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27 août 2025
AMADOU DIOP SAMB DRIBLE SON PERE SUR UN TERRAIN D’UN HA
Poursuivi pour avoir vendu un terrain de 9 000 m2 appartenant à son père, amadou Diop Samb a été jugé hier devant le Tribunal de grande Instance Mbour où le procureur a requis une peine d’emprisonnement d’un an ferme.
Pour une affaire d’une vente de terrain, la famille Samb se déchire. Thialaw Samb et son fils Amadou Diop Samb ont soldé leurs comptes devant le Tribunal. Le vieux septuagénaire Thialaw Samb accuse son rejeton d’avoir vendu ses champs à son insu. L’affaire remonte à l’année 2016. Le père de famille qui dispose d’un champ de 6 hectares à Mbour a demandé à son fils de lui chercher des papiers administratifs à toutes fins utiles. Mais ce dernier en profité pour vendre une partie des terres. Devant la barre, l’accusé n’a pas nié les faits. D’après lui, c’est sur recommandation de son père qu’il s’est adressé à la mairie pour obtenir la régularisation des champs. Seulement, argue-t-il, la municipalité a réclamé les 20% de la valeur des terres. Ne disposant pas de la sommé réclamée, Amadou Diop Samb a vendu sans l’aval de son père une partie du site à 6 millions FCFA à un nommé Mor Guèye. D’ailleurs, dans le procès-verbal d’enquête, ce dernier a reconnu avoir acheté le terrain à cette somme. Le travail accompli, Amadou Samb remet à son père les deux documents concernant seulement les 2/3 de la superficie du champ. Courroucé, le père fait une descente sur le terrain et se rend compte qu’une partie a été cédée à Mor Guèye.
Très furieux, il demande à son fils de lui restituer aussitôt le reste de l’argent qui, malheureusement, avait été déjà dilapidé. Devant la barre, Amadou Samb a expliqué comment il a dépensé cet argent. Et lorsque le juge lui a demandé le reste du pactole, il répond qu’il a fait dans le social. Une déclaration qui a plongé la salle dans l’hilarité générale. Il a fallu que le juge menace d’évacuer la salle pour que le calme revienne. Selon Mes Faty et Mbengue de la défense, le tribunal ne doit pas aggraver la situation, puisqu’il s’agit d’un différend entre un père et son fils. Ils ont plaidé la clémence de la justice d’autant que, disent-ils, le prévenu a promis de rembourser les 6 millions à sa sortie de prison. En revanche, le ministère public qui juge l’acte très grave a requis un an de prison ferme. L’affaire a été mise en délibéré jusqu’au 8 mars prochain.
« JE JURE DEVANT DIEU QUE CET AMOUR QUE TU NOURRIS POUR SERIGNE TOUBA VAUT PLUS QUE LE FAIT DE DIRIGER TOUS LES GOUVERNEMENTS DU MONDE »
Me Madické Niang n'a guère pu s'empêcher de craquer face au discours du Khalife Général des Mourides. Le candidat à la récente Présidentielle a éclaté en sanglots, emporté par le message on ne peut plus touchant de Serigne Mountakha
''S'attacher à Serigne Touba, lui porter un réel amour vaut plus que diriger tous les gouvernements du monde. C'est lorsque je t'ai rencontré et su que ton amour pour Serigne Touba ne souffrait d'aucune contestation que j'ai éprouvé une profonde estime pour toi. L'amour que l'on peut avoir de Serigne Touba n'a pas son équivalent dans une vie. À quoi sert d'être à la tête d'un pouvoir si c'est pour demeurer dans des tracas, dans du stress. Nul ne peut échapper à son destin. Serigne Touba n'a jamais été à la quête d'un privilège mondain toute sa vie durant. C'est cela qui est la vérité. L'amour que j'avais pour toi basé sur cet attachement que tu as pour Serigne Touba demeure, à ce jour, intact.'' Le Khalife Général des Mourides recevait celui qui est aussi pour lui un conseiller municipal, dans la résidence Khadim Rassoul.
Me MADICKÉ À TOUBA : « Pourquoi j'ai fondu en larmes devant le Khalife »
Après s'être entretenu avec le Khalife général des Mourides qui lui a témoigné toute l'affectation qu'il lui porte, Me Madické Niang est revenu sur l'émotion qui l'a envahi en écoutant parler Serigne Mountakha Mbacké Bassirou. Il était aussi venu, dit-il, pour dire merci aux populations de Touba. Avant ce déplacement dans la ville sainte, après la proclamation des résultats provisoires de la Présidentielle 2019, Me Madické Niang a envoyé, ce vendredi, un message de remerciements à l'attention de ses compatriotes. « Peuple Sénégalais, merci. Merci pour tout. En ce Vendredi Saint, je voudrais remercier l'entièreté de la Nation pour son apport considérable lors des périodes de ma pré-campagne, de campagne et des dernières joutes électorales. Ce fut, une belle aventure. Courte, intense et voluptueuse. Je salue la maturité et le tact du peuple Sénégalais. Je chante la bravoure et l'engouement de ce peuple, hélas, qui a montré tout son amour pour son terroir et sa patrie. Je suis sûr que de lendemains meilleurs se profilent pour nos terres. Je rends hommage à tous ceux qui ont voté pour moi, mais encore plus ceux qui ne l'ont pas fait. Nous sommes un Seul Sénégal. Et, mon amour n'est tourné que vers le Sénégal. Je vous porte attachement singulier toutes et tous. Aujourd'hui, je me rends à Touba et prierai à la grande mosquée après ma rencontre prévue avec Serigne Touba Sergine Mountakha Bassirou Mbacké. Que la paix règne sur tous les Sénégalais », a-t-il posté sur sa page Facebook.
PAR ABDOURAHMANE SARR
LES SÉNÉGALAIS ONT VOTÉ POUR LA STABILITÉ
Les sénégalais ont renouvelé leur confiance au Président Macky SALL. S’il y avait eu un deuxième tour, Ousmane SONKO porteur des instruments de la rupture aurait pu permettre au président élu d’avoir un mandat d’opérer les changements nécessaires
Les sénégalais ont renouvelé leur confiance au Président Macky SALL dans un scrutin dont le déroulement ne peut souffrir d’aucune contestation. Ce pouvoir qui a bénéficié du ralliement de forces partisanes pesées à l’issue des législatives de 2017 s’est révélé largement majoritaire. Largement, car renforcé par l’apport du vote indépendant à l’issue d’une participation massive ayant principalement bénéficié au pouvoir. En effet, dans la mesure où le PDS a vu son électorat partagé entre les frustrés du pouvoir et les alternatives, seule une minorité du vote indépendant s’est exprimée pour une alternance ou une rupture par l’alternative. Les sénégalais ont donc une nouvelle fois indiqué qu’ils préfèrent, pour le moment, cheminer sous le leadership de leur classe politique traditionnelle vers quelque futur que ce soit. Ils ont choisi la continuité dans la stabilité devant l’incertitude.
S’il y avait eu un deuxième tour, Ousmane SONKO porteur des instruments de la rupture aurait pu permettre au président élu d’avoir un mandat d’opérer les changements nécessaires. Ce mandat n’a pas été donné par les sénégalais qui en majorité ont confié le destin du pays aux seuls choix du Président Macky SALL. Dans la mesure où nous considérons que l’électeur moyen sénégalais n’a pas fait la différence entre la continuité et la rupture, nous concluons que sa sagesse lui a dicté d’opter pour la stabilité. Cette sagesse, l'électeur sénégalais le tient du fait que sa classe politique en toute circonstance a su préserver la paix menacée par les déclarations du Président WADE.
De ce point de vue, le Président Macky SALL a la responsabilité d’amener le Sénégal vers les ruptures nécessaires pour le sortir de son rang parmi les 25 pays les plus pauvres du monde avec un indice de développement humain des plus faibles. Cette situation, nous continuons de penser qu’elle ne changera que lorsque nous mettrons les conditions devant permettre à chaque citoyen ou communauté de citoyens de prendre son destin en main. Il s’agira pour nous d’éviter de nous retrouver dans de nouvelles dépendances après celles de la traite négrière, de la colonisation, et du néocolonialisme par l’endettement extérieur en devises.
Nous continuerons donc à militer pour l’autonomie, la liberté, et la responsabilité des sénégalais dans leur propre développement et invitons nos sympathisants indépendants à rester mobilisés pour cette cause.
Librement
Dr. Abdourahmane SARR
Président CEFDEL/MRLD
Moom Sa Bopp Mënël Sa Bopp
« LES SENEGALAIS ONT CHOISI LA CONTINUITE »
À travers une vidéo publiée sur sa page Facebook, le patron du groupe de presse DMédia a accepté le fait que les populations aient choisi majoritairement la continuité en réélisant le candidat sortant, Macky Sall.
Bougane Gueye Dany, le leader du mouvement Gueum Sa Boop a lancé un vibrant appel à ses partisans tout juste après la publication des résultats provisoires officiels par la Commission nationale de recensement des votes, a fait une sortie analytique, le 28 février 2019. À travers une vidéo publiée sur sa page Facebook, le patron du groupe de presse DMédia a accepté le fait que les populations aient choisi majoritairement la continuité en réélisant le candidat sortant, Macky Sall. Ainsi, M. Gueye a invité ses militants de Gueum Sa Boop au travail pour un Sénégal prospère.
À l’entame de son propos, il a tenu à adresser ses vifs remerciements et félicitations aux membres de la structure politique qu’il dirige pour leur engagement leur abnégation et amour pour la patrie. « Vous avez tous été extraordinaires sans exception. Ce que je visais à travers tous les efforts que nous avons fournis sur le terrain ensemble ces derniers mois particulièrement avait pour seul objectif d’exécuter le projet que nous nourrissions pour le Sénégal. Malheureusement, nous avons constaté que la majeure partie des Sénégalais a choisi autre chose. C’est cela également la démocratie qu’il faut que nous l’acceptions. Ce qui est important maintenant et qui est relatif au changement, n’attendons pas pour nous y mettre. Il faut un éveil des consciences et une sensibilisation des masses. On le constate bien.
Deux millions de Sénégalais à travers ce scrutin présidentiel du dimanche 24 Février 2019 ont compris qu’il y a une nécessité de changement. Regardez une zone telle que la Langue de Barbarie avec tout ce qu’il y a eu comme difficulté et lot de morts, les populations ont choisi la continuité. À Kaffrine, la région la plus pauvre du Sénégal, ils ont aussi choisi la continuité.
À Foundiougne, où les habitants sont confrontés, entre autres à un déficit alarmant d’eau potable, ils ont également préféré la continuité. Idem pour les zones de Mboro Darou Khoudoss, Médina Yoro Foula avec ses problèmes de litiges fonciers, de chômage endémique des jeunes…
À Dakar, qui polarise une concentration d’intellectuels, où c’est la misère et les difficultés pourtant, c’est également la continuité qui y triomphe. Ce qui s’est passé au niveau des départements de Mbacké, Thiès et Ziguinchor où les citoyens ont opté pour le changement, si tout le monde l’avait fait il n’y aurait pas eu autant de contestation. Tout cela revient à dire que le peuple est le plus grand du temps amnésique. Toutefois, malgré cela ne baissons pas les bras. L’heure est au travail. Continuons de conscientiser les populations. Pendant un an, nous avons sillonné le Sénégal à travers 100.000 kilomètres en visitant plus de 3000 localités. Il est temps qu’on se mette au travail pour le développement de notre pays pour les générations futures.
VIDEO
SONKO SUR LES 94 MILLIARDS :"JE SUIS À LA DISPOSITION DE LA JUSTICE"
Lors de sa conférence de presse d'après élection, le candidat Ousmane Sonko a été interpellé sur les 94 milliards. Mais le leader du Pastef a répété ce qu'il a toujours dit, à savoir que c'est lui qui a saisi la justice
Lors de sa conférence de presse d'après élection, le candidat Ousmane Sonko a été interpellé sur les 94 milliards. Mais le leader du Pastef a répété ce qu'il a toujours dit, à savoir que c'est lui qui a saisi la justice. "Je suis à la disposition de la justice. C'est moi qui ai saisi la justice, j'attends qu'elle me convoque", a-t-il lancé.
Par ailleurs, ceux qui pensaient que Sonko va féliciter le candidat Macky Sall peuvent déchanter. Fidèle à la ligne des 4 candidats de l'opposition, le patriote en chef a décoché beaucoup de griefs sur le processus électoral, rejetant ainsi les résultats publiés par la CNRV.
En outre, le candidat de la coalition "Sonko président" a exprimé toute sa gratitude au peuple sénégalais, dans sa diversité. Ousmane Sonko prévoit d'ailleurs une tournée nationale et internationale pour remercier ses sympathisants. L'ancien inspecteur des impôts demande à ses partisans de maintenir le cap. Pour sa part, il promet d'assumer pleinement son statut d'opposant de premier plan.
« LES DYSFONCTIONNEMENTS NOTES N’ONT PAS ETE DE NATURE A REMETTRE EN CAUSE LA CREDIBILITE DU SCRUTIN »
Après la CEDEAO, l’Union européenne et l’église, la mission d’observation électorale de la Société civile a fait le bilan du scrutin du dimanche 24, hier vendredi, lors de son face à face avec la presse.
Ce vote si l’on en croit le Pr Babacar Guèye, s’est déroulé dans une atmosphère calme et transparente avec un fort taux de participation des électeurs qui s’élève à plus de 60%, l’ouverture à temps, des bureaux de vote, notée à hauteur de 97%, de la clôture et le dépouillement constatés à 98%. Des dysfonctionnements ont été également notés durant le déroulement du vote, mais selon la mission d’observation électorale de la société civile, conduite par le professeur Babacar Gueye, ceux-ci n’ont pas été de nature à remettre en cause la transparence et la crédibilité du scrutin».
Cette mission a déploré aussi l’absence des Partis politiques traditionnels comme le Parti socialistes (Ps) et le Parti démocratique sénégalais (Pds) et l’absence des femmes contraintes par le parrainage.
L’ANCIENNE MINISTRE MAÏMOUNA KANE N’EST PLUS !
L’ancienne ministre, Maïmouna Kane n’est plus. L’ex-épouse de l’ancien ministre des Finances, Feu Mamoudou Touré, est décédée hier, vendredi 1er mars, à Paris, où elle était depuis quelques jours pour des soins.
Née le 13 mars 1937 à Dakar, Maïmouna Kane est une des pionnières, dans l’émancipation de la femme sénégalaise. Juriste de formation, femme politique, elle a été auditrice à la cour suprême, ancienne substitut du Procureur de Dakar et ancienne conseillère à la cour d’Appel de Dakar, avant d’être appelée dans le gouvernement en même temps qu’une autre pionnière, Caroline Faye Diop.
Elle va occuper le poste de Secrétaire d’Etat auprès le Premier ministre, chargée de la condition féminine, de la condition humaine et de la promotion humaine sous les régimes de Léopold Sédar Senghor et d’Abdou Diouf. Un portefeuille dont l’intitulé va connaître plusieurs changements par la suite. Elle sera promue ministre du développement social dans le gouvernement de Niasse I, formé le 5 avril 1983. Elle demandera par la suite à se retirer pour des raisons de santé. Après la disparition de l’ancien ministre, Sérigne Lamine Diop, elle va occuper le poste de présidente de la «Fondation Abdou Diouf Sport et Vertu».
Par Thierno Diagne BA
LE SENEGAL, UN CINEMA DE FESTIVAL !
Ils sont encore combien à ne jamais avoir vu un film de Sembene Ousmane, de Paulin Soumanou Vieyra, de Safy faye, de Ben Diogoye Beye, de Moussa Sene Absa, de Mansour Sora Wade, d’Abdoul Aziz Cissé, d’Hubert Laba Ndao, d’Angèle Diabang, etc. ?
L’absence de long métrage du Sénégal au FESPACO 2019 a fait un tollé médiatique auprès des cinéastes et cinéphiles. Après deux étalons de « Yénnengua » en 2013 et 2017 avec le talentueux réalisateur Alain Gomis, le Sénégal brille par son absence à la compétition officielle des longs métrages fiction de cette édition historique qui fête les 50 ans du plus grand festival d’Afrique.
Certains sont allés jusqu’à même le qualifier de honte. Ce qui est compréhensible car le dynamisme du cinéma sénégalais a toujours été apprécié dans les festivals. Nos films fictions et documentaires sont plus vus à l’extérieur dans les festivals qu’au Sénégal. On se targue de remporter tel ou tel prix à travers le monde et on ne se soucie guère de la distribution et diffusion du film au Sénégal. Il est certes important de gagner des prix dans les festivals pour le prestige, mais ils ne pourront jamais rentabiliser le film. Le vrai débat aujourd’hui c’est comment développer notre marché national par un réseau de salles de cinéma.
A défaut des salles, comment faire pour que nos télévisions participent à la production ou fassent du préachat et achat de nos contenus cinématographiques ? Le Sénégal dispose de documentaires de hautes factures qui ne seront peut-être jamais diffusés dans nos écrans. Combien de courts-métrages ont eu a remporté des prix à travers le monde mais dorment chez les producteurs? Combien de sénégalais ne verront pas « Tey » et « Félicité » d’Alain Gomis, « la pirogue » et « TGV » de Moussa Touré, « Président DIA » et « Kemtiyu, Seex Anta » de Ousmane William Mbaye ? Ils sont encore combien à ne jamais avoir vu un film de Sembene Ousmane, de Paulin Soumanou Vieyra, de Safy faye, de Ben Diogoye Beye, de Moussa Sene Absa, de Mansour Sora Wade, d’Abdoul Aziz Cissé, d’Hubert Laba Ndao, d’Angèle Diabang, etc. ? Le cinéma sénégalais a quelque chose à apprendre de ses séries télévisuelles, pour en finir avec un cinéma de festival et une industrie de réalisateurs.
Par Thierno Diagne BA
LE CINEMA AFRICAIN RATE LE RENDEZ-VOUS DE LA MATURITE
Pour forger l’avenir de nos cinématographies nous devons étudier sans complaisances, sans fards les causes qui obstruent leurs développements. Il est temps de compter sur nous-mêmes et d’en finir avec des projets courts-termistes
Le cinquantenaire du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) se déroule du 23 février au 02 mars 2019, sous le thème « confronter notre mémoire et forger l’avenir d’un cinéma panafricaniste dans son essence, son économie et sa diversité ».
Après plus d’un demi-siècle de politique cinématographique, il est très difficile de parler d’industries du cinéma en Afrique. Un triangle fait exception, il s’agit du Maroc, de l’Afrique du Sud et du Nigeria. Certains pays brillent par une absence production qui s’approche souvent de zéro long métrage par an. Cela s’explique souvent par un manque de soutien des Etats et une politique cinématographique inappropriée à l’ère du numérique. En effet, nombreux sont les pays d’Afrique qui n’ont jamais jeté les bases, les fondements d’une industrie cinématographie : Absence de formation, déficit de soutien, une industrie technique inexistence, faiblesse du cadre juridique…
La filière cinématographie est dominée par les réalisateurs. Il est difficile de voir dans certains pays des producteurs, des distributeurs et des exploitants attitrés. Ce qui fait qu’il n’existe pratiquement pas de marché. Certaines cinématographies sont sous perfusion d’aides à la production extérieures. Lesquelles aides ont fini de montrer leur inefficacité, car n’ayant jamais participé à un vrai projet structurant de mise en place d’une industrie. Pour forger l’avenir de nos cinématographies nous devons étudier sans complaisances, sans fards les causes qui obstruent leurs développements. Il est temps de compter sur nous-mêmes et d’en finir avec des projets courts-termistes. Nous ne devons pas avoir peur de développer nos modèles économiques à partir de nos propres réalités et de montrer notre singularité aussi bien dans la production, la diffusion et la gestion des droits d’auteurs.
L’industrie audiovisuelle a radicalement changé avec l’évolution de la technologie. Toute stratégie de développement ne doit pas occulter le cœur de cette révolution qui est la distribution et la taille du marché. Or le cinéma africain n’est pas distribué afin de porter son développement international. Les cinématographies d’Afrique gagneraient à asseoir un financement et une distribution nationaux avant de se projeter à l’international où l’industrie tourne autour de grandes firmes mondiales.
Par Mohamed Dia,
LA DEMOCRATIE A-T-ELLE REGRESSE SOUS LE PRESIDENT SALL ?
Si un candidat se dissocie de la manière de faire la politique et s’éloigne des politiciens de ce système, il pourra avoir des chances durant les prochaines élections de 2024
Kéba Mbaye disait que : « L’éthique devrait être adoptée par notre pays comme la mesure de toute chose, car, accompagnant le travail, elle est la condition sine qua non de la paix sociale, de l’harmonie nationale, de la solidarité et du développement. »
L’Assemblée nationale donne à Senghor tous les pouvoirs le 17 décembre 1962 et Mamadou Dia est arrêté, c’est la fin du bicéphalisme de l’exécutif dans notre cher pays. Il lui est reproché une tentative de coup d’Etat et il va rester en prison jusqu’en 1974. Le Général Diallo qui le mettra en prison admettra 30 ans plus tard que « Mamadou Dia n’a jamais fait un coup d’état contre Senghor (…) l’histoire du coup d’état, c’est de la pure fabulation ».
Le président Senghor a voté une nouvelle constitution qui donne au président de la République le pouvoir de chef de l’Etat et chef du gouvernement. En 1967, il va voter une autre loi qui lui donne le pouvoir de dissoudre l'Assemblée nationale. En 1960, le parti de Majemout Diop disparaît, car il a été accusé d’être à l’origine des troubles lors des élections municipales de la même année. Le Bloc des masses sénégalaises de Cheikh Anta Diop a été interdit toute activité politique.
En 1963, durant les élections présidentielles, le président Senghor gagne les élections avec 99 % des voix. En 1974, il libère Mamadou Dia et donne l’autorisation au président Wade de créer son parti et il aura son plus mauvais résultat durant les élections de 1978 avec un peu plus de 82 % des suffrages. En 1980, il va déclarer qu’il veut céder le pouvoir à son Premier ministre, Abdou Diouf : "Après y avoir mûrement réfléchi, j'ai décidé de me démettre de mes fonctions de président de la République. La cour suprême est la gardienne vigilante de notre Constitution. C'est pourquoi j'ai l'honneur de remettre ma démission entre vos mains. Je vous prie d'en tirer les conséquences et de recevoir le serment de M. Abdou Diouf, l'actuel Premier ministre, qui me remplace".
Deux ans plus tard, en 1983, le président Diouf gagne les élections sans surprise. En 1988, après un cumul de sept ans au pouvoir, il avait un bilan à présenter pour sa réélection. En 1987, à la suite d’un non-paiement des bourses d’étude, les étudiants sont en grève, la police fait irruption dans le campus universitaire, le bilan est lourd, presque une trentaine de blessés du côté des étudiants.
Dans la même année, deux policiers sont condamnés, par suite d’une accusation de torture à mort d’un détenu. S’ensuit une grogne policière avec des affrontements entre policiers et gendarmes. Cela résulte à la radiation de plus de 6 000 policiers puis de la réinsertion de près de 5 000 d’entre eux. Durant les élections de 1988, il y avait un couplage des élections présidentielles et législatives et en plus des 5 minutes accordées à chaque candidat pour la présidentielle, il y avait 15 minutes de plus pour le parti au pouvoir et 15 minutes pour les partis d’opposition, ce qui donnait 3 minutes à chaque candidat de l’opposition. Le président Diouf disposait ainsi de 12 minutes de plus que chaque candidat pour mieux expliquer son programme. En 1993, le budget de campagne du président Diouf est estime à 17 milliards de francs CFA. Le Conseil constitutionnel va demander à la commission de proclamer les résultats, cette dernière se juge incompétente et rend la balle au Conseil constitutionnel. Wade déclare avoir gagné plusieurs régions et dit que le second tour est inévitable. Le président Diouf ne fait pas de déclaration, mais sort les chars et les blindés dans les points stratégiques du pays. Le président du Conseil constitutionnel démissionne et le Vice-Président du Conseil est assassine. La proclamation des résultats ne se fera que 20 jours après le scrutin. Abdou Diouf a gagné au premier tour. Le pays est sens dessus dessous avec des voitures brûlées et des maisons saccagées. Le président Wade est arrêté à la suite des déclarations faites quelques jours, auparavant concernant le Vice-Président du Conseil constitutionnel. Durant les élections de 2000, le Général Cissé s’occupe de l’organisation des élections.
Tantôt, salué comme un grand homme démocratique, il sera accusé par la suite d’avoir confectionné des cartes israéliennes pour permettre à son candidat de passer au premier tour. Il finira par affirmer qu’il y avait en effet des cartes confectionnées en Israël, mais que le but était d’éviter qu’elles ne soient falsifiées. L’opposition va exiger la démission du Général Cissé. La première alternance politique voit le jour au Sénégal, grâce à une solide coalition autour du président Wade. En 2007, le président Wade va gagner les élections dès le premier tour malgré une division du pays par rapport à son septennat. En 2012, cependant, il a voulu forcer le troisième mandat et le ticket de président Vice-président avec une loi introduite à l'Assemblée nationale pour un taux d’élection de 25 %. Cela va engendrer la journée fatidique du 23 juin 2011 au Sénégal. Le pays est comme un pays en guerre, il va par la suite retirer la loi pour éviter que le pire ne se produise. Le second tour est inévitable et la coalition du candidat Macky Sall sort vainqueur avec plus de 65 % des voix.
En 2019, après quatre jours d’attente, les résultats provisoires sont prononcés et le président Sall ne sera pas le premier président sénégalais à faire un mandat. Il n’a cependant pas été félicité par les quatre autres candidats qui "rejettent fermement et sans aucune réserve ce résultat avant d’ajouter qu’ils ne feront aucun recours devant le Conseil constitutionnel".
La démocratie sénégalaise semble avoir régressé, car malgré un taux de participation relativement élevé, les citoyens semblent ne plus se soucier du vainqueur, car ils voient la même manière de faire la politique. Certes, le candidat Sonko est venu avec une nouvelle manière de faire, mais il s’est associé avec les politiciens du système, ce système qu’il veut combattre. Nous y déduisons que l’électorat ne se soucie que du présent et ne se soucie point du futur du pays. Le président Sall les a donnés ce qu’ils veulent et cela leur a suffi et conséquemment ils ont voté pour le président Sall. Il faut une révolution d’idées si nous voulons changer le système en expliquant à chaque citoyen que développer le Sénégal est une possibilité, mais il faut des sacrifices de notre part pour les générations futures. Les citoyens se sont dit pourquoi voter pour quelqu’un d’autre qui ne fera que faire la politique de la même manière que le président Sall ?
Si un candidat se dissocie de la manière de faire la politique et s’éloigne des politiciens de ce système, il pourra avoir des chances durant les prochaines élections de 2024. Nelson Mandela disait que « l'honneur appartient à ceux qui jamais ne s'éloignent de la vérité, même dans l'obscurité et la difficulté, ceux qui essaient toujours et qui ne se laissent pas décourager par les insultes, l'humiliation ou même la défaite. »