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27 août 2025
Par Mohamed Dia,
LA DEMOCRATIE A-T-ELLE REGRESSE SOUS LE PRESIDENT SALL ?
Si un candidat se dissocie de la manière de faire la politique et s’éloigne des politiciens de ce système, il pourra avoir des chances durant les prochaines élections de 2024
Kéba Mbaye disait que : « L’éthique devrait être adoptée par notre pays comme la mesure de toute chose, car, accompagnant le travail, elle est la condition sine qua non de la paix sociale, de l’harmonie nationale, de la solidarité et du développement. »
L’Assemblée nationale donne à Senghor tous les pouvoirs le 17 décembre 1962 et Mamadou Dia est arrêté, c’est la fin du bicéphalisme de l’exécutif dans notre cher pays. Il lui est reproché une tentative de coup d’Etat et il va rester en prison jusqu’en 1974. Le Général Diallo qui le mettra en prison admettra 30 ans plus tard que « Mamadou Dia n’a jamais fait un coup d’état contre Senghor (…) l’histoire du coup d’état, c’est de la pure fabulation ».
Le président Senghor a voté une nouvelle constitution qui donne au président de la République le pouvoir de chef de l’Etat et chef du gouvernement. En 1967, il va voter une autre loi qui lui donne le pouvoir de dissoudre l'Assemblée nationale. En 1960, le parti de Majemout Diop disparaît, car il a été accusé d’être à l’origine des troubles lors des élections municipales de la même année. Le Bloc des masses sénégalaises de Cheikh Anta Diop a été interdit toute activité politique.
En 1963, durant les élections présidentielles, le président Senghor gagne les élections avec 99 % des voix. En 1974, il libère Mamadou Dia et donne l’autorisation au président Wade de créer son parti et il aura son plus mauvais résultat durant les élections de 1978 avec un peu plus de 82 % des suffrages. En 1980, il va déclarer qu’il veut céder le pouvoir à son Premier ministre, Abdou Diouf : "Après y avoir mûrement réfléchi, j'ai décidé de me démettre de mes fonctions de président de la République. La cour suprême est la gardienne vigilante de notre Constitution. C'est pourquoi j'ai l'honneur de remettre ma démission entre vos mains. Je vous prie d'en tirer les conséquences et de recevoir le serment de M. Abdou Diouf, l'actuel Premier ministre, qui me remplace".
Deux ans plus tard, en 1983, le président Diouf gagne les élections sans surprise. En 1988, après un cumul de sept ans au pouvoir, il avait un bilan à présenter pour sa réélection. En 1987, à la suite d’un non-paiement des bourses d’étude, les étudiants sont en grève, la police fait irruption dans le campus universitaire, le bilan est lourd, presque une trentaine de blessés du côté des étudiants.
Dans la même année, deux policiers sont condamnés, par suite d’une accusation de torture à mort d’un détenu. S’ensuit une grogne policière avec des affrontements entre policiers et gendarmes. Cela résulte à la radiation de plus de 6 000 policiers puis de la réinsertion de près de 5 000 d’entre eux. Durant les élections de 1988, il y avait un couplage des élections présidentielles et législatives et en plus des 5 minutes accordées à chaque candidat pour la présidentielle, il y avait 15 minutes de plus pour le parti au pouvoir et 15 minutes pour les partis d’opposition, ce qui donnait 3 minutes à chaque candidat de l’opposition. Le président Diouf disposait ainsi de 12 minutes de plus que chaque candidat pour mieux expliquer son programme. En 1993, le budget de campagne du président Diouf est estime à 17 milliards de francs CFA. Le Conseil constitutionnel va demander à la commission de proclamer les résultats, cette dernière se juge incompétente et rend la balle au Conseil constitutionnel. Wade déclare avoir gagné plusieurs régions et dit que le second tour est inévitable. Le président Diouf ne fait pas de déclaration, mais sort les chars et les blindés dans les points stratégiques du pays. Le président du Conseil constitutionnel démissionne et le Vice-Président du Conseil est assassine. La proclamation des résultats ne se fera que 20 jours après le scrutin. Abdou Diouf a gagné au premier tour. Le pays est sens dessus dessous avec des voitures brûlées et des maisons saccagées. Le président Wade est arrêté à la suite des déclarations faites quelques jours, auparavant concernant le Vice-Président du Conseil constitutionnel. Durant les élections de 2000, le Général Cissé s’occupe de l’organisation des élections.
Tantôt, salué comme un grand homme démocratique, il sera accusé par la suite d’avoir confectionné des cartes israéliennes pour permettre à son candidat de passer au premier tour. Il finira par affirmer qu’il y avait en effet des cartes confectionnées en Israël, mais que le but était d’éviter qu’elles ne soient falsifiées. L’opposition va exiger la démission du Général Cissé. La première alternance politique voit le jour au Sénégal, grâce à une solide coalition autour du président Wade. En 2007, le président Wade va gagner les élections dès le premier tour malgré une division du pays par rapport à son septennat. En 2012, cependant, il a voulu forcer le troisième mandat et le ticket de président Vice-président avec une loi introduite à l'Assemblée nationale pour un taux d’élection de 25 %. Cela va engendrer la journée fatidique du 23 juin 2011 au Sénégal. Le pays est comme un pays en guerre, il va par la suite retirer la loi pour éviter que le pire ne se produise. Le second tour est inévitable et la coalition du candidat Macky Sall sort vainqueur avec plus de 65 % des voix.
En 2019, après quatre jours d’attente, les résultats provisoires sont prononcés et le président Sall ne sera pas le premier président sénégalais à faire un mandat. Il n’a cependant pas été félicité par les quatre autres candidats qui "rejettent fermement et sans aucune réserve ce résultat avant d’ajouter qu’ils ne feront aucun recours devant le Conseil constitutionnel".
La démocratie sénégalaise semble avoir régressé, car malgré un taux de participation relativement élevé, les citoyens semblent ne plus se soucier du vainqueur, car ils voient la même manière de faire la politique. Certes, le candidat Sonko est venu avec une nouvelle manière de faire, mais il s’est associé avec les politiciens du système, ce système qu’il veut combattre. Nous y déduisons que l’électorat ne se soucie que du présent et ne se soucie point du futur du pays. Le président Sall les a donnés ce qu’ils veulent et cela leur a suffi et conséquemment ils ont voté pour le président Sall. Il faut une révolution d’idées si nous voulons changer le système en expliquant à chaque citoyen que développer le Sénégal est une possibilité, mais il faut des sacrifices de notre part pour les générations futures. Les citoyens se sont dit pourquoi voter pour quelqu’un d’autre qui ne fera que faire la politique de la même manière que le président Sall ?
Si un candidat se dissocie de la manière de faire la politique et s’éloigne des politiciens de ce système, il pourra avoir des chances durant les prochaines élections de 2024. Nelson Mandela disait que « l'honneur appartient à ceux qui jamais ne s'éloignent de la vérité, même dans l'obscurité et la difficulté, ceux qui essaient toujours et qui ne se laissent pas décourager par les insultes, l'humiliation ou même la défaite. »
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IL FAUT ENGAGER DES RÉFORMES PROFONDES
Il convient dans l’urgence, que l’opposition et toutes les forces démocratiques de notre pays s’attèlent à exiger et obtenir les réformes indispensables pour consolider la démocratie, dans l’intérêt exclusif du Sénégal - DÉCLARATION D'OUSMANE SONKO
Omar Niane et Rokhaya Bassène |
Publication 02/03/2019
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration d'Ousmane Sonko, candidat arrivé troisième à la présidentielle. Il était face à la presse ce vendredi 1 mars 2019.
"Sénégalaises, Sénégalais, Mes chers compatriotes Je vous salue.
La Commission nationale de recensement des votes, vient de livrer les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 24 février 2019. Cette élection a été rendue possible grâce à la mobilisation du peuple sénégalais, dans le calme et la sérénité, preuve de sa maturité et de son attachement aux règles démocratiques et au suffrage universel. Cette voix du peuple reste la seule vérité, c’est la raison pour laquelle son expression libre doit être protégée et défendue. Malheureusement, plusieurs entraves dans le dispositif électoral et de nombreuses tentatives de détourner les citoyens de ce moment décisif dans la vie d’une nation, visant à porter préjudice à la libre expression du peuple, ont été enregistrées.
Ce scrutin a été piégé, en amont par un processus électoral conduit de façon cavalière, et au cours des opérations électorales (création illégale de bureaux de vote y compris le jour du scrutin, dépassement du nombre d’électeurs par bureau, gonflement artificiel de la population électorale et d’autres irrégularités sur lesquelles nous reviendrons plus amplement). Même si nous saluons la forte mobilisation de l’opposition et des électeurs acquis à notre cause, force est de constater que des milliers de Sénégalais se sont vus privés de leur droit de voter. Des milliers d’autres ont vu leurs bureaux de vote être changés à la dernière minute. De surcroît, certaines mobilisations observées durant cette campagne auraient justifié que le président sortant soit tenu en ballotage aux quatre coins du Sénégal par une opposition, certes limitées dans ses moyens financiers mais qui s’est vue propulsée au-devant, dans les régions les plus stratégiques d’une élection, par un peuple conscient et intégrée, dignement déterminé à rompre les chaînes d’un système terni par tant d’années de corruption au détriment des couches les plus vulnérables du Sénégal.
Malgré tout, nous constatons que le président sortant est déclaré élu dès le premier tour à 58,27%. C’est donc tout naturellement que tous les candidats de l’opposition ont rejeté ces résultats. Le triomphe restera sans gloire pour le vainqueur. La démocratie en a pris un coup, il faut le regretter et se tenir prêt.
Il convient donc, dans l’urgence absolue, que l’opposition et toutes les forces démocratiques de notre pays s’attèlent à exiger et obtenir les réformes indispensables pour consolider la démocratie, dans l’intérêt exclusif du Sénégal.
Permettez-moi donc chers hommes et femmes des médias, vous à qui je rends un vibrant hommage pour votre dynamisme durant cette campagne, en particulier ceux qui m’ont accompagné, permettez-moi donc de rendre grâce à Dieu qui nous réunit ici aujourd’hui dans un climat pacifique et qui nous a donné la force, l’énergie et la santé d’aller à la rencontre de nos compatriotes aux quatre coins du Sénégal durant cette longue campagne électorale. Pendant des semaines, nous avons parcouru l’étendue du territoire sénégalais pour nous rendre compte davantage du potentiel immense de nos terres, même arides, mais surtout nous avons constaté de visu la bravoure de nos chers compatriotes.
Jeunes, âgés, moins âgés, hommes, femmes, partout, le citoyen sénégalais s’est distingué par sa détermination à surmonter les épreuves du quotidien pour subvenir aux besoins de sa famille. Que ce soit la femme qui marche sous le soleil des kilomètres pour puiser de l’eau pour le repas de midi ou pour arroser son champ, l’élève qui parcourt des kilomètres, le ventre vide, pour arriver épuisé en cours, les braves ouvriers qui, malgré la pénibilité de leurs métiers refusent d’abandonner…, partout.....nous avons vu la souffrance mais nous avons aussi vu l’espérance.
Jusqu’à des heures tardives, parfois même jusqu’à 2h du matin, notre convoi a été accueilli par des milliers de Sénégalais assoiffés de changement. De Dakar à Bignona, de Thiès à Matam, de Dagana à Kédougou, nous avons entendu battre le cœur du peuple sénégalais.
Partout notre constat a été le même. Les Sénégalais sont dignes, les Sénégalais sont braves, les Sénégalais sont tenaces, les Sénégalais sont courageux et ce, malgré la misère, malgré la difficulté, malgré l’inquiétude dans laquelle le système les a oubliés. J’aimerais avant toute chose vous exprimer toute la fierté que j’ai d’appartenir à ce peuple-là. C’est mon envie de voir ce peuple sortir de la précarité qui explique tous mes combats, tous mes sacrifices. A ce peuple Sénégalais d’ici et de la diaspora, j’aimerais transmettre mes remerciements les plus émus face à leur engagement sans faille, leur courage, leur abnégation mais surtout pour leur soutien. Je leur en serai éternellement reconnaissant et je prie le bon Dieu de les aider à surmonter tous les obstacles à leurs réussites par la voie du travail et de la foi.
Prenant en compte le bien-être des Sénégalaises et des Sénégalais, seule finalité de mon combat politique, je voudrais rappeler que nous avons toujours tenu à proposer au peuple sénégalais un projet de société fondé sur les exigences de démocratie, de paix et de développement durable, dans la transparence et le respect de l’éthique républicaine. Nous l’avons largement développé durant la campagne électorale et des centaines de milliers de nos compatriotes, d’ici et de la diaspora, ont porté leur choix sur nous, exprimant ainsi à la fois un formidable satisfecit et une invite solennelle à poursuivre le combat dans la voie que nous avons empruntée. Nous ne les décevrons pas !
C’est donc le lieu pour moi, de réitérer mes remerciements et de féliciter, tout d’abord, l’ensemble de nos électeurs, notamment les militants et sympathisants, les jeunes en particulier. En plus de porter leur choix sur nous, ils ont fait preuve d’une affection touchante, d’une confiance rassurante et d’une détermination sans limite pour faire triompher notre cause commune, n’hésitant pas à mettre leurs maigres moyens financiers et matériels pour prendre en charge la caution et financer la campagne électorale.
Et je profite de cette occasion pour leur réitérer mon engagement à leurs côtés pour l’émancipation économique du Sénégal et le progrès social de la jeunesse.
J’aimerais m’arrêter quelques minutes sur cette tranche de la population, dont la mobilisation historique aura permis de dépasser le seuil des 60% de participation. Leur mobilisation citoyenne, je dirai même patriotique, au cours de ces élections a démontré à suffisance que la jeunesse de notre pays est plus que jamais déterminée à jouer sa partition dans la construction d’une nation forte, souveraine et intègre. J’aimerais les féliciter. J’aurais aimé le faire individuellement, les saluer personnellement car j’ai été profondément touché par leur bravoure durant cette campagne. Ils ont frappé à des portes inconnues, appelé des numéros inconnus, ils ont été les vrais acteurs de cette campagne et c’est eux qu’il faut féliciter. A cette jeunesse de mon pays, j’indique du doigt l’avenir radieux qui les attend...sous peu de temps. Je leur demande de continuer à croire en eux, en leurs pays. Je les exhorte au travail, à la citoyenneté à l’excellence académique et je leur demande de mettre également cette énergie patriotique au service de leurs communautés afin qu’ils puissent aider à l’essor de leurs terroirs, de leurs localités.
J’aimerais remercier les femmes qui ont été des milliers à nous soutenir. Elles sont braves, elles sont courageuses. Elles sont nos mères, nos sœurs, nos épouses, nous continuerons à nous battre pour elles.
Je tiens à remercier la DIASPORA, ces Sénégalais vivant à l’étranger mais œuvrant à l’intérieur du pays à des niveaux insoupçonnés. Ils sont généreux, leurs cœurs battent pour le pays, ils vivent pour leurs familles. Nous devons davantage les accompagner et ils continueront à inspirer mon combat.
A tous, j’exprime mes sincères remerciements pour votre soutien infaillible durant cette campagne et j’entends, dans les jours à venir, me rendre personnellement auprès de chacun d’entre vous, dans la cadre d’une tournée nationale et internationale, pour renouveler et raffermir le pacte patriotique qui nous lie.
Permettez-moi également de remercier les grands acteurs de cette campagne.
Oui, il me plait de magnifier l’apport positif des membres de la coalition SONKO PRESIDENT et de tous nos alliés affichés ou non, pour leur conviction, leur loyauté et leur engagement sans faille pour un projet commun.
Quant à l’équipe de campagne, dans ses différentes composantes (de l’équipe administrative, à l’équipe technique, l’équipe sur le terrain, tout le monde) par son dévouement et son engagement, elle a fait preuve, malgré la modicité des moyens financiers et matériels, d’une intelligence et d’une dynamique unitaire pour faire admettre la pertinence de notre projet et les énormes potentialités de l’équipe qui la porte. Merci à eux de s’être engagé à mes côtés et d’avoir vécu pleinement cette campagne mémorable.
Au vu de l’immense espoir suscité par la démarche, qui épouse parfaitement le désir de changement et le besoin de rupture avec les politiques publiques désastreuses au plan économique, social, politique et des valeurs, je comprends aisément leur légitime déception. Mais, je leur demande de relever la tête car nous devons être tous fiers de ce que nous avons accompli ensemble. Nous devons être fiers du bond exceptionnel et inédit, réalisé entre les élections législatives de 2017 et le scrutin de février 2019.
Si cela a été possible, c’est parce que vous avez preuve d’un don de soi inédit.
Je vous demande surtout, de garder foi en notre cause.
L’avenir, c’est maintenant. Cet avenir, si nous le voulons radieux, nous devons le préparer dès maintenant en faisant preuve d’une grande capacité d’organisation et d’ouverture. Ainsi, l’espoir suscité par notre ligne politique sera entretenu, consolidé et transformé en force décisive pour les prochaines échéances électorales.
Grace à vous, cette initiative est devenue une force politique incontestable. J’invite donc tous les Sénégalais patriotes à nous rejoindre pour parachever la marche vers la vraie rupture.
Sénégalaises, Sénégalais Mes chers compatriotes,
Le combat continue ! Nous devons garder le cap avec la même conviction, les mêmes valeurs, les mêmes principes et le même engagement.
L’avenir, c’est maintenant!
Vive le Sénégal !
Vive les Sénégalais"
LE COLONEL NDAW DECORTIQUE LA TACTIQUE DE MACKY SALL
Politique Élection Présidentielle : L'ancien colonel de la gendarmerie croit savoir la clé du succès de Macky Sall à la présidentielle du 24 février. Mais l'auteur du brûlot sur la gendarmerie s'interroge déjà sur un possible troisième mandat
L'ancien colonel de la gendarmerie, Abdoulaye Aziz Ndaw, croit savoir la clé du succès de Macky Sall à la présidentielle du 24 février. Mais l'auteur du brûlot sur la gendarmerie s'interroge déjà sur un possible troisième mandat de Macky Sall.
C'est sur sa page Facebook que l'ancien gendarme à la retraite, par ailleurs auteur de l'ouvrage polémique intitulé "Pour l'honneur de la Gendarmerie sénégalaise", que le colonel Abdoulaye Aziz Ndaw a décortiqué la stratégie mise en place par le président Macky Sall pour rempiler pour un second mandat.
"La messe est dite. Passons à autre chose. Le président Macky Sall est élu président de la République pour une deuxième fois. Il doit, cette élection, à une stratégie très claire, déroulée sans état d'âme depuis 7 ans, avec trois axes d'efforts. Le premier repose sur une tactique juridique qu'Ismaïla Madior Fall a concrétisée en trouvant les moyens juridiques de cette victoire. Le second a été un recensement fondamental des potentiels électeurs par la mise en place d'un nouveau fichier électoral. Comme promis, Aly Ngouille Ndiaye a fait ce qu'il fallait avec intelligence, détermination et courage", a expliqué le colonel Ndaw.
Toujours dans le même registre d'idées, le gendarme à la retraite d'ajouter : "Enfin, les finances ont fait bouger l'électorat. La première dame et le ministre des Finances ont rempli de joie le cœur des grands électeurs."
Partant de cette analyse, le colonel Ndaw invite les acteurs à accepter les résultats des urnes qu'il trouve "réels, sincères et sans équivoque". "Les contester relève d'une mauvaise foi et démontre l'amateurisme des autres candidats, car tout a été joué bien avant le 24 février", ajoute-t-il.
"Ce nouveau mandat est son dernier mandat"
S'agissant du rôle et de la posture des forces de l'ordre, l'ancien gendarme déclare : "J'entends certains faire des appels aux forces de défense du Sénégal pour arbitrer. Mais arbitrer quoi ?", s'interroge-t-il, non sans préciser que tel n'est pas le rôle des Fds. A son avis, le président est légalement élu et les militaires n'ont aucune appréciation à faire de ce que les magistrats ont dit.
Toutefois, l'ancien attaché militaire à l'ambassade du Sénégal en Italie s'interroge déjà sur un probable forcing du président Macky Sall pour l'obtention d'un troisième mandat : "J'espère seulement que le président Macky Sall sera assez lucide et courageux pour normaliser pendant 5 ans ce pays. Il le fera en décidant et en jurant que ce nouveau mandat est son dernier mandat. Il le fera en quittant la présidence de l'Apr. Il le fera en s'appuyant sur les hommes et femmes patriotes qui veulent travailler. Il le fera en plaçant son mandat sous le signe du renouvellement de la classe politique. À cet effet, il donnera une égale chance à des gens de son parti pour préparer l'élection de 2024. Il permettra au Ps, au Pds, à Rewmi de se recomposer en éloignant tout possible prétendant de la haute Administration", dit-il.
Après les manifestations survenues à la suite de la proclamation des résultats provisoires par la Commission Nationale de Recensement des Votes (Cnrv) de l’élection présidentielle, le calme est revenu dans la cité du rail. Cependant, sept (7) jeunes ont été déférés hier au parquet de Thiès suite aux saccages enregistrés lors de la protestation. Il s’agit notamment d’une station d’essence de la place, des locaux de l’agence de la Lonase et l’incendie contre le taxi d’un tiers. Hier, des jeunes ont continué à défiler au commissariat central pour les besoins de l’enquête. C’est ainsi que le jeune Ousseynou Guèye de Grand-Thiès a été cueilli juste après la prière de 14 heures, mais il a été finalement relâché. Vers 20 heures, Cheikh Sène de Grand-Thiès a fait face, lui aussi, aux policiers avant d’être libéré
Deux partisans de Idy placés sous mandat de dépôt
Les deux jeunes de la coalition «Idy2019» qui avaient manifesté mardi dernier devant les locaux de la Rts séjournent à la Maison d’Arrêt et de Correction (Mac) de Rebeuss. Ils protestaient contre ce qu’ils considèrent comme un hold-up électoral du régime de Macky Sall. Les protestataires avaient pris d’assaut la Rts pour réclamer un second tour de la présidentielle et brûler pendant des minutes des exemplaires de quelques journaux. Après la durée légale de leur garde-à-vue, ils ont été présentés au procureur de la République qui a envoyé leur dossier au doyen des juges. Ce dernier les a placés sous mandat de dépôt hier pour le délit de trouble à l’ordre public. Ils vont devoir patienter en prison en attendant leur procès.
Mohammad Boun Abdallah Dionne en Mauritanie
Hier dans l’après-midi, le Premier ministre Mohammad Boun Abdallah Dionne a pris l’avion pour la Mauritanie. Il est allé représenter le Président Macky Sall invité de son homologue Mohammed Ould Abdoul Aziz à l’occasion du deuxième congrès du parti de l’Union Pour la République (UPR) prévu ce samedi à Nouakchott. La délégation conduite par le chef du gouvernement du Sénégal est composée de Marième Badiane (présidente des femmes de l’Apr), de Seydou Guèye, de Oumar Guèye et de Aliou Sall (frère du Président).
ADHA salue la maturité du peuple sénégalais
Le président de «Action pour les Droits Humains et Amitié» (ADHA), Adama Mbengue, salue la maturité dont a fait montre le peuple lors de la présidentielle. Selon M. Mbengue, les Sénégalais sont une référence pour le continent. A l’en croire, ce scrutin démontre encore une fois la vitalité démocratique et la stabilité du Sénégal, seul pays de la sous-région à ne pas avoir connu de changement anticonstitutionnel de régime. Car, malgré quelques cas malheureux de violences constatées lors de la campagne, souligne-t-il, le scrutin s’est déroulé dans le calme le plus absolu. Adama Mbengue se réjouit aussi de la mobilisation en particulier de la jeunesse pour accomplir son devoir citoyen. Encore, soutient-il, le peuple a pris son destin en main, en choisissant librement celui qui va présider ses destinées. Toutefois, ADHA lance un appel à toute la classe politique et la jeunesse au calme, à la sérénité et au dialogue. Il les invite surtout à trouver un terrain d’entente sur les divers griefs relatifs au processus électoral. Il demande, par ailleurs, au Président élu de s’atteler aux urgences comme le chômage des jeunes.
Cheikh Ba remercie les Médinois
Cheikh Ahmed Tidiane Ba et le Copil de la Cellule d’Appui pour le Triomphe du Benno adressent leurs vifs remerciements aux populations de la Médina qui ont contribué de manière significative à la victoire du candidat Macky Sall. Dans un communiqué, le Directeur des Impôts et Domaines (Dgid) Cheikh Ahmed Tidiane Ba pense que l’élection présidentielle a été une grande opportunité pour confirmer la démocratie au Sénégal, mais conforter aussi la maturité des Sénégalais. Pour le responsable de l’Apr à la Médina, la réélection du Président Macky Sall dès le premier tour suscite un grand espoir pour les Sénégalais. A ses yeux, ce choix est conforme au bilan éloquent de son premier mandat. A cet effet, Cheikh Ba adresse ses félicitations au Président Macky Sall et lui souhaite pleins succès dans l’accomplissement de la difficile mais exaltante mission que le peuple sénégalais vient encore de lui confier.
Mankeur Ndiaye prend service en Rca
L’ancien ministre des Affaires Etrangères du Sénégal a pris fonction hier en tant que nouveau représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine. Dès son arrivée à Bangui, Mankeur Ndiaye a été reçu en audience par le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra qui l’a félicité «pour son leadership, son esprit d’ouverture, son engagement personnel et celui de son gouvernement qui ont permis d’aboutir à la signature de l’Accord de paix le 6 février dernier». Aussi, Mankeur Ndiaye lui a réitéré le soutien du Secrétaire général des Nations Unies pour qu’on constate très prochainement les résultats concrets de la mise en oeuvre de l’accord historique de paix et de réconciliation signé le 6 février dernier. Ensuite, Mankeur Ndiaye s’est entretenu avec la ministre des Affaires étrangères et des Centrafricains de l’étranger, Sylvie Baïpo-Temon. Il a également félicité toutes les parties prenantes pour leur engagement à tout faire pour que l’accord se traduise en actes concrets. En tant que nouveau chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), M. Ndiaye a assuré de son engagement personnel à travailler pour la mise en oeuvre de cet accord.
Congrès du Sames
Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames), affilié à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), tient son congrès le Samedi 30 mars prochain à Dakar. Le secrétaire général du Sames, Dr Boly Diop, va mettre en jeu son poste. Aussi, les médecins du Sénégal vont renouveler les instances de leur organisation syndicale.
Le monitoring de la tension électorale de Gorée Institute
En partenariat avec OSIWA, Gorée Institute a livré hier les détails de son monitoring et de documentation du processus électoral sénégalais entre le 25 et le 28 février 2019. L’Institut a déployé 100 observateurs dans les 14 régions du Sénégal depuis le mois de novembre pour le monitoring des violences électorales et de l’identification des violences électorales. L’objectif était de disposer d’informations suffisantes afin d’apprécier la situation sécuritaire à intervalle de temps régulier et également d’anticiper sur les actions à mener pour circonscrire toute initiative potentiellement porteuse de violence. Il a produit deux rapports à cet effet. Mais pour ce qui est de l’intervalle entre le 25 et le 28 février 2019, Gorée Institute a reçu 238 alertes. Et sur les 238 alertes reçues durant cette période, 145 font état d’aucune tension, 60 cas de climat de tension faible, 20 cas de tension moyenne et 13 cas de tension haute.
Pastef en deuil à Oussouye
Le parti de Ousmane Sonko est frappé, une fois encore, par le deuil. Après la mort par accident de Arona Diédhiou, natif de Kataba, victime d’un accident sur le chemin de retour lors d’un meeting à Bignona, le leader de Pastef, a annoncé la disparition d’un militant patriote. En marge de son message de remerciements aux Sénégalais hier, Ousmane Sonko a informé pour le déplorer qu’un de ses militants est décédé, à Oussouye d’une crise cardiaque, à la suite de la publication des résultats après la proclamation des résultats du scrutin du 24 février dernier, consacrant la réélection dès le 1er tour avec 58,27% des suffrages.
Colonel Ndaw analyse le scrutin
Le célèbre Colonel de la gendarmerie à la retraite, Abdoulaye Aziz Ndaw décortique la stratégie du président Macky Sall pour rempiler à la tête de l’Etat. L’ancien Officier supérieur de la maréchaussée pense que le président Sall doit sa réélection à une stratégie très claire déroulée sans états d’âme depuis 7 ans avec trois axes d’efforts. Selon lui, le premier axe repose sur une tactique juridique que le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall a concrétisé en trouvant les moyens juridiques de cette victoire. Le second, poursuit, l’analyste sur sa page Facebook, a été un recensement fondamental des potentiels électeurs par la mise en place d’un nouveau fichier électoral. A l’en croire, comme promis le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye a fait ce qu’il fallait avec intelligence, détermination et courage. Enfin, dit-il, les finances ont fait bouger l’électorat. Pour l’ancien Officier supérieur, la première dame, Marième Fall Sall et le ministre de l’Economie, des Finances t du Plan, Amadou Ba ont rempli de joie le coeur des grands électeurs. Pour ces faits, il pense qu’il faut accepter les résultats des urnes qui sont réels sincères et sans équivoque. Les contester relève d’une mauvaise foi. Pour lui, tout a été joué bien avant le 24 février 2019.
Colonel Ndaw analyse le scrutin (bis)
L’ancien commandant en second de la Gendarmerie, dit entendre certains politiques faire des appels aux Forces de défense et de sécurité pour arbitrer. Mais s’empresse-t-il, de se demander ce que les forces de défense vont arbitrer ? Il précise que ce n’est pas leur rôle. A l’en croire, le président est légalement élu et les militaires n’ont aucune appréciation à faire de ce que les magistrats ont dit. Il poursuit son argumentaire, en soulignant que sans états d’âme le maintien de l’ordre public sera assuré par la Gendarmerie et la Police. En plus, les armées peuvent regagner les casernes et continuer leur mission principale de défense du sanctuaire national. Toutefois, Colonel Ndaw espère que le président Macky Sall sera assez lucide et courageux pour normaliser pendant 5 ans ce pays. Selon lui, le président Sall pourrait remettre le pays sur les rails en décidant et en jurant que ce nouveau mandat est son dernier mandat, en quittant la présidence de l’APR. Pour lui, le président a désormais les mains libres pour sortir ce pays du marasme.
Mauvaise qualité de l’air
La qualité de l’air à Dakar va continuer à se dégrader jusqu’à devenir «mauvaise» au cours des prochaines 48 heures, selon l’Aps qui cite le Centre de gestion de la qualité de l’air (CGQA). Elle prévoit que «la qualité de l’air pourrait être moyennement dégradée à partir du 05 mars, suite à une baisse progressive des concentrations de particules». La qualité de l’air s’est beaucoup dégradée ces dernières semaines sur la capitale sénégalaise. Mercredi, le CGQA indiquait que les concentrations de particules (PM 10) sur la région de Dakar avaient «dépassé les 800 microgrammes par m3 en moyenne horaire»
RCA : MANKEUR NDIAYE PREND SES FONCTIONS A LA TETE DE LA MINUSCA
Le nouveau Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine (RCA), Mankeur Ndiaye, est arrivé vendredi à Bangui pour entamer son mandat à la tête de la mission onusienne dans le pays
Le nouveau Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine (RCA), Mankeur Ndiaye, est arrivé vendredi à Bangui pour entamer son mandat à la tête de la mission onusienne dans le pays.
RCA : le Sénégalais Mankeur Ndiaye prend ses fonctions à la tête de la MINUSCA
Dès son arrivée dans la capitale centrafricaine, M. Ndiaye s’est entretenu avec le Président de la RCA, Faustin Archange Touadéra, et la Ministre des affaires étrangères du pays, Sylvie Baipo Temon.
« Nous sommes là en tant que Nations Unies pour accompagner le gouvernement centrafricain, travailler avec toutes les parties intéressées par la sécurité, la stabilité et la paix dans sa globalité », a déclaré le Représentant spécial lors d’un point de presse à l’issue de sa rencontre avec le Président Touadéra.
Le nouvel envoyé onusien a salué le « leadership » et « l’esprit d’ouverture » du chef d’Etat centrafricain ainsi que son « engagement personnel et celui de son gouvernement » qui ont permis d’aboutir à la signature le 6 février d’un accord de paix avec 14 groupes armés. Il a réitéré son engagement personnel et celui de son équipe « à travailler la main dans la main pour la mise en œuvre cet accord historique de paix et de réconciliation ».
Ancien Ministre des affaires étrangères du Sénégal, M. Ndiaye a pris le relais du Gabonais Parfait Onanga-Anyanga qui a achevé hier un mandat de plus de trois ans à la tête de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).
M. Ndiaye est le troisième Représentant spécial de l’ONU à diriger la MINUSCA depuis sa création il y a cinq ans par le Conseil de sécurité. Après Babacar Gaye, il est le second Sénégalais à prendre les rênes de la mission onusienne en RCA
PAR MOMAR DIENG
MACKY SALL : L’OBSESSION DU SECOND MANDAT DEVIENT (ENFIN) RÉALITÉ
La liquidation judiciaire d’adversaires politiques et une capture méthodique du processus électoral ont rendu possible la victoire sans bavures du candidat Macky Sall au premier tour de la présidentielle du 24 février 2019
La liquidation judiciaire d’adversaires politiques et une capture méthodique du processus électoral ont rendu possible la victoire sans bavures du candidat Macky Sall au premier tour de la présidentielle du 24 février 2019. Mais cette performance tient également au pragmatisme ciblé des investissements sociaux, économiques et industriels dont la plupart ont frappé les imaginaires, avec le Train express régional (Ter), les autoroutes (mêmes inachevées), les programmes du Pudc à l’intérieur du pays, le nettoyage du secteur de l’énergie, etc., avec en toile de fond une force de frappe financière rarement égalée dans une campagne électorale au Sénégal.
Logique. On peut qualifier ainsi la réélection de Macky Sall à la présidence de la République à l’issue de la proclamation provisoire des résultats par le juge Demba Kandji, président de la Commission nationale de recensement des votes (Cnrv). Pour l’ex candidat-président, l’obsession du second mandat est devenue une réalité, mais à quel prix ! Il faudra s’y faire : Macky Sall a construit sa victoire sur des piliers qui transforment les hommes d’Etat à la fois en ange et en démon de leur époque.
Le premier instrument de conquête du quinquennat qui va démarrer a été une arme à double faces. D’une part, la liquidation politique de concurrents potentiellement dangereux pour ses ambitions. En livrant Khalifa Sall et Karim Wade au glaive de la justice sénégalaise, le premier magistrat du pays a balisé très tôt le chemin d’une gloire qui ne devait en aucun cas sombrer dans l’humiliation du mandat unique.
La vérité des chiffres rendus publics par les urnes lui donne raison : avec 46% des voix dans la région dakaroise, jamais il n’aurait pu obtenir un tel score dans une élection où il aurait affronté le candidat du Pds et l’ex-maire de Dakar, en plus de ses adversaires du scrutin du 24 février dernier. D’autre part, Macky Sall a soigneusement brandi l’arme du chantage pour neutraliser des leaders politiques, notamment libéraux, à qui il n’aura laissé que deux choix : le rejoindre ou s’effacer. Une tactique qui a contribué à massifier la mouvance présidentielle à défaut de renforcer son parti, l’Alliance pour la République (Apr).
Capture du processus électoral…
La déstabilisation méthodique et progressive du consensus historique des acteurs autour des modalités d’organisation des scrutins nationaux depuis 1992 a abouti à la capture de tout le processus électoral par le pouvoir. Et ce fut la grande équation pour l’opposition : comment peser sur ledit processus en étant privé de fichier électoral, de carte électorale, en étant écarté du mécanisme des inscriptions sur les listes électorales, de la question des primo-votants, des manipulations liées aux changements et déplacements d’électeurs opérés de manière unilatérale?
Au final, il n’est pas surprenant qu’une masse de 2 millions 256 mille 699 électeurs n’aient pas participé au scrutin présidentiel, selon le juge Demba Kandji. Du reste, les opposants au chef de l’Etat réélu n’ont pas semblé accorder une grande attention à l’alerte lancée par les observateurs de la Mission électorale de l’Union européenne au Sénégal dans le rapport d’audit partiellement accablant sur le fichier électoral.
Macky Sall, ancien ministre de l’Intérieur, et à ce titre « patron » à une époque du processus électoral, n’a pas peu tiré profit d’une telle expérience. Après avoir servi Abdoulaye Wade comme premier ministre et directeur de campagne, entre autres fonctions, il satisfait ses propres ambitions en usant a posteriori de l’adage « charité bien ordonnée commence par soi-même ».
Cependant, sa stratégie de cannibalisation de l’espace politique sénégalais ne peut être réduite à une simple traque judiciaire de certains de ses adversaires. Sall a intelligemment mis à contribution les « doyens » Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng dans la guerre de tranchées qui l’oppose au Pds d’Abdoulaye Wade. Les appareils politiques de l’Afp et du Ps lui ont donné la profondeur indispensable à l’acquisition d’influence dans l’hinterland sénégalais.
…Et investissements socio-économiques
A cet égard, il est impossible de ne pas tenir compte de la puissance d’adhésion qui accompagne un gouvernement dont les investissements impactent la vie quotidienne des populations rurales. Même s’il n’a fait qu’un « séjour » bref chez les « cocos », Macky Sall semble avoir eu le temps d’y apprendre comment « encercler » un pays et des catégories sociales démunies. Est-il possible d’imaginer que son programme de réhabilitation des centres religieux, la Couverture maladie universelle (CMU), les bourses de sécurité familiale, les allocations de plusieurs millions de francs Cfa et de matériaux de construction pour les mosquées de quartier, sans oublier les interventions de la fondation Servir le Sénégal que pilote la première dame, ont laissé des Sénégalais indifférents ?
Dans un pays comme le nôtre, ce sont là des paramètres socioéconomiques fondamentaux qui, très souvent, postulent des victoires électorales. Seul le Pouvoir gouvernant en a les moyens. Et le pouvoir au Sénégal a un nom : Macky Sall.
LES CÔTES SÉNÉGALAISES ENCORE SOUS LA MENACE D’UNE "HOULE DANGEREUSE’’
L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) annonce qu’une "houle dangereuse de secteur nord-ouest pouvant dépasser 2,5 m" va frapper toute la côte sénégalaise, entre samedi à partir de 9 heures jusqu’à lundi 18 heures
Dakar, 1er mars (APS) - L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) annonce qu’une "houle dangereuse de secteur nord-ouest pouvant dépasser 2,5 m" va frapper toute la côte sénégalaise, entre samedi à partir de 9 heures jusqu’à lundi 18 heures.
Cette houle vient après celle qui a secoué la mer mercredi dernier. Dans l’alerte qu’elle avait alors lancée ce jour-là, l’ANACIM indiquait qu’une autre "houle dangereuse pouvant dépasser 2.5 m" allait agiter les côtes sénégalaises dès ce samedi.
Ces dernières semaines, les alertes à la houle se sont multipliées sur fond d’une pollution de l’air à la faveur de l’arrivée sur le pays d’une couche de poussière en provenance du Sahara.
Samedi par exemple, les côtes sénégalaises étaient secouées par des vagues de secteur nord-ouest pouvant atteindre 3,5 m.
ARRESTATION DES MEMBRES DE SA COALITION: IDRISSA SECK, ALERTE ET MENACE
La coalition idy2019 informe l’opinion nationale et internationale que des arrestations arbitraires sont en train d’être opérées dans ses rangs, sur tout le territoire sénégalais
La coalition idy2019 informe l’opinion nationale et internationale que des arrestations arbitraires sont en train d’être opérées dans ses rangs, sur tout le territoire sénégalais.
Moussa Thiombane et Bassirou Dieng, tous les deux responsables jeunesse dans le departement de Guediawaye, ont été placés sous mandat de dépôt aujourd’hui par le Doyen des juges d’instruction.
Mory Gueye, Secrétaire National chargé de la jeunesse de Rewmi membre de la coalition a, lui, fait l’objet d’une mesure de retour de parquet. Il sera à nouveau présenté au Procureur le Lundi 4 Mars.
Abdourahmane Diallo, Amélie Ngom, Malamine Fall, Bigué Simone Sarr, Amath Thiaw, Marieme Soumaré, Mamadou Diallo, Amadou Bathily et
Binta Mbaye, tous de la Coalition Idy 2019, ont été interpellés devant notre siège sis sur la Vdn et viennent d’être placés sous mandat de dépôt.
Ce vendredi 1er mars 2019, quatre autres personnes, membres de la coalition ont été arrêtées à Touba et sont acheminées vers Dakar.
À Thiès, Ousseynou Gueye, membre de la coalition avait été arrêté par la police de Thiès, puis relaché après audition.
À ziguinchor Yankhoba sagna, responsable jeunes de la Coalition, se trouve actuellement dans les locaux du commissariat de ladite ville.
Une opération policière est aujourd’hui menée, en toute illégalité, contre des membres de la coalition idy2019, en s’attaquant à leur liberté fondamentale d’aller et de venir.
La coalition idy2019 s’insurge contre de telle pratiques et désigne Macky Sall comme responsable des conséquences de ces actes ignobles contre la démocratie et l’Etat de droit.
La coalition idy2019 interpelle l’opinion nationale et internationale pour que cessent ces traques à l’homme dignes d’une dictature.
La coalition idy2019 fera face aux pratiques malsaines d’un régime tricheur, manipulateur de résultats d’élections et qui veut gouverner par l’intimidation, la violation permanente de la loi et des règles de démocratie.