de l’État pour acheter au vu et au su de tout le monde la voix de citoyens appauvris par la mal gouvernance. Je ne peux pas accepter qu’on organise une élection, non pour demander au peuple de s’exprimer, mais pour qu’il ne soit pas capable de voter librement : des cartes d’identité double avec des lieux de vote différents, un fichier électoral qu’on refuse de donner aux électeurs, des localités dont la population électorale a triplé entre 2017 et 2019.
Je ne peux cautionner les résultats d’une élection où « les votants hors bureaux à Podor, dépasse plus de 2017. Dans certaines zones, on a dépassé les cent et quelque mille voix ». Je ne peux pas accepter que des cartes d’identité soient demandées aux femmes sous le prétexte de financement alors que la vraie raison était d’organiser une pénurie dans le parrainage des opposants. Macky Sall n’a pas organisé des élections pour une expression démocratique : il a pris le système démocratique comme prétexte pour assouvir une soif du pouvoir.
Je suis indigné par le commentaire du juge sur les 66,23% de participation « ce qui prouve que les Sénégalais ont massivement voté ». C’est quoi le mobile de ce commentaire d’un juge électoral ?
C’est quoi cette République où le droit de vote est refusé aux citoyens pour simplement maintenir un homme au pouvoir ? Où est la société civile dans tout ça ? Qui est assez dupe pour ne pas voir que les milliers de cartes qui circulent entre les mains de responsables politiques ont servi à faire voter des personnes ?
Pourquoi le procureur de la République ne s’est pas saisi de tous ces scandales sur les cartes détenues par des leaders politiques alors que de pauvres citoyens peinent depuis deux ans à se faire délivrer la leur ?
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, DEMBA NDIAYE
L’HOMÉLIE
EXCLUSIF SENEPLS - Oh Seigneur, quels lendemains réserves-tu à ce peuple si magnifiquement déroutant dans ses choix de vote ? Quelle pénitence attends-tu de ce peuple pour les cinq si longues prochaines années ?
Ce 28 février 2019, même la nature chante des cantiques de deuil : un vent fort charriant des tonnes de poussières venus des zones désertiques qui, déjà, regrettent leur geste suicidaire en plébiscitant le responsable de la plupart de leurs mots : le Fouta éternel et l’Est, son voisin du soleil levant, qui comme lui, est d’un dénuement crasse.
Jour de deuil donc, qui réunit dans la même détresse, des vainqueurs abasourdis par cette si généreuse victoire, un don de Vous Seigneur, dont ils ne rêvaient pas, même dans leurs délires prévisionnels (1er tour avec 57%).
Oh Seigneur, quels lendemains réserves-tu à ce peuple si magnifiquement déroutant dans ses choix de vote, de vie ? Ces brebis qui bêlent sans arrêt contre leur (s) bergers qu’il accusent de prédation de leurs pâturages de vie, mais qui perpétuent dans les liens de dépendance, comme l’esclave et son maître. Il n’y aura donc jamais rien de nouveau dans vos cieux si ...gris des poussières des enfers environnementaux que vos brebis prédatrices ont elles mêmes créés...
Quels lendemains, Seigneur, pour ce pays exsangue, aux caisses vides, vidées par des prédateurs à la recherche de longévité dans les sommets où on regarde la populace misérable se débattre dans (les enfers ?) l’enfer du quotidien, tout en haut, dans des prairies vertes, lieu de vie de la communauté des prédateurs ? Vous dites ? L’enfer qu’ils ont appelé dans le secret complice des urnes ? Et la Miséricorde ne leur sera pas accordée pour avoir perdu le chemin de rédemption dans un moment d’égarement..électoral.
Oh Seigneur, quelle pénitence attends-tu donc ce peuple pour les cinq si longues prochaines années ? Devra-t-il continuer sa descente inexorable aux enfers d’ici bas, dans une pirogue percée de trous qui s’enfonce dangereusement, ou se réveillera-t-il à temps, durant ce quinquennat qu’ils promettent radieux (pour EUX bien sûr !) et que la brebis pécheresse que je suis, voit rouge des révoltes multiples pour un deuxième tour ...social ?
Oh Seigneur, pourras-tu seulement un jour leur pardonner leurs lourds et nombreux pêchés, ou devront-ils les expier toute leur misérable vie durant ? Qu’annoncent donc pour ce pays et ses brebis égarées, ce ciel couvert de poussière, ces vents de sables qui déjà, agressent yeux et narines, bouchent bronches et toutes les cavités par lesquelles vous nous insufflez la vie ? Est-ce le prélude à l’inexorable descente aux enfers pour expier nos fautes de non discernement, de choix douteux ?
Oh Seigneur, quelle miséricorde, quel pardon, ces égarés peuvent-ils attendre de votre bonté légendaire et divine ? Ou, dites vous (et à juste raison), aucune pitié, aucun pardon à des égarés volontaires, ceux qui ont fait des choix par cupidité, par envie, par...et pour toutes ces choses que Votre Grandeur ne peut pardonner ? L’absolution n’est donc pas pour ces brebis éblouies par des mirages de partage de prairies marron-vertes.
Ci-gît, Seigneur, les espoirs perdus de vos troupeaux égarés ! Oh Seigneur, faites que leur sommeil profond, ne se transforme en coma longue durée. Comme le quinquennat qui a commencé, le 27 février, avec l’oraison funèbre prononcé par un de leurs apôtres.
AMIINE !
PAR LAMINE NIANG
INDIGNATION !
Que valent les encouragements adressés au perdant si le vainqueur doit son sacre à la fraude à grande échelle et à la tricherie planifiée?
J’aurais souhaité me limiter à joindre ma voix au concert des félicitations et des remarques sympathiques formulées à l’endroit du candidat Ousmane Sonko pour le nombre de voix obtenues dans une toute première participation à une élection présidentielle. Oui, Sonko a énormément de mérite et vous savez suffisamment pourquoi. Donc, nul besoin d’y revenir.
Cependant, devant le chapelet d’irrégularités et de fraudes égrenées par Cheikh Aliou Bèye, représentant de la Coalition Sonko Président dans la Commission nationale de recensement des votes, je n’ai qu’un mot à la bouche : indignation.
Que valent les encouragements adressés au perdant si le vainqueur doit son sacre à la fraude à grande échelle et à la tricherie planifiée ?
Lorsque les règles du jeu sont faussées, accepter sans broncher les résultats déclarés, c’est être indirectement complice de la mascarade.
Quand votre enfant, participant à une compétition, obtient la médaille de bronze, votre premier réflexe est de le féliciter et de l’encourager à persévérer pour se hisser au sommet du podium la prochaine fois. Toutefois, quand vous apprenez que le médaillé d’or a été pris en flagrant délit de dopage ou de tricherie manifeste, se résigner à la fatalité c’est d’une part, cautionner que la fin justifie les moyens et, d’autre part, apprendre implicitement à votre enfant à courber l’échine devant l’injustice et à user de tous les moyens possibles pour gagner la prochaine fois.
La question de la restauration des valeurs n’était pas le premier point du programme Jotna pour rien.
Amir, le personnage principal du best-seller, "Les cerfs-volants de Kaboul", reçut de son père, Baba, la leçon suivante : «Il n’existe qu’un seul et unique péché : le vol. Tous les autres en sont une variation […] Lorsqu’on tue un homme, on vole une vie. On vole le droit de sa femme à un mari, on prive ses enfants de leur père. Lorsqu’on raconte un mensonge, on dépossède quelqu’un de son droit à la vérité. Lorsqu’on triche, on dérobe le droit d’un autre à l’équité.»
Le vol, quelle que soit sa nature ou sa proportion, est le pire des vices qu'une société doit dénoncer et combattre.
Macky Sall, avec la complicité de l’administration chargée d’organiser les élections, a volé les élections du 24 février et il en sera certainement ainsi lors des prochaines échéances électorales.
Rendez-vous en 2024 pour une autre mascarade électorale ou, plutôt, en 2029, car l’homme, en plus d’être voleur n’a pas le sens du respect de la parole donnée.