Ainsi donc, ce n’est que 72h après le scrutin du 24 février, dont plusieurs observateurs étrangers comme nationaux ont salué le déroulement, que les sénégalaises seront édifiés provisoirement sur ce qu’il est advenu de leur vote du dimanche dernier. La tension a monté d’un cran à cause des résultats publiés tous azimuts par les différents camps en compétition, rendant l’attente relativement longue.
Fin de la guerre des chiffres ! Dès aujourd’hui, les revendications contradictoires menées par les différents camps des candidats en compétition pourraient être derrière nous. Ou du moins, la Commission nationale de recensement des votes (Cnrv), mettra fin au suspense qui entoure le scrutin du 24 février. En effet, le juge Demba Kandji et ses camarades de la Cnrv vont publier les résultats provisoires ce jour, à 11 heures, sur la base des procès-verbaux issus des Commissions départementales de recensement des votes. Cela, 72h après le scrutin du dimanche dernier. Une attente relativement longue qui a pollué l’atmosphère politique du pays, surtout avec les publications tous azimuts de résultats par les différents camps en compétition.
En effet, dans la nuit du scrutin, en l’absence de résultats provisoires livrés par les instances habilitées à le faire, la guerre des chiffres entre le président sortant et l’opposition a été déclenchée. Ce sont les candidats Idrissa Seck et Ousmane Sonko, lors d’une conférence de presse conjointe vers 21h, qui ont ouverts les hostilités, pour clamer un second tour «inévitable», selon les différents procès verbaux dont ils disposent.
En réaction, le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, annonce vers minuit à ses militants que «sur la base des résultats que nous avons compilés, il faut féliciter le président Macky Sall pour sa réélection avec un minimum de 57 % des voix». Une déclaration condamnée par beaucoup d’observateurs et leurs adversaires de l’opposition. D’ailleurs, des jeunes du candidat Idrissa Seck sont montés au créneau mardi dernier, pour aussi exiger à un deuxième tour qui selon eux, est «inévitable», non sans brûler certains exemplaires de quotidiens, accusés d’avoir manipulés les chiffres publiés.
Cette guerre des chiffres a fini par installer toute sorte de «fake news» autour de résultats électoraux.
L’EGLISE DU SENEGAL DONNE SON QUITUS
En conférence de presse hier, mercredi 27 février, Abbé Alphonse Seck qui relève toutefois, quelques dysfonctionnements lors du déroulement des opérations, a formulé quelques recommandations à l’endroit de la Cena, le ministre de l’Intérieur.
Le Secrétaire exécutif de la Commission épiscopale justice et paix et coordonnateur de la Mission d’observation électorale conjointe de la Commission épiscopale justice et paix et des Scouts du Sénégal a salué le déroulement du scrutin du 24 février dernier. En conférence de presse hier, mercredi 27 février, Abbé Alphonse Seck qui relève toutefois, quelques dysfonctionnements lors du déroulement des opérations, a formulé quelques recommandations à l’endroit de la Cena, le ministre de l’Intérieur.
La Mission d’observation électorale conjointe de la Commission épiscopale justice et paix et des Scouts du Sénégal qui avait déployé, dimanche 24 février dernier sur le terrain 1.000 observateurs et superviseurs pour observer le déroulement des opérations de vote dans 4600 bureaux de vote sur les 43 départements a présenté son rapport hier, mercredi 27 février lors d’une conférence de presse. Face aux journalistes, Abbé Alphonse Seck, Secrétaire exécutif de la Commission épiscopale justice et paix a salué le bon déroulement des opérations de vote sur l’ensemble du territoire national au niveau des 4600 bureaux supervisés par l’équipe la Mission d’observation électorale de l’Eglise. Selon lui, la Moe a constaté, de façon générale et en dépit de quelques légers retards relevés, entre autres, une ouverture et une fermeture des bureaux de vote parcourus par leurs équipes. La disponibilité du matériel électoral et le fonctionnement dans la grande majorité des bureaux de vote. La présence et la ponctualité des membres de bureaux de vote et des forces de sécurité ainsi qu’une affluence des électeurs dans les bureaux de vote tout en relevant le fait que certains électeurs avaient eu du mal à retrouver leurs bureaux de vote du fait des changements intervenus et dont ils n’étaient pas informés suffisamment.
Ainsi, pour une meilleure prise en charge des dysfonctionnements constatés et qui, toutefois, selon le secrétaire exécutif de la Commission épiscopale justice et paix n’ont pas entaché la sincérité du scrutin, la Mission d’observation électorale conjointe de la Commission épiscopale justice et paix et des Scouts du Sénégal a formulé quelques recommandations.
A la Commission électorale nationale autonome (Cena), la Moe de l’Eglise recommande de continuer à renforcer les capacités techniques et opérationnelles des agents électoraux et leur mise à disposition conformément au code électoral. Et au ministère de l’Intérieur, de poursuivre les efforts déjà entrepris dans la mise à disposition à temps de tous les moyens techniques et opérationnels nécessaires à la bonne tenue du scrutin. Mais aussi de maintenir et d’améliorer les efforts de communication sur la carte électorale modifiée pour une bonne orientation des citoyens à l’occasion de prochaines élections. Prenant l’engagement à continuer à œuvrer à la promotion et à la tenue d’élections apaisées, crédibles et équitables pour le renforcement d’une démocratie durable au Sénégal, la Commission justice et paix et les scouts du Sénégal de la bouche de l’Abbé Alphonse Seck invite les différents candidats et à tous les acteurs politiques d’engager toute contestation éventuelle dans le strict respect de la loi électorale sénégalaise et de manière pacifique.
SUPPOSÉ VOTE DES ENFANTS DANS LE NORD DU PAYS : Les précisions de l’Abbé Alphonse Seck
Depuis le 24 février dernier, des vidéos montrant des enfants accomplissant leur devoir de vote dans des bureaux de vote circulent dans certains réseaux. Interpellé sur ces images, Abbé Alphonse Seck, Secrétaire de la Commission épiscopale justice et paix a précisé que les observateurs et superviseurs déployés par la Mission d’observation électorale conjointe de la Commission épiscopale justice et paix et des Scouts du Sénégal n’ont pas relevé ces faits sur les 46 000 bureaux de vote supervisés dans les 43 départements sur les 45. Toutefois, s’empresse-t-il de préciser encore, «nous nous n’étions pas présents sur l’étendue du territoire national».
ALIOU SALL REGRETTE ET DEMANDE PARDON A TOUBA
Le coordonnateur de la coalition BBY du département de Guédiawaye, Aliou Sall, a présenté ses plates excuses à la communauté Mouride suite à la sortie malheureuse du Directeur général de DDD, Me Moussa Diop, sur les résultats de Touba en faveur de Idy
Le coordonnateur de la coalition BBY du département de Guédiawaye, Aliou Sall, a présenté ses plates excuses à la communauté Mouride suite à la sortie malheureuse du Directeur général de DDD, Me Moussa Diop, sur les résultats de Touba en faveur du candidat Idrissa Seck. Le maire de Guédiawaye l’a fait savoir lors d’une grande assemblée générale d’évaluation de l’élection présidentielle dans le département.
Alioune Sall qui d’emblée magnifie l’apport et le travail des dignitaires religieux mourides établis dans le département qui, selon lui, ont beaucoup contribué à la victoire du candidat Macky Sall dans le département de Guédiawaye.
«Nous remercions vivement le travail des marabouts Mbacké-Mbacké comme Serigne Abdoul Aziz Mbacké et Serigne Lamine Mbacké entre autres, qui ont beaucoup contribué, sans relâche, à la victoire ; car, ce qui s’est passé à Touba pouvait bien nous arriver n’eut été votre engagement jusqu’à la victoire et nous en sommes fiers», a fait savoir le maire de Guédiawaye.
Et de poursuivre pour préciser sa position par rapport, à la déclaration du Directeur général de Dakar Dem Dikk, Me Moussa Diop, affairant à la défaite de leur coalition à Touba. «J’en profite pour regretter les propos excessifs de certains de nos camarades qui, certainement dans la déception, ce qui est normal, qui, après certains résultats en baisse, enregistrés notamment à Touba et dans l’euphorie, ont fait des déclarations malheureuses», a fait savoir Aliou Sall.
«Le vote en faveur d’Idrissa Seck n’enlèvera en rien l’amour que le président Macky Sall à pour Serigne Touba»
Et d’ajouter : «Au Sénégal, on ne peut pas avoir plus valeureux et plus grands que nos guides religieux. Le Président Macky Sall voue un grand amour et un grand respect à ces religieux sans parti-pris parce que tu ne cites jamais ce qu’il a fait à Tivaouane sans citer aussi Ila Touba. Si tu cites ce qu’il a fait chez les Layennes, tu citeras ce qu’il a fait à Ndiassane ou Medina Baye Niass. Donc, ce comportement de respect vis-à-vis des guides religieux, à fortiori la famille de Serigne Touba, on ne peut pas le lui reprocher», renseigne-t-il pour justifier les réalisations du Président Macky Sall.
Et de renchérir, «Mais, on est en politique, ce sont des citoyens qui habitent Touba et qui ont la liberté de choisir et de voter pour leur candidat et le vote en faveur d’Idrissa Seck n’enlèvera en rien l’amour que le président Macky Sall à pour Serigne Touba, l’amour que nous avons-nous pour serigne Touba. Le président de la République n’a pas fait des réalisations à Touba pour gagner l’élection.
Il l’a fait pour honorer Cheikh Ahmadou Bamba, un homme qui a honoré l’Afrique», a expliqué Aliou Sall qui ajoute pour tirer sur l’opposition : « il est évident que les adversaires qui ont perdu l’élection présidentielle puissent s’agripper sur des erreurs comme çà pour tenter de bruler le pays mais ce pays ne brulera pas ! Vous allez bien connaitre le président Macky Sall, une fois qu’il fera deux ans durant son second mandat. Il fera à Touba ce que personne n’a pu penser», indique-t-il.
«Il a toujours pardonné son prochain. Et je demande aux talibés Mourides de faire comme Serigne Touba. C’est pour cela qu’on appelle à la tolérance et au pardon à la communauté celui qui a parlé, a fait une erreur et l’erreur est humaine. Nous appelons au pardon !», confesse Aliou Sall qui a également remercié tous les responsables politiques de la coalition du département du travail sanctionné par la victoire de leur candidat dans le département de Guédiawaye.
PAR CHEIKH LAMANE DIOP
ME WADE ET SON BOYCOTT DE LA PRESIDENTIELLE : CE QUE JE CROIS...
À défaut d'être un vainqueur de d'élection présidentielle, Wade en est le grand gagnant. Il n'avait pas son grand marabout mais a vu venir en vieux briscard de la politique
À défaut d'être un vainqueur de d'élection présidentielle, Abdoulaye Wade en est le grand gagnant. Il n'avait pas son grand marabout mais a vu venir en vieux briscard de la politique. Il avait d'avance immaginé que la compétition serait une promenade de santé pour son ancien Premier ministre et successeur Macky Sall. Non pas seulement du fait que ni son fils Karim, ni Khalifa Sall, n'étaient pas sur la ligne de départ, mais aussi parce qu'il connait très bien les qualités du stratège politique Macky Sall dont il a vu gravir les échelons sous ses yeux. Un lutin qui lui a permis, en sa qualité de directeur de sa campagne électorale, de remporter la présidentielle et les legislatives de 2007.
Homme politique d'expérience, connaissant bien le Sénégal et l'homo senegalensis, ayant bien analysé le contexte, il a sû déceler qu'il était quasi impossible de battre, au terme d'un seul mandat, un chef d'Etat d'une démocratie francophone d'Afrique. Surtout si ce dernier se trouve être un certain Macky Sall ayant à son actif, une kyrielle de réalisations visibles.
L'avertissement qu'il lançait dans cette vidéo, tout comme la rhétorique subversive arborée depuis qu'il est tombé dans la campagne électorale, de retour de son antre versaillois, tel un cheveu dans la soupe, n'étaient en définitive que des numeros de communication post-présidentielle. Les véhémentes remontrances faites à l'endroit du processus électorales passeraient ainsi pour de vils artifices. Il est de notoriété publique que Me Wade tient à son cher fils comme à la prunelle de ses yeux.
Après l'accord secret - béni par le Qatar - avec le président Macky Sall et ayant abouti à la grâce de M. Karim Wade, Njomboor a en ligne de mire une loi d'amnestie pour l'ex-ministre "du ciel et de la terre". Malgré une certaine inimitié apparente, Abdoulaye Wade sait que Macky Sall reste un fils et lui doit une certaine redevabilité.
Malgré le divorce fracassant initié par le "père" en 2008, Macky ne ménagera pas ses possibilités, au risque de tordre le coup aux us et coutumes républicains, afin de satisfaire le désir de son prédécesseur et ex-mentor. Un dénouement plutôt apaisé d'un drame politique familial est en perspective. Journaliste, Analyste politique.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, BACARY DOMINGO MANÉ
UN VOTE POUR LAVER L’AFFRONT !
EXCLUSIF SENEPLUS - C’est manquer de culture ou méconnaître les réalités de son pays que d’assimiler le choix électoral des ziguinchorois au vote identitaire - C’est un vote sanction
Bacary Domingo Mané de SenePlus |
Publication 28/02/2019
Une analyse dépouillée de profondeur et de recul, a voulu assimiler le choix des habitants de la région de Ziguinchor, le dimanche 24 février dernier, au vote identitaire. Certains allant même jusqu’à faire le parallélisme avec le communautarisme ambiant, érigé en mode de gouvernance dans notre cher pays. Comme si le choix des Ziguinchorois faisait écho au NEDDO KO BANDOUM. Une posture qui convoque la parenté dans la centralité de la gestion du pouvoir. Ils parlent, pour ce qui est de la région naturelle de la Casamance, de UMU OLOLI, comme pour justifier la défaite cuisante du candidat Macky Sall. Cette comparaison est une caricature qui est loin de traduire une réalité dans une région où l’on a une haute idée du bien commun.
De deux choses l’une : soit c’est de la mauvaise foi, soit c’est un déficit de culture, que de taxer le choix des populations du Sud du pays de vote identitaire.
Leur mauvaise foi
C’est de la mauvaise foi que de fermer les yeux sur les réalités historiques et sociologiques de notre pays où les candidats à la présidentielle, peut-être, à quelques exceptions près, ont toujours bénéficié de l’appui partisan de leur terroir. Ce jeu de miroir a toujours existé, de Senghor à Macky Sall, en passant par Me Abdoulaye Wade et Abdou Diouf. Et à une échelle plus petite, des ministres, des directeurs généraux, des footballeurs etc., se sont identifiés à leur terroir. Pourtant, cela n’a jamais entamé nos équilibres sociaux si fragiles aujourd’hui, tant que des politiciens véreux, irresponsables et sans morale ne se mettent pas à manipuler leur communauté pour des intérêts crypto-personnels. Comme c’est le cas aujourd’hui.
Il n’y a pas de vote identitaire dans la région de Ziguinchor et les chiffres parlent d’eux-mêmes. A Oussouye, Macky Sall a récolté 8 707 voix contre 9 209 pour Sonko ; à Bignona, Macky comptabilise 27 398 voix contre 51 438 et à Ziguinchor, le président sortant a bénéficié de 32 846 voix contre 41 291 voix pour son Sonko.
Ces populations méritent respect
Les populations de Ziguinchor ont massivement voté pour Macky Sall. Donc elles méritent respect, à défaut d’être remerciées.
C’est manquer de culture ou méconnaître les réalités de son pays que d’assimiler le choix électoral des ziguinchorois au vote identitaire. La Casamance naturelle est la région la plus cosmopolite du Sénégal. Plusieurs dizaines d’ethnies y vivent en parfaite entente et intelligence sans qu’aucune d’elles ne se prend la tête, en se faisant passer pour le nombril du monde. Par conséquent, qualifier le choix des Ziguinchorois de vote ethnique, c’est passer à côté de la plaque et verser dans la stigmatisation.
Il n’y a pas de vote mouride
Ces Ziguinchorois qui ont voté majoritairement Sonko, l’avaient fait pour Macky Sall au référendum et aux législatives. Mieux, quand Fatick et le Fouta ont jeté leur dévolu sur l’enfant du terroir, cela n’a jamais choqué personne. D’ailleurs, pourquoi ça devait l’être ? Le vote est un acte de liberté, laissé à l’appréciation de chaque électeur.
Ce débat est un non-sens, tout comme la défaite de Macky Sall à Touba qu’on a vite fait d’assimiler au vote Mouride. Il n’y a pas eu de vote mouride dans la ville religieuse de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul. Ce sont des citoyens qui ont choisi leur candidat en fonction des critères qu’ils se sont définis. Leur choix ne saurait alors engager une confrérie dont le Khalife général n’a jamais donné de «Ndigueul» en faveur de tel ou tel candidat. Si l’on admet que c’est la démocratie qui s’est exprimée partout au Sénégal, Touba et Ziguinchor ne sauraient être en reste.
Critère insignifiant d’appartenance à un terroir
L’appartenance à un terroir est un critère très insignifiant dans le choix des Ziguinchorois. D’autant que Sonko n’est pas le premier sénégalais de Casamance à s’être présenté à une présidentielle. Robert Sagna, candidat malheureux à la présidentielle de 2007, a été battu à plate couture à Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. Logique pour logique, pourquoi il n’a pas bénéficié du vote identitaire, comme le prétendent certains analystes qui se contentent de caresser la surface des choses ?
Sonko a fait une percée remarquable, parce que son discours parle aux jeunes. Ceux de Ziguinchor ont aussi été convaincus par la vision du président de Pastef. Le désir de changement, dans l’une des régions les plus pauvres du Sénégal, explique en partie, le choix des Ziguinchorois.
Laver un affront
Mais ce qui a véritablement fait basculer le sud, c’est l’injure faite à toute la Casamance par ce responsable «apériste» qui a traité les populations de rebelles. Cette dérive inacceptable d’un individu au coefficient intellectuel extrêmement bas, a titillé leur orgueil et ont décidé de laver l’affront. C’est un vote sanction de la part de ziguinchorois touchés dans leur amour-propre du fait du comportement indélicat d’un «insulteur public».
Il était alors difficile, voire impossible, pour les responsables «apéristes» et de Benno bokk yakaar, d’éteindre le feu, en dépit des efforts fournis par certains dont les équipes étaient visibles sur le terrain.
Lignes de fracture
Ajouter à cela, la division des responsables de l’APR qui met à nu l’absence d’un leadership capable de fédérer toutes les forces et de juguler les contradictions. Ziguinchor, à l’instar des autres bastions apéristes, souffre du mode d’organisation horizontal du parti qui ressemble à une armée mexicaine. Les échappées solitaires consécutives aux calculs pour l’occupation prochaine de la mairie de Ziguinchor, renseignent sur les lignes de fracture au sein de l’APR de Ziguinchor.
Ousmane Ndiaye, rédacteur en chef de Tv5 Afrique, répond à Ousmane Sonko. Qui accuse une certaine presse de partialité. Interrogé par iRadio (90.3), le « Monsieur Afrique » de Tv5 Monde corrige l’opposant. « Il faut faire attention, indique le journaliste.
Parce qu’il y a quand même des tentations de régression. » Ce, à travers « les déclarations du candidat Ousmane Sonko (qui) constituent une atteinte à la démocratie sénégalaise. » Faisant la leçon à Ousmane Sonko, Ousmane Ndiaye souligne « qu’on peut être en désaccord avec des organes de presse, avec une couverture mais que cela doit s’exprimer dans le cadre d’un débat contradictoire, argument contre argument, preuve contre preuve. »
Car, motive-t-il : « On ne peut pas dans une démocratie, appeler ses militants à marcher sur des radios ou sur des médias, c’est inadmissible. » Contre « ces facteurs de violences politiques », Ousmane Ndiaye invite les acteurs politiques à prendre « leurs responsabilités » qui vont « au-delà même des questions partisanes. »
LE SEUL VAINQUEUR SERA LE PEUPLE SÉNÉGALAIS
Je lance un appel au président sortant si un deuxième tour était annoncé de ne tenter aucun forcing - Si la volonté populaire s’exprime en faveur d’une victoire de Macky dès le premier tour, tous le monde devrait l'accepter - COMMUNIQUÉ DE DJAMIL SY
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de Serigne Mansour Sy Djamil, datée du 27 février 2019, relative à l'élection présidentielle.
"En tant que Co-Président des Religions pour la Paix, une ONG internationale qui œuvre pour instaurer la paix dans le monde sur la base des valeurs éthiques de la religion, j’ai été associé aux négociations de paix dans des conflits qui avaient soit une origine confessionnelle ou ethnique ou les deux à la fois. En cette qualité, j’ai fait partie des missions de religion pour la paix au sud du Soudan, en Afrique du sud, en République démocratique du Congo, en République centrafricaine et j’ai servi de médiateur entre des communautés musulmanes asiatiques en conflits opposés à Singapour et à Taïwan. Je ne serai pas crédible et n’aurai pas ma place dans cette organisation internationale si je n’étais pas capable de faire la même chose pour mon propre pays. Il faut s’y atteler avant que la situation ne dégénère.
C’est fort de cette expérience que la situation actuelle du Sénégal m’interpelle. Nous venons de vivre une élection présidentielle décisive pour l’avenir de notre pays. Dans ce contexte-là, « la politique est ramenée au choix électoral d’un Président. De cette définition peut découler une conception assez cynique de la politique faite de concurrence, de rivalité, de brutalité, de combat avec tout ce que cela implique de vilenie, de corruption, de mensonge et de violence» comme disait Alain Badiou, illustre philosophe, l’un des plus grands en France de par sa pertinence et sa rigueur.
Mais, nous nous permettrons à la lumière de l’enseignement coranique que nous partageons avec d’autres religions quand Allah a dit ‘’rentrez à l’intérieur avec une paix intégrale, ne suivez pas les pas de Satan’’. Fort de cet enseignement, malgré la violence des élections, nous avons essayé de nous y mouvoir avant, pendant et après.
J’ai soutenu, en ma qualité de leader politique, un candidat victime de cette violence dont certains éléments sont toujours entre les mains de la justice. Mais, j’ai la faiblesse de croire qu’avec l’attente anxieuse et angoissée des résultats par la Cour constitutionnelle qui est censée les déclarer nous pouvons puiser sur les valeurs éthiques légendaires de notre cher Sénégal, qu’on y rentre et y sorte dans la paix totale. Il convient de donner aux hommes religieux toute leur place dans ce processus. L’homme religieux a un devoir de témoignage, d’action, d’incandescence spirituelle dans un pays qui, ici et maintenant, a soif d’éthique et de justice. C’est le modèle que les véritables chefs religieux nous ont laissé, de 1776 à nos jours, de Thierno Souleymane Baal à Mame Bou Kounta Ndiassane, en passant, entre autres, par Thierno Abdel Kader Kane, El Hadj Oumar Foutiyou Tall, Maba Diakhou Ba, Mame El Hadj Malick Sy, Serigne Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, Cheikh Abdoulaye Niasse, Mame Limamoulaye, et bien d’autres chez les chrétiens. A cet égard, l’Eglise catholique n’a jamais été en reste. Des figures ont marqué de leur empreinte la formation spirituelle et l’affirmation des idées de progrès : Abbé Boîlat (1840), Mgr Joseph Faye, Père Lebret, Père Pinault, Abbé Sock, Cardinal Yacinthe Thiandoum. Aujourd’hui, cet engagement se reflète dans les lettres pastorales dont celle publiée par les évêques le 30 novembre 2000 sous le titre : ‘’Quel Sénégal pour le 3ème millénaire ?’’ En fait, il s’agit d’une question qui porte sur toute l’action sociale de l’Eglise au Sénégal, de l’indépendance politique à nos jours, dans les domaines de la santé, de l’éducation ou de la lutte contre toutes sortes de pauvreté.
C’est dans cet esprit de convivialité que toutes les confessions ont vécu dans l’harmonie totale que nous envient bien des nations. Durant la campagne électorale, accompagnant le candidat Issa Sall, nous avions été reçus pendant deux jours à Touba avec tous les honneurs par Son Eminence le Khalife Général des Mourides Serigne Mountakha Mbacké. En tant que petit-fils de Mame Maaram Mbacké donc fils de Touba et de Tivouane, les visites ont été ponctuées par un beau et unique geste, l’ouverture de toutes les portes du Daaray Kaamil; ce temple du savoir, de l’intellect, du patriotisme, et de la jubilation gnostique qui déroule dans toute sa splendeur la stratégie cognitive d’intervention de Khadimou Rassoul dans une visite guidée par le Maître des lieux Serigne Moustapha Diattara à qui nous exprimons ici gratitude et respects. J’ai été profondément touché par les propos du porte-parole du Khalife, Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké.
Son éminence, le Pape François dit que le nouveau nom pour la paix c’est le développement. Pour réaliser une paix véritable dans notre pays il faut respecter la volonté populaire et au-delà créer des conditions pour que les ressources naturelles, précieuses et abondantes dont Dieu nous a dotées puissent être utilisées pour le bien-être des populations du Sénégal. C’est dans cette totalité contradictoire et cette unité dialectique qu’il convient d’œuvrer pour que ces ressources naturelles soient plus une bénédiction qu’une malédiction. C’est tout l’enjeu de notre avenir immédiat et lointain.
Je me suis battu jusqu’à la dernière énergie pour le triomphe de mon candidat comme j’ai déployé des efforts exténuants pour le parrainage. Mais Allah dans sa Sagesse Infinie en a décidé autrement. La Cour constitutionnelle va annoncer les résultats qui nous pensons vont refléter la vérité des urnes, il convient de l’accepter également.
Je lance solennellement un appel au président sortant si un deuxième tour était annoncé par la Cour constitutionnelle et de ne tenter aucun forcing qui a embrasé bien des pays en Afrique et dans le monde : Kenya, Zimbabwe, Gabon, Venezuela. De la même manière, si la volonté populaire s’exprime en faveur d’une victoire de Macky Sall dès le premier tour, tous les acteurs politiques devraient l’accepter comme une volonté divine et s’en réjouir.
Et dans les deux cas, le seul vainqueur sera le peuple sénégalais et cette victoire là nous la lui devons. Dans ces circonstances décisives, pour le devenir de notre pays, nous devons nous retrouver sur l’essentiel : la paix pour le développement et le développement pour la paix.
Notre pays regorge de ressources humaines variées de qualités exceptionnelles ayant l’expérience du pays, de l’Etat, de l’Assemblée, des institutions internationales et des exigences du monde moderne. Le Sénégal riche de ses cultures, de son histoire plusieurs fois séculaires, de ses confessions, de ses ethnies, de ses régions, de leurs diversités géographiques, enrichies par des alluvions fécondes. Ce pays d’assimilation parvient toujours à intégrer et à dépasser ses apports allogènes.
J’entends contribuer en bonne place à cette alternative en construction, armé d’une éthique à l’image du grand théologien de Damas du 13ème siècle, Ibn Taymiyya, qui disait : « La valeur d’un pouvoir est déterminé par les qualités morales et personnelles des hommes qui assument le pouvoir » et « Si le détenteur du pouvoir est sain alors les affaires des hommes le seront également, mais s’il est corrompu, alors les affaires des hommes le seront tout autant ».
Le droit d’être différent, le devoir d’être ensemble !"
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NOUS RESPECTERONS LE RÉSULTAT DES URNES SI…
Les jeunes Patriotes déplorent le contexte du déroulement du scrutin du 24 février et s’érigent contre toute tentative de confiscation de la vérité des urnes
Madeleine Diallo et Fanseyni Djitté |
Publication 28/02/2019
Les jeunes Patriotes déplorent le contexte du déroulement du scrutin du 24 février. Très remonté contre Boun Abdalah Dione, ils s’érigent contre toute tentative de confiscation de l'issue des urnes. Ils promettent toutefois de féliciter le président élu si les résultats réflètent le vote des sénégalais. ‘’ Tout est possible. Notre candidat garde ses chances pour un second tour. Mais si tel n’est pas le cas et que les résultats basculent en faveur d’un autre candidat, nous le féliciterons si et seulement si le suffrage des sénégalais est exprimé’’, a fait savoir Babacar Ndiaye, cordonateur des jeunes Patriotes.
L’auteur du «fake news» contre le Directeur du Trésor démasqué
La colère est mauvaise conseillère. E H D ne nous démentira pas. Lui qui a décidé, pour nuire au Directeur du Trésor Cheikh Tidiane Diop, d’inventer une histoire toute faite, l’accusant de financer la campagne de Idrissa Seck. Que lui vaut la fureur de E H D ? D’après des sources fiables, E H D était en service dans une université au sud du pays, d’où il a été limogé pour détournement de quelques centaines de millions de Francs Cfa. A l’époque, le Saes avait fait de son départ son cheval de bataille. Mis au frigo en attendant de tirer l’affaire au clair, cet agent véreux veut entacher la crédibilité du Directeur du Trésor et éventuellement obtenir sa tête. C’est qu’il est convaincu qu’il ne sera plus promu tant que ce dernier est là. En tout cas, nos interlocuteurs au ministère des Finances sont convaincus du fait et s’indigent de sa déloyauté.
Double deuil a Gfm
Nos confrères du Groupe Futurs Médias ont été frappés par une double perte. Alors qu’ils n’avaient pas fini de pleurer El Hadj Sam Mbaye alias «Ndiol», qui a rejoint son Seigneur hier, des suites d’une longue maladie, une autre nouvelle toute aussi triste s’est abattue sur eux. En effet, Marianne Siva Diop, chroniqueuse sur Tfm, est décédée d’une crise cardiaque. Elle a travaillé d’abord à «L’Observateur » où elle a effectué son stage avant d’intégrer la rédaction d’Igfm où elle a servi durant de longues années. Elle s’est finalement retrouvée à la Tfm où elle animait des chroniques et tournait des reportages. En cette douloureuse circonstance, «L’As» présente ses sincères condoléances à leurs familles éplorées et au GFM.
Moussa Diop pas limogé
Moussa Diop n’a pas été limogé de son poste de Directeur général de la société de transport public, Dakar Dem Dikk. Même si cela semble imminent, ce n’est pas encore fait, apprend-ton de sources officielles. On lui reproche d’avoir tenu des propos désobligeants contre Touba, au lendemain de la présidentielle remportée dans cette cité par Idrissa Seck. Courroucé par la défaite cinglante subie par son candidat Macky Sall, M Moussa Diop avait déclaré son souhait de «raser» Ila Touba et de la transformer en Ila Fouta, en représailles. Une sortie qui a suscité une vague d’indignations. Hier, une rumeur reprise par les médias, faisant état de son limogeage, a circulé avant d’être démentie sur tweeter par El Hadj Kassé, conseiller en communication du Président. Pourtant en dépit de cette bourde politique, Moussa Diop a réussi à faire de Dakar Dem Dikk un fleuron de l’économie nationale. L’appel à la clémence de Moustapha Diakhaté en sa faveur est légitime.
Vulcanisateur de Pikine
La police redoute des manifestations publiques après la publication des résultats de la présidentielle par la Commission Nationale de Recensement des Votes. Les flics anticipent pour ne pas être surpris désagréablement par les manifestants. Hier, les limiers du commissariat de Pikine ont fait une descente à Pikine «Tally bou bess» pour sommer les vulcanisateurs de ranger leurs pneus dans leurs magasins. Puisque les manifestants ciblent souvent les ateliers des vulcanisateurs pour prendre les pneus qu’ils vont brûler dans les rues. Idy, un vulcanisateur installé à «Tally bou bess», a été embarqué hier par les limiers à la suite de son refus de ranger ses pneus dans son magasin. Malgré l’insistance des forces de l’ordre, il a campé sur sa position. Finalement, les limiers l’ont embarqué. Mais son arrestation a suscité la colère des voisins qui dénoncent un abus de pouvoir. Ils ont fustigé l’attitude des policiers sur les réseaux sociaux.
Fête de l’indépendance
Macky Sall se considère déjà comme le nouveau Président issu du scrutin du 24 février. Il exhorte le gouvernement à commencer déjà les préparatifs de la fête de l’indépendance. En réunion de conseil des ministres hier, le chef de l’Etat, qui ne semble pas douter de sa réélection, a demandé au gouvernement de prendre les devants sur les préparatifs de la fête marquant le 59e anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté nationale.
Amnesty International dénonce l’arrestation de «Nittu Deugu»
Amnesty International condamne l’arrestation arbitraire de l’activiste Abdou Karim Guèye, alias «Nittu Deugu», lundi dernier au lendemain du scrutin présidentiel. L’organisation de défense des droits humains exige la libération de «Nittu Deugu». Dans un communiqué, la chargée de campagne pour l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, Kiné Fatim Diop, déclare que l’activiste est détenu uniquement pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression sur les réseaux sociaux et appelé à un rassemblement pacifique. Selon Kine Fatim Diop, cette arrestation est arbitraire et risque d’attiser la tension pendant la période postélectorale déjà tendue. Elle pense que les autorités doivent aussi s’assurer que chacun puisse exercer son droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique sans craindre des représailles.
Mamadou Mouth Bane écrit sur la criminalité
Notre confrère de «Dakar Times» s’essaie à la plume. Mamadou Mouth Bane a en effet écrit un livre sur l’utilisation du numérique et les politiques de prévention. L’ouvrage s’intitule : «Le crime organisé dans le Sahel». L’auteur fait un diagnostic sans complaisance de la problématique des crimes organisés dans la bande du Sahel. M. Bane met l’accent sur les raisons politiques du développement des cartels criminels et les responsabilités historiques des pays occidentaux. Le journaliste jette aussi un regard sur la richesse du sous-sol des pays situés sur la bande du Sahel. Pour Mamadou Mouth Bane, c’est cette richesse qui attire les bandes organisées dans la zone. Il souligne, par ailleurs, que la menace la plus préoccupante pour les Etats demeure l’utilisation de moyens techniques sophistiqués dans les pratiques criminelles, grâce aux outils numériques qui se perfectionnent de jour en jour.
Victoire de Macky Sall à Rufisque
Le ministre de la Justice se glorifie d’avoir contribué à l’amélioration du score du candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar lors de la présidentielle. C’est un engagement que Ismaïla Madior Fall dit avoir pris dès sa nomination dans le gouvernement. Raison pour laquelle, indique le garde de Sceaux dans un communiqué, il s’est investi sur le terrain à Rufisque pour atteindre cet objectif. Il avait opté pour une démarche unitaire, en prenant langue avec tous les responsables de l’Apr et ceux qui se considéraient comme isolés ainsi que les alliés du parti au pouvoir. Il avait ainsi «récupéré » beaucoup de frustrés et fait rallier d’autres. Ce travail de terrain a porté ses fruits avec la victoire avec plus de 50% dans la commune.
Les cadres de Benno
Les cadres de Bennoo Bokk Yakaar ont exprimé leur satisfaction par rapport au déroulement de l’élection présidentielle du 24 février du dimanche dernier. Leur coordonnateur Alpha Bayla Guèye a salué aussi «la mobilisation de la population, la bonne organisation et l’expertise de l’administration électorale et des forces de sécurité». Par ailleurs, les cadres de Bennoo ont déploré «la séquence qui a suivi le vote du dimanche, « avec une insupportable suffocation médiatique sous tendue par une vaste campagne de désinformation de l’opposition». Pour Alpha Baila Guèye et compagnie, les candidats de l’opposition tentent de ternir «la belle victoire qui se profile de leur candidat, Macky Sall». Seulement, préviennent-ils, les suspicions glissées et les élucubrations de tous bords n’y feront rien. Parce que les procès-verbaux sont dûment signés par toutes les parties prenantes, notamment les représentants des candidats, les personnels électoraux dédiés, la Cena sans réserves sérieuses. Ils saluent de passage, le travail remarquable de toute la presse sans exception, qui conformément à une tradition démocratique, a informé l’opinion sur les résultats qui tombaient au fur et à mesure.
Assane Diouf gagne à Abuja
Condamnés par les tribunaux sénégalais, les anciens détenus Assane Diouf et Cheikh Mbacké Gadiaga «sont des victimes» de l’aveugle machine judiciaire sénégalais. Alors que les juges sénégalais les ont reconnus coupables d’actes délictuels, ceux de la Cedeao les ont trouvés sympathiques au point de condamner l’Etat du Sénégal, en l’obligeant à payer la somme de 20 millions à Assane Diouf et 10 millions à Cheikh Mbacké Gadiaga. Après les longues détentions qu’ils ont subies dans la prison de Rebeuss, c’est vers une harassante course pour l’obtention de leurs indemnisations que se dirigent Assane Diouf et Cheikh Mbacké Gadiaga.
Assane Diouf gagne à Abuja (bis)
Engagés dans un bras de fer avec l’Etat du Sénégal pour faire reconnaître le caractère arbitraire de leur détention, «l’insulteur public n°1» du Sénégal et le sulfureux Cheikh Mbacké Gadiaga se sont vus récompensés dans leurs efforts de se faire reconnaitre le statut de victimes de la machine judiciaire sénégalaise. Ils ont été défendus par Me Ciré Clédor Ly. Selon les juges de la Cedeao, leurs droits à être jugés dans un délai raisonnable ont été bafoués. Comme leurs droits à un procès équitable ont, aussi, été vendangés.
LA POSTURE DE SAGESSE DES CANDIDATS DE L'OPPOSITION,C'EST D'APPELER LE PRÉSIDENT MACKY SALL POUR LE FÉLICITER
Le comité électoral départemental de Tivaouane s’est retrouvé autour d’Abdou Ndéné Sall, coordonnateur de ladite structure, pour procéder à l’évaluation du scrutin de dimanche dernier dans la cité religieuse.
Le comité électoral départemental de Tivaouane s’est retrouvé autour d’Abdou Ndéné Sall, coordonnateur de ladite structure, pour procéder à l’évaluation du scrutin de dimanche dernier dans la cité religieuse. Après s’être réjoui des résultats issus des urnes, Abdou Ndéné Sall a invité les candidats de l’opposition à appeler le président Macky Sall pour le féliciter.
Dans la commune de Tivaouane, le candidat Macky Sall est arrivé largement en tête avec 15.312 voix, soit 55,69% des 27 494 suffrages valablement exprimés sur 39 173 inscrits, soit un taux de participation de 70,2%, d’après les premières tendances. Idrissa Seck y occupe la seconde place avec 6366 voix, soit 23,15 % des suffrages. Viennent ensuite Issa Sall avec 3884 suffrages (10,49 %), Ousmane Sonko 2683 voix (9,75 %) et Me Madické Niang 250 suffrages (0,92 %). Les membres du comité électoral se sont retrouvés autour de leur président Abdou Ndéné Sall pour évaluer le scrutin et dégager des perspectives en direction des prochaines échéances. Considérant que la situation est suffisamment claire, le ministre délégué a invité les candidats de l’opposition (Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Me Madické Niang, le Pr Issa Sall) à faire comme Abdou Diouf en 2000 et Me Wade en 2012, en appelant le vainqueur pour le féliciter. «C’est la posture de sagesse et de dignité qu’ils doivent adopter. Depuis 2000, les candidats perdants n’ont jamais attendu les résultats de la Commission nationale de recensement des votes pour féliciter le vainqueur», affirme Abdou Ndéné Sall avant de soutenir que la victoire à Tivaouane a été obtenue grâce aux nombreuses réalisations du Président Macky Sall dans la localité.
Pour Seynabou Gaye Touré, il s’agit d’une victoire largement méritée avec le travail conjugué de tous les membres du comité électoral. La Présidente du Conseil Départemental de Tivaouane renseigne que le comité électoral a ratissé tous les 72 quartiers de la commune, fait le tour du département pendant 4 jours, avant de revenir faire des visites de proximité dans tous les coins et recoins de la ville. Un brin provocateur, elle estime que certains Sénégalais sont en train de rêver en parlant de deuxième tour. «Si cela était, ce serait une punition divine contre les populations du Sénégal parce que le Président Macky Sall a travaillé et bien travaillé. Il a tout fait pour mettre le pays sur les rails de l’émergence et il ne lui reste qu’à parachever ce travail lors du second mandat. S’il n’était pas élu au premier tour, ce serait une punition pour les Sénégalais. Heureusement, Dieu est juste et Il récompense les fidèles à la dimension de leur labeur», déclare Seynabou Gaye Touré.
Pape Momar Gaye embouche la même trompette et estime que le résultat obtenu est le fruit d’un bon travail collectif coordonné par Abdou Ndéné Sall. «C’est pourquoi la coalition Benno Bokk Yaakaar est passée d’un plus de 49% lors des dernières élections législatives à 55,69% le 24 février dernier. Et conséquemment à cette performance électorale, Tivaouane mérite maintenant 3 ministères pleins. Le président de la République a déjà consenti beaucoup d’investissements à Tivaouane ; mais devant cette donne politique, il y a la nécessité de renforcer le dispositif dans la ville en termes d’infrastructures sociales de base.