AMADOU DIOP SAMB DRIBLE SON PERE SUR UN TERRAIN D’UN HA
Poursuivi pour avoir vendu un terrain de 9 000 m2 appartenant à son père, amadou Diop Samb a été jugé hier devant le Tribunal de grande Instance Mbour où le procureur a requis une peine d’emprisonnement d’un an ferme.

Pour une affaire d’une vente de terrain, la famille Samb se déchire. Thialaw Samb et son fils Amadou Diop Samb ont soldé leurs comptes devant le Tribunal. Le vieux septuagénaire Thialaw Samb accuse son rejeton d’avoir vendu ses champs à son insu. L’affaire remonte à l’année 2016. Le père de famille qui dispose d’un champ de 6 hectares à Mbour a demandé à son fils de lui chercher des papiers administratifs à toutes fins utiles. Mais ce dernier en profité pour vendre une partie des terres. Devant la barre, l’accusé n’a pas nié les faits. D’après lui, c’est sur recommandation de son père qu’il s’est adressé à la mairie pour obtenir la régularisation des champs. Seulement, argue-t-il, la municipalité a réclamé les 20% de la valeur des terres. Ne disposant pas de la sommé réclamée, Amadou Diop Samb a vendu sans l’aval de son père une partie du site à 6 millions FCFA à un nommé Mor Guèye. D’ailleurs, dans le procès-verbal d’enquête, ce dernier a reconnu avoir acheté le terrain à cette somme. Le travail accompli, Amadou Samb remet à son père les deux documents concernant seulement les 2/3 de la superficie du champ. Courroucé, le père fait une descente sur le terrain et se rend compte qu’une partie a été cédée à Mor Guèye.
Très furieux, il demande à son fils de lui restituer aussitôt le reste de l’argent qui, malheureusement, avait été déjà dilapidé. Devant la barre, Amadou Samb a expliqué comment il a dépensé cet argent. Et lorsque le juge lui a demandé le reste du pactole, il répond qu’il a fait dans le social. Une déclaration qui a plongé la salle dans l’hilarité générale. Il a fallu que le juge menace d’évacuer la salle pour que le calme revienne. Selon Mes Faty et Mbengue de la défense, le tribunal ne doit pas aggraver la situation, puisqu’il s’agit d’un différend entre un père et son fils. Ils ont plaidé la clémence de la justice d’autant que, disent-ils, le prévenu a promis de rembourser les 6 millions à sa sortie de prison. En revanche, le ministère public qui juge l’acte très grave a requis un an de prison ferme. L’affaire a été mise en délibéré jusqu’au 8 mars prochain.