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27 août 2025
PAR OUMOU WANE
MACKY PRÉSIDENT, ET MAINTENANT ?
S’il veut juste jouer sa partition, notre président ne pourra pas donner l’exclusivité à ses chantiers et à sa vision de modernité, il devra présider au destin et au mieux-être de chacun
Les résultats provisoires sont enfin là ! Le président Macky Sall, dès la confirmation par le Conseil Constitutionnel, peut célébrer sa victoire avec 58,27 % des suffrages.
Les Sénégalais aussi ont leur victoire, celle de la démocratie, celle des urnes et ils peuvent la savourer. Ils le savent, le temps politique et le temps qui passe au quotidien ne sont pas les mêmes et pour beaucoup d’entre eux, qu’ils aient voté ou pas Macky Sall, ce n’est pas encore demain qu’ils verront s’améliorer leur conditions de vie de tous les jours. Mais ils l’ont fait quand même, si ce n’est pour eux, au moins pour les générations futures, ils ont choisi l’avenir et pris le parti du progrès social et économique.
On l’a vu tout au long de sa campagne, Macky Sall a été porté par ses bons résultats économiques et le pays veut y croire. Comme le chantait Tonton David « Issus d’un peuple qui a beaucoup souffert, nous sommes issus d’un peuple qui ne veut plus souffrir ».
Notre grande chance dans nos malheurs et je m’en félicite, c’est que toutes les transitions des pouvoirs depuis l’indépendance en 1960 se sont déroulées pacifiquement.
Réjouissons-nous donc, car il y a si peu d’occasions de le faire sous nos cieux, mais gardons nos forces car la route est longue jusqu’à l’émergence si chère à Macky Sall, et, qu’il faudra bien le féliciter pour sa vision tenace et à long terme.
Oui, il faut bien sûr saluer l’accession de notre président à la tête du pays pour un second mandat, mais il lui appartient d’être le président de toutes et de tous.
S’il est le chef d’orchestre de la nation, saura t-il la diriger d’une oreille multiple, en écoutant tous les timbres de voix, y compris ceux de l’opposition ? « On commence à vieillir quand on arrête d’apprendre », dit un proverbe de sagesse, alors quelles leçons Macky Sall tirera-t-il de ces élections ?
Si certains choix s’imposent d’eux-mêmes, notamment la poursuite de la mise en œuvre du « Plan Sénégal Emergent », lancé en 2014, que verra t-on de neuf dans la gouvernance Macky II ? Plus de jeunes dans son entourage, plus de femmes au gouvernement ? Plus de compétences aux postes clés ? Sa communication déplorable avec son si jeune peuple depuis ces sept longues années évoluera t-elle ?
Le premier mandat de Macky Sall a été principalement traduit par de grands travaux, notamment Diamniadio, Ila Touba, l’Aéroport International Blaise Diagne, le Train Express Régional, le pont SENEGAMBIE, le PUDC, le PUMA etc. Le second sera t-il davantage axé sur les populations ?
S’il veut juste jouer sa partition, notre président ne pourra pas donner l’exclusivité à ses chantiers et à sa vision de modernité, il devra présider au destin et au mieux-être de chacun.
En bon père de la Nation, il aura le devoir d’écouter ses enfants et de tenir compte des idées de tous, car n’oublions pas que le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), vainqueur à 58,27 %, est suivi d'Idrissa Seck, qui obtient 20,50 % des suffrages et d’Ousmane Sonko, arrivé troisième avec 15,67 % des voix. Oui, Ousmane Sonko, création exclusive de Macky I sur le terrain déserté de la bonne gouvernance…comme quoi tout espoir n’est pas perdu et le vote Sonko est plus épidermique que profond…
Oui, Macky II devra aussi tenter d’apaiser les relations avec son opposition.
Et tant d’autres chantiers qui ne sortiront pas de terre mais qui nous sortiront de la misère, comme mettre fin aux abus commis contre les enfants talibés et à leur exploitation. Comme ces abris provisoires qui servent de salles de classe, comme en tant de guerre dans un camp de refugiés ! Comme toute cette jeunesse entreprenante qui divague pour un poste de travail !
Mais pour l’heure, accordons à notre président le temps de savourer sa victoire et celui de la réflexion.
Si j’osais moi-même une pensée, je lui dirais que s’il veut conduire sa population à l’émergence et nous emmener la où il veut, il devra nous prendre là où l’on est. Je lui fais confiance pour cela !
«QUAND ON CONTESTE, ON FAIT DES RECOURS»
Idrissa Seck et Cie ont décidé de contester les résultats, mais sans déposer de recours. Le constitutionnaliste Abdoulaye Dièye estime que «la logique» voudrait pourtant qu’ils le fassent.
L’opposition conteste les résultats issus du scrutin du 24 février. Le Professeur Abdoulaye Dièye pense que c’est «peut-être» parce que les quatre candidats n’ont «pas confiance» au Conseil constitutionnel qu’ils n’ont pas introduit des recours. «Il faut leur demander, mais moi j’interprète ça comme un manque de confiance. On dit peut-être que rien ne changera. (Mais) la logique voudrait, quand on conteste des résultats, qu’on fasse des recours, même si parfois c’est sans illusion qu’on les fait», a dit le constitutionnaliste qui était l’invité du 13h de Radio Sénégal international (Rsi). Sur les reproches faits à la Commission nationale de recensement des votes d’avoir proclamé les résultats provisoires sans attendre d’autres Pv, il dit : «N’oublions pas que la commission est astreinte à des délais ! Encore une fois, quand il y a l’expression du suffrage, on recherche simplement si on a mis en place les règles ou si les comportements permettent de dire que l’opinion générale des citoyens a été exprimée. Mais on ne peut pas se fonder simplement sur quelques irrégularités pour dire qu’il y a un problème par rapport aux résultats de l’élection.»
«Je ne sais même pas pourquoi on attend aujourd’hui pour poser la question du chef de l’opposition»
Alors que le débat sur le statut du chef de l’opposition ressurgit, Pr Dièye s’étonne qu’on l’agite aujourd’hui seulement. «Je ne sais même pas pourquoi on attend aujourd’hui pour poser la question du chef de l’opposition. La question est de savoir pourquoi on ne l’a pas posée depuis longtemps parce que c’était beaucoup plus facile quand on savait très bien qui était le chef de l’opposition. Qu’on parte de l’élection présidentielle, le second était le Président Abdoulaye Wade, qu’on parte de la majorité parlementaire, on savait également qui était le chef de l’opposition. On aurait dû le mettre en œuvre depuis longtemps parce que cela fait partie des 15 points (adopté au Référendum de 2016) comme on l’a fait pour le Hcct. Sinon il y a forcément beaucoup de suspicions et de critiques par rapport à cette démarche-là», estime-t-il. Idrissa Seck, arrivé deuxième à l’issue du scrutin de dimanche dernier, est le leader de l’opposition. Mais pour le spécialiste du droit constitutionnel, le choix du chef de parti ou de coalition ne se pose pas.
«NE PAS FAIRE DE RECOURS, C’EST ETRE D’ACCORD»
Les avocats du candidat de Benno bokk yaakaar considèrent qu’en décidant de ne pas faire de recours, Idrissa Seck et les autres candidats de l’opposition sont «d’accord sur les résultats». Mais surtout parce qu’ils n’ont pas de preuves de leurs contestati
Les avocats du candidat de Benno bokk yaakaar considèrent qu’en décidant de ne pas faire de recours, Idrissa Seck et les autres candidats de l’opposition sont «d’accord sur les résultats». Mais surtout parce qu’ils n’ont pas de preuves de leurs contestations.
Le pool des avocats de Bby n’entend pas laisser l’opposition salir la victoire de Macky Sall. Pour eux, cette réélection ne souffre d’aucun problème de légalité ou de légitimité. En conférence de presse hier à la Maison de la presse, Me Ousmane Sèye et Cie estiment que Idrissa Seck s’est résolu à ne pas déposer de recours parce qu’«il est très difficile d’exercer des recours contre des résultats sans aucune pièce probante». Ainsi, ils citent l’article Lo 141 du Code électoral qui dispose : «A peine d’irrecevabilité, la requête doit préciser les faits et moyens allégués.» Or, selon les conseils du Président réélu provisoirement, le candidat de la coalition Idy2019 a renoncé à exercer son droit en «l’absence de faits et moyens précis».
Me Baboucar Cissé de souligner : «Quand on ne fait pas de recours, cela veut dire qu’on est d’accord sur la décision, sur les résultats qui ont été proclamés. Pourtant, ils avaient 72 heures au terme de la loi pour éventuellement déposer des requêtes devant le Conseil constitutionnel. Mais ils disent : ‘’Non, nous contestons les résultats.’’ C’est vrai, on conteste pour contester, mais on n’exerce aucune voie de recours. C’est pour dire que tout s’est passé dans la transparence, dans la clarté et sans contestation. Les représentants des candidats sont au début, au milieu et à la fin du processus électoral. Donc, on ne peut absolument rien contester du tout. Il ne peut pas y avoir de recours.»
Me Cissé pense que les perdants doivent faire plutôt «preuve de fair-play, c’est-à-dire avoir l’élégance de reconnaître leur défaite et féliciter le vainqueur». Ce qui, de son avis, «n’est pas un acte de faiblesse, mais de grandeur».
Les avocats de Macky Sall ont aussi apporté la réplique à Idrissa Seck qui parlait de «commande du candidat sortant», faisant référence aux résultats de la Commission nationale de recensement des votes. «Oui, il s’agit d’une commande politique, d’une offre politique du candidat Macky Sall, adressée au Peuple souverain sénégalais à travers les urnes. Ce Peuple conscient, majeur, a répondu favorablement à cette commande et plébiscité l’auteur de la commande», répondent, ironique, Me Sèye et ses confrères.
UN SALE TEMPS JUSQU’A MARDI
Il faut continuer à se boucher le nez jusqu’à mercredi. Si l‘indice de la qualité de l’air était orange pour la journée du 1er mars, une mauvaise qualité de l’air est également prévue aujourd’hui et demain.
Il faut continuer à se boucher le nez jusqu’à mercredi. Si l‘indice de la qualité de l’air était orange pour la journée du 1er mars, une mauvaise qualité de l’air est également prévue aujourd’hui et demain. Selon le Centre national de gestion de la qualité de l’air, la situation ne pourrait s’améliorer qu’à partir du 5 mars avec une baisse progressive des concentrations de particules. Il conseille : «Compte tenu du risque sanitaire lié à l’exposition chronique à ces fortes concentrations persistantes de particules dans l’air, il est demandé à tous de respecter les recommandations sanitaires d’usage. Les jeunes enfants, les personnes âgées et celles souffrant de maladies respiratoires doivent éviter de s’exposer longuement à l’air extérieur.»
L’air est composé d’oxygène (21%), d’azote (78%) et d’argon (0,95%). Il est plus ou moins contaminé par des polluants gazeux, liquides ou solides d’origine naturelle (émissions par la végétation, les océans, les volcans…) ou produits par les activités humaines (pots d’échappement, cheminées d’usine, feux domestiques, feux de poubelle…). Selon le centre, la qualité de l’air résulte d’un équilibre entre les apports de polluants et les phénomènes de dispersion et de transformation dans l’environnement pendant que les polluants atmosphériques sont très nombreux et parfois à des concentrations très faibles.
L’absence de données relatives au suivi de la pollution atmosphérique et la faible prise en compte de la qualité de l’air dans les secteurs des transports et de l’industrie ont amené le gouvernement du Sénégal à mettre en place un laboratoire de suivi des émissions atmosphériques. D’après le centre, certaines zones de la région de Dakar sont confrontées à des niveaux de pollution au-delà des limites définies par la norme Ns-05-062. Les polluants concernés sont particulièrement les particules (Pm10 et Pm2,5). En détail, les mesures obtenues par le laboratoire sont traitées pour informer de manière continue les populations sur les niveaux de pollution. Elles permettent aussi de fournir à l’Etat des rapports pour les stratégies d’abattement. Alors que les résultats peuvent servir à établir une corrélation avec les données épidémiologiques, en l’occurrence pour les maladies respiratoires et cardio-vasculaires.
PAPE SADIAW DIATTA RACONTE SES DEBUTS AVEC LES LIONS
Champion d’Afrique avec les U18 en 2012, auteur de bonnes performances avec son club universitaire Georgia, aux Etats-Unis, Pape Sadiaw Diatta a vécu une nouvelle expérience avec l’Equipe nationale A lors de la dernière fenêtre des éliminatoires du Mondia
Champion d’Afrique avec les U18 en 2012, auteur de bonnes performances avec son club universitaire Georgia, aux Etats-Unis, Pape Sadiaw Diatta a vécu une nouvelle expérience avec l’Equipe nationale A lors de la dernière fenêtre des éliminatoires du Mondial la semaine dernière à Abidjan. Le début d’une nouvelle aventure que le jeune meneur espère revivre lors des prochaines échéances, à l’image du Mondial en Chine, prévu en août prochain.
Présélectionné par le passé par l’ancien coach des Lions Cheikh Sarr, le jeune meneur de Georgia, aux Etats-Unis, Pape Sadiaw Diatta (2m 01, 25 ans) n’avait jusqu’à présent pas eu la chance de disputer une compétition avec l’Equipe nationale A. Parmi les Blues de la Tanière lors de la dernière fenêtre des éliminatoires du Mondial qui s’est achevée dimanche dernier à Abidjan, l’ancien pensionnaire de la sélection U18, avec laquelle il a remporté l’Afrobasket 2012, a pu réaliser son rêve. Celui de rejoindre la «Cours des grands». Une longue période d’attente au cours de laquelle le jeune Pape Sadiaw Diatta a pris le temps de se former et de mûrir au pays de l’Oncle Sam. «Quand on a la chance de venir en Equipe nationale A, cela doit être une source de motivation pour tout joueur. Quand je suis venu pour la première fois, c’était pour apprendre. Et cela m’a beaucoup aidé par la suite. Cela m’a permis de travailler davantage pour revenir», confie l’ancien pensionnaire de l’école de basket Babacar Sy.
Conscient qu’il lui reste encore du chemin à parcourir, il avoue avoir vécu une belle expérience à Abidjan. «Ce fût une belle expérience au cours de laquelle j’ai beaucoup appris auprès des anciens, mais également du coach», dit-il. Choix numéro trois derrière Xane D’Almeida et Thierno Ibrahima Niang, dans le secteur de la Mène, il sait qu’il a encore une marge de progression avec la sélection. «Cela fait déjà plaisir d’être appelé en sélection, mais ce n’est pas la finalité. Il faut progresser aux côtés des anciens et savoir saisir sa chance à chaque fois qu’on a besoin de toi», souligne-t-il. S’il n’a pas pu exprimer tout son talent et faire jouer ses partenaires, le jeune meneur l’explique par le manque de temps de préparation. «Ce n’est pas facile, en deux, trois jours, de comprendre tous les systèmes de jeu. Surtout quand on vient de rejoindre l’équipe. Le rôle du meneur est d’organiser le jeu, savoir où chacun doit être lors de chaque attaque. Ce que je n’ai pas eu. Mais comme je dis, j’ai beaucoup appris», note-t-il.
Quant à son avenir avec les Lions, Pape Sadiaw Diatta espère encore revivre de telle expérience. Pour cela, il promet de continuer à travailler en club pour encore mériter la confiance du sélectionneur. «Je sais que je dois encore beaucoup travailler pour revenir. C’est déjà une chance d’être dans ce groupe. Il y a beaucoup de joueurs qui espèrent être sélectionnés. Donc, je croise les doigts en faisant de mon mieux pour être toujours performant dans mon club», a-t-il promis.
Avec trois victoires lors de la dernière fenêtre à Abidjan, le Sénégal a réalisé un parcours sans faute devant le Rwanda (81-41), puis le Mali (62-38) avant de terminer avec le Nigeria (84-63). Le Sénégal fait partie des 5 représentants africains au Mondial prévu en août prochain, en Chine.
LA POSITION BIZARRE DE LA SOCIETE CIVILE
C’était au départ une question nette, claire et précise. Vos résultats sont-ils conformes avec ceux donnés par le juge Demba Kandji ? Le moins que l’on puisse dire, est que la réponse est loin d’être si tranchée.
Le chef de mission, le professeur Babacar Guèye : ‘’Tout ce que nous pouvons dire, c’est que le juge Kandji est à la tête de la Commission nationale de recensement des votes. Les chiffres qu’il donne sont les chiffres officiels. En tant que républicains, nous en prenons acte. Nous ne les contestons pas.’’ N’est-ce pas une fuite en avant, puisque vous disiez avoir tous les résultats, lui demande un journaliste.
Réponse du Pr. Guèye : ‘’Ce n’est pas une fuite en avant. Nous avons bien dit que nous ne contestons pas les chiffres qui ont été donnés par l’organe habilité. Le cas échéant, nous utiliserons nos chiffres dans le cadre de la médiation et de la facilitation que nous allons faire. Il faut savoir que notre travail ne s’arrête pas ici. Il continue et il consiste à recoudre ce qui a été décousu.’’
Toutefois, la société civile reste sans équivoque en ce qui concerne la transparence et la crédibilité du vote. ‘’Le scrutin du 24 février 2019 s’est déroulé de manière satisfaisante, dans l’ensemble. Les quelques dysfonctionnements notés n’ont pas été de nature à remettre en cause la transparence et la crédibilité du scrutin’’, soutiennent les camarades du Pr. Guèye dans leurs conclusions. La mission invite ainsi les candidats à faire preuve de responsabilité ‘’en respectant scrupuleusement le verdict exprimé par le peuple souverain et à user des voies de droit en cas de contestations’’. Elle exhorte, en outre, les acteurs politiques ‘’à tout mettre en œuvre pour la préservation de la paix et de la stabilité sociale’’. Quant à la posture d’Idrissa Seck et des autres candidats, le professeur Babacar Guèye déclare : ‘’En tant que républicains, nous ne pouvons que souhaiter que tout le monde sache raison garder. Que ceux qui contestent utilisent les voies de droit. Mais comme nous l’avons toujours fait, en ce qui nous concerne, nous allons continuer à mener notre rôle de facilitateur et de médiateur. Nous allons prendre contact avec les acteurs dans ce sens.’’
Par Jean MEÏSSA DIOP
SELON QUE LE PATRON DE PRESSE EST PARTISAN…
Elle est malheureuse, la presse sénégalaise, de nouveau accablée, accusée de partialité dans la publication (par des chaînes de radio et de télévision) de premières tendances des résultats de l’élection présidentielle du 24 février 2019.
Elle est malheureuse, la presse sénégalaise, de nouveau accablée, accusée de partialité dans la publication (par des chaînes de radio et de télévision) de premières tendances des résultats de l’élection présidentielle du 24 février 2019. Des accusations de manipulations et d’être manipulée, d’usage de faux, d’intoxication (ces phénomènes qu’il est recommandé à tout journaliste d’éviter absolument et de toutes ses forces et de tout son professionnalisme).
Rfm s’était, de nouveau, attaché les services d’un informaticien pour analyser les chiffres recueillis à sources incontestées par ses reporters déployés à travers des centres de vote, et voilà le pauvre expert dont tout le monde avait, lors de précédentes élections, reconnu le professionnalisme, sous les avanies et les attaques ad hominem…
Certain sieur (pourtant défenseur international des Droits de l’homme, plutôt que de défendre le droit de Thiakane à une identité exacte) fit, sur sa page Facebook, un calembour de mauvais goût, en faisant rimer son patronyme avec ‘’balivernes’’ (‘’thiakhane’’). Le statisticien en était à sa sixième prestation, au soir d’une élection sénégalaise. Pourtant, depuis 2000, voire 1996 aux législatives de mai, alors que la radio privée en était à ses balbutiements au Sénégal, la presse a fait ce travail de publication des premières tendances de résultats de scrutins au point que le public salua ce que partout à travers le monde on a reconnu comme ‘’le rôle de premier ordre que la presse sénégalaise a joué dans la transparence des élections au Sénégal’’.
D’aucuns, plus forts en leur élan, affirmèrent que ‘’sans la presse, il n’y aurait pas eu alternance en 2000’’. Et les journalistes sénégalais, ainsi reconnus dans leur rôle de garants de la transparence de scrutins, ne rompirent plus, ni avec ce rôle ni avec cette formule de couverture d’un événement électoral. Dès lors, on peut se demander ce qui, le 24 février 2019, n’a pas marché dans l’approche désormais immuable des reporters et des organes de presse ; qu’est-ce qui a été vrai en 1996, 2000, 2007, 2012, 2017 et a fait défaut en 2019 ? La réponse est, en partie, dans la réflexion du journaliste Mame Gor Ngom qui, sur sa page Facebook, se demande : ‘’La configuration actuelle de la presse lui permet-elle réellement de jouer le rôle qu'elle a joué en 2000, en 2007 et en 2012 ? Le paysage médiatique a connu des bouleversements réels. L'exception sénégalaise qui consiste à se faire une religion sur les résultats du scrutin avec l'apport considérable des journalistes, montre aujourd'hui des limites. Le discrédit gagne du terrain. Si nous sommes obligés d'attendre les instances habilitées (qui sont ce qu'elles sont - sic) pour se faire une opinion claire, c'est qu'il y a vraiment problème dans notre espace médiatique si prisé.’’
L’engagement à tout crin de propriétaires d’organes de presse derrière un candidat (ou précisément Macky Sall, candidat à sa succession) a ouvert la porte à toutes les suspicions et accusations injustes contre les journalistes y travaillant. Le choix du propriétaire est perçu comme ayant influencé le travail des journalistes. Si la méga star et ancien ministre de la Culture Youssou Ndour ne s’était pas affiché comme soutien de Macky Sall, la curée contre son groupe de presse Futurs médias n’aurait pas été si féroce et si déraisonnable. Mais Rfm n’est pas seule dans cette situation. Le groupe Dmedia de Bougane Guèye Dany a été aussi pointé du doigt, pour avoir pris fait et cause pour la coalition Idy2109. D’ailleurs, Bougane a été le premier à déclarer sur sa chaine de télévision (Sen Tv) que le 2e tour était inéluctable. Certains des employés ont même eu des prises de bec avec leurs invités sur le plateau (Ameth Aïdara contre Abdou Khafor Touré, Ndiaye Doss contre Me El Hadj Diouf). Pendant ce temps, sur le plateau de Walf Tv, Pape Alé Niang ‘’prêchait’’, lui aussi, pour un deuxième tour. C’est dire…
Ainsi, tout compte fait, l’analyse de la ligne éditoriale d’un organe de presse comprend un point qui se trouve être ‘’l’identité du propriétaire’’ ; viennent ensuite le nom de l’organe de presse, l’identité des journalistes, les opinions de ces derniers et le contenu des informations publiées. Prenez en compte tous ces éléments et vous saurez analyser une ligne rédactionnelle. Même un fabricant de jouets d’enfants peut (si, si et oui, oui) avoir une ligne éditoriale et d’éthique, en refusant, par exemple, de fabriquer des articles susceptibles de nuire, d’une manière et d’une autre, au petit usager. Cependant, par leur force de caractère et leurs convictions professionnelles, leur sens de l’éthique et de la déontologie, les journalistes peuvent imposer à leur patron une ligne d’équilibre et d’honnêteté.
Dans le déchaînement des camps politiques contre des organes de presse et les déclarations comminatoires des candidats malheureux Idrissa Seck et Ousmane Sonko, on lira un certain dépit de ce que la presse incriminée n’ait pas été de leur côté en relayant la vérité qui n’en était pas forcément une. Et des journalistes ont favorisé un manichéisme créant une presse pro et une autre anti. C’est malheureux et il faut corriger cette trajectoire. Qui a connu la presse des années 70, 80 et surtout 90, la chérira pour son professionnalisme. Aujourd’hui, des loups sont entrés dans la bergerie de la presse. Et nombre de ces prédateurs sont des journalistes eux-mêmes qui ont choisi d’être plus politiciens, plus ‘’connivents’’ (donc de parti pris) plus affairistes que professionnel.
AU TOTAL 1,700 MILLIARD DE FCFA POMPES, 4 CHEFS D’AGENCE ARRETES
La Division spéciale de cybersécurité (Dsc) a déféré hier, devant le Procureur de la République, 11 individus impliqués dans la grosse affaire de retraits frauduleux d’1,7 Milliard de fcfa de plusieurs banques de la sous-région.
La Division spéciale de cybersécurité (Dsc) a déféré hier, devant le Procureur de la République, 11 individus impliqués dans la grosse affaire de retraits frauduleux d’1,7 Milliard de fcfa de plusieurs banques de la sous-région. Parmi les suspects, il y a 4 chefs d’agence des banques Uba et Bis qui auraient fermé les yeux sur la magouille, moyennant une commission.
M Sène, A N Diop, Z F Koré alias Ange, A A Gningue, M B Diallo, L Camara et A Barry ont été déférés hier, vendredi 1ier mars, devant le Procureur par la Division spéciale de cybersécurité (Dsc) pour association de malfaiteurs, accès illégal dans un système informatique, fraude informatique, complicité et blanchiment de capitaux. En tout 1,7 Milliard de Fcfa ont été pompés des comptes de diverses banques de la sous-région. Par ailleurs, 4 chefs d’agence, 2 de la Banque Islamique du Sénégal (Bis) et 2 de Uba ont été interpellés pour avoir fermé les yeux sur ces retraits frauduleux, moyennant une commission. Le 22 Février 2019, la Dsc a été saisie par la Bis pour des faits de piratage suivis d’opérations frauduleuses.
Les opérations, faites à partir de la Côte-d’Ivoire, concernent Bsic Côte-d’Ivoire, Bsic-Togo, Bsic Bénin, Orabank-Togo, Uba-Sénégal, Banque Islamique du Sénégal, pour un montant de 1,700 Milliard de Fcfa. Dans sa déposition, le représentant de la Bis a révélé que les virements ont été effectués à travers la banque « Versus Bank » sur ordre de « Sandy Negoce » pour un montant de 750 Millions de Fcfa, à la date du 22 Février. Une fois les virements effectués, le titulaire du compte, M Sène, gérant de l’entreprise Egims, a procédé à 4 opérations de retraits de 8 Millions de Fcfa, 10 Millions de Ffca, 40 Millions de Fcfa et 50 Millions de Fcfa dans les agences Bis Almadies et Vdn. A Gningue en ce qui le concerne a fait deux opérations de 45 500 000 de Fcfa et 50 000 000 de Fcfa à l’agence de Pikine. Il dit avoir remis entièrement ce montant à Sène. Selon les rapports juridiques de la banque, les virements ont été faits sur la base de Swift frauduleux. Interpellé à la Bis Roume, Sène a soutenu avoir signé un accord de financement pour le compte de la société Sendy Negoce, basée en Côte-d’Ivoire, représentée par A I Koré. Au total, ce dernier a avoué avoir retiré 108 Millions de Fcfa et restitué 100 Millions de Fcfa à ses complices, comme convenu, par des tranches de 49 Millions et 51 Millions de Fcfa à l’agence Indépendance.
UN FINANCEMENT A HAUTEUR DE 7 MILLIARDS DE FCFA DESTINE A LA CONSTRUCTION DE 16 HA A BAMBILOR
En ce qui concerne A N Diop, il a reconnu avoir informé M Sène du virement de 265 Millions de Fcfa effectué sur son compte par Koré. La perquisition effectuée au domicile de ce dernier à son domicile à Sacré-Cœur 3 Extension a permis de découvrir des documents attestant de virements de 751 Millions de Fcfa et des noms de personnes devant encaisser des commissions. Par ailleurs, il ressort des déclarations des suspects que Koré a présenté Sène à Diop et un certain P Dione. Le partenaire « fantôme » devait les aider pour un financement à hauteur de 7 milliards de Fcfa, destiné à la construction de 16 ha à Bambilor. Au cours des investigations, l’analyse des téléphones portables de certains suspects a permis de voir qu’ils étaient en contact permanent avec M B Diallo et A Barry qui s’activent dans le transfert informel d’argent, sur le réseau Sénégal-Côted’Ivoire. A Barry, qui a connu Koré par un contact établi en Côte-d’Ivoire, a soutenu devant les enquêteurs que c’est W Diouf qui l’a mis en rapport avec Moustapha Fall et Taboulé Sylla.
MOUSTAPHA FALL ET TABOULE SYLLA ARRETES PAR LA SR POUR 634 MILLIONS CITES AUSSI
Ce dernier, Président de la Sci Group Naby, est en prison depuis le 18 janvier 2019 pour des transferts frauduleux à hauteur de 634 Millions de Fcfa. L’enquête était menée par la Section de Recherches (Sr) de la Gendarmerie de Colobane qui a déféré devant le Procureur Fall et Sylla pour association de malfaiteurs, complicité de blanchiment d’argent, faux et usage de faux. A l’époque, la banque Atlantik, victime, avait fait opposition sur les virements au Sénégal et au Togo et alerté le Procureur de la Côte d’Ivoire qui avait transmis le dossier à la Police économique. C’est ensuite que les gendarmes de la Sr sont entrés en jeu et ont interpellé les deux suspects. Pour en revenir à cette récente affaire, la banque Uba a été pompée à hauteur de 467 Millions à partir de son agence sise à Ouakam, par L Camara qui a été averti du virement par M Fall, chef d’agence. Le Bcn Interpol a été saisi pour les vérifications sur les sociétés « Africa Mining » et la « Société Ivoirienne de plantation et de financement ». L’enquête se poursuit.
AMADOU DIOP SAMB DRIBLE SON PERE SUR UN TERRAIN D’UN HA
Poursuivi pour avoir vendu un terrain de 9 000 m2 appartenant à son père, amadou Diop Samb a été jugé hier devant le Tribunal de grande Instance Mbour où le procureur a requis une peine d’emprisonnement d’un an ferme.
Pour une affaire d’une vente de terrain, la famille Samb se déchire. Thialaw Samb et son fils Amadou Diop Samb ont soldé leurs comptes devant le Tribunal. Le vieux septuagénaire Thialaw Samb accuse son rejeton d’avoir vendu ses champs à son insu. L’affaire remonte à l’année 2016. Le père de famille qui dispose d’un champ de 6 hectares à Mbour a demandé à son fils de lui chercher des papiers administratifs à toutes fins utiles. Mais ce dernier en profité pour vendre une partie des terres. Devant la barre, l’accusé n’a pas nié les faits. D’après lui, c’est sur recommandation de son père qu’il s’est adressé à la mairie pour obtenir la régularisation des champs. Seulement, argue-t-il, la municipalité a réclamé les 20% de la valeur des terres. Ne disposant pas de la sommé réclamée, Amadou Diop Samb a vendu sans l’aval de son père une partie du site à 6 millions FCFA à un nommé Mor Guèye. D’ailleurs, dans le procès-verbal d’enquête, ce dernier a reconnu avoir acheté le terrain à cette somme. Le travail accompli, Amadou Samb remet à son père les deux documents concernant seulement les 2/3 de la superficie du champ. Courroucé, le père fait une descente sur le terrain et se rend compte qu’une partie a été cédée à Mor Guèye.
Très furieux, il demande à son fils de lui restituer aussitôt le reste de l’argent qui, malheureusement, avait été déjà dilapidé. Devant la barre, Amadou Samb a expliqué comment il a dépensé cet argent. Et lorsque le juge lui a demandé le reste du pactole, il répond qu’il a fait dans le social. Une déclaration qui a plongé la salle dans l’hilarité générale. Il a fallu que le juge menace d’évacuer la salle pour que le calme revienne. Selon Mes Faty et Mbengue de la défense, le tribunal ne doit pas aggraver la situation, puisqu’il s’agit d’un différend entre un père et son fils. Ils ont plaidé la clémence de la justice d’autant que, disent-ils, le prévenu a promis de rembourser les 6 millions à sa sortie de prison. En revanche, le ministère public qui juge l’acte très grave a requis un an de prison ferme. L’affaire a été mise en délibéré jusqu’au 8 mars prochain.
« JE JURE DEVANT DIEU QUE CET AMOUR QUE TU NOURRIS POUR SERIGNE TOUBA VAUT PLUS QUE LE FAIT DE DIRIGER TOUS LES GOUVERNEMENTS DU MONDE »
Me Madické Niang n'a guère pu s'empêcher de craquer face au discours du Khalife Général des Mourides. Le candidat à la récente Présidentielle a éclaté en sanglots, emporté par le message on ne peut plus touchant de Serigne Mountakha
''S'attacher à Serigne Touba, lui porter un réel amour vaut plus que diriger tous les gouvernements du monde. C'est lorsque je t'ai rencontré et su que ton amour pour Serigne Touba ne souffrait d'aucune contestation que j'ai éprouvé une profonde estime pour toi. L'amour que l'on peut avoir de Serigne Touba n'a pas son équivalent dans une vie. À quoi sert d'être à la tête d'un pouvoir si c'est pour demeurer dans des tracas, dans du stress. Nul ne peut échapper à son destin. Serigne Touba n'a jamais été à la quête d'un privilège mondain toute sa vie durant. C'est cela qui est la vérité. L'amour que j'avais pour toi basé sur cet attachement que tu as pour Serigne Touba demeure, à ce jour, intact.'' Le Khalife Général des Mourides recevait celui qui est aussi pour lui un conseiller municipal, dans la résidence Khadim Rassoul.
Me MADICKÉ À TOUBA : « Pourquoi j'ai fondu en larmes devant le Khalife »
Après s'être entretenu avec le Khalife général des Mourides qui lui a témoigné toute l'affectation qu'il lui porte, Me Madické Niang est revenu sur l'émotion qui l'a envahi en écoutant parler Serigne Mountakha Mbacké Bassirou. Il était aussi venu, dit-il, pour dire merci aux populations de Touba. Avant ce déplacement dans la ville sainte, après la proclamation des résultats provisoires de la Présidentielle 2019, Me Madické Niang a envoyé, ce vendredi, un message de remerciements à l'attention de ses compatriotes. « Peuple Sénégalais, merci. Merci pour tout. En ce Vendredi Saint, je voudrais remercier l'entièreté de la Nation pour son apport considérable lors des périodes de ma pré-campagne, de campagne et des dernières joutes électorales. Ce fut, une belle aventure. Courte, intense et voluptueuse. Je salue la maturité et le tact du peuple Sénégalais. Je chante la bravoure et l'engouement de ce peuple, hélas, qui a montré tout son amour pour son terroir et sa patrie. Je suis sûr que de lendemains meilleurs se profilent pour nos terres. Je rends hommage à tous ceux qui ont voté pour moi, mais encore plus ceux qui ne l'ont pas fait. Nous sommes un Seul Sénégal. Et, mon amour n'est tourné que vers le Sénégal. Je vous porte attachement singulier toutes et tous. Aujourd'hui, je me rends à Touba et prierai à la grande mosquée après ma rencontre prévue avec Serigne Touba Sergine Mountakha Bassirou Mbacké. Que la paix règne sur tous les Sénégalais », a-t-il posté sur sa page Facebook.